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Canada-Québec: « Amazon, c’est l’exploitation avec le sourire »

mars 29, 2023

Cadence de travail rapide, charges lourdes à déplacer, employés parfois intimidés : les conditions de travail seraient difficiles dans les entrepôts d’Amazon au Québec, selon des témoignages de travailleurs. Les accidents y seraient d’ailleurs fréquents. Organismes et syndicats tentent d’améliorer les choses, mais se heurtent à des difficultés.

Une boîte portant le logo d'Amazon posée sur le sol d'un entrepôt vide.

Impossible de déplacer les charges lourdes à la cadence demandée par Amazon sans se blesser, confient des employés. Photo: Radio-Canada/François Joly

Le travail dans les entrepôts d’Amazon a des allures de dystopie : des employés se font dicter leurs tâches à la seconde près par un téléphone qu’ils portent au poignet, et des lumières indiquent à quel endroit ils doivent déposer les paquets. La cadence de travail est dictée par un système assez opaque qui a pour objectif d’optimiser chaque minute des employés dans les entrepôts.

Deux travailleurs d’Amazon dans la grande région de Montréal nous ont décrit cette réalité. Nous les appellerons Robert et Jérôme, pour éviter qu’ils ne soient identifiés par leur employeur. Le premier travaille chez Amazon depuis 11 mois, le second, depuis 6 mois. Comment se sentent-ils par rapport à leur emploi au sein de la multinationale?

C’est un peu classique, mais on est des numéros, répond Robert. On a littéralement un cellulaire accroché à notre main qui nous dit quoi faire, avec un scanner au bout du doigt. On est l’extension d’un robot.

Amazon, c’est l’exploitation avec le sourire. C’est ça, le sentiment qu’on a, raconte pour sa part Jérôme.

Dans les centres de distribution de la région de Montréal, les employés d’Amazon sont souvent des immigrants arrivés depuis peu au Québec, des gens dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais. Ce sont aussi des gens qui ne connaissent pas forcément leurs droits et les processus pour les faire reconnaître.

Ils seraient environ 1300 dans le Grand Montréal. Leur salaire est d’environ 18 $ de l’heure. À titre comparatif, le salaire est de 28 $ de l’heure dans des entrepôts syndiqués.

Un entrepôt d'Amazon.

Des employés travaillent dans un entrepôt d’Amazon à Brampton, en Ontario. (Photo d’archives) Photo: La Presse Canadienne/Chris Young

De nombreuses blessures

Malgré leurs origines diverses, les travailleurs d’Amazon ont une chose en commun : pour la plupart, ils ne restent pas longtemps chez Amazon, notamment parce qu’ils se blessent.

Quand tu te forces, tu vas te blesser. C’est pas une question de : est-ce que tu vas te blesser? C’est sûr que ça va arriver, soutient Robert.

« En un an de travail, je pense que tout le monde a une blessure. Est-ce qu’ils l’ont déclarée à la CNESST, ça, c’est une autre question. »— Une citation de  Robert (nom fictif), employé d’Amazon dans le Grand Montréal

C’est selon lui impossible de déplacer des charges lourdes en maintenant la cadence demandée sans se blesser.

Les deux employés d’Amazon avancent aussi que la compagnie décourage les employés de signaler un accident à la Commission des normes du travail, la CNESST, s’ils se blessent dans les entrepôts.

Par exemple, l’entreprise n’indiquerait pas aux travailleurs la procédure pour déposer une plainte et ceux qui ont fait des démarches auprès de la CNESST seraient parfois renvoyés sans motif.

La commission mène d’ailleurs en ce moment une enquête sur les conditions de travail chez Amazon.

La CNESST est intervenue 11 fois dans les différents entrepôts de la compagnie au Québec depuis 2020, et 5 de ses interventions ont eu lieu depuis le début de l’année.

Mieux encadrer le travail en entrepôt

Mostafa Henaway est organisateur communautaire au Centre des travailleurs immigrants. Des travailleurs d’Amazon, il en voit régulièrement.

Selon lui, il faut encadrer davantage le travail dans les entrepôts de distribution. Il signale que d’autres compagnies, comme Dollarama, ont également des conditions de travail exigeantes. Comment peut-on avoir un employeur qui a un tel poids dans l’économie et qui a un modèle qui repose sur un roulement élevé de personnel?, demande-t-il. Ça crée d’importants problèmes pour la société si les gens veulent un travail stable ou s’ils veulent un revenu stable, parce qu’il va y avoir plusieurs employeurs qui agissent comme Amazon.

Une pétition doit d’ailleurs être déposée sous peu à l’Assemblée nationale pour demander au gouvernement du Québec de légiférer et d’encadrer davantage le travail dans les entrepôts.

D’ici là, les employés d’Amazon dans la grande région de Montréal, eux, veulent simplement avoir de meilleures conditions de travail.

On ne veut pas diaboliser le fait de commander en ligne, explique Robert. Mais faisons de manière à ce que les travailleurs puissent avoir une bonne vie, que tu puisses gagner ta vie à faire ça. Si c’est si utile, les conducteurs et les associés d’Amazon devraient pouvoir avoir une bonne vie.

Les travailleurs, on aimerait ça devenir meilleurs à notre emploi. On aimerait pouvoir développer des capacités, et je veux rester longtemps là, créer une communauté autour de moi. Mais on ne peut pas.

Pas facile de se syndiquer

C’est dans ce contexte que des employés tentent de créer un syndicat pour représenter les travailleurs des entrepôts de Montréal. Mais le processus n’est pas simple, explique David Bergeron-Cyr, deuxième vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), qui appuie les efforts de syndicalisation.

« Il faut qu’on fasse ça dans la clandestinité. Pourquoi? Parce que des employeurs comme Amazon vont suspendre, vont congédier, vont intimider, harceler les travailleuses et travailleurs dès qu’ils constatent qu’il y a un souhait, un intérêt de former un syndicat. »— Une citation de  David Bergeron-Cyr, CSN

Il y a tout un stratagème qui est mis en place pour faire peur aux gens, pour casser la campagne de syndicalisation, ce qui est tout à fait illégal.

Les obstacles sont nombreux : la barrière de la langue auprès de certains travailleurs – ce qui implique de traduire des documents en ourdou ou en bengali – ou encore les employés qui ne peuvent pas échanger entre eux sur leur lieu de travail.

Aux États-Unis, la syndicalisation s’est heurtée à des problèmes similaires au cours des derniers mois.

En Europe, le cadre juridique est différent, ce qui a permis à des syndicats de s’implanter dans des entrepôts de la compagnie depuis quelques années.

Des employés d’Amazon travaillent dans un entrepôt du géant américain du commerce de détail, situé près d’Amiens, en France.

Des employés d’Amazon travaillent dans un entrepôt du géant américain du commerce de détail, situé près d’Amiens, en France. Photo: Reuters/Yoan Valat

Amazon nie ces allégations

Par courriel, la directrice des relations publiques d’Amazon Canada a répondu à ces critiques. Ryma Boussoufa soutient qu’il y a eu du progrès par rapport au nombre de blessures liées au travail. Il y aurait eu, selon Amazon, une réduction de près de 25 % des blessures consignées à l’échelle mondiale depuis 2019. La compagnie affirme également que la sécurité et la santé de ses employés sont une priorité absolue.

Est-ce qu’Amazon décourage ses employés à signaler les accidents? Non, assure Ryma Boussoufa, qui dit que la compagnie cherche sans cesse de nouveaux moyens de s’améliorer. Amazon encourage non seulement le personnel à signaler les incidents, mais aussi à donner des idées sur la façon dont Amazon peut s’améliorer sur la sécurité, écrit-elle.

Quant aux stratégies antisyndicales qui seraient employées par Amazon, là encore, la porte-parole dément. Ryma Boussoufa soutient que les employés ont le choix d’adhérer ou non à un syndicat, et que ça a toujours été le cas. Mais en tant qu’entreprise, nous ne pensons pas que les syndicats soient la meilleure réponse pour nos employés, écrit-elle.

Avec Radio-Canada par David Savoie

France: Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d’un niveau minimal de français

juillet 12, 2022
Darmanin veut conditionner la delivrance de carte de sejour a la maitrise d'un niveau minimal de francais
Darmanin veut conditionner la délivrance de carte de séjour à la maîtrise d’un niveau minimal de français© AFP/BERTRAND GUAY

Le gouvernement va proposer de conditionner la délivrance de la carte de séjour pluriannuelle (CSP) à la maîtrise d’un niveau minimal de français afin de conforter l’intégration, a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« A la demande de la Première ministre, nous doublerons les crédits pour l’intégration et nous conditionnerons notamment le titre de séjour pluriannuel pour un étranger qui passe plusieurs années sur le territoire national (à la maîtrise de) la langue française, soit pour naturalisation soit pour un examen de régularisation », a déclaré M. Darmanin à l’Assemblée nationale.

Actuellement, au terme d’une première année de séjour régulier en France, un étranger peut bénéficier d’une carte de séjour pluriannuelle d’une durée de quatre ans, dès lors qu’il justifie de son assiduité et du sérieux de sa participation aux formations linguistiques et civiques dans le cadre d’un contrat d’intégration républicaine et n’a pas manifesté de rejet des valeurs de la République.

« Demain, pour obtenir la carte pluriannuelle, il faudra justifier d’un niveau minimal de français », a précisé à l’AFP l’entourage du ministre.

Dans un entretien au Monde, M. Darmanin a fait savoir samedi que le gouvernement souhaitait rendre possible l’expulsion de « tout « étranger » qui « a commis des actes graves » en levant notamment la condition de l’âge d’arrivée en France.

« J’ai en effet proposé, à la demande de la Première ministre, l’expulsion (…) des personnes qui sont responsables soit de radicalisation, soit (qui ont été condamnés à des) peines (…) définitivement prononcées par la justice », a détaillé mardi le ministre devant les députés.

Il a ajouté que « 2.650 » personnes avaient été expulsées de France depuis plus d’un an.

Avec Le Point

Sénégal : les conditions du FMI pour maintenir son soutien à Dakar

mai 24, 2022

Un nouvel appui financier du Fonds monétaire international doit permettre au pays de lutter contre la flambée mondiale du cours des produits pétroliers et des denrées alimentaires, tout en lui fournissant davantage de ressources pour répondre à l’urgence socio-économique.

Entre la fin de 2021 et le début de 2022, au Sénégal, la croissance du PIB réel s’est élevée en moyenne à 6,1 %. Ici, à Saint-Louis. © Alfredo CALIZ/PANOS-REA

Après avoir rencontré le président Macky Sall, différents ministres, hauts fonctionnaires et représentants de la BCEAO, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé l’octroi de 161,8 millions de droits de tirages spéciaux (DTS), soit l’équivalent d’environ 217 millions de dollars environ, au Sénégal. Cette somme sera allouée sous réserve de validation par le conseil d’administration de l’institution en juin prochain.

Pour modérer les effets des chocs exogènes sur l’économie sénégalaise sans exacerber les vulnérabilités de sa dette, le Fonds estime qu’il conviendrait de « redéfinir les priorités et de limiter les subventions dans le secteur de l’énergie, tout en mettant en place un dispositif de soutien ciblé aux couches les plus vulnérables de la population ».

Une relance contrariée

Au cours des derniers mois, le Sénégal a connu une croissance économique très dynamique. En mars, l’équipe du Fonds dirigée par Edward Gemayel, avait  indiqué que « l’économie a[vait] retrouvé sa trajectoire de croissance d’avant la pandémie, grâce à la vigueur de la production industrielle et du secteur des services ». Entre la fin de 2021 et le début de 2022, la croissance du PIB réel avait été en moyenne de 6,1 %, soit un « point de pourcentage de plus que prévu », d’après la même source.

Perspectives économiques du Sénégal selon la Banque Mondiale © Perspectives économiques du Sénégal selon la Banque mondiale; Source : Banque mondiale
Perspectives économiques du Sénégal selon la Banque Mondiale © Perspectives économiques du Sénégal selon la Banque mondiale; Source : Banque mondiale

Pourtant, la flambée des cours mondiaux des produits pétroliers et des denrées alimentaires – causée par la pandémie et exacerbée par la guerre en Ukraine – ainsi que le ralentissement de l’activité économique chez plusieurs partenaires commerciaux du Sénégal (notamment après les sanctions de la Cedeao à l’encontre du Mali) devraient, selon l’institution de Bretton Woods, « entraîner un ralentissement de la croissance du PIB réel à environ 5 % en 2022 ». Conformément aux derniers pronostics, l’inflation s’établira autour de 5,5 %.

MAINTENIR LA DISCIPLINE BUDGÉTAIRE SERA CRUCIAL POUR PRÉSERVER LA VIABILITÉ DE LA DETTE

Par anticipation, Dakar a adopté une loi de finances rectificative arrêtée à la somme de 5 556,7 milliards F CFA (8,49 milliards d’euros) : ce qui correspond à une augmentation du budget de 357,7 milliards F CFA par rapport à l’année dernière.

Cette loi est vouée à intégrer des dépenses supplémentaires de subventions à l’énergie (300 milliards de F CFA ), de salaires de la fonction publique (120 milliards de F CFA), des transferts monétaires aux couches les plus vulnérables de la population (157 milliards de F CFA) et de sécurité nationale (73,5 milliards de F CFA). « Ces nouvelles dépenses porteront le déficit budgétaire à 6,2 % du PIB, contre 4,8 % du PIB dans la loi de finances initiale », peut-on lire dans le rapport du FMI.

« Face à la hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ainsi qu’à l’accroissement des revendications sociales, maintenir la discipline budgétaire sera crucial pour préserver la viabilité de la dette » déclare le Fonds. Ainsi, pour éviter les « dérapages budgétaires » et garantir que le déficit des finances publiques converge vers sa cible de 3 % du PIB d’ici à 2024, conformément aux orientations du Conseil des ministres de l’Uemoa, les autorités sénégalaises et les services du FMI sont convenus d’un ensemble de mesures.

Revoir le code des marchés publics

Dans son communiqué, le FMI estime que gouvernement sénégalais a fait des « progrès dans la mise en œuvre de son programme ». En effet, tous les critères de réalisation à la fin de décembre 2021 ont été respectés, à l’exception de celui relatif aux recettes fiscales.

Cet écart s’explique particulièrement par la mise en œuvre limitée des mesures fiscales adoptées dans la première loi de finances rectificative de 2021, et du fait que la proportion de contrats de marchés publics conclus sans mise en concurrence a dépassé le plafond imposé. En réponse, le FMI a invité les autorités sénégalaises à revoir le code des marchés publics afin d’augmenter la fréquence des appels d’offres ouverts.

L’équipe d’Edward Gemayel a également souligné l’importance d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme ; et de préparer une feuille de route pour l’élimination progressive des subventions à l’énergie. À l’occasion de cette cinquième revue, les experts ont encouragé les autorités du pays ouest-africain à parachever le cadre réglementaire et institutionnel pour la gestion des recettes issues de l’exploitation des ressources pétro-gazières en amont de la préparation de la loi de finances 2023. Enfin, Dakar et les services du FMI se sont mis d’accord sur la nécessité d’accélérer la restructuration du groupe de La Poste.

Avec Jeune Afrique par Yara Rizk

Canada: Des réfugiés afghans logés dans des hôtels se plaignent des conditions

novembre 2, 2021

Dans le stationnement d’un hôtel situé non loin de l’aéroport Pearson de Toronto, plusieurs réfugiés afghans fouillent dans des boîtes et des sacs de vêtements donnés.

Sardar Khan Shinwari vit dans une chambre d'hôtel près de l'aéroport Pearson avec sa femme et ses quatre enfants.

© Eduardo Lima/La Presse canadienne Sardar Khan Shinwari vit dans une chambre d’hôtel près de l’aéroport Pearson avec sa femme et ses quatre enfants.

Ils cherchent des manteaux d’hiver et des chaussures qui pourraient convenir à leurs enfants, ainsi que des vêtements adaptés à la saison pour eux-mêmes. Beaucoup d’entre eux n’ont pas d’argent. De plus, ils n’ont toujours pas reçu de paiements de soutien du gouvernement fédéral.

Une agence a été chargée de s’occuper d’eux en attendant qu’ils soient installés dans un logement plus permanent. Cependant, les réfugiés affirment que nombre de leurs besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits de manière adéquate.

Nous n’avons pas assez de vêtements, pas assez de bottes», déclare Sardar Khan Shinwari, qui vit dans une chambre d’hôtel avec sa femme et ses quatre enfants depuis la mi-octobre.

En ce moment, mes bottes sont des 11, et je porte du 8», explique-t-il.

M. Shinwari fait partie des quelque 770 réfugiés afghans actuellement logés dans deux hôtels près de l’aéroport.

Sa famille a terminé la quarantaine obligatoire en raison de la pandémie, mais ils restent à l’hôtel et dépendent de l’agence. Ils attendent que le gouvernement fédéral traite leurs demandes et délivre leurs cartes de résidence permanente.

Ils n’ont rien»

Les employés du gouvernement leur ont fourni quelques vêtements à l’aéroport, mais ils étaient mal ajustés, dit M. Shinwari.

Le fait de vivre à l’hôtel pendant une longue période signifie également que la famille n’a pas accès à une buanderie ou à sa propre cuisine.

De plus, en raison de la situation géographique de l’hôtel, il n’y a pas d’épicerie à proximité ou de terrains de jeux pour les enfants.

Nous faisons la lessive dans la douche parce qu’il n’y a pas de machine à laver», explique cet homme de 30 ans, ancien interprète des Forces armées canadiennes, qui a réussi à passer les postes de contrôle talibans au Pakistan avant de s’envoler avec sa famille vers Toronto.

Autour de nous, il n’y a que immeubles et stationnements. Où pouvons-nous aller?»

La nourriture fournie n’est pas non plus idéale, en particulier pour ses enfants, selon M. Shinwari. De plus, il affirme que l’agence n’a pas fourni de fournitures adéquates pour son bébé d’un mois.

Yasmin Noori, une résidente de Toronto qui distribue des vêtements qui proviennent de dons des Torontois, affirme que les nouveaux arrivants ont besoin de vêtements d’hiver ainsi que de jouets et de poussettes pour leurs enfants.

Ils n’ont rien», dit-elle. J’ai vu les gens porter des vêtements (d’été) avec des pantoufles, je me sentais si mal parce que le temps était si froid.»

Asadullah Rahimi, un réfugié afghan qui séjourne également dans l’un des hôtels avec sa femme et ses six enfants, affirme que le fait de ne pas savoir quand l’agence leur trouvera un logement exacerbe les problèmes.

Personne ne nou demande : « Où voulez-vous aller? De quoi avez-vous besoin? De quoi vous manque-t-il? À quels problèmes faites-vous face? »», dit-il.

Un porte-parole du ministre fédéral de l’Immigration affirme que le processus de choix d’un lieu d’établissement définitif pour les réfugiés implique généralement des entretiens avant leur arrivée au Canada pour discuter de leurs options, mais cela ne s’est pas produit dans ces cas.

Compte tenu de la nature rapide et volatile de leur fuite d’Afghanistan, cette entrevue avant le départ n’était pas possible», déclare Alexander Cohen.

Le gouvernement cherche à aider les nouveaux arrivants afghans à s’installer dans des zones où ils ont de la famille, des amis ou un soutien communautaire, dit-il.

Des travailleurs sociaux plus expérimentés

M. Cohen ajoute que du personnel du ministère a été envoyé dans les hôtels accueillant des réfugiés afghans, mais que ce sont les travailleurs de l’agence qui traitent directement avec les nouveaux arrivants.

Le directeur général de Polycultural, l’agence chargée de fournir des services aux nouveaux arrivants afghans, affirme que la capacité de son organisation à fournir des services en personne dans les hôtels est limitée en raison de la pandémie, mais il affirme que l’agence donne suite aux préoccupations soulevées.

Nous continuons à prendre en compte toutes les réactions. Les gens appellent ça des plaintes, nous appelons ça des retours d’information, et nous essayons de rendre tout le monde heureux», déclare Marwan Ismail. Nous sommes là pour aider les gens.»

M. Ismail indique que son organisation a récemment signé un accord pour fournir des services de buanderie aux nouveaux arrivants afghans et qu’elle prendra en compte la taille des gens afin de leur fournir des vêtements adéquats.

L’organisation a également changé de fournisseur de services de restauration huit fois au cours des deux derniers mois à la suite de plaintes, dit-il, notant qu’il peut être difficile de fournir des repas qui satisfont des centaines de personnes.

L’organisation a été confrontée à des difficultés avec certains employés, selon M. Ismail. Elle a engagé 35 personnes parlant le pachto et le dari, les deux principales langues parlées en Afghanistan, mais beaucoup d’entre elles n’ont pas suffisamment d’expérience en matière de travail social, dit-il.

Nous étions pressés parce que tout s’est passé très vite à Kaboul», dit-il, faisant référence à la prise de pouvoir rapide des talibans dans le pays. Des travailleurs sociaux plus expérimentés sont maintenant embauchés pour fournir de meilleurs services, dit-il.

Ottawa s’est engagé à accueillir 40 000 réfugiés afghans. À ce jour, l’accueil de près de 9500 personnes a été approuvé et 3260 sont maintenant au Canada.  

Par CBC/Radio-Canada avec les informations de La Presse canadienne

Le Pérou durcit les conditions d’entrée des migrants vénézuéliens sans passeport

août 25, 2018

Des Vénézuéliens passent la nuit à Tumbes, dans le nord du Pérou, le 24 août 2018 n / © AFP / CRIS BOURONCLE

Le Pérou a durci samedi les conditions d’accès à son territoire aux très nombreux Vénézuéliens qui quittent leur pays en exigeant la présentation d’un passeport, tout en permettant à ceux qui en sont dépourvus d’y entrer après avoir demandé le statut de réfugié.

Jusqu’ici, pour pénétrer au Pérou, attractif en raison du dynamisme de son économie, seule une carte d’identité suffisait aux Vénézuéliens, qui continuent de fuir par milliers, plongeant l’Amérique latine dans une crise migratoire majeure.

La présentation obligatoire du passeport est entrée en vigueur à 00H00 samedi (05H00 GMT). Obtenir ce titre au Venezuela est devenu un parcours du combattant en raison de la crise économique et de la pénurie généralisée, qui affecte aussi le papier servant à imprimer les documents officiels.

Samedi au poste-frontière de Tumbes (nord) entre le Pérou et l’Equateur, pays de transit pour les migrants vénézuéliens, des centaines de Vénézuéliens sans passeport ont été autorisés à passer, à condition néanmoins qu’ils déposent une demande de statut de réfugié.

Une démarche qui leur permet de rester légalement au Pérou pendant que celui-ci leur cherche une solution définitive.

Des Vénézueliens arrivent à la ville frontière de Huaquillas, après avoir voyagé dans des bus gratuits mis en place par l’Equateur, le 24 août 2018 / © AFP / CRIS BOURONCLE

Vers midi, une centaine de Vénézuéliens sans passeport faisaient la queue pour entrer dans un bureau de ce poste-frontière en vue d’effectuer cette demande, pendant que, dans un bâtiment adjacent, la file d’attente des personnes dotées d’un passeport était courte.

Presque tous les Vénézuéliens sans passeport ont été admis au Pérou après avoir réclamé le statut de réfugié ce samedi, a constaté l’AFP.

– 2.500 à 3.000 réfugiés par jour –

Nombre de ces migrants avaient pu gagner la frontière péruvienne vendredi grâce à des cars mis gratuitement à leur disposition par l’Equateur, voie de passage pour ces Vénézuéliens cherchant à se rendre au Pérou, au Chili ou en Argentine. Ces personnes venaient de traverser la Colombie.

Des migrants vénézuéliens font la queue au poste-frontière de Tumbes, au Pérou, le 23 août 2018 / © AFP / CRIS BOURONCLE

Le rythme des arrivées de réfugiés à la frontière péruvienne, jusqu’ici de 2.500 à 3.000 par jour, selon les services d’immigration, devrait s’accélérer.

Le Pérou s’attend à accueillir 100.000 réfugiés vénézuéliens dans les prochaines semaines, ce qui portera leur nombre total à un demi-million.

Mais le sentiment antimigrant progresse au sein de la société péruvienne et ces restrictions d’accès au territoire bénéficient d’un certain soutien dans la population.

« Nous sommes désolés pour les Vénézuéliens, mais ils prennent le travail des Péruviens », expliquait Giannella Jaramillo, devant un étal de vêtements à Aguas Verdes, dans le nord du Pérou.

Les Vénézueliens dans le monde / © AFP / Nicolas RAMALLO

Le poste-frontière de cette localité, habitué à recevoir quelque 200 voyageurs par jour, a enregistré 2.500 passages de migrants vendredi.

Nombre des migrants vénézuéliens étaient arrivés à pied, ayant parfois marché près de 2.000 kilomètres. Des groupes avaient mis en place des points d’accueil pour leur venir en aide sur les six kilomètres séparant les postes-frontières péruviens et équatoriens.

Certains d’entre eux avaient toutefois finalement décidé de rester en Equateur, à l’instar de Lourdes Ruiz, 36 ans. « Nous n’avons personne pour nous accueillir » au Pérou, se désolait celle qui voyageait pourtant depuis un mois avec pour destination finale Lima.

– Cellule de crise régionale –

Au Pérou, l’afflux pour les réfugiés vénézuélien / © AFP / Rachel Rogers

De son côté, le gouvernement vénézuélien a assuré que les migrants allaient « revenir » grâce aux réformes économiques du président Nicolas Maduro.

Selon les Nations unies, sur les 2,3 millions de Vénézuéliens vivant à l’étranger, plus de 1,6 million ont fui depuis 2015 la grave crise économique et politique qui sévit dans leur pays. Quelque 90% d’entre eux se sont réfugiés dans les pays de la région.

Face à l’ampleur du phénomène, l’ONU va mettre en place une cellule de crise régionale, a annoncé vendredi Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU.

De leur côté, deux agences onusiennes, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont appelé jeudi les pays latino-américains à continuer d’accueillir les réfugiés vénézuéliens, dénonçant les mesures restrictives mises en place aux frontières.

Les Vénézuéliens sont étranglés par la crise économique : l’inflation pourrait atteindre 1.000.000% fin 2018, redoute le FMI.

Signe de l’inquiétude des autorités, l’Equateur a invité les ministres des Affaires étrangères de 13 Etats de la région, dont le Venezuela, à une réunion les 17 et 18 septembre pour parler de cette crise migratoire.

Romandie.com avec(©AFP / (25 août 2018 19h59)

La justice allemande contraint Facebook à modifier ses conditions d’utilisation

février 12, 2018

Berlin – Un tribunal berlinois a condamné Facebook à modifier sous peine d’amende une partie de ses conditions d’utilisation, jugées contraires à la loi allemande sur la protection des données personnelles, a indiqué lundi une association de consommateurs.

Dans un jugement du 16 janvier dernier, consulté par l’AFP, le tribunal régional de Berlin épingle une série de réglages et de clauses imposés par le groupe, estimant que le consentement des utilisateurs à l’utilisation de leurs données s’en trouve invalidé.

Parmi les réglages par défaut jugés illégaux figure la géolocalisation pour les échanges privés via l’application mobile, ou le référencement des comptes Facebook par les moteurs de recherche, qui facilite l’accès de n’importe quel curieux aux profils personnels.

Huit clauses des conditions générales sont également censurées par les magistrats, en particulier l’obligation d’utiliser Facebook sous sa véritable identité, contraire à la « loi allemande sur les télémédias » datant de 2007.

Saisi par la Fédération allemande des organisations de consommateurs (VZBV), le tribunal berlinois condamne donc le géant américain à mettre en règle ses conditions en Allemagne, sous peine d’une amende susceptible d’aller jusqu’à 250.000 euros « pour chaque infraction constatée ».

Mais Facebook a de son côté annoncé avoir fait appel et souligne que ses « produits et conditions ont déjà beaucoup changé depuis le début de la procédure », remontant à 2015 et vont connaître « d’autres changements », selon une porte-parole interrogée par l’AFP.

Par ailleurs, le tribunal a débouté la VZBV sur d’autres griefs faits à Facebook, en particulier le célèbre slogan « Facebook est gratuit et le restera toujours », que l’organisation estime mensonger.

« En réalité, les consommateurs payent pour utiliser Facebook. Peut-être pas en euros, mais en données », maintient l’association de défense des consommateurs dans un communiqué.

Facebook compte près de 30 millions d’utilisateurs en Allemagne, dont près de 23 millions au quotidien.

En Allemagne, le réseau social était déjà dans le viseur de l’office anti-cartel qui lui avait reproché en décembre un abus de position dominante, l’accusant de collecter auprès de réseaux tiers (Whastapp et Instagram) des masses d’informations sur ses usagers à leur insu, pour en tirer des surplus de recettes publicitaires.

Le gendarme allemand de la concurrence, qui doit rendre ses conclusions définitives à l’été, pourrait contraindre Facebook à aménager ses règles d’utilisation en Allemagne, voire lui interdire de poursuivre certaines activités, mais il n’est pas question d’amende.

Un vaste chantier sur l’utilisation des données par les entreprises est par ailleurs en cours au sein de l’Union européenne, avec une nouvelle réglementation entrant en vigueur le 25 mai prochain.

L’Allemagne et l’Autriche sont considérées comme les deux seuls pays à avoir déjà anticipé et adapté leurs législations nationales à ce nouveau cadre européen.

Romandie.com avec(©AFP / 12 février 2018 14h58)                                            

Congo: Sassou exige l’acceptation du dialogue avec conditions

août 18, 2016

NGEASO

Le président congolais Denis Sassou Nguessou, le 25 octobre à Brazzaville. Crédits : – / AFP

Les exigences de monsieur 8% pour accepter le dialogue

Selon certaines sources digne de foi Sassou ne peut dialoguer que si les parties acceptent de se soumettre à sa ligne de négociation qui est la suivante:

1- Que la communauté internationale reconnaisse d’abord sa « victoire » à l’élection présidentielle anticipée du 20 mars 2016.

2- Que le président français FRANÇOIS HOLLANDE accepte de s’assoir avec lui. Ou bien Hollande a mangé son argent, et qu’il veut que lui aussi réponde

3- Que l’U.E. lève les mesures d’interdiction de voyager dans l’espace Schengen qui frappent les membres de son gouvernement et les autres autorités congolaises pour permettre à Ndenguet et Dabira de recommencer à voyager partout.

4- Que le gouvernement français autorise à la banque de France de rapatrier au Congo les avoirs et les ressources financières de l’Etat congolais domiciliés hors de la zone franc.

5- Que la France annule tous les dossiers judiciaires constitués contre lui-même notamment ceux des Disparus du Beach, des Biens mal acquis et autres poursuites concernant les membres de sa famille.

À suivre

Avec Brazzanews.fr

Pèlerinage de La Mecque: l’Iran a posé des conditions inacceptables

mai 29, 2016

Jeddah (Arabie saoudite) – Le ministre saoudien des Affaires étrangères a affirmé dimanche que l’Iran avait posé des conditions inacceptables pour la participation de ses ressortissants au grand pèlerinage annuel des musulmans à La Mecque en septembre.

L’Iran a réclamé le droit d’organiser des manifestations, ainsi que des avantages (…) qui créeront le chaos au hajj (pèlerinage), ce qui est inacceptable, a déclaré Adel al-Jubeir lors d’une conférence de presse commune avec son homologue britannique Philip Hammond à Jeddah, dans l’ouest de l’Arabie saoudite.

Le ministre saoudien faisait allusion aux manifestations dites de l’aversion des athées, émaillées de slogans hostiles aux Etats-Unis et à Israël, que les fidèles chiites iraniens tentent chaque année d’organiser lors du pèlerinage en Arabie saoudite sunnite.

En 1987, une manifestation de pèlerins iraniens à La Mecque avait dégénéré en affrontements avec les forces de sécurité saoudiennes, faisant 402 morts, dont 275 Iraniens.

Depuis, les pèlerins iraniens ont pris l’habitude de manifester discrètement dans leurs camps pendant le hajj pour éviter tout contact avec les forces de sécurité saoudiennes.

Après deux séries de négociations avec l’Arabie saoudite, l’Iran a annoncé dimanche qu’il n’enverrait pas cette année de pèlerins au hajj, en accusant les autorités saoudiennes d’entraves.

Ryad et Téhéran, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis janvier, menaient depuis plusieurs mois des discussions difficiles pour fixer les conditions de l’organisation du grand pèlerinage prévu cette année en septembre.

Le hajj ne peut pas être politisé, a estimé M. Jubeir, soulignant toutefois que Ryad avait répondu favorablement aux autres demandes de Téhéran.

Il a précisé que son gouvernement avait notamment accepté d’émettre des visas électroniques pour les fidèles iraniens et que la compagnie nationale iranienne assure le transport de la moitié des pèlerins de ce pays.

Selon le ministre, l’Iran aurait également pu bénéficier d’une représentation diplomatique à Jeddah, ville saoudienne proche de La Mecque, par le truchement de l’ambassade de Suisse qui représente les intérêts iraniens en Arabie saoudite.

Les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques depuis le début de cette année.

Mais les Iraniens ont refusé de signer un mémorandum d’entente pour la participation de leurs fidèles au hajj cette année, a ajouté le ministre saoudien, assurant que son pays n’empêche personne d’effectuer le pèlerinage.

Romandie.com avec(©AFP / 29 mai 2016 17h00)

Depuis le Ghana/Des militaires exilés: « Nous sommes prêts à rentrer »/ »Qu’on libère nos camarades emprisonnés »

août 15, 2011

Les réactions continuent de se faire entendre suite à la main tendue du nouveau régime aux partisans en exil de l`ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, à revenir au pays.

Hier, c`est un groupe d`éléments des ex-forces de défense et de sécurité, qui, par la voix de leur porte-parole, nous a joint pour donner leur position aux dirigeants au pouvoir. Ex-combattant pro-Gbagbo sur le front de Djoman-Sakassou, le caporal Alain Logbo ne s`en cache pas. Tout comme son identité qu`il n`hésite pas à décliner pour assumer pleinement les propos qu`il allait nous confier. Le soldat en exil, invoquant une réunion tenue entre ses camarades et lui, dans la localité de Afassinie, a tenu à nous livrer les conclusions portant sur la volonté de paix des dirigeants ivoiriens en appelant tous les partisans de Laurent Gbagbo en exil, au retour. «S`il (le nouveau pouvoir) veut qu`on ait la paix, qu`on libère tous les prisonniers. S`il veut qu`on rentre pour faire la paix, qu`il libère tous ceux qui sont enfermés à Agban, à Bouna et autres. Nous sommes prêts à rentrer, mais que nos camarades soient libérés d`abord», pose notre interlocuteur, qui cite un chef de guerre en liberté et promu dans la nouvelle armée, qu`il dit avoir fait pire que les détenus actuels. «Il n`y a pas quelqu`un qui a fait de graves sacrifices humains que …», récrimine le soldat exilé.

Comme deuxième condition pour regagner leur pays, le porte-parole des ex-FDS au Ghana pose le cas des éléments des Forces républicaines de Côte d`Ivoire, qui occupent les commissariats et brigades de gendarmerie. Il a exigé que ces hommes en tenue, non reconnus dans l`armée, libèrent les lieux susmentionnés. «Nous, on ne les connait pas. On reconnaît seulement les 5000 éléments des forces armées des Forces nouvelles formés à Bouaké. Eux et nous, on a eu des formations ensemble. On se connait très bien. Les autres, il faut les cantonner quelque part, et si on veut, enrôler ceux qui peuvent rentrer dans l`armée. Mais, qu`ils libèrent les commissariats et gendarmeries».

Avant de conclure leur message aux nouvelles autorités, le porte-parole des soldats exilés au Ghana a expressément indexé un haut gradé de la Garde Républicaine, qu`il accuse d`orchestrer des dénonciations les concernant. «Il faut qu`il se ressaisisse et arrête de vendre les gens, car beaucoup de dénonciations passent par lui», a lancé le caporal Logbo, qui ne manquera pas de revenir avec emphase sur la libération des détenus de la crise post-électorale.

Point d`encrage de son intervention,depuis leur cachette, lui et ses camarades sont décidés à regagner les casernes, si des garanties de sécurité leurs sont données.

L’Inter par F.D.BONY

Côte d’Ivoire: conditions de détention améliorées pour les pro-Gbagbo (ONU)

juin 23, 2011

ABIDJAN – Les conditions de détention s’améliorent pour les personnalités proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo actuellement privées de liberté, a affirmé jeudi l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci).

« Les conditions sont en train de s’améliorer », « il faut encourager les efforts du gouvernement », a déclaré lors d’un point presse Guillaume Ngefa, chef de la Division des droits de l’Homme de l’Onuci.

Plusieurs dizaines de personnalités, dont M. Gbagbo et son épouse Simone, ont été placées en résidence surveillée à Abidjan et dans plusieurs villes du nord du pays après l’arrestation de l’ex-chef de l’Etat le 11 avril par les Forces républicaines (FRCI) du nouveau président Alassane Ouattara.

A Bouna (nord-est), « certains éléments des FRCI s’étaient introduits dans la prison et avaient imposé des mauvais traitements à certaines personnes. Nous avons parlé au gouvernement et des mesures correctives ont été prises », a raconté M. Ngefa.

Il a toutefois regretté que l’Onuci n’ait pas encore pu accéder aux lieux de détention de Laurent et Simone Gbagbo, à Korhogo et Odienné (nord). Amnesty International a dénoncé mercredi la détention sans aucune charge de dizaines de partisans de l’ex-président, et affirmé que certains avaient été « battus » par les FRCI dans un hôtel d’Abidjan devant lequel sont postés des Casques bleus.

Dans l’hôtel La Pergola cité par Amnesty, aucun détenu n’a fait état de « mauvais traitements » ou de « torture », a assuré M. Ngefa.

Comme le gouvernement ivoirien, il a évoqué des mesures de résidence surveillée et non des détentions arbitraires, et a expliqué que la sécurité des détenus était de « la responsabilité de l’Etat ivoirien », non de l’Onuci.

Mais conformément à son mandat, l’Onuci veille à ce que « les personnalités qui sont en résidence surveillée en ces lieux ne fassent pas l’objet d’exactions et que leur vie ne soit pas mise en danger », a-t-il expliqué.

AFP