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Canada-Québec-Mauricie: La TREM lance un concours favorisant la conciliation études-travail

septembre 16, 2021

Alors que la pénurie de main-d’oeuvre peut amener des employeurs à solliciter davantage les étudiants durant l’année scolaire, un concours vient d’être lancé par la Table régionale de l’éducation de la Mauricie qui vise à favoriser la conciliation études-travail.

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La première édition du concours Mon Boss, c’est le meilleur a donc pour but de mettre en lumière les employeurs qui ont à coeur la réussite éducative des jeunes et qui le démontrent en étant à leur écoute et en facilitant leur conciliation études-travail.

«C’est une belle façon de donner une petite tape dans le dos à ceux et celles qui pensent à nos jeunes, les soutiennent et les encouragent. Aussi, cela donnera peut-être le goût à d’autres gens du milieu des affaires d’emboîter le pas et d’encourager la conciliation études-travail au sein de leur entreprise», a déclaré la directrice générale de la TREM, Mélanie Chandonnet.

Bien que le but premier du concours soit de mettre en valeur les employeurs engagés pour la réussite éducative, il permettra également, dit-on, de faire de la sensibilisation auprès des élèves et étudiants au sujet de la conciliation études-travail, de même que les qualités d’un bon patron.

D’ailleurs, une équipe formée d’une agente de développement de la TREM et d’un conseiller des Carrefours Jeunesse Emploi (CJE) de la Mauricie effectuera une tournée des différents établissements d’enseignement.

«Avec cette tournée, nous pourrons sensibiliser les étudiants à ce qu’est réellement un bon employeur. Un bon boss n’est pas un ami, c’est un mentor, un adulte responsable qui devrait être là pour t’appuyer dans ton cheminement et respecter ta réalité étudiante», explique Félix Dupont, chef d’équipe et responsable des communications du CJE Trois-Rivières/MRC des Chenaux.

Puisque bon nombre d’élèves et d’étudiants travaillent durant l’été, l’idée de lancer le concours en début d’année scolaire se voulait un bon moment pour leur rappeler l’importance d’ajuster leur horaire afin que leurs études demeurent leur priorité, a-t-on fait valoir.

«Actuellement, il y a une importante pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs et il peut être tentant pour les employeurs de sursolliciter les jeunes. Le retour en classe venant de s’effectuer il y a à peine quelques semaines, c’est un bon moment pour s’adresser aux élèves et aux étudiants afin de les mettre en garde concernant les dangers de vouloir en faire trop», ajoute Mme Chandonnet.

Les étudiants qui inscrivent leur patron au concours courent la chance de gagner l’une des six cartes-cadeaux d’une valeur de 100 dollars chacune. Quant à eux, les patrons gagnants se verront remettre un certificat de reconnaissance afin de souligner leurs bonnes pratiques en matière de conciliation études-travail.

Les étudiants ont jusqu’au 17 octobre 2021 pour participer au concours en se rendant sur le site de la TREM.

Avec Marc Rochette – Le Nouvelliste 

Québec/Être parent et étudiant : une conciliation pas toujours évidente

septembre 1, 2019
Être parent et étudiant est de plus en plus courant au Québec. À l’Université Laval, c’est le cas de 1 étudiant sur 5.

Ann-Alexandre Gauthier est étudiante au doctorat. Son fils Victor, âgé de 4 ans et demi, entre au programme de prématernelle à la garderie. Cette maman de 27 ans est tombée enceinte au moment de son baccalauréat.

Elle a poursuivi ses études pendant toute sa grossesse et, heureux hasard, elle a accouché pendant la semaine de relâche scolaire.

Donc j’ai eu quatre jours de congé. Après ça, j’ai recommencé à temps plein, se remémore-t-elle.

Ann-Alexandre Gauthier, 27 ans et son fils Victor, 4 ans.

Ann-Alexandre Gauthier, 27 ans et son fils Victor, 4 ans.
 

Les étudiantes enceintes n’ont pas de congé parental, comparativement aux femmes qui sont sur le marché du travail.

Selon l’Association des parents-étudiants de l’Université Laval (APÉTUL), la conciliation famille, étude et travail demeure un défi au Québec, d’abord sur le plan financier.

On est maman à temps plein. Il n’y a pas de maman à temps partiel ou de papa à temps partiel, illustre la présidente de l’association, Ndeye Dieynaba Ndiag.

Quand on parle de conciliation, ça implique aussi de faire face par exemple à une certaine précarité financière, ajoute-t-elle.

En plus d’étudier, Ann-Alexandre Gauthier travaille aussi à temps partiel à l’université. Elle ne regrette pas son choix, mais elle reconnaît qu’il faut beaucoup de discipline.

J’ai appris à aimer ça et à vivre avec ça. Mais c’est sûr que c’est très exigeant et qu’il faut être quelqu’un de très, très organisé.

Ann-Alexandre Gauthier,

L’Université Laval met en place à compter de cet automne de meilleures conditions pour les parents-étudiants, en leur donnant par exemple accès à des bourses d’études. Une politique qui est saluée par l’APÉTUL, qui souhaiterait par ailleurs un effort semblable du côté du gouvernement provincial.

Il y a toujours des démarches à faire pour que les pensions alimentaires ne soient plus reconnues comme un revenu dans le calcul de l’aide financière pour les parents-étudiants, explique la présidente de l’APÉTUL.

Être parent et étudiant comporte son lot de difficultés, mais aussi certains avantages, selon Ann-Alexandre Gauthier. Par exemple, il est facile de transmettre le goût pour les études à son enfant.

Maman, est-ce que je peux faire mes devoirs comme toi,? J’aime ça! », »text »: »Il me dit souvent : « Maman, est-ce que je peux faire mes devoirs comme toi,? J’aime ça! » »}} » lang= »fr »>Il me dit souvent : « Maman, est-ce que je peux faire mes devoirs comme toi? J’aime ça! », lance la mère de 27 ans, en référence à son petit Victor.

CBC/Radio-Canada d‘après les informations de Nicole Germain

Comment concilier un job et des études ?

août 16, 2016

Septembre 2015 - Un étudiant devant un panneau d’information de l’université de Caen

Septembre 2015 – Un étudiant devant un panneau d’information de l’université de Caen CHARLY TRIBALLEAU / AFP
D’après une enquête de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) publiée en juin, 46 % des étudiants exercent une activité rémunérée pendant l’année universitaire. Une étude du syndicat étudiant UNEF parue le 14 août évoque même « 50 % » d’étudiants « en emploi », dont « 30 % » à temps plein. « Ils sont de plus en plus nombreux à travailler, et la nouveauté, c’est qu’ils s’y mettent dès leur première année de licence, alors qu’auparavant ils y venaient plus tard », observe Barbara Muntaner, rédactrice en chef du site Internet du Centre d’information et de documentation jeunesse.

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Dans l’industrie, le commerce, la restauration, il est possible de décrocher des contrats à temps partiel – le soir après les cours ou les fins de semaine – conciliables avec des études. Comment s’y prendre ? Barbara Muntaner conseille de miser sur la proximité. « Il ne faut pas hésiter à faire du porte-à-porte, à se présenter au supermarché ou au restaurant du coin avec un CV soigné, ou à déposer des annonces dans les commerces de son quartier. » Et pour cause : un job trop éloigné du domicile ou de l’université fait perdre du temps dans les transports et fatigue. Il est important de se montrer opiniâtre, de rappeler les entreprises auprès desquelles on a postulé, sans se décourager.

« Il y a tellement d’étudiants qui cherchent que les places sont chères », estime Mickaël Gros-Prugny, 20 ans, en deuxième année d’économie-gestion à l’université Paris-Saclay. Après avoir travaillé dans une grande enseigne de vêtements puis une chaîne de restauration rapide, jusqu’à vingt-cinq heures par semaine pendant les vacances, il a décidé de se concentrer sur ses études. Il devrait cependant, à partir de septembre, s’orienter vers du baby-sitting et des cours de soutien en mathématiques et français pour des enfants en primaire. Sage décision : « Le job étudiant doit rester un travail d’appoint. Si les études sont menacées, il faut trouver autre chose », insiste Barbara Muntaner.

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Un emploi sur le campus

L’aide aux devoirs, les cours de soutien, le baby-sitting sont des classiques. Là encore, le contact direct est à privilégier. « Attention aux petites annonces d’inconnus sur Internet ! Nous avons récemment eu le cas de jeunes piégés par des familles bidons qui leur demandaient d’acheter en ligne du matériel pour jeunes enfants », raconte Barbara Muntaner.

L’idéal pour concilier job et études est de dénicher un emploi sur le campus. Cette solution a l’avantage de maintenir l’étudiant dans un environnement studieux. Accueil des nouveaux arrivants, aide auprès d’étudiants à mobilité réduite, travail en bibliothèque universitaire… Les universités et les écoles proposent divers emplois en début d’année. Dayalini Vasanthan, 26 ans, travaille ainsi quinze à vingt heures par mois à la bibliothèque de la faculté de médecine d’Aix-Marseille, où elle est étudiante en quatrième année, pour une rémunération d’environ 160 euros par mois. « Sur place, j’emprunte les livres dont j’ai besoin, je peux également réviser pendant les temps morts. Surtout, mon employeur s’adapte à mon calendrier d’examens : pendant mes partiels, je lève le pied sans problème », s’enthousiasme la jeune femme.

Ultimes conseils de Barbara Muntaner : « Signez un contrat de travail et exigez une fiche de paie ! » Le travail au noir ne permet pas à l’étudiant de cotiser et le laisse sans protection sociale si un accident du travail se produit.

Lemonde.fr par Françoise Marmouyet , Journaliste au Monde