Oiseau regarde mes feuilles qui s’étouffent,
trouées et tatouées par ton bec et tes griffes
sur mes sales plaies qui n’ont plus d’étoffes.
Mes cicatrices ont la sève asséchée,
marques à vie de ma verte peau amochée
jusqu’à l’agonie de l’automne avancé.
Le vent en larmes dans ses chants et prières
portera avec compassion mon deuil à la rivière
dans le tourbillon habit au cri de la poussière.
Bernard NKOUNKOU