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Congo-Commémoration : Pointe-Noire fête ses cent ans

mai 12, 2022

Pour marquer le début de la célébration du centenaire de la capitale économique du Congo, un colloque scientifique international, placé sur le thème «Pointe-Noire, des origines à aujourd’hui», a été ouvert par le Premier ministre,  Anatole Collinet Makosso, le 11 mai dans la salle de conférence de la direction générale du Port autonome de Pointe-Noire (PAPN). Les assisses qui réunissent des experts et universitaires nationaux et internationaux prendront fin le 13 mai.

-Vue de la mairie de l’hôtel de ville de Pointe-Noire

Membres du gouvernement, autorités locales, élèves et étudiants ont pris part à la grande cérémonie, après avoir été reçus à l’esplanade de la direction du PAPN par des sons de musique et des chants des groupes locaux qui ont donné une couleur festive au colloque qui annonce le début de la célébration du centenaire de Pointe-Noire. Le colloque permet de scruter « Pointe-Noire, des origines à aujourd’hui», comme l’indique son thème. Plusieurs détails sur l’historique de la ville sont ressortis dans les interventions d’Anatole Collinet Makosso; Jean François Kando, député maire, président du Conseil départemental et municipal de Pointe-Noire; Jean Luc Mouthoud, président du comité d’organisation; et Yolande Borton Ofouémé, présidente du comité scientifique du colloque.

Surnommée «Ponton la belle», Pointe-Noire (encore appelée Ndji-Ndji), ancien village des pêcheurs vilis, et encore simple district en 1921, fut créée le 11 mai 1922 par un décret marqué du sceau de Victor Augagneur, gouverneur général de l’Afrique équatoriale française. Ancien chef lieu de la région du Kouilou, la ville doit son développement à la construction du port et de la voie ferrée la reliant Brazzaville, sur la rive droite du fleuve Congo. Au fil du temps, la capitale économique du Congo a connu un essor économique et industriel mais,son extension s’est faite sans maîtrise de la gestion foncière. Ce qui fait qu’aujourd’hui la ville est confrontée à diverses difficultés, entre autres, en matière de gestion urbaine, foncière et environnementale, de préservation des ressources de la mer, de pollution liée à l‘exploitation des hydrocarbures, a souligné Jean Luc Mouthoud. Beaucoup d’enjeux et de défis à relever  

D’où l’organisation de ce colloque scientifique international par le groupe interdisciplinaire de recherches et d’études urbaines en collaboration avec le laboratoire de géographie, environnement et aménagement de la Faculté des lettres, arts et des sciences humaines et l‘Université Marien-Ngouabi. L’événement, a indiqué Jean François Kando, sera «une grande messe à travers laquelle Pointe-Noire va revisiter son histoire et se projeter sur son avenir à court-moyen et long terme».

Le colloque permettra donc d’envisager la nouvelle ville de Pointe-Noire. «La nouvelle ville de demain ne consistera pas à l’abandon de la ville actuelle mais plutôt à sa restructuration en profondeur pour aboutir vers l’éradication de toutes les poches de pauvreté urbaines identifiées», a expliqué Jean François Kando. Pour  Yolande Borton Ofouemé : «La ville de Pointe-Noire de demain est celle de la décentralisation qui lui donnera, grâce à son double statut de département et de commune, toutes les chances de se développer de façon durable. Le président de la République Denis Sassou N’Guesso s’engage à donner plus de moyens pour propulser les actions de la décentralisation sur tout le territoire national. C’est un espoir pour Pointe-Noire».

L’espoir de Pointe-Noire, c’est aussi la municipalisation accélérée additionnelle, évoquée par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, que la ville bénéficie et qui sera lancée dans les jours qui viennent. Une municipalisation qui contribuera à l’arrimer à la modernité et à lui doter de nouvelles infrastructures de qualité pour l’amélioration des conditions de vie de la population.  

Le Premier ministre, après avoir a rendu un hommage aux hommes qui ont forgé l’histoire de Pointe-Noire, a vanté la beauté et les qualités de cette ville, en la personnifiant à travers des mots d’amour et de reconnaissance très ovationnés. «Pointe-Noire, nous allons te rendre encore plus belle à l’occasion de ton centenaire, nous allons te revêtir de ta plus belle robe et de tes plus belles parures pour que tu sois aussi belle que tu l’as été», a promis Anatole Collinet Makosso.

Notons que les festivités du centenaire s’étendront jusqu’à la fin de l’année. Par ailleurs, rendant un hommage à ses prédécesseurs, Jean François Kando a remercié le président de la République et son gouvernement pour avoir créé les conditions de la grande commémoration du centenaire de Pointe-Noire, malgré la dureté des temps.

Avec Adiac-Congo par Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Congo-Commémoration : l’UDH-Yuki s’est souvenue de Guy-Brice Parfait Kolelas

mars 22, 2022

L’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki) a célébré, le 21 mars à Brazzaville, l’an 1 de la disparition de son président fondateur, Guy-Brice Parfait Kolélas. Une commémoration couplée à la levée du deuil porté en sa mémoire.

Une vue des participants à la cérémonie

Une messe d’action de grâce a été dite, pour l’occasion, en la paroisse Saint-Pierre Claver de Bacongo pour marquer l’événement.  Dans son homélie tirée des saintes écritures, le curé de la paroisse, le père Jean de Dieu Mpassi, officiant le culte, a salué la mémoire de Guy-Brice Parfait Kolélas, la pertinence de son jugement et sa foi en Dieu et en l’homme. « Il portait en lui quelque chose d’invincible, l’ambition d’une fraternité qui devait habiter chaque homme politique », a-t-il dit.

Par contre, dans son mot de circonstance, le secrétaire général de l’UDH-Yuki, Cyr Rodrigue Mayanda, a rappelé les qualités de l’homme.  « Un humaniste pacifique, altruiste qui s’oubliait pour penser aux autres, un personnage qui s’était détaché de tout bien matériel car vanité des vanités, à l’image de son père Bernard Bakana Kolélas ». Il a rappelé le dernier message de l’illustre disparu, le 20 mars 2021 depuis son lit d’hôpital et en pleine agonie,  à savoir « Battez-vous », forme de testament légué aux militants et sympathisants de ce parti.

Cyr Rodrigue Mayanda a rappelé les aspirations du président fondateur. « Toute sa vie durant, il a donné à sa famille tant biologique que politique et surtout à son pays le Congo, un nouveau visage, un visage humain à travers sa vision et son projet de société  » Le plan parfait pour le redressement du Congo  » », a-t-il indiqué.

 Projet de société qui, selon lui, avait pour ambition de réformer en profondeur le Congo et qui avait, entre autres, des piliers comme la décentralisation intégrale consistant en une refonte de l’organisation territoriale et administrative du pays pour une meilleure efficacité socioéconomique, financière et politique; un meilleur brassage des richesses et diverses cultures du Congo afin de juguler le lancinant problème d’ethnocentrisme et de tribalisme.

Quelques dirigeants de l’opposition et de la société civile ont rehaussé de leur présence cette cérémonie au nombre desquels Clément Mierassa du PSDC, Jean-Jacques Yhombi- Opango du RDD, Claudine Munari du MUST, Michel Mampouya du PSVR, Hellot Matson Mampouya de la DRD, Joe Washington Ebina de la société civile.

Avec Adiac-Congo par Jean Jacques Koubemba

Au Nigeria, fin de la commémoration des victimes de la répression à Lagos et Abuja

octobre 20, 2021
Au Nigeria, fin de la commemoration des victimes de la repression a Lagos et Abuja
Au Nigeria, fin de la commémoration des victimes de la répression à Lagos et Abuja© AFP/PIUS UTOMI EKPEI

La jeunesse nigériane a rendu hommage, un an après, aux victimes de la sanglante répression du mouvement #EndSARS contre les violences policières, à Lagos et Abuja avant d’être dispersée par la police.

A Lagos, la bouillonnante capitale économique, une petite centaine de voitures ont traversé dans la matinée le péage de Lekki, lieu emblématique de la contestation, où l’armée et la police avaient ouvert le feu le 20 octobre 2020, causant la mort d’au moins 10 personnes et mettant ainsi fin au mouvement.

A bord de 4X4 de luxe ou de simples danfo, les taxis collectifs de Lagos, les manifestants scandaient à travers les fenêtres « Qui a ordonné la tuerie ? », « Nous voulons la justice » ou encore « Justice pour un meilleur Nigeria« .

Plusieurs dizaines de manifestants sont ensuite sortis de leur voiture, et ont bloqué une partie du péage en manifestant pacifiquement. Aux alentours de 10H00 GMT, ils ont été dispersés par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes.

Les dizaines de policiers déployés très tôt dans la matinée sur le péage ont aussi arrêté au moins six personnes, dont l’un affirme être un journaliste, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Je suis là pour manifester pacifiquement, regardez ce qu’ils nous font », avait lancé l’une d’entre elles derrière les barreaux d’un fourgon de police.

Les grandes figures du mouvement, dont le chanteur nigérian Falz ou l’activiste Rinu Oduala, avaient appelé les Lagossiens à défiler en voiture pour limiter le risque d’arrestation.

Depuis plusieurs semaines, les autorités avaient mis en garde contre de nouvelles manifestations organisées au nom de #EndSARS, affirmant que celles de 2020 avaient dégénéré en émeutes et pillages.

A Abuja, la capitale fédérale, entre 50 et 100 personnes se sont rassemblées dans le parc de la Fontaine de l’Unité, scandant « le peuple uni ne sera jamais vaincu », avant de se diriger vers le ministère de la Justice, où un camion de police leur a barré la route. La manifestation s’est terminée en fin de matinée dans le calme.

« Un de mes voisins est mort durant les manifestations l’année dernière », a expliqué à l’AFP Happiness Essien, une manifestante âgée de 19 ans.

« Massacre fantôme »

Au même moment, le gouvernement a réaffirmé que les militaires n’avaient pas tiré sur les manifestants réunis le 20 octobre 2020 au péage de Lekki, parlant « d’un massacre fantôme ».

« Un an après, et en dépit de multiples opportunités pour les familles des présumées victimes (…) de présenter des preuves, il n’y en a pas eu: pas de corps, pas de famille, aucune preuve tangible, rien », a déclaré le ministre de l’Information Lai Mohammed.

Dans la nuit de mardi à mercredi, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a réaffirmé qu’au moins 12 manifestants pacifiques avaient été tués le 20 octobre au péage de Lekki et à Alaussa, un autre quartier de Lagos

« Il est inacceptable qu’en dépit de preuves accablantes, le gouvernement continue de nier l’utilisation de balles réelles sur les manifestants au péage de Lekki », a estimé Amnesty, faisant état d’un bilan d’au moins 56 morts dans tout le pays durant ces semaines de contestation, dont « des dizaines de jeunes ».

A quelques kilomètres seulement du rassemblement à Abuja, le chef de l’Etat Muhammadu Buhari a reçu au palais présidentiel son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, en visite officielle dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

Dans d’autres villes du Sud, comme Port Harcourt ou Nsukka, des marches en hommage aux victimes sont prévues en fin de soirée.

Le mouvement #EndSARS (« en finir avec la SARS ») avait initialement débuté la première semaine d’octobre 2020 pour dénoncer les brutalités de la SARS, une unité spéciale de la police accusée depuis des années de racket, d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre.

Face à la pression populaire, les autorités avaient démantelé l’unité, et promis de réformer la police, mais la jeunesse, peu convaincue par les promesses du gouvernement, avait continué sa contestation.

La répression des manifestations avait ensuite été suivie par une semaine de pillages et de violences.

Une commission de justice spéciale avait ensuite été mise en place par l’Etat de Lagos pour enquêter sur les accusations de brutalités policières et sur la répression des manifestations.

Devant cette commission, l’armée avait affirmé n’avoir eu recours qu’à des balles à blanc, puis avait admis que ses soldats disposaient également de balles réelles.

La commission, qui a achevé ses consultations publiques lundi, doit prochainement communiquer au gouvernement les résultats de son enquête et des recommandations.

Par Le Point avec AFP

Vingt ans après, l’Amérique rend hommage aux 3.000 morts du 11-Septembre

septembre 10, 2021

Vingt ans apres, l'Amerique rend hommage aux 3.000 morts du 11-Septembre
Vingt ans après, l’Amérique rend hommage aux 3.000 morts du 11-Septembre© AFP/Angela Weiss

L’Amérique commémore samedi les vingt ans du 11-Septembre au cours de cérémonies mémorielles et solennelles d’hommage aux quelque 3.000 morts des attentats d’Al-Qaïda, dans une ambiance alourdie par le retrait américain chaotique d’Afghanistan.

En deux décennies, le temps d’une génération, les attentats jihadistes les plus meurtriers de l’Histoire sont désormais ancrés dans l’histoire politique et la mémoire collective des Etats-Unis, mais la douleur des familles de victimes et des survivants demeure extrêmement vive.

Le président Joe Biden, fragilisé par la débâcle en Afghanistan, présidera en silence l’hommage aux 2.977 morts (dont 2.753 à New York) depuis l’impressionnant mémorial de Manhattan construit au pied de nouveaux gratte-ciels, sur « Ground Zero », où s’élevaient jadis les tours jumelles du World Trade Center (WTC).

08H46

A 08H46 (12H46 GMT) samedi, l’heure où le premier avion piraté par cinq des 19 jihadistes avait percuté la tour nord du WTC, une minute de silence sera observée au mémorial.

Cinq autres minutes de silence et des hommages musicaux se succèderont jusqu’à 12H30 (16H30 GMT) pour marquer les tragédies de ce funeste matin du mardi 11 septembre 2001: pour l’effondrement des tours de New York, l’attaque contre le Pentagone près de Washington et le crash d’un des avions à Shanksville (Pennsylvanie).

Comme chaque 11 septembre, trois heures durant, seront lus au mémorial de New York les noms de près de 3.000 morts. D’immenses faisceaux de lumières verticaux se dressent déjà depuis les deux immenses bassins noirs qui ont remplacé la base des tours.

Sur Times Square, au coeur de Manhattan, le poumon économique de la première puissance mondiale où sont traditionnellement fêtées les victoires de l’Amérique, un rassemblement et des moments de recueillement sont également prévus.

Pearl Harbor

Chaque Américain, victime ou témoin du 11-Septembre, se prépare aussi à rendre hommage à un proche disparu. Frank Siller est allé plus loin. Ce frère d’un pompier de Brooklyn mort au WTC a « marché 537 miles (864 km entre Washington et New York) du Pentagone à Shanksville jusqu’à +Ground Zero+ » et récolte des fonds pour soutenir des familles de victimes.

« L’Amérique n’a jamais oublié Pearl Harbor, elle n’oubliera jamais le 11-Septembre », affirme M. Siller à l’AFP.

De fait, relèvent des chercheurs, le cataclysme du 11-Septembre a bouleversé la société et la politique américaines et est devenu en une génération un chapitre d’histoire inscrit dans la mémoire du pays. Comme Pearl Harbor, le Débarquement ou l’assassinat de Kennedy.

Cette commémoration si particulière du 11-Septembre, Joe Biden, 78 ans, l’a sans nul doute maintes fois préparée depuis sa victoire en novembre contre Donald Trump qu’il a accusé d’avoir affaibli et fracturé l’Amérique.

Dans un message vidéo diffusé vendredi soir, le président démocrate a justement appelé à « l’unité, notre plus grande force ».

Mais après huit mois de mandat, il est très critiqué pour la débâcle de la fin de l’intervention militaire en Afghanistan, Washington ayant été pris de court par l’avancée fulgurante des talibans.

En 20 ans, les Etats-Unis ont perdu 2.500 soldats et dépensé plus de 2.000 milliards de dollars en Afghanistan. Fin août, ils ont abandonné le pays à des fondamentalistes islamistes qu’ils avaient pourtant chassés de Kaboul fin 2001 en les accusant d’abriter le chef d’Al-Qaïda Oussama Ben Laden, finalement tué en 2011 au Pakistan.

Génération 11-Septembre

Et l’attentat du 26 août, revendiqué par la branche afghane du groupe Etat islamique, qui a tué 13 jeunes militaires américains à l’aéroport de Kaboul – en pleine opération d’évacuation – a ulcéré une partie de l’opinion publique. Ces jeunes femmes et hommes en uniforme étaient pour la plupart des enfants le 11 septembre 2001.

Leur mort rappelle que l’Amérique est à une césure: entre le souvenir toujours à vif pour des dizaines de millions d’adultes américains et une conscience historique plus partielle pour les jeunes nés depuis les années 1990.

C’est « important qu’ils sachent ce qui s’est passé ce jour-là, car il y a toute une génération qui ne le comprend pas vraiment », plaide Monica Iken-Murphy, veuve d’un trader qui travaillait dans la tour sud du WTC.

Par Le Point avec AFP

La France commémore les 200 ans de la mort de Napoléon, figure toujours contestée

mai 5, 2021
La France commemore les 200 ans de la mort de Napoleon, figure toujours contestee
La France commémore les 200 ans de la mort de Napoléon, figure toujours contestée© AFP/Archives/THOMAS COEX

Emmanuel Macron commémore mercredi le bicentenaire de la mort de Napoléon, un anniversaire qui ravive les controverses autour de cette figure complexe et incontournable de l’Histoire de France.

Le 5 mai 1821, l’Empereur meurt à l’âge de 51 ans loin des siens et de son pays à Sainte-Hélène, île perdue de l’Atlantique sud où les Britanniques l’ont envoyé en exil après sa dernière défaite, à Waterloo.

200 ans plus tard, Emmanuel Macron déposera en fin d’après-midi une gerbe au pied de son tombeau, sous la majestueuse coupole des Invalides, en présence de l’un de ses descendants, Jean-Christophe Napoléon Bonaparte.

Juste avant, le chef de l’Etat prononcera un discours à l’Institut de France pour « regarder en face » Napoléon, à savoir les pages « les plus lumineuses » comme « les plus sombres » de son héritage, a précisé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

L’exercice est délicat. Car cette « figure majeure de l’Histoire » est « contestée depuis toujours », rappelle l’Institut. Et elle continue à enflammer les débats entre ses défenseurs, qui célèbrent le stratège militaire et l’initiateur de « l’Etat moderne », et ses critiques, qui l’accusent d’avoir provoqué des centaines de milliers de morts lors de ses campagnes militaires et d’avoir rétabli l’esclavage.

Face à un héritage aussi controversé, les chefs de l’Etat se sont gardés de prendre position sur Napoléon depuis que Georges Pompidou a célébré en 1969 le bicentenaire de sa naissance à Ajaccio, sa ville natale. « Il n’est pas de nom plus glorieux que celui de Napoléon. Parti de rien, démuni de tout, il a tout obtenu », avait résumé le président gaulliste.

En osant marquer cet anniversaire, Emmanuel Macron « ne se dérobe pas », affirme l’Elysée. En soulignant sa volonté de « regarder l’héritage » en étant « ni dans l’hagiographie, ni dans le déni, ni dans la repentance », que ce soit sur Napoléon ou sur l’action de la France en Algérie et au Rwanda, les deux dossiers mémoriels délicats dont il s’est saisi.

Polémique sur l’esclavage

« Commémorer signifie se souvenir ensemble, mais pas honorer », précise l’historien Frédéric Régent. « Grâce à cette commémoration, la plupart des Français vont apprendre que Napoléon a rétabli l’esclavage » en 1802, huit ans après son abolition, a ajouté ce spécialiste de l’histoire coloniale sur Franceinfo.

Dans son discours, Emmanuel Macron « dira que l’esclavage était une abomination, y compris dans le contexte de l’époque », selon l’Elysée. Le chef de l’Etat s’exprimera de nouveau sur le sujet le 10 mai pour le 20e anniversaire de la loi Taubira reconnaissant « la traite négrière et l’esclavage ».

Cette condamnation est particulièrement attendue en Guadeloupe, Martinique et à la Réunion, où de nombreux habitants sont descendants d’esclaves. « Nul victime ne peut célébrer son bourreau, à moins d’être aliéné et fou à lier », affirment le Comité International des Peuples Noirs, le FKNG, et le Mouvement International pour les Réparations (MIR) qui dénoncent, dans un communiqué, des hommages à un « raciste liberticide ».

Dans les autres points négatifs de l’héritage napoléonien, le chef de l’Etat pourrait pointer l’énorme bilan humain de ses campagnes militaires, comme celle de Russie, et le coup d’Etat du « 18 Brumaire » qui marqua, le 9 novembre 1799, la fin de la Révolution française.

Parallèlement, le chef de l’Etat devrait saluer en Napoléon l’organisateur de l’Etat moderne avec la création du Code civil, des lycées, de la Cour des Comptes, du Conseil d’Etat ou des préfets…

Napoléon, « c’est d’abord une formidable transformation de notre pays, de nos institutions », ainsi que « le retour de la paix religieuse, l’accès au mérite… », a souligné mercredi le président LR du Sénat Gérard Larcher.

Sur le plan politique, le débat sur l’opportunité de commémorer Napoléon est resté feutré, marqué par quelques critiques d’élus de gauche, qui regrettent l’absence de célébration des 150 ans de la Commune par le président, tandis qu’à droite certains auraient souhaité donner plus d’ampleur à l’anniversaire.

Quelques élus mais aussi des nostalgiques de l’empire se sont retrouvés dans la matinée devant les Invalides et au pied de la colonne Vendôme, dans le centre de Paris, pour saluer celui qui « a tant fait pour le pays » et « tant donné au monde » selon Marine Le Pen.

A Fontainebleau, plusieurs reliques liées à Napoléon devaient être mises à l’encan mercredi par la maison de ventes Osenat, dont un mouchoir, une bande en batiste tachée du sang utilisée pour son autopsie ou un fin collier formé de fils d’or et de ses cheveux.

Par Le Point avec AFP

Côte d’Ivoire: Commémoration du 11 avril 2021, moment d’allégresse chez Simone Gbagbo à Abidjan avec des militants du FPI

avril 11, 2021

Ce jour 11 avril 2021 consacre la dixième année de l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo et son épouse Simone Ehivet Gbagbo par les forces pro-Ouattara au cours de la crise poste électorale qu’à connu le pays et qui a fait plus de 3000 morts. Aujourd’hui, les militants fêtent cet anniversaire en prélude au retour du président du FPI

Avec Ivoire Net

Commémoration : la ville de Verquin honore la mémoire des soldats africains morts pour libérer la France

octobre 30, 2020

Pendant que Brazzaville vivait au rythme des travaux du colloque international « De Gaulle et Brazzaville, une mémoire partagée entre la France, le Congo et l’Afrique », Verquin dans le Haut de France, en souvenir de Brazzaville, honorait les combattants africains pour la liberté du monde.

Verquin en France lors de l'hommage rendu aux combattants africains morts pour la France

Photo : Verquin en France lors de l’hommage rendu aux combattants africains morts pour la France Crédit photo : Verquin Seja

Mardi 27 octobre dernier, a été commémoré le 80e anniversaire du Manifeste de Brazzaville. Cet événement a donné lieu, à la fois au Congo Brazzaville, dont la capitale devint, en octobre 1940, la capitale de la France libre et à Verquin, petite ville du Pas-de-Calais, devant un ensemble de sculptures érigées en hommage aux combattants africains qui ont contribué à la victoire de la France libre et des forces alliées contre le nazisme.

Cette cérémonie placée sous l’égide de l’ambassade du Congo à Paris s’est déroulée en présence de Chantal Ambroise, sous-préfète de Béthune, Félix Mokiemo, ministre conseiller près l’ambassade du Congo en France, Thierry Tassez, maire de la ville hôte et Anatole Collinet Makosso, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, invité d’honneur de cette commémoration et qui pour la circonstance  a été élevé en qualité de citoyen d’honneur de la ville de Verquin.

En cette année 2020, consacrée au général de Gaulle, natif de Lille, les élèves des écoles de Verquin ont travaillé sur le Congo en abordant différents aspects. Par exemple, durant une semaine, ils ont  appris à connaître la situation géographique du Congo en commençant à s’intéresser à sa faune et sa flore, sa littérature, sa cuisine et la musique et ses contes.

Selon le maire de Verquin, de cette éducation des jeunes à la découverte du monde, naîtront les armes pour lutter contre le racisme et cultiver le « vivre ensemble ». Dans la continuité de sa pensée, il a invité le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation du Congo pour  recevoir une médaille de la ville pour  son travail dans le cadre de la poursuite du droit à l’éducation aux enfants congolais durant la crise sanitaire du moment.

Tout en remerciant le peuple congolais, à l’époque de l’empire, d’avoir su donner la dignité à la France, le maire s’est engagé à effectuer les démarches afin d’inscrire sur la liste des commémorations en France, le 27 octobre comme date de la commémoration du Manifeste de Brazzaville.

A titre symbolique,  Chantal Ambroise, Anatole  Collinet Makosso, Thierry Tassez, Félix Mokiemo, ont déposé des gerbes de fleurs pour honorer la mémoire de ces soldats africains morts pour la France.

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

Fidel Castro honoré à Cuba un an après sa mort

novembre 25, 2017

Un portrait géant de Fidel Castro jeune dans une rue de La Havane, le 24 novembre 2017 à Cuba / © AFP / YAMIL LAGE

Cuba commémore samedi dans la sobriété le premier anniversaire de la mort de Fidel Castro, avec l’œil déjà tourné vers une transition historique qui mettra fin, dans moins de 100 jours, à six décennies de pouvoir des frères Castro.

Aucune cérémonie de masse n’a été prévue pour rendre hommage à cette incontournable figure de la Guerre froide, décédée voici un an à l’âge de 90 ans.

A La Havane, les célébrations seront surtout marquées samedi soir par une veillée devant l’université. La présence de Raul Castro, comme un éventuel déplacement de ce dernier à Santiago de Cuba (sud-est) où reposent les cendres de son aîné, n’ont pas été confirmés par les autorités.

Depuis une semaine, une série d’évènements « politiques et culturels » ont lieu à travers le pays pour marquer l’anniversaire de la « mort physique » du père de la révolution cubaine. Cette terminologie officielle veut signifier que, bien que décédé, il est encore bien présent dans les esprits des générations de cubains qui n’ont connu que lui.

Partout dans le pays, si aucune statue ni rue ne porte son nom conformément à son souhait, sont réapparus ces derniers jours panneaux et inscriptions sur les murs relayant les slogans « Fidel vive » (« Fidel vit ») ou « Somos Fidel » (« Nous sommes Fidel »).

De leur côté, radios et télévision d’Etat relaient à l’envi le nouvel hymne à sa gloire « Lauriers et Olive », une « trova » poétique interprétée par le chanteur populaire cubain Raul Torres.

Samedi matin, la presse officielle a publié en première page de grands portraits de Fidel Castro en noir et blanc. Le quotidien du Parti communiste Granma reprenait aussi en Une une citation du « Commandant en chef »: « Dans l’oeuvre de la révolution, dans les succès de la révolution, vivent et vivront éternellement nos héros ».

Adulé par certains, honni par d’autres, Fidel Castro a gouverné sans partage l’île caribéenne et défié la superpuissance américaine pendant près de 50 ans, avant de céder le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006.

L’année dernière, sa mort avait été suivie d’un deuil national de neuf jours et ses cendres avaient traversé le pays sous le regard de millions de Cubains massés au bord des routes.

« Presque tout ce que nous avons, nous le devons à lui, à ses idéaux », s’émeut Pablo Zamora, un étudiant en médecine de 24 ans.

Leisi Chi, autre étudiant de 22 ans, se souvient lui de « la douleur » ressentie à l’annonce de sa mort. « Ca nous a touchés, surtout la jeunesse et le peuple d’ici, même si certains s’en sont réjoui ».

« Il est vivant dans nos pensées, dans notre culture, dans notre bataille d’idées », affirme Gladys Garcia, directrice d’une école primaire de La Havane.

– 2018 en point de mire –

Pour Michael Shifter, président du groupe de réflexion Dialogue interaméricain, à Washington, la relative discrétion des cérémonies prévues « n’est pas surprenante »

« Il existe toujours un grand respect pour Fidel et ses accomplissements (…) mais il a quitté la présidence il y a plus d’une décennie, donc la mémoire et les aspects d’un héritage positif s’estompent, alors que les Cubains sont confrontés à de dures réalités », avance l’expert.

Cette année, la situation économique de l’île est restée préoccupante, avec une croissance de seulement 1% prévue pour 2017, après une récession (-0,9%) l’an dernier, notamment sous l’effet de la baisse des livraisons pétrolières de son allié vénézuélien.

Dans ce contexte, les réformes économiques ont subi un coup d’arrêt. Et les ravages de l’ouragan Irma, qui a fait 10 morts en septembre dernier, ainsi que le récent durcissement de la politique américaine vis-à-vis de l’île n’engagent guère à l’optimisme.

Depuis plusieurs semaines, les autorités cubaines sont déjà tournées vers l’autre évènement de cette fin de semaine: la tenue du premier tour des élections municipales, un scrutin retardé d’un mois suite au passage d’Irma.

Ce vote donnera le coup d’envoi d’une série d’élections devant aboutir, fin février 2018, au remplacement de Raul Castro, 86 ans, à la tête du pays.

Président depuis 2008 après un intérim de deux ans, le cadet des Castro a annoncé qu’il cèderait sa place à un dirigeant de la nouvelle génération pour la première fois depuis 1959.

Pour l’heure c’est son premier vice-président et numéro deux du gouvernement, Miguel Diaz-Canel, 57 ans, qui semble tenir la corde pour lui succéder.

Raul Castro n’abandonnera toutefois pas totalement les manettes, puisqu’il restera à la tête du tout puissant Parti communiste cubain (PCC) jusqu’au prochain congrès prévu en 2021. Il aura alors 90 ans.

Romandie.com avec(©AFP / 25 novembre 2017 15h45)                

Congo: Vieux parlementaires et magouilles du Groupe de liaison Afrique-Europe sur le cadavre du Général De Gaulle

octobre 25, 2017

 

Le 26 octobre prochain à l’Institut Français de Brazzaville va se dérouler une “commémoration” de la proclamation de la Ville de Brazzaville comme capitale de la France Libre.

Au menu de cette escapade Brazzavilloise, Michel Terrot (LR), qui s’était déjà distingué par ses arguments sur la démocratie pas adaptée aux congolais, François Loncle (PS) et Dominique de Villepin. Cet évènement est organisée par le “GLAE” groupe de liaison Afrique-Europe, un probable véhicule de corruption.

Nous nous interrogeons sur le financement et l’intérêt de cette escapade dans une capitale de la France libre ruinée et victime de l’oppression.

Il faut dire que Monsieur Cocher, l’ambassadeur de France au Congo, ne ménage pas ses forces pour réconcilier Paris et Brazzaville sur le dos des droits humains.

À cet évènement sont attendus Monsieur Clément Mouamba mais surtout le théoricien du régime Monsieur Théophile OBENGA.

Il est difficile pour nous de croire que Dominique De Villepin à Brazzaville ne passe pas discrètement voir le généreux maître des lieux le vieux tyran Sassou Nguesso pour renouer avec les pratiques révélées dans le « petit carnet à spirales » par Jean François Probst (Chirac mon ami de trente ans), Merci Charles De Gaulle !

 

Photo de BrazzaNews.
De Gaulle à Brazzaville au Congo en 1940
Avrec Brazzanews.fr

Un an après, la Turquie commémore le putsch maté par Erdogan

juillet 15, 2017

La Turquie commémore la sanglante tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet 2017 à Istanbul / © AFP / OZAN KOSE

La Turquie commémorait samedi la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan, dont la riposte musclée a ébranlé un pays qui vit au rythme des purges massives.

« Cela fait un an qu’une épopée a été écrite pendant la plus sombre des nuits », a déclaré le Premier ministre Binali Yildirim lors d’une session parlementaire spéciale à Ankara à laquelle M. Erdogan assistait, première étape d’un programme chargé de commémorations.

M. Erdogan devait se rendre à Istanbul pour participer à plusieurs cérémonies, comme l’inauguration d’un mémorial, avant de retourner à Ankara pour y prononcer un discours à 23h32 GMT, heure précise à laquelle les putschistes ont bombardé l’Assemblée nationale.

Dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, des militaires factieux ont semé la mort à travers le pays à l’aide d’avions de chasse, d’hélicoptères et de chars. Près de 250 militaires et civils anti-putsch ont été tués, et sont élevés aujourd’hui au rang de « martyrs ».

Dans tout le pays, des statues ont été érigées à leur gloire tandis que leurs portraits s’affichent en posters dans le métro d’Istanbul. Des vidéos sponsorisées par le gouvernement racontant l' »épopée du 15 juillet » étaient diffusées à la télévision.

Si la déroute des militaires factieux est saluée par Ankara comme une victoire démocratique, les purges lancées depuis par les autorités ont suscité l’inquiétude de pays européens et d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Accusant le prédicateur Fethullah Gülen d’être derrière le putsch, ce que nie l’intéressé, Ankara traque inlassablement ses sympathisants depuis un an: 50.000 personnes ont été arrêtées, plus de 100.000 limogées par vagues successives.

Vendredi encore, plus de 7.000 militaires, policiers et employés de plusieurs ministères ont été radiés par décret-loi.

– ‘Chasse aux sorcières’ –

Le même jour, M. Gülen, un ancien allié de M. Erdogan qui vit en exil aux Etats-Unis, a de nouveau rejeté tout lien avec le « putsch abject » et dénoncé une « chasse aux sorcières » contre ses partisans. Ankara réclame depuis un an à Washington son extradition, sans succès.

Les opposants du président turc l’accusent de dérive autocratique depuis la tentative de coup d’Etat, la plus violente et spectaculaire forme de contestation contre lui depuis qu’il a accédé au pouvoir en 2003.

L’un des épisodes les plus marquants s’est déroulé sur l’un des ponts qui enjambent le Bosphore, rebaptisé depuis le « pont des Martyrs du 15 juillet », où des putschistes ont tiré sur des civils. M. Erdogan doit y inaugurer samedi soir un « mémorial des martyrs ».

Plus puissant que jamais à la faveur d’une révision constitutionnelle controversée, M. Erdogan a balayé les critiques, dénonçant un « manque d’empathie » de l’Occident, avec lequel les relations se sont tendues.

« Plus rien ne sera comme avant le 15 juillet », a déclaré jeudi M. Erdogan lors d’une cérémonie d’hommage aux victimes du coup d’Etat manqué à Ankara, qualifiant la tentative de putsch de « tournant » dans l’histoire de la Turquie.

– ‘Justice anéantie

Les purges lancées après le putsch ont en tout cas bouleversé les institutions: 4.000 magistrats ont été radiés et l’armée turque, la deuxième de l’Otan, est affaiblie, avec le limogeage d’au moins 150 généraux.

Le gouvernement turc affirme que de telles mesures d’exception, prises dans le cadre de l’état d’urgence en place depuis un an, sont nécessaires pour nettoyer l’Etat des éléments gulénistes qui l’ont méthodiquement infiltré pendant des décennies.

Mais, dépassant le cadre des partisans présumés de M. Gülen, cette traque a aussi touché les milieux prokurdes, dont les principaux dirigeants politiques ont été écroués, des journalistes critiques ou encore des ONG.

Ces développements ont profondément polarisé la société entre pro et anti-Erdogan. Alors que tous les partis politiques avaient fait voeu d’unité après le traumatisme du 15 juillet, un an après, le paysage politique est plus fracturé que jamais.

Un mouvement de protestation pour défendre « la justice » conduit par le leader du principal parti d’opposition (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, est ainsi parvenu à mobiliser des centaines de milliers de mécontents.

« Au cours de l’année écoulée, (…) les poursuites sont sorties du cadre du droit, la justice a été anéantie », a déploré samedi M. Kiliçdaroglu s’exprimant au Parlement.

Romandie.com avec(©AFP / 15 juillet 2017 17h40)