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Congo: Ouverture aujourd’hui à Oyo de la 8ème Coupe d’Afrique cadette de handball

août 23, 2013
Gymnase d’Oyo

Gymnase d’Oyo

La huitième édition de la coupe d’Afrique cadette de handball va se tenir du 23 au 31 août à Oyo (département de la Cuvette). Cette rencontre va se poursuivre par la 19ème coupe junior de la discipline prévue du 1er au 9 septembre dans la même localité.

Ces championnats d’Afrique de handball sont organisés par la confédération africaine de handball et la fédération congolaise de la discipline sous le patronage du ministère des sports et de l’éducation physique.

Huit pays sont engagés à la CAN cadette, notamment la Tunisie, le Gabon, la République démocratique du Congo (RDC), la Guinée, l’Angola, l’Algérie, le Congo et le Sénégal. Les deux équipes congolaises viennent d’effectuer un stage de deux semaines à Abidjan en Côte d’Ivoire pour préparer ces différentes compétitions. Les Congolaises ont livré plusieurs matchs en aller-retour contre les sélections ivoiriennes et ont tous gagné.

«Sur les six matchs disputés par les cadettes, respectivement contre les cadettes et juniors ivoiriennes, nous les avons tous gagnés. Ce stage d’Abidjan avait sa raison d’être. Il nous a permis d’observer honnêtement les équipes et de corriger ce qui ne marchait pas. Le reste se fera au fur et à mesure des matchs », a indiqué l’entraîneur adjoint des vice-champions d’Afrique, Victor Maténé.

Les équipes cadettes évolueront dans deux groupes de quatre. Le groupe A regroupe l’Angola (champion en titre), la Tunisie, l’Algérie et le Gabon ; le groupe B, le Congo (vice-champion), la RDC, la Guinée et le Sénégal. Le programme de la compétition annonce quatre matchs à l’ouverture : le Sénégal affrontera la RDC, le Gabon rencontrera l’Angola, l’Algérie affrontera la Tunisie. La cérémonie d’ouverture interviendra avant le match Guinée-Congo. Le 24 août, Tunisie-Gabon ; RDC-Guinée, Angola-Algérie et Congo-Sénégal.

Grâce à la construction par le gouvernement congolais du gymnase d’Oyo, le deuxième au niveau national après celui de Ouenzé à Brazzaville, en pleine réhabilitation, le district d’Oyo est de plus en plus sollicité. Ce gymnase a abrité pour son inauguration les championnats d’Afrique de tennis de table en juin et les préparatifs des Diables rouge à l’Afrobasket d’Abidjan.

Congo-site.com avec Rosalie Rogevna Guielle

RDCongo: affrontements dans l’Est entre l’armée et un groupe local, au moins 21 morts

mai 16, 2013
RDCongo: affrontements dans l'Est entre l'armée et un groupe local, au moins 21 morts RDCongo: affrontements dans l’Est entre l’armée et un groupe local, au moins 21 morts © AFP

Au moins 21 personnes ont été tuées mercredi dans des affrontements entre l’armée et un groupe de miliciens Maï-Maï, dans la province du Nord-Kivu, située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé jeudi à l’AFP un responsable militaire.

Ces violences ont duré plusieurs heures et ont fait 21 tués, 17 miliciens et 4 soldats, dans la ville de Beni, à environ 250 kilomètres au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, a indiqué le colonel Richard Bisamaza, en charge du secteur.

Six miliciens ont été capturés, a-t-il précisé.

Les miliciens ont attaqué à l’aube l’état-major local de l’armée afin de libérer des camarades emprisonnés à la suite d’une incursion dans un quartier de la ville. Ils ont été mis en fuite après une heure d’échanges de tirs, a affirmé l’officier.

Une source au sein de la société civile, contactée au téléphone par l’AFP, a fait état de 28 morts, dont 4 soldats.

Mercredi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, un porte-parole militaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) avait fait état de ces affrontements.

Il avait qualifié la situation dans la province du Nord-Kivu de « tendue et imprévisible ». La Monusco dispose d’une base militaire à Beni.

Le Nord-Kivu est en proie depuis un an à la rébellion armée du mouvement M23, menée par d’anciens militaires soutenus, selon l’ONU et la RDC, par le Rwanda et l’Ouganda, ce que ces deux pays nient.

Le fait que depuis un an l’armée gouvernementale, soutenue par la Monusco, ait concentré ses efforts dans la lutte contre le M23 a permis à de nombreux groupes miliciens locaux, désignés sous le terme de Maï Maï, de proliférer au gré d’alliances locales ou d’intérêts particuliers dans l’est de la RDC, dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Les Nations unies ont décidé il y a deux mois de mettre en place une brigade d’intervention de 3. 000 hommes dont le mandat sera de pourchasser activement tous les groupes armés dans cette région.

Cette brigade, constituée de Tanzaniens, de Malawites et de Sud-Africains, est en cours d’installation à Goma. Un détachement avancé d’une centaine de soldats est arrivé à la fin de la semaine dernière dans la capitale du Nord-Kivu.

Jeuneafrique.com avec AFP

Les deux Congo s’engagent pour une gestion frontalière des lacs Télé et Tumba

mai 10, 2013

La République du Congo et la République démocratique du Congo (RDC) ont lancé le 10 mai un projet de gestion frontalière des lacs Télé et Tumba. Ce projet visant la préservation des écosystèmes de cette zone transfrontalière est intitulé «catalysation de la gestion durable des forêts sur le site des zones humides transfrontalières des lacs Télé-Tumba (LTLT)».


Les deux Congo s’engagent pour une gestion frontalière des lacs Télé et Tumba
Le coût global du projet est estimé à 5. 212. 726 de dollars US, dont 950.000 dollars financés par les deux Congo. D’une durée de quatre ans, ce projet sera mis en œuvre par les ministères en charge du développement durable et de l’environnement des deux pays, en partenariat avec les bureaux du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

L’objectif étant de promouvoir une gestion concertée et efficace des quatre aires protégées constituant cette zone, à travers des partenariats et une forte implication des communautés locales ; aussi de parvenir à une gestion durable des ressources naturelles et à une optimisation des fonctions des services écologiques (puits et stockage de carbone).

Le projet devrait à terme favoriser l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie régionale et d’un cadre d’orientation pour la coopération transfrontalière sur un réseau représentatif d’aires protégées sur le site des forêts humides des lacs Télé et Tumba.

Il devrait aussi permettre de renforcer les capacités institutionnelles basées sur les communautés pour gérer efficacement les aires protégées existantes et nouvelles ; de réduire les menaces qui pèsent sur la biodiversité et les fonctions de puits de carbone ; de gérer de manière efficace le réseau d’aires protégées transfrontalières du site des lacs Télé et Tumba.

Ces deux lacs constituent une zone transfrontalière dans laquelle les parties prenantes au projet entendent développer des processus participatifs de gestion durable des ressources naturelles. On y trouve la réserve naturelle de Tumba-Lediima, la réserve scientifique de Mabali et la réserve de la Ngiri en RDC ; la réserve communautaire du lac Télé en République du Congo.

Cette zone couvre une superficie de 126.440 km² dont 54 001 km² au Congo et 72.439 km² en RDC. Elle est composée à 70 % de forêts et d’herbages humides, inondés de manière saisonnière, et de prairies flottantes. C’est la plus grande forêt marécageuse du monde, la deuxième zone humide du monde et la plus grande masse d’eau douce d’Afrique.

RDC : 3069 hommes pour la brigade d’intervention de l’ONU dans l’Est

avril 13, 2013
 

Des Casques bleus de l'ONU près de Goma, dans l'est du Congo, le 18 novembre 2012. Des Casques bleus de l’ONU près de Goma, dans l’est du Congo, le 18 novembre 2012. © AFP/Phil Moore

La brigade d’intervention de l’ONU qui doit être déployée pour combattre les groupes armés actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) comptera 3.069 hommes, a-t-on appris samedi auprès de Mission de la l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).

La brigade d’intervention de l’ONU qui doit être déployée pour combattre les groupes armés actifs dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) comptera 3.069 hommes, a-t-on appris samedi auprès de Mission de la l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco).

La brigade comptera « 3.069 hommes, c’est le chiffre officiel » a déclaré à l’AFP Madnodje Mounoubai, porte-parole de la Monusco, chargée de la protection des civils et à laquelle sera intégrée la brigade onusienne. L’Afrique du Sud, la Tanzanie et le Malawi doivent fournir des troupes.

« Chaque pays va contribuer à envoyer un bataillon d’infanterie de 850 soldats, ce qui fait 2.550 hommes. Il reste 519. Ces 519 sont répartis en une compagnie d’artillerie, une compagnie de forces spéciales et une compagnie de reconnaissance », a expliqué M. Mounoubai. Il a précisé que la brigade opèrerait sous le commandement d’un général tanzanien.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 28 mars une résolution créant une brigade d’intervention chargée de lutter contre les groupes armés dans l’Est, en tête desquels le Mouvement du 23 mars (M23) – une rébellion que des experts de l’ONU disent soutenus par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce que ces deux pays réfutent.

Ainsi renforcée, la Monusco se voit confier la tâche supplémentaire de « mener des opérations offensives et ciblées » – seule ou avec l’armée congolaise – pour « stopper le développement de tous les groupes armés, les neutraliser et les désarmer ».

Vendredi, le M23 a déclaré à l’AFP qu’il s’accorderait « le droit de riposter » en cas d’attaque de la brigade d’intervention. Il a par ailleurs écrit aux parlements d’Afrique du Sud et de Tanzanie afin qu’ils poussent leur gouvernement à annuler l’envoi de soldats dans l’Est congolais.

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, avait annoncé que la brigade serait déployée d’ici « la fin du mois d’avril ». De son côté, l’ONU a indiqué que les premières troupes seraient en place d’ici quelques semaines.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : Crash à Goma, plusieurs dizaines de victimes

mars 4, 2013
Des policiers sur le tarmac de l'aéroport de Goma, le 4 décembre 2012 Des policiers sur le tarmac de l’aéroport de Goma, le 4 décembre 2012 © AFP

Un avion de ligne avec à son bord trente personnes s’est écrasé, le 4 février dans l’après-midi, sur un quartier résidentiel de Goma, capitale du Nord-Kivu, dans la partie est de la RDC. Cinq corps seulement ont pu être, pour l’instant, retirés de l’appareil. 

Un crash, un de plus, en République démocratique du Congo (RDC). Un Fokker 50 de la compagnie locale CCA, en provenance de Lodja, au centre du pays, s’est écrasé, le 4 février, sur un quartier résidentiel de la ville de Goma, au bord du lac Kivu. Le  « mauvais temps » – la pluie qui s’abattait sur la capitale du Nord-Kivu -, et sûrement le facteur humain seraient à l’origine de cet accident, selon les sources policières. 
 
La radio onusienne Okapi affirme que « trente passagers étaient à bord. Cinq corps viennent d’être retirés de la carcasse de l’appareil qui est complètement détruit. Trois survivants ont été immédiatement conduits à l’hôpital ». 
 
Liste noire
 
Les accidents d’avion sont fréquents en RDC et toutes les compagnies aériennes du pays – une cinquantaine identifiées – figurent sur la liste noire de l’Union européenne, qui leur a interdit son espace aérien.
 
Le 12 février 2012, six personnes ont été tuées dans un accident d’avion à l’aéroport de Bukavu, au Sud-Kivu. Parmi les victimes figurait le député Augustin Katumba Mwanke, considéré comme l’éminence grise du président congolais, Joseph Kabila.
 

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila

février 3, 2013
RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila RDC: une nouvelle coalition de rebelles veut renverser Kabila © AFP

Une nouvelle coalition de groupes armés majoritairement basés au Sud-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé dimanche sa création, avec pour objectif de renverser le régime du président Joseph Kabila, réélu fin 2011 au terme d’élections contestées.

Dans une note rendue publique à Kinshasa, l’Union des Forces Révolutionnaires du Congo (UFRC) a annoncé sa formation mi-janvier, en se définissant comme un mouvement « politico-militaire ». Elle est basée à Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu.

L’UFRC demande des « poursuites judiciaires (. . . ) pour haute trahison » contre Joseph Kabila », écrit Gustave Bagayamukwe Tadji, président du comité de coordination de la coalition, dans cette note datée du 25 janvier et envoyée au secrétaire général de l’ONU, Ban ki-Moon. Elle reproche notamment au président Kabila d’avoir été mal réélu lors des élections contestées du 28 novembre 2011.

Avec l’aide de l’ONU, l’UFRC souhaite l’organisation d' »élections démocratiques et l’instauration rapide d’un ordre politique nouveau, capable d’alléger les misères du peuple congolais et placer les fondements d’une vraie république et d’une démocratie véritablement participative » dans ce pays.

« Le moment venu », elle veut aussi assurer la création d' »organes nationaux de la transition et le début de la réforme du système de défense et sécurité à partir de la province du Sud-Kivu « .

L’UFRC assure qu’elle va « diriger prochainement » cette province « en attendant la démission effective du régime actuel ».

Pour atteindre ses objectifs, l’UFRC se dit « ouverte à toutes les forces vives congolaises ». Elle affirme avoir le soutien de représentants de la société civile, d’organisations politiques et de mouvements politico-militaires « du Sud-Kivu et (d’)une partie du Nord-Kivu ».

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu, riches en minerais (coltan, cassitérite, or. . . ), sont en proie à des groupes armés locaux et étrangers. Depuis mai, l’armée concentre sa lutte sur le Mouvement du 23 mars (M23) – soutenu selon l’ONU par le Rwanda et l’Ouganda voisins, ce qu’ils nient.

Une force internationale neutre doit être déployée entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés dont le M23. L’UFRC s’est prononcée, sans plus de précision, pour « l’annulation de l’envoi d’une force extérieure, aussi neutre soit-elle, pour garantir la paix dans toute la région ».

La note d’information de la coalition doit être remise lundi à l’Assemblée nationale, au sénat et à « toutes les ambassades concernées » à Kinshasa.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDCongo : les rebelles du M23 veulent s’inspirer des rebelles centrafricains

janvier 3, 2013

Jean-Marie Runiga, le responsable politique du Mouvement du 23 mars (M23), actif depuis mai dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré jeudi vouloir s’inspirer de la rébellion centrafricaine du Séléka qui menace de renverser le président Bozizé.

« La rébellion de la République centrafricaine nous a beaucoup inspirés par rapport à ce qui se passe au pays » car les rebelles du Séléka revendiquent aussi l’application d’accords de paix « non respectés », a déclaré à la presse Jean-Marie Runiga, depuis Bunagana, une ville-frontière avec l’Ouganda située au nord de Goma.

« Nous ne ferons que suivre l’exemple de ce qui se passe » en Centrafrique, a-t-il insisté, accompagné du chef militaire du M23, le général Sultani Makenga, et du député d’opposition congolais Roger Lumbala qui, depuis peu, affiche son soutien aux rebelles.

En Centrafrique, la coalition du Séléka a pris les armes le 10 décembre pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions. Elle a rapidement conquis la majeure partie du pays, jusqu’à la ville de Sibut, à 160 kilomètres de Bangui.

Vendredi, les pourparlers de sortie de crise doivent reprendre entre le gouvernement congolais et le M23. Des pourparlers qui lui avaient été promis par les Etats de la région des Grands Lacs après que les rebelles ont quitté le 1er décembre Goma, ville-clé de l’Est tombée 11 jours plus tôt.

D’après les Etats des Grands Lacs, les rebelles devaient se retirer à au moins 20 km au nord de Goma mais, en réalité, ils restent aux portes de la ville. La Mission de paix de l’ONU – forte de 18. 000 hommes en RDC – s’est dite prête à envoyer des renforts si nécessaires.

« Nous continuons à demander un cessez-le-feu ainsi que des négociations directes avec le gouvernement de Kinshasa. Si celui-ci ne veut pas, nous emploierons le langage que (le président Joseph) Kabila comprend. Et cette fois-ci nous irons très loin », a menacé Jean-Marie Runiga.

« Le langage que Kabila comprend, ce sont les armes, a-t-il précisé. Et l’exemple que nous en avons c’est qu’après la chute de Goma, le dialogue a été ouvert à Kampala. Si c’est dans cette voie-là qu’il veut encore s’engager, cette fois-ci nous irons très loin.  »

Selon le chef politique de la rébellion, la délégation du M23 doit se mettre en route pour Kampala jeudi.

Lundi, le Conseil de sécurité de l’ONU a sanctionné le M23 d’un gel de ses avoirs et d’une interdiction de voyager. Et il a ajouté à la liste des individus déjà ciblés Jean-Marie Runiga et Eric Badege, présenté comme « un commandant du M23 soupçonné d’exactions contre des femmes et des enfants ».

« On tue les gens en Syrie, et partout dans le monde, mais les Nations Unies n’ont jamais sanctionné (. . . ). Mais nous, qui n’avons rien fait à la population, on nous sanctionne. Ce n’est pas correct », a dénoncé Jean-Marie Runiga, alors que l’ONU et des ONG accusent le M23 de graves exactions (viols, assassinats, pillages. . . ).

L’armée combat le M23 depuis mai dans la province riche et instable du Nord-Kivu (est). Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda, voisins de la RDC, de soutenir le M23, ce que nient catégoriquement Kigali et Kampala. Depuis avril, selon l’ONU, les combats ont fait 500. 000 déplacés et réfugiés, qui vivent dans des conditions difficiles.

Jeuneafrique.com avec AFP

RDC : la rébellion du M23 en embuscade aux portes de Goma |

décembre 11, 2012
Un soldat du M23, près de Goma. Un soldat du M23, près de Goma. © AFP

L’issue des discussions engagées à Kampala, entre les rebelles du Mouvement du 23-Mars et les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) s’annonce incertaine. Contrairement à ses engagements, sur le terrain, la rébellion a pris position à 3 km des portes de Goma, plongeant la capitale du Nord-Kivu dans l’inquiétude.

Le Mouvement du 23-Mars (M23) joue-t-il un double jeu ? Omar Kavota, vice-président de la société civile du Nord-Kivu, en est persuadé. Et il se montre guère optimiste quant à l’issue des discussions « préliminaires », entre les rebelles et Kinshasa, qui ont commencé dimanche à Kampala, la capitale de l’Ouganda, pays médiateur dans la crise. Des discussions d’ailleurs houleuses, et boycottées lundi par la délégation du groupe armé

« Une grande menace pèse sur Goma »

« Le M23 s’est engagé sur le plan diplomatique à des discussions avec Kinshasa, mais sur le terrain, il est en train de préparer une guerre. S’il n’obtient pas gain de cause à Kampala, alors il reprendra tout à zéro. Une grande menace pèse sur Goma », affirme Omar Kavota. Selon le vice-président de la société civile du Nord-Kivu, le groupe armé repositionne des armes sur des collines proches de la capitale de la riche province du Nord-Kivu, faisant fuir les populations alentour.

Car si les mutins se sont retirés de Goma, ils ne s’en sont pas éloignés d’une distance minimum de 20km au nord comme prévu. « Ils sont à Munigi, aux portes de Goma, à côté d’une position de la Monusco [Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC, NDLR], confie un officier supérieur de l’armée régulière. Ils voient directement l’aéroport, et un peu tout Goma », où un bataillon d’environ 650 hommes a été déployé après le départ du M23.

« C’est de la stratégie basique. De même qu’ils ont pris Goma pour mettre la pression, ils restent à Goma au cas où, commente Thierry Vircoulon, directeur du projet Afrique centrale pour l’ONG de résolution des conflits, International Crisis Group (ICG). On ne peut pas exclure à l’heure actuelle qu’il y ait de nouveau une offensive de l’armée congolaise, et donc on ne peut pas non plus exclure qu’il y ait une offensive du M23. »

Position de faiblesse

Dans un tel scenario, l’officier supérieur estime que les forces loyalistes – appuyées par plus de 1 500 soldats de la Monusco et ses hélicoptères – risquent fort de se retrouver une nouvelle fois en position de faiblesse. « Nous avons un seul bataillon à Goma, insiste-t-il. C’est ça aussi le problème. Ce n’est pas avec un bataillon qu’on peut organiser une offensive. »

Le M23 revendique la pleine application de l’accord du 23 mars 2009 qui a régi l’entrée de ses hommes dans l’armée. Mais depuis, il a élargi ses doléances, qui touchent désormais à la politique, au social, à la santé, au développement… Pour Omar Kavota, c’est mauvais signe : « Il pourra toujours trouver un prétexte pour dire qu’on a répondu à tel aspect, mais pas à tel autre, et il va trouver des prétextes pour justifier sa guerre. »

Jeuneafrique.com par Awa Diallo, à Kinshasa

RDC: l’armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles

novembre 26, 2012

RDC: l'armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles RDC: l’armée congolaise à 20 kms des positions des rebelles © AFP

Le général François Olenga, chef de l’armée de Terre congolaise, a de nouveau inspecté ses troupes lundi à Minova, à une vingtaine de kilomètres des positions des rebelles du M23 à Sake, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté l’AFP.

« Vous êtes à Minova ! », a déclaré le général à l’arrivée de quelques journalistes, en accusant une télévision étrangère d’avoir annoncé que Minova était « tombée ». « Je vous demande de les contredire », a-t-il ajouté.

Le général était déjà présent dimanche dans cette localité où les Forces armées congolaises (FARDC) ont dû se replier jeudi après avoir échoué leur contre-offensive pour reprendre la ville de Sake, située à une vingtaine de kilomètres plus au nord, et toujours aux mains de la rébellion du M23.

« Il y a eu des traîtres (dans les FARDC). Cependant, nous devons faire face à cette agression », a dit le chef de l’armée de Terre, entouré de dizaines de soldats armés de mitrailleuses et de lance-roquettes.

Les rebelles sont des soldats des FARDC qui se sont mutinés en avril avant de créer le Mouvement du 23 mars (M23).

« Nous sommes l’armée nationale, on ne doit pas se comporter ou se mettre sur le même pied d’égalité que le M23 ou bien ceux qui soutiennent nos agresseurs », a ajouté le général.

Les FARDC ont concentré des troupes à Minova pour stopper une éventuelle avancée des rebelles au sud vers Bukavu, la capitale du Sud-Kivu. Des miliciens Maï Maï, alliées au FARDC, étaient postés à quelques kilomètres au nord de Minova, ont constaté des journalistes de l’AFP.

Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles du M23. Kigali et Kampala démentent les accusations.

Tout juste nommé vendredi, le général Olenga remplace le général Gabriel Amisi, suspendu depuis jeudi de ses fonctions après avoir été cité dans un rapport de l’ONU l’accusant d’être impliqué dans un trafic d’armes destinées à divers groupes armés.

Jeuneafrique.com avec AFP 

RDC : la présence révélée de soldats rwandais embarrasse les autorités

septembre 7, 2012
Des soldats congolais, près du village de Kibumba, à 25 km de Goma (est), le 29 juillet 2012. Des soldats congolais, près du village de Kibumba, à 25 km de Goma (est), le 29 juillet 2012. © AFP

La République démocratique du Congo (RDC) a du mal à justifier la présence de plusieurs centaines de soldats rwandais sur son sol, dont l’existence a soudainement été révélée au grand public il y a une semaine.  

L’affaire commence à devenir embarrassante pour Kinshasa. Il y a une semaine, des forces spéciales rwandaises quittaient officiellement l’est de la RDC, où elles collaboraient discrètement avec l’armée congolaise. Depuis ce départ, les autorités congolaises ont bien du mal à justifier la présence sur son sol de soldats rwandais, alimentant au passage rumeurs et théories du complot.

Kinshasa, dont les troupes ne parviennent pas à regagner du terrain face à la rébellion du M23 dans l’est, ont récemment à nouveau accusé le Rwanda de soutenir ces rebelles. Des accusations démenties jeudi par Kigali qui parle de « mauvaise foi » de Kinshasa.

L’annonce, le 31 août, du retour des quelque 300 soldats rwandais a semé le trouble en RDC. Les deux voisins se sont accordés pour affirmer que ces soldats rwandais opéraient, au côté de militaires congolais, au sein d’un bataillon mixte déployé dans la province congolaise du Nord-Kivu (est). Ce déploiement avait été décidé dans la foulée d’une opération militaire conjointe de 2009 destinée à combattre la rébellion hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), dont des éléments ont participé au génocide rwandais de 1994.

Selon Kinshasa, une centaine de soldats rwandais tout au plus aurait dû participer à cette opération et regagner leur pays, alors que Kigali parle de 357 hommes.

Une aide au M23?

Lundi, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a enfoncé le clou, dénonçant une « invasion » : « L’armée rwandaise a profité du retrait de ses officiers de renseignement (…) pour exfiltrer quelques-uns de ses éléments », a-t-il dit, accusant ces soldats rwandais d’être entrés en RDC pour « attaquer » les FARDC (Forces armées de la RDC) avec le « groupe pro-rwandais M23 ».

Kigali, déjà mis en cause dans un rapport de l’ONU pour son soutien au M23, a rétorqué jeudi. « Les accusations de Kinshasa, on vit avec depuis 4 mois, et encore une fois, c’est une preuve de la mauvaise foi de nos voisins », a déclaré à la chaîne France24 Louise Mushikiwabo, ministre rwandaise des Affaires étrangères. « D’abord parce que les autorités congolaises sont dans cette psychose de toujours trouver le voisin coupable. Ce n’est jamais les Congolais. Quand il y a un problème au Congo, si ce n’est pas le Rwanda, c’est le Congo-Brazzaville, c’est l’Ouganda. Cela, c’est le vrai problème du Congo », a-t-elle ajouté.

En RDC, l’annonce du départ des soldats rwandais provoque aussi des tensions. Une coalition d’opposants, qui se dit surprise de la présence de telles troupes, a « recommandé » au parlement d’enclencher une « mise en accusation » du président Joseph Kabila pour « haute trahison » pour sa gestion de de la crise dans l’est.

« Intoxication »

À son tour, le pouvoir a allumé un contre-feu, évoquant mercredi un soupçon de « haute trahison » à l’encontre de l’opposant et ex-ministre Roger Lumbala, réfugié à l’ambassade d’Afrique du Sud à Bujumbura pour ne pas rentrer en RDC, où le gouvernement trouve suspects des voyages répétés qu’il aurait effectués au Rwanda.

Dans le même temps, sur le terrain, l’armée congolaise piétine, voire recule. Les derniers combats signalés entre les FARDC et le M23, qui s’affrontent depuis le mois de mai, remontent aux 22 et 25 août. Bilan des affrontements : 19 combattants tués, dont 17 chez les dissidents, selon la Mission de l’ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco). Depuis, c’est quasiment le statu quo entre les deux ennemis.

Selon un responsable militaire congolais, quand les forces rwandaises ont quitté leurs positions, « une coalition de (miliciens locaux) Maï Maï et de FDLR ont quitté la brousse pour occuper » cette position, à Kisegeru. « Lundi, le M23 les a délogés pour occuper Kiseguru » et d’autres localités, a indiqué ce responsable.

Pour la Société civile du Nord-Kivu, cela « prouve à suffisance qu’il n’y a eu que simple relève » des forces rwandaises. Un analyste politique régional, qui était sur le terrain, rejette les théories du complot, tout en livrant une explication : « Parmi les FARDC et le M23, il y a des gens qui parlent kinyarwanda », langue nationale du Rwanda qui est, selon lui, aussi parlée dans la région. « De là à conclure que ce sont les militaires rwandais qui sont là, c’est de l’intoxication ».

Jeuneafrique.com avec AFP