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La torture est « systématique » et généralisée au Congo-Brazza

octobre 31, 2012
La torture est 'systématique' et généralisée au Congo-Brazza La torture est « systématique » et généralisée au Congo-Brazza © AFP

La torture est pratiquée de « façon systématique et partout » au moment des arrestations, pendant la garde à vue et la détention au Congo, selon un rapport de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) publié mercredi à Brazzaville.

L’ONG qui a réalisé une enquête de terrain (entre 2010 et 2012) avec l’appui financier de l’Union européenne (UE) dans six des douze départements du Congo, dénonce « l’inadéquation entre les obligations nationales et internationales consenties par le pays et la pratique en matière de lutte contre la torture ».

« Le recours systématique à la torture, devenue monnaie courante chez les agents de force publique,(. . . ) est le moyen le plus utilisé pour l’obtention des aveux », a déclaré à la presse Roch Euloge Nzobo, directeur exécutif de l’OCDH, en citant le rapport.

D’après le texte, « la torture reste une triste réalité au Congo, plusieurs cas sont suivis de meurtre ». Et « de nombreux cas de torture ne sont pas dénoncés pour diverses raisons telles que la peur des représailles et la méconnaissance de mécanismes de protection ».

Selon l’ONG « la majorité des actes de torture sont commis dans les lieux de détention officiels, notamment dans les maisons d’arrêt, les commissariats de police et les brigades de gendarmerie ».

Bien que le Congo ait signé la convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants, ce pays n’a pas entièrement adapté sa législation à la dite convention », a dénoncé M. Nzobo.

Selon lui les autorités devraient « instituer un comité de surveillance ponctuelle des lieux de privation de liberté composé des membres de la société civile et des pouvoirs publics ».

Jeuneafrique.com avec AFP

La Côte d’Ivoire ferme toutes ses frontières avec le Ghana, suite à des attaques meurtrières

septembre 22, 2012
Soldats ivoiriens autour d'un homme tué, le 21 septembre 2012, à un check-point au sud d'Abidjan. Soldats ivoiriens autour d’un homme tué, le 21 septembre 2012, à un check-point au sud d’Abidjan. © Sia Kambou/AFP

Le président ivoirien Alassane Ouattara a ordonné vendredi la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » des frontières avec le Ghana, après l’attaque d’un poste-frontière par des assaillants repliés dans ce pays, dernier épisode d’une série d’attaques contre les forces de sécurité.

Huit personnes, dont cinq hommes armés, ont été tués dans de nouvelles attaques survenues dans la nuit de jeudi à vendredi, à Abidjan et à la frontière avec le Ghana, fermée vendredi dans le sud, alors que la Côte d’Ivoire connaît son plus grave regain de tension depuis la crise post-électorale de 2010-2011.

Deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été attaqués par des hommes armés jeudi en début de soirée, dans la commune de Port-Bouët, dans le sud d’Abidjan.

Plus tard dans la nuit, c’est un poste-frontière dans la ville de Noé (environ 170 km d’Abidjan), à la frontière avec le Ghana qui a été attaqué. Cinq assaillants venus du Ghana ont été tués et cinq autres arrêtés, selon les autorités, qui ont fait état d’un blessé parmi les militaires ivoiriens.

« Le reste des assaillants s’est replié en territoire ghanéen. Mis au courant de la situation, le président Alassane Ouattara a informé son homologue ghanéen du repli des assaillants en territoire ghanéen et qu’il avait ordonné pour des raisons de sécurité la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes en direction du Ghana, jusqu’à nouvel ordre », a déclaré vendredi soir le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, lisant un communiqué de la présidence sur la chaîne de télévision publique RTI.

Tensions

De nombreux responsables politiques et militaires de l’ex-régime ivoirien ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d’Ivoire, ce qui a créé des tensions entre Accra et Abidjan.

Le président ghanéen John Dramani Mahama a cependant assuré le 5 septembre, lors d’une visite à Abidjan, qu’il ne permettrait que son pays serve de « base arrière » pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Défense a d’ailleurs salué la « franche coopération » entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, « renforcée par la récente visite de John Dramani Mahama.

Le porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, et adversaire virulent du nouveau pouvoir, Justin Koné Katinan, accusé de « crimes économiques » par Abidjan, a été arrêté le 24 août à Accra. La justice ghanéenne examine une demande d’extradition vers la Côte d’Ivoire.

Le ministre de la Défense ivorien, Paul Koffi Koffi, discure avec un militaire dans le sud d’Abidjan, où un poste de police a été attaqué, le 21 septembre 2012

© AFP

Concernant les attaques des commissariats et de la gendarmerie survenues à Abidjan, M. Koffi Koffi a évoqué de « vulgaires bandits » à la recherche d’armes.

« Nous avons fait un ratissage et nous avons récupéré les armes. Ce sont des vulgaires braqueurs qui sont responsables de cette opération », a-t-il assuré.

Plus tôt dans la journée, il avait évoqué un bilan de trois morts dans les fusillades : un assaillant, un civil et un militaire.
Ces attaques, survenant après un mois d’accalmie, se sont produites le jour même où une cérémonie militaire a rendu hommage à quinze militaires victimes de précédents assauts.

Précédentes attaques

Une vague d’attaques avait visé en août les forces de sécurité, à Abidjan, dans ses environs et dans l’ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise post-électorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait quelque 3.000 morts.

Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo, ce que dément le parti de l’ex-chef de l’Etat, le Front populaire ivoirien (FPI).

Ces violences ont été suivies de l’arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour « trouble de l’ordre public ». Le FPI a annoncé vendredi dans un communiqué qu’il condamnait « avec la plus grande fermeté cette nouvelle vague de violence ».

Le processus de réconciliation paraît en panne en Côte d’Ivoire. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders, a appelé à « relancer un véritable dialogue politique dans le pays ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : nouvelles attaques contre les forces de sécurité, au moins trois morts

septembre 21, 2012

Des soldats ivoiriens patrouillant dans le sud de la Côte d'Ivoire. Des soldats ivoiriens patrouillant dans le sud de la Côte d’Ivoire. © AFP

Des hommes armés ont attaqué, jeudi 20 septembre au soir, deux commissariats de police et un poste de gendarmerie dans la commune de Port-Bouët, au sud d’Abidjan, faisant trois morts. La ville de Noé, à la frontière ghanéenne, a elle aussi été prise pour cible par des assaillants.

Mis à jour à 17h15.

Depuis les attaques à la chaîne contre les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) au début du mois d’août, la tension était quelque peu retombée. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont à nouveau visé les forces de sécurité, faisant au moins trois morts à Abidjan et à la frontière avec le Ghana.

En début de soirée, deux commissariats de police et un poste de gendarmerie ont été pris d’assaut dans la commune de Port-Bouët, dans le sud de la capitale économique ivoirienne. Plus tard dans la nuit, c’est la ville de Noé (environ 170 km d’Abidjan), à la frontière avec le Ghana, qui a été attaquée, provoquant la fermeture des voies de communication entre les deux pays.

Trois personnes ont été tuées dans les fusillades à Abidjan. Selon le ministre de la Défense, Paul Koffi Koffi, qui s’est rendu sur place vendredi matin, les attaques avaient pour but de s’emparer des armes entreposées dans les commissariats et la gendarmerie.

« Ce sont des bandits qui ont opéré hier, tout ce qu’ils ont pris comme armement a été récupéré. Un passant a été tué par des balles perdues, un militaire de passage a également perdu la vie et un des assaillants a été abattu », a-t-il déclaré à la presse. En outre, au moins une personne soupçonnée d’avoir participé aux violences a été arrêtée.

Frontière fermée

Paul Koffi Koffi a confirmé qu’une attaque s’était aussi déroulée jeudi soir à Noé, sans pouvoir donner davantage d’informations dans l’immédiat. « Les tirs ont commencé à Noé vers trois heures du matin. La population est apeurée, la frontière avec le Ghana a été fermée », a confirmé une source sécuritaire, qui ne disposait pas encore de bilan pour cette attaque.

Une vague d’attaques avait déjà visé en août les FRCI, à Abidjan, dans ses environs et dans l’ouest du pays, marquant le plus grave regain de tension en Côte d’Ivoire depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011.

Elles avaient été attribuées par les autorités à des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo – des civils et des militaires, policiers ou gendarmes -, ce que dément le parti de l’ex-chef de l’État, le Front populaire ivoirien (FPI).

Ces violences ont été suivies de l’arrestation de plusieurs hauts responsables du camp Gbagbo, dont le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun, condamné à six mois de prison ferme pour « trouble de l’ordre public ». Cinquante-quatre civils et 19 militaires ont aussi été arrêtés et sont inculpés, notamment pour « attentat contre la sûreté de l’État ».

Réconciliation en panne

De nombreux responsables politiques et militaires de l’ex-régime ivoirien ont trouvé refuge au Ghana, qui partage une frontière de près de 700 km avec la Côte d’Ivoire, ce qui a créé des tensions entre Accra et Abidjan. Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a cependant assuré le 5 septembre qu’il ne laissera pas son pays servir de « base arrière » pour déstabiliser la Côte d’Ivoire.

Le porte-parole en exil de Laurent Gbagbo, et adversaire virulent du nouveau pouvoir, Justin Koné Katinan, accusé de « crimes économiques » par Abidjan, a été arrêté le 24 août à Accra. La justice ghanéenne examine une demande d’extradition vers la Côte d’Ivoire.

Les attaques de jeudi soir ont également eu lieu au lendemain de la commémoration du dixième anniversaire du déclenchement de la rébellion contre l’ancien président Laurent Gbagbo. Le processus de réconciliation paraît en panne en Côte d’Ivoire. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Bert Koenders, a appelé cette semaine à « relancer un véritable dialogue politique dans le pays ».

Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, avait aussi exhorté fin août le président Alassane Ouattara à prendre des « initiatives » pour relancer le dialogue.

Jeuneafrique.com avec AFP

Ahoussou Jeannot et Djédjé Mady se « battent »

août 8, 2012

Le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou n`est pas du tout content du Secrétaire général de son parti le PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé Mady. Et il l`a signifié hier mardi 07 août 2012, dans une déclaration officielle avec les sceaux et armoiries de la République.

Le mécontentement du chef du gouvernement tire son origine d`une sortie dans les médias de Djédjé Mady. « Dans une déclaration en date du 03 août 2012, largement reprise dans la presse écrite et sur Radio France Internationale (RFI), le Professeur Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire Général du PDCI-RDA s’est prononcé sur la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, suite aux incidents survenus dans plusieurs régions du pays.

Le Secrétaire Général du PDCI-RDA note que « cette situation de violences endémiques entretient un climat d’insécurité généralisée d’autant plus préoccupante qu’elle constitue une grave menace sur la coexistence pacifique des communautés et sur la stabilité voire sur la survie de la nation ». Il en appelle donc à Monsieur le Président de la République et au Gouvernement pour la mise en œuvre urgente de mesures visant à garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national », rappelle le Premier ministre.

Dans sa réplique, Ahoussou Jeannot « note avec regret qu’une telle déclaration est de nature à conforter les manœuvres de certaines personnes dont le seul objectif est de faire croire, par des actes d’agressions ciblées, à une insécurité généralisée dans le pays ».

Après avoir énuméré une série d`actions énergiques engagées par le gouvernement en vue de faire régner la sécurité et ramener durablement la paix (encasernement et restauration de la discipline au sein des FRCI, réhabilitation des camps militaires, commissariats de Police et brigades de Gendarmerie, poursuite du DDR, collecte et destruction des armes légères, équipement des FRCI, policiers et gendarmes, etc.), le Premier ministre fait remarquer que « les récents événements survenus dans le pays, pour aussi regrettables qu’ils soient, ne traduisent en aucune manière une inertie du Gouvernement, encore moins une insécurité généralisée dans le pays ». Aussi, Jeannot Kouadio-Ahoussou s`offusque-t-il de la déclaration de son camarade de parti. Dans la mesure où, explique-t-il, le PDCI-RDA qui est membre du RHDP, la coalition politique au pouvoir, est aussi comptable de l`action gouvernementale. A ce titre donc, reproche Ahoussou, le Secrétaire général du PDCI-RDA ne devrait pas fragiliser le gouvernement, dont le premier responsable est issu de son parti. « Dans un tel contexte, la sortie du Secrétaire Général du PDCI-RDA apparaît inopportune et inconvenante, d’autant plus qu’elle a été faite sans que le Premier Ministre issu des rangs du PDCI-RDA, n’ait été consulté pour échanger sur des questions aussi délicates qui engagent le Gouvernement.

En effet, le PDCI-RDA ne peut être, à la fois, acteur de l’action gouvernementale et contradicteur public de l’action de ce même gouvernement, sans courir le risque majeur de le fragiliser », se justifie Me Kouadio-Ahoussou.

L’inter par ANASSE ANASSE