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Macron en Afrique centrale : qui m’aime me reçoive

février 24, 2023

Boudé dans certains pays sahéliens, le président français effectue, début mars, une tournée dans quatre pays d’Afrique centrale.

© Glez

« C’est dans l’affliction qu’on compte ses vrais amis », affirme une pensée populaire qui rassérène peut-être Emmanuel Macron, dont l’effigie est maltraitée dans certaines manifestations africaines « antipolitique française ». Quoi qu’il en soit, « les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », susurre certainement la statue gaulliste du Commandeur à l’oreille de son successeur réélu en 2022.

Alors que la liste des pays francophones francophiles se réduit comme peau de chagrin, le chef de l’État français a choisi minutieusement les destinations de sa nouvelle tournée africaine, prévue du 1er au 5 mars. Histoire de respirer quelque peu, loin de l’Hexagone qui malmène son projet de réforme des retraites.

Tremplin gabonais

« Respirer », c’est justement le mot-clé des prochaines escapades macroniennes : l’invocation du sort de la planète sera l’occasion de prendre de la hauteur vis-à-vis des retraits, ici ou là, de militaires français. Comme indiqué ce jeudi 23 février par l’Élysée, le One Forest Summit consacré à la préservation et à la valorisation des forêts du bassin du fleuve Congo fera du larron français un Gabonais d’adoption, les 1er et 2 mars à Libreville. La cause est indiscutable, la zone en question représentant, avec 220 millions d’hectares boisés, le deuxième massif forestier et le deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie. En Afrique comme en Amérique latine ou en Asie du Sud-Est, ces forêts souffrent de la surexploitation agricole et industrielle ou de la production pétrolière.

Le tremplin gabonais pendant l’excursion de Macron permettra à celui-ci de renforcer d’autres liens bilatéraux dans la sphère de l’Afrique centrale, où les influences de la Chine et de la Russie vont grandissantes, même si les signes de rapprochement sont moins ostentatoires qu’en Centrafrique. Trois pays se sont ainsi ajoutés au rendez-vous de Libreville. Par ordre de proximité traditionnelle avec la France : le Congo, le 2 mars, habitué du pré carré françafricain houspillé ; la RDC, les 3 et 4 mars, nation francophone mais ancienne colonie belge ; l’Angola, le 2 mars, au titre de l’expansion diplomatique en terres lusophones, cette fois autour d’un partenariat de production franco-angolais en matière agricole.

Les forêts du bassin du fleuve Congo cacheront-elles l’arbre du désamour entre la France et les siamois malo-burkinabè ? Emmanuel Macron aura beau jeu de rappeler qu’il était en Afrique de l’Ouest en juillet dernier – CamerounBénin et Guinée-Bissau –, que l’Afrique est bien l’une des priorités désignées de son second quinquennat et qu’il annonça son intérêt pour les pays non-francophones du continent, bien avant le désaveu des opérations Barkhane ou Sabre.

Avec Jeune Afrique

Damien Glez

Par Damien Glez

Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Congo-Brazzaville : un fidèle gendarme bastonne son pasteur qui a fait son entrée à l’église en Tipoye

janvier 3, 2023
 Brazzaville : un fidèle gendarme bastonne son pasteur qui a fait son entrée à l’église en Tipoye

Un pasteur d’une église de réveil située au quartier Djiri de Brazzaville a été bastonne par son fidèle gendarme. Ce dernier n’a pas du tout aimé que son pasteur fasse son entrée porté sur un Tipoyé par des pères de famille. Il s’est rapproché pour lui récriminer son spectacle honteux avant de le tabasser à tabac devant toute l’assemblée.

Depuis l’arrivée massive des églises de réveil au Congo, on assiste à toute sorte de dérapage n’ayant aucun lien avec Dieu. Des pasteurs qui sont devenus des escrocs, des coureurs de jupons, des diviseurs des familles et adorent se faire idolâtrer par leurs fidèles. Ils ont pris la place de Dieu.

Dans le passé, un pasteur a insulté ses fidèles pour n’avoir recueilli que la somme de 15.000 frs de quête au culte de dimanche. Un autre a été surpris entrain de manger et boire dans un restaurant alors que l’église observait un jeûne de deux semaines. Et que dire des pasteurs surpris avec des femmes mariées ou ayant enceinté des sœurs de l’église.

L’un d’eux, à l’occasion du culte spécial de fin d’année a voulu marquer les esprits de ses fidèles en se présentant sur un Tipoye. Une extravagance que l’un de ses fidèles qui est gendarme de profession n’a pas du tout apprécié. Pour lui, c’était une moquerie de trop du pasteur qui prenait déjà les aires d’un demi dieu.

Il s’est levé pour stopper le cortège du pasteur, mais la sécurité de ce dernier a voulu s’y opposer avec violence. Menaçant avec son arme, le gendarme a obligé le pasteur de descendre du Tipoye avant de le passer à tabac devant tout le monde. Certains fidèles se sont joints à lui pour corriger le pasteur. Le gendarme s’en est allé en promettant de ne plus jamais mettre ses pieds dans une église de réveil.

Avec Le Congolais.fr

Selon Koffi Olomide un fils de Sassou aurait proposé 50.000 euros à Cindy pour coucher avec elle

septembre 6, 2022
 Selon Koffi Olomide un fils de Sassou aurait proposé 50.000 euros à Cindy pour coucher avec elle

Le Grand Mopao qui vient de livrer deux concerts à Pointe-Noire et Brazzaville a livré quelques anecdotes à son entourage sur sa relation avec sa chanteuse Cindy Le Cœur qu’il pense être la meilleure de la RDC. Selon l’artiste, l’un des nombreux fils du chef de l’État congolais, Denis Sassou Nguesso aurait mis sur la table la somme de 50.000 euros ( 32 millions Cfa) pour coucher avec Cindy Le Cœur.

Koffi Olomide avoue aussi avoir pensé au départ arnaquer ce fils de Denis Sassou Nguesso en encaissant cet argent sans donner une suite favorable à son vœu avant de le décliner poliment. L’artiste s’étonne des milliers de propositions indécentes venant des milieux des pouvoirs africains que sa chanteuse reçoit souvent. Pour lui, cela prouve la qualité des hommes qui dirigent nos pays.

Cette proposition indécente aurait été faite à Cindy via un conseiller de ce fils de Denis Sassou Nguesso qui aurait fait le voyage de Kinshasa pour la circonstance profitant de l’absence de Koffi Olomide qui séjournait en France. Aussitôt alerté par Cindy, le Grand Mopao aurait pense au départ monter un coup en exigeant le paiement de la totalité de la somme avant tout déplacement de sa chanteuse qui n’en devrait pas l’être. En un mot, il a pensé arnaquer le rejeton de Sassou Nguesso.

Mais après quelques heures de réflexion, le bon sens a pris le dessus et il a été décidé du rejet de cette proposition suivie d’une mise en garde à travers Claudia Sassou Nguesso avec laquelle Koffi Olomide entretient de bons rapports.

Avec Le Congolais.fr

Gaz : Eni booste sa production de GNL au Congo-Brazzaville

avril 22, 2022

En quête accélérée de diversification de ses sources d’approvisionnement en gaz depuis le début du conflit russo-ukrainien, l’Italie signe un nouvel accord avec le Congo pour la production et l’exploitation de trois millions de tonnes de GNL par an.

Le géant italien ENI est présent au Congo depuis 1968. Ici en 2009, l’ex-PDG de ENI Paolo Scaroni (au centre)et Denis Sassou-Ngesso, président de la République du Congo. © EnI/ITH/REA

Une signature d’accord entre la République du Congo et Eni Congo a été finalisée le 21 avril à Brazzaville, pour augmenter la production et l’exportation de gaz de la société italienne. Une adoption d’engagement qui s’est tenue en présence du ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, du ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, de son homologue italien, Luigi Di Maio, de son confrère pour la Transition écologique, Roberto Cingolani, et du PDG d’Eni, Claudio Descalzi. Après la signature de cet accord, une rencontre a eu lieu avec le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso.

Dans le détail, l’accord prévoit l’accélération et l’augmentation de la production de gaz au Congo, principalement par le développement d’un projet de gaz naturel liquéfié (GNL), avec un démarrage prévu en 2023 et une capacité estimée à plus de 3 millions de tonnes/an (plus de 4,5 milliards de mètres cubes/an).

Les volumes estimés dépassant largement les besoins du marché congolais, Eni Congo entend valoriser cet excédent en l’exportant.

Objectifs de décarbonation

Brazzaville et Eni Congo se sont également accordés sur la définition « d’initiatives de décarbonation pour la promotion de la transition énergétique durable au Congo », notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’agriculture avec le développement d’une filière agricole (non concurrente à la filière alimentaire) affectée à la production de matières premières nécessaires au bioraffinage.  Les initiatives porteront également sur  la conservation et la gestion durable des forêts, la promotion de systèmes de cuisson propres ainsi que sur la capture, l’utilisation et le stockage du CO2.

Une décision qui fait suite à la signature d’un protocole d’accord entre les deux parties en octobre 2021 sur le développement conjoint du secteur des biocarburants dans le pays, qui établit le cadre de la production industrielle d’huile de ricin permettant de fournir une matière première au système de bioraffinerie d’Eni.

En 2020, la production annuelle de pétrole d’Eni Congo s’élevait à 18 millions de barils, 1,35 milliard de m³ de gaz et 27 millions de barils équivalent pétrole selon des chiffres de la société. Présent au Congo depuis plus de cinquante ans, à ce jour, Eni Congo fournit du gaz à la Centrale électrique du Congo, qui garantit 70 % de la production d’électricité du pays avec sa capacité de production de 484 mégawatts.

Avec Jeune Afrique par Maureen Songne

Congo-Brazzavillle : vers des réserves de change records dopées par le pétrole en 2022

avril 5, 2022
Le conflit en Ukraine a porté les cours de l’or noir à ses plus hauts niveaux depuis 2015. © Antonin Borgeaud pour JA.

Selon l’agence de notation Fitch Ratings, les ressources en devises étrangères du pays devraient tripler cette année, portées notamment par la hausse des revenus pétroliers. La dette du Congo présente toutefois un risque de défaut.

Dans un récent rapport, les analystes de Fitch Ratings ont revu substantiellement à la hausse leurs estimations des rentrées financières du gouvernement congolais au cours des prochains mois. L’agence internationale table désormais sur un cours moyen de 100 dollars le baril de brut en 2022 et de 80 dollars le baril en 2023, alors que le conflit en Ukraine a porté les cours de l’or noir à ses plus hauts niveaux depuis 2015. En juin 2021, Fitch n’anticipait qu’un cours de 53 dollars le baril de brut.

L’agence anticipe par conséquent un net renforcement de la situation financière extérieure du Congo-Brazzaville. « La liquidité extérieure du Congo devrait s’améliorer sensiblement, les réserves internationales brutes devant passer de 1,0 milliard de dollars US en 2021 à 3,2 milliards de dollars en 2022, puis diminuer légèrement pour atteindre 2,9 milliards de dollars en 2023, soit l’équivalent de 4,1 et 3,9 mois de paiements extérieurs courants, respectivement », estiment les analystes de Fitch.

Une avance de quatre ans sur le calendrier du FMI

Début février, les équipes du FMI estimaient les réserves brutes de change de Brazzaville à 788 milliards de F CFA (1,36 milliard de dollars au 31 décembre 2021). Et n’anticipaient qu’une croissance progressive jusqu’à un niveau de 1 492 milliards de F CFA seulement à l’horizon 2026.

Une amélioration due pour l’essentiel à la hausse des revenus tirés du pétrole, Fitch prévoit que « les recettes pétrolières de l’État augmenteront de 74 % en 2022, ce qui entraînera une hausse de 50 % des recettes publiques totales (subventions comprises) ». La production pétrolière, en recul depuis plusieurs années, devrait également repartir à la hausse (+0,9 % en 2022, après des baisses de 8,6 % et de 2,7 % en 2020 et 2021 respectivement, selon les calculs de Fitch).

Évolution du cours du baril de Brent (pétrole), en dollars US. © http://www.boursorama.com

Renégociation de la dette

Ces bonnes perspectives devraient continuer d’améliorer les relations de Brazzaville avec ses créanciers. À la suite du net recul des prix du pétrole à partir de 2015, le pays a enregistré deux défauts de paiement sur son eurobond de 478 millions de dollars émis en 2007 et qui arrive à maturité en 2029. De tels épisodes ont des effets sévères sur le coût d’endettement du pays, mais également des institutions privées établies sur son territoire.

Après d’âpres négociations, le gouvernement congolais est parvenu à renégocier sa dette envers les traders pétroliers Trafigura et Glencore. Le pays a également bouclé un programme triennal de financement avec le FMI, d’une valeur de 456 millions de dollars, soumis à un examen périodique de l’avancée de plusieurs réformes économiques et de gouvernance. Dans son rapport, Fitch estime que « la réalisation des critères de performance quantitatifs du programme en 2022 sera probablement facilitée par la forte hausse des recettes pétrolières ». Ce qui permettra, entre autres, de « débloquer des prêts multilatéraux supplémentaires à des conditions concessionnelles ».

Fitch anticipe un recul du ratio dette publique/PIB de 88,5 % en 2021 à 64,3 % en 2023, ainsi que des excédents de trésorerie de 2,5 % du PIB en 2022 et de 0,6 % en 2023, contre 1,0% du PIB en 2021, « grâce à la hausse des prix du pétrole ».

Avec Jeune Afrique par Joël Té-Léssia Assoko

Pétrole, gaz et mines : Congo-Brazzaville face au défi de l’identification des « propriétaires réels »

février 28, 2022
À la conférence de l’ITIE, au siège de l’OCDE à Paris, en 2019. © Hervé Cortinat/OECD

Si le Congo poursuit la mise en œuvre des réformes recommandées par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), l’identification des « bénéficiaires effectifs » reste un chantier pour de nombreuses capitales africaines.

Au Congo, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) poursuit son travail de « sensibilisation ». L’ITIE organise des ateliers à destination des acteurs privés comme publics au sujet de la mise en œuvre de diverses réformes. Début février, à Brazzaville, le Comité national de l’ITIE Congo, conduit par Florent Michel Okoko, secrétaire permanent de l’instance exécutive dudit comité, a organisé un atelier destiné aux administrations publiques. Deux jours plus tard, c’est à Pointe-Noire que s’est tenu l’atelier, à destination cette fois des représentants d’industries extractives et forestières.

CARACTÉRISER L’IDENTITÉ DES « PROPRIÉTAIRES RÉELS » EST DÉTERMINANT POUR LES GOUVERNEMENTS

L’atelier sur le thème de la propriété réelle, c’est-à-dire la notion du détenteur final d’une entreprise dans le cadre réglementaire d’un pays, visait à sensibiliser sur l’identification des bénéficiaires effectifs (BE) et à rappeler l’importance de la divulgation des données pour faciliter la mise en œuvre de « l’exigence » 2.5 de la norme ITIE [cette dernière compte près de 40 exigences de la clause 1.1 à la clause 7.4.]. Caractériser l’identité des personnes physiques ou « propriétaires réels » est déterminant pour les gouvernements. Souvent, cette identité ne peut être clairement établie parce qu’elle est dissimulée derrière une chaîne d’entreprises fictives. Dans le secteur extractif, où il est essentiel de savoir qui détient les droits d’extraction du pétrole, du gaz et des minerais, cela peut engendrer des risques de gouvernance (détournements, conflits d’intérêts, pertes fiscales pour les États).

Cadre législatif et juridique adapté

« La transparence n’est pas la panacée pour lutter contre la corruption, mais son effet dissuasif est significatif. La publication des contrats extractifs décourage les représentants de l’État de conclure des contrats qui seraient contraires aux – ou mal alignés avec les – intérêts nationaux », avançait dans une tribune en février 2021 Bady Baldé, directeur exécutif adjoint et directeur pour l’Afrique de l’ITIE. Adhérente de l’ITIE depuis juin 2004, la République du Congo effectue des « progrès significatifs », selon le rapport 2019 de l’organisme mais publié fin 2021. Concernant les recettes publiques, les revenus de commercialisation de la part de l’État dans la production des hydrocarbures sont en léger recul de 2,5%, avec 1,61 milliard de dollars perçus en 2019 contre 1,65 milliard en 2018.

Dans son rapport, l’ITIE insiste sur l’absence de registre public ou de cadastre dans le secteur minier comme forestier mais surtout, l’absence de registre public des bénéficiaires effectifs, un des points essentiels de la norme ITIE sur la transparence. D’autres recommandations datant des années précédentes n’ont pas encore été mises en œuvre, notamment la publication des textes d’application de la loi n°2016-28 du 12 octobre 2016 portant sur le Code des hydrocarbures et la procédure d’attribution des permis. Le manque d’informations sur les critères techniques et financiers utilisés pour sélectionner les entreprises acheteuses des parts de l’État dans la production des hydrocarbures avait été souligné dès l’édition 2018 du rapport.

L’exemple du Sénégal

Si 26 pays africains mettent en œuvre les normes d’ITIE, certains sont plus avancés que d’autres en ce qui concerne les exigences de transparence. Depuis 2015, au Kenya, la loi sur les sociétés a consolidé les exigences relatives à la constitution, l’enregistrement et le fonctionnement des sociétés. Un plan d’action 2020-2022 vise notamment à étendre la portée de cette loi en prescrivant la publication d’un registre public et accessible à tous.

Pour se conformer à l’exigence de propriété effective de la norme ITIE, le Sénégal a en adopté une définition en février 2018, et renforcé ce cadre par la loi du 02 mars 2021 portant sur les contrats de Partenariats publics-privés. Le Congo de son côté a appliqué six des quinze mesures correctives arrêtées lors de sa première validation en 2013 et planche sur un projet de loi portant sur les bénéficiaires effectifs. Le rapport annuel ITIE 2020 sur la transparence au Congo devrait être publié d’ici à un mois tandis qu’un troisième processus de validation devrait avoir lieu en juillet 2022.

Avec Jeune Afrique par Maureen Songne

Art culinaire: la gastronomie congolaise à l’honneur à Brazzaville

décembre 21, 2021

Organisée du 21 au 28 décembre à l’esplanade du stade Alphonse-Massamba-Débat, par le ministère du Tourisme et des Loisirs, la première édition de la Semaine de la gastronomie congolaise est une opportunité de découvrir les spécialités culinaires locales faites à base de produits du terroir.

Les officiels posant à l’entrée de la foire/Adiac

La ministre du Tourisme et des Loisirs, Destinée Hermella Doukaga, a lancé officiellement les activités de la gastronomie congolaise qui durera huit jours, en présence de plusieurs membres du gouvernement. Les visiteurs auront, en effet, à déguster des mets consommés dans chacun des douze départements du pays, notamment des poissons de mer, des crustacées, de la viande, des chenilles, des fibres sauvages, des légumes, des ignames, des bananes et bien d’autres.

« Le ministère du Tourisme et des Loisirs offre aux restaurateurs l’opportunité de dévoiler au monde entier, non seulement leurs talents culinaires, mais aussi et surtout les richesses intrinsèques d’une gastronomie typiquement congolaise ; une nourriture dont nous pouvons être fiers », a rappelé la directrice générale des Loisirs par intérim, Chanelle Stévy Souami Seybault.

Elle a exhorté les restaurateurs à puiser au plus fond de leur imagination pour créer un cocktail de saveurs des douze départements du pays et à réinventer la culture de « manger bien » avec les produits locaux. Le but étant, a-t-elle expliqué, de faire barrage aux habitudes alimentaires récentes marquées par des recours systématiques aux plats industriels préparés, surgelés et transformés. Chanelle Stévy Souami Seybault a également insisté sur la nécessité d’offrir à la population une alimentation bio, sûre, saine, équilibrée.

Une initiative appréciée par l’administrateur-maire de Makélékélé, Edgar Bassoukissa, qui a déclaré que cette rencontre rappelle les semaines culturelles qui se tenaient au stade Marchand, dans le premier arrondissement de Brazzaville. « L’organisation de la première édition de la Semaine de la gastronomie congolaise montre l’engagement du gouvernement à multiplier les actions tendant à la diversification de l’économie et à magnifier le travail productif. C’est aussi une opportunité, mieux une vitrine qui exprime de toute évidence la richesse culinaire de notre beau pays. C’est une formidable occasion qui est donnée aux Congolais de découvrir et de se familiariser aux mets préférés des différents départements », a-t-il déclaré.

La ministre Destinée Hermella Doukaga, quant à elle, a indiqué que la Semaine de la gastronomie congolaise reflète l’identité culturelle congolaise. « Elle nous offre l’occasion de découvrir les saveurs de nos différentes localités, d’apprécier les savoir-faire des professionnels à la tâche, mais surtout de profiter pleinement de l’émulation en cette période qui marque la fin de l’année 2021 », a-t-elle conclu.

Notons qu’un concours sera organisé à la fin de cette rencontre où des prix seront décernés aux trois meilleurs restaurateurs. Le restaurateur le plus respectueux de l’environnement recevra un prix spécial. La vision des organisateurs est d’organiser cet événement de manière tournante dans les départements et même les ambassades.

Avec Adiac-Congo par Parfait Wilfried Douniama

Crise au sein du FCC-Cach en RDC : Félix Tshisekedi appelle au calme

juillet 17, 2020

Félix Tshisekedi, lors d'une visite officielle à Brazzaville, le 16 juillet 2020.

Félix Tshisekedi, lors d’une visite officielle à Brazzaville, le 16 juillet 2020. © DR / Présidence congolaise

 

Alors que les dissensions au sein de l’alliance politique entre ses partisans et ceux de Joseph Kabila ne cessent de s’accentuer, Félix Tshisekedi a lancé jeudi un appel « au calme et au rassemblement ».

« La démarche du président que je suis est celle d’appeler toujours au calme et au rassemblement (…). Nous n’allons pas vers une rupture de la coalition », a déclaré jeudi le président Tshisekedi, lors d’une conférence de presse à Brazzaville où il a effectué une brève visite.

« Nous allons trouver une solution »

Interrogé sur les tensions qui agitent la coalition au pouvoir à Kinshasa, entre le Cap pour le changement (Cach, pro-Tshisekedi) et le Front commun pour le Congo (FCC, fidèle à l’ancien président Joseph Kabila), il a assuré qu’il y a en ce moment « des délégués des deux camps qui se voient et qui discutent. (…) Donc nous allons trouver une solution ».

Les partisans de Tshisekedi et Kabila s’affrontent notamment sur une réforme de la magistrature, et sur la désignation de Ronsard Malonda comme nouveau président de la Commission électorale.

Conflit avec la Zambie

Lors de cette conférence de presse, Félix Tshisekedi a également évoqué le conflit frontalier entre son pays et la Zambie. « Nous n’avons jamais compris l’attitude de la Zambie avec qui nous avons eu d’ailleurs plusieurs explications », a affirmé le président Tshisekedi.

Denis Sassou Nguesso accompagne les deux pays « par ses conseils » et « ses appels à la retenue »

Au Tanganyika, à l’extrême sud-est de la RDC, l’armée congolaise a été placée en « état d’alerte » face aux forces zambiennes accusées d’occuper quelques villages. « On va dire que la situation est calme en attendant que la SADC (Communauté des États de l’Afrique australe) nous aide à retracer les frontières qui datent de l’époque coloniale et à nous débarrasser définitivement de ce problème », a-t-il ajouté.

Médiateur régional, le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso accompagne les deux pays « par ses conseils » et « ses appels à la retenue », a ajouté Félix Tshisekedi après sa rencontre avec son homologue.

Les deux Chefs d’Etat ont en outre abordé la pandémie du Covid-19, appelant « au renforcement de la solidarité internationale » et insistant sur la nécessité « qu’un futur vaccin contre le nouveau coronavirus soit un bien public mondial », selon le communiqué final de leur rencontre.

Avec Jeune Afrique avec AFP

Congo: Invitation pour une rencontre citoyenne

février 21, 2020

OCDH et la Plateforme des ONG pour les droits humains et la démocratie vous invitent à une conférence débat le samedi 29 février 2020. Les détails sont sur l’affiche.

Photo de BrazzaNews.
Avec Brazzanews

Congo-Brazzaville : Denis Sassou Nguesso, porte-parole de l’Afrique centrale à la COP 25

novembre 21, 2019

Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville.

Denis Sassou Nguesso, président du Congo-Brazzaville. © Wang Zhao/AP/SIPA

 

Lors de la prochaine COP, qui s’ouvrira à Madrid le 2 décembre, le président congolais annoncera l’opérationnalisation du Fonds bleu, destiné à préserver le Bassin du Congo, deuxième réservoir de carbone du monde.

Après les désistements successifs du Brésil, à la suite de l’élection du climatosceptique Jair Bolsonaro, puis du Chili pour cause de situation politique instable, c’est à Madrid en Espagne que s’ouvrira le 2 décembre la 25e Conférence des parties (COP) sur les changements climatiques.

Pour cet événement, auquel 25 000 délégués sont attendus, la plupart des chefs d’États et de gouvernements européens seront présents – Emmanuel Macron et Angela Merkel en tête. Les présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine devraient également faire le déplacement.

Une douzaine de chefs d’État africains

Quid de l’Afrique ? Le secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), organisatrice de l’événement, annonce la participation d’une douzaine de chefs d’État du continent, dont le Sud-Africain Cyril Ramaphosa et le Congolais Denis Sassou Nguesso.

En tant que président de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC), ce dernier annoncera à Madrid l’opérationnalisation du Fonds bleu, instrument financier de la Commission ouvert aux bailleurs de fonds publics et aux investisseurs privés intéressés. 110 projets, pour un montant de 3 à 5 milliards de dollars, ont d’ores et déjà été identifiés dans les seize pays membres de la CCBC par l’étude de préfiguration menée avec l’appui du Pnud et du cabinet d’audit Ernst & Young.

Élément-clé du soft power diplomatique du Congo, la préservation du triptyque eau-forêt-biodiversité qui fait de cette région, riche par ailleurs en zones de tourbières et de mangroves, l’un des poumons de la planète, a un besoin urgent de financements responsables et durables. Un plaidoyer auquel Denis Sassou Nguesso, présent à quasiment toutes les conférences de ce type depuis le sommet de la Terre de Rio en 1992, est parfaitement rodé.

Jeuneafrique.com