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Violences communautaires: plus de 30 000 Camerounais fuient au Tchad

décembre 11, 2021

Plus de trente mille personnes ont fui depuis dimanche dernier l’Extrême-Nord du pays en proie à des violences communautaires.

Depuis le 5 décembre, des affrontements entre pêcheurs et bergers dans le département du Logone-et-Chari ont fait au moins vingt-deux morts et une trentaine de blessés graves, selon un communiqué du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui se dit préoccupée et a appelé à l’arrêt immédiat des violences. Les affrontements ont éclaté  dans le village de Ouloumsa, dans l’Extrême-Nord du Cameroun, à la suite d’un conflit entre des bergers, pêcheurs et fermiers sur la gestion et l’utilisation de l’eau.

Les violences se sont ensuite propagées aux villages voisins où dix ont été incendiés et réduits en cendres puis à Kousséri, une ville de 200 000 habitants, provoquant la fuite de plusieurs milliers de personnes à l’intérieur du pays, à Djaména et plus de 30 000 réfugiées au Tchad voisin. La plupart des réfugiés sont des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants.

Dans un communiqué publié le 8 décembre, le président Mahamat Idriss Déby Itno a évoqué une « situation préoccupante » et appelé « la communauté internationale à agir promptement pour fournir en urgence l’assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés ».

Avec Adiac-Congo

Canada: La Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan présente son nouveau CA

juin 28, 2020
Céline Moukoumi est la présidente sortante de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan.
© Gabrielle Proulx/Radio-Canada Céline Moukoumi est la présidente sortante de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan.
La Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS) a un nouveau conseil d’administration. Les membres ont été présentés samedi lors de l’assemblée générale annuelle tenue sur la plateforme ZOOM en raison de la pandémie de COVID-19.

Sylvie Niyongere succède à Céline Moukoumi à la présidence de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan.

Le conseil d’administration de la CAFS est maintenant composé de Anne Yvette Sibomana, Sylvie Niyongere, Oumar Sylla, Yvonne Muhabwampundu, Marie Rose Kidudi, Amba Jeganaden Thungavelu et Melchior Niyonkuru.

«Un siège vacant pour la localité de Prince Albert-Humboldt sera comblé par le conseil d’administration», souligne la CAFS dans un communiqué qui date du 6 juin.

La CAFS a aussi profité de son assemblée générale annuelle pour présenter son budget pour l’année 2020-2021.

La programmation et les prévisions budgétaires de la prochaine année ont été acceptées par tous les membres présents à l’assemblée générale annuelle de samedi.

La CAFS a également annoncé qu’en date du 22 juin, elle n’a plus de dette.

Du côté de ses activités, la CAFS a annoncé que le Gala culturel africain se tiendra en décembre. La directrice générale Rosalie Umuhoza espère que les mesures mises en place par la province pour freiner la progression de la COVID-19 permettront la tenue de l’événement.

Par CBC/Radio-Canada avec les informations d’Emmanuelle Poisson

Choc dans la communauté LGBT après les propos du pape sur les enfants homosexuels

août 27, 2018

Le pape François en visite à Knock en Irlande, le 26 août 2018 / © AFP / Tiziana FABI

En recommandant le recours à la psychiatrie pour les enfants homosexuels, le pape a choqué la communauté LGBT en France, qui dénonce un « très mauvais signal » envoyé à la jeunesse et un « double discours » du souverain pontife.

« Ces déclarations sont un très mauvais signal envoyé à la jeunesse », s’inquiète Joël Deumier, président de SOS Homophobie. « La religion et la médecine, en particulier la psychiatrie, sont les deux grandes ennemies historiques » des droits des personnes homosexuelles, rappelle-t-il.

De retour d’Irlande après une visite dominée par les abus de pédophilie dans le clergé, le pape François a semé le trouble en répondant dimanche à un journaliste qui lui demandait ce qu’il dirait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant: « Quand cela se manifeste dès l’enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses », a-t-il dit.

Une sortie qui a suscité l’indignation de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans).

« L’homosexualité n’est pas une maladie, l’homophobie oui », souligne Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Inter-LGBT, qui rappelle les anciennes pratiques médicales de « guérison » de l’homosexualité comme « les lobotomies ou les électrochocs ».

Si ces méthodes n’ont plus cours, des « thérapies de conversion » sont encore proposées, notamment aux États-Unis, où elles sont souvent délivrées par des groupes chrétiens conservateurs. Des théories « pseudo-scientifiques et dangereuses », dénonce Clémence Zamora-Cruz.

La France a retiré l’homosexualité de la liste des maladies mentales en 1981 mais il a fallu attendre 1990 pour que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fasse de même.

Le pape François s’exprime devant des journalistes lors de son vol retour d’Irlande, le 26 août 2018 / © POOL/AFP / Gregorio BORGIA

– Diversion –

Les déclarations du pape François, qui s’est bâti une image progressiste auprès des médias, peuvent interpeller alors qu’il a envoyé à plusieurs reprises, depuis le début de son pontificat, des signes d’ouverture à l’égard des homosexuels.

« Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », avait-il ainsi déclaré en 2013, des propos jugés inédits dans l’histoire du catholicisme.

« On voit là le double discours insidieux d’une institution qui a pour but de persécuter les homosexuels », a dénoncé sur Europe 1 Romain Burrel, le directeur de la rédaction du magazine gay Têtu.

Le pape François « souffle le chaud et le froid », écartelé entre sa « stratégie pastorale de l’accueil, du dialogue et de la bienveillance » et « une stratégie doctrinale dans laquelle il reste attaché au principe que l’homosexualité est un acte désordonné », analyse le sociologue Philippe Portier.

Une réflexion « très complexe » qui génère de « l’incompréhension », observe le chercheur, alors que les catholiques pratiquants sont « beaucoup plus tolérants vis-à-vis des homosexuels que l’institution », assure Joël Deumier de SOS Homophobie.

A Dublin, manifestation pour les victimes d’abus de religieux / © AFP / Catherine Legras

La plupart des militants LGBT interrogés par l’AFP voient dans ces propos un contre-feu alors que l’Église est actuellement secouée par de nouveaux scandales de pédophilie.

« J’aimerais que le pape François n’utilise pas les homosexuels pour qu’on cesse de parler des prêtres pédophiles », a ainsi commenté Catherine Michaud, présidente de GayLib, mouvement LGBT de centre droit.

Joël Deumier dénonce lui aussi « une stratégie de diversion » tandis que l’Association des familles homoparentales manie l’ironie, estimant que les prêtres reconnus coupables d’actes pédophiles « devraient être les premiers à bénéficier de soins psychiatriques ».

Surtout, selon Clémence Zamora-Cruz, « les mots choquent car ils ciblent les enfants », alors que « le risque de suicide est plus élevé que la moyenne chez les jeunes LGBT ».

« Les personnes homosexuelles ou bisexuelles apparaissent plus concernées que les autres par le risque de suicide », affirmait ainsi une enquête réalisée en 2014 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes).

Selon les études, les personnes homosexuelles présentent deux à sept fois plus de risque de commettre une tentative de suicide que les hétérosexuels.

Romandie.com avec(©AFP / (27 août 2018 15h33)

États-Unis : pas de « mariage blanc » pour les Africaines-Américaines

novembre 8, 2011

Pourquoi les Africaines-Américaines rechignent-elles à convoler hors de leur communauté, au risque de rester éternellement célibataires ? Explications sociologiques dans un pays toujours marqué par de fortes tensions entre Noirs et Blancs…

« À ce stade de ma vie, je pensais que je serais mariée et que j’aurais des enfants », confie Audrey, 39 ans. Cette Africaine-Américaine avenante, diplômée et sexy, vit seule à Washington et s’y résigne tristement. « Audrey fait partie du groupe de célibataires le plus nombreux aux États-Unis : les femmes noires », explique Ralph Richard Banks, professeur à la Stanford Law School (Californie) et auteur d’un livre au titre provocateur : Is Marriage for White People ?* (« Le mariage est-il réservé aux Blancs ? »)

Après une enquête à travers tout le pays, Banks – qui est lui-même noir – attribue le fort taux de célibat (près de 70 %) des Africaines-Américaines à leur rejet des mariages mixtes et à « une pénurie d’hommes noirs sur le marché ». Pénurie due, en partie, au nombre effarant des incarcérations : sur plus de 2 millions de prisonniers aux États-Unis, quelque 40 % sont des Noirs. Autre facteur aggravant : des différences socioprofessionnelles trop marquées au sein de la communauté noire. Près de 1,4 million de jeunes Africaines-Américaines font des études universitaires (niveau licence), contre 900 000 garçons, et elles sont deux fois plus nombreuses que ces derniers à obtenir leur diplôme. En 2008, elles étaient 125 000 à continuer leurs études au-delà de la licence, contre 58 000 garçons.

Pourtant, ces diplômées acceptent volontiers d’épouser des non-diplômés. Mais les couples formés d’une executive woman et d’un col-bleu, qui gagne forcément moins bien sa vie, sont voués à l’échec dans plus de la moitié des cas. Quant aux Noirs qui ont réussi, ils adoptent l’attitude inverse. Face à l’abondance de l’offre féminine, ils reconnaissent avoir l’embarras du choix entre Noires, Blanches, Hispaniques ou Asiatiques… et ne pas être pressés de s’engager !

Trahison

« Les Africaines-Américaines franchissent les barrières sociales, mais pas les barrières raciales : seule 1 femme sur 20 opte pour un mariage mixte », souligne Banks, pour qui ce refus a une raison très politique : « Elles veulent se montrer solidaires des hommes de leur communauté. Pour beaucoup d’entre elles, mariage mixte rime avec trahison. » Certaines invoquent des arguments en apparence futiles (« C’est facile de sortir avec un Noir, car il sait que je ne me lave pas les cheveux tous les jours, que je dois porter un foulard la nuit ») – preuve, selon Banks, qu’elles n’ont pas le courage de se lancer dans une kyrielle d’explications avec des néophytes. Enfin, certaines reconnaissent vouloir des bébés noirs. Comme Cecelia, qui craint, en se mariant avec un Blanc, de mettre au monde un enfant qui ne passerait pas pour le sien. « Elle aurait peur qu’on la prenne pour la nounou », suggère Banks. Parce qu’il affiche une grande complicité et élève ses deux filles à deux, le couple Obama fait d’autant plus rêver…

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* Is Marriage for White People ? How the African American Marriage Decline Affects Everyone, de Ralph Richards Banks, Dutton Books 2011, 289 pages, 19 euros.

Jeuneafrique.com par Joséphine Dedet