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Libye: l’ONU se félicite de la création d’une Commission de réconciliation

avril 6, 2021

Les autorités libyennes ont annoncé la création d’une commission de réconciliation nationale chargée de rétablir la paix sociale dans ce pays déchiré par des guerres fratricides depuis dix ans, une décision saluée mardi 6 avril par l’ONU.

L’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Jan Kubis, s’est félicité de «l’annonce par le Conseil présidentiel de la création d’une Haute commission de réconciliation nationale», lit-on dans un communiqué de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul). Cette commission, dont la création a été annoncée lundi par le nouveau président du Conseil présidentiel libyen Mohamed el-Manfi, sera chargée «de jeter les bases d’un processus de réconciliation nationale pour promouvoir l’unité, la tolérance, la justice et les droits de l’Homme», selon la Manul.

Il s’agira notamment de «restaurer le tissu social parmi les composantes de la société libyenne» dans le cadre d’un «processus de réconciliation inclusif», dans le respect des droits humains, pour «garantir une paix, une stabilité, une unité et une prospérité durables», a souligné Jan Kubis. L’ONU est prête à «soutenir les autorités libyennes» dans ce sens, a-t-il ajouté.

Mohamed al-Manfi a annoncé lors d’une conférence de presse lundi à Tripoli la création de cette commission, «une étape que nous attendions tous (…) pour rassembler Libyens, pour réparer et rendre justice dans le respect des lois et des droits humains». Selon des médias libyens, les équipes de cette commission travailleront sur le terrain, dans les villes qui ont été le théâtre d’opérations militaires.

La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit, depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, un chaos marqué par l’existence ces dernières années de pouvoirs rivaux, en Tripolitaine (Ouest) et Cyrénaïque (Est). Le Conseil présidentiel, composé de trois membres, a été désigné en février par 75 responsables libyens de tous bords réunis à Genève, qui ont également choisi Abdelhamid Dbeibah comme chef du gouvernement d’unité nationale.

Ensemble, ils devront oeuvrer à réunifier les institutions libyennes, lancer un processus de réconciliation nationale et, enfin, amener le pays à des élections présidentielles et législatives en décembre

Par Le Figaro avec AFP

Génocide au Rwanda : une historienne controversée se retire de la commission sur le rôle de la France

novembre 14, 2020

Emmanuel Macron et Paul Kagame, à l'Élysée, le 23 mai 2018.

Accusée de parti pris, une historienne spécialiste des questions militaires s’est « mise en retrait » de la Commission chargée de faire la lumière sur le rôle de la France lors du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

Une historienne militaire accusée de parti pris s’est « mise en retrait » de la Commission chargée d’examiner les archives françaises relatives au rôle joué par Paris au Rwanda entre 1990 et 1994.

Cette commission, présidée par l’historien Vincent Duclert, « a pris acte, le 25 août 2020, de la décision de Mme Julie d’Andurain, Professeure des Universités, de se mettre en retrait des travaux de la Commission », indique un bref communiqué diffusé le 14 novembre.

Le retrait de l’historienne intervient à la suite d’une intense polémique déclenchée par un article du Canard enchaîné. Le 28 octobre, l’hebdomadaire avait en effet exhumé un article écrit en 2018 par Julie d’Andurain sur l’intervention militaro-humanitaire française Turquoise, qui s’est déroulée au Rwanda et dans l’ex-Zaïre entre juin et août 1994. Publié dans le Dictionnaire des opérations extérieures de l’armée française (Ministère des Armées- ECPAD, Paris, Nouveau-monde, 2018), un ouvrage préfacé par le général d’armée François Lecointre, chef d’état-major des armées, l’historienne estimait notamment dans ce texte que l’« l’Histoire rendrait raison » au bilan de cette opération controversée.

« Négationnisme »

Les termes employés dans l’article ont aussitôt déclenché une polémique sur les réseaux sociaux. Ils ont aussi fait bondir une partie de la communauté des historiens en France, lesquels ont dénoncé les « erreurs », le « parti pris », voire « le négationnisme » du texte, et critiqué les deux principales sources de Julie d’Andurain : l’ancien secrétaire général de l’Élysée, Hubert Védrine, défenseur de la politique française au Rwanda, et le journaliste pamphlétaire Pierre Péan.

Lancée le 22 juin 1994, l’opération Turquoise (composée de plus de 2 500 hommes) a été, pour ses défenseurs, une intervention humanitaire au service des « populations civiles – sans distinction – , mais pour ses détracteurs elle avait surtout pour objectif de soutenir le gouvernement hutu génocidaire et son armée, alors en déroute face au Front patriotique rwandais (FPR).

CET ARTICLE EST UN PLAIDOYER ARDENT POUR L’ARMÉE FRANÇAISE

« Il y a dans cet article un parti pris manifeste et sans nuance pour la politique française entre 1990 et 1994 au Rwanda, c’est un plaidoyer ardent pour l’armée française. Mais ce qui est problématique, et le mot est faible, c’est la lecture que Mme d’Andurain fait du génocide, en parlant dès le début de sa notice de  »massacres entre Hutu et Tutsi » », a estimé l’historienne Hélène Dumas (CNRS), spécialiste du génocide des Tutsi.

Hélène Dumas, ainsi qu’un autre spécialiste du Rwanda, Stéphane Audouin-Rouzeau (EHESS), avaient été écartés de la Commission, créée en 2019, précisément parce que spécialistes, et au nom d’une « neutralité » revendiquée par la présidence de la République française.

Un choix qui avait suscité la critique et le scepticisme d’une partie de la communauté des chercheurs, à l’instar de l’historienne spécialiste de la Shoah, Annette Becker : « Il y a dans cette commission des gens très bien, mais pour travailler sur la question il faut connaître l’Afrique, les Grands Lacs, l’histoire coloniale, l’histoire militaire », insiste-t-elle.

Une commission de parti pris ?

La révélation des écrits de Julie d’Andurain – qui n’a pas souhaité réagir depuis le début de la polémique – a jeté une nouvelle ombre sur le travail de la Commission. « Au départ, il y avait des doutes sur les compétences mais aujourd’hui on a des questionnements sur le parti pris. C’est intenable. Nous sommes à quelques mois de la remise du travail de la Commission, et lorsqu’on découvre de telles aberrations on peut douter du sérieux du rapport à venir », ajoute Hélène Dumas.

La Société Française d’histoire des outre-mers (SFHOM), dont Mme d’Andurain est membre, a soutenu l’historienne et dénoncé une campagne « calomnieuse » contre elle, défendant « l’exigence et la rigueur dont elle fait preuve dans ses travaux ». Mais une autre association professionnelle, l’Association des historiens contemporanéistes de l’enseignement supérieur et de la recherche (AHCESR) – dont Julie d’Andurain est vice-présidente -, qui lui avait initialement apporté son soutien, s’est ensuite rétractée en expliquant n’avoir pas voulu souscrire aux analyses de sa collègue.

Mise en place en avril 2019 par le président français Emmanuel Macron, cette commission indépendante de quinze membres doit examiner les archives françaises relatives à l’implication politico-militaire de Paris au Rwanda entre 1990 et 1994.

« Cette mise en retrait volontaire signifie que Madame d’Andurain ne consulte plus d’archives, qu’elle ne participe plus aux réunions d’équipe et qu’elle ne contribue pas à la rédaction du rapport », a expliqué à Vincent Duclert à l’AFP, tout en saluant l’apport de l’historienne « à la connaissance des institutions militaires contemporaines ».

Anachronisme

Désireux d’éteindre la polémique déclenchée suite à l’article du Canard enchaîné, Vincent Duclert pourrait bien, malgré lui, avoir attisé l’incendie. Car la chronologie évoquée dans son communiqué provoque un évident scepticisme parmi les connaisseurs du dossier. Selon le président de la Commission, la « mise en retrait de Julie d’Andurain » daterait en effet du 25 août dernier. Autrement dit, Julie d’Andurain se serait mise en congé de la Commission pour convenances personnelles, sans lien aucun avec la controverse découlant de son article de 2018.

Une version anachronique que contredisent plusieurs observateurs interrogés par Jeune Afrique, qui ont notamment eu accès aux échanges de mails entre les membres  de l’AHCESR. Jusqu’en novembre, rien ne permettait en effet de penser, au vu de ces courriels, que Julie d’Andurain avait pris ses distances avec la Commission.

Interrogé par JA le 12 novembre, Vincent Duclert n’avait pas souhaité s’exprimer sur la situation de Julie d’Andurain. « Vous imaginez bien qu’on est en train de gérer la situation », avait-il éludé.

Zones d’ombre sur le rôle de la France

Le rapport préparé par la Commission doit toujours être remis le 5 avril au président Emmanuel Macron, « lequel le rendra aussitôt public avec l’intégralité des sources in extenso, comme cela a toujours été décidé et annoncé », a-t-il précisé à l’AFP.

Selon lui, les polémiques autour des écrits de Julie d’Andurain « n’affectent pas la Commission, dont l’unité se fonde sur l’adhésion au mandat de recherche scientifique qui lui a été confié », a-t-il ajouté.

Les zones d’ombres sur le rôle de la France au Rwanda restent une source récurrente de polémique en France depuis plus de 25 ans. Emmanuel Macron s’était engagé, en mai 2018, à cet accès facilité aux archives françaises lorsqu’il avait reçu son homologue rwandais Paul Kagame à l’Élysée

Par Jeune Afrique avec AFP

Congo: Covid-19 : baisse remarquable du nombre de malades dans les hôpitaux

octobre 3, 2020

Photo : Odette Massoussa suivant les explications des médecins

La Commission santé, affaires sociales, genre, famille et développement durable du Sénat a fait, le 1er octobre, le constat selon lequel le nombre de malades atteints de Covid-19 dans les hôpitaux réquisitionnés pour la circonstance a considérablement baissé.

La mission du Sénat, conduite par la présidente de la commission précitée, la sénatrice Odette Massoussa née Kombila Mattéo, qu’accompagnaient des experts du ministère de la Santé a fait la ronde de différents centres d’hospitalisation.  A l’hôpital de Mfilou- Ngamaba, première structure à être visitée, le docteur Benjamin Ngakono a fait savoir que ce site ne compte actuellement que deux malades dont un déjà guerri et un autre sous traitement.

« La prise en charge des patients est effective. Il n’y a plus de tâtonnement comme au départ. Je vous rassure que nous avons des équipes bien formées, une équipe paramédicale robuste », a-t-il déclaré.

Au centre hospitalier universitaire de Brazzaville, le docteur Ulrich Judicaël Biez a, lui aussi, révélé qu’il n’y a plus de malades de Covid-19. Il a, à cet effet, loué les efforts consentis par cette structure dans l’acquisition des appareils et la qualification du personnel pour la prise en charge de ce type de patients. « Le dispositif est complet. Nous  n’avons pas de souci. Je peux vous dire qu’on devait se réjouir de la manière dont les patients Covid sont pris en charge », a-t-il ajouté.

Au niveau de la clinique municipale Albert Leyono, qui comptait au départ 160 patients, le dernier est sorti il y a de cela 7 jours, a laissé entendre une source médicale.

Suite à ce constat, Odette Massoussa n’a pas manqué de traduire sa satisfaction. « Dans tous les centres où nous sommes passés en commençant par Mfilou, le CHU et enfin Leyono, le constat est très bon. Il n’y a pas de malades dans la plupart de ces sites et la prise en charge a été effective avec tout l’appareillage mis à la disposition du personnel soignant. Vous voyez aujourd’hui qu’il y a un ralentissement de la propagation de la maladie au niveau de la population… Et donc nous sommes très satisfaits du travail qui est fait au niveau du gouvernement », a-t-elle souligné.

Intervenant à son tour, le président de la commission prise en charge des malades du Covid-19, le professeur Elira Dokékias, a réitéré ses propos en soulignant : « Aujourd’hui, nous sommes en mesure de dire que la situation s’est améliorée.  A la fin du mois de juin, juillet, le pic des patients était important. Partout les lits étaient pleins, il y avait des patients très graves. Ce qu’on peut dire, c’est qu’aujourd’hui, si on arrive à plus de 200 cas à dépister 2 sont positifs alors que hier il y avait plus de 80 positifs. Donc la situation s’est améliorée. Mais cela ne veut pas dire que le virus est parti. Nous n’entrons pas dans le triomphalisme. Le Congo a commencé ses mesures de prévention avec rigueur. Il a invité la population à maintenir la discipline. On a beaucoup grandi, le pays a fait des progrès grâce aux équipes qui ont pris conscience », a-t-il conclu.

Avec Adiac-Congo par Jean Jacques Koubemba

Afrique du Sud: l’ex-président Zuma convoqué devant une commission anticorruption

juin 20, 2019

 

L’ex-président sud-africain Jacob Zuma a été convoqué le mois prochain pour témoigner devant la commission qui enquête depuis des mois sur les scandales de corruption qui ont éclaboussé son règne (2009-2018) à la tête du pays. La commission a annoncé avoir «fixé (…) les dates du 15 au 19 juillet pour entendre l’ancien président Jacob Zuma et lui permettre de répondre aux déclarations et preuves présentées par certains témoins».

L’ancien chef de l’Etat n’a toutefois pas encore indiqué s’il répondrait à cette convocation. «La commission n’a pas reçu à ce jour cette confirmation», a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Jacob Zuma a demandé à connaître les questions qui lui seraient posées, a poursuivi la commission, qui s’est refusée à obtempérer. Elle s’est dite prête à «envisager toute décision utile» face au refus de Jacob Zuma de confirmer sa présence.

Depuis près d’un an, la commission, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, a entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires venus révéler au grand jour les affaires louches de la présidence Zuma. L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé d’avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et des avantages indus à une sulfureuse famille d’hommes d’affaires indiens, les Gupta. Jacob Zuma l’a toujours nié mais plusieurs témoins ont répété leurs allégations devant la commission Zondo.

L’an dernier, l’actuel ministre des Entreprises publiques Pravin Gordhan l’avait accusé d’avoir «autorisé un climat d’impunité permettant la corruption». Pravin Gordhan avait alors estimé à 100 milliards de rands (6 milliards d’euros) le montant des fonds publics détournés ces dernières années dans son pays. Sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma a été contraint à la démission début 2018, remplacé par Cyril Ramaphosa qui a promis d’éradiquer la corruption.

Souvent mis en cause, l’ancien chef de l’Etat n’est poursuivi pour l’heure que dans une seule affaire de pots-de-vin versés en marge d’un contrat d’armement signé il y a vingt ans.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Le Vatican nomme la nouvelle commission anti-pédophile

février 17, 2018

Le cardinal Sean O’Malley (c) à Lima lors d’une visite du pape François en Amérique du Sud, le 21 janvier 2018 / © AFP/Archives / Vincenzo PINTO

Le Vatican a annoncé samedi avoir nommé neuf nouveaux membres au sein de la commission anti-pédophilie, après le bilan controversé des activités de ce précédent groupe d’experts voulu par le pape François.

Le cardinal américain, Sean O’Malley, a été confirmé à la tête de cette commission ainsi que sept autres membres précédents. En revanche neuf nouveaux membres font leur entrée dans ce groupe d’experts.

Sans compter son président, le groupe comprend huit hommes et huit femmes, dont des victimes d’abus sexuels commis par des ecclésiastiques.

« Notre Saint Père le pape François a prêté beaucoup d’attention et de prières dans la nomination de ces membres », a assuré le cardinal O’Malley, cité dans un communiqué du Vatican.

La Commission pontificale pour la protection des mineurs a été créée en 2014 peu après l’élection du pape François, afin d' »assister les églises locales partout dans le monde dans leurs efforts pour protéger des atteintes les enfants, les jeunes et les adultes vulnérables », selon la définition donnée samedi par le cardinal américain.

Son travail avait toutefois été sévèrement critiqué l’an dernier par deux de ses membres. L’Irlandaise, Marie Collins, âgée de 71 ans et victime à 13 ans d’abus sexuels perpétrés par un prêtre, avait ainsi préféré démissionner en mars 2017, dénonçant le manque « honteux » de coopération au Vatican.

« C’est ravageur en 2017 » de voir que certains hommes de la Curie (gouvernement du Vatican) « peuvent donner la priorité à d’autres considérations que la sécurité d’enfants et d’adultes vulnérables », avait-elle alors déclaré en résumant en termes cinglants l’attitude de l’Eglise: « De belles paroles en public et des actions contraires derrière des portes fermées ».

Le Britannique Peter Saunders, une autre victime d’abus sexuels, avait lui aussi pris ses distances avec la commission en 2016, jugeant qu’elle avait « besoin de sang neuf extérieur ». Cette commission est « composée de personnes compétentes, mais a besoin d’être renforcée par des membres qui ne sont pas dévoués complètement à l’Eglise », avait-t-il estimé, interrogé en mars dernier par l’AFP.

Ni Mme Collins ni M. Saunders n’ont été renommés au sein de ce groupe d’experts dont la tâche est limitée à des recherches et propositions sur la prévention, sans intervention sur des cas individuels.

Sa première réunion de travail aura lieu en avril par une rencontre avec des victimes d’abus sexuels. Les membres de la commission évoqueront ensuite différentes propositions pour « promouvoir un dialogue continu avec les victimes », selon le communiqué.

La semaine dernier, le pape François avait confié rencontrer chaque vendredi des victimes de prêtres pédophiles, dans la plus grande discrétion. Cette révélation avait été faite peu après son voyage au Chili en janvier, miné par l’affaire de Mgr Juan Barros, évêque soupçonné d’avoir tu les agissements d’un vieux prêtre pédophile.

L’Eglise catholique est secouée depuis une quinzaine d’années par la révélation d’abus perpétrés par des prêtres, souvent ignorés, voire couverts par leur hiérarchie.

Depuis son élection, le pape François a multiplié les paroles de fermeté à ce sujet, mais beaucoup de victimes restent amères, estimant que les actes n’ont pas suivi.

Romandie.com avec(©AFP / 17 février 2018 16h22)                

Crise du lait et du porc: l’Allemagne et la France principaux bénéficiaires du plan d’aide de la Commission

septembre 15, 2015

Luxembourg – L’Allemagne et la France sont les principaux bénéficiaires des aides directes promises par la Commission pour faire face à la crise sur les marchés agricoles, a annoncé l’exécutif européen en marge d’une réunion informelle des 28 ministres de l’Agriculture à Luxembourg.

Sur le paquet de 500 millions d’euros annoncé le 7 septembre, 420 millions seront versés directement aux Etats membres, selon une répartition prenant en compte les niveaux de production de lait et les impacts conjoncturels comme l’embargo russe ou la sécheresse.

L’Allemagne va ainsi recevoir 69,2 millions d’euros et la France 62,9 millions d’euros. Suivent le Royaume-Uni (36,1 millions), la Pologne (28,9 millions), les Pays-Bas (29,9 millions), l’Espagne (25,5 millions) et l’Italie (25 millions) comme principaux bénéficiaires.

La Commission européenne a décidé d’accorder un maximum de flexibilité aux Etats membres sur la façon dont ils alloueront ces aides aux différents secteurs touchés par la crise, selon l’expression employée par le commissaire à l’Agriculture Phil Hogan.

Les Néerlandais utiliseraient ainsi ces aides plutôt pour un abattage avancé des porcs, les Allemands pour des prêts préférentiels aux agriculteurs, selon des exemples cités par une source proche du dossier.

Cette partie du paquet de la Commission pourrait être versée dès la mi-octobre. Le reste, 80 millions d’euros, se répartit dans des mesures de soutien aux marchés.

Concession apportée par rapport aux annonces précédentes, l’aide au stockage privé (APS) va désormais concerner également le lard sur le marché du porc.

Par ailleurs, un nouveau programme d’APS va être mis en place pour le lait écrémé en poudre, faisant plus que doubler l’aide financière et allongeant la durée de stockage. La Commission table sur quelque 100.000 tonnes qui seraient ainsi tenues éloignées du marché, a précisé une source à la Commission, afin de tenter de redynamiser des prix en chute.

Enfin, sur les avances possibles aux aides de la PAC accordées par chaque pays membre aux agriculteurs, la Commission va alléger les contrôles pour permettre de faire jusqu’à 70% des avances dès la mi-octobre.

La réunion, informelle, des 28 ministres de l’Agriculture à Luxembourg a vu son ordre du jour chamboulé après l’annonce du 7 septembre et l’exigence des Etats membres d’obtenir plus de détails sur les aides à venir.

La question d’un relèvement du prix d’intervention, soutenue par la France et une dizaine d’autres pays, restait écartée des débats, selon une source européenne.

Par ailleurs, environ 30 millions d’euros vont être consacrés à un programme visant à assurer la distribution de lait européen à des réfugiés.

De leur côté, les agriculteurs continuaient de mettre la pression sur les dirigeants européens: après la puissante démonstration paysanne du 7 septembre à Bruxelles, quelques centaines d’entre eux manifestaient dans le calme, avec une cinquantaine de tracteurs, devant le bâtiment européen où sont réunis les ministres de l’Agriculture à Luxembourg.

Ces producteurs de lait belges du syndicat European Milk Board (EMB) ont traversé la frontière au petit matin, avec barrage filtrant et distribution de tracts, avant d’arriver à Luxembourg, selon la police.

Lundi, des manifestants avaient retardé une visite de certains ministres dans une ferme de la campagne luxembourgeoise.

Romandie.com avec(©AFP / 15 septembre 2015 14h44)

Congo/RCA: L’absence des Séléka aux travaux d’une commission perturbe le Forum de Brazzaville

juillet 22, 2014

La Commission cessation des hostilités du forum inter-centrafricain qui poursuit ses travaux dans la capitale congolaise, a suspendue mardi ses travaux en raison de l’absence des éléments de l’ex-rébellion Séléka à la reprise des travaux, a appris APA auprès d’un membre de ce groupe de négociations.

D’après cette source qui a requis l’anonymat, « toutes les commissions travaillent depuis l’ouverture de ce forum, lundi, notamment les commissions politiques et désarmement.

« Les éléments de groupe de l’ex-rébellion Séléka, après avoir reçu, lundi, le document sur l’accord de cessation des hostilités, serait en train de le décortiquer point par point avant de revenir à la commission », a indiqué la source.

« Les informations que nous avons eu indiquent que le groupe de l’ex-rébellion est resté dans son hôtel en vue d’harmoniser son point de vue sur un certain nombre de points de ce document d’où leur absence », a-t-il ajouté.
« Nous attendons jusqu’au soir pour voir. Si la Séléka ne se présente pas, nous allons nous rapprocher de la médiation pour la conduite à tenir et, au besoin, publier une déclaration sur son refus de continuer à travailler à la Commission », a conclu la même source.

Le forum de Brazzaville devrait aboutir à la signature d’une déclaration des parties au processus politique, d’un accord de cessation des hostilités et d’un accord global en vue du DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion).

Apanews.net

Commission dialogue et réconciliation: Voici les 10 collaborateurs de Charles Konan Banny

septembre 6, 2011

Comme annoncé par Charles Konan Banny, à sa sortie de l`audience que lui accordée le président de la République vendredi dernier, les membres de la Commission Dialogue-vérité et réconciliation sont connus depuis hier. Le conseil des ministres extraordinaire qui s`est tenu au palais de la présidence de la République a approuvé le projet de décret portant nomination et attributions des membres de ladite commission. Ci-dessous, la liste complète des collaborateurs de Charles Konan Banny qui ont la lourde charge de réconcilier les Ivoiriens.

DECRET PORTANT NOMINATION DES VICE-PRESIDENTS ET DES MEMBRES DE LA COMMISSION DIALOGUE VERITE ET RECONCILIATION

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Sur proposition du Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation et sur présentation du Premier Ministre
Vu la Constitution ;
Vu l`Ordonnance n°2011-167 du 13 juillet 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation ;
Vu le décret n° 2010-01 du 04 décembre 2010 portant nomination du Premier Ministre;
Vu le décret n° 2011-96 du 13 mai 2011 portant nomination du Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation;
Vu le décret n° 2011-101 du 1er juin 2011 portant nomination des Membres du Gouvernement;
Vu le décret n° 2011-118 du 22 juin 2011 portant attributions des Membres du Gouvernement,

Le Conseil des Ministres entendu

DECRETE

Article 1: Sont nommées Vice-Présidents de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), les personnalités dont les noms suivent dans l`ordre de préséance ci-après:
1. Sa Majesté Désiré Amon TANOE, Roi des N`Zima Kotoko, 1 er Vice-Président;
2. Cheick Boikary Fofana, Président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM), 2ème Vice-Président;
3. Mgr Paul Siméon Ahouanan, Archevêque Métropolitain de Bouaké, 3ème Vice-Président.
Article 2: Sont nommés Membres de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation :
1. Mme Odette KOUAME, représentant les habitants du Centre de la Côte d`Ivoire;
2. Mme Françoise OFFOUMOU KAUDJIS, représentant les habitants de l`Est de la Côte d`Ivoire;
3. M. Abdoulaye KONE, représentant les habitants du Nord de la Côte d`Ivoire;
4. M. Séry BAILLY, représentant les habitants de l`Ouest de la Côte d`Ivoire,
5. Mme Marie France GOFFRI, représentant les habitants du Sud de la Côte d`Ivoire;
6. Mme Djégué KANE DIALLO, représentant les Résidents africains en Côte d`Ivoire;
7. M. Didier DROGBA, représentant la Diaspora ivoirienne.

Article 3: Les avantages et indemnités attachés aux fonctions de vice-présidents et de Membres de la Commission sont déterminés par l`Assemblée plénière de la Commission.

Article 4: Le Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation est chargé de l`exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République de Côte d`Ivoire.

Fait à Abidjan, le 05 septembre 2011
Alassane OUATTARA