Europol a annoncé l’arrestation à Dubai de plusieurs « cibles de haute valeur » soupçonnées d’être à la tête du trafic de cocaïne en Europe.
L’agence européenne de sécurité Europol a annoncé lundi avoir démantelé un « supercartel » européen de la cocaïne, grâce à des opérations coordonnées menées ces derniers jours dans plusieurs pays européens et à des arrestations de plusieurs narcotrafiquants à Dubai, plaque tournante du blanchiment de l’argent de la drogue.
« Un total de 49 suspects a été arrêté au cours de l’enquête. Ceux considérés comme des « cibles de haute valeur » s’étaient réunis pour former ce que l’on appelait le « supercartel », qui contrôlait un tiers du commerce de cocaïne en Europe », déclare l’agence Europol dans son communiqué. Menée courant novembre en Espagne, aux Pays-Bas, en Belgique et en France, l’opération Lumière du désert a conduit à la saisie de biens immobiliers et financiers et à l’identification de filières d’importation de drogue.
Six arrestations de cibles prioritaires
Elle a surtout permis l’appréhension à Dubai de six cibles prioritaires des polices européennes. Certains de ces malfrats pourraient être de hauts responsables du fameux supercartel constitué en 2017. L’un des suspects liés au dossier néerlandais serait un « très gros poisson », selon une source d’Europol citée par l’Agence France-Presse. En Bosnie, la presse fait état de l’arrestation de son compatriote Gacanin, le chef du puissant gang « Tito et Dino ».
Deux des chefs du cartel, l’Irlandais Daniel Kinahan et le Bosnien Edin Gacanin, étaient toujours en cavale à Dubai jusqu’à ces derniers jours, tandis que deux autres, le Néerlandais Ridouan Taghi et l’Italien Imperiale, ont été arrêtés par la police de l’Émirat en 2019 et en 2021 et extradés vers leur pays respectif.
Les interpellations viendraient couronner des enquêtes menées ces dernières années notamment grâce au décryptage du réseau de messagerie Sky ECC, utilisé par les narcotrafiquants. Le démantèlement de ces réseaux a conduit, au total, à la confiscation de près de 30 tonnes de cocaïne en deux ans, annonce triomphalement Europol. Aux Pays-Bas, en Belgique et en France, la police visait principalement des complices de Ridouan Taghi impliqués dans des cargaisons de drogue entre les ports sud-américains et ceux de Rotterdam, Anvers et Rouen. Environ deux tonnes avaient été saisies en 2021. Deux Marocains de Belgique et un Français, originaire du Val-de-Marne, figureraient parmi les personnes arrêtées le 8 novembre à Dubai, selon des sources proches de l’enquête.
En Espagne, le coup de filet lancé à Barcelone, Madrid et Marbella a permis la saisie de nombreuses propriétés et voitures de luxe, notamment sur la Costa del Sol, où sont installés des membres du cartel.
En Belgique, les enquêteurs ont aussi révélé avoir identifié les auteurs d’un enlèvement lié à un règlement de comptes entre gangs rivaux sur le port d’Anvers. En France, trois personnes ont été mises en examen, le 11 novembre 2022, pour importation de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs, enlèvement et séquestration avec acte de torture et de barbarie en bande organisée et placées en détention provisoire. Un quatrième homme de nationalité française et interpellé en Espagne a été remis à la France, puis mis en examen et incarcéré.
Drogue et évasion seraient-elles les deux mamelles d’un feuilleton judiciaire ivoirien désormais bien rodé ? C’est un communiqué daté du 19 juin et rédigé par le ministère de la Justice et des Droits de l’homme qui annonce l’évasion effarante du détenu Mohamed Tambedou, le 16 juin dernier, de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca). Ce jeudi, le Franco-Sénégalais de 39 ans, condamné à 10 ans d’emprisonnement pour des faits de trafic international de drogue, obtient des agents pénitentiaires Sakaridja Koné et Lacina Koné et de l’agent du service social Zeba Koné un document illicite de la prison pour effectuer une présumée opération bancaire à l’extérieur, en violation des procédures et des règles de sécurité en vigueur…
S’estimant suffisamment prudents, les trois agents extraient le prisonnier de sa cellule, mais décident de ne pas le lâcher d’une semelle. Sauf que quelques heures plus tard, ils reviennent à la Maca sans lui, expliquant que celui-ci est parvenu à s’échapper après avoir conduit ses accompagnateurs dans une résidence de la Zone 4. Les trois naïfs sont immédiatement soumis à une procédure pour complicité d’évasion…
La cocaïne à la une de la presse
Drogue et évasion ? Les échappées belles parsèment l’histoire carcérale contemporaine de la Côte d’Ivoire. Il y a 10 ans déjà, le gouvernement ivoirien révoquait deux directeurs de prison – dont celui de la Maca –, après l’évasion de 240 détenus en quelques mois, notamment au cours d’évasions collectives.
Quant aux affaires de drogue, elles font la une de la presse ivoirienne, après de nombreuses saisies récentes de cocaïne et l’arrestation de présumés trafiquants. Des étrangers, mais aussi un haut responsable ivoirien de la police criminelle, des hommes d’affaires exerçant dans le milieu de la pâtisserie et de la boulangerie, du bâtiment, de l’hôtellerie ou encore de la sécurité privée. Dans la conclusion du communiqué annonçant l’évasion récente du trafiquant franco-sénégalais, le ministère de la Justice et des Droits de l’homme a tenu à préciser que « contrairement aux informations relayées sur les réseaux sociaux, Tambedou Mohamed ne figure pas au nombre des personnes interpellées dans le cadre de la procédure ouverte à la suite de la découverte de l’importante quantité de cocaïne à Abidjan et à San Pedro, lesquelles demeurent en détention ». Rassurant
Omar Alghabra, ministre canadien des Transports Photo: La Presse Canadienne/Patrick Doyle
Les représentants du gouvernement fédéral se disent préoccupés par la sécurité des membres d’un équipage canadien coincés en République dominicaine depuis avril après avoir signalé la présence de cocaïne à bord de leur avion.
Les cinq membres d’équipage n’ont toujours pas été inculpés et le gouvernement fédéral tente d’obtenir une enquête accélérée et leur retour rapide à la maison si aucune accusation n’est portée.
Le 5 avril, les autorités dominicaines ont arrêté deux pilotes, deux agents de bord et un ingénieur de maintenance après que ceux-ci eurent déclaré avoir trouvé un sac caché dans un appareil de Pivot Airlines.
L’équipage de Pivot Airlines a été arrêté en République dominicaine en avril après avoir signalé aux autorités que des millions de dollars de cocaïne avaient été trouvés à bord de leur avion. Photo: CBC/Unifor/Youtube
Les responsables dominicains du contrôle des drogues ont ensuite mis en ligne une vidéo affirmant avoir trouvé à bord de l’avion huit sacs de sport noirs remplis de plus de 200 kilogrammes de cocaïne.
Le premier ministre du Canada et la ministre des Affaires étrangères ont déjà soulevé la question avec leurs homologues au Sommet des Amériques la semaine dernière. Ils ont alors reçu l’assurance que l’affaire serait traitée conformément à l’État de droit.
Le ministre des Transports, Omar Alghabra, a déclaré à CBC News que le gouvernement continuait de faire pression auprès des autorités dominicaines.
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour trouver un moyen, premièrement, de nous assurer qu’ils bénéficient d’une procédure régulière et que leurs droits sont protégés, deuxièmement, de les voir revenir chez eux en toute sécurité. »— Une citation de Omar Alghabra, ministre canadien des Transports
L’un des pilotes, le capitaine Robert Di Venanzo, a déclaré à CBC News qu’il était reconnaissant de l’aide gouvernementale apportée, mais qu’il s’attendait à ce qu’on en fasse plus.
Nous pensions être des héros
M. Di Venanzo dit que ses collègues et lui vivent un cauchemar depuis six semaines parce qu’ils ont fait ce qu’il fallait.
Nous avons pensé que nous étions des héros, vu ce que nous avons trouvé et ce que nous avons signalé, a déclaré M. Di Venanzo lors d’un appel Zoom depuis un lieu non divulgué dans le pays.
« Nous pensions avoir fait une chose extraordinaire en ne permettant pas à ces produits de revenir au Canada. »— Une citation de Robert Di Venanzo, pilote
M. Di Venanzo a déclaré que les événements se sont enchaînés rapidement. Les cinq membres d’équipage ont été menottés avant même que les autorités dominicaines les transportent vers un centre de détention local.
Pendant les premiers neuf jours en prison, des détenus leur ont dit à plusieurs reprises que, s’ils n’appelaient pas chez eux pour demander de l’argent à leur famille, ils seraient tués, a ajouté M. Di Venanzo.
Nous avons été menacés de mort par des narcocriminels, extorqués par des détenus, et avons vécu dans des conditions inhumaines et humiliantes, a déclaré Robert Di Venanzo dans une vidéo mise en ligne avec son équipe la semaine dernière, suppliant le gouvernement canadien de leur venir en aide.
« En prison, un cadavre a été placé devant notre cellule et on nous a dit que nous serions les prochains. Nous vivons un cauchemar. »— Une citation de Robert Di Venanzo, pilote
La version des détenus et de Pivot Airlines
La compagnie, qui se spécialise dans le transport aérien régional, affirme que le calvaire a commencé lorsque l’équipage s’est rendu à Punta Cana dans la soirée du 4 avril avec une autre compagnie aérienne commerciale.
Le travail de l’équipage consistait à ramener à Toronto un jet de 50 places de Pivot qui avait été affrété par une société d’investissement immobilier de l’Alberta. L’avion avait atterri à Punta Cana le 31 mars et était resté stationné pendant cinq jours dans un endroit sécurisé, gardé par une société américaine. L’équipage initial de Pivot est rentré au Canada par avion.
Le 5 avril, un ingénieur en mécanique était en train de résoudre un problème sur l’avion avant le décollage pour Toronto lorsqu’il a repéré un sac noir dans un compartiment sous l’avant de l’appareil, rempli d’ordinateurs, de câbles et de ventilateurs.
L’équipage a immédiatement appelé la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et la police dominicaine, a déclaré M. Di Venanzo.
Nous ignorions à ce moment-là s’il s’agissait d’un engin explosif ou d’un produit de contrebande, a-t-il précisé.
La cocaïne trouvée dans l’avion de Pivot Airlines. PHOTO : CBC
Quelques heures plus tard, les autorités dominicaines ont fait sortir l’équipage. Elles avaient étalé sur le tarmac tous les sacs de voyage contenant de la drogue qui, selon elles, avaient été récupérés dans l’avion.
L’équipage a ensuite été placé en détention et entassé dans une cellule avec 26 autres détenus, selon M. Di Venanzo. Ils n’ont pas été nourris pendant trois jours et ont dû dormir sur le sol ou debout.
Dans un communiqué transmis à CBC News, un porte-parole de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré que les agents consulaires fournissent de l’aide et sont en contact avec les familles des citoyens canadiens.
Le secrétaire parlementaire de la ministre des Affaires étrangères est également directement engagé dans ce dossier, a indiqué le bureau de Mme Joly. Il s’agit d’une priorité. Pour des raisons de protection de la vie privée, nous ne pouvons pas discuter d’autres détails.
Appel pour remettre les Canadiens en prison
Depuis leur libération en avril, les membres de l’équipage n’ont pas encore été interrogés par les enquêteurs et n’ont pas été inculpés, a déclaré M. Di Venanzo.
Les autorités dominicaines ont cependant dit à l’équipage qu’il ne pourrait pas quitter le pays avant la fin de l’enquête, ce qui pourrait prendre encore 10 mois.
Le 21 juillet, le procureur de la République dominicaine fera appel de la décision d’autoriser la libération sous caution des Canadiens.
S’adressant directement au premier ministre dans une vidéo, l’agente de bord Christina Carello a supplié elle aussi les autorités canadiennes de lui venir en aide.
« Monsieur le premier ministre, si nous retournons en prison ici, nous pourrions ne jamais rentrer chez nous. »— Une citation de Christina Carello, agente de bord
La compagnie aérienne a déclaré qu’elle logeait désormais ses employés dans des lieux non divulgués avec une sécurité privée. M. Di Venanzo a décrit les conditions de libération sous caution des membres de l’équipage comme une assignation à résidence, ajoutant qu’ils n’ont pas accès à leurs passeports ou à leurs propres téléphones et qu’ils sont sous la surveillance constante du personnel de sécurité.
Le PDG de Pivot Airlines, Eric Edmondson, se dit très reconnaissant de l’aide apportée jusqu’à présent par le ministre fédéral, mais il souhaite le rapatriement de l’équipage.
Ces gens doivent être protégés, a déclaré M. Edmondson, qui désire que l’équipage revienne au pays rapidement. Ils ont donné de l’information sur les narcocriminels, c’est public, et ils sont maintenant en danger.
Il demande également aux autorités internationales de l’aviation de les aider à obtenir des images de surveillance.
La société américaine engagée pour surveiller l’avion pendant les cinq jours ne coopère pas avec les enquêteurs de la compagnie aérienne, a déclaré M. Edmondson.
L’ambassade de la République dominicaine a déclaré à CBC News qu’elle avait besoin de plus de temps pour répondre à des questions spécifiques, mais a déclaré de manière générale que le pays est un État de droit social et démocratique, où la règle de droit prévaut.
Personne n’est au-dessus de la loi. En ce sens, ces garanties seront données à tous les citoyens en toutes circonstances, a écrit l’ambassade dans un communiqué.
Avec Radio-Canada d‘après les informations d’Ashley Burke et de Richard Raycraft, de CBC News
Une vidéo publiée sur Twitter, relayée par « Centre Presse Aveyron », montre un candidat aux législatives sniffant de la poudre blanche en boîte de nuit.
À quelques jours du premier tour des élections législatives, ces images risquent de porter préjudice au candidat. Le dimanche 5 juin, le candidat de Reconquête ! dans les Alpes-Maritimes, Damien Rieu, a partagé une vidéo sur Twitter dans laquelle on aperçoit un jeune homme sniffer de la poudre blanche en soirée, comme l’expliquent nos confrères de Centre Presse Aveyron. Au-dessus de cette même vidéo, visionnée plusieurs centaines de milliers de fois, le militant demande s’il s’agit bien de Léon Thébault, candidat Nupes dans la 1re circonscription de l’Aveyron.
« Oui, je suis au courant de la publication de cette vidéo et, depuis, je subis une vague de harcèlement, de menaces », explique le candidat de 21 ans, interrogé par le quotidien régional. « Cette vidéo est ancienne. Elle date de quand j’étais en classe de première. Nous étions en soirée avec des amis, et il ne s’agissait pas de drogue mais d’un Doliprane écrasé, réduit en poudre. C’est le genre de choses stupides que l’on peut faire lorsqu’on est adolescent et en soirée », justifie-t-il.
S’il reconnaît être le garçon dans la vidéo, il déplore toutefois les méthodes de Damien Rieu, fort de ses 125 000 abonnés, et menace de porter plainte. « Avec la publication de cette vidéo, on voit de quoi est capable l’extrême droite pour salir les autres candidats. […] En tout cas, cela ne remet pas en cause mon engagement. Je vais poursuivre ma campagne. Surtout, je vais consulter les instances de mon parti au niveau national et local, et je me réserve le droit de porter plainte pour diffamation. »
Les autorités ivoiriennes ont saisi 411 kilogrammes de cocaïne lors d’une opération menée en mer, lundi. La drogue, dont la valeur est estimée à 40 millions de dollars, avait été convoyée à bord d’un navire en provenance du Brésil.
L’opération, lancée lundi 3 février, a été suivie de près par le général Vagondo Diomandé, ministre de la Sécurité et de la protection civile, qui se trouve actuellement à l’extérieur du pays. Les forces de sécurité ivoiriennes, qui avaient obtenu « une information anonyme », sont intervenues dans les eaux territoriales au large du port d’Abidjan. La saisie est impressionnante : 411 kilogrammes de cocaïne (*) – pour une valeur estimée à 40 millions de dollars – ont été découverts à bord de trois embarcations.
« La cocaïne est arrivée du Brésil à bord d’un navire marchand. La cargaison a ensuite été transbordée dans trois embarcations, dans les eaux ghanéennes », confie une source sécuritaire à Jeune Afrique. Trois Ghanéens ont été arrêtés et sont actuellement aux mains des enquêteurs. La drogue, quant à elle, a été placée sous scellés dans les locaux de la Marine ivoirienne.
« Spaghetti connection »
En juin dernier, déjà, une vaste opération antidrogue avait conduit au démantèlement d’un vaste réseau international de trafic de cocaïne. Plus d’une dizaine de personnes avaient été arrêtées dans ce coup de filet mené contre la « Spaghetti connection » – le nom donné par les enquêteurs à ce réseau – , parmi lesquels six Italiens, trois Ivoiriens et un Français.
Le coup de filet, mené grâce à une coopération entre les services français, italiens et ivoiriens, avait également mis au jour l’implication de membres de la Camorra, la mafia napolitaine, et de la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise. Le signe, selon les enquêteurs, que les deux mafias italiennes se sont associées pour faire de la Côte d’Ivoire une zone de transit pour la drogue à destination de l’Europe. Le dossier « Spaghetti connection » est actuellement instruit par le nouveau pôle financier du Tribunal de première Instance d’Abidjan.
(*) Cet article a été réactualisé suite à une erreur de notre part portant sur l’ampleur de la saisie réalisée : il s’agit bien de 411 kilogrammes de cocaïne, et non de 411 tonnes, comme nous l’avions initialement indiqué.
Sept personnes ont été arrêtées et 82 kilos de cocaïne ont été saisis à bord d’un avion-cargo qui s’apprêtait à décoller de Buenos Aires avec pour destination finale Amsterdam, a indiqué mercredi une source aéroportuaire.Parmi les personnes arrêtées lors de l’opération policière effectuée mardi figurent trois membres de l’équipage de l’avion de la compagnie KLM Cargo.
Alertés par des mouvements suspects, des officiers de la douane ont réclamé le report du décollage et ont obtenu l’autorisation d’un juge pour fouiller l’appareil, selon des sources citées par la presse argentine. La drogue était dissimulée dans des boîtes en carton.
L’appareil était arrivé lundi à l’aéroport international d’Ezeiza à Buenos Aires en provenance de Sao Paulo et après une escale de quelques heures aurait dû décoller mardi pour Quito avant de se rendre à Amsterdam, sa destination finale.
Lors d’une autre opération en septembre 2019, plus de 250 kilos de cocaïne ont été saisis à l’aéroport d’Ezeiza. Selon les enquêteurs, les trafiquants projetaient d’acheminer la drogue à Madrid à bord d’un appareil de la compagnie Air Europa.
Les policiers en charge de la lutte contre les stupéfiants ont saisi 680 kilos de cocaïne qui transitaient par le port du Havre (Seine-Maritime), a appris l’AFP de source proche de l’enquête, dimanche, confirmant une information du Parisien.
Selon cette même source, les policiers français de l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (OCRTIS) ont été mis sur la piste de cette livraison grâce à la coopération avec le Brésil d’où provenait la drogue.
Avec le concours de leurs collègues de la police judiciaire (PJ) du Havre et du service régional de la PJ (SRPJ) de Rouen, les agents de la lutte antistupéfiants ont mis en place un dispositif de surveillance sur la zone portuaire où étaient stockés deux conteneurs suspects.
Après avoir repéré puis filé trois hommes venus récupérer une partie des produits stupéfiants, les agents ont décidé de procéder à leur interpellation, en milieu de semaine, dans un appartement du Havre où ils ont fait la découverte de 300 kilos de cocaïne, d’une Kalachnikov, d’armes de poing et de munitions. Sur le port, les policiers ont découvert dans un deuxième conteneur, 380 kilos supplémentaires de cocaïne.
La marine sénégalaise a saisi mercredi au large de Dakar plus d’une tonne de cocaïne en provenance présumée d’Amérique latine et à destination de l’Espagne, et interpellé cinq personnes, ont affirmé jeudi 31 octobre l’armée et des douanes.
Cette nouvelle saisie de cocaïne survient après deux précédentes effectuées par les douanes en juin au port de Dakar et totalisant plus d’une tonne. Une quantité de 43 kg de cocaïne a également été saisie mardi au port de Dakar par les douanes. Cette drogue, saisie à bord d’un navire en provenance d’Anvers (Belgique), était en transit vers la Gambie voisine, selon les douanes. La prise effectuée mercredi est «estimée à 1260 kg», ont indiqué deux responsables de la Direction des relations publiques des armées sénégalaises (Dirpa). L’opération a été menée à environ 120 km au large de Dakar par les forces spéciales de la marine «en coordination avec la Guardia Civil espagnole», a précisé la Dirpa dans un communiqué. «Deux embarcations ont été arraisonnées et cinq personnes appréhendées», selon le communiqué qui ne précise pas leur nationalité ni la valeur de la drogue saisie.
La cargaison serait partie d’Amérique du Sud pour rallier l’Espagne, dit le communiqué. Les saisies de cocaïne sont fréquentes au port de Dakar et à l’aéroport international de Diass, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale sénégalaise, qui reste un des plus importants lieux de transit de marchandises et de passagers en Afrique de l’Ouest. La cocaïne, produite principalement en Colombie, en Bolivie et au Pérou, voyage de plus en plus par la mer avec des escales régulières dans les Caraïbes, au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, selon les experts. La production mondiale de cocaïne a atteint un nouveau plus haut historique avec près de 2000 tonnes en 2017, a indiqué en juin l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport annuel.
Plus de 679 kilos de cocaïne en provenance de Bolivie ont été saisis en Belgique, lors d’opérations conjointes menées par les deux pays, a annoncé mercredi la police bolivienne.
«Nous avons pu nous coordonner avec la police belge (…) et réaliser une +livraison surveillée+. La Belgique a été alertée que des conteneurs transportant du bois allaient entrer» avec de la cocaïne cachée à l’intérieur, a déclaré en conférence de presse Maximiliano Davila, le chef de la police antidrogue bolivienne.
Le 30 avril, 289,5 kilos ont été saisis, puis 390 kilos le 19 mai, soit un «total de 679,5 kg», a précisé M. Davila.
Cinq entreprises et trois aciéries ont été perquisitionnées ces derniers jours en Bolivie et 10 personnes arrêtées dans le cadre de l’enquête, a ajouté le responsable bolivien.
La production mondiale de cocaïne, essentiellement en provenance de Colombie, et d’opium, principalement issu d’Afghanistan, a explosé pour atteindre son plus haut niveau historique en 2016-2017, s’alarme l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son rapport annuel publié mardi.
L’agence onusienne s’inquiète aussi de voir les médicaments antidouleurs à base d’opiacés, détournés à usage de drogue, devenir « une menace majeure pour la santé publique mondiale », en Amérique du nord mais aussi en Afrique.
– Production record d’opium et de cocaïne –
La production mondiale d’opium a bondi de 65% de 2016 à 2017, à 10.500 tonnes, chiffre « le plus élevé » depuis les premières estimations de l’ONUDC au début des années 2000. L’Afghanistan se taille la part du lion avec une production de 9.000 tonnes, soit 87% de plus qu’en 2016.
Les surfaces de culture de pavot à opium ont progressé de 37% au niveau mondial entre 2016 et 2017, atteignant 420.000 hectares, dont plus des trois quarts se trouvent en Afghanistan où cette manne contribue à financer l’insurrection qui déstabilise le pays.
En Afghanistan, cette évolution est à mettre sur le compte de l’instabilité politique, du manque de contrôle par les autorités, du manque de perspectives en termes d’emploi et d’éducation, et des hausses du rendement agricole, selon ce rapport de l’agence onusienne qui a son siège à Vienne.
La fabrication mondiale de cocaïne en 2016 « a atteint son niveau le plus élevé »: 1.410 tonnes, soit 25% de plus qu’en 2015. En Colombie, premier producteur mondial, la hausse de production a été de plus d’un tiers entre 2015 et 2016, à 866 tonnes.
La culture de feuille de coca, ingrédient de base de la cocaïne, couvre 213.000 hectares au niveau mondial dont 69% se trouvent en Colombie. Il s’agit d' »un défi à la mise en oeuvre de l’accord de paix » avec l’ex-guérilla des Farc, impliquée dans le trafic de drogue, souligne l’ONUDC.
Conséquences: une hausse, déjà perceptible, de l’offre sur les marchés traditionnels de consommation en Amérique du Nord et en Europe occidentale ainsi que la création prévisible de nouveaux marchés ciblant notamment « la classe moyenne en expansion des grandes économies d’Asie ».
– Crise des opiacés en Amérique, menace sur l’Afrique –
Les médicaments antidouleurs à base d’opiacés, détournés à usage de drogue, sont désormais « une menace majeure pour la santé publique mondiale », avertit l’ONUDC. L’ensemble des opiacés représentent 76% des décès liés à la consommation de stupéfiants.
Née d’une surprescription médicale de ces molécules, la crise des opiacés qui ravage les Etats-Unis depuis quelques années ne montre pas de signe d’apaisement. En 2016, 63.632 personnes sont décédées d’une surdose de drogue aux États-Unis, un record et une augmentation de 21% par rapport à l’année précédente.
Les dégâts de ces « drogues sur ordonnance » ont également contribué à la diminution de l’espérance de vie enregistrée aux Etats-Unis en 2015 et 2016, une première. L’Europe reste pour l’instant globalement épargnée par ce phénomène.
Alors que le fentanyl, un opioïde synthétique 50 fois plus puissant que l’héroïne, constitue le principal opiacé sur ordonnance des marchés américain et canadien, l’ONUDC s’inquiète de « l’expansion rapide » en Afrique de la consommation et du trafic de tramadol, un puissant antalgique.
Si le tramadol est encore essentiellement perçu comme une molécule aux usages récréatifs prisée par les jeunes Africains, l’agence appelle à se saisir de cette menace qui « met une pression supplémentaire sur les systèmes de santé déjà fragiles » des pays en développement concernés.
L’Afrique a concentré en 2016 87% des saisies mondiales d’opiacés pharmaceutiques, notamment en raison de l’essor du tramadol.
– Les baby-boomers, seniors de la drogue –
L’ONUDC relève la fréquence de la consommation de drogues chez les plus de 50 ans, émettant l’hypothèse que parmi les « baby-boomers » ayant goûté aux stupéfiants dans leur jeunesse, une partie n’ont pas abandonné ces addictions.
En Europe, les morts par surdose ont ainsi augmenté chez les plus de 40 ans entre 2006 et 2013 alors qu’elles baissaient chez les moins de 40 ans. Au niveau mondial, les plus de 50 ans qui comptaient pour 27% des décès liés à la drogue en 2000, représentaient 39% du total en 2015.