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RDC : quand les Congolais deviennent maîtres de la parole

août 18, 2022

Plusieurs concours d’éloquence créés ces dernières années rencontrent un franc succès. Objectif : aider les jeunes à structurer leurs idées et à mesurer l’importance du débat contradictoire.

Lors du Concours féminin d’éloquence, à Kinshasa, en mai 2022.

Ils organisent les principaux concours d’art oratoire en langue française depuis Lubumbashi, la capitale du Haut-Katanga, qui fait figure de ville pionnière en la matière en RDC. Juriste et agrégée de langue française, Nelly Tshela Mutay est à l’origine du Concours féminin d’éloquence, qui s’adresse aux collégiennes et lycéennes âgées de 13 à 17 ans. L’association lushoise Les Talents a, elle, mis en place un concours d’éloquence interuniversitaire. Quant à Me Jacques Mukonga, avocat d’affaires au barreau de Lubumbashi et, entre autres, premier prix du prestigieux concours d’art oratoire de la Conférence internationale des Barreaux (CIB), à Lausanne, en 2018, il a créé le « Concours d’éloquence Tshimbadi », à la faculté de droit de l’université de Lubumbashi (Unilu). Il orchestre également des « Procès d’histoire » dans le cadre de son association Congo-Culture et anime des débats dans son club Éloquence.

Tous sont partis du même constat : s’il y a certes quelques exceptions, la plupart des lycéens et étudiants ont du mal à bien écrire et à s’exprimer en public, en particulier les jeunes filles, souvent plus timides que les garçons. À l’appréhension de prendre la parole s’ajoute « la difficulté de concevoir, structurer et exprimer des idées de manière claire », précise Jacques Mukonga.

Au cours des études secondaires et supérieures congolaises, y compris dans les facultés de droit, on apprend rarement l’art de la rhétorique. « Nous n’intégrons pas les techniques d’expression orale dans l’enseignement », confirme Tshela Mutay. S’il existe, ici et là, des initiatives pour former les jeunes à la prise de parole, elles sont ponctuelles et informelles. D’où l’idée de structurer l’enseignement de l’art oratoire à travers des concours. « C’est une manière d’obliger les jeunes à s’impliquer, en faisant l’effort de s’inscrire, et à persévérer, en s’efforçant de suivre toutes les étapes jusqu’à la finale », insiste Live Makufa, chargée d’administration à l’association Les Talents.

De plus en plus de candidats

La finalité de l’exercice diffère d’un concours à l’autre. Celui organisé par Les Talents vise à donner aux jeunes diplômés la possibilité de s’ouvrir au monde professionnel, de décrocher un travail, de se valoriser auprès d’un employeur ou de défendre un projet entrepreneurial. Le concours Tshimbadi – du nom d’un célèbre avocat du barreau de Lubumbashi –, qui compte déjà six éditions, doit permettre à un jeune avocat d’apprendre à mieux plaider. Le Concours féminin d’éloquence a quant à lui pour objectif de donner à des collégiennes et lycéennes « les outils de base » pour concevoir, organiser et exprimer une idée.

Les compétitions sont annoncées sur les réseaux sociaux, parfois par des spots promotionnels diffusés dans les médias audiovisuels. Les organisateurs sont également en contact avec les responsables des établissements scolaires, des universités et des associations culturelles étudiantes. Le bouche-à-oreille fait le reste. Au fil des années, le nombre de candidatures et de villes associées augmente. Ainsi, la première édition du concours de Tshela Mutay s’est déroulée à Kinshasa en 2020, la deuxième s’est tenue en 2021 à Lubumbashi, comme celle de mars 2022, qui a réuni une cinquantaine de lycéennes originaires de Kinshasa, de Lubumbashi et de Bunia (Ituri). Quant au nombre de candidats aux Talents, il est passé de 140 en 2021 à 180 cette année, où la compétition mobilisait des étudiants de Kinshasa, de Lubumbashi et de Kolwezi (Lualaba), issus d’une vingtaine d’universités. Deux nouvelles provinces devraient y être associées pour l’édition 2023.

Un socle commun de connaissances

Ces concours obéissent au même schéma. Avant la finale, chaque candidat doit franchir une série d’étapes, au cours desquelles il sera formé, coaché, jaugé, éventuellement éliminé. Entre l’inscription, la validation de la candidature et la proclamation des résultats, jusqu’à trois mois peuvent s’écouler. Parce qu’il n’y a point de rhétorique sans la maîtrise de l’écrit, la première étape de la compétition invite donc le candidat à lire, à effectuer des recherches pour se documenter sur le sujet proposé (généralement tiré au sort), à élargir sa culture générale et à faire preuve de sa capacité de démonstration, arguments à l’appui. « Il faut instaurer des habitudes de lecture », insiste Nelly Tshela.

Vient ensuite la formation à la rhétorique proprement dite. Cours pratique, matériels didactiques sous forme de vidéos, de manuels et de livrets… Les coachs utilisent tous les supports pour arriver à leurs fins. Réputé maître en la matière, Jacques Mukonga a beaucoup écrit sur l’art oratoire. De même que Tshela Mutay, auteure du manuel Module expression orale. Apprendre à communiquer : une compétence vitale.

Les sujets proposés sont variés. Tshela Mutay, dont le concours se tient la première semaine de mars, en marge de la journée internationale des droits de la femme – « pour que mars ne soit pas seulement un mois pendant lequel les jeunes filles portent des pagnes, mais pendant lequel elles outillent leurs cerveaux » –, privilégie les sujets sur l’écologie, le respect de la nature et les sujets d’actualité. « Pour la 4e édition, je voudrais que les filles parlent des soft skills [capacité d’adaptation, créativité, autonomie…] », ajoute-t-elle. Les Talents, dont la compétition est également organisée en mars, font plancher leurs candidats sur des sujets généraux ou philosophiques comme « La liberté et le temps » ou « Doit-on se méfier des uns des autres ? »

Bien évidemment, les lauréats sont primés. Les Talents propose quatre distinctions : or, argent, bronze et ishango – du nom de la localité congolaise où l’on a découvert des os, appelés « bâtons d’Ishango », considérés comme les ancêtres de la calculatrice. Les coachs et les jurys, composés de personnalités des milieux académiques, des affaires et du monde culturel (avocats, universitaires, chefs d’entreprise, etc.), sont eux-mêmes formés « afin que tous aient la même approche de l’art oratoire », précise Live Makufa.

Nécessaire débat contradictoire

L’art oratoire enseigné et favorisé par ces concours dépasse la seule dimension rhétorique. Outre apprendre à s’informer, concevoir, développer et exprimer une idée, c’est aussi l’apprentissage et l’acceptation du débat contradictoire qui sont en jeu. Chaque concours comporte en effet une étape où deux candidats s’affrontent sur un sujet, chacun défendant un point de vue.

Cette approche est particulièrement visible dans les Procès d’histoire qu’organise Congo-Culture. « Dans la littérature consacrée à des personnages historiques, certains livres sont à charge, d’autres plus nuancés sur le rôle qu’ils ont joué. Nous faisons revivre ces controverses dans nos procès. Nous avons mené les procès de Léopold II, de Mobutu, de Tshombe et de Lumumba », explique Jacques Mukonga. Et ce dernier d’insister : « Il est important de laisser vivre le débat contradictoire, de permettre aux gens de continuer à réfléchir, même si c’est difficile dans le contexte actuel, marqué par une tendance à la radicalisation des opinions. Ces concours sont au carrefour de nombreux enjeux sociaux. »

Est-ce ce besoin, parfois étouffé, de vrais débats, de liberté de parole et de tolérance qui explique le succès de ces concours ?  En tout cas, des initiatives du même genre naissent un peu partout : au grand séminaire Saint-Paul, on veut organiser un débat contradictoire ; dans certains lycées, les préfets demandent à être formés à la rhétorique ; et les vidéos sur les procès d’histoire sont très visionnées… À l’évidence, la demande est bien réelle. Reste à renforcer l’offre.

Avec Jeune Afrique par Muriel Devey Malu-Lalu

Côte d’Ivoire – Olivia Yacé : concours Miss Monde, paillettes et politique

mars 17, 2022

Olivia Yacé, 23 ans, fille du maire de Cocody, a été élue la troisième femme la plus belle du monde. La Miss Côte d’Ivoire s’était entourée d’une armée de communicants pour préparer ce concours, ringardisant au passage le comité d’organisation de son pays.

Olivia Yacé a été élue deuxième dauphine du concours de Miss Monde 2022 qui a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, à Porto-Rico, aux États-Unis. Quelques mois auparavant, très souriante, elle répondait, avec enthousiasme et dans un anglais soigné, sans accent, aux questions d’une animatrice américaine qui l’interrogeait, intriguée, sur cette reine dont elle se dit descendante dans sa vidéo de présentation au concours Miss Monde 2022. « C’est incroyable ! Pouvez-vous nous en dire plus ? »

Âgée de  23 ans, la jeune femme déroule le récit de l’héroïque Abla Pokou, reine africaine fondatrice du royaume Baoulé, qui sacrifia un fils pour sauver son peuple. « Je suis très fière d’appartenir à son groupe ethnique, les Akans. Aujourd’hui, je porte une couronne avec des éléments dorés qui représentent ma culture, mon histoire et cette reine. […] Je voulais mettre en lumière l’impact des femmes dans nos sociétés », explique la candidate. L’animatrice semble à la fois émue par ce récit et conquise par le discours féministe.

Fonds propre

À l’issue de cet entretien, Olivia Yacé remportera le « head to head challenge » du concours Miss Monde 2022 (au total, elle remportera trois de ces « challenges », dont celui du vote du public), une des épreuves qui ouvre les portes de la grande finale qui aura lieu cette nuit sur l’île caribéenne de Porto-Rico. Seules quarante participantes sur plus d’une centaine sont ainsi sélectionnées d’après un savant calcul de points. C’est la première fois qu’une Ivoirienne atteint ce stade de la compétition et se hisse parmi les favorites.

OLIVIA YACÉ CONNAIT ET MANIE LES CODES DE LA MODE

La jeune femme est née aux États-Unis où elle a effectué toute sa scolarité. Mannequin depuis l’âge de 13 ans, hyper active sur les réseaux sociaux, Olivia Yacé connait et manie les codes de la mode, aussi bien que ceux du marketing, matière dont elle vient tout juste d’être diplômée dans une université américaine. Pour préparer cette compétition mondiale, reportée une première fois en raison de la crise sanitaire, elle s’est entourée d’une solide équipe de communicants et de coachs.

Le noyau dur de son équipe est composée de sept personnes : sa chargée de communication Justice Tayou Diouf, un community manager, un directeur artistique, deux photographes et deux vidéastes. Olivia Yacé peut aussi compter sur les stylistes ivoiriennes Lafalaise Dion et Aya Konan, et s’est attachée les services d’un professeur de français, d’un coach en démarche et d’un autre en sport. « Elle a financé sa campagne sur fond propre, grâce à l’aide de ses parents », explique Justice Ayou Diouf. Plusieurs montants circulent, aucun n’est confirmé. On parle de plusieurs dizaines de millions de F CFA investis (plusieurs milliers d’euros).

Exit donc le Comici, le Comité d’organisation de Miss Côte d’Ivoire, dont une des missions consiste à préparer, financer et encadrer les Miss ivoiriennes pour le concours mondial. « Encore heureux ! Sinon Olivia serait passée inaperçue, comme les précédentes. À l’heure des réseaux sociaux, le Comici est complétement dépassé, ce sont des personnes âgées qui ne comprennent pas les enjeux », tonne l’entourage d’Olivia Yacé. Le Comici s’était ému de la situation dans un communiqué, tout en apportant son soutien à la candidate. Son président, Victo Yapobi, n’a pas répondu à nos sollicitations.

Noblesse ivoirienne

Olivia Yacé est la fille de Jean-Marc Yacé, le maire de la commune huppée de Cocody à Abidjan et la petite-fille de Philippe Yacé, compagnon de route de Félix Houphouët-Boigny. Autrement dit, elle appartient à la noblesse de ce pays. Une jeune femme de bonne famille, très soutenue par sa maman Yolande, qui prône l’acceptation de soi et la défense des minorités, et a réussi le pari d’agréger autour d’elle de nombreux soutiens, très hétéroclites. Des soutiens politiques notamment.

Elle a été reçue avec ses parents par l’ancien président Henri Konan Bédié et sa femme Henriette, après son couronnement en Côte d’Ivoire. Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo s’est fendu d’un communiqué pour lui apporter son soutien, tandis que le Premier ministre Patrick Achi et la Première dame Dominique Ouattara twittaient leurs encouragements.

Figure féministe

Récemment, c’est avec la rappeuse Nash qu’Olivia Yacé a partagé une séance photo, après avoir tourné un clip en compagnie de plusieurs influenceuses ivoiriennes, ses « tatas ». De nombreuses féministes partagent ses posts sur les réseaux sociaux et saluent une jeune femme indépendante qui ne mise pas tout sur sa plastique de rêve. « Elle est un exemple pour les jeunes filles qui cherchent à s’émanciper », avance une activiste, conquise. « Nous avions Didier Drogba et A’Salfo, et maintenant nous avons aussi Olivia Yacé », se réjouissent les internautes.

Cette ambiance bon enfant, qui voit tout un pays se ranger derrière sa Miss, tranche avec celle qui avait prévalu autour du concours Miss Côte d’Ivoire 2019. La gagnante, Tara Gueye, de mère ivoirienne et de père sénégalais, avait été attaquée sur les réseaux sociaux en raison de son patronyme, ravivant les inquiétudes d’une réapparition du débat sur « l’ivoirité » à quelques mois d’une élection présidentielle. Plusieurs personnalités lui avaient apporté leur soutien, notamment Didier Drogba.

Avec Jeune Afrique par Florence Richard – à Abidjan

Pointe-Noire/L’art de la parole: les finalistes du concours sont connus

février 8, 2022

Lancé il y a quelques mois à Pointe-Noire, au Congo-Brazzaville, le concours national de l’art oratoire Prix Jean-Romuald-Tchicamboud  organisé par la plateforme International-Leading-Teachers-Group (ILTG) a rendu son verdict.  Les élèves Babah Adda Tandia et Ferret Mariana, toutes deux en classe de terminale, sont qualifiées pour la finale qui aura lieu incessamment à la mairie du troisième arrondissement, Tié-Tié, de Pointe-Noire.

La photo de famille à la fin du concours de l’art oratoire/ Adiac

Le concours de l’art oratoire est une initiative de la plateforme ILTG qui vise à donner des aptitudes et des automatismes certains aux élèves à prendre la parole en public, en dominant la peur et le stress. Ainsi, à travers un thème précis, les élèves exposent debout et magistralement devant un public et un jury qui note les différents candidats.

Cette année, trente-deux écoles et treize candidats ont pris part au concours. A l’issue des différentes phases éliminatoires, quatre candidats seulement sont restés en lice ( Abraham Filankembo, Mercia Bahouminath, Babah Adda et Ferret Mariana) et ont disputé la finale en exposant sur le thème « L’impact de l’économie numérique dans la vie actuelle ». Les deux dernières ont retenu l’attention du jury par leur tenue sur scène, la maîtrise du thème et leur voix audible et expressive.  

Pour n’avoir pas démérité lors du concours, les deux autres candidats demi-finalistes recevront également des prix d’encouragement lors de la finale qui sacrera le meilleur élève dans l’art oratoire, a assuré Roch Zoser Idée Moutouari, conseiller socio-culturel du maire de l’arrondissement 3, Tié Tié, ravi par la prestation des enfants. Au nom de l’administrateur-maire de  Tié-Tié, il a encouragé l’initiative et les organisateurs car cette activité, a t-il dit, fait honneur à l’arrondissement.

Dirigée par Benarez Moussayandi, la plateforme ILTG est une association socio-culturelle et éducative composée essentiellement des jeunes congolais formés en Afrique du Sud.  A travers ses initiatives telles l’offre des formations qualifiantes en HSE, logistique, pâtisserie, cuisine etc., elle s’assigne comme objectif d’être au service de la population. Elle bénéficie également de l’appui de l’Unesco et du ministère de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi.

Avec Adiac-Congo par Hervé Brice Mampouya

Concours Netflix/Unesco : Machérie Ekwa-Bahango parmi les 21 cinéastes en herbe sélectionnés

février 7, 2022

Netflix et l’Unesco ont annoncé, le 1er février, les vingt et un participants sélectionnés pour la suite du concours inédit « Contes populaires africains réinventés ».

1-Machérie Ekwa

L’un des principaux objectifs du concours est de découvrir de nouveaux talents et leur donner une visibilité à l’échelle mondiale. « Nous voulons dénicher les adaptations les plus audacieuses, surprenantes et pleines d’esprit des contes populaires les plus affectionnés d’Afrique et les partager avec les cinéphiles du monde entier, dans 190 pays », indique l’Unesco.

Les candidats, expliquent les organisateurs, ont été choisis à l’issue d’un processus d’évaluation rigoureux au cours duquel des professionnels de l’industrie du cinéma, originaires d’Afrique, ont minutieusement étudié plus de 2080 candidatures en plusieurs langues provenant de tout le continent. Les candidats sélectionnés constituent un groupe de créateurs africains dynamiques issus de treize pays.

Ces vingt et un cinéastes émergents participeront à la phase suivante du concours au cours de laquelle ils présenteront leurs projets à un jury de mentors dont Bongiwe Selane (Afrique du Sud), Leila Afua Djansi (Ghana), David Tosh Gitonga (Kenya), Femi Odugbemi (Nigéria), Jean-Luc Herbulot (République du Congo), ainsi que des représentants de Netflix et de l’Unesco qui les guideront tout au long du processus.

Six réalisateurs à sélectionner

Le jury, indique l’Unesco, sélectionnera six réalisateurs qui recevront une subvention de production de 75 000 dollars (par le biais d’une société de production locale) pour développer, tourner et assurer la post-production de leurs films. « Netflix et les mentors veilleront à ce que toutes les personnes participant à la production soient équitablement rémunérées. Chacun des six lauréats recevra également 25 000 dollars », explique l’organe des Nations unies.

En dehors de la Congolaise Machérie Ekwa, les autres cinéastes sélectionnés sont Gcobisa Yako (Afrique du Sud) ; Ndiyathemba Modibedi (Afrique du Sud) ; Mphonyana Mokokwe (Botswana) ; Ebot Tanyi (Cameroun) ; Anne Catherine Tchokonté (Cameroun) ; Venance Soro (Côte d’Ivoire) ; Nader Fakhry (Côte d’Ivoire) ; Noni Ireri (Kenya) ; Oprah Oyugi (Kenya) ; Voline Ogutu (Kenya) ; Volana Razafimanantsoa (Madagascar) ; Mohamed Echkouna (Mauritanie) ; Anita Abada (Nigeria) ; Akorede Azeez (Nigeria) ; Tongryang Pantu (Nigeria) ; Nosa Igbinedion (Nigeria); Loukman Ali (Ouganda) ; Katya Aragão (Sao-Tomé-Et-Principe) ; Walt Mzengi (Tanzanie) et Samuel Kanyama (Zambie).

2- L’affiche du concours

Scénariste et réalisatrice

Titulaire d’une licence en droit, scénariste et réalisatrice, passionnée de cinéma, Machérie Ekwa, 29 ans, est autodidacte. Elle a suivi des ateliers de scénario et de réalisation, tout en poursuivant ses études de droit. « Maki’la », son premier film en tant que réalisatrice, est sorti en 2018. Il met en scène des enfants de la rue.

Machérie Ekwa a participé au festival de Cannes pour la première fois en 2017, en tant que jeune talent invitée à la table ronde « Passer l’Afrique au détecteur de talent », organisée par l’Organisation internationale de la Francophonie et l’Institut français. En décembre 2017, elle a été sélectionnée au programme Berlinale Talents 2018 mais n’a pas pu y participer, son film « Maki’la » étant sélectionné la même année au Forum du 68e Festival international du film de Berlin.

Le film a remporté le prix BECCE de la dramaturgie (Berlinale/Section Forum) ; le grand prix aux Ecrans noirs (Cameroun) ; le prix du jury aux Journées cinématographiques de Carthage; le prix du jury au festival de film des femmes de salé (Maroc) et le grand prix au festival du film de Cologne. Par ailleurs, Machérie Ekwa a collaboré aux films « Kimpa Vita : la mère de la révolution africaine » et « Félicité » du réalisateur sénégalo-français Alain Gomis, où elle était en charge de la traduction du scénario en lingala.

En 2016, Machérie Ekwa, alors âgée de 23 ans, a écrit six épisodes de la série télévisée « Ndakisa : lobi mokolo ya sika », film institutionnel financé par l’ONG américaine Search For Common Ground. Elle développe actuellement le scénario de son deuxième long-métrage intitulé « Zaïria ».

Avec Adiac-Congo par Patrick Ndungidi

Congo-Concours d’éloquence et de plaidoyer : la 7e édition sous un tout nouveau format

novembre 19, 2021

Auparavant destiné uniquement aux étudiants de droit, le concours de plaidoirie, désormais concours d’éloquence et de plaidoyer, s’ouvre aux étudiants des universités, instituts et écoles de formation professionnelle, publics comme privés de Brazzaville et Pointe-Noire, toutes filières confondues.

L’affiche du concours/DR

Initié par la Délégation de l’Union européenne en République du Congo avec le soutien de l’ambassade de France dans le cadre de la « Quinzaine des droits de l’Homme », le concours d’éloquence et de plaidoyer vise à mettre à l’honneur la question des droits de l’homme dans toute sa globalité, en stimulant la réflexion, les acquis théoriques, la culture générale et les talents d’orateur des étudiants.

Cette année, en lien avec la COP26 qui s’est tenue récemment à Glasgow, le concours se tiendra sur le thème « Pour la planète, j’ose prendre la parole » et en cohérence avec les sous-thèmes retenus, à savoir préservation de l’environnement, lutte contre le changement climatique, assainissement, protection de la biodiversité, droits des peuples autochtones, gouvernance forestière, aires protégées, etc.

Sous une nouvelle approche et un tout nouveau format, le concours d’éloquence et de plaidoirie organisé par la Délégation de l’Union européenne privilégiera le traitement multidimensionnel des sujets par les candidats. A savoir que l’argumentation devra être étayée par des références à des textes à la fois juridiques, philosophiques, sociologiques, journalistiques voire scientifiques selon les cas. Aussi, à l’exception de la finale, le sujet du concours de plaidoyer est laissé au libre choix des candidats, pourvu qu’il soit tiré de l’actualité récente et en lien avec le thème général.

Pour la 7e édition, les candidatures sont désormais individuelles et se soumettent à plusieurs critères, au nombre desquels être un étudiant inscrit au sein d’un établissement public ou privé du Congo, quelle que soit la filière ; avoir une passion pour l’argumentation ; défendre un cas de violation des droits humains en lien avec la préservation de l’environnement ; enregistrer une vidéo de cinq minutes de façon anonyme présentant l’intégralité de son intervention ; envoyer un formulaire d’inscription dûment rempli accompagné de sa vidéo à l’adresse mail du concours.

Au terme de la compétition, comme récompense pour les cinq premiers lauréats, on comptera, entre autres, des ordinateurs portables, smartphones ou tablettes tactiles, lots d’ouvrages de toutes disciplines confondues, lots d’objets promotionnels de l’Union européenne. Des présents d’encouragement étant aussi réservés pour les autres demi-finalistes. Notons que la date limite de candidature est fixée au 22 novembre à 23h 59 min.

Avec Adiac-Congo par Merveille Jessica Atipo

Appel à candidature Prix voix d’Afrique : les candidats ont jusqu’au 31 janvier pour s’inscrire

janvier 3, 2021

Prix voix d’Afrique est un concours d’écriture ouvert à toute personne majeure et de moins de 30 ans résidant dans un pays d’Afrique et n’ayant jamais publié .

 

L’affiche du concours prix voix d’Afrique, deuxième édition /DR

Les organisateurs dudit concours invitent chaque participant à rédiger un roman en français, de 300 000 signes maximum, qui reflète la situation d’un pays, une actualité politique, économique ou sociale ou des textes plus intimistes.

Le concours Prix voix d’Afrique est initié par les éditions JC Lattès et RFI, en partenariat avec la Cité internationale des arts, c’est un nouveau prix littéraire destiné à faire émerger les jeunes écrivains d’expression française du continent africain. Un prix pour soutenir et mettre en lumière les nouvelles voix littéraires africaines.

Les candidats ont jusqu’au 31 janvier 2021 pour s’inscrire et déposer leur manuscrit.  L’inscription au concours se fait sur le site https://prix-rfi.editions-jclattes.fr/ via un formulaire à remplir. Les participants peuvent déposer leur texte sur le site ou l’écrire en ligne.  Les membres du jury choisiront le lauréat sur la base des critères ci-après : l’originalité des textes composant le manuscrit, le style de l’auteur, le ton du roman, l’adéquation au sujet de l’appel à manuscrits, la qualité littéraire. Ils se réuniront en avril 2021 pour sélectionner le manuscrit lauréat.

 Le concours est limité à un manuscrit par participant (même nom, même adresse). Chaque participant garantit que le manuscrit qu’il soumet au concours ne fait pas l’objet d’un contrat, notamment un contrat d’édition papier ou un contrat d’édition numérique, un contrat d’option, un contrat d’adaptation audiovisuelle, et qu’il n’est pas couvert par un droit de préférence, notamment vis-à-vis d’un éditeur.

 Le candidat doit également garantir que le manuscrit soumis est constitué de textes originaux, ils ne portent pas atteinte aux droits de tiers. Dès lors que le candidat a déposé son manuscrit sur la plate-forme, il s’engage à ne pas le proposer à des tiers (éditeur, producteur, etc.) et à ne pas en négocier les droits pendant toute la durée du concours et ce, jusqu’à la désignation du gagnant et tant que les négociations sont en cours avec les éditions JC Lattès.

Les participants autres que le lauréat recouvrera l’intégralité de leurs droits sur le manuscrit, et pourront en proposer l’exploitation littéraire ou audiovisuelle à toute personne qu’ils souhaitent. Le roman lauréat ou la lauréate sera désigné en mars prochain par un jury de professionnels, pour une publication prévue en septembre prochain. Il bénéficiera d’une résidence à la Cité internationale des arts à Paris, partenaire du prix.

Le gagnant bénéficiera avant la publication de son roman, d’un travail d’édition de son texte avec les éditions JC Lattès. A ce titre, le vainqueur s’engage à collaborer activement avec l’équipe éditoriale dans les travaux préalables à l’édition de son roman afin que la publication de celui-ci se fasse dans les meilleures conditions.

Pour participer, les candidats doivent créer leur compte en cliquant sur « Je participe ». Télécharger vos manuscrits ou rédigez-les en ligne directement, publiez vos textes dès qu’ils sont prêts ou attendez le 31 janvier 2021, si vous souhaitez que personne ne le lise avant.

Rappelons que le Prix voix d’Afrique est à sa deuxième édition.  Après le roman « Abobo Marley » du jeune ivoirien Yaya Diomandé ,  lauréat de  la première édition.  Qui sera le prochain gagnant ? vous souhaitez écrire votre premier roman ?  N’hésitez pas, lancez-vous, c’est peut-être vous la nouvelle voix d’Afrique.

Avec Adiac-Cono par Rosalie Bindika 

11ème Concours Lyon Start Up 2020 : la première place pour une entreprise familiale spécialiste des cheveux texturés

décembre 11, 2020

La cérémonie de remise de prix s’est déroulée le 10 décembre,  sur la chaîne YouTube du Centre d’Entrepreneuriat Lyon Saint-Étienne. Elle a distingué la start up de deux sœurs d’origine congolaise « Elle Ebène » spécialisée dans l’entretien des cheveux crépus.

Equipe-projet de Elle Ebène, lauréate du Concours Lyon Start Up 2020 en France

Lyon Start Up s’adresse à tous les porteurs d’idées quels que soient leur âge et leur statut professionnel à la seule condition qu’ils n’aient pas encore immatriculé leur société. Ce dispositif porté par la Fondation pour l’Université de Lyon est soutenu financièrement par la Métropole de Lyon et la Région Auvergne Rhône- Alpes.

De l’avis des participants, la participation à ce programme d’accompagnement complet de start up 2020 a été exceptionnelle du fait de l’obligation du respect du dispositif sanitaire lié à la Covid-19. Certaines étapes du concours en présentiel ont dû contraindre le jury à une sélection amoindrie.

A l’arrivée, c’est l’équipe-projet, Enoline et Nkirandza Opou, diplômées en chimie de formulation cosmétique en laboratoire, passionnées par la mise en valeur des cheveux texturés, qui a remporté le premier prix et le prix spécial de la marraine de l’édition Emilie Legoff, fondatrice de Troops.

Elles ont su convaincre le jury par un projet où, semble-t-il, les critères requis ont été déterminants avec, entre autres, leur volonté de remplir leur mission d’aider à changer le regard sur les cheveux bouclés afro et de faciliter leur transition capillaire.

« Nous baignons dans l’univers du cheveu texturé depuis 1998 », disent-elles en chœur. Entre 1998 et 2006, l’institut Elle Ébène a accompagné des centaines de femmes et d’hommes, les incitant à abandonner les traitements chimiques abrasifs tel que le défrisant pour revenir à un cheveu texturé sain, au naturel.

Pour cette année, les deux sœurs rendent hommage à l’entreprise de leur enfance. Elles ont su y ajouter leur expertise scientifique et technologique. La start up porte désormais un projet beauté et technologie où elles développent le premier bot conversationnel, un logiciel opérant de manière autonome et automatique qui sera un coach capillaire digital, spécialiste des cheveux texturés, capable d’agir et réagir vite en vue d’analyser la fibre capillaire de manière à proposer ensuite le programme de soins adéquat 100% personnalisé.

Pour en savoir pluswww.instagram.com/elleebene

Podium du concours Lyon Start Up 2020

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

Compétition: appel à candidatures pour le prix Richard Mille

novembre 14, 2020

Le Centre suisse d’études sur le Québec et la Francophonie(CEQF) a lancé le prix Richard Mille « la Francophonie en débat ».  Ce prix a pour but de soutenir la production et la diffusion d’œuvres en langue française, artistiques ou académiques de jeunes artistes ou de jeunes chercheuses et chercheurs dont l’âge varie entre 18 à 35 ans, domiciliés dans un pays membre de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Le prix est financé par l’entreprise horlogère suisse Richard Mille et organisé par le CEQF. Il est décerné tous les deux ans par un jury international.

L’œuvre présentée par les candidats peut être une recherche inédite en sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, sciences politiques, littérature, études postcoloniales, etc.) ou une création artistique originale (texte littéraire, chanson, théâtre, production audiovisuelle, arts graphiques, etc.).  Elle doit aider à penser et à illustrer les relations, les échanges et les interactions à l’intérieur de l’espace francophone sur le plan culturel, historique, économique ou social.

 Le gagnant recevra 15000 francs suisses dont 5000 francs sont prévus pour présenter le prix au Québec le 23 juin 2021.

La première sélection aura lieu en janvier  tandis que la désignation du ou de la lauréat(e) sera organisée en mars 2021. Les candidats doivent envoyer leurs œuvres jusqu’ au 15 janvier 2021, par cette adresse ceqf@unifr.ch

Avec Adiac-Congo par Rosalie Bindika

Concours de police sous Gbagbo : Des admis annoncent des morts et des fous dans leurs rangs

novembre 9, 2011

Les 1.396 sous-officiers, 67 officiers et 15 commissaires admis au concours de Police session 2010 qui a été annulé, ne sont pas contents. Plus grave, ils vivent des moments cauchemardesques, compte tenu de leur situation précaire. Ils l’ont fait savoir, le mardi 8 novembre 2011, au jardin public du Plateau. Boguié Serge (sous-officier), l’un de leur porte-parole, a expliqué les démarches entreprises en vue de leur réhabilitation. « Nous nous sommes constitués en collectif pour demander pardon aux autorités pour la prise en compte de nos concours, mais les démarches se sont soldées par un échec.

A notre grande surprise, des personnes sans concours sont à l’école de Police depuis le jeudi 3 novembre 2011 pour une formation. Nous voulons donc prendre à témoin l’opinion ivoirienne, d’une telle injustice sociale », a-t-il dénoncé.

Par ailleurs, il a expliqué que la situation sociale précaire a poussé plusieurs parmi eux à vivre des drames : « Nous avons tous rendu démission dans nos anciens jobs pour certains, quand d’autres sont en quête d’emploi depuis plus de dix ans.

Après l’annonce de l’annulation du concours, trois de nos camarades sont décédés et deux autres sont devenus fous » Contrairement aux rumeurs qui font d’eux des miliciens à la solde du pouvoir déchu, Boguié Serge a rétorqué : « Nous ne sommes pas des miliciens et nous ne faisons pas de politique. Nous sommes là pour défendre les institutions de la République et ceux qui les incarnent. Nous ne sommes pas non plus un syndicat, encore moins une association, mais nous voulons plaider simplement notre cause et nous voulons aussi que l’ont ait pitié de nous ».

Au nombre de plusieurs dizaines, ces « recalés » de la Police ont appelé certains de leurs camarades de l’intérieur du pays à garder le calme et la sérénité, et à éviter la violence. Pour cette action, ces « admis » ont bénéficié du soutien de leurs parents réunis en Collectif des parents.

Soir Info par M’BRA Konan

Côte d’Ivoire/Fonction publique: voici les concours annulés

juin 6, 2011

Le président de la République, Alassane Ouattara, dès sa prise de pouvoir, en avril 2011, a averti que les différents concours de la Fonction publique dont les résultats ont été publiés ou le déroulement s’est effectué à partir du 4 décembre 2010 seraient annulés.

Car, selon le nouveau pouvoir, les décisions prises pendant cette période par l’ex-gouvernement en place (Aké N’Gbo, pro-Gbagbo) étaient illégales et frappées de nullité. C’est chose faite depuis le vendredi dernier 3 juin, à travers un communiqué lu sur Télévision Côte d’Ivoire (Tci).

Il s’agit, en effet, selon une source proche du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi, des concours spéciaux. Notamment, du Trésor, des Impôts, de l’Administration civile dont les résultats de l’admissibilité étaient disponibles en décembre, en attendant les épreuves orales. A ces concours, il faut ajouter ceux de l’inspectorat de l’enseignement primaire qui avaient déjà soulevé la polémique à travers la protestation de plusieurs candidats criant à la fraude et à la corruption. Les concours contractuels qui se sont déroulés en février, concernant les ministères de l’Economie et des Finances et les Centres hospitaliers universitaires (Chu), font également partie des concours qui sont annulés par la mesure prise par le chef de l’Etat. Les concours de l’Institut national de la formation des agents de santé (Infas), précisément pour le recrutement de sages-femmes et d’infirmiers, qui avait été fait en février 2011, sont aussi frappés par ladite décision.

Par ailleurs, la rumeur d`annulation de la session 2010-2011 du concours de police, qui a circulé la semaine dernière, a été confirmée par une source proche de la direction de la police nationale. Autorisé par le gouvernement Aké Ngbo, ce concours n`est pas pris en compte par les nouvelles autorités.

Notre source lie ce fait aux ordonnances présidentielles n° 2011-004 et n° 2011-005 du 11 avril 2011 qui annulent tous les décrets et ordonnances pris par le gouvernement de Laurent Gbagbo, qualifié d`illégitime, sur la période du 4 décembre 2010 au 11 avril 2011. « Le concours de police s`étant déroulé dans la période indiquée, il va sans dire qu`il est annulé », a expliqué notre interlocuteur qui a requis l`anonymat.

Fofana Mambé et M’BRA Konan

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