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Congo-RDC: Désormais un visa pour les Kinois pour rentrer à Brazzaville

mai 19, 2014

(CONGO-BRAZZAVILLE)- Désormais pour se rendre à Brazzaville à partir du territoire du Congo-Kinshasa, il faut avoir un visa estampillé dans le passeport comme si on allait à Paris ou à Bruxelles. Sassou Nguesso durcit le ton et va très loin dans sa logique de rupture des relations amicales avec son pays voisin.

Son gouvernement a notifié vendredi les autorités du Congo-Kinshasa que le laissez-passer habituel utilisé depuis la fin de la colonisation, ne sera plus considéré. ‘‘Nous avons prévenu les autorités de l’autre rive que le désordre doit prendre fin et pour entrer chez nous, il faut désormais un visa. Donc, tout voyageur doit se munir de son passeport’’, a indiqué une autorité de la police des frontières et de migration de Brazzaville. Faute de passeport, vous serez reconduit à la frontière par la police à partir du Beach, a ajouté la même source.

Selon les autorités de Brazzaville, les Kinois qui désirent se rendre sur leur territoire, doivent aller demander le visa à l’ambassade de la république du Congo à Kinshasa. ‘‘ Sans visa, vous n’allez plus mettre vos pieds chez nous. Oubliez vos laissez-passer’’, ont-elles rappelé. ‘‘L’imposition du visa et du passeport est un refus poli de Brazzaville d’accueillir les rd-congolais sur son sol d’autant plus que la plupart des commerçants kinois qui font les navettes entre les deux rives, ne peuvent pas débourser facilement 150 dollars pour se payer uniquement le passeport au regard de leur maigre capital.

Ensuite, pour ces petits commerçants, ils doivent se battre pour obtenir un visa dont on ignore encore les conditions de son obtention, ce qui, évidemment, n’est pas évident pour des gens qui évoluent dans l’informel’’, a déploré Riki Kongolo, un opérateur économique habitué à se rendre à Brazzaville.

Riki Kongolo précise, une fois de plus, que le laissez-passer ne coutait que moins de dix dollars mais le passeport s’achète à 150 dollars américains et l’on ne connaît pas encore le coût dudit visa. Malgré les deux lettres de Joseph Kabila adressées à son homologue de la République du Congo par le canal de Raymond Tshibanda- le ministre rd-congolais des Affaires étrangères et de Léon Kengo wa Dondo- le président du sénat du Congo-Kinshasa, Denis Sassou Nguesso poursuit sans relâche son opération ‘‘Mbata ya bakolo”- gifle des ainés ou des grands, en renforçant les dispositifs pour empêcher clairement les rd-congolais à pénétrer son territoire.

A Pointe-Noire, capitale économique du Congo Brazzaville, là ou il y a autant d’étrangers clandestins qu’à Brazzaville, il y a une compagne de sensibilisation aux sans -papiers. Il est demandé à ces derniers de quitter d’eux même le territoire congolais avant que l’opération ne commence. L’ambassade de la RDC à Brazzaville et le gouvernement de la RD Congo sont officiellement informés.
Pour ceux qui ne le savent pas, voici à quoi ressemble une carte de résident du Congo Brazzaville. Https://scontent-a-lga.xx.fbcdn.net/hphotos-frc3/l/t1.0-9/10268437_1388369388115365_8783832535925612155_n.jpg les cartes d’électeurs ou consulaires ne sont pas des documents reconnus comme titres de séjour pour s’installer définitivement dans le territoire congolais.

Congo-info

France/ Inculpation d’un général congolais: les familles des disparus du Beach satisfaites

août 23, 2013

PARIS – Le président du collectif des parents des disparus du Beach à Brazzaville, Marcel Touanga, a exprimé vendredi sa satisfaction au lendemain de la mise en examen par la justice française du général congolais Norbert Dabira, en espérant qu’elle sera suivie d’autres inculpations.

Le général Dabira a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris pour crimes contre l’humanité dans cette affaire. Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d’instruction tentent d’éclaircir les circonstances de la disparition en 1999 de 350 Congolais au Beach, le principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo, alors qu’ils revenaient du Congo-Kinshasa voisin où ils s’étaient réfugiés en raison des combats entre factions dans Brazzaville.

Ancien inspecteur général de l’armée congolaise, M. Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué.

M. Touanga, installé en France, juge que la mise en examen du général Dabira pour crimes contre l’humanité est une bonne nouvelle, une satisfaction qui matérialise le fait que la procédure est toujours active.

Nous sommes engagés dans cette lutte pour la vérité face à des forces qui sont robustes parce qu’il y a des accointances entre les organisateurs de ces massacres et des personnalités françaises, a-t-il déclaré à l’AFP.

Il y a des individus qui sont cités dans notre procédure qui, de temps en temps, viennent en France. Si la justice française s’intéressait à ces gens-là, il pourrait y avoir d’autres mises en examen, a-t-il dit.

Pour son avocat, Me William Bourdon, cette mise en examen redonne des couleurs aux poursuites fondées sur la compétence universelle et renforce la légitimité du pôle +crimes contre l’humanité+ du tribunal de grande instance de Paris. La France ne doit plus être, et ne sera plus, un sanctuaire de passage pour les grands bourreaux, selon l’avocat pour qui cette mise en examen annonce d’autres mises en examen et un procès.

Le fils de Marcel Touanga, Narcisse, un biologiste de 28 ans, faisait partie des disparus.

Dans un communiqué commun, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) se réjouissent de la mise en examen de Norbert Dabira. Mais ces organisations déplorent avec force les modalités du contrôle judiciaire prononcé qui ne permettent pas de s’assurer de sa mise à disposition de la justice française, et ce en dépit du mandat d’arrêt international dont il est l’objet depuis 2004.

M. Dabira a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Contacté jeudi par l’AFP, il a assuré que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français et s’est dit totalement innocent.

Romandie.com avec (©AFP / 23 août 2013 17h40)

Le général Dabira inculpé en France pour crimes contre l’humanité

août 22, 2013
Général congolais Norbert Dabira

Général congolais Norbert Dabira

PARIS (France) – Le général congolais Norbert Dabira a été mis en examen (inculpé) jeudi à Paris pour crimes contre l’humanité dans l’enquête sur l’affaire des disparus du Beach de Brazzaville il y a 14 ans, a-t-on appris de source judiciaire.

Dans cette enquête, ouverte en France en 2002, les juges d’instruction tentent d’éclaircir les circonstances de la disparition en 1999 de 350 Congolais au Beach, principal port de Brazzaville sur le fleuve Congo.

Les disparus revenaient du Congo-Kinshasa voisin où ils s’étaient réfugiés en raison des combats entre factions dans Brazzaville.

Ancien inspecteur général de l’armée congolaise, M. Dabira, 64 ans, est depuis octobre 2012 haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, avec rang de ministre délégué.

Jusqu’alors témoin assisté dans l’enquête française, M. Dabira a été interpellé jeudi à Torcy, près de Paris, et présenté dans la foulée aux magistrats instructeurs du pôle crimes contre l’humanité du Tribunal de grande instance de Paris.

Ces derniers l’ont mis en examen pour crimes contre l’humanité – en l’occurrence la pratique massive et systématique d’enlèvements, de disparitions et d’actes de torture – puis l’ont placé sous contrôle judiciaire.

Contacté par l’AFP, le général Dabira s’est dit totalement innocent, tout en assurant que son contrôle judiciaire ne lui interdisait pas de quitter le territoire français.

Estimant qu’aucun élément nouveau ne justifiait une telle mise en examen, son avocate, Me Caty Richard, a annoncé à l’AFP son intention de la contester devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel.

Mon client a été jugé et acquitté des faits qui lui sont reprochés lors d’un procès exemplaire au Congo, a-t-elle dit. Il ne faudrait pas que la justice française soit instrumentalisée par les opposants politiques à Brazzaville.

M. Dabira faisait en 2005 partie des 15 accusés – en majorité des haut gradés de l’armée et de la police congolaises – acquittés par la Cour criminelle de Brazzaville dans cette affaire.

En France, l’enquête, initialement conduite à Meaux, en région parisienne, avait été annulée par la cour d’appel de Paris en novembre 2004.

Mais son arrêt avait été cassé en 2007 par la Cour de cassation, plus haute juridiction judiciaire française, une décision alors qualifiée de provocation par le président congolais Denis Sassou Nguesso.

En 2008, la Cour de cassation avait signé la fin des poursuites dans ce dossier contre le chef de la police congolaise, Jean-François Ndengue. Mais elle avait alors validé les poursuites visant Norbert Dabira, permettant aux enquêteurs de continuer leur travail.

Réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) voisine après avoir fui la guerre civile, 350 Congolais avaient été portés disparus en 1999 lors de leur retour à Brazzaville, où ils avaient accosté au Beach, principal débarcadère de la ville sur le fleuve Congo.

Selon des ONG, à leur arrivée, ils avaient été arrêtés par des agents publics pour interrogatoire.

Benjamin Toungamani, président de la Plateforme congolaise contre la corruption et l’impunité, a vu dans l’arrestation du général Dabira un message (au président congolais Denis) Sassou Nguesso pour lui dire que certains crimes sont imprescriptibles.

Cette arrestation est une condamnation sévère pour tous les dictateurs africains qui pensent qu’ils peuvent tuer dans l’impunité, voler dans l’impunité et qui pensent qu’ils seront protégés par les gouvernements occidentaux, a-t-il dit à l’AFP.

Aujourd’hui, demain et après-demain, le sang des innocents qui sont morts va réclamer justice, a-t-il poursuivi.

La justice française avait pu être saisie au nom du principe de compétence universelle, lui permettant d’enquêter sur des faits survenus à l’étranger lorsque l’un des mis en cause se trouve en France au moment de l’ouverture de l’enquête. Or le général Dabira disposait d’une maison de campagne non loin de Paris.

Congopage.com avec AFP