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La colère monte au Venezuela, après la mutinerie mortelle

mars 29, 2018

/ © AFP / Juan BARRETO

La colère montait jeudi au Venezuela, au lendemain d’une des pires mutineries de son histoire durant laquelle 68 personnes sont mortes dans un incendie dans un commissariat surpeuplé de Valencia (nord), nouvel épisode d’un fléau qui touche l’Amérique latine.

Jeudi, sous un soleil de plomb, des familles aux visages graves et avides d’informations étaient toujours agglutinées devant les portes du commissariat principal de la capitale de l’Etat de Carabobo, a constaté l’AFP.

« On ne me laisse pas passer pour voir s’il est mort ou pas! », criait désespérée Maria, dont le fils est détenu.

Des barrières métalliques étaient disposées devant une des entrées, carbonisée, de cet édifice en briques et tout en longueur.

« Hier (mercredi), on m’a remis le corps de mon neveu et je suis là aujourd’hui depuis six heures du matin pour qu’on me rende sa carte d’identité » afin de pouvoir l’enterrer, a déclaré à l’AFP Carmen Varela. « Il n’a pas été brûlé, on lui a tiré dans la tête. De ce qu’on peut voir, ça a été un massacre », a-t-elle dénoncé.

Jets de pierres, bousculades, cris, pleurs et évanouissements: mercredi soir, des heurts ont opposés des proches des détenus à la recherche de nouvelles et les forces de l’ordre à proximité du bâtiment.

Jusqu’ici, aucune liste avec le nom des victimes n’avait été fournie par les autorités.

Les Nations unies se sont dites jeudi « consternées » et ont demandé à Caracas à mener une enquête « efficace » pour déterminer la cause du drame.

« Les Etats sont garants de la vie et de l’intégrité physique des personnes privées de liberté », a souligné le bureau du Haut-Commissaire aux droits de l’homme.

Le Venezuela est en plein marasme économique et social en grande partie dû à la chute des cours du pétrole, dont il tire 96% de ses revenus. Outre la pénurie généralisée, cela se traduit par une hyperinflation attendue à 13.000% en 2018 par le FMI.

– Surpeuplement de 400% –

La veille, après plusieurs heures d’incertitude, le procureur général Tarek William Saab avait confirmé tard dans la nuit de mercredi à jeudi le nombre de victimes.

« Face aux terribles évènements survenus dans le commissariat principal de l’Etat de Carabobo, où un incendie présumé a fait 68 morts, nous avons désigné quatre procureurs (…) pour éclaircir ce qui s’est passé », a déclaré Tarek William Saab, sur son compte Twitter.

M. Saab n’a pas précisé les circonstances de la tragédie, mais l’ONG « Une fenêtre vers la liberté », qui défend les droits des prisonniers, assure que l’incendie a été provoqué par un groupe de détenus qui cherchait à s’évader.

« Les détenus ont tenté de kidnapper deux policiers. Voyant qu’ils n’y arrivaient pas, ils ont déclenché une émeute et on décidé d’incendier des matelas en pensant qu’on leur ouvrirait alors les portes. Mais les grilles sont restées fermées », a déclaré jeudi à l’AFP le directeur de cette ONG, Carlos Nieto.

Les pompiers ont dû ouvrir un trou à l’arrière de l’édifice pour que les prisonniers puissent sortir. « Certains sont morts brûlés et d’autres par asphyxie », a ajouté M. Nieto, selon qui quelque 200 détenus se trouvaient dans le bâtiment.

La surpopulation dans les prisons du Venezuela oblige les forces de l’ordre à utiliser les commissariats comme lieux de détention de longue durée. Or, selon la loi, la détention ne doit pas excéder 48 heures dans ces locaux.

Le surpeuplement représente 400% de la capacité d’accueil au Venezuela.

« S’il faut responsabiliser quelqu’un, c’est l’Etat pour négligence, car il utilise ces dépôts (de la police) comme des prisons alors qu’ils ne sont pas faits pour ça », a-t-il estimé.

Le procureur général a promis une enquête rapide pour « établir les responsabilités » dans ce drame.

Au moins 388 personnes sont mortes depuis 2011 dans les prisons vénézuéliennes, selon les chiffres officiels et ceux des ONG de défense des droits de l’homme.

En août 2017, une mutinerie a fait 37 morts et 14 blessés dans un commissariat de l’Etat d’Amazonas (sud).

Ailleurs en Amérique latine, plusieurs mutineries, parfois suivies d’incendies, ont dépassé la centaine de morts chacune au cours des 30 dernières années.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mars 2018 23h05)                

Côte d’Ivoire: attaque d’un commissariat par des hommes armés dans le quartier Abobo d’Abidjan

septembre 26, 2017

Abidjan – Des hommes armés ont attaqué un commissariat de police et se sont emparés d’armes dans le quartier populaire d’Abobo, dans le nord d’Abidjan, a appris l’AFP de source sécuritaire.

« Des individus armés ont attaqué le commissariat du 34e arrondissement à Abobo sans faire de dégâts corporels (pas de blessés). Ils ont mis les policiers en fuite. Ils se sont emparés d’armes », a affirmé cette source sous le couvert de l’anonymat.

Cette attaque survient après une série d’attaques ces derniers mois.

Le 19 juillet, des hommes armés avaient pris d’assaut l’école de police d’Abidjan, dans le quartier huppé de Cocody, s’emparant d’armes avant une fusillade avec les forces de l’ordre (un mort) pendant leur fuite. Au moins quatre autres attaques –moins importantes, sans blessés– ont suivi: Azaguié (22 juillet), Fresco (29 juillet), Adzopé (4 août) et Songon (3 septembre).

Affirmant détenir des preuves, les autorités et le président Alassane Ouattara lui-même ont dénoncé l’action de « déstabilisateurs » en exil proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, actuellement jugé par la CPI à La Haye. Ces derniers ont vigoureusement démenti, estimant que les accusations étaient « loufoques ».

En parallèle de ces attaques, trois évasions, dont deux spectaculaires, ont eu lieu au pénitencier de Katiola (centre, une centaine de détenus, 3 septembre), au Palais de Justice d’Abidjan en plein centre de la capitale économique (20 évadés, 8 août) et à Gagnoa (centre, 5 détenus, 6 août).

Cette série survient après la cascade de mutineries d’anciens rebelles intégrés dans l’armée après avoir contribué à porter M. Ouattara au pouvoir en 2011, qui ont ébranlé le pays en janvier et en mai, notamment dans les deux principales villes, Abidjan et Bouaké (centre).

Malgré cette recrudescence de violences, le président Ouattara s’est voulu rassurant, déclarant il y a dix jours: « Les récentes attaques (…) ne troublent pas notre sommeil. Nous travaillons à cela pour la sécurité des Ivoiriens ».

Les forces de sécurité ont ainsi lancé une grande opération Epervier de sécurisation du quartier populaire de Yopougon, troublé par une augmentation de la délinquance ces dernières semaines, tandis que les forces de police se sont montrées bien plus visibles dans la capitale économique avec de nombreux contrôles nocturnes.

Les mutineries avaient conduit le président à opérer un remaniement ministériel qui a notamment vu l’ancien ministre de l’Intérieur, l’influent Hamed Bakayoko, prendre en charge la Défense et un de ses proches, le préfet d’Abidjan Sidiki Diakité, lui succéder à l’Intérieur.

Romandie.com avec(©AFP / 26 septembre 2017 19h10)                                            

Faits divers d’assassinat à Nkayi et d’agressioon à Brazzaville au Congo

septembre 23, 2014

 

Le muezzin de la mosquée de Nkayi sauvagement assassiné !

Un commerçant malien, qui est aussi le muezzin de la mosquée de Nkayi, la quatrième ville du pays, a été sauvagement abattu à son domicile, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre 2014. Il habitait le quartier 5 de l’arrondissement de la ville sucrière.

Les malfrats ont fait irruption dans sa maison, qui ressemble, pourtant, à un bunker. Armés, ils l’ont assassiné devant sa femme, restée impuissante. Celle-ci n’a eu la vie sauve que grâce au silence qu’elle a observé pendant l’exécution de son mari. Les bandits ont disparu dans la nature. On ne sait pas s’ils ont emporté de l’argent ou pas. L’émotion frappe la population de Nkayi, car la victime résidait dans cette ville depuis quarante ans. On ignore les raisons de ce crime: règlement de comptes ou crime crapuleux?

Le préfet de la Bouenza a réuni la force publique (armée, police et gendarmerie), ainsi que le corps judiciaire, et leur a demandé de mettre la main sur les criminels qui courent encore. On ignore les raisons de ce crime.

Un ressortissant centrafricain agresse un policier et un chauffeur à Brazzaville

Dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 septembre dernier, un ressortissant centrafricain, vêtu de gros boubou, selon Radio-Congo, et muni d’un couteau bien aiguisé, a blessé un policier au commissariat de police de Ngamakosso, à Talangaï, le sixième arrondissement de la ville-capitale. Il pourchassait un jeune homme qui s’est réfugié dans l’enceinte dudit commissariat.

Le policier agressé était resté seul au poste, ses collègues se trouvant en  patrouille. Il a tenté de s’interposer, quand le Centrafricain s’est retourné contre lui.

Dieu merci, un détenu a défoncé la porte de sa cellule et l’a sauvé.

En prenant la fuite, l’agresseur a pris à partie, vers 3h du matin, un chauffeur ayant garé son véhicule dans un parking privé. Heureusement, il a été maîtrisé par le gardien du parking et remis à la police, qui l’a transféré au commissariat central de police de la Tsiémé, appelé, couramment, Kibéliba. Il paraît que le bandit a argué que le véhicule lui appartient.

Lasemaineafricaine.net

Nigeria : 53 islamistes et six militaires tués dans des combats

juillet 6, 2014

L’armée nigériane a annoncé samedi avoir tué 53 insurgés islamistes et avoir perdu six hommes dans des affrontements en représailles à une attaque à Damboa, ville située dans le nord-est du Nigeria. Cette région est prise pour cible quasi quotidiennement par la secte Boko Haram.

Les islamistes ont commencé par lancer une attaque contre une caserne et le commissariat de police de cette ville de l’Etat de Borno vendredi soir, ce qui a entraîné une riposte de l’armée, a expliqué un porte-parole des armées, dans un communiqué.

« 53 terroristes ont été tués (…) et au total, cinq soldats et un gradé ont également été tués », selon le communiqué.

D’après des témoins interrogés au téléphone, les insurgés étaient nombreux et très lourdement armés, et sont arrivés à bord de quatre blindés saisis par la suite par l’armée. Les témoins estiment que le bilan est sans doute plus lourd tant du côté des civils que des militaires.

« La moitié de Damboa a été brûlée, dont le commissariat de police, les gens fuient la ville », a rapporté un habitant sous couvert d’anonymat, une information qui fait écho à d’autres témoignages.

L’armée critiquée pour son impuissance

L’armée nigériane, très critiquée pour son impuissance face à l’insurrection sanglante du groupe islamiste armé Boko Haram, a tendance a faire état d’un bilan exagéré des morts du côté des insurgés et à minimiser les pertes civiles.

Le communiqué fait aussi état d’un attentat-suicide à Konduga, également dans l’État de Borno, qui a fait quatre morts outre son auteur vendredi. « Un kamikaze a foncé dans un checkpoint à bord d’une Golf, trouvant la mort et causant celle d’un policier et de trois membres d’une milice locale », a dit le porte-parole de l’armée.

Les islamistes sont accusés d’avoir tué des milliers de personnes depuis 2009. Mais depuis le début de l’année, leurs actions se sont multipliées, et ont causé la mort de plus de 2 500 personnes, selon des estimations de défenseurs des droits de l’homme.

Jeuneafrique.com

Libye: 6 membres des services de sécurité tués dans des heurts à Benghazi

mai 2, 2014

Benghazi (Libye) – Au moins cinq soldats et un policier ont été tués et 12 autres blessés vendredi dans des heurts entre les Forces spéciales de l’armée et un groupe armé à Benghazi, dans l’est de la Libye, a-t-on appris de sources hospitalière et militaire.

Trois autres soldats sont portés disparus, a indiqué à l’AFP un officier de l’armée, qui avait fait état plus tôt d’un bilan de 5 morts et 11 blessés.

Très tôt vendredi, un groupe armé a pris d’assaut le commissariat de police de Benghazi, lors duquel un policier et un soldat ont été tués, a expliqué l’officier sous couvert de l’anonymat.

L’armée a repoussé l’attaque et des heurts violents ont suivi dans plusieurs quartiers de la ville, a-t-il ajouté.

Quatre soldats ont ensuite été tués après la fin des affrontements, alors qu’ils rentraient à leur caserne, a-t-il dit, faisant état de tension au sein de l’armée à Benghazi.

Selon une autre source au sein des services de sécurité, les assaillants tentaient de récupérer un véhicule chargé d’armes et de munitions qui leur appartenait et qui avait été saisi par la police.

L’hôpital de Benghazi a confirmé à l’AFP la mort des six membre des services de sécurité.

Selon des témoins, des explosions et des tirs ont été entendus à Benghazi entre 03H00 et 05H00 (01H00 et 03H00 GMT).

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la région orientale est régulièrement le théâtre d’attaques et d’assassinats visant l’armée et la police.

Mardi, deux soldats avaient été tués et deux autres blessés dans l’explosion d’une voiture piégée devant l’entrée d’une caserne des forces spéciales libyennes à Benghazi.

En décembre, un attentat suicide contre un poste de sécurité près de Benghazi avait fait 13 morts.

Romandie.com avec(©AFP / 02 mai 2014 13h35)

Italie: Berlusconi purgera sa peine sous forme de travaux d’intérêt général

avril 15, 2014

Un tribunal italien a imposé à Silvio Berlusconi d’effectuer un an de travaux d’intérêt général à la suite de sa condamnation pour fraude fiscale, selon une source judiciaire. Cette même source n’a pas précisé la nature des activités auxquelles sera soumis l’ancien président du Conseil.

Les avocats de Silvio Berlusconi ont proposé que leur client s’occupe de personnes handicapées dans une nouvelle résidence spécialisée qui va être ouverte dans la campagne près de Milan.

En raison de son âge, 77 ans et du fait qu’il ne s’agit pas d’un crime de sang, M. Berlusconi ne risquait pas la prison mais l’assignation à domicile qui est très contraignante. Elle aurait limité fortement ses déplacements, les réunions politiques auxquelles il aurait pu participer et l’aurait obligé à signer régulièrement au commissariat de police.

Le « tribunal de surveillance » milanais a en revanche décidé que M. Berlusconi devra se rendre une fois par semaine dans un centre médicalisé pour handicapés et personnes âgées dépendantes dans la banlieue de Milan, à Cesano Boscone (20’000 habitants). Il devra y rester « au moins quatre heures ».

L’ex-Cavaliere ne devra pas quitter la Lombardie (région de Milan) mais sera autorisé à se rendre du mardi au jeudi à Rome, comme l’avait demandé celui qui reste président du parti Forza Italia (centre droit). « Il devra être de retour à son domicile à 23h00 le jeudi même », a précisé dans sa décision, le président du tribunal, Pasquale Nobile de Santis.
Satisfaction

Les avocats de M. Berlusconi ont exprimé leur « satisfaction pour la décision du tribunal de surveillance » qu’ils ont qualifiée « d’équilibrée eu égard aussi aux activités politiques du président Berlusconi ».

Même s’il est inéligible en raison de sa condamnation et déchu de tout mandat public, M. Berlusconi tient beaucoup à participer activement à la campagne de Forza Italia pour les élections européennes du 25 mai, alors que cette formation est en perte de vitesse.

Selon de récents sondages, le Parti démocrate (PD) de gauche du chef du gouvernement Matteo Renzi caracole en tête des intentions de vote à plus de 30% (31 à 34%), loin devant FI qui plafonne autour des 21/22% et risque d’être supplanté par le Mouvement cinq étoiles (M5S), le parti contestataire et anti-politique de Beppe Grillo.

Romandie.com

La mère de Leonarda giflée par des inconnus au Kosovo

octobre 20, 2013

La famille de Leonarda Dibrani, l’adolescente rom expulsée de France vers le Kosovo, a été agressée par des inconnus dimanche après-midi au Kosovo. La mère de la jeune fille a été « giflée et a été hospitalisée ».

Selon cette source, « les enfants, traumatisés, se trouvent dans un commissariat de police » de Kosovka Mitrovica, la ville du nord du Kosovo où la famille réside depuis son expulsion de France le 9 octobre. « Cela démontre que les Dibrani ne sont pas en sécurité ici », a souligné la source policière ayant requis l’anonymat.

Leonarda Dibrani s’était vu offrir samedi par le président français François Hollande de revenir en France, seule, pour y poursuivre sa scolarité. Elle avait rejeté cette offre, assurant qu’elle ne voulait pas regagner la France sans sa famille. Sur ses cinq frères et soeurs, quatre sont nés en Italie, et la petite dernière, âgée de 17 mois, en France.

Mensonges du père

Après avoir longtemps affirmé le contraire, le père, Resat, a reconnu qu’il était le seul de la famille à être né au Kosovo, ancienne province serbe qui a proclamé son indépendance de la Serbie en février 2008. Selon son récit, M. Dibrani et sa famille se sont rendus en France depuis l’Italie en 2008, « sans papiers ».

Le père a reconnu avoir, dans les demandes d’asile, menti aux autorités françaises en affirmant que toute sa famille était du Kosovo, dans l’espoir d’avoir plus de chances d’obtenir l’asile en France.

Romandie.com

Egypte: attentat déjoué, l’armée dit avoir tué 10 islamistes dans le Sinaï

septembre 7, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – Une bombe a été désamorcée samedi sur une voie ferrée et les militaires disent avoir tué 10 islamistes dans le Sinaï, dans une Egypte en proie à la violence depuis que l’armée réprime dans le sang les partisans du président destitué Mohamed Morsi.

Une bombe artisanale, deux obus de mortier et une grenade reliés à un système de détonation, a été neutralisée par les démineurs de l’armée sur la voie ferrée qui relie la ville de Suez à celle d’Ismaïlia, le long du canal de Suez, ont indiqué à l’AFP des responsables des forces de sécurité.

L’engin visait, selon eux, un train qui devait passer là à 6h00 du matin, mais des habitants du village d’Abou Aref l’ont aperçu et immédiatement appelé l’armée.

Samedi également, des inconnus ont lancé une grenade, sans faire de blessés, sur un commissariat de police dans un quartier populaire du Caire, selon des responsables de la sécurité.

Jeudi, le ministre de l’Intérieur Mohammed Ibrahim avait échappé à un attentat à la voiture piégée au Caire et aussitôt mis en garde contre une vague de terrorisme.

Le ministre est l’un des principaux maîtres d’oeuvre de la sanglante campagne de répression des manifestations pro-Morsi depuis que l’armée et la police ont ouvert massivement le feu le 14 août sur deux rassemblements de partisans du président déchu au Caire, tuant des centaines de manifestants.

Un millier de personnes ont été tuées dans la semaine qui a suivi, des manifestants pro-Morsi pour l’immense majorité, et l’armée et la police ont arrêté plus de 2.000 membres des Frères musulmans, la confrérie islamiste de M. Morsi qui avait largement remporté les dernières législatives de 2012.

Les Frères continuent d’appeler à des manifestations pacifiques mais ne mobilisent plus guère, décimés ou désorganisés par l’emprisonnement de quasiment tous leurs leaders. La confrérie est accusée, depuis la destitution et l’arrestation de M. Morsi par l’armée le 3 juillet, d’actes de terrorisme par le nouveau gouvernement mis en place par les militaires.

Des experts ont prévenu que des mouvements islamistes estimant que l’élection démocratique des Frères musulmans et de M. Morsi en 2012 ont été volées, pourraient se radicaliser rapidement et lancer une campagne d’attentats. M. Morsi doit être prochainement jugé notamment pour incitation au meurtre de manifestants.

Par ailleurs, samedi, l’armée a mené plusieurs frappes aériennes visant des combattants islamistes dans leurs bastions de la péninsule du Sinaï et déployé des blindés autour de leurs repaires présumés à Sheikh Zuwayid et près de la frontière avec le territoire palestinien de Gaza, ont assuré des officiers à l’AFP sans fournir de bilan.

Selon des responsables des services de sécurité, l’armée et la police ont tué 10 combattants islamistes, en ont blessé 20 et capturé 15 à Sheikh Zuwayid. Des hélicoptères d’attaque Apache ont été utilisés dans l’attaque.

Les opérations militaires ont redoublé d’intensité ces dernières semaines depuis que les attaques visant les forces de l’ordre ont connu une recrudescence dans le Sinaï après la répression sanglante des manifestations pro-Morsi.

Les autorités affirment régulièrement tuer de nombreux terroristes dans des frappes dans le Sinaï, mais il est impossible de vérifier la véracité de ces informations, les zones visées étant interdites d’accès par les militaires.

Mardi déjà, l’armée avait assuré avoir mené sa plus grande offensive aérienne dans le Sinaï et affirmé avoir tué au moins huit combattants islamistes.

Le 19 août, 25 policiers avaient été tués dans l’attaque la plus meurtrière depuis des années dans la péninsule.

Des groupes radicaux ont établi leurs bases arrières dans cette région majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central et théâtre en outre de multiples trafics le long de la frontière israélienne. L’armée égyptienne a également récemment bombardé des islamistes qui s’apprêtaient à tirer des roquettes sur Israël.

Depuis deux mois, quand les attaques contre les forces de sécurité ont redoublé, les militaires ont assuré avoir tué une centaine d’islamistes dans le Sinaï et affirmé que ces derniers ont tué 58 policiers, 21 soldats et 17 civils. Ces bilans sont impossible à vérifier de sources indépendantes.

Romandie.com avec (©AFP / 07 septembre 2013 17h29)

Egypte: un policier tué dans le nord du Sinaï par des hommes armés

juillet 17, 2013

LE CAIRE (Qahirah) – Un policier égyptien d’Al-Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, a été tué mercredi soir par des hommes armés qui ont ensuite pris la fuite, a-t-on appris de sources médicales.

La victime, membre des forces de sécurité d’Al-Arich, était postée devant un commissariat de police de la ville lorsqu’elle a été prise pour cible par des hommes armés à bord d’une voiture, selon les mêmes sources. Le policier est mort sur le coup.

Ce décès a été confirmé par l’agence de presse officielle Mena.

La situation est tendue dans la péninsule du Sinaï, où les attaques contre la police et l’armée mais aussi des civils se sont intensifiées depuis le renversement du président Mohamed Morsi, le 3 juillet, à la suite de manifestations massives réclamant son départ.

Mardi soir, six soldats et deux civils ont été blessés dans une attaque au lance-roquettes par des inconnus dans la ville de Rafah, frontalière de l’enclave palestinienne de Gaza.

La région du Sinaï est majoritairement peuplée de bédouins, aux relations depuis longtemps difficiles avec le pouvoir central, et des groupes islamistes radicaux en ont fait leur base arrière pour lancer des attaques contre Israël.

La présence militaire égyptienne y est limitée par le traité de paix avec Israël de 1979, mais l’Etat hébreu vient de donner son feu vert au déploiement de forces égyptiennes supplémentaires.

De premiers renforts, comprenant une vingtaine de véhicules blindés et de transports de troupes, sont arrivés mardi à Al-Arich, capitale du gouvernorat du Nord-Sinaï, selon les services de sécurité égyptiens.

Romandie.com avec (©AFP / 17 juillet 2013 23h37)

Cinquième nuit d’incidents en banlieue de Stockholm

mai 23, 2013

STOCKHOLM – Au moins neuf véhicules ont été la proie des flammes tandis que deux écoles et un commissariat de police connaissaient des départs d’incendie tôt vendredi lors de la cinquième nuit consécutive d’incidents dans la banlieue pauvre de Stockholm à forte population étrangère.

Huit personnes ont été appréhendées au cours de ces incidents, mais aucun blessé n’a été dénombré, a indiqué vendredi matin la police suédoise à l’agence TT.

Dans la banlieue de Rinkeby, théâtre de nombreux incidents depuis le début de la semaine, six voitures ont brulé, dont cinq entièrement, selon un photographe de l’AFP sur place.

Trois autres véhicules ont été incendiés à Norsborg tandis que l’incendie d’un commissariat de police à Aelvsjoe était rapidement maîtrisé.

Entre 300 et 500 personnes étaient rassemblées autour des véhicules en flammes, a déclaré la police suédoise à TT.

Selon les pompiers, deux écoles, la première à Tensta et la deuxième à Kista, près de Husby, d’où les troubles sont partis, ont également été incendiées, mais les sinistres rapidement circonscrits.

Des policiers ont été caillassés, à Sodertaelje (sud de Stockholm), alors qu’ils intervenaient après avoir été informés de la présence de voitures incendiées.

La nuit précédente, les pompiers avaient indiqué avoir été appelé sur quelque 90 feux différents.

Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l’intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population. A Husby, le taux de chômage atteignait ainsi 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.

Les troubles auraient pour origine la mort à Husby, un quartier défavorisé de la capitale, d’un habitant de 69 ans abattu par la police à son domicile. La police a dit avoir été incapable de raisonner cet homme armé et a plaidé la légitime défense.

Selon des responsables associatifs locaux cités dans la presse, les auteurs des troubles reprochent aux forces de l’ordre leur racisme. Ces derniers accusaient des policiers d’avoir lancé des insultes comme clochards, singes ou sales nègres.

La police a appelé les éventuelles victimes à porter plainte et tenté de minimiser la gravité des violences. Tout blessé est une tragédie, toute voiture brûlée est un échec de la société (…) mais Stockholm n’est pas en train de brûler, a souligné un responsable de la police de la capitale, Ulf Johansson.

Nous sommes en train de devenir peu à peu comme les autres pays, a affirmé de son côté Aje Carlbom, anthropologue social à l’université de Malmoe.

Vivre en tant que jeune dans ces endroits de ségrégation peut se révéler très difficile sous beaucoup d’aspects. Vous n’avez pratiquement aucun contact avec les autres Suédois et la plupart du temps, je ne pense pas que vous ayez une bonne compréhension de la société suédoise, a-t-il ajouté.

Le Premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, fervent partisan de l’accueil des immigrés, a voulu donner devant le Parlement l’image d’une nation unie.

Je pense qu’il est dangereux de vouloir dépeindre la Suède avec une capitale séparée de ses banlieues. Je ne pense pas que ce soit vrai. Je pense que la ligne qui nous divise traverse Husby, entre une population majoritaire et à côté un petit groupe de fauteurs de trouble, a-t-il déclaré jeudi.

En raison de sa politique d’immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l’une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d’Irak, d’Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.

De graves incidents comparables à ceux se déroulant actuellement avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmoe (sud) où un centre culturel islamique avait été fermé.

Romandie.com avec (©AFP / 24 mai 2013 05h30)