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Vague d’arrestations en Tunisie, diversion ou complot ?

mars 3, 2023

Près d’un mois après l’arrestation très médiatisée de plusieurs personnalités, on ne sait toujours pas ce que la justice leur reproche. Ce qui alimente les rumeurs les plus folles…

Khayam Turki, cadre dirigeant d’Ettakatol. © Mohamed Hammi/SIPA

Les arrestations, le 11 février à l’aube, de l’homme politique Khayam Turki et du lobbyiste Kamel Eltaief avaient mis en émoi le tout Tunis. En l’absence d’information claire sur les raisons de leur interpellation, tout avait été envisagé. Certains laissaient entendre qu’ils auraient comploté contre l’État, tout en manipulant l’approvisionnement des marchés pour créer des pénuries. Une hypothèse qui ne semble plus évoquée depuis la fin des gardes à vue, et pour cause : une partie de l’opinion avait réagi en estimant que si ces hommes étaient assez puissants pour influer sur la disponibilité des biens de première nécessité, ils devaient alors être aux commandes du pays.

Autre chef d’accusation avancé : les prévenus auraient entretenu des relations très étroites avec des ambassades et conçu avec l’opposition un plan visant à déstabiliser le régime. Les acteurs supposés de ce complot machiavélique ont eux aussi été entendus par un magistrat instructeur avant d’être incarcérés.

Le Front du salut national pris pour cible

Parmi eux, on retrouve les principaux dirigeants de la coalition politique du Front du salut national : le juriste et homme politique Jawhar Ben Mbarekl’avocat et secrétaire général du parti Al-Joumhouri Issam Chebbi, l’activiste Chaima Issa, les avocats et opposants Ghazi Chaouachi et Ridha Belhaj, mais aussi l’homme de média Noureddine Boutar, et l’ancien cadre d’Ennahdha Abdelhamid Jelassi.

Près d’un mois plus tard, on n’en sait guère plus sur ce qui est reproché aux personnalités arrêtées. Faute d’informations fiables – secret de l’instruction oblige, le parquet ne communique pas –, l’heure est aux spéculations. Accointance avec des puissances étrangères, projet de coup d’État et d’assassinat du président… Les versions diffèrent, mais avec un dénominateur commun : l’idée de complot contre le pouvoir.

Pour beaucoup d’opposants, ces arrestations sont une manœuvre de diversion visant à détourner l’attention de la situation dramatique du pays, notamment sur le plan économique. Certains estiment même que la réorganisation du corps des magistrats, marqué par de nombreuses révocations en 2022, préparait au traitement de ce genre de dossier. Les avocats réunis en collectif de défense s’échinent à démontrer que les dossiers sont vides pour démentir ceux qui laissent entendre que « c’est du lourd ».

Mais le président persiste et signe, tandis que des influenceurs proches du pouvoir distillent des « fuites » tendant à accréditer sa thèse. Selon Kaïs Saïed, les suspects sont tous mêlés à un complot bien plus vaste et complexe qu’on ne le croit. Il reste néanmoins le seul, pour l’heure, à évoquer une tentative d’atteinte à sa personne.

Rencontres entre opposants chez Khayam Turki

Faute d’y voir clair sur l’existence d’un éventuel complot et sur sa nature, beaucoup tentent de comprendre ce qui a provoqué la récente vague d’arrestations. Dès le 11 février, la rumeur faisait état de rencontres entre opposants organisées chez Khayam Turki, à Sidi Bou Saïd, qui auraient éveillé des soupçons, agacé le pouvoir et attiré l’attention des services.

Surtout qu’à ces réunions s’ajoutaient de fréquents échanges avec des représentants du corps diplomatique. Mais la suite de l’histoire, ou plutôt sa véritable genèse est encore plus folle. Selon les procès-verbaux qui ont été publiés sur les réseaux sociaux par des partisans du président, c’est en fait un ancien homme d’affaires et lobbyiste, purgeant une lourde peine depuis 2017, qui aurait dénoncé les agissements de ce groupe.

L’homme aurait assuré aux enquêteurs avoir obtenu l’information par un parent en Belgique, lequel se réfère à des sources au Royaume-Uni et à un Tunisien installé aux États-Unis qui aurait mis en contact Kamel Eltaief avec… Bernard-Henry Lévy, dont le nom apparaît dans certains documents. Le philosophe français aurait échangé des messages et eu des conversations avec certains prévenus. Tous auraient ourdi le pire des complots, qui devait mettre à feu et à sang le pays avec l’appui de puissances étrangères, dont la France. « De la haute trahison, pas moins », résume un avocat, qui prévoit un procès spectaculaire pour l’exemple afin d’en finir avec le soutien étranger et toute velléité d’opposition.

La thèse, qui semble tout droit sortie de l’imagination foisonnante d’un scénariste, n’est pour l’heure étayée par aucune preuve solide, mais une partie de l’opinion, qui se soucie peu de la présomption d’innocence, y adhère déjà. Plus nuancés, certains commentateurs voient plutôt dans la vague d’arrestations de ce début d’année une purge visant à écarter définitivement les partis aux commandes du pays après 2011. Dans la ligne de mire, la troïka au pouvoir de 2012 à 2013 : Ettakatol, proche du Parti socialiste français, Ennahdha et le Congrès pour la République, devenu le Courant démocrate. Mais tant qu’un procès équitable n’aura pas présenté les preuves à charge et à décharge, et que tous les recours n’auront pas été épuisés, rien ne sera définitif.

Deux autres affaires : « les 25 » et « Instalingo »

Pour ne rien arranger, deux autres affaires en cours alimentent la thèse d’un vaste complot ourdi contre le pays, ou au moins contre ses dirigeants. La première, dite « Affaire des 25 », est née d’une enquête sur des paris sportifs à l’étranger avant de déboucher sur des accusations de complot contre la sûreté de l’État. Elle a conduit à l’arrestation, en novembre 2022, de l’ancien conseiller à la présidence et suspect principal, Walid Balti. L’analyse de ses données téléphoniques a abouti à l’ouverture d’une information judiciaire contre 25 personnes. Parmi elles, d’anciens ministres, dont Hakim Ben Hammouda, des hommes politiques comme Fadhel Abdelkefi, des journalistes dont Malek Baccari et Maya Ksouri et des artistes, dont la comédienne Sawssen Maalej.

Le seul tort de certains d’entre eux est, selon leurs avocats, d’avoir été en contact avec Walid Balti. D’autres sont accusés d’avoir tenu sur un groupe WhatsApp des propos mettant en péril la stabilité de l’État, ou pouvant être interprétés en ce sens. La similitude de cette affaire avec celle où Khayam Turki fait office de premier prévenu trouble l’opinion, d’autant qu’une députée, Fatma Mseddi, affirme que toutes les affaires convergent vers la mise en œuvre d’un plan de déstabilisation du pays.

L’affaire Instalingo est, a priori du moins, d’une tout autre nature. Entreprise produisant du contenu numérique implantée dans la région du Sahel, Instalingo est au cœur d’une affaire que la justice qualifie, conformément au Code pénal, de « tentative de changer la forme du gouvernement, d’incitation au désordre, meurtre et pillage sur le territoire tunisien ». C’est une sollicitation soutenue des réseaux sociaux pour manipuler l’opinion durant la campagne électorale de 2019 qui, au départ, a attiré l’attention des enquêteurs.

À défaut de pouvoir entendre Haithem Kehili, le fondateur de la société, en fuite à l’étranger, l’enquête, depuis le printemps 2022, semble avoir permis d’établir des liens principalement entre Instalingo et plusieurs dirigeants et sympathisants du parti Ennahdha. Sur les 28 personnes concernées par l’enquête, Noureddine Bhiri, ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Aroui, ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, ont été incarcérés et seront rejoints, selon le parquet, par Saïd Ferjani, un proche de Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, qui a été entendu à ce sujet. Tout comme Hamadi Jebali, ancien Premier ministre. Des figures politiques de formations aujourd’hui disparues ont également été entendues comme Sofiane Toubel. Des mandats d’amener ont été émis contre Mouadh Ghannouchi, le fils du leader islamiste, et Haithem Kehili. Dans cette affaire comme dans les précédentes, la justice n’a pas précisé les charges retenues.

Avec Jeune Afrique par Thomas Paillaute

Louis Armstrong, le Congo et le complot de la CIA

septembre 25, 2021
« armstrong »© Glez

Lors de sa grande tournée africaine au début des années 1960, le trompettiste de jazz aurait été utilisé comme cheval de Troie par les services de renseignements américains.

Assassinats ciblés, déstabilisation télécommandée, coups tordus ou mosaïque incongrue de mercenaires et de pouvoirs publics… À défaut d’être sur le coup éventés, les complots secrets de l’interventionnisme occidental finissent par être avoués. À condition d’être patient…

Prenons l’exemple de Louis Armstrong : ce n’est qu’en septembre dernier que le journal britannique The Guardian a dévoilé le rôle bien involontaire joué par le chanteur et trompettiste américain dans le Congo des années 1960. Aurait-il chanté What a wonderful world, en 1967, s’il avait compris ce qui s’était joué dans son dos quelques années plus tôt, à Léopoldville ?

Le 17 janvier 1961, le Premier ministre déchu Patrice Lumumba est assassiné après avoir été livré au gouvernement katangais de Moïse Tshombe. Au fil des ans, l’Histoire dévoilera qu’il a été tué par des responsables de la province congolaise séparatiste et des policiers belges. Larry Devlin, l’un des chefs de la CIA chargés de l’Afrique centrale, finira par reconnaître, lors d’une enquête du Congrès américain, que l’Agence était responsable du coup d’État d’un Mobutu peu suspect de sympathie pour le bloc soviétique.

Armstrong « horrifié »

Ce que révèle aujourd’hui le quotidien britannique, c’est que Washington aurait fortement incité Louis Armstrong à faire une grande tournée en Afrique, la CIA espérant en profiter pour infiltrer les instances politiques de pays nouvellement indépendants et, dans le cas du Congo, collecter des informations stratégiques sur la riche province du Katanga.

Deux mois avant le meurtre de Patrice Lumumba, Devlin dînait même avec le couple Armstrong dans un restaurant de Léopoldville, à un kilomètre et demi de l’endroit où Lumumba était retenu prisonnier. Ne pouvant entrer officiellement en contact avec le gouvernement autoproclamé katangais, l’agent de la CIA s’était présenté au trompettiste comme un simple attaché politique de l’ambassade américaine, désireux de faciliter sa tournée musicale. C’est sous le couvert de cet évènement qu’il aurait obtenu des informations stratégiques sur la province séparatiste. Autrement dit, Louis Armstrong a été utilisé comme « un cheval de Troie ».

À l’origine de ces nouvelles révélations, Susan Williams, chercheuse à la London University’s School of Advanced Study, affirme que l’artiste « aurait été horrifié » d’apprendre la manipulation, tant il était de tous les combats contre le racisme et l’impérialisme. Il sera à ce point marqué par son voyage africain que le Congo lui inspirera en partie la comédie musicale The Real Ambassadors.

Damien Glez

Avec Jeune Afrique par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Canada: Le prince saoudien est accusé de complot pour tuer un ex-espion à Toronto

août 7, 2020

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane aurait envoyé un commando à Toronto pour tuer un ancien espion qui a fui le royaume en 2017.
© Pool/Getty Images Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane aurait envoyé un commando à Toronto pour tuer un ancien espion qui a fui le royaume en 2017.
Une poursuite civile déposée devant la justice américaine accuse le prince héritier de l’Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, d’avoir cherché à assassiner un ancien agent secret au travers de l’envoi d’un commando à Toronto en 2018.

La plainte déposée jeudi dans une cour de justice américaine accuse le prince Mohammed ben Salmane d’avoir mandaté des mercenaires pour trouver et assassiner un ancien espion de haut rang qui en sait trop.

Le document de 106 pages, qui doit être vérifié par la justice, a des airs de roman d’espionnage. Il indique que le régent du royaume d’Arabie Saoudite a cherché à réduire au silence Saad Aljabri en 2018.

M. Aljabri, résident permanent au Canada, est décrit comme un ancien officiel Saoudien de 39 ans spécialiste en sécurité nationale et en contre-terrorisme.

Peu de personnes en connaissent autant sur le prince héritier que lui, selon la plainte, notamment sur son implication supposée dans des accords commerciaux corrompus et la création d’une équipe personnelle de mercenaires appelée «Tiger Squad».

Ces mercenaires sont derrière l’assassinat et le démembrement du journaliste Jamal Khashoggi dans le consulat saoudien en Turquie, en 2018, d’après la plainte.

Jamal Khashoggi, journaliste assassiné au consulat saoudien d'Istanbul en 2018

© /AFP/Getty Images Jamal Khashoggi, journaliste assassiné au consulat saoudien d’Istanbul en 2018
M. Aljabri, double citoyen de Malte et d’Arabie saoudite, a fui le royaume en 2017, d’abord en Turquie, puis secrètement à Toronto, où il vit désormais.

Saad Aljabri dit qu’il avait développé une relation de travail étroite avec l’intelligence américaine au fil des décennies. Il dispose, prétend-il, d’une position unique pour menacer la réputation de Mohammed ben Salmane auprès de Washington.

Le plaintif disposerait d’informations sensibles sur le prince

«Rares sont les endroits qui ont des informations plus sensibles, humiliantes et accablantes sur l’accusé ben Salmane que l’esprit et la mémoire de Dr Saad – sauf peut-être les enregistrements réalisés par le Dr Saad par anticipation de son assassinat», affirme M. Aljabri.

«C’est pourquoi l’accusé ben Salmane veut sa mort et pourquoi [il] a travaillé pour atteindre cet objectif au cours des trois dernières années.»

Le prince héritier a ordonné au plaintif de rentrer chez lui à plusieurs reprises et l’a menacé via une messagerie instantanée «d’utiliser tous les moyens disponibles» et de «prendre des mesures qui vont vous nuire», indique le document.

Le commando refoulé à l’aéroport Pearson

Les membres de la «Tiger Squad» seraient arrivés à l’aéroport Pearson de Toronto avec des visas touristiques à la mi-octobre 2018, moins de deux semaines après que M. Khashoggi a été assassiné.

Pour éviter de se faire repérer, ils sont entrés par des kiosques séparés, mais ont éveillé les soupçons après avoir prétendu qu’ils ne se connaissaient pas, toujours selon la plainte. Les Agents des services frontaliers du Canada les auraient tous refusés sauf un, qui voyageait avec un passeport diplomatique.

M. Aljabri affirme qu’un ancien collègue s’est présenté à son bureau de la société de télécommunications de Toronto où il travaillait, se faisant passer pour un investisseur, et a essayé de le persuader d’aller en Turquie pour rendre visite à sa famille.

Malgré son refus, l’homme avait réussi à localiser Saad Aljabri afin que le commando puisse le trouver, présente-t-il.

Des proches «disparus et torturés»

«Mohammed ben Salmane prévoit désormais d’envoyer des agents directement via les États-Unis pour entrer au Canada par voie terrestre et, une fois pour toutes, d’éliminer le Dr. Saad», dit-il.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane, en octobre 2018, à Riyad.

© AP/Amr Nabil/La Presse canadienne Le prince héritier Mohammed ben Salmane, en octobre 2018, à Riyad.
Le document affirme que le prince a ordonné la détention et l’enlèvement des membres de la famille d’Aljabri comme moyen de pression. Deux de ses enfants ont «disparu» à la mi-mars et d’autres parents ont été arrêtés, détenus et torturés.

Il dit également que des agents saoudiens ont piraté ses téléphones intelligents et gelé ses comptes bancaires.

Les responsables de l’ambassade saoudienne à Ottawa n’ont pas répondu à une demande de commentaire, tout comme le ministre de la Sécurité publique Bill Blair et l’Agence des services frontaliers du Canada.

Avec CBC/Radio-Canada

RDC: les accusations de « complot » contre le Rwanda des services de sécurité congolais sont-elles crédibles ?

mai 20, 2018

 

Un soldat congolais au nord de Goma, dans l’est de la RDC, le 25 octobre 2013. © Joseph Kay/AP/SIPA

Arrêtée fin avril à la frontière rwando-congolaise, Brigitte Safari Misabiro, épouse d’un cadre de l’ex-groupe rebelle M23, a été transférée le 11 mai à Kinshasa. Selon les services de renseignement congolais, elle serait au cœur d’un « complot » de Kigali contre Joseph Kabila. Décryptage.

« L’armée congolaise prend cette affaire très au sérieux et se prépare avec tous ses moyens à faire échec à cet énième complot. » Sur WhatsApp, un haut-responsable des Forces armées de la RDC (FARDC), proche du président Joseph Kabila, nous confie que Kinshasa soupçonne une tentative de déstabilisation des institutions congolaises, avec la complicité de Kigali.

Officiellement, tout est parti de l’interpellation, le 23 avril, de Brigitte Safari Misabiro, épouse de Désiré Rwigema, le coordonnateur en charge du suivi de la mise en oeuvre de la « déclaration de Nairobi », conclue fin 2013 entre son ex-groupe armé Mouvement du 23 mars (M23) et le gouvernement congolais. Cette quadragénaire, présentée comme une ressortissante rwandaise, a été arrêtée à la « petite barrière » qui sépare la RDC du Rwanda avant d’être transférée, le 11 mai, à Kinshasa où elle est toujours détenue.

Un (nouveau) mouvement rebelle en gestation ?

Les agents de renseignement militaire affirment avoir trouvé sur elle des documents compromettants liés à un projet de constitution d’un mouvement insurrectionnel dénommé « Front pour la restauration du Congo ». « Ces documents, saisis dans son sac, devaient être remis à quelqu’un à Goma », croit savoir notre source au sein du quartier général des FARDC à Kinshasa. À l’en croire, Brigitte Safari Misabiro « refuse de dénoncer » la personne à qui ces cinq pages partiellement manuscrites étaient destinées.

Le M23, qui demande la « libération immédiate » de Brigitte Safari Misabiro, se dit « très préoccupé » par le fait que cette dernière « n’a jamais été présentée devant son juge naturel pour répondre de probables faits infractionnels allégués contre elle ». « Son état de santé est inquiétant : elle souffre de la tension artérielle », fait savoir Bertrand Bisimwa, chef de l’ex-groupe rebelle, dans une correspondance adressée le 4 mai au bureau du Mécanisme conjoint de vérification de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs (CIRGL).

Voix discordantes à Kinshasa

Contactés, les services de renseignement militaire congolais disent poursuivre une « exploitation approfondie » des documents. Mais ils pointent déjà, une fois encore, Moïse Katumbi qui serait, selon eux, derrière cette nouvelle affaire. « Nous estimons que l’orgueil de Katumbi a pris de l’altitude depuis son passage à Kigali et les tractations entre ses délégués et quelques personnalités à Kampala entre le 8 et le 20 avril », répond un officier proche du dossier.

Ça devient grotesque et ridicule », estime le député Delly Sesanga

Selon lui, ces hommes de Katumbi y étaient accompagnés de Mbusa Nyamwisi, cadre lui-aussi de la plateforme katumbiste Ensemble pour le changement et étaient « logés à Nakasero, près du Stage House à Kampala, dans une des résidences du général Salim Saleh, membre de la famille du président [Yoweri] Museveni ». Ce qui lui fait dire qu’il y a un « complot en préparation contre la RDC » depuis Kampala et Kigali, où, soutient cet officier, aurait été « repérée plusieurs fois dans le cercle présidentiel rwandais, entre octobre 2017 et mars 2018, l’épouse de Katumbi ». Ce que Kigali et l’entourage de l’opposant démentent catégoriquement.

« Ça devient grotesque et ridicule », se désole le député Delly Sesanga, secrétaire général d’Ensemble pour le changement. Outre une information judiciaire ouverte contre Katumbi pour usurpation de la nationalité, ce candidat déclaré à la présidentielle, contraint à l’exil, est déjà inculpé dans une rocambolesque affaire de recrutement de présumés mercenaires et condamné à trois ans de prison dans un autre étrange litige immobilier. Des « mascarades » dénoncées dans un rapport confidentiel des évêques congolais, consulté en mai 2017 par JA.

Aujourd’hui, étrangement, ces accusations graves portées par les services de sécurité congolais mettent mal à l’aise l’exécutif congolais. Joint par téléphone jeudi 17 mai, soit près d’un mois après l’arrestation de Brigitte Safari Misabiro, Henri Mova Sakanyi, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, a semblé ne pas être au courant du dossier. Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, a quant à lui expliqué qu’il existe des « menaces contre la sécurité de la RDC » mais il indique n’avoir « aucune connaissance de ceux qui sont derrière ».

Kigali hausse le ton

À Kigali, les soupçons de Kinshasa ne passent pas. « Le Rwanda ne veut pas servir encore de bouc émissaire au profit d’un gouvernement en difficulté, qui voit les complots rwandais partout pour ne pas faire face à ses propres responsabilités », prévient une source gouvernementale rwandaise.

Du côté d’Ensemble pour le changement, on souligne que « Moïse Katumbi discute avec tous les dirigeants de la région et du monde pour plaider la cause du Congo, mais c’est Joseph Kabila qui a un lien avec le M23 : les deux parties ont signé un accord et certains ex-rebelles ont même intégré les institutions. » « En fait, conclut Delly Sesanga, Joseph Kabila est en train d’installer une dictature en voulant supprimer tous les adversaires du jeu politique. »

Jeuneafrique.com par

Congo/procès Dabira: la vérité sur un crime odieux vient de jaillir !

mai 18, 2018

 

INCROYABLE COMPLOT SATANIQUE CONTRE LES ORIGINAIRES DU POOL.

Détruire la bonne image de l’homme Kongo du Pool, la bonne image de l’homme vertueux, pieux, de bon gestionnaire respectueux de la chose publique comme l’ont décrit dans leurs livres les ethnologues français qui ont étudié les populations du Congo avant l’indépendance. Faire passer l’homme du Pool pour: Irascible, nerveux, inconscient, incontrôlable, violent, peu fiable, inconstant, fanatique, extrémiste, délinquant, voyou, terroriste à qui on ne peut pas faire confiance, à qui on ne peut pas donner de vraies responsabilités.

Dans le projet diabolique mis en place, l’homme du Pool devait passer comme celui à l’origine de tous les maux dont souffre le Congo afin qu’il soit rejeté par les originaires des autres départements, par les investisseurs étrangers, par la communauté internationale.

Il fallait absolument détruire toute possibilité de leur donner ou revenir au pouvoir.

Au niveau de l’Etat, leur confier uniquement des postes de responsabilité sans réel pouvoir, juste pour colorer…

Il fallait détruire leur fierté, les mettre à genoux, les humilier, faire violer leurs femmes par des soldats devant leurs hommes, obliger le garçon à faire l’amour avec sa mère en présence des soldats hilares qui braquent leurs armes sur lui, détruire leurs maisons, leurs champs, leurs outils de travail…

Il fallait détruire l’école dans le Pool où dans les quartiers où ils sont nombreux pour créer des générations d’enfants ignorants bons à être de simples ouvriers, garçons ou femmes de ménage. Faire de leurs filles, des prostituées pour détruire l’autorité du père c’est à dire de l’oncle chef de famille;

Prendre comme énième épouse une fille du Pool pour être toujours informé sur ce qui peut se passer de bon dans le milieu du Pool et aussitôt l’étouffer;

Priver de bourses d’études ou d’emplois de cadres aux jeunes du Pool qui réussissent malgré tout à s’en sortir…

Tant et tant de choses diaboliques contre les enfants du Pool pour les assujettir.

COMMENT CE PROJET DIABOLIQUE A-T-IL ÉTÉ MIS EN ŒUVRE ?

En s’appuyant sur le messianisme des hommes du Pool, il fallait créer un GOUROU, donc trouver un agent, un homme ayant comme profil de prieur, guérisseur, l’aider pour créer une sorte de secte dans un village du Pool; lui remettre de l’argent pour attirer des jeunes désœuvrés d’abord fumeurs de chanvre, aliénés mentaux, fous. Faire croire à ces jeunes qu’il les guérissait, ainsi ils devenaient des élus choisis par Dieu, des libérateurs pour libérer le Congo aux mains de mauvaises personnes. Élus et choisis par Dieu, ils ne pouvaient pas mourir. Un jeune adepte de la secte d’un guérisseur nommé «  papa Isaïe « qui travaillait vers l’église Sainte-Anne a été choisi. La secte se situait sur la gauche en partant du rond-point de la coupole vers l’église Sainte-Anne, en contre bas du pont. Cet adepte s’appelait Bitsamou Frederic aujourd’hui Ntumi. Il a été ensuite installé dans la partie sud de Brazzaville dans le quartier de kinsoundi vers le barrage du fleuve joué où il a commencé à soigner les fous. Installé au village, le contact était gardé, l’argent et les vivres lui étaient régulièrement donnés. Une fois Ntumi bien installé, la mise en œuvre du projet diabolique a commencé. Cela a commencé au départ par la livraison des armes que des officiers de l’armée enterraient à des endroits qu’ils indiquaient ensuite à Ntumi.

Celui-ci disait à ces adeptes que « l’esprit saint « m’a indiqué en rêve où nous allons avoir des armes pour aller délivrer le Congo. Les adeptes allaient naturellement trouver les armes là où les officiers les avaient cachées. Sur un signal des officiers à Brazzaville, Ntumi attaquait les quartiers sud de Brazzaville là où vivent en majorité les originaires du Pool. Le prétexte était tout trouvé pour les représailles, pour justifier la violence dans le Pool et dans les quartiers sud de Brazzaville où vivent les ressortissants du Pool, pour : LA MISE EN ŒUVRE DU COMPLOT SATANIQUE CONTRE LES ORIGINAIRES DU POOL.

Au procès de Dabira, le deuxième jour, le général Dabira, certainement par acquis de conscience, vient de révéler ce complot diabolique à la face du monde: «  c’est le général Nianga Mbouala, le chef de la garde présidentielle qui donnait les armes aux ninjas de Ntumi. J’en ai parlé dans une fiche à JDO, mais je n’ai jamais reçu de suite. « C’est capital ce que vient d’avouer le général Dabira.

IL FAUT QUE, AUJOURD’HUI, LA TERRE ENTIÈRE SACHE CE QUI S’EST PASSÉ DANS LE POOL.

Toi enfant du Pool, toi homme et femme justes aimant Dieu, faites connaître au monde, dans toutes les langues, ce crime diabolique, transférez cette vérité à tous vos amis à travers le pays, à travers le monde.

QUE LA VÉRITÉ SOIT CONNUE ! Ainsi nos parents morts seront soulagés là où ils sont, et pour que la machine satanique s’arrête.

Avec Congomfoa.com

Congo: entre départ de l’armée et complot des généraux

janvier 16, 2018

Le petit frère de Nianga MBOUALA quitte l’armée. «Nous travaillons pour un gouvernement ingrat d’un pays de merde» Signé le capitaine Ngatse Brice

 

Photo de BrazzaNews.
Capitaine Brice Ngatse

Affaire du coup d’état manqué contre Denis SASSOU NGUESSO : le général EBADEP dans le complot.

Hier dans la journée les généraux NIANGA MBOULA et EBADEP étaient convoqués au parquet de OKO NGAKALA comme témoins assisté dans la fameuse affaire du coup d’état.

Aujourd’hui dans la journée, le Général Victor MOUAGNY sera entendu par OKO à son parquet comme témoin assisté.


Guy Blanchard OKOÏ est traumatisé et cherche à fuir le pays mais pas moyen, trop tard. Dans les jours qui vont suivre il sera aussi convoquer.
La liste des comploteurs est tres longue. Il y a des têtes qui vont vraiment tomber.

 

Photo de BrazzaNews.

Général Ebadep © Photo : EBADEP

 

Avec Brazzanews.fr

L’ex-directeur de campagne de Trump inculpé de complot contre les États-Unis

octobre 30, 2017

L’ancien directeur de campagne Paul Manafort le 16 octobre 2017 à New York / © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / ELSA

L’ancien directeur de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, est visé par 12 chefs d’inculpation, dont complot contre les Etats-Unis, blanchiment, fausses déclarations et non déclarations de comptes détenus à l’étranger, a annoncé le porte-parole du procureur spécial de l’enquête russe.

M. Manafort, qui s’est rendu lundi au bureau du FBI du Washington, pourrait être présenté à la justice dans la foulée, a précisé Peter Carr, le porte-parole de Robert Mueller.

Romandie.com avec(©AFP / 30 octobre 2017 14h24)                

Côte d’Ivoire: les proches de Gbagbo réfutent les accusations de complot

septembre 8, 2017

Abidjan – Des « frondeurs » du Front populaire ivoirien (FPI), le parti fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, ont réfuté vendredi les accusations de complot lancées par le gouvernement contre deux proches de l’ex-président, ironisant sur la « panique » du pouvoir.

Annonçant jeudi les résultats des enquêtes sur une série d’attaques contre des postes de police et de gendarmerie perpétrées ces derniers mois, le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, a qualifié d' »instigateurs » d’un « projet de déstabilisation » Pickas Damana, vice-président du FPI, et Stéphane Kipré, gendre de l’ancien chef de l’Etat.

« Je réfute ces accusations », a déclaré le secrétaire général adjoint du FPI, Boubakar Koné, lors d’une conférence de presse, qualifiant de « loufoque » la « prétendue enquête » du ministre de l’Intérieur.

Le pouvoir du président Alassane Ouattara « panique » parce qu’il a « peur de perdre les prochaines élections » en 2020, a jugé M. Koné. « Le pouvoir est devenu fébrile », « il règne par la terreur », a-t-il dit, soulignant que deux anciens ministres du régime Gbagbo sont toujours en prison.

Stéphane Kipré, fondateur du parti Union des nouvelles générations, et Pickas Damana, connu pour avoir déchiré devant les caméras les résultats de l’élection présidentielle de 2010 défavorables à son champion, sont tous deux en exil hors de Côte d’Ivoire.

Stéphane Kipré a estimé sur la radio RFI vendredi que le régime Ouattara « en difficulté » cherchait « des boucs-émissaires ». « A chaque fois qu’on parle d’une éventuelle libération du président Laurent Gbagbo (détenu par la Cour pénale internationale), le régime Ouattara sort de nulle part des accusations farfelues contre les pro-Gbagbo », a-t-il déclaré.

Pour Boubakar Koné, « le FPI a fait le choix du jeu démocratique », mais « si on l’y oblige, il pourrait changer de ligne et riposter aux violences » qui lui sont faites. « On n’acceptera pas cela plus longtemps », a-t-il menacé.

La question de la réconciliation entre les différentes factions politiques ivoiriennes n’a pas été réglée depuis la fin de la longue crise politico-militaire (2002-11) qui a divisé le pays. Cette crise a culminé avec les combats post-électoraux qui ont fait 3.000 morts en quelques mois après l’élection présidentielle de 2010, Laurent Gbagbo refusant de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara.

La question de la sécurité est brûlante en Côte d’Ivoire depuis le début de l’année, après des mutineries dans l’armée, les attaques contre les postes de police et de gendarmerie, et une série d’évasions de prisonniers survenue depuis un mois.

Le FPI créé par Laurent Gbagbo traverse une crise qui oppose deux camps rivaux. Pascal Affi N’Guessan, l’actuel président du parti, est contesté par le camp rival dit des frondeurs d’Aboudramane Sangaré, un proche de Gbagbo présenté comme le « gardien du temple ». Ces frondeurs affirment être les plus proches de l’ancien président.

Laurent Gbagbo est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité » présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011.

Romandie.com avec(©AFP / 08 septembre 2017 21h16)

Burkina: le gouvernement valide la thèse d’un complot contre Zida

juillet 2, 2015

Ouagadougou – Le gouvernement burkinabè a affirmé jeudi qu’un complot d’éléments de la garde présidentielle contre le Premier ministre Isaac Zida avait bien été déjoué il y a quelques jours, une thèse battue en brèche par plusieurs officiers du régiment controversé.

Les relations sont tendues depuis des mois entre le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), considéré comme le bras armé de l’ex-président Blaise Compaoré – renversé en octobre par la rue après 27 ans de règne – et le lieutenant-colonel Zida, qui en est pourtant le numéro 2.

Des informations persistantes faisaient état depuis samedi de ce que la sécurité du Premier ministre serait menacée par des éléments du RSP à son retour d’un voyage officiel dimanche à l’aéroport de Ouagadougou, selon un communiqué publié par le service d’information du gouvernement.

Cela a conduit à la prise de mesures préventives, dont l’audition d’un certain nombre de chefs du RSP par la gendarmerie, créant un mouvement d’humeur lundi soir chez certains éléments de ce régiment, qui ont tiré des coups de feu en l’air dans leur caserne, selon ce texte.

Une dizaine de soldats de la garde présidentielle, soupçonnés d’être les tireurs, ont été mis aux arrêts mardi.

Le président Michel Kafando avait engagé mardi des tractations pour résoudre cette nouvelle crise autour de la garde présidentielle alors que, selon un haut gradé du RSP, ce corps d’élite réclamait de nouveau le limogeage du Premier ministre.

Cependant, depuis les derniers événements, la thèse d’un complot est battue en brèche par plusieurs officiers du RSP, qui accusent M. Zida d’avoir inventé de toutes pièces un faux complot contre sa personne afin de créer des troubles et se maintenir au pouvoir.

Plusieurs personnalités de la société civile, interrogées par l’AFP, ont également émis des doutes sur un tel scénario, et une source diplomatique évoquait mardi l’hypothèse d’un truquage.

M. Zida avait publiquement réclamé en décembre la dissolution pure et simple du RSP, accusé d’être impliqué dans des assassinats politiques comme celui du journaliste Norbert Zongo à la fin des années 1990.

Mais début février, ce corps d’élite (1.300 hommes) avait provoqué une brève crise politique en exigeant déjà sa démission, le contraignant à changer d’avis.

Les autorités de transition devront rendre les rênes du pays à un exécutif élu lors de la présidentielle dont le premier tour est prévu le 11 octobre.

Dans son communiqué, le gouvernement a réaffirmé son engagement pour l’organisation d’élections transparentes aux dates prévues, rejetant avec fermeté les allégations tendant à faire croire qu’il travaillerait à une prolongation de son mandat.

Les médias se sont par ailleurs déclarés outrés après des intimidations subies mardi, quand des membres en armes du RSP ont fait intrusion dans quatre radios de Ouagadougou pour clamer l’innocence de leur régiment dans les événements de dimanche.

Nous prenons le peuple burkinabè et la communauté internationale à témoin des menaces qui planent sur les animateurs de la presse burkinabè du fait des actes du RSP, a interpellé jeudi l’Organisation professionnelle des médias du Burkina dans un communiqué.

Dans une déclaration publiée mercredi, une trentaine d’associations de la société civile, qui ont participé aux manifestations ayant causé la chute de Blaise Compaoré, avaient exigé le démantèlement du RSP, un corps selon elles illégal.

Romandie.com avec(©AFP / 02 juillet 2015 19h28)

Au garant de la paix

février 6, 2013

  

Où étais-tu à l’heure du complot ?

Qu’as-tu fait en apprenant le complot ?

Est-ce que j’étais le dernier des sots ?

Pour me laisser tuer comme un veau

Regarde maintenant mon sang dans tes mains

Regarde mon œil qui te regarde en témoin

Oui ta démagogie marque l’innocence

Ton autorité campe dans la désobéissance

Le pays en désaccord perd la conscience

Bientôt tu risques de ne pas diriger cette jeunesse

Paisible citoyen, fervent militant d’une cause

La vie n’est plus celle du berceau avec des roses

Penses-tu éponger les larmes de mes enfants ?

Pourras-tu consoler la douleur pénible de mes parents ?

Pourras-tu freiner l’élan impétueux de mes militants ?

Mon crime est une logique illogique des impénitents

Honte et cruelle est ma mort à la face du monde

Des vagues de contestation montent et inondent

Père de la nation à l’éthique actuellement dérapante

Ma mort n’arrêtera jamais la parole écumante

Percuter par les balles assassines, je n’ai pas crié

Je n’ai pas souffert non plus comme un supplicié

Je vais en paix, reste en paix, en veillant à la paix

Sinon tu seras dérangé par l’absence de paix.

Bernard NKOUNKOU