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Congo-Musique : Fally Ipupa en concert le 27 mai au stade Massamba-Debat

mai 25, 2023

En prélude à ce concert événementiel, le comité d’organisation à travers la maison VVPrime représentée par Charlemagne Mayassi et l’artiste musicien Fally Ipupa ont donné une conférence de presse, le 24 mai, au site touristique de Ngabé, au cours de laquelle ils ont invité les mélomanes de la bonne musique à venir nombreux au stade Alphonse- Massamba-Debat tout en leur rassurant sur les dispositions prises sur les mesures sécuritaires.

1)- L’artiste musicien Fally Ipupa répondant aux questions de la presse/ DR

Prenant la parole après le mot du modérateur et du représentant de la maison VVPrime, l’artiste musicien Fally Ipupa a tenu d’abord à remercier les chevaliers du micro et de la plume pour avoir fait le déplacement de Ngabé pour échanger avec lui, avant de répondre de façon interactive à ses questions. Pour Fally Ipupa, l’idée de se produire au stade Alphonse-Massamba-Debat lui est venu juste après son concert historique du 29 octobre 2022 au stade des Martyrs de Kinshasa, qui a connu la présence de 120 mille personnes. Cela est dû surtout au fait que, lors de ce concert, il y a eu beaucoup de Congolais de Brazzaville qui avaient fait le déplacement de Kinshasa. D’où il a voulu leur rendre l’ascenseur. Et afin de montrer son amour envers le public brazzavillois, il a décidé de passer son maquis au site touristique de Ngabé une semaine avant.

Fally Ipupa va profiter de ce concert pour présenter son trophée de platine aux mélomanes. Au stade des Martyrs, il avait présenté au public son disque d’or certifié. « C’est une drôle de coïncidence, parce que le disque d’or m’a été attribué avant le concert du stade des Martyrs et, curieusement, le disque de platine on vient de me l’attribuer avant le concert du stade Alphonse -Massamba-Debat », a déclaré l’artiste.

A la question de savoir s’il vient avec l’intention de remplir le stade Alphonse-Massamba-Debat, Fally Ipupa répond : « Outre la qualité artistique de ce concert, si je viens jouer au stade, c’est pour essayer de faire le plein également. Sinon pourquoi aller jouer dans un stade si on ne vise pas le plein ? Dès lors, autant mieux jouer dans une boîte de nuit. Je sais que le stade Alphonse-Massamba-Debat a 33 000 places, je dois avoir au minimum 20 000 personnes, mais le souhait est de le remplir », a souhaité l’artiste. 

Pour le comité d’organisation de ce concert, les dispositions sécuritaires sont prises. « Nous travaillons avec les services de l’Etat. A l’orée du concert, nous ferons une simulation des flux à l’entrée et à la sortie avec le commandement des forces publiques : gendarmerie, police, sapeurs-pompiers afin que la fête soit belle et qu’à l’issue du concert, chacun puisse rentrer chez lui en beauté », a signifié Charlemagne Mayassi.

2)- Fally Ipupa, Charlemagne Mayassi et les partenaires/ DR

Pour le concert du stade Alphonse Massamba Debat, Fally Ipupa bénéficie du soutien de certains artistes congolais et amis. « J’apprécie beaucoup des artistes tels que Tidiane Mario, Afara Tsena, Baltazar… Ces jeunes sont déterminés et font du bon boulot que personne ne peut contester.  Il a reconnu que le Congo Brazzaville fournit les danses aux artistes de la RDC pour ne pas dire de toute l’Afrique. Il a cité quelques danses parmi lesquelles « Egondza », « Bore-bore » et, surtout, « Mopacho » que j’ai récupérée officiellement », a dit l’artiste.

 Par ailleurs, il a annoncé aux chevaliers du micro et de la plume la sortie prochaine d’un documentaire et un film sur sa carrière ainsi que sa prestation à Paris La Défense à Arena, le 25 novembre prochain.

Par Adiac-Congo avec Bruno Okokana

Fally Ipupa promet de livrer à Paris son meilleur concert de l’année, malgré les « combattants »

mai 19, 2023
L’artiste congolais Fally Ipupa à Paris, en décembre 2020. © JOEL SAGET/AFP

Le 25 novembre prochain, Fally Ipupa, star de la rumba congolaise, se produira sur la scène de la plus grande salle « indoor » d’Europe : Paris La Défense Arena. En moins de 24 heures, l’artiste avait déjà presque rempli la « petite jauge » – qui comporte 25 000 places – avec 20 000 tickets vendus.

De quoi donner l’envie aux organisateurs de pousser le bouchon un peu plus loin en ouvrant la grande jauge. Objectif : 40 000 billets. Une décision qui signe un inédit : c’est la première fois qu’un artiste de RDC est accueilli en si grand comité par la salle.

Les « combattants » en embuscade

Mais le mois de novembre est encore loin. Alors, en attendant, Fally Ipupa et ses équipes se sont éclipsés de Kinshasa pour faire un brin de teasing parisien. « Rencontre avec Fally Ipupa. L’adresse vous sera envoyée après confirmation », stipulait un message reçu quelques jours plus tôt. Les détails du rendez-vous sont donnés « last minute ».

On imagine que les déplacements de l’artiste sont surveillés de près, au regard des nombreux événements lors desquels les « combattants » – militants de la diaspora congolaise – se sont fait entendre. Le dernier concert parisien en date de Fally Ipupa, à l’Accor Hotel Arena, en février 2020, avait déclenché un spectaculaire incendie à la gare de Lyon.

Rencontre millimétrée, mesure de sécurité

La rencontre avec le chanteur est – en théorie – millimétrée : de 11h à 12h, en petit comité, avant d’enchaîner brièvement sur une trentaine de minutes d’entretiens. Une tribu de journalistes sirote un café en guettant l’arrivée de celui que l’on surnomme « l’aigle ». Entre deux « bientôt », « il arrive », la porte s’ouvre et se referme sans que la star ne fasse son entrée. Le temps est élastique et l’horaire artistique, mais il finit par arriver, sur les douze coups de midi.

ON A PRIS NOS PRÉCAUTIONS POUR SÉCURISER TOUT LE MONDE, ÇA VA TRÈS BIEN SE PASSER.

Depuis une heure, on chuchote entre deux gorgées que les intimidations des combattants planent déjà sur le rendez-vous musical de novembre prochain. La question « sécurité » est donc rapidement posée à Frédéric Longuépée, PDG du Paris La Défense Arena, et à la société de production Gérard Drouot, représentée par son PDG Matthieu Drouot.

Tous sortent de leur chapeau des arguments pour dissiper les inquiétudes : sécuriser les gros événements, qu’il s’agisse de concerts ou de rencontres sportives, fait partie du jeu. « On ne pourra jamais oublier le 28 février 2020, convient Fally Ipupa. Voir nos frères agresser leurs propres frères et sœurs… C’est déplorable. Mais le 25 ça va très bien se passer. On a pris des précautions pour sécuriser tout le monde, ça va très bien se passer, avec le cœur, le cœur, le cœur. La sécurité en mode Tokooos [abréviation du lingala « kitoko », qui signifie beau, joli]. »

Et la musique dans tout ça ?

En attendant, le spectacle est en cours d’écriture, confie celui qui assure travailler d’arrache-pied pour un show qui ne devrait pas décevoir. Son « meilleur concert de 2023 », promet-il. Y aura-t-il des femmes en featuring sur scène ? S’il refuse de donner des indices sur les invités, il confirme qu’il sera bien entouré. « Une trentaine de personnes, dit-il, mais venez voir Fally d’abord ! » Considère-t-il que ce concert fera partie des grands moments de sa carrière ? « Ce sera un concert important, répond-il. Vous savez moi, j’ai toujours la rage comme si je n’avais encore rien fait. »

Lorsqu’on évoque son travail, il se montre plus prolixe. Il raconte que ses journées sont bien remplies et qu’il les passe en studio. À la question de savoir ce qu’il écoute ces temps-ci, Ipupa répond : « Je suis focus sur mon album, j’écoute les paroles et je me dis ‘Non, je ne suis quand même pas nul’. En ce moment je m’auto-écoute ». L’artiste assure être concentré dans sa dynamique de préparation, afin « d’intérioriser les chansons et d’être performant sur scène ».

On était venus pour en savoir plus sur les festivités de novembre prochain, on repart un peu bredouille. Mais s’il y a bien une chose qu’on nous a assuré ce jour, c’est que Fally Ipupa est au travail pour nous offrir un grand concert, car comme il le dit lui-même : « le talent seul ne suffit pas ».

Avec Jeune Afrique par Jane Roussel

France: Le concert de Bilal Hassani dans une ancienne église de Metz annulé

avril 5, 2023

Le concert de Bilal Hassani dans une ancienne eglise de Metz annule
Le concert de Bilal Hassani dans une ancienne église de Metz annulé© AFP/Archives/JOEL SAGET

Le concert de Bilal Hassani, porte-drapeau revendiqué de la communauté LGBT, prévu mercredi soir dans une ancienne église de Metz, a été annulé après une polémique au sein des mouvances catholiques et traditionalistes locales, au grand dam de la ministre de la Culture, « choquée » par ce renoncement.

A la vue des menaces formulées à l’encontre de l’artiste et de son public, Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, a expliqué avoir décidé « avec regret, tristesse et dépit », d’annuler le spectacle qui devait se tenir dans l’ancienne église Saint-Pierre-Aux-Nonnains, aujourd’hui salle de spectacles. « Nous ne pouvons laisser un rendez-vous qui devait être un moment de joie, de partage et de fête, devenir un lieu de tension et de malveillance accrues », a indiqué Live Nation.

La ministre de la Culture Rima Abdul Malak s’est dit « choquée » par cette annulation. « Face aux extrémismes, aux appels à la haine, à la violence, la culture doit rester un espace de liberté et d’émancipation », a-t-elle écrit sur Twitter.

Malgré l’annulation, quelque 150 personnes se sont rassemblées mercredi soir à Metz en soutien à Bilal Hassani scandant « Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos ! ». Parmi eux, des membres des associations locales Couleurs Gaies, Les Effrontées 57 ainsi que les sections locales du NPA et de Révolution permanente.

« On fera toujours front unique contre l’extrême droite. On ne les laissera pas nous intimider mais l’Etat, la police ont une responsabilité par rapport à leur montée, ils laissent faire », a déploré Christian Porta, 31 ans, militant de Révolution permanente.

Opposé à ce concert, le collectif Lorraine Catholique avait hurlé à la « profanation », en pleine semaine Sainte, dans un message sur son blog largement relayé. Soutenu par Civitas, il appelait à une prière de réparation avant le concert, devant l’ancienne église, désacralisée depuis 500 ans.

« Terrorisme intellectuel »

Pour le groupe identitaire Aurora Lorraine, qui s’était associé aux protestations, l’annulation du concert est « une victoire ». « C’est le fruit de notre engagement, pour nous, c’est avant un message d’espoir et de motivation », a expliqué à l’AFP Léo, 23 ans, cofondateur d’Aurora Lorraine, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.

« Il y a une certaine éthique à respecter quand on organise des concerts dans une église », a-t-il poursuivi. « Si demain le concert avait été fait dans une église avec une croix et un clocher, ça aurait scandalisé tout le monde ! A Saint-Pierre-Aux-Nonnains, il n’y en a pas, mais l’édifice s’appelle tout de même +basilique+, donc c’est une église. »

Ce à quoi le maire de Metz, François Grosdidier (ex-LR), répond: « Leur indignation ne repose sur rien: depuis cinq siècles Saint-Pierre-Aux-Nonnains n’est plus une église. C’est une salle culturelle qui fait partie de la Cité Musicale Metz ! »

L’édile se désole que le producteur de Bilal Hassani « cède à une forme de terrorisme intellectuel, au détriment de la culture ». « On peut aimer ou ne pas aimer Bilal Hassani, ce qui est inadmissible c’est qu’au nom d’une idéologie on annule un concert. C’est un recul de la liberté d’expression et une concession faite à des extrémistes homophobes ».

Les associations Stop Homophobie et Mousse ont déposé plainte contre Civitas auprès du parquet de Metz pour discrimination en raison de l’identité de genre, a indiqué leur avocat, Me Etienne Deshoulières.

SOS Racisme Moselle et la CGT Spectacle ont également apporté leur soutien à l’artiste dans des communiqués distincts.

De son côté, Ludovic Mendes, député Renaissance de la Moselle, « consterné » par cette annulation, a annoncé qu’il allait demander au ministre de l’Intérieur « la dissolution des groupes identitaires à l’origine de ces intimidations ».

Le prochain concert du chanteur, ex-candidat représentant la France à l’Eurovision, est prévu vendredi au Metronum à Toulouse.

Par Le Point avec AFP

Musique : Zao en voie d’être immortalisé par des artistes musiciens congolais

janvier 12, 2023

Dans le cadre du projet  « Célébrons nos légendes de leur vivant »,  la première édition, consacrée à l’artiste Casimir Zao, réunira  à l’espace Zola, le 25 mars prochain, plusieurs artistes musiciens.

L’affiche du concert

Le concert réunira des artistes musiciens tels Young Ace Waye, Onka, Aristote Mokoko, Fredo le musiquier, la pie d’or, Dalie Dandala, Jada Chief, Nestalia Forest,etc. La grande partie des revenus de ce concert sera remise à l’artiste Zao pour sa prise en charge médicale. Cette grande figure et icône de la musique congolaise et africaine, a dit le comité d’organisation, a œuvré tout au long de sa carrière pour le rayonnement de la musique. Ainsi, de son vivant, il mérite une attention particulière de tous les musiciens congolais. Rendre hommage à Zao, c’est reconnaître sa valeur, son engagement, son influence sur la jeune génération des artistes congolais.

« Je crois que c’est une très bonne initiative parce que Zao est l’un des grands artistes qui s’est battu et qui se bat pour le développement de la musique congolaise. En cette période où il traverse des moments difficiles de sa vie, il a plus que jamais besoin d’un soutien moral et financier. Vous savez comment c’est difficile au Congo de trouver des partenaires ou des sponsors pour accompagner souvent les artistes. Il est une évidence que tout bon Congolais amoureux de la musique en général se souvienne que depuis plus d’une vingtaine d’années, Zao a porté haut la culture congolaise par sa musique unique. Nous avons pensé qu’il faut l’immortaliser de son vivant, que son histoire soit scellée dans les annales car son existence est aujourd’hui une des expressions musicales les plus fortes au Congo et d’Afrique francophone », a expliqué Adonis Gerald K, responsable de programme et communication du Centre culturel Zola 

Par ce concert hommage, les organisateurs entendent non seulement en faire un cadre de consolidation de la cohésion sociale, du vivre-ensemble, un carrefour de rencontres, de brassage, de solidarité culturelle durable, mais aussi une invitation aux autorités publiques, aux mécènes qu’ils aient une attention et un regard différent pour ces icônes de la musique congolaise qui, durant toute leur vie, ont porté haut cette musique hors des frontières. Véritable trait d’union entre la musique d’aujourd’hui et celle d’hier, Zao rappelle avec mélancolie les légendes ou les immortels airs d’un grand kalle Jeff, voir les tubes culte des Bantous de la capitale, l’Orchestre baobab du Sénégal ou du grand Sekouba Bambino. Avant tout, c’est l’humour qui caractérise son style. Mais plus qu’un simple amuseur, Zao est un révélateur des maux et des problèmes de son continent qui, par le biais de l’ironie, fait passer des messages politisés et profondément ancrés dans son époque.

 Casimir Zoba dit Zao a remporté dès ses débuts le prix ACCP pour son titre « Sorcier ensorcelé » qui lui a ouvert les portes pour un parcours musical exemplaire, avec des chansons telles « Ancien combattant », « Soulard », « Moustique » et bien d’autres. En 2017, lors de la célébration de la Journée de la République, il est élevé au grade de commandeur dans l’ordre du mérite congolais par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Avec Adiac-Congo par Cissé Dimi

RDC-Kinshasa/Tragédie au concert de Fally Ipupa : à peine le deuil, les accusations

novembre 3, 2022

Cinq jours seulement après une dizaine de décès au stade des Martyrs de Kinshasa, la police et les organisateurs se rejettent la responsabilité.

© Damien Glez

Décontenancé face à n’importe quel décès inopiné, chacun est particulièrement désorienté lorsque les circonstances de la tragédie étaient censées être festives. Les réjouissances collectives offrent le charme de la communion, mais convoquent également le risque des bousculades mortelles, comme à la dernière Coupe d’Afrique des nations – 8 morts au stade d’Olembe à Yaoundé – ou à la dernière fête d’Halloween – plus de 150 morts à Séoul. Pas besoin de confrontation de supporters antagonistes ni de l’envie de se faire peur : les grand-messes musicales n’échappent pas toujours au pire…

Ce samedi 29 octobre, à l’occasion d’un concert de Fally Ipupa à Kinshasa, une bousculade provoquait directement la mort de neuf civils par étouffement, dans une enceinte a posteriori tristement bien nommée : le stade des Martyrs. À cette macabre statistique, les autorités ont ajouté le décès de deux policiers. Un agent était retrouvé dans l’enceinte du stade, suite à son suicide. Après un malaise, un commissaire supérieur adjoint trouvera la mort, à son domicile, le lendemain du concert dont on lui avait confié la sécurisation.

Plus de 10 000 faux billets

Après les « plus sincères condoléances » exprimées par Fally Ipupa et bien avant que le temps du deuil ne soit strictement expiré, les différents acteurs du drame « devancent l’iguane dans l’eau ». Avant que les enquêteurs ne rendent les conclusions de leurs premiers procès-verbaux, chacun semble déjà se dédouaner.

Trop de spectateurs ou pas assez de forces de l’ordre ? Le chef de la police de Kinshasa évoque plus de 120 000 mélomanes dans un stade d’une capacité de 80 000 places assises. Un trop-plein qui aurait été encore plus problématique si la police n’avait pas ordonné l’interdiction d’accès à ce « Joola » à sec, vers 18 heures, après constatation que l’enceinte était déjà saturée…

DES POLICIERS AURAIENT LAISSÉ ENTRER DES SPECTATEURS SANS BILLETS, MOYENNANT UNE RÉTRIBUTION SOUS LE TREILLIS

La justice a donc ouvert un dossier judiciaire contre les organisateurs. Mais ces derniers tentent de détourner le doigt accusateur, d’abord vers des contrefacteurs qui auraient disséminé plus de 10 000 faux billets, ensuite vers les policiers eux-mêmes. Les programmateurs du concert accusent non seulement les forces de l’ordre d’avoir mobilisé moins d’agents qu’initialement prévu, mais aussi certains policiers d’avoir contribué à la saturation en laissant entrer des spectateurs sans billets, moyennant une rétribution sous le treillis. Procédure judiciaire contre procédure judiciaire, les organisateurs ont porté plainte contre X.

Triste marche funèbre en conclusion d’un concert d’ « ambiance facile », dans une République démocratique du Congo déjà largement endeuillée dans l’Est de son territoire…

Avec Jeune Afrique

Damien Glez

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

RDC-Drame : des morts et des blessés après le concert de Fally Ipupa au stade des Martyrs

octobre 31, 2022

Onze morts et plusieurs blessés, c’est le triste bilan ayant sanctionné le méga concert du chanteur Fally Ipupa, le 29 octobre, au stade des Martyrs de Kinshasa.

Fally Ipupa pendant son concert au stade des Martyrs

Des vidéos montrant des corps inertes des fans étalés à même le sol aux abords du stade après la production musicale ont fait le tour des réseaux sociaux, le week-end  dernier, suscitant indignation et compassion. Des jeunes gens, à fleur d’âge pour la plupart, ont perdu leur vie juste pour avoir pris la décision d’aller soutenir celui qui passe pour leur idole.

C’était sans compter avec la marée humaine qui s’est déversée sur le site, mettant à rude épreuve les policiers commis à la sécurité du stade dont le dispositif mis en place s’est révélé inefficace. Nonobstant les assurances du patron de la police de Kinshasa, la sécurité a failli dans l’encadrement de cette masse hystérique qui n’entendait surtout pas se plier aux ordres des agents de police.

   

Dans un stade dont la capacité d’accueil connue est de 80 000 places, Fally Ipupa avait fait le trop plein en allant au-delà du seuil requis. Selon une source proche de l’organisation, ce concert marquant les seize ans de carrière de l’artiste a réuni plus de 120 000 personnes. Le trafic routier dans la ville en a ressenti le contrecoup. Fally Ipupa avait, comme qui dirait, arrêté le temps, l’instant d’un concert qui a viré au drame.

Qu’est-ce qui a coûté la vie à ses compatriotes alors que tout semblait baigner dans l’huile jusqu’à l’instant où l’artiste est entré sur scène ? Des sources concordantes soutiennent la version d’une bousculade à la sortie du stade ayant occasionné plusieurs cas d’évanouissement et d’asphyxie. Tout celui qui trébuchait ou tombait était aussitôt piétiné sous le coup de la pression humaine. Dans des conditions où la prise en charge médicale était quasi inexistante, le drame était inévitable.  

Des investigations se poursuivent pour connaître les raisons exactes de ce drame qui aurait pu être évité. Le vice-Premier ministre, ministe de l’Intérieur et Sécurité, Daniel Aselo, qui n’entend pas s’arrêter là, indexe les organisateurs de l’événement dont il récuse le professionnalisme pour n’avoir pas tenu  compte des exigences que requiert la capacité d’accueil du stade. « Ils devront répondre de leurs actes devant la justice », a-t-il déclaré.

Entre-temps, les familles éplorées ont, elles aussi, actionné la machine judiciaire avec, à la clé, une plainte contre l’artiste. Ce dernier, sentant l’étau se resserrer autour de lui, a vite fait de réagir via les réseaux sociaux en exprimant sa compassion à ces familles. Il s’est dit profondément consterné et a présenté ses condoléances les plus attristées à toutes les familles frappées par ce drame. Dossier à suivre.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

France-Paris: Michael Benjamin meurt sur scène en plein concert de Carimi

octobre 16, 2022

Âgé de 41 ans, Michael Benjamin a fait un malaise sur la scène de Bercy. Le chanteur haïtien n’a pas survécu, malgré l’intervention des secours.

Le groupe haitien de musique kompa Carimi se produisait a l'Accor Arena de Bercy, a Paris.
Le groupe haïtien de musique kompa Carimi se produisait à l’Accor Arena de Bercy, à Paris. © KENZO TRIBOUILLARD / AFP

C’est un dramatique spectacle auquel de nombreuses personnes ont assisté, samedi 15 octobre au soir, à l’Accor Arena de Paris. L’Haïtien Michael Benjamin, connu sous le nom de scène Mikaben, est décédé sur scène. Âgé de 41 ans, le chanteur du groupe haïtien de musique kompa Carimi a été victime d’un malaise et n’a pas pu être réanimé, « malgré l’intervention des secours », a indiqué sur Twitter l’équipe de l’Accor Arena, se disant « terriblement affectée » par cette nouvelle.

Selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, le chanteur s’est brutalement effondré en quittant la scène en plein morceau. Il avait été invité par le groupe Carimi, formé dans les années 2000, à l’occasion d’un concert unique en France. Le concert a été interrompu et la salle a ensuite été évacuée, selon plusieurs témoignages.

« C’est une grande référence de la musique haïtienne qui vient de s’éteindre. Le pays et la jeunesse haïtienne ont perdu une belle âme », a tweeté dimanche le Premier ministre haïtien, Ariel Henry.

Né à Port-au-Prince en 1981 et fils du chanteur Lionel Benjamin, Mikaben était chanteur, compositeur et producteur. Il avait interprété plusieurs morceaux à succès avec le groupe Carimi, notamment « Baby I Missed You » ou « Fanm sa Move ».

Tele20 par Le Point avec AFP

Royaume-Uni: Concert géant et pluie de vedettes pour fêter Élisabeth II à Londres

juin 4, 2022
Adam Lambert sur scène avec Brian May, le guitariste de Queen.

« C’est merveilleux d’être de retour», a confié le guitariste de Queen, Brian May, sur la BBC. Photo : Reuters/Hannah Mckay

Une pléiade de vedettes, dont le légendaire groupe britannique Queen, ont enflammé les foules samedi à Londres lors d’un concert géant organisé pour célébrer les 70 ans de règne historiques de la reine Élisabeth II, mais en l’absence de la souveraine, fatiguée.

Rod Stewart, Alicia Keys, Andrea Bocelli, Duran Duran : après la pompe et le recueillement, les plus grands noms de la scène pop-rock ou classique ont défilé sur scène, devant les grilles du palais de Buckingham, pour ce spectacle qui clôturait le troisième et avant-dernier jour des festivités du jubilé de platine de la souveraine de 96 ans, à la longévité inégalée au Royaume-Uni.

Queen et Adam Lambert ont lancé la soirée avec les chansons We Will Rock You puis Don’t Stop Me Now devant 22 000 spectateurs, dont 10 000 tirés au sort et 5000 travailleurs clés de la pandémie, qui agitaient des drapeaux de l’Union Jack.

Dans le public se trouvaient aussi plusieurs membres de la famille royale, y compris le prince héritier Charles et son fils William, venu avec sa femme Kate et deux de leurs jeunes enfants, George et Charlotte.

C’est merveilleux d’être de retour, a confié le guitariste de Queen, Brian May, sur la BBC, 20 ans après avoir marqué les esprits en interprétant l’hymne national God Save the Queen perché sur le toit du palais pour le jubilé d’or de la souveraine.

Nous voulons apporter de la joie […] après tout le malheur que nous avons vécu, a confié le batteur Roger Taylor.Un homme est photographié devant la scène du palais de Buckingham.

Près de 22 000 spectateurs se sont rassemblés devant le palais de Buckingham pour assister au spectacle samedi soir à Londres. Photo: AP/Frank Augstein

Toutefois, la vraie vedette de la soirée, Élisabeth II, était absente en raison de sa santé fragile. Elle a préféré regarder le concert à la télévision, retransmis en direct sur la BBC.

Aimée pour son sens du devoir comme pour son humour pince-sans-rire, elle a toutefois fait une apparition surprise dans une courte vidéo humoristique diffusée avant le coup d’envoi, où elle prend le thé avec l’ours Paddington, maladroite icône de la littérature enfantine britannique.

Joyeux jubilé, madame, et merci, pour tout, lui dit-il. C’est très gentil, répond-elle en sortant de son inséparable sac à main une tartine à la confiture d’orange dont raffole son invité avant de taper le rythme de We Will Rock You sur sa tasse de porcelaine avec sa cuillère d’argent.

Pourtant passionnée de courses, Élisabeth II avait déjà renoncé à se rendre samedi aux célèbres courses hippiques du derby d’Epsom, à 30 km de Londres, qu’elle n’a manquées que très rarement. Elle y a été représentée par sa fille, la princesse Anne.

Vendredi, elle avait déjà manqué le service religieux à la cathédrale Saint-Paul, car elle avait souffert d’inconfort au premier jour des célébrations jeudi, quand elle était apparue au balcon du palais de Buckingham, radieuse mais frêle, en s’appuyant sur une canne, pour la parade militaire.

Parmi les absents samedi figuraient aussi le prince Harry et son épouse Meghan, venus de Californie pour participer au jubilé mais qui avaient choisi de fêter dans l’intimité le premier anniversaire de leur fille Lilibet, que la reine aurait rencontrée pour la première fois.

Moment historique pour les Britanniques

La diva américaine Diana Ross, 78 ans, absolument ravie d’avoir été invitée à se produire pour une occasion aussi importante, a clos cette soirée de deux heures et demie qui célébrait la contribution du Royaume-Uni et des pays du Commonwealth à la musique, à l’environnement, au sport et à la comédie musicale au cours des 70 dernières années.

Joyeuse parenthèse d’unité patriotique dans la crise du coût de la vie, les fêtes du jubilé durent jusqu’à dimanche, à la faveur d’un long week-end férié de quatre jours.Un homme drapé du drapeau britannique enlace une femme habillée en reine Élisabeth II dans une foule à Londres.

Des milliers de spectateurs se sont rassemblés à Londres pour le concert géant qui a souligné le jubilé de platine de la reine Élisabeth II devant le palais de Buckingham. Photo: AP/Frank Augstein

Jusqu’à présent, les conditions météorologiques ont coopéré. Cependant, on attend de la pluie dimanche, alors que sont prévus des dizaines de milliers de déjeuners en plein air entre voisins.

Une grande parade doit clôturer les célébrations en fin d’après-midi à Londres avec quelque 10 000 participants.

Elle se terminera devant le palais de Buckingham, où Ed Sheeran devrait chanter en l’honneur de la reine et du prince Philippe, son époux décédé l’an dernier, sa célèbre ballade Perfect.

Symbole de stabilité au cours d’un siècle de grands bouleversements, Élisabeth II est montée sur le trône à l’âge de 25 ans le 6 février 1952. Elle a traversé l’histoire avec une constance et un dévouement dont les Britanniques lui sont reconnaissants.

Beaucoup de participants aux fêtes du jubilé avaient conscience que c’était peut-être la dernière fois qu’ils verraient leur souveraine.

C’est notre histoire et nous ne reverrons jamais cela, car évidemment, la prochaine fois, ce sera un roi, c’est notre dernière reine. Et je pense que c’est une merveilleuse reine, a confié à l’AFP Wendy Flynn, une mère au foyer qui participait à une fête de rue à Londres.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Céline Dion, la grande inquiétude

avril 29, 2022

La chanteuse star québécoise a annoncé vendredi le report de sa tournée européenne, « Courage World Tour », à 2023 pour des raisons de santé.

La chanteuse, qui avait donne rendez-vous a ses fans europeens en 2022, a annonce qu'elle devra attendre 2023 pour donner des concerts sur le Vieux Continent.
La chanteuse, qui avait donné rendez-vous à ses fans européens en 2022, a annoncé qu’elle devra attendre 2023 pour donner des concerts sur le Vieux Continent.© ALICE CHICHE / AFP

C’est un coup dur pour ses nombreux fans à travers le Vieux Continent. Céline Dion a annoncé vendredi 29 avril qu’elle reportait à 2023 tous les concerts de sa tournée Courage World Tour prévus en Europe cette année, en raison d’un problème de santé. « Je me sens un peu mieux… mais il m’arrive encore d’avoir des spasmes », a expliqué la star québecoise de la chanson dans un communiqué publié en France par la grande salle Paris La Défense Arena.

« Je suis tellement désolée d’avoir à changer les dates de la tournée en Europe une nouvelle fois ; la première fois, ce fut à cause de la pandémie, maintenant, c’est en raison de ma santé », a précisé la chanteuse âgée de 54 ans. « Pour être sur scène, je dois être au top de ma forme. Pour être honnête, j’ai hâte, mais je ne suis pas encore tout à fait prête… Je fais de mon mieux pour revenir à 100 % pour monter sur scène, parce que c’est ce que vous méritez », poursuit-elle.

Céline Dion avait donné les 52 premiers spectacles de la tournée avant le début de la pandémie début 2020. La superstar avait annoncé en janvier dernier qu’elle annulait la partie nord-américaine de cette tournée à cause de ses problèmes de santé.

Par Le Point avec AFP

Ukraine: Dans Kharkiv en guerre, un concert pour « continuer à vivre » malgré l’invasion russe

mars 26, 2022
Dans Kharkiv en guerre, un concert pour « continuer à vivre » malgré l’invasion russe© AFP/Aris Messinis

« Même quand les armes parlent, la musique ne s’arrête pas »: dans Kharkiv quotidiennement bombardée par l’armée russe, une poignée de musiciens ukrainiens ont offert samedi, à un public restreint mais ému, un concert de musique classique, temps suspendu au milieu de la guerre.

Trois violonistes, un violoncelliste et un contrebassiste ont joué pour quelques dizaines de personnes, pendant une demi-heure, dans l’une des grandes stations de métro de la deuxième ville d’Ukraine, proche de la frontière russe.

Sous terre, protégés des roquettes et des missiles à longue portée, ces jeunes musiciens, âgés de 20 à 35 ans, ont interprété successivement l’hymne national, un extrait de la suite numéro 3 de Jean-Sébastien Bach, des Humoresques d’Antonin Dvorak, et plusieurs airs du folklore populaire ukrainien.

Ils ont ensuite joué une mélodie de Myroslav Skoryk – compositeur ukrainien décédé en 2020 – souvent utilisée par le président Volodymyr Zelensky dans ses vidéos et messages diffusés sur les réseaux sociaux.

Le mini-concert s’est déroulé sur un escalier de marbre d’une station à l’atmosphère de cathédrale, sous le regard réjoui de nombreux déplacés. Des dizaines de familles vivent là depuis le début de l’invasion russe le 24 février, fuyant la guerre en surface et dormant dans de vieux wagons immobilisés sur les quais.

« Quand notre coeur est rempli, cela nous aide à surmonter les temps difficiles », a lancé Serguiï Politoutchy, directeur du Kharkiv Music Fest – l’un des plus prestigieux festivals de musique d’Ukraine – à l’origine de cette initiative, organisée le jour où aurait dû ouvrir cet évènement annuel.

Malgré le bruit des armes, « la musique ne s’arrête pas », dit-il. « Ce mini-concert, c’est le symbole de la lumière qui vaincra les ténèbres, la vérité qui triomphera du mensonge (…) L’organisation était un peu compliquée du fait de la sécurité, mais nous y sommes arrivés ! », s’est-il félicité.

« Etre utile à mon peuple »

Avec leur escorte en armes, le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, et le maire de la ville Igor Terekhov, ont assisté au récital.

« Il y a un mois, nous ne pouvions pas imaginer que nos militaires et nos citoyens pourraient, main dans la main, protéger la ville (…). En ces temps de guerre, nous travaillons tous ensemble pour la victoire, ce concert montre que nous sommes sur la bonne voie », s’est réjoui M. Terekhov.

Parmi les cinq musiciens, le violoncelliste professionnel Denys Karachevtsev, dont les vidéos le montrant en train de jouer devant les bâtiments de Kharkiv détruits par les bombes ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours, comme un moment presque magique entre deux alertes.

« C’était juste une idée, pour être utile à mon peuple, à mon pays et à ma ville natale. J’aime cette ville, ses habitants. Tout ce que je peux faire pour aider, je le ferai », déclare-t-il à l’AFP. « Des gens m’ont dit que mes vidéos ont ramené un peu de normalité dans leur vie. C’est important en ce moment. (…). Nous n’avons pas peur, nous sommes forts et chacun peut aider à sa manière ».

D’autres musiciens ukrainiens ont partagé sur les réseaux sociaux des parenthèses musicales: la violoniste Vera Lytovchenko dans son abri à Kharkiv, la pianiste Irina Manioukina dans sa maison endommagée près de Kiev, ou des membres de l’opéra d’Odessa, devant leur salle protégée par des sacs de sable.

« Tout le monde est venu chez moi pour une unique répétition », raconte, radieuse, Tatiana Choukh, l’une des trois violonistes de ce mini-concert de Kharkiv.

« Lors des premiers jours de la guerre, c’était en moi un silence total. Puis j’ai compris que nous devons continuer à vivre, pour nos idéaux, pour notre pays, pour notre futur », dit-elle.

« Jouer de nos instruments est ce que nous savons faire de mieux, nous le ferons dans toutes les circonstances ». Et d’ajouter dans un grand sourire éclairant ses yeux embués: « peut-être était-ce le meilleur concert de ma vie ».

Par Le Point avec AFP