Posts Tagged ‘Colère’

RDC : la Monusco à nouveau visée par la colère de la population

novembre 2, 2022

Un convoi de la mission des Nations unies a été pris à partie par la foule ce 1er novembre alors que le M23 a lancé une nouvelle offensive mi-octobre.

Un véhicule des Nations unies détruit par la foule en colère, à Kanyaruchinya, sur le territoire de Nyiragongo, au nord de la ville de Goma, le 2 novembre 2022. © Aubin Mukoni / AFP

Deux Casques bleus ont été blessés ce mardi 1er novembre dans l’est de la RDC lorsqu’un convoi de la mission des Nations unies dans le pays (Monusco) a été pris à partie par une foule en colère, alors que la rébellion du M23 a déclenché une nouvelle offensive le 20 octobre, a-t-on appris de sources onusienne et locales.

Le convoi de la Monusco venait du nord de Goma et arrivait dans les faubourgs du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. À la barrière de Kanyaruchinya, où sont arrivés ces derniers jours des milliers de déplacés ayant fui les récents combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, le convoi a été visé par des jets de pierres et au moins un véhicule a été incendié, a indiqué un responsable de la Monusco à Goma. « Deux Casques bleus ont été blessés au cours de l’altercation », a-t-il précisé. Selon des témoins, le convoi a pu poursuivre son chemin après des tirs de sommation.

Adolphe Shukuru, membre de la société civile, a précisé que le convoi s’était immobilisé quand « l’armée avait voulu fouiller les véhicules pour connaître leur contenu ». La foule a alors « commencé à s’attaquer aux Casques bleus », a-t-il ajouté.

Vive tension

Les soldats de l’ONU, présents en RDC depuis plus de vingt ans, sont régulièrement accusés par la population de l’Est d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés qui sévissent dans la zone depuis trois décennies. La tension est particulièrement vive dans la province du Nord-Kivu depuis la résurgence du M23 qui, après des semaines d’accalmie, est reparti à l’offensive le 20 octobre dans le territoire de Rutshuru, où il s’est emparé de villes situées sur un axe routier stratégique desservant Goma.

Les rebelles ont notamment atteint Rumangabo, siège d’une base de l’armée congolaise et du quartier général du parc national des Virunga. La base des FARDC s’était largement vidée à l’approche du M23 mais elle restait surveillée par un contingent de la Monusco.

« Nous avons opéré un retrait stratégique et tactique de Rumangabo, en concertation avec nos partenaires, pour mieux préparer ensemble les prochaines étapes », a tweeté la Monusco ce 1er novembre. La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali conteste systématiquement. Samedi 29 octobre, Kinshasa a décidé d’expulser l’ambassadeur du Rwanda en RDC.

Par Jeune Afrique (Avec AFP)

La Russie n’aura « aucune pitié » pour les meurtriers de la fille d’un idéologue

août 23, 2022
La Russie n'aura "aucune pitie" pour les meurtriers de la fille d'un ideologue
La Russie n’aura « aucune pitié » pour les meurtriers de la fille d’un idéologue© AFP/Kirill KUDRYAVTSEV

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé mardi à n’avoir « aucune pitié » pour les meurtriers de la fille d’un idéologue impérialiste pro-Kremlin tuée dans un attentat, dont les funérailles ont réuni des centaines de personnes.

Daria Douguina, journaliste et politologue, a été tuée samedi soir dans l’explosion du véhicule qu’elle conduisait sur une route près de Moscou. Elle avait 29 ans.

Elle était la fille d’Alexandre Douguine, 60 ans, un philosophe et écrivain ultranationaliste. Comme son père, elle soutenait farouchement l’offensive russe en Ukraine.

Ils revenaient ensemble, mais dans des véhicules différents, d’un festival culturel conservateur dans la région de Moscou.

« C’était un crime barbare pour lequel il ne saurait y avoir de pardon (…). Il ne peut y avoir aucune pitié pour les organisateurs, les commanditaires et les exécutants », a réagi mardi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

Des centaines de personnes, notamment des proches de la famille et des responsables politiques, se sont recueillies mardi à Moscou devant le cercueil de Daria Douguina, au-dessus duquel avait été accroché un portrait d’elle souriant, a constaté l’AFP.

« Elle est morte au front pour la nation, pour la Russie. Le front, il est ici », a déclaré M. Douguine d’une voix tremblante, les yeux cernés, présent avec son épouse et la mère de Daria Douguina, Natalia Melentieva.

« Notre empire »

« Parmi les premiers mots que nous lui avons enseignés, dans son enfance, il y a évidemment +Russie+, +notre puissance+, +notre peuple+, +notre empire+ », a raconté Alexandre Douguine, retenant des pleurs.

Ce meurtre a créé un choc en Russie et mis à mal les efforts des autorités qui cherchent à convaincre que l’offensive en Ukraine, lancée il y a six mois, n’a aucune conséquence négative pour la population russe.

Or le conflit est devenu de plus en plus visible ces dernières semaines, avec notamment une série d’explosions en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où de nombreux Russes passent traditionnellement leurs vacances.

Moins de 48 heures après la mort de Daria Douguina, les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé lundi avoir conclu que l’attaque avait été préparée et menée par une femme travaillant pour les services secrets ukrainiens.

Dans la foulée de plusieurs responsables ukrainiens, le président Volodymyr Zelensky a démenti mardi toute implication de Kiev dans le décès de Daria Douguina. « Ce n’est pas notre responsabilité », a-t-il balayé lors d’une conférence de presse.

Dans un message de condoléances, le président russe Vladimir Poutine a, lui, dénoncé lundi un « crime ignoble, cruel », qui a mis fin à la vie « d’une personne brillante et talentueuse dotée d’un coeur véritablement russe ». Le chef du Kremlin lui a également remis à titre posthume l’Ordre du Courage, une importante décoration.

Eurasisme

Le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price, s’est abstenu lundi de toute spéculation sur la responsabilité du meurtre. Il a condamné toute attaque contre des civils et souligné que Kiev avait rejeté toute participation.

« Puisque le meurtre d’un journaliste n’est même pas commenté sous cet angle-là, qui est pourtant si important pour les autorités américaines, alors Washington n’a aucun droit moral (…) de juger des droits humains dans le monde », a réagi mardi son homologue russe, Maria Zakharova, sur Telegram.

Promoteur de l' »Eurasisme », une doctrine impérialiste prônant une alliance entre l’Europe et l’Asie sous direction russe, Alexandre Douguine est visé depuis 2014 par des sanctions de l’Union européenne. Sa fille avait elle été sanctionnée début mars par les Etats-Unis.

Personnalité médiatique et polyglotte, reconnaissable à sa longue barbe, Alexandre Douguine est influent dans une partie de l’extrême droite européenne.

Surnommé par certains médias « le cerveau de Poutine », il est parfois présenté comme étant proche du président russe. Mais ce dernier ne l’a jamais soutenu publiquement et de nombreux observateurs relativisent son influence au Kremlin.

Par Le Point avec AFP

Canada-Lutte contre l’inflation : « C’est normal d’être en colère contre moi », dit Freeland

juin 26, 2022
Chrystia Freeland.

Chrystia Freeland, ministre fédérale des Finances. Photo : La Presse Canadienne/Cole Burston

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, affirme qu’elle doit trouver un équilibre entre l’aide aux Canadiens qui souffrent des effets de l’inflation et la poursuite d’une politique de restrictions budgétaires, au risque d’aggraver le problème du coût de la vie.

Dans une entrevue diffusée dimanche à l’émission Rosemary Barton Live de CBC, Mme Freeland, qui occupe également le poste de vice-première ministre, a déclaré être ouverte à d’autres mesures pour aider les Canadiens devant la hausse du coût de la vie, mais elle a aussi dit croire que les mesures en vigueur – qui totalisent une valeur de 8,9 milliards de dollars – contribuent déjà à atténuer les impacts sur les Canadiens.

Elle parle notamment de l’augmentation des prestations pour les travailleurs à faible revenu, de l’augmentation d’autres prestations indexées sur l’inflation et de la mise en œuvre des programmes gouvernementaux de garde d’enfants et de soins dentaires. L’argent de ces programmes est, selon la ministre, déjà en route vers les Canadiens.

Mais Mme Freeland a dit devoir aussi prendre en considération le fait que la Banque du Canada tente d’encourager les Canadiens à dépenser moins, afin de faire baisser l’inflation.

« Je dois trouver un équilibre. D’une part, il faut aider les Canadiens qui ont des problèmes d’accessibilité financière et, d’autre part, il faut des restrictions budgétaires, car je ne veux pas rendre le travail de la Banque du Canada plus difficile qu’il ne l’est déjà. »— Une citation de  Chrystia Freeland, ministre des Finances

La Banque du Canada a pour mandat de maintenir la cible d’inflation du Canada, qui est de 2 % (ou dans une fourchette de 1 % à 3 %) par an. Mme Freeland a déclaré que c’était la responsabilité de la Banque de s’occuper de l’inflation et qu’elle respectait son indépendance.

« C’est normal d’être en colère »

La ministre des Finances a reconnu la frustration ressentie par de nombreux Canadiens face à la hausse des prix, en particulier pour les principaux produits de consommation courante. Elle a déclaré que des amis lui ont envoyé des photos des prix à la pompe et qu’elle est consciente que les produits d’épicerie sont plus chers.

Et pour beaucoup de Canadiens, c’est une véritable épreuve. Je le comprends vraiment, a-t-elle déclaré.

Interrogée sur le malaise général que de nombreux Canadiens ressentent face à l’économie, Mme Freeland a adopté un ton similaire.

« C’est normal d’être en colère contre moi. Je comprends vraiment que c’est une période économique incroyablement difficile. C’est vraiment, vraiment difficile pour beaucoup de gens. »— Une citation de  Chrystia Freeland, ministre des Finances

L’opposition à l’attaque

En réponse au discours de Mme Freeland, les députés conservateurs Dan Albas et Gérard Deltell ont publié une déclaration critiquant ce qu’ils appellent la stratégie tax-and-spend du gouvernement.

Cette approche économique défectueuse gruge les revenus des travailleurs canadiens et ignore le principe le plus fondamental de l’économie : dépenser pendant une crise inflationniste ne fera qu’alimenter davantage l’inflation. Pourtant, les libéraux continuent sur cette voie avec un abandon insouciant, infligeant encore plus de douleur inflationniste aux Canadiens.

Le NPD, qui a soutenu que les entreprises profitent de l’inflation pour augmenter leurs profits, affirme que le gouvernement devrait imposer une taxe sur les profits excédentaires aux sociétés pétrolières et gazières et redonner de l’argent aux Canadiens par le biais du crédit pour la TPS/TVH et de la prestation pour enfants.

Le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a qualifié l’approche de Mme Freeland d’absolument insultante.

Un atterrissage en douceur toujours possible

Mme Freeland a rencontré plus tôt cette semaine la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, qui a récemment déclaré qu’une récession aux États-Unis n’était pas inévitable, bien que l’inflation soit inacceptable.

Le Canada a encore la possibilité d’un atterrissage en douceur, a déclaré Mme Freeland, où le pays pourrait se stabiliser économiquement après l’énorme choc de la pandémie de COVID-19, sans la grave récession redoutée par beaucoup.

Mme Freeland a maintenu un ton optimiste quant à la capacité du Canada à surmonter l’incertitude économique mondiale, surtout si on le compare aux autres pays du G7.

Le défi n’est pas encore relevé, mais je crois sincèrement que nous allons nous en sortir ensemble, a-t-elle déclaré.

Par Radio-Canada avec les informations de Christian Paas-Lang de CBC

Sénégal : un imam accuse les catholiques d’être des « mécréants » et déclenche la colère de l’Église

mars 1, 2022
Façade de la cathédrale Notre Dame des Victoires, le 26 mai 2004 à Dakar. © AFP

Les associations et mouvements catholiques sénégalais exigent des excuses après les propos de l’imam Serigne Lamine Sall qui a considéré les catholiques – de même que les francs-maçons et les juifs – de « mécréants ». Des propos qui ont déclenché une très vive polémique.

Le 24 février, l’imam Serigne Lamine Sall était invité sur le plateau de la chaîne de télévision locale Walf TV où il a notamment affirmé que les catholiques étaient « condamnés de la même manière » que les francs-maçons et les juifs dans l’islam. Selon lui, il n’existe que deux religions, « l’islam et les mécréants ». Les propos de l’imam sont « inadmissibles et ne peuvent être justifiés que par le mépris, l’indécence et l’ignorance », a estimé le 1er mars lors d’un point presse à l’archidiocèse de Dakar Philippe Abraham Birane Tine, le président du Conseil national du Laïcat, qui rassemble les associations et mouvements catholiques du pays.

« Une parole de trop »

Ces propos ont déclenché une vive polémique au Sénégal, pays ouest-africain réputé pour sa tolérance, avec une population musulmane à près de 95%. Parmi les réactions, Mame Mactar Guèye, vice-président de Jamra, une ONG islamique, a estimé sur une radio que « l’imam Serigne Lamine Sall aurait pu se passer de ces propos malheureux à l’égard de la communauté chrétienne. C’est (une) parole de trop ».

À OFFENSE PUBLIQUE, RÉPARATION PUBLIQUE

L’Eglise catholique du Sénégal a réclamé mardi des excuses de la part de l’imam Sall et demandé aux autorités une « autosaisine » du procureur dans ce type d’affaires. « Ce que nous attendons n’est pas compliqué: il y a un adage qui dit à offense publique, réparation publique. Nous souhaitons que l’imam revienne dans l’émission où il a parlé et qu’il présente ses excuses », a expliqué l’abbé Alphonse Birame Ndour, vicaire épiscopal de l’Église catholique du Sénégal, chargé du dialogue interreligieux.

Cohésion nationale

En outre, selon lui, le parquet doit s’autosaisir car dès lors qu’il y a « flagrant délit et que la cohésion nationale peut être menacée ». « L’offense n’est pas faite seulement à la communauté chrétienne mais au Sénégal tout entier », a-t-il ajouté.

Pour Philippe Abraham Birane Tine, qui a qualifié les propos de l’imam de « discriminatoires, outrageants, agressifs », ces derniers « confortent notre certitude que les fondements de notre nation sont en danger ». Il a par ailleurs appellé le président sénégalais Macky Sall a mettre « tout en œuvre pour que, désormais, les coupables de telles forfaitures soient repérés et sanctionnés ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Possible report de la CAN : le coup de colère de Samuel Eto’o

décembre 21, 2021
Samuel Eto’o, le 24 octobre 2021, en Turquie. © ESRA BILGIN/Anadolu Agency via AFP

Alors que les rumeurs sur un possible report de la CAN ne cessent d’enfler sous la pression de la Fifa, Samuel Eto’o dit son exaspération. Fraîchement élu à la tête de la Fédération camerounaise de football, l’ancien international affirme qu’il « défendra avec la dernière énergie la tenue de cette Coupe d’Afrique des nations ».

« Nous sommes très clairs en ce qui concerne notre engagement à faire [de la Coupe d’Afrique des nations] un succès au Cameroun. […] Nous serons tous présents au Cameroun dans quelques semaines », a assuré Patrice Motsepe lundi soir. Alors que les rumeurs sur un nouveau report de la CAN, qui doit se tenir au Cameroun du 9 janvier au 6 février, ne cessent d’enfler, le patron de la Confédération africaine de football (CAF) s’est voulu rassurant.

« On peut se rendre compte de l’ampleur des engagements pris pour que les problèmes évoqués ces derniers jours soient réglés, a-t-il ajouté. Nous allons organiser cette CAN, en partenariat avec le gouvernement du Cameroun, le peuple du Cameroun, la CAF et le nouveau président de la Fédération camerounaise, Samuel Eto’o. Ce sera une CAN réussie, la plus réussie de toutes ! »

Des déclarations qui interviennent alors que Samuel Eto’o, tout récemment élu à la tête de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), a poussé un véritable coup de gueule, lundi.  « Je ne vois pas pourquoi elle n’aurait pas lieu », a-t-il lâché, interrogé par nos confrères de Canal+ Sport Afrique sur l’éventualité d’un nouveau report de la CAN. Le ton posé, mais animé d’une colère froide, l’ancien international de football a affirmé que la Fecafoot « défendra avec la dernière énergie la tenue de cette Coupe d’Afrique des nations ».

« Certains Africains sont encore complices »

« Pourquoi la Coupe d’Afrique des nations ne se jouerait pas ? Donnez-moi une seule raison valable ! Ou alors, on est en train de nous traiter, comme on nous a toujours traités : nous sommes des moins que rien et nous devons toujours subir », a-t-il martelé, pointant la différence de traitement entre l’Europe et l’Afrique : « L’Euro s’est joué alors que nous étions en pleine pandémie, avec des stades pleins. Il n’y a pas eu d’incidents, et nous avons joué dans plusieurs villes en Europe. »

« Que l’on nous dise clairement les choses ! », a-t-il encore insisté, avant de regretter le fait que « dans cette façon de faire, certains Africains [soient] encore complices ».

Dans le viseur de Samuel Eto’o, les pressions exercées depuis plusieurs jours par la Fédération internationale de football (FIFA) pour reporter, à nouveau, la tenue de la CAN. Dimanche 19 décembre, Gianni Infantino, le président de la FIFA, a demandé au comité exécutif de la CAN, réuni à Doha, de reporter l’évènement. Outre les arguments sanitaires, Infantino s’inquiète de l’impact que pourrait avoir la tenue de la CAN aux dates prévues sur la Coupe du Monde des clubs, qui doit avoir lieu du 3 au 12 février aux Émirats arabes unis. Le président de la FIFA aurait évoqué la date de… 2023, pour cet CAN 2021 déjà reportée d’un an.

Dans son offensive pour obtenir le report de la CAN, le président de la FIFA est soutenu par l’Association européenne des clubs, qui argue de l’émergence du nouveau variant Omicron. L’instance, présidée par Nasser al-Khelaïfi, président du PSG, a menacé d’empêcher ses joueurs de participer à la compétition. En réponse, jeudi 16 décembre, les autorités camerounaises ont annoncé un relèvement des mesures de contrôle sanitaire, parmi lesquelles la vaccination obligatoire pour les spectateurs voulant assister aux matchs et l’instauration de tests systématiques pour les joueurs et équipes techniques.

Avec Jeune Afrique

France-Pass sanitaire : les professionnels de santé cristallisent la colère

août 6, 2021
Pass sanitaire : les professionnels de sante cristallisent la colere
Pass sanitaire : les professionnels de santé cristallisent la colère© AFP/STEPHANE DE SAKUTIN

Pharmaciens pris à partie, centres de vaccination et chapiteau de dépistage vandalisés, officine incendiée… Applaudis lors du premier confinement, les professionnels de santé sont désormais des cibles de la grogne contre le pass sanitaire.

Pour la sociologue Deborah Ridel, ces professions se retrouvent cette fois encore en première ligne, cristallisant une colère visant au premier chef un État « inatteignable ».

Mesure emblématique et controversée de la loi visant à contrer la flambée de l’épidémie de Covid-19, promulguée vendredi quelques heures après que le Conseil constitutionnel l’a en grande partie validée, le pass sanitaire (vaccination totale, test Covid-19 négatif ou certificat de rétablissement) va être étendu, notamment aux cafés, restaurants, avions, trains, autocars pour les longs trajets.

Le dispositif est contesté par des Français anti-pass ou anti-vaccination qui ont lancé de nouveaux appels à manifester ce samedi, après déjà trois journées de mobilisation dont la dernière, le 31 juillet, a rassemblé plus de 200.000 personnes à travers la France selon le ministère de l’Intérieur.

Ce jour-là à Montpellier, des manifestants traitent de « collabo » et d' »assassin » un pharmacien réalisant des tests dans la rue, comme le montrent des images tournées par le quotidien régional Midi libre. La nuit suivante, une pharmacie est incendiée à Fort-de-France. Dans la nuit du 17 au 18 juillet, un incendie volontaire détruit un chapiteau accueillant un centre de vaccination contre le Covid-19 de la commune d’Urrugne (Pyrénées-Atlantiques). La veille, un centre de vaccination avait été vandalisé à Lans-en-Vercors (Isère) et des inscriptions anti-vaccins taguées sur le bâtiment.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les locaux de l’Ordre des infirmiers à Toulouse ont été vandalisés, avec notamment des tags anti-pass sanitaire.

Violences et intimidations

Le 31 juillet, un « déchaînement soudain de violence s’est exprimé » à l’encontre des pharmaciens, dénoncent d’une même voix l’Ordre national des pharmaciens et les syndicats FSPF (Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France), USPO (Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine) et l’ANEPF (l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France).

L’Ordre des médecins a condamné des « actes de violence et d’intimidation » contre « des médecins, des pharmaciens, d’autres professionnels de santé, et des personnels d’établissements ou de centres de vaccination ».

Pharmacies et centres de vaccination symbolisent le pass sanitaire, qui va désormais être obligatoire pour accéder à un grand nombre d’activités, ce qui risque d’engendrer de nouvelles tensions, selon leurs représentants professionnels.

Lors des manifestations, marquées aussi par des violences contre les forces de l’ordre ou les journalistes, le ministère de l’Intérieur a assuré qu' »une attention peut être apportée par le préfet lorsque les pharmacies se retrouvent sur le chemin du cortège ».

Pour Deborah Ridel, doctorante en sociologie à l’université de Lille qui a étudié les violences commises dans les services d’urgence, « les soignants de première ligne (et a fortiori à l’hôpital public) sont, aux yeux d’une grande partie de la population, les représentants – en tant qu’interlocuteurs visibles – d’un État impersonnel et inatteignable ».

« Il y a dans ces formes de contestation quelque chose d’assez semblable aux revendications des gilets jaunes qui contestent un gouvernement trop éloigné de leurs considérations », estime cette chercheuse.

De nombreux gilets jaunes figurent dans les rangs des manifestants. Une de leurs figures emblématiques, Jérôme Rodrigues, éborgné en 2019 par un tir de grenade lors d’une manifestation, participait jeudi au rassemblement de quelques centaines de personnes devant les grilles du Conseil constitutionnel à Paris.

Le dernier rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé fait état de 20.330 « atteintes aux personnes » en 2018, soit avant la crise sanitaire. La plupart des victimes sont des soignants (77 %), tandis que la majorité des auteurs de violence sont des patients (71 %).

Par Le Point avec AFP

Haute-Mauricie/Pensionnats autochtones: «Il y a de la tristesse et de la colère»

juillet 11, 2021

Les récentes découvertes faites sur les sites de pensionnats autochtones soulèvent plusieurs sentiments de part et d’autre selon le prêtre de la Paroisse Saint-Martin de Tours en Haute-Mauricie, Marc Lahaie. Ce dernier serait en faveur que des fouilles aient lieu à La Tuque si les anciens pensionnaires en font eux-mêmes la demande.

Marc Lahaie

© AUDREY TREMBLAY Marc Lahaie

«Je pense que les Premières Nations s’attendent à ça et qu’ils veulent des réponses à leurs questions. C’est à eux qu’il faudrait toutefois poser la question», lance-t-il.

Marc Lahaie côtoie les Atikamekw depuis une dizaine d’années dans le secteur de la Haute-Mauricie. Il estime que c’est un privilège de pouvoir côtoyer les membres des Premières nations et il en compte d’ailleurs parmi ses amis. Pour lui, la meilleure façon d’aller de l’avant avec une réconciliation c’est «de marcher ensemble et surtout en sachant qu’on n’a pas tous les mêmes points de repère».

«C’est tout un processus», avoue-t-il.

Marc Lahaie avait assisté aux audiences de la Commission de vérité et réconciliation du Canada lors de son passage à La Tuque en 2013. «Après cette journée-là, j’étais allé prendre une marche sur la rive ouest. Je n’étais plus capable de rien faire de la journée. Quand tu écoutes des gens qui racontent ce qu’ils ont vécu, tu n’es pas dans l’intellectuel ou dans l’analyse: ça vient te toucher profondément.»

Le prêtre Lahaie ajoute «qu’il n’y a rien à défendre et qu’il faut prendre le coup et arrêter de mettre des nuances. Non, non, c’est vrai, il y a des choses qui se sont passées. Il faut avouer et s’excuser.»

Les plus récentes découvertes touchent également les mêmes cordes sensibles que celles de la tristesse et de la colère, selon le prête originaire du Cap-de-la-Madeleine. «Il y a de la tristesse et de la colère pour ce que les Premières Nations ont vécu, et aussi pour tant de religieux et de religieuses qui ne peuvent pas dire un mot, qui ne sont pas tous des pareils», estime Marc Lahaie.

Ce dernier regrette qu’on mette tout le monde dans le même panier. Lui qui connaît personnellement des personnes qui ont tout donné pour la société. «Mon autre peine, c’est comme dans les familles et les nations. Dans les religieux et les religieuses, spécialement ceux qui ne sont pas décédés. Il y a eu des gens qui ont été d’une générosité et d’un don de soi inouï, comme on a des grands-parents qui ont été des héros. Ils ont fait ça en silence et ils passent ‘’pour des pareils’’ et ils ne peuvent pas dire un mot», souligne Marc Lahaie.

Est-ce que l’Église devrait présenter des excuses aux Premières nations? La question semble simple, mais la réponse, elle, demeure complexe. «La manchette crée une perception qu’en plus d’avoir fait des dégâts, l’Église ne veut pas s’excuser, ce qui n’est pas le cas», précise M. Lahaie.

«La question a été posée 150 fois dans la Commission de vérité et réconciliation, c’était un des points. L’Église en a pris acte, mais le processus était plus long. C’était déjà en démarche. Avec la nouvelle qui est sortie, les gens vont dire que c’est à cause de la pression et que ce n’est pas sincère, etc. Alors que c’était déjà en processus. […] Au-delà du Pape, l’Église fonctionne beaucoup par diocèses. Dans les endroits, il y a plusieurs évêques qui se sont excusés au nom de l’Église. Il y a beaucoup de communautés religieuses qui l’ont fait», note-t-il.

Dans la paroisse Saint-Martin-de-Tours, il y a un registre paroissial qui date de plus de 100 ans et même si certaines informations sont difficiles à retracer, on met tous les efforts nécessaires pour répondre aux questions des gens. «Je pense que le plus important au-delà de tout ça, c’est d’accompagner les gens qui ont besoin d’avoir des réponses à leurs questions, mais aussi dans le processus de deuil. […] C’est certain que des événements font remonter de la colère, mais il faut en arriver à autre chose pour être en paix.»

«Il faut qu’on chemine, qu’on avance et qu’on trouve le plus de paix possible», a conclu Marc Lahaie

Avec Audrey Tremblay – Le Nouvelliste

États-Unis: hausse et colère de Trump sur le bilan du coronavirus

juin 30, 2020

Coronavirus: le bilan repart à la hausse aux États-Unis avec 1.200 morts en 24 heures

Avec 1.199 décès supplémentaires du nouveau coronavirus en 24 heures, le bilan journalier aux États-Unis est reparti à la hausse mardi à 20 heures 30 locales, selon le comptage de l’université Johns Hopkins, qui fait référence. Le nombre de décès quotidiens n’avait pas dépassé la barre des 1.000 depuis le 10 juin dernier. Cela porte le bilan américain de la pandémie à 127.322 morts, faisant des États-Unis le pays le plus endeuillé au monde en valeur absolue. Le pays compte aussi 42.528 nouvelles infections quotidiennes du Covid-19.

En raison de la remontée des contaminations et des décès, en particulier dans le Sud et l’Ouest du pays, certains États américains ont dû faire une pause dans le processus de déconfinement. Mardi, le Texas a ainsi battu son record quotidien et rapporté 6.975 nouveaux cas de Covid-19. Au total depuis le début de la pandémie, les autorités texanes ont rapporté 159.986 cas et 2.424 décès. Mardi, plus de 6.500 patients testés positifs au Covid-19 étaient hospitalisés au Texas.

En Californie, plus d’un millier de détenus ont été testés positifs au coronavirus dans la plus vieille prison de l’État, San Quentin, selon les autorités locales.

«Il est évident que nous n’avons pas le contrôle total actuellement», a expliqué le docteur Anthony Fauci, membre de la cellule de crise présidentielle sur le coronavirus. «Je ne serais pas surpris si nous atteignions 100.000 par jour si on ne renverse pas la tendance», a-t-il ajouté lors de son audition devant des sénateurs. Comme d’autres hauts responsables sanitaires américains, le Dr Fauci a appelé les Américains, notamment les jeunes, à se couvrir le visage et à éviter les foules afin d’endiguer la pandémie.

Coronavirus: Trump «de plus en plus en colère» contre la Chine

Le président américain Donald Trump s’est dit mardi «de plus en plus en colère» contre la Chine, en voyant le lourd bilan de la pandémie de Covid-19 dans le monde et aux Etats-Unis en particulier. «Quand je regarde la pandémie répandre son horrible visage à travers le monde, y compris les dégâts qui ont été faits aux Etats-Unis, je deviens de plus en plus en colère contre la Chine», a tweeté le président américain.

Les responsables sanitaires américains ont reconnu mardi ne pas contrôler «totalement» la pandémie et redouter une explosion du nombre de cas dans les semaines à venir.

Par Le Figaro avec AFP

Les Libanais manifestent en masse leur colère contre leurs dirigeants

octobre 19, 2019

 

 

Des milliers de personnes se sont rassemblées samedi dans tout le pays contre une élite politique «corrompue».

*** BESTPIX *** Protesters Decry Austerity Measures And Economic Conditions In Lebanon

De nombreuses scènes de violence se sont produites dans les rues de Beyrouth, la capitale. Sam Tarling/Getty Images

Des milliers de Libanais se sont rassemblés samedi pour une troisième journée de manifestations contre l’incapacité d’une classe politique accusée de corruption à résoudre une crise économique endémique, un mouvement inédit depuis des années qui a paralysé le pays. En dépit d’une intervention des forces de l’ordre pour disperser dans la nuit la foule devant le siège du gouvernement à Beyrouth et des dizaines d’arrestations, les manifestants se sont mobilisés à nouveau dans plusieurs villes du pays.

Le matin, l’armée a rouvert des autoroutes bloquées par des barricades dressées par des manifestants, qui n’ont pas tardé à en installer d’autres. Des volontaires nettoyaient le centre-ville de Beyrouth transformé en un champ de bataille.

Dans un communiqué, l’armée a appelé les manifestants à « s’exprimer de manière pacifique sans porter atteinte aux biens publics et privés ». Les services de sécurité ont eux fait état de « l’arrestation de 70 personnes pour actes de sabotage, incendies et cambriolage dans le centre-ville ». Mais en début d’après-midi, « tous les détenus » d’une des principales casernes de la police dans la capitale ont été relâchés, selon l’Agence nationale d’information (ANI).

Les manifestants conspuent l’ensemble des dirigeants dans leurs fiefs, les qualifiant de « voleurs » et déchirant leurs portraits. Le mouvement de contestation a gagné certains fiefs du puissant mouvement chiite du Hezbollah et de son allié Amal.

Dans une allocution télévisée samedi, le chef du parti, Hassan Nasrallah, a appelé les manifestants à la retenue.

Riot police fire tear gas to disperse demonstrators during a protest targeting the government over an economic crisis, near the government palace in Beirut

Des tirs de gaz lacrymogène ont fondu sur les manifestants vendredi soir à Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

«Message retentissant»

Vendredi, écoles, universités, banques et institutions publiques avaient fermé. Les banques sont restées fermées samedi. La veille, le premier ministre Saad Hariri a défendu les réformes qu’il veut faire adopter, en accusant des membres de sa coalition gouvernementale d’entraver ses efforts. Il leur a donné jusqu’à lundi pour se prononcer clairement en faveur des réformes, insinuant qu’il pourrait démissionner. Avant lui, le chef de la diplomatie Gebran Bassil, gendre du président Michel Aoun, a dit être opposé à une démission du gouvernement, qui pourrait « aggraver » la situation.

Tout a commencé jeudi, quand des milliers de manifestants de tous bords ont envahi de manière spontanée les rues après l’annonce de la décision du gouvernement de taxer les appels effectués via les applications de messagerie Internet comme WhatsApp. Une décision aussitôt annulée.

Le Liban s’est engagé en 2018 à engager des réformes en contrepartie de promesses de prêts et de dons d’un montant total de 11,6 milliards de dollars. Sa dette publique culmine à plus de 86 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB, troisième taux le plus élevé au monde.

Riot police and demonstrators confront each other during a protest in Beirut

Des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants libanais, ce vendredi soir à Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

Par Le Figaro avec Reuters et AFP

États-Unis: Colère de Trump après la tribune anonyme et explosive d’un « résistant »

septembre 6, 2018

Le président Donald Trump a reçu une délégation de shérifs américains à la Maison Blanche le 5 septembre 2018 / © AFP / NICHOLAS KAMM

Donald Trump a réagi avec véhémence mercredi à la publication par le New York Times d’une tribune anonyme d’un haut responsable de son administration expliquant comment il s’efforçait, avec d’autres, de lutter de l’intérieur contre les « pires penchants » du président américain.

Visiblement furieux contre cette « résistance silencieuse » qui sort de l’ombre et le place en difficulté, le locataire de la Maison Blanche est allé jusqu’à parler, dans un tweet lapidaire, de « TRAHISON ».

Dans une incroyable tournure des événements témoignant d’une forme de fébrilité, le magnat de l’immobilier a appelé le quotidien à dénoncer « immédiatement » ce « lâche », au nom de la sécurité nationale.

L’auteur de ce texte hors du commun, intitulé « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump », souligne qu’il ne s’agit pas pour lui de soutenir la démarche des démocrates, mais de protéger son pays contre le comportement de son 45e président.

La publication –controversée– de ce témoignage intervient au lendemain de la diffusion d’extraits d’un livre explosif du journaliste d’investigation Bob Woodward, qui dresse le portrait d’un président colérique et paranoïaque que ses collaborateurs s’efforcent de contrôler, voire de contourner, pour éviter de dangereux dérapages.

« Nous pensons que nous avons d’abord un devoir envers notre pays et que le président continue à agir d’une façon néfaste à la bonne santé de notre république », écrit le responsable anonyme.

« C’est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés à faire ce que nous pouvons pour préserver nos institutions démocratiques tout en contrecarrant les impulsions les plus malencontreuses de M. Trump jusqu’à ce qu’il ait quitté son poste », ajoute-t-il.

– « L’amoralité du président » –

« Le coeur du problème est l’amoralité du président », poursuit-il.

Estimant que l’administration a engrangé un certain nombre d’avancées depuis son élection –déréglementation, réforme fiscale, renforcement de l’armée–, il juge que ces dernières ont été obtenues « en dépit de et non grâce » à Donald Trump, dont il qualifie le style de leadership de « mesquin », « impétueux » et « inefficace ».

Qui est l’auteur mystérieux? Le Tout-Washington était engagé mercredi soir dans un véritable jeu de piste, en quête d’indices dans ce véritable brûlot pour révéler l’identité du « résistant ».

En déplacement à New Delhi, le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a nié jeudi être l’auteur de cette « triste » tribune. Les responsables du journal « n’auraient pas dû choisir de prendre pour argent comptant les opinions d’un mauvais acteur mécontent et déloyal », a-t-il estimé, jugeant « incroyablement inquiétants les efforts des médias pour saper » l’administration Trump.

Trump dénonce la tribune anonyme d’un membre de son gouvernement / © AFP /

Le New York Times explique avoir pris la décision rare de publier une tribune anonyme à la demande de son auteur, dont le quotidien connaît l’identité.

« Nous pensons que publier cet essai est le seul moyen de permettre à nos lecteurs de prendre connaissance d’un point de vue important », a expliqué le journal.

L’ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry a évoqué, sur CNN, une « véritable crise constitutionnelle ».

La porte-parole la Maison Blanche, Sarah Sanders, s’est elle dite « déçue mais pas surprise » par la décision du quotidien de publier le texte, dénonçant une tribune « pathétique, irréfléchie et égoïste ».

« Près de 62 millions de personnes ont voté pour le président Donald J. Trump en 2016 (…) Aucune d’entre elles n’a voté pour une source lâche et anonyme du New York Times en faillite », a-t-elle ajouté, reprenant à son compte une expression fréquemment utilisée par le président américain.

Selon elle, l’auteur de ce texte « fait passer son ego avant la volonté du peuple américain ». « Ce lâche devrait faire la seule chose qui s’impose et démissionner », a-t-elle conclu.

La publication de ce texte a suscité la stupeur et de nombreuses interrogations, parfois aussi de vives critiques, au sein des rédactions des grands journaux américains et au sein même du New York Times.

« En clair, les journalistes du New York Times doivent maintenant essayer de déterminer l’identité d’un auteur dont nos collègues de la rubrique Opinion se sont engagés à protéger l’anonymat? », s’est ainsi interrogée sur Twitter Jodi Kantor, journaliste d’investigation au New York Times.

« Ou est-ce que le journal dans son ensemble est tenu par cette promesse d’anonymat? », a-t-elle ajouté. « Je ne pense pas, mais c’est fascinant », a-t-elle encore écrit, évoquant une démarche probablement « sans précédent ».

Romandie.com avec(©AFP / (06 septembre 2018 13h09)