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États-Unis: New York sur le qui-vive à la veille de la comparution de Donald Trump

avril 3, 2023
Des manifestants brandissent des pancartes en faveur à Donald Trump.

Des partisans de Donald Trump devant la Trump Tower, à New York, où l’ancien président américain devrait passer la nuit avant sa comparution, mardi. Photo : AP / Yuki Iwamura

Donald Trump doit s’envoler depuis la Floride vers New York lundi, en vue de sa mise en accusation demain, alors que les mesures de sécurité se renforcent à Manhattan.

Les accusations spécifiques du grand jury – une trentaine, selon CNN – n’ont pas été divulguées, mais sont liées à des versements de 130 000 $ effectués à l’actrice pornographique Stormy Daniels pendant sa campagne de 2016, ce qui pourrait constituer une violation de la loi sur les campagnes électorales.

Un imposant dispositif de sécurité a été mis en place devant la Trump Tower, cet édifice de 58 étages où l’ancien président américain devrait passer la nuit avant de se rendre au palais de justice de Manhattan le lendemain pour sa comparution, à 14 h 15. Les médias ont été confinés un peu plus loin sur la 5e avenue, a constaté sur le terrain la correspondante de Radio-Canada.

Des véhicules de police dans une rue de New York.

Les forces de l’ordre ont sécurisé le palais de justice de Manhattan en vue de la comparution de mardi. Photo : La Presse Canadienne/AP/John Minchillo

Le maire de New York, Eric Adams, un ancien policier, a mis en garde les potentiels fauteurs de troubles dans un bref point presse avec la cheffe de la police de la mégapole, Keechant Sewell. Depuis vendredi, les quelque 55 000 membres des forces de l’ordre sont en alerte en vue de la comparution historique de M. Trump.

C’est la première fois qu’un ex-président américain doit se rendre à la justice dans de pareilles circonstances, et cela se produit au moment où le milliardaire de 76 ans est lancé dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.

Donald Trump se prépare à la « bataille »

Mardi matin, je me rendrai, croyez-le ou non, au tribunal. L’Amérique n’était pas censée être comme ça, a lancé dimanche soir sur son réseau Truth Social Donald Trump, qui clame son innocence et dénonce depuis plusieurs jours une chasse aux sorcières.

Un homme déguisé en Donald Trump tenant des barreaux de prison.

Un homme déguisé en Donald Trump tenant des barreaux de prison, faisant référence aux procédures possibles envers le président sortant. Photo prise le 16 janvier 2021 à Atlanta aux États-Unis. Photo : Radio-Canada/Ivanoh Demers

Donald Trump a annoncé dimanche qu’il allait s’exprimer depuis sa résidence de Floride mardi, le jour où il est censé comparaître devant la justice de Manhattan, et se prépare à la bataille selon ses avocats.

L’ancien président et ses partisans dénoncent le caractère politique de la comparution.

Concernant les versements effectués à l’actrice Stormy Daniels pendant la campagne de 2016, l’avocate de Donald Trump, Alina Habba, a souligné que la commission électorale fédérale et des procureurs fédéraux ont rejeté ces arguments il y a sept ans, avant de qualifier la procédure judiciaire d’ignoble.

Un autre cas pourrait ressurgir, cette fois avec la mannequin et actrice américaine Karen McDougal, avec qui l’ancien président a entretenu une relation extraconjugale en 2006 avant de recevoir 150 000 $ de ce dernier, a révélé le National Enquirer.

Radio-Canada avec les informations d’Azeb Wolde-Giorghis, de l’Agence France-Presse et de l’Associated Press

Gabon : quelle peine pour Brice Laccruche Alihanga ?

octobre 27, 2021
Brice Laccruche Alihanga à Libreville, le 13 juin 2018. © David Ignaszewski pour JA

L’ancien directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba a comparu cette semaine devant le tribunal correctionnel de Libreville. Il était jugé pour obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration. Verdict ce 29 octobre.

C’est une nouvelle étape dans la descente aux enfers que Brice Laccruche Alihanga (BLA) a entamée voici deux ans, quasiment jour pour jour. Le 7 novembre 2019, le directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba, l’homme qui avait régenté Libreville alors que le chef de l’État était en convalescence, tombait de son piédestal : limogé de son poste, il était nommé à un fantoche ministère « chargé du suivi de la stratégie des investissements humains et des objectifs de développement durable ».

Dans le viseur des autorités, il avait vu l’étau se resserrer, à mesure que la confiance d’Ali Bongo Ondimba et de son fils Noureddin disparaissait. Le 3 décembre, il était arrêté, soupçonné, entre autres, de détournements de fonds publics et de blanchiment d’argent en relation avec le secteur pétrolier et la Gabon Oil Company. Le début de sa vie à l’isolement, au sein de la prison centrale de Libreville.

Multiples chefs d’accusation

Depuis, BLA – un acronyme qui faisait encore trembler Libreville voici trois ans – attend le verdict de la justice, tout en essayant d’obtenir une libération provisoire que différentes cours lui ont tour à tour refusée. Parfois découragé, il a tenté de se suicider le 21 mai 2020, après six mois de privation de liberté, s’entaillant les veines avec ce qu’il avait trouvé à portée de main. Néanmoins combattif, il a voulu mettre en place une stratégie de défense avec ses avocats gabonais Anges Kevin Nzigou et Jean-Paul Moubembé.

Présenté au procureur le 23 avril 2021, il lui avait été signifié un autre chef d’accusation : obtention de document administratif sur la base d’une fausse déclaration. Selon l’accusation, Brice Laccruche Alihanga se serait fait établir en 2004 un certificat de nationalité précisant qu’il était gabonais d’origine. Or BLA est né en France en 1980. Ses parents, Norbert Fargeon et Elizabeth Dupont, sont français. Et s’ils vivaient à Libreville depuis 1976, ils avaient préféré que leur enfant voie le jour à Marseille.

Des faits présumés de détournement toujours en instruction

Ce sont ces accusations d’obtention frauduleuse qui étaient examinées ce mardi 26 octobre par le tribunal correctionnel de Libreville. Devant la cour, Brice Laccruche Alihanga a reconnu les faits et le procureur a ensuite requis cinq ans de prison ferme et cinq millions de francs CFA d’amende, la peine maximale prévue par la législation gabonaise. Sa défense, qui a jusqu’au bout tenté de contester la compétence du tribunal mais a été déboutée par la Cour de cassation en septembre, espère obtenir la clémence du juge après avoir choisi de plaider coupable.

Le verdict dans ce volet de l’affaire BLA est attendu ce vendredi 29 octobre et pourrait ensuite donner lieu à un appel, selon la sévérité de la peine. Mais un autre épisode judiciaire pourrait surtout suivre ce premier acte, puisque les accusations de détournements de fonds publics et de blanchiment d’argent – émises depuis décembre 2019, dès l’arrestation de l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba – sont toujours en cours d’instruction.

« Le dossier est vide, même après deux ans d’enquête », déplore Me Anges Kevin Nzigou, contacté par Jeune Afrique. Selon nos informations, la dernière audition de Brice Laccruche Alihanga devant le juge d’instruction chargé de ce pan de l’enquête a eu lieu en mai dernier et les charges n’ont pas été abandonnées depuis. L’ancien administrateur-directeur général de Gabon Oil Company, Christian Patrichi Tanasa, ainsi que l’ex-collaborateur de BLA à la présidence, Ike Ngouoni Aila Oyouomi, sont également toujours en détention en lien avec ce dossier.

Avec Jeune Afrique par Mathieu Olivier

Congo-Justice : comparution de deux présumés trafiquants de mandrill à Dolisie

octobre 21, 2021

Le tribunal de grande instance de la ville de Dolisie aura à la barre, ce 22 octobre, deux présumés trafiquants d’un bébé mandrill vivant, interpellés par les services de lutte contre le trafic illicite d’espèces protégées. 

Le jeune mandrill privé de liberté/Adiac

Les deux présumés délinquants fauniques, interpellés le 19 mars dernier à Dolisie, chef-lieu du département du Niari, détenaient de manière illégale un jeune mandrill, animal intégralement protégé par la loi au Congo. Ils l’avaient transporté de la ville de Mossendjo à Dolisie dans des conditions inadéquates, dans le but de le vendre.

Conformément à la loi, les deux présumés trafiquants sont passibles de peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme et d’une amende dont le montant peut s’élever jusqu’à cinq millions de FCFA.

Le mandrill est classé parmi les espèces animaliers vulnérables par l’Union internationale de la conservation de la nature et figure dans l’annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, c’est-à-dire dans la catégorie la plus menacée de disparition.

Plus rare dans les massifs forestiers de la République du Congo, le mandrill est une espèce de primates que l’on trouve dans le sud du Cameroun, au Gabon et en Guinée équatoriale. Après sa saisie, le jeune mandrill avait été confié à une équipe de l’Institut Jane Goodall pour recevoir les soins appropriés avant d’être relâché dans son habitat naturel.

Signalons que l’interpellation de ces deux contrevenants avait été faite par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière, en collaboration avec ceux de la gendarmerie, avec le concours technique de ceux du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

Avec Adiac-Congo par Fortuné Ibara

États-Unis: Un témoin-clé de la mort de George Floyd ne veut pas être entendu au procès

avril 6, 2021
Un temoin-cle de la mort de George Floyd ne veut pas etre entendu au proces
Un témoin-clé de la mort de George Floyd ne veut pas être entendu au procès© AFP/Kerem Yucel

Les jurés au procès du meurtre du quadragénaire noir américain George Floyd n’entendront pas, ou très peu, un témoin-clé du drame, qui se trouve en prison et invoque son droit à ne pas témoigner contre lui-même.

Détenu pour des faits distincts, Morries Hall a comparu mardi matin par lien vidéo devant le juge Peter Cahill, qui préside le procès du policier blanc Derek Chauvin, pour demander une dérogation qu’il a en partie obtenue.

« Il n’y a vraiment qu’un tout petit sujet qui pourrait être abordé », a déclaré le magistrat, qui rendra une décision définitive ultérieurement.

Derek Chauvin, 45 ans, est accusé d’avoir tué George Floyd le 25 mai à Minneapolis en maintenant son genou sur son cou pendant plus de neuf minutes, un drame qui a suscité un sursaut antiraciste historique aux Etats-Unis.

Le policier plaide non coupable et assure que George Floyd est mort d’une overdose au fentanyl, un puissant opiacé de synthèse.

A l’ouverture du procès, son avocat Eric Nelson a soutenu que George Floyd, installé dans une voiture avec deux amis, avait avalé deux pilules juste avant l’arrivée de la police. Morries Hall est l’une des personnes qui se trouvaient à bord.

Or la petite amie de George Floyd a déclaré la semaine dernière à la barre que M. Hall avait vendu de la drogue au couple dans le passé.

Eric Nelson a confirmé mardi qu’il aurait aimé demander à M. Hall s’il avait « fourni ou vendu des substances interdites » à George Floyd juste avant sa mort.

Mais l’avocate de Morries Hall a souligné que cela exposerait ce dernier à des poursuites si la thèse de l’overdose était finalement retenue, et a invoqué le 5e amendement de la Constitution américaine qui autorise à ne pas témoigner contre soi-même.

Le juge lui a donné raison et a décidé que si M. Hall était convoqué devant les jurés, il ne pourrait être interrogé que sur l’attitude de George Floyd avant sa mort, et sur rien d’autre. Avant de donner son feu vert sur ce point, il a demandé à Eric Nelson de mettre ses questions par écrit.

Après ce débat de procédure, le procès a rouvert avec l’audition d’un policier de Minneapolis, Ker Yang, spécialiste de la réponse aux crises de santé mentale.

La veille, le chef de la police de Minneapolis, Medaria Arradondo, avait estimé que Derek Chauvin avait « violé les règles » et « les valeurs » en vigueur dans ses services, en maintenant son genou aussi longtemps sur le cou de l’Afro-Américain.

Le verdict des jurés dans ce procès hors norme n’est pas attendu avant la fin avril.

Avec Le Point avec AFP

La ministre de la Justice nippone veut une comparution de Ghosn au Japon

janvier 8, 2020

La ministre japonaise de la Justice a de nouveau rejeté jeudi les critiques de Carlos Ghosn contre le système pénal japonais et dit «fortement» souhaiter qu’il comparaisse au Japon. «Je veux qu’il vienne affronter réellement la justice japonaise, mais il a fui, alors même qu’il n’était pas enfermé, qu’il pouvait voir librement ses avocats. Une telle attitude est inqualifiable», s’est agacée Masako Mori lors d’un point de presse exceptionnellement long à Tokyo.

«Dans tous les cas, son évasion n’est pas justifiable», a-t-elle poursuivi. «Si l’accusé Ghosn a quelque chose à dire sur son affaire pénale, qu’il présente ses arguments ouvertement devant un tribunal japonais et apporte des preuves concrètes. J’espère sincèrement que le prévenu Ghosn déploiera tous les efforts possibles pour faire valoir son point de vue dans le cadre d’une procédure pénale équitable au Japon et qu’il viendra le faire devant un tribunal japonais», a-t-elle répété.

«Mon impression est qu’il n’y avait rien de probant durant cette conférence», a-t-elle encore ajouté, en faisant référence à la conférence de presse du Franco-libano-brésilien la veille à Beyrouth, très suivie par les médias internationaux. Selon la ministre, les propos mercredi de Carlos Ghosn à Beyrouth déforment la perception du système judiciaire japonais, une réplique identique à celle du parquet de Tokyo qui avait publié un communiqué dès la fin de la conférence de presse du grand patron déchu de Renault et Nissan.

Alors qu’il attendait au Japon son procès pour diverses malversations financières présumées, Carlos Ghosn a fui fin décembre au Liban, brisant l’interdiction formelle de quitter l’archipel nippon où il était libre sous caution depuis avril dernier.

Par Le Figaro avec AFP

Canada/Femme brûlée vive à Québec : le suspect comparaît

août 11, 2019

 

Frej Haj Messaoud, 39 ans, a comparu par voie téléphonique dimanche matin pour tentative de meurtre et voie de fait grave relativement aux événements survenus le 9 août en soirée sur la rue Arago, dans le quartier Saint-Sauveur à Québec.

Le suspect est détenu à la centrale du parc Victoria en attendant d’être transféré au centre de détention de Québec. Il devrait revenir devant le tribunal au palais de justice de Québec dès lundi pour être formellement accusé d’avoir tenté d’assassiner son ex-conjointe.

Frej Haj Messaoud a été arrêté samedi matin à Drummondville. Il était recherché depuis vendredi soir pour avoir présumément immolé la femme dans la vingtaine avant de prendre la fuite.

Le drame s’est déroulé vendredi soir vers 20 h 55 rue Arago, dans le quartier Saint-Sauveur, tout près du centre-ville de Québec. De nombreux voisins de ce quartier densément peuplé ont entendu des cris et vu la femme en flammes en pleine rue.

Selon les témoignages d’au moins deux voisins, les deux jeunes enfants de la victime ainsi que sa mère ont assisté à cette agression.

Les ambulanciers ont rapidement pris la victime en charge avant de la transporter d’urgence vers une unité spécialisée pour les grands brûlés.

On craint toujours pour la vie de la victime.

CBC/Radio-Canada

France: Il réclamait des faveurs sexuelles pour ne pas verbaliser

novembre 20, 2016

 

Dès lundi, un CRS révoqué devra répondre de viols, agressions sexuelles, corruption et exhibition.

 

Image: Fotolia

Il réclamait des faveurs sexuelles à des femmes contre la promesse de ne pas les verbaliser: un CRS comparaît à partir de lundi devant les assises des Yvelines pour des viols et agressions sexuelles, qu’il nie, corruption et exhibition.

Cet homme de 37 ans, affecté au moment des faits à une compagnie de CRS autoroutière et révoqué depuis, est détenu depuis trois ans.

Une dizaine de victimes ont été recensées en région parisienne entre 2010 et 2013. Le policier est accusé de deux viols «par personne ayant autorité» sur l’une de ces automobilistes, d’agressions sexuelles contre celle-ci et quatre autres, de corruption envers dix d’entre elles et d’exhibition sexuelle devant l’une.

Le CRS reconnaît la «corruption passive» dont on l’accuse: «Il fait des propositions aux dames qu’il contrôle» en échange de sa clémence, résume son avocat, Me Laurent Barone.

Il nie en revanche «absolument» les faits de viol et d’agression sexuelle, insiste son conseil, reconnaissant uniquement «des relations consenties à caractère sexuel» avec certaines. Plusieurs de ces femmes, soutient l’accusé, l’ont aguiché pour obtenir son indulgence – l’une aurait ainsi «mis en avant» son décolleté.

Le CRS, père de deux enfants et désormais divorcé, «n’avait plus de relations sexuelles avec sa femme» et présentait régulièrement «des pulsions d’exhibition» ainsi que le «besoin de se masturber», décrit son avocat.

«C’est un peu le gros lourd qui insiste, qui insiste, mais quand on lui dit non il arrête», assure Me Barone. «Si toutes ces dames avaient dit simplement non, il ne se serait rien passé», affirme-t-il.

Les victimes, parmi lesquelles plusieurs se sont constituées partie civile, avancent une version sensiblement différente. Elles racontent s’être trouvées honteuses, effrayées, voire tétanisées face à l’attitude de ce représentant des forces de l’ordre.

La plupart ont croisé la route du CRS à la sortie d’une boîte de nuit des Yvelines, le Pacha Club, à Louveciennes. Une autre, sur le parking d’une station-service.

Alcoolémie la plupart du temps, mais aussi des pneus lisses ou un enfant pas attaché… Après lui avoir notifié l’infraction, le policier proposait à l’automobiliste un compromis pour s’affranchir du PV.

Certaines dénoncent à ces occasions des agressions sexuelles et, pour l’une, deux viols.

Selon l’accusation, l’homme pouvait minorer d’emblée le taux d’alcoolémie pour paraître conciliant ou appuyer ses propositions de messages pressants.

«Une petite gâterie ?», demande-t-il ainsi à l’une d’elles. Plus tard, dans un texto: «Tu as jusqu’à demain 9H00. Réponds oui ou non, tu couches ou pas ?»

L’enquête avait débuté en 2013 par la plainte de l’une de ces femmes, qui accusait le fonctionnaire d’exhibition sexuelle. Les permis de conduire ou cartes grises de plusieurs femmes ainsi que des carnets recensant les noms et numéros de nombreuses autres avaient alors été retrouvés chez lui.

L’accusé avait déjà écopé d’une sanction administrative – une suspension de neuf mois entre 2012 et 2013 – et d’un rappel à la loi pour avoir tenté d’obtenir les faveurs d’une jeune femme en 2011.

Le juge chargé de l’enquête l’avait d’abord renvoyé devant un tribunal correctionnel mais le parquet, estimant que certains faits constituaient des viols et non des agressions sexuelles, avait contesté cette décision. La cour d’appel de Versailles l’avait finalement renvoyé devant les assises.

L’une des plaignantes, une femme d’une trentaine d’années, a croisé sa route à deux reprises.

«Ma cliente est très traumatisée», avait expliqué à l’AFP son avocat, Me Bruno Sotty. «On a un sentiment d’impuissance quand c’est un policier» que l’on met en cause, «c’est le pot de terre contre le pot de fer.»

Le verdict est attendu vendredi.

 

AFP avec Lematin.ch

Côte d’Ivoire: le procès de Simone Gbagbo se poursuivra sans elle et avec des avocats commis d’office

novembre 16, 2016

Abidjan – Le procès pour crimes contre l’humanité de l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, se poursuivra sans elle et avec des avocats commis d’office, a décidé mercredi le président de la Cour d’assises, le juge Boiqui Kouadjo.

Mercredi, Mme Gbagbo a refusé de comparaître et ses avocats étaient absents à la séance. Le juge Kouadjo a estimé qu’on pouvait passer outre la présence de Mme Gbagbo pour poursuivre les débats.

Il a ensuite commis d’office plusieurs avocats et renvoyé la prochaine audience au 28 novembre.

D’après le récit fait par la Cour, Mme Gbagbo a refusé la sommation qui lui était faite mardi de se présenter mercredi: Je ne veux pas vous recevoir, je ne veux pas savoir de quoi il s’agit, a-t-elle dit à l’huissier chargé de lui transmettre sa convocation dans sa cellule, selon le document de celui-ci lu par le greffier du tribunal.

Mme Gbagbo refuse de comparaitre depuis plusieurs séances pour protester contre la non-comparution en tant que témoins de plusieurs personnalités ivoiriennes, dont l’actuel président de l’Assemblée nationale et ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou ou l’ex-ministre Charles Koffi Diby.

La loi prévoit que le président opte entre forcer l’accusé à être présent manu militari ou se passer de l’accusé s’il estime que sa présence n’est pas nécessaire. Suivant les recommandations du procureur et des parties civiles, le juge a donc choisi de ne pas faire usage de la force.

C’est elle qui a décidé de ne pas comparaitre. On peut très bien se passer de sa présence. Elle s’est longuement exprimé, ses avocats aussi, depuis le début du procès le 31 mai, a commenté le procureur Aly Yéo.

L’ex-président tchadien Hissène Habré n’a pas voulu comparaitre volontairement (devant le Tribunal spécial africain de Dakar). Il a été obligé de venir. Il n’a jamais ouvert la bouche. Lorsque le verdict (perpétuité) est tombé tout le monde a applaudi pour dire que c’était un procès exemplaire (…) Elle (Mme Gbagbo) a parlé pendant plusieurs mois et au dernier moment elle ne comparait pas, a-t-il poursuivi.

C’est du dilatoire. C’est une volonté de décrédibiliser le procès parce que l’accusée est en mauvaise posture, a-t-il conclu.

Avant le début de l’audience, Me Félix Bobré, un des avocats de la défense, avait souligné: Les témoignages des personnes dont on demande la comparution sont déterminants.

Sur le bombardement du marché d’Abobo et la marche des femmes dans ce quartier, les gendarmes sont mis en cause: il faut que le patron de la gendarmerie soit entendu pour nous dire ce qu’il en est, a-t-il estimé, en réclamant aussi le témoignage du directeur général de la police.

L’avocat insiste sur la comparution de Guillaume Soro: Il y a des images qui le montrent en train de donner des ordres à des hommes armés pour installer par la force un directeur à la RTI, la Radio télévision ivoirienne.

Mme Gbagbo comparaît pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara – le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la sanglante répression des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques menées par des milices et des membres des forces armées.

Ces crimes ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de 2010.

Simone Gbagbo purge actuellement une première peine de 20 ans pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Romandie.com avec(©AFP / 16 novembre 2016 14h56)      

Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo refuse de comparaître à son procès

octobre 25, 2016

Abidjan – Simone Gbagbo, l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, a refusé mardi de comparaître à son procès à Abidjan pour crimes contre l’humanité sur le conseil de ses avocats qui avaient annoncé la veille qu’ils suspendaient leur participation en raison de l’impossibilité de faire témoigner certaines personnalités.

Ce matin quand j’ai envoyé les agents de sécurité la quérir, elle leur a fait dire qu’elle ne pouvait pas venir, en conformité avec la décision de ses avocats de suspendre leur participation, a déclaré le procureur général Aly Yéo.

Le juge a ensuite suspendu le procès pour le reporter au 3 novembre mais rien ne dit que la situation aura changé d’ici là.

Nous déciderons en fonction des événements. On continue à demander la comparution des témoins, c’est le principe même d’un procès! On n’a pas entendu les acteurs. C’est une honte, a affirmé à l’AFP Me Ange Rodrigue Dadje.

Techniquement, je ne sais pas s’ils peuvent continuer le procès sans nous. C’est à eux (les juges) de prendre leurs responsabilités, a-t-il expliqué en ironisant: s’ils veulent, ils peuvent même rendre le jugement le 3 novembre.

Lundi, alors que devait commencer la première audience consacrée aux témoins de la défense, les avocats de Mme Gbagbo avaient demandé à entendre l’actuel président de l’Assemblée nationale, l’ancien chef de la rébellion Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre Jeannot Kouadio Ahoussou, l’ex-ministre Charles Koffi Diby et l’ex-patron de l’armée, le général Philippe Mangou, et le directeur général de la police nationale Brindou M’Bia.

Nous suspendons notre participation jusqu’à nouvel ordre. Le procès est biaisé, la Cour n’a pas envie d’un procès équitable. Nous constatons que nos témoins ne sont pas présents, avait annoncé Dohora Blédé, un des avocats, estimant que ces ces personnes (étaient) indispensables à la manifestation de la vérité.

– ‘On leur laisse une petite semaine’ –

Pour le procureur, le principe du témoignage est libre. Une personne citée comme témoin est libre de se présenter ou non. C’est aux avocats de faire en sorte que les personnes qu’ils estiment nécessaires à la manifestation de la vérité puissent venir, a-t-il réagi auprès de l’AFP.

Il s’agit d’un incident tout à fait normal. C’est un renvoi qui été décidé pour permettre que les témoins soient à la barre, a-t-il ajouté. Ils (la défense) n’étaient pas prêts pour faire passer leur témoin ce matin. On leur laisse une petite semaine, a-t-il conclu.

La Cour d’assises d’Abidjan juge Mme Gbagbo depuis le 31 mai. Elle est citée, selon l’accusation, pour son implication dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier favorable à Alassane Ouattara – le rival de son mari à la présidentielle de novembre 2010 -, dans la répression sanglante des femmes d’Abobo et pour sa participation à une cellule de crise qui planifiait et organisait des attaques à travers des milices et des membres des forces armées proches du régime.

Ces faits ont été commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts en cinq mois dans le pays après le refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010.

Simone Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat, prononcée l’an dernier.

La Cour pénale internationale (CPI) qui juge actuellement l’ex-président Gbagbo et Charles Blé Goudé, ancien ministre de la Jeunesse, a toujours réclamé la présence de l’ex-première dame, mais Abidjan refuse son transfèrement à La Haye.

Romandie.com avec(©AFP / 25 octobre 2016 14h49)

Le procès d’une voleuse de bébé en Afrique du Sud

février 22, 2016

 

L’affaire a fait grand bruit l’an passé en Afrique du Sud. Une femme accusée d’avoir volé un bébé il y a 18 ans a comparu lundi devant le tribunal du Cap. L’audience a finalement été reportée à mardi à la demande du parquet, pour des raisons techniques. L’accusée, dont l’identité n’a pas été révélée pour protéger sa jeune victime, avait toujours prétendu être la mère biologique de la fillette. Aujourd’hui âgée de 50 ans, elle est jugée pour enlèvement, fraude et infraction à la loi sur les enfants.

En liberté sous caution depuis son interpellation en mars 2015, elle encourt une peine de cinq ans de prison. Mais le parquet a fait savoir qu’un arrangement pourrait être trouvé si les deux familles s’entendent. Cette femme, qui avait fait plusieurs fausses couches, selon les médias sud-africains, avait finalement enlevé un bébé de trois jours prénommée Zephany, en avril 1997 dans la maternité Groote Schuur du Cap. Elle l’avait ensuite élevée exactement comme sa fille.

Le procès d’une voleuse de bébé en Afrique du Sud

© AP/SIPA Le procès d’une voleuse de bébé en Afrique du Sud
Ce sont des élèves de l’école de la jeune fille qui avaient remarqué à la rentrée de janvier une troublante ressemblance entre la lycéenne, qui entrait en terminale, et une nouvelle élève de son établissement du Cap, plus jeune qu’elle. Des tests ADN ont permis d’établir que les deux jeunes filles étaient effectivement soeurs et filles du couple formé par Celeste et Morné Nurse. La jeune fille avait été volée à la maternité à sa mère endormie, alors qu’elle était âgée de trois jours, en avril 1997, ont précisé des médias sud-africains.

« Nous ne la partagerons pas avec les gens qui l’ont élevée »

Zephany a grandi avec un autre nom, avec d’autres parents, sans savoir qu’elle n’était pas leur fille. Et elle habitait tout près de chez ses parents biologiques. «Nous voulons que Zephany rentre à la maison. Elle ne peut être nulle part ailleurs», avait alors déclaré au «Sunday Times» sa tante biologique, Shantal Berry. Et Zephany est priée d’oublier le prénom que lui ont donné ceux qui l’ont élevée, a-t-elle dit à l’hebdomadaire «City Press»: «Elle est Zephany. Nous ne voulons pas ramener quoi que ce soit de cette autre maison. Elle est à nous, maintenant.» «Nous ne la partagerons pas avec les gens qui l’ont élevée», a-t-elle insisté.

Selon la presse sud-africaine, la jeune fille, qui aura 19 ans en avril, aurait vécu une enfance heureuse et aurait toujours cru que ses parents « adoptifs » étaient sa vraie famille.  Ce fait divers familial avait fait les gros titres en Afrique du Sud, l’année dernière. Un livre a même été publié en août dernier, intitulé « Une maison pour Zephany », dans lequel l’auteur Heindrich Wyngaard raconte cette histoire insolite. Zephany avait été placée dans un foyer au moment où sa véritable histoire a été révélée. On ignore où elle se trouve actuellement. Un cousin (de la famille qui l’a élevée) a raconté au «Sunday Times» qu’elle est devenue hystérique quand les services sociaux l’ont emmenée: «Papa, quand est-ce que je vais rentrer à la maison?», a-t-elle alors demandé, selon lui. Depuis que l’affaire a éclaté, Zephany a demandé à être tenue à l’écart de la tempête médiatique, selon le porte-parole de services sociaux, interrogé par l’AFP. Dans un communiqué lu par son avocat peu après l’incroyable découverte, elle affirmait « aller bien » malgré les circonstances et souhaitait remercier « tout ceux qui m’ont soutenu, en priant pour moi et en continuant à me rechercher ».

L’accusée, remise en liberté contre une caution de 5.000 rands (285 euros), n’a pas le droit d’entrer en contact avec les témoins potentiels de l’accusation dont Zephany mais aussi son mari font partie. Ses parents biologiques ont affirmé de leur côté que leur joie de l’avoir retrouvée surpassait tout désir de revanche.

Parismatch.com