Paul Pogba l’a appelé pour lui donner sa « version des faits », a précisé l’attaquant star de l’équipe de France, qui assure être « assez détaché de tout ça ».
« Je préfère faire confiance à la parole d’un coéquipier », a expliqué Kylian Mbappé, indirectement impliqué dans l’affaire Paul Pogba, qui l’a « appelé » et lui « a donné sa version des faits », a-t-il précisé lundi en conférence de presse. Cible de tentatives d’extorsion se chiffrant en millions d’euros, Paul Pogba se retrouve au cœur d’une rocambolesque affaire. Le nom de la star du football français Kylian Mbappé apparaît à son corps défendant dans le dossier, Paul Pogba ayant expliqué aux enquêteurs que « ses maîtres chanteurs voulaient le discréditer en diffusant des messages dans lesquels il aurait demandé à un marabout de son entourage familial de jeter un sort » à l’attaquant du PSG, ce qu’il dément.
« C’est sa parole contre celle de son frère (Mathias), je vais faire confiance à sa parole, dans l’intérêt de l’équipe de France », a ajouté Mbappé, qui s’exprimait avant le match de Ligue des champions contre la Juventus Turin, mardi (21 heures). « Je vais voir comment ça se passe, mais je suis assez détaché de tout ça », a-t-il commenté. Interrogé pour savoir si cette affaire pouvait détériorer ses rapports avec Paul Pogba, Mbappé a répondu : « Non. Au jour d’aujourd’hui, je préfère faire confiance à la parole d’un coéquipier, il m’a appelé et m’a donné sa version des faits. » Mbappé « ne montre aucun signe d’agacement ou d’inquiétude », avait assuré mardi dernier l’entraîneur du PSG Christophe Galtier.
Lors d’une seconde audition auprès des enquêteurs, Paul Pogba a démenti avoir embauché un marabout pour jeter un sort à Mbappé, selon France Info. Le parquet de Paris a ouvert vendredi une information judiciaire sur les extorsions dénoncées par la star de l’équipe de France de football et de la Juventus Turin. Selon de précédentes informations de France Info, confirmées à l’Agence France-Presse par une source proche du dossier, Paul Pogba avait confié aux enquêteurs, lors d’une première audition, avoir été piégé par des amis d’enfance et deux hommes encagoulés, armés de fusils d’assaut, lui reprochant de ne pas les avoir aidés financièrement. Une somme de 13 millions d’euros lui aurait été réclamée, et il assure avoir versé 100 000 euros. Parmi les suspects, il affirme avoir reconnu son frère aîné Mathias.
Pogba va se faire opérer
Dans la conférence de presse chez l’adversaire de Paris, la Juventus, le coach Massimiliano Allegri a annoncé que « Pogba est sorti ce matin s’entraîner mais il s’est arrêté et a décidé de se faire opérer », a déclaré Allegri, à la veille de la rencontre face au PSG en Ligue des champions. Touché au genou en juillet, Pogba avait, dans un premier temps, décidé de ne pas se faire opérer pour garder intactes ses chances de disputer le Mondial et venait tout juste de reprendre la course à l’entraînement.
ENTRETIEN. Pour la ministre du Plan et du Développement, tout y concourt : la forte croissance, les nombreux chantiers, la diversification de l’économie. Elle explique.
Quelques heures après avoir lancé son troisième plan de développement quinquennal, le gouvernement ivoirien ne peut que constater l’engouement des bailleurs de fonds et du secteur privé pour ses programmes d’investissements stratégiques. Ce 15 juin, la somme promise au PND, sorte de boussole économique pour l’exécutif, est presque deux fois plus importante que celle espérée. Le pays cherchait à mobiliser 9 335,6 milliards de francs CFA, il en a obtenu bien plus, soit 26 milliards de dollars sous la forme de promesses. Le nez encore dans ses dossiers, Nialé Kaba, la ministre du Plan et du Développement, cheville ouvrière des grands projets de la Côte d’Ivoire, fait le point sur les nouvelles annonces mais aussi sur les raisons concrètes de cette confiance quasi ininterrompue des investisseurs en direction de son pays depuis pratiquement dix ans. Entretien.
Le Point Afrique : La somme promise par les bailleurs de fonds et institutions au plan national de développement du pays est presque deux fois plus importante que celle espérée. Comment l’analysez-vous ?
Nialé Kaba : En effet, au total, nous avons déjà mobilisé 26 milliards de dollars alors que nous en cherchions 15. Soit près de 70 % en plus par rapport à l’objectif que nous avions fixé. Le gouvernement est satisfait de la réponse des bailleurs à notre plan national de développement. Ces annonces démontrent à quel point les investisseurs font confiance à notre pays et surtout au leadership incarné par Son Excellence Alassane Ouattara, président de la République.
Par rapport à ces annonces, il manque la part du secteur privé, dont vous attendez énormément. Est-ce que vous avez déjà connaissance de cette part ou pas encore ?
Le secteur privé a répondu massivement à notre appel. Plusieurs opérateurs se sont manifestés pour bien comprendre la stratégie de développement de la Côte d’Ivoire. Ils ont pu assister à des panels d’échanges pour avoir des informations sur les potentialités d’investissements dans tous les secteurs, notamment dans l’agro-industrie et l’agroalimentaire, les industries textiles, les infrastructures et le transport, le logement, l’énergie et les mines, l’économie numérique, le tourisme, les industries créatives et culturelles, les services sociaux, l’éducation ou encore la santé. La confiance des investisseurs publics comme privés ne se dément pas. Plusieurs projets sont en maturation par les acteurs du secteur privé et seront retracés au fur et à mesure de leur enregistrement, notamment au Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (CEPICI).
Que représente désormais le poids du secteur privé dans les investissements totaux du pays ?
Le taux d’investissement du secteur privé se situe, aujourd’hui, à 17,6 %. Il était à 12,8 % en 2012 et nous visons les 30 % d’ici à 2030. Notre pays revient de loin. Entre 2012 et 2016, le premier PND a permis de stabiliser une économie qui était en grande difficulté, de régler les problèmes de sécurité et de rattraper le retard cumulé dans les infrastructures sociales et les infrastructures dédiées à l’investissement. Ce premier PND reposait par conséquent sur l’investissement public.
Avec le plan quinquennal suivant, nous avons assisté à une réelle éclosion du secteur privé et, aujourd’hui, la dynamique est lancée. Vous avez un repère qui est assez intéressant : lors du PND de 2016-2020, la part du secteur privé avait dépassé de 50 % les objectifs d’investissements que nous avions fixés, c’est vous dire à quel point la situation a connu une évolution rapide.
Quels sont les secteurs qui font l’attractivité de la Côte d’Ivoire ou dans lesquels le pays souhaiterait vraiment mobiliser les investisseurs ?
Nous avons défini un certain nombre de filières prioritaires, parmi lesquelles figurent l’agrobusiness et l’agriculture durable, premiers secteurs de compétitivité de la Côte d’Ivoire. Nous avons de nombreuses matières premières. Nous sommes le premier producteur et exportateur de cacao mondial, mais nous n’en transformons que 30 %, nous ambitionnons d’atteindre les 50 % à l’horizon 2025. Nous sommes également le premier producteur de cajous (anacardes), mais nous en transformons moins de 15 %, nous voulons aller plus loin. Nous avons également du coton pour lequel nous ne transformons que 15 %, je peux aussi vous citer l’hévéa, dont nous sommes le premier producteur africain, mais nous n’en transformons que 5 %, etc. La transformation de nos produits agricoles sur place offre d’immenses opportunités.
Ce PND veut inciter les investisseurs qui achètent nos produits à l’extérieur à les transformer localement, au moins à un premier niveau. Le but est ensuite de faire en sorte que d’autres investisseurs puissent s’intéresser à ces secteurs, parce que les marchés existent, nous les avons identifiés et ils sont demandeurs de ces produits.
Quel rôle a joué le marché intérieur ivoirien ces dernières années et quelles sont vos ambitions pour soutenir les investissements locaux ?
Le marché intérieur s’est montré robuste, parce que nous avons une classe moyenne qui se développe. Dans notre stratégie, nous voulons développer, par exemple, les marchés de matériaux de construction, la chimie ou encore la plasturgie plastique. Ce sont des filières embryonnaires qu’il faudrait soutenir et développer, et qui s’adressent à la fois au marché intérieur et au marché sous-régional.
La Côte d’Ivoire exporte dans toute la sous-région ouest-africaine de nombreux produits en plastique, notamment, que ce soit des assiettes, des seaux, des chaussures, etc. Il y a une industrie naissante, ici, que nous voulons voir se développer au même titre que d’autres filières comme la pharmacie.
Dans un tout autre domaine, nous voulons faire de la Côte d’Ivoire un hub énergétique et pétrolier. Vous savez, avec les découvertes récentes d’hydrocarbures au large de notre pays, nous espérons augmenter la production d’énergie, et la rendre accessible à un coût raisonnable. Ainsi, nous pouvons parvenir à un développement plus important du secteur minier et à une transformation locale plus poussée dans ce secteur.
Nous voulons également attirer les investisseurs vers le secteur du vivrier, notamment le riz, le manioc et le maïs. C’est un secteur qui a pris de l’ampleur avec le développement que connaît le pays. Ce sont des produits de forte consommation, autour desquels nous menons des initiatives pour moderniser leur production, parce qu’en l’état le vivrier n’est pas très compétitif. Notre priorité est de mécaniser la production. J’ai évoqué le riz, pour lequel nous avons déjà lancé des projets d’aménagement rizicole à grande échelle. Vous vous souviendrez que, récemment, nous avons même eu un ministère en charge du développement du riz et nous avons ici l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire (Aderiz), qui est en charge du secteur riz. En effet, le riz est la denrée la plus consommée par la population ivoirienne, il revêt un caractère important pour la politique de sécurité alimentaire du pays. L’objectif du gouvernement est donc d’assurer une parfaite maîtrise de la chaîne de valeur riz à travers la production et la valorisation. En réalité, l’État apporte déjà un premier investissement avec l’aménagement de certains bas-fonds rizicoles sur lesquels les planteurs et agriculteurs privés sont installés afin de travailler dans des conditions de rentabilité acceptables.
Nous voulons faire la même chose pour le maïs et le manioc, qui sont deux produits alternatifs au blé, dont le prix a explosé. Vous savez que les Ivoiriens consomment beaucoup de pain. Aujourd’hui, notre ambition est de substituer le blé par nos céréales ou tubercules dans la fabrication de la farine à pain. L’enjeu est de passer à une production à grande échelle.
Avez-vous intégré la création de chaînes de valeur dans votre plan d’action ?
Pour l’agriculture vivrière et les produits cités, nous avons une stratégie de développement de chaînes de valeur au niveau local. L’État a choisi les agropoles, ou pôles agro-industriels, parce qu’elles permettent d’installer des plateformes équipées où vous avez à la fois le producteur, le transformateur, l’acheteur, le fournisseur d’intrants. Cette stratégie sera déployée dans les différentes régions du pays selon leurs spécificités. La première agropole est déjà fonctionnelle et est installée à Yamoussoukro. La prochaine va être lancée au nord, à Korhogo, puis une autre à l’est, à Bondoukou, et à Man, à l’ouest. Au total, nous en aurons neuf sur toute l’étendue du territoire, ce qui va à la fois permettre de répondre à ces questions de production en masse de produits vivriers mais également d’accélérer le développement équilibré du pays.
Pour maintenir ce niveau d’attractivité des investissements, la Côte d’Ivoire doit répondre à un certain nombre de défis, comme la formation, la lutte contre la corruption, l’inclusion. Que faites-vous sur ces volets ?
Voilà pour les objectifs quantitatifs. Maintenant, la solidarité, c’est également l’accès à l’eau potable pour tous, à l’éducation, l’accès à la santé. Nous avons des objectifs chiffrés qui nous permettent de suivre l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). Par exemple, sur l’électricité, nous voulons atteindre une couverture totale du territoire à l’horizon 2025.
Sur l’eau, toute la population devrait avoir accès à l’eau potable à l’horizon 2030, même dans les zones les plus difficiles et les plus reculées.
La santé est aussi importante et la couverture maladie universelle se met en place progressivement. Nous avons également une politique visant à mailler tout le territoire avec des hôpitaux de premier contact, tout en développant de grands hôpitaux dans les villes. Vingt-deux hôpitaux généraux ont déjà été construits et nous menons une politique de réhabilitation des CHU dans les grandes villes. Les chiffres ne font pas tout, il faut également qu’ils puissent se traduire en bien-être pour les populations.
Le secteur de l’éducation en Côte d’Ivoire est en quête de transformation, avec d’immenses défis. Le PND incite-t-il les investisseurs à regarder aussi ces besoins urgents pour améliorer le niveau de formation dans le pays ?
70 % de la population ivoirienne a moins de 35 ans. C’est un immense défi en termes d’emploi, d’éducation et de formation. Pendant la période de crise que la Côte d’Ivoire a traversée, l’école a été fortement perturbée et nous avons eu une cohorte de personnes qui ne sont maintenant plus en âge de retourner à l’école mais qui sont déjà en âge de travailler et n’ont donc pas pu achever d’une façon correcte un cursus scolaire.
La problématique de l’éducation pose aussi des défis en termes d’infrastructures : il faut construire beaucoup plus de salles de classe, offrir un meilleur encadrement puisqu’il faut des formateurs qui eux-mêmes doivent être suffisamment bien formés.
C’est le premier poste de dépense budgétaire de l’État, alors les ambitions sont grandes. Grâce au PND, nous allons poursuivre la politique de construction de salles de classe : 21 000 d’ici à 2025. Cette fois, l’État veut mettre l’accent sur l’enseignement technique et professionnel, pour que tous ceux qui ne parviennent pas à achever un cursus scolaire traditionnel ne soient pas rejetés dans la société.
Au-delà, nous allons poursuivre le développement des pôles scientifiques d’innovation qui sont en train de se créer avec des universités et de grandes écoles publiques pour pouvoir offrir également une main-d’œuvre très qualifiée aux entreprises qui s’installent. Les demandes de formation continue se multiplient aussi. Nous avons, par exemple, l’École nationale supérieure de statistiques et d’économie appliquée d’Abidjan (ENSEA), dépendant de notre ministère du Plan qui prend dans les banques de jeunes cadres en actuariat.
Abidjan concentre tout de même 80 % de l’activité économique du pays. Comment comptez-vous freiner la persistance des disparités socio-économiques et géographiques ?
Effectivement, c’est une problématique importante. Nous avons commencé à changer de paradigme avec la conception des agropoles, l’objectif est bien de développer des pôles compétitifs dans les régions en regardant leurs potentialités et en mettant en place des infrastructures qui permettent à chaque région de développer tout son potentiel. L’État a déployé des mesures incitatives, comme des avantages fiscaux, pour attirer les investisseurs dans les zones industrielles régionales afin qu’ils investissent dans des produits pour lesquels nous voulons de la transformation locale. À terme, cette stratégie doit nous permettre de développer des industries dans toutes les régions du pays, et plus seulement à Abidjan.
L’autre volet pour accroître l’attractivité des régions est de décentraliser les universités. Il y en a une actuellement à Bouaké, Korhogo, Daloa et Man, et d’autres universités sont en projet.
Le Covid-19 a révélé des fragilités du système économique ivoirien, parmi lesquelles figure le secteur informel. Comment amener des acteurs de l’informel vers le formel ?
La dernière étude sur l’emploi a montré que la part de l’informel a baissé en 2019. Nous étions en dessous de 90 % avant le Covid-19. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’État a pris à bras-le-corps cette question et mène des initiatives pour donner accès à des financements, offrir des formations, des schémas d’encadrement aux PME et aux très petites entreprises. Toutes ces actions commencent à produire leurs effets et de plus en plus de petites entreprises informelles se formalisent pour pouvoir bénéficier de cette assistance. Il y a également toutes les initiatives que mène le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes en collaboration avec le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage ou encore celui des PME : l’objectif de notre stratégie est que la prise en charge du secteur informel permette aux acteurs économiques, notamment en faveur des jeunes, de se formaliser.
Avec Le Point propos recueillis par Viviane Forson
Adriana Karembeu a travaillé main dans la main avec Michel Cymes. Les deux ont donc créé des liens et appris à se connaître par cœur. Ce qui n’empêche pas l’ancien top d’en apprendre un peu plus chaque jour sur le médecin le plus connu du PAF.
Après avoir quitté Le Magazine de la Santé, Michel Cymes s’est lancé dans une nouvelle aventure médicale et télévisuelle au côté d’Adriana Karembeu. Dans Les Pouvoirs extraordinaires du corps humain,le médecin et l’ancien top faisaient des expériences et partageaient découvertes et savoirs avec les téléspectateurs autour de thèmes bien précis. L’un d’eux portait d’ailleurs sur le temps qui passe et la vieillesse, offrant un aperçu des deux présentateurs dans plusieurs dizaines d’années. Cette belle époque est désormais révolue. Michel Cymes a annoncé l’arrêt du programme dont un dernier inédit sera diffusé le mardi 31 août prochain.
Si la nouvelle a rendu quelques fans malheureux, ces derniers ont vite été rassurés. L’émission disparaît, certes, mais pour en créer une autre : « Notre duo fonctionne trop bien, confirme la future actrice de Plus belle la viedans Télé Star. Les gens l’apprécient. Il s’agira d’aborder la santé différemment, à travers de nouveaux thèmes », a-t-elle précisé en gardant toutefois une part de mystère.
« Qu’il est bavard »
Comme pour tout nouveau programme en attente de diffusion, les animateurs impliqués ont pour mot d’ordre de ne rien dévoiler avant que les détails ne soient concrétisés. Adriana Karembeu s’est donc exécutée. La maman de Nina a indiqué ne pas pouvoir « en dire plus ». Mais visiblement, son acolyte ne s’est pas gêné pour le faire.
En entretenant le mystère, le journaliste de Télé Star a vendu la mèche, révélant que Michel Cymes leur avait déjà confié que la médecine alternative serait l’un des grands axes abordés. De quoi agacer Adriana Karembeu, dont le silence était un effort à garder : « Et moi qui ne voulais pas me prononcer parce que je croyais que c’était top secret ! Michel, qu’est-ce qu’il est bavard, il ne faut vraiment rien lui confier ! » On en connaît un qui risque de se faire botter les fesses lors des retrouvailles !
L’augmentation du nombre de victimes de la fuite de renseignements au Mouvement Desjardins, qui touche désormais chacun des 4,2 millions de membres particuliers, force une fois de plus la réflexion sur la confiance des clients à l’égard de leur institution financière. Pour mesurer l’incidence réelle, il faudra un certain temps, selon un expert.
« C’est une grande firme avec des ressources, ce qui fait qu’elle va mieux s’en tirer que d’autres », a résumé lundi Yany Grégoire, titulaire de la Chaire en commerce Omer DeSerres à HEC Montréal et spécialiste des échecs et des crises de produits et services. Il serait logique de prévoir une incidence sur la réputation, et peut-être sur le comportement des consommateurs, « mais puisque ça peut prendre un certain temps avant de changer nos comportements, c’est quelque chose qu’on va voir à plus long terme ».
Lorsque Guy Cormier a annoncé vendredi que le nombre initial de 2,7 millions de membres particuliers venait de grimper à 4,2 millions, la presse a immédiatement soulevé la question de la confiance. « On a plus de 35 000 nouveaux membres depuis le début de l’année et 15 000 depuis le mois de juin », a-t-il répondu. « Est-ce que les membres sont préoccupés ? La réponse, c’est oui. Est-ce qu’on les rassure ? La réponse, c’est oui. »
Facteurs à considérer
Trois variables entrent en jeu lorsque vient le temps d’évaluer l’incidence d’une fuite sur la valeur d’une entreprise (inscrite en Bourse), selon une étude signée notamment par Shahin Rasoulian, un ancien de HEC Montréal, dans le Journal of the Academy of Marketing Science en 2017. Ces trois axes sont : l’institution s’est-elle excusée ? ; offre-t-elle une indemnisation ? ; a-t-elle clairement amélioré ses processus ? Résultat : les deux derniers sont associés à une baisse de la perception du niveau de risque.
Le prochain palmarès des marques les plus influentes, généralement publié au printemps par la firme Ipsos, pourrait permettre de mesurer l’incidence de la crise sur l’opinion des consommateurs. En mars 2019, Desjardins s’était classé au 12e rang, et au 1er rang des institutions financières. Le directeur général d’Ipsos au Québec a décliné une demande d’entrevue sur le sujet spécifique de Desjardins.
Si l’incident est une « leçon pour Desjardins, les autres institutions et les gouvernements », la confiance à l’égard du Mouvement est encore au rendez-vous, croit un ancien président, Alban D’Amours, dont le nom figurait dans la première vague des membres touchés. Pour certains membres, « c’est inquiétant, et je le comprends », a-t-il dit, mais « Desjardins a bien relevé le défi ».
« Compte tenu des mesures que Desjardins a prises… La protection offerte à tous ses membres pour les protéger contre le vol d’identité, les frais qu’ils peuvent subir, c’est une protection à vie… C’est un engagement assez considérable. Dans le monde de la finance, je n’ai pas vu ça souvent », a dit M. D’Amours.
Dans un rapport intitulé Baromètre de la perte des consommateurs : les enjeux économiques de la confiance, la firme KPMG a tenté plus tôt cette année de mesurer les attentes en matière de « confiance numérique ».
Même si les consommateurs ne sont pas toujours à l’aise avec la manière dont les entreprises gèrent les préoccupations entourant la protection du renseignement, peut-on lire, ils n’ont pas nécessairement envie d’aller ailleurs pour autant.
Selon un sondage fait par KPMG auprès de 2151 consommateurs dans 24 marchés, « seulement 1,2 % des répondants changeraient définitivement de fournisseur de services financiers en cas de fuite ».
Par ailleurs, 96,8 % des gens seraient « disposés » à demeurer en place, tant et aussi longtemps que « l’organisation mettra en oeuvre les mesures appropriées pour s’occuper de leurs préoccupations ». Une dernière tranche de 2 % des gens resterait « définitivement » avec le même fournisseur.
Jean Dominique Okemba (JDO) sort de son silence et frappe fort ses détracteurs
La course à la succession du président congolais, Denis Sassou Nguesso est très engagée. Des clans se forment pour comploter ou tirer des balles en caoutchouc contre les autres. La cible principale est Jean-Dominique Okemba (JDO), figure politique et militaire congolaise, conseiller spécial auprès du Président Denis Sassou Nguesso, depuis 1997, Secrétaire général du Conseil de sécurité nationale depuis 2002 et neveu du président de la République. Très critiqué à tort ou à raison, ce dernier a répondu à ses détracteurs dans un communiqué dont une copie est parvenue à notre rédaction.
« Manges et arranges ta bouche dans la confiance sans la méfiance»
Est-il prudent d’accepter tout de suite les faveurs faciles ? Souvent elles réservent des surprises désagréables, à l’image de ce qui est arrivé à cet homme qui en fait le récit.
« Ce midi, ayant 300 Francs en poche, je décide d’aller manger au resto. Arrivé là bas, je commande du riz pour 100 Francs, du poisson pour 200 Francs et je vais m’asseoir pour manger.
C’est là que mon voisin de table, un homme habillé en veste prend pitié de moi et me dit : » mon frère, tu manges mal hein ! Commandes ce que tu veux je paie pour toi »…
Je suis heureux et je commande alors un plat de 5000 Francs que je mange avec un grand appétit.
Mon voisin content de me voir manger avec appétit me dit encore : » si tu finis de manger, prends deux bières, je paie ça pour toi »…
Là je suis aux anges. Je commande alors mes deux bières. Je bois la première. Et quand je veux décapsuler la deuxième, le décapsuleur tombe.
Je m’abaisse pour le ramasser et je constate que mon voisin n’a pas porté de pantalon sous sa veste et ses « attributs » sont dehors. En fait, c’est un fou.
L’angoisse m’envahit. Mon cœur bas à tout rompre. Je me relève. Le gars sourit et me dit : » mon frère, façon ils vont te frapper aujourd’hui là, tu vas voir ». »
Cette leçon vaut bien plus qu’un rire, même si on ne peut s’en empêcher.
Les Échos du Congo-Brazzaville par Bertrand BOUKAKA
Peinture pompéienne murale 79 av. JC. Fer.filol / Wikimedia / CC0Il est loin le temps où le cunnilingus passait pour une pratique élitiste ou subversive ! Plébiscité par les Français, l’embras(s)ement du sexe féminin compte pas moins de 87 % d’adeptes selon les manifestants, 73 % selon la police – deux scores de république bananière. Ou de république ostréicole.
Recevoir un cunnilingus demande une certaine confiance. Or, comme chacun sait en cette période de prolifération des complexes, la confiance ne coule pas de source. Il est normal d’être gênée : comment ne pas intérioriser des millénaires d’associations douteuses entre vulve et moiteur, maladie, mauvaises odeurs et putréfaction ?
Normal d’être gênée aussi, quand il s’agit de montrer une partie du corps qui normalement ne se voit pas, et ce, sans pour autant se faireaccuser de pruderie. Hors de toute sacralisation du sexe, ce sont des questions qu’on se pose en allant chez le dentiste, ou quand le docteur fouine nos oreilles – ce petit doute quant à des points anatomiques échappant à notre contrôle, voire à notre connaissance. A ce titre, pour recevoir un cunnilingus, les complexées trouveront intéressant de s’habituer à regarder leur sexe, avec un miroir. Si la pression est due à l’inconnu, vous pouvez faire connaissance.
Couleurs et variations
Contrairement à la vulve médiatique qui se duplique sur un même moule, la vulve humaine se déploie en toutes les couleurs et variations. Tant que vous n’avez pas d’écailles qui poussent autour du clitoris, tout roule. Et s’il faut aborder les angoisses les plus fréquentes : il est parfaitement répandu d’avoir des petites lèvres qui dépassent des grandes, et parfaitement banal d’avoir une petite lèvre plus grosse que l’autre. Votre partenaire ne sera pas surpris. Dans le cas contraire, il est puceau (et il regarde trop la télévision) – pensez donc à lui indiquer la position de votre clitoris grâce à des panneaux indicateurs en néon.
Pour recevoir un cunnilingus, beaucoup de femmes se sentent dans l’obligation de se préparer – non seulement avec une douche mais à coups de bandes dépilatoires. Chacune fait comme elle veut, mais on peut déceler là une forme d’autocensure : en estimant par avance qu’aucun homme n’aime les poils, les femmes alimentent une culture où leurs amants perdent l’habitude de se confronter aux buissons velus. Or, le cunnilingus n’est pas synonyme de pubis glabre sous prétexte qu’il faudrait mieux voir. La langue n’a pas d’œil. Certains hommes préfèrent sincèrement la version poilue, qui offre des sensations particulières et d’intéressants jeux de texture. Et de toute façon, l’éventuelle préférence masculine n’est pas parole d’évangile : c’est vous qui décidez. Le cunnilingus est censé vous procurer du plaisir. Si la préparation vous plonge en plein malaise et qu’elle vous fait mal, sortez plutôt le jeu de Scrabble.
Frais de participation
Nous avons déjà abordé cette question pour la fellation : nos partenaires ne sont pas télépathes. Nous sommes donc chargées, soit de leur confier notre manuel d’utilisation, soit de miser sur une compatibilité tombée du ciel, soit d’accepter la déception. Offrir le guide du cunnilingus pour les nuls est inutile : il ne s’agit pas pour le partenaire d’apprendre à prodiguer des caresses à toutes les femmes, ou à une femme moyenne. Il s’agit de se spécialiser. Ce que préfèrent les autres femmes, on s’en fiche.
Cet enseignement ne passe pas forcément par les mots : vous pouvez filer un coup de main (en écartant les grandes lèvres pour faciliter l’accès au lieu du crime, par exemple). Vous pouvez participer, montrer comment vous vous masturbez. A ce titre, il serait crucial d’introduire une nuance dans le débat bucco-génital public. On parle du cunnilingus générique alors que cette pratique existe, pour les femmes, en version passive ou active. Parfois l’ambiance est à la détente, parfois à la passion. Nous ne sommes pas toujours des étoiles de mer face aux langues de nos partenaires…
Le paradoxe du mec bien
L’enfer, pavé de bonnes intentions : vous connaissez la musique. Ici, nous affrontons le problème de la gratitude. Les femmes ont en effet tendance à se montrer extra-reconnaissantes dès qu’un homme bouge un orteil – qu’il s’agisse de faire la vaisselle ou d’honorer notre bouton de rose. On nous a bien répété que notre vulve était sale. Nous en déduisons donc, plus ou moins consciemment, que le cunnilingus est une faveur, voire un sacrifice, comme s’il s’agissait pour notre partenaire de partir au feu… alors même que la majorité des hommes le pratiquent pour leur plaisir.
Ce raisonnement est le pire ennemi de la réceptrice parce qu’il la met sous pression : déjà que monsieur se donne un mal de chien, on essaie d’abréger ses souffrances. Quitte à ne jamais atteindre l’orgasme. Recevoir un cunnilingus avec grâce consiste pourtant à le recevoir dans la longueur, sans culpabiliser parce que ce serait trop demander – dix ou vingt minutes, ce n’est pas trop demander. Les hommes qui descendent en eaux profondes le savent. Cette timidité, qui joue contre notre plaisir, peut être rangée au placard.
La gratitude empêche en outre de formuler des critiques. Or, justement parce que les hommes aiment cette pratique, ils sont parfaitement aptes à entendre des suggestions et modifier leur routine – par ailleurs, en les protégeant, nous les infantilisons. Ils n’ont rien demandé, et n’ont aucune envie d’être infantilisés.
Autre conséquence de la gratitude excessive : elle prive les femmes de leur droit à ne pas aimer le cunnilingus. Lequel ne constitue ni la pratique ultime ni un Graal sexuel. Il existe mille raisons de ne pas aimer le cunnilingus – sans même s’en justifier. Certes, la langue offre des monceaux de douceur et de très commodes lubrifications, mais elle manque de précision. Elle manque également, parfois, de puissance et de vitesse, surtout en comparaison avec les doigts. On peut détester le contact visqueux de la langue.
Recevoir un cunnilingus implique donc de se demander honnêtement si on aime le cunnilingus. Ou si on aime le cunnilingus ce jour-là – quand on a ses règles, quand on pense à autre chose, ou quand c’est un mardi.
Fin de partie
Recevoir un cunnilingus inclut l’art délicat de savoirarrêter les frais : soit parce qu’on a joui, soit parce qu’on en a assez, soit parce qu’on voudrait passer à autre chose. Changer de position suffit le plus souvent − soyons honnêtes : votre partenaire a une crampe, il ne se vexera pas. Si votre amant est du genre à penser que tout cunnilingus doit aboutir à un orgasme (non), et que vous préférez vous épargner une conversation embêtante, simuler est une option. Pas forcément une bonne, mais une option quand même.
Rappelons enfin qu’on n’arrête pas forcément un cunnilingus pour passer à l’étape suivante, ou pire, à l’étape « supérieure ». Nous parlons d’une pratique à part entière, comme le baiser ou le bœuf bourguignon. La pénétration vaginale n’est pas le prix à payer pour un cunnilingus. Lequel n’est pas un passage obligé, quand on voudrait être pénétrée tout de suite.
Car enfin, on ne reçoit pas un cunnilingus comme un amuse-bouche : on ne peut pas honorer cette attention tout en l’appelant « préliminaire » − un mot qui induit une hiérarchie des pratiques sexuelles. Le meilleur moyen de rendre grâce à ce baiser est de le prendre au sérieux. Comme cœur du sujet, certainement pas comme accessoire.
Retrouvez chaque dimanche matin la chronique sexualité de Maïa Mazaurette dans La Matinale.
Lemonde.fr par Maïa Mazaurette, Journaliste au Monde
Nicolas Sarkozy a porté samedi son parti « Les Républicains » sur les fonts baptismaux, en s’engageant à favoriser l’avènement d’une « République de la confiance ». Une déclaration faite face au « coup de force permanent » de la gauche et à l' »impasse » du Front national.
Déjà entré en campagne contre François Hollande et Marine Le Pen, l’ancien chef de l’Etat a appelé à la mobilisation pour l’élection présidentielle de 2017. Il n’a pas dit un mot de la compétition interne à venir, la primaire de 2016.
« La France ne peut pas être condamnée à choisir entre le terrifiant spectacle du drame familial des Le Pen et la terrifiante médiocrité de ceux qui nous gouvernent », a-t-il lancé sous les applaudissements de quelque 15’000 cadres et militants réunis à Paris pour le congrès « fondateur » de la formation de droite.
« Unité » était le mot d’ordre officiel du jour. Mais les rivalités et leurs fausses notes ont tout de même affleuré dans la litanie de discours qui, dans un hangar transformé en fournaise, ont mis « Les Républicains » sur orbite présidentielle.
Alain Juppé, à ce jour le rival le plus sérieux de Nicolas Sarkozy pour l’investiture présidentielle à droite, a ainsi été hué et sifflé par une partie de la salle. François Fillon, autre candidat déclaré à la primaire, a lui aussi été hué, dans une moindre mesure.
Juppé prône l’apaisement
Comble de l’infortune pour Alain Juppé, son discours a été avorté en toute fin par les vivats de militants sarkozystes qui ont salué l’arrivée de leur champion par des « Nicolas! Nicolas! » « On ne fait rien de bon dans la division. (…) Notre société a besoin d’apaisement, pas de revanche », avait auparavant mis en garde l’ancien Premier ministre.
Soucieux de ne pas ternir la grand’messe de l’alternance, Nicolas Sarkozy, qui lui a succédé à la tribune, a lancé: « Un homme d’Etat comme Alain Juppé, c’est une richesse pour nous ».
De je à nous
M. Sarkozy a pris soin de s’inscrire sous le sceau du rassemblement, oscillant entre le « je » et le « nous », pour exposer, à défaut de propositions, la philosophie des « Républicains ». « Nous avons reconstruit la confiance entre nous. (…) Nous devons maintenant redonner confiance aux Français dans la politique », a-t-il dit.
« Je vous propose de construire la République de la confiance », a-t-il poursuivi après avoir fustigé en termes vifs l' »abandon » et la « trahison » de la République par la gauche.
Nicolas Sarkozy a aussi attaqué le programme du FN: « Je déteste le repli sur soi, la rétractation, la frilosité, la fermeture ». « Au fond, je déteste les extrêmes parce que je refuse les impasses ».
Assez de la France socialiste
Les intervenants, des centristes aux sarkozystes, ont sonné la charge pour 2017, fustigeant tour à tour François Hollande et son « socialisme décrépi », le premier ministre Manuel Valls qui « asphyxie la République » et les « démolisseurs » de gauche telles les ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education) et Christiane Taubira (Justice), cibles de choix.
« La France socialiste, ça suffit! (…) Maintenant la République nous appelle », a martelé l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin sous les applaudissements.
L’heure de l’exemplarité
Quelques écuries présidentielles accueillaient dans la fougue leur champion, comme Bruno Le Maire, auréolé de son combat contre la réforme du collège, mais l’assistance était sarkozyste en diable.
La formation réinventée sera, a assuré Nathalie Kosciusko-Morizet, celle de l »‘exemplarité ». L’ex-ministre avait auparavant confirmé que le nom « Les Républicains » avait reçu l’aval de 83% des votes militants.
La politique ne se porte pas comme les oreilles qui ne se voient jamais sur les deux côtés de la tête. Or en politique, il faut chercher à regarder partout. Voir ce qui va et ne va pas. La négligence peut être fatale.
Face à une rébellion du Séléka décidée et tenace qui progresse et occupe déjà 80% du territoire depuis le 10 décembre, le régime du général François Bozizé chancelle. Il n’a pas pu voir le danger à temps. Il a sous-estimé cette avancée comme beaucoup de Chefs d’États africains qui sont tombés par simple orgueil. En sa qualité de chef suprême des armées, cela est une faute grave de la gestion d’une république dont la stabilité était menacée.
Plongé dans le rêve du soutien de son ancien ami et allié Idriss Déby qui l’avait aidé en 2003. En dix ans de règne, il n’a pas organisé son armée, devenue sous équipée et incontrôlée. Il a reposé sa confiance cette fois-ci sur l’intervention des militaires de la Fomac(Force multinationale d’Afrique centrale); il a oublié entre négociations et le temps de l’arrivée de la force tampon, le décalage fait parfois défaut. Durant cette période, de nombreux enjeux se passent, dont il faut avoir la pleine maîtrise. La politique, en ce moment-là, demande une haute diplomatie.
Persuadé par la lenteur des opérations d’intervention, se retourner vers son armée constitue une grande honte, car personne ne peut aller mourir pour un régime qui n’a pas su motiver les hommes de troupes. Ils ne peuvent pas être efficaces sur le terrain.
Dès lors dans un discours à la nation, François Bozizé a parlé en sango, la langue nationale pour demander à ses cousins Français et Américains de pouvoir l’aider d’arrêter la progression de la rébellion du Séléka : « Nous demandons à nos cousins français et aux Etats Unis d’Amérique qui sont des grandes puissances, de nous aider à faire reculer les rebelles à leur base initiale de façon à permettre la tenue du dialogue à Libreville pour résoudre la crise actuelle ». Triste appel lancé aux cousins blancs, resté lettre morte. Lamentable, pitoyable et regrettable…Quels conseillers a-t-il pour tenir de tels propos d’une familiarité indigne ? Pour un Général habitué des coups d’État, c’est inconcevable et très grave.
Or, il y a peu, hier, des manifestants pro-Bozizé ont attaqué les symboles de la France en violant l’intégrité territoriale de l’Ambassade de France jusqu’à déchirer le drapeau, paisible et innocent, qui flottait dans l’enceinte de la représentation diplomatique. Bien avant, les mêmes manifestants ont fait un sit-in à l’ambassade des États-Unis. Pour les Occidentaux cette attitude permissive, dans un pays gouverné où existe une police chargée de veiller aux troubles d’ordre public, à la protection des édifices nationaux et internationaux et à l’organisation des manifestations, ce dérapage – surtout celui de l’ancienne puissance coloniale – est un acte fâcheux pouvant entraîner des conséquences diplomatiques. La raison d’État va classer cette violence dans l’action des groupes incontrôlés. Mais l’appréciation n’est pas de bon goût dans les chancelleries. Cela laisse planer une culpabilité laxiste du pouvoir central de n’avoir pas stoppé cette progression de personnes.
Si les États-Unis et l’Onu ont demandé à leur personnel non essentiel de quitter le pays et d’interdire aux Américains de partir en séjour en Centrafrique. Il y a souvent anguille sous roche. L’avenir n’est plus sécuritaire, il faut chercher un havre de paix. Et la réponse de François Hollande depuis Rungis ne s’est pas fait attendre devant les pleurs de Bozizé : La France est en Centrafrique pour ses ressortissants et non pas pour protéger un régime. Une manière de rompre avec les vieilles méthodes classiques de la Françafrique. Les problèmes internes des États doivent se régler sans immixtion.
Qui va vite essuyer les larmes de Bozizé et lui apporter la consolation la plus sécuritaire et la garantie la plus souhaitée?