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Zelensky devant le Congrès américain : l’Ukraine « ne se rendra jamais »

décembre 21, 2022
M. Zelensky est applaudi par la vice-présidente Kamala Harris et par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, s’est adressé aux membres du Congrès américain à l’occasion de sa visite aux États-Unis. Photo : Getty Images/Chip Somodevilla

L’Ukraine « tient ses positions et ne se rendra jamais », a lancé Volodymyr Zelensky mercredi sous les applaudissements du Congrès américain, auquel il a assuré que l’argent versé à l’Ukraine n’est pas de la « charité » mais un « investissement ».

Accueilli mercredi par une ovation de la part des membres de la Chambre des représentants et du Sénat, le président ukrainien, vêtu de sa traditionnelle tenue kaki, a dit, en anglais et avec la plus grande solennité : Contrairement aux prédictions les plus funestes, l’Ukraine n’est pas tombée. L’Ukraine est vivante et combative.

La tyrannie russe n’a plus d’emprise sur nous, a-t-il encore affirmé, acclamé à plusieurs reprises lors d’un discours vibrant d’une vingtaine de minutes qui a conclu son tout premier déplacement à l’étranger depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février dernier.

Au-delà du lyrisme, le président ukrainien s’est efforcé de convaincre le Congrès, qui va basculer partiellement du côté des républicains en janvier, de poursuivre son aide massive.

Je voudrais vous remercier, vous remercier beaucoup pour les aides financières que vous nous avez accordées et pour celles que vous pourriez décider de nous donner, a déclaré le président ukrainien.

« Votre argent n’est pas de la charité, c’est un investissement dans la sécurité mondiale et dans la démocratie, que nous gérons de la façon la plus responsable. »— Une citation de  Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine

Il répondait ainsi indirectement aux préoccupations exprimées par certains responsables conservateurs qui ne veulent plus signer de chèque en blanc pour Kiev. Les élus américains doivent approuver une nouvelle enveloppe massive de près de 45 milliards de dollars d’assistance humanitaire et militaire pour l’Ukraine.

Volodymyr Zelensky livre un discours devant le Congrès américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait un premier voyage en dehors de son pays en guerre pour se rendre à Washington, où il a rencontré le président américain Joe Biden et s’est adressé au Congrès.

Soutien de Biden

Un peu plus tôt, le président américain Joe Biden avait promis à son homologue ukrainien, en visite historique à Washington, que les Ukrainiens ne seraient « jamais seuls » face à la Russie et que les États-Unis aideraient Kiev aussi longtemps qu’il le faudra.

Quand la liberté de l’Ukraine a été menacée, le peuple américain, comme des générations d’Américains avant lui, n’a pas hésité, a déclaré le président américain avant d’ajouter : Nous sommes conscients que le combat de l’Ukraine s’inscrit dans quelque chose de beaucoup plus grand.

Le peuple américain sait que si nous ne résistons pas à des attaques aussi flagrantes contre la liberté, la démocratie et les principes fondamentaux tels que la souveraineté et l’intégrité territoriale, le monde subira des conséquences bien pires, a souligné M. Biden.

Nous resterons à vos côtés aussi longtemps qu’il le faudra, a-t-il poursuivi, ne se disant pas du tout inquiet au sujet de la solidité de l’alliance occidentale.

« Je n’ai jamais vu l’OTAN ou l’UE aussi unies sur quoi que ce soit. »— Une citation de  Joe Biden, président des États-Unis

De son côté, Volodymyr Zelensky s’est félicité de l’envoi annoncé par les États-Unis d’un système de défense antiaérienne Patriot, le plus sophistiqué dont dispose l’armée américaine. C’est une étape très importante pour créer un espace aérien sécurisé pour l’Ukraine, a-t-il dit à la presse, selon la traduction d’un interprète.

Toutefois, la paix juste évoquée un peu plus tôt par M. Biden pour mettre fin à ce conflit n’implique aucun compromis quant à la souveraineté, la liberté et l’intégrité territoriale de mon pays, a insisté le président ukrainien.

Volodymyr Zelensky invité à Washington

Le président ukrainien est à Washington pour une première sortie à l’étranger depuis le début de la guerre. Volodymyr Zelensky a été invité à la Maison-Blanche par Joe Biden qui lui promet une aide militaire supplémentaire. Un reportage de Louis Blouin.

Aide bienvenue après 300 jours de guerre

Après 300 jours de guerre, Volodymyr Zelensky a réservé sa première visite au pays qui, de loin, est le premier fournisseur d’aide à l’Ukraine. Washington a annoncé pendant sa visite un nouveau volet conséquent d’assistance militaire qui comprend notamment un système de missiles sol-air Patriot.

C’est un système défensif, a souligné le président américain. Ce n’est pas une mesure d’escalade, c’est défensif, a-t-il insisté.

« La tranche d’aide d’aujourd’hui inclut pour la première fois le système de défense antiaérienne Patriot, capable d’abattre des missiles de croisière, des missiles balistiques de courte portée et des avions à une altitude nettement supérieure à celle des systèmes de défense qui avaient été fournis jusque-là. »— Une citation de  Antony Blinken, secrétaire d’État américain

Le 1er septembre 2021, Volodymyr Zelensky avait déjà été reçu à la Maison-Blanche par Joe Biden, qui lui avait alors promis de le soutenir face à la Russie.

Mercredi, les deux mêmes hommes étaient réunis au même endroit, mais avec une tout autre envergure historique : c’était leur première rencontre en chair et en os depuis que la Russie a attaqué l’Ukraine, faisant du président ukrainien un chef de guerre connu du monde entier et de Joe Biden le commandant en chef du camp occidental face à la Russie.

Lancement d'un missile Patriot.

Le système de missiles Patriot a longtemps été un élément phare pour les États-Unis et pour leurs alliés dans les régions contestées du monde en tant que bouclier convoité contre les missiles. Photo : AP/ Sebastien Apel

La Russie ne voit pas cette visite d’un bon œil

De son côté, le président russe Vladimir Poutine a promis mercredi de continuer à accroître les capacités et le potentiel nucléaire de son armée tout en se défaussant de toute responsabilité dans la tragédie commune ukrainienne.

S’exprimant au cours d’une grande réunion avec des officiers de haut rang, il a ainsi annoncé l’entrée en service début janvier des nouveaux missiles hypersoniques russes de croisière Zircon et envisagé d’augmenter les effectifs de l’armée russe à 1,5 million de soldats.

Son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a quant à lui assuré que les troupes russes combattent les forces combinées de l’Occident et révélé que Moscou entend créer des bases de soutien à sa flotte à Marioupol et à Berdiansk, deux villes occupées du sud de l’Ukraine.

À Moscou, le Kremlin a mis en garde mercredi contre de nouvelles livraisons d’armes américaines à l’Ukraine, qui n’auront pour effet que d’aggraver le conflit. Son porte-parole, Dmitri Peskov, a aussi dit ne pas s’attendre à un changement de position de M. Zelensky quant à son refus de négocier avec Vladimir Poutine.

De son côté, le ministre russe de la Défense, qui faisait le point mercredi devant quelque 15 000 responsables militaires par visioconférence, a assuré qu’une des priorités pour l’année 2023 consistera à continuer à mener l’opération spéciale [en Ukraine] jusqu’à ce que ses tâches aient toutes été remplies.

Sur le terrain, les combats se poursuivaient mercredi, l’état-major ukrainien signalant des attaques russes, notamment des bombardements, dans l’est et dans le nord-est. Au moins 5 personnes ont été tuées et 17 ont été blessées ces dernières 24 heures dans le pays, selon la présidence.

L’armée russe a de son côté affirmé avoir capturé de nouvelles hauteurs et lignes dominantes près de Donetsk, le bastion des séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine.

Après une série de revers militaires russes dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, l’essentiel des combats se concentre dans l’est.

La Russie bombarde massivement depuis octobre les infrastructures ukrainiennes, provoquant des coupures de courant et d’eau.

La livraison de systèmes Patriot vise à répliquer à ces attaques

Par Radio-Canada avec AFP

Une délégation du Congrès américain arrive à Taïwan

août 14, 2022
Une délégation du Congrès américain à Taipei.

Le directeur général du département des affaires nord-américaines du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Douglas Hsu, avec les représentants américains Alan Lowenthal, John Garamendi, Don Beyer et Aumua Amata, Coleman Radewagen à l’aéroport de Taipei. Photo : Reuters/Ministère des Affaires Étrangères de Taïwan

Une délégation de membres du Congrès américain est arrivée dimanche à Taïwan pour une visite qui n’était pas annoncée, a indiqué une source diplomatique américaine dans l’île.

Cette visite de cinq personnes – un sénateur et quatre représentants, dont des démocrates et un républicain –, qui doit durer jusqu’à lundi, selon l’Institut américain à Taïwan, l’ambassade de facto des États-Unis dans l’île, survient quelques jours après la fin des manœuvres militaires les plus importantes jamais réalisées par Pékin autour de Taïwan, en riposte à une visite de la présidente de la Chambre américaine des représentants, Nancy Pelosi.

Ed Markey et Alexander Tah-ray Yui.

Le sénateur démocrate américain Ed Markey, du Massachusetts, à gauche, pose avec le vice-ministre du ministère taïwanais des Affaires étrangères, Alexander Tah-ray Yui, après son arrivée Taipei. Photo : AP

Taipei a accusé la Chine d’avoir pris prétexte de la visite de Mme Pelosi pour s’entraîner à une invasion.

En réponse, les États-Unis ont réaffirmé leur engagement dans la région.

Washington va renforcer ses relations commerciales avec Taïwan et effectuer de nouveaux passages aériens et maritimes dans le détroit, en réponse aux actions provocatrices de la Chine, a annoncé vendredi Kurt Campbell, coordinateur de la Maison-Blanche pour l’Asie-Pacifique.

Des hélicoptères volent au-dessus de la mer, où se trouvent des navires.

Des hélicoptères chinois près de l’île Pintgan, l’un des points les plus proches de Taïwan Photo : AFP via Getty Images/Hector Retamal

Taïwan est une province chinoise, selon Pékin

La Chine estime que Taïwan, peuplée d’environ 23 millions d’habitants, est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise (1949).

Opposé à toute initiative donnant aux autorités taïwanaises une légitimité internationale, Pékin est vent debout contre tout contact officiel entre Taïwan et d’autres pays.

Portrait de Nancy Pelosi à Taïwan.

Un panneau affichant le portrait de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, lui souhaite la bienvenue à Taïwan (archives). Photo : AP/Chiang Ying-Ying

Des responsables américains se rendent fréquemment dans cette île, mais la Chine juge que la visite de Mme Pelosi, l’un des plus hauts personnages de l’État américain, a été une provocation majeure.

La délégation va rencontrer de hauts responsables taïwanais pour discuter des relations entre les États-Unis et Taïwan, des questions de sécurité régionale, de commerce et d’investissement, du changement climatique, a notamment indiqué l’Institut américain.

Le ministre taïwanais des Affaires étrangères a salué cette visite.

Alors que la Chine continue à faire monter les tensions dans la région, le Congrès américain a de nouveau envoyé une délégation de haut niveau à Taïwan, démontrant ainsi une amitié qui n’est pas effrayée par les menaces de la Chine et souligne le soutien résolu des États-Unis envers Taïwan.

Les parlementaires américains vont notamment rencontrer le président, Tsai Ing-wen, et le ministre des Affaires étrangères, Joseph Wu, a-t-il ajouté.

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

États-Unis: Homme armé capturé dans le Capitole à Washington

mars 28, 2016

Le bâtiment du Congrès américain et de la Maison Blanche ont été bouclés lundi en raison de la présence d’un homme armé au Capitole, a-t-on appris de source policière. Cet homme aurait été interpellé et un policier blessé par balle, selon les médias.

« Il n’y a plus de menace active contre le public », a tweeté la police de Washington DC. Le Capitole reste bouclé pendant que la police enquête, a indiqué la police du Sénat. Le bâtiment abrite le Sénat et la Chambre des représentants, lesquels sont actuellement en congé pour Pâques.

Un précédent message interne au Capitole indiquait que les bâtiments avaient été « bouclés suite à des informations sur des coups de feu tirés à (son) centre des visiteurs ». La Maison Blanche a aussi été confinée, le personnel étant interdit d’entrer ou de sortir, a rapporté un journaliste.

Romandie.com

L’accueil de réfugiés syriens fait débat au Congrès des Etats-Unis

novembre 19, 2015

La réponse du Congrès américain aux attentats de Paris se précise. La Chambre des représentants a adopté jeudi une mesure qui suspendrait l’accueil de réfugiés syriens et irakiens. La décision a été prise malgré la menace de veto du président Obama.

Le texte a été voté avec l’appui de la majorité républicaine et d’une partie des démocrates, par 289 voix contre 137 et huit absents. Il doit encore être examiné par le Sénat, où son avenir est incertain.

Quoiqu’il arrive, la Maison Blanche a annoncé que le président mettrait son veto. Ce veto ne pourra être surmonté qu’avec un nouveau vote à une majorité de deux tiers, soit 290 voix à la Chambre si tous les élus participaient.

« Pause dans le programme »
Le vote de jeudi est une manifestation de la soudaine vague de rejet des réfugiés syriens. Celle-ci a gagné le pays après les attentats de Paris, et alors que se déroule la campagne des primaires présidentielles.

« Ce plan décrète une pause dans le programme. C’est un critère sécuritaire, pas un critère religieux », a déclaré le président républicain de la Chambre, Paul Ryan.

Les conservateurs ont fait valoir que le directeur du FBI, James Comey, a lui-même souligné que les Américains disposaient de peu d’informations sur les ressortissants syriens. « Aucun processus n’a de risque zéro », a dit en octobre le secrétaire à la Sécurité intérieure, Jeh Johnson.

 Des « aiguilles terroristes »
« Pouvez-vous me nommer ou identifier un seul terroriste kamikaze qui ne soit pas musulman' », a demandé le représentant conservateur Steve King. « Nous avons une énorme botte de foin d’humanité, ce foin est relativement bénin, mais dans cette botte se cachent des aiguilles terroristes ».

La loi, une sorte de compromis élaboré par les républicains dans le but de rallier des voix démocrates, n’interdirait toutefois pas définitivement l’admission de réfugiés de ces pays.

« Exigences inutiles »
Le texte exigerait in fine que le directeur du FBI, le secrétaire à la sécurité intérieure et le directeur du renseignement national certifient personnellement que chaque réfugié ne pose pas de menace sécuritaire.

« Cette loi introduirait des exigences inutiles et impossibles à mettre en oeuvre qui freineraient, de façon inacceptable, nos efforts pour assister certaines des personnes les plus vulnérables au monde, dont beaucoup sont victimes du terrorisme », a plaidé la Maison Blanche.

Déjà des conséquences
Une vingtaine d’Etats ont déjà annoncé suspendre l’accueil de Syriens, après les attentats de Paris, par crainte qu’un djihadiste ne se cache parmi eux. Cette décision a déjà eu des conséquences pour une famille de Syriens, autorisée à s’installer aux Etats-Unis, qui a dû être envoyée dans le Connecticut au lieu de l’Indiana.

Quelque 187 Syriens ont été admis aux Etats-Unis depuis le début de l’année budgétaire qui commence le 1er octobre, soit une toute petite fraction des 10’000 réfugiés syriens que le président Barack Obama a promis d’accueillir dans les 12 mois.

Romandie.com

Le Congrès américain, obstacle à l’accord sur le nucléaire iranien

juillet 14, 2015

Washington – Le Congrès américain n’a pas à approuver l’accord conclu mardi sur le nucléaire iranien, mais il a le pouvoir d’en bloquer l’application par Barack Obama, avec qui la majorité républicaine a promis d’en découdre.

Les sanctions américaines contre l’Iran ont souvent été adoptées à l’unanimité par les élus, mais leur suspension –contrepartie aux engagements iraniens dans le cadre de l’accord– divise profondément le Congrès.

Les adversaires de Barack Obama détiennent une majorité historique à la Chambre des représentants et au Sénat, et beaucoup considèrent que le président américain, obsédé par sa place dans l’histoire, a récompensé les ayatollahs en acceptant de lever le complexe système de sanctions américaines, sans obtenir le démantèlement de l’infrastructure nucléaire iranienne.

Inacceptable, a lâché le président de la Chambre des représentants, John Boehner: si l’accord est aussi mauvais que je le pense à cet instant, nous ferons tout pour l’arrêter.

Difficile à vendre, a dit le président de la commission des Affaires étrangères Ed Royce, qui mènera les débats dans la chambre basse du Congrès. Tout porte à croire que c’est un mauvais accord, a dit le sénateur John McCain.

Officiellement, ils promettent de donner sa chance à l’exécutif et d’étudier en détails les 109 pages du texte, au fil des auditions qui commenceront ce mois-ci.

Leur but, s’ils déterminent in fine que l’accord nucléaire est mauvais, sera de convaincre une partie de la minorité démocrate de voter avec eux, en septembre après les congés parlementaires d’août, une résolution interdisant à Barack Obama de lever la moindre sanction. Une majorité de deux tiers sera requise pour surmonter le veto que le président a déjà promis.

Ils ont initialement 60 jours pour voter, et jusqu’à 82 jours en cas de veto. Le compte à rebours commencera quand l’administration remettra au Congrès, sous cinq jours, les documents de l’accord.

– Objectif: un tiers du Congrès –

Les points d’interrogation de l’accord ne manquent pas, selon les élus. Les inspecteurs de l’AIEA auront-ils accès total aux installations iraniennes’ L’Iran dévoilera-t-il ses projets nucléaires militaires passés’ Les restrictions freineront-elles le développement de centrifugeuses avancées’ Comment l’Iran utilisera-t-il les nouveaux revenus dégagés par la suspension des sanctions’

Même chez les démocrates, on s’interroge sur cette manne financière. Le représentant Eliot Engel évoque la nécessité de légiférer pour empêcher l’Iran d’encore plus financer la Syrie de Bachar al-Assad ou le Hamas, la sécurité de l’allié israélien étant la priorité absolue de nombreux élus du Congrès.

La levée de l’embargo international de ventes d’armes à l’Iran, possible dans cinq ans selon l’accord, suscite le plus de remous. Une ligne rouge pour le sénateur démocrate Robert Menendez, qui craint la vente de systèmes de missiles russes S-300 à Téhéran.

Beaucoup d’élus voteront en fonction de leur parti, a fortiori car nous sommes en pleine période électorale, prédit toutefois Larry Hanauer, expert des sanctions au centre de réflexion Rand Corporation. Selon lui, un certain nombre devrait rester indécis jusqu’au vote, en septembre.

Le président américain n’a pas besoin de convaincre une majorité, mais il lui faudra plus d’un tiers des élus à la Chambre (146 sur 435, alors que les démocrates sont 188) et au Sénat (34 sur 100, le groupe démocrate comptant 46 membres). Or beaucoup de démocrates, tel le sénateur Chuck Schumer, se sont contentés de promettre un examen minutieux de l’accord, en réservant leur jugement.

Les plus fervents ont salué une victoire de la diplomatie et sous-entendu que le choix était entre cet accord et la confrontation militaire.

Personne ne peut croire que c’est vrai, a rétorqué Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine et homme fort du Sénat. La seule question valable: l’accord renforcera-t-il la sécurité de notre pays et de nos alliés’

Signe de la délicatesse politique du sujet, Hillary Clinton, secrétaire d’Etat de Barack Obama au début des contacts secrets avec Téhéran, a prudemment jugé, lors d’un passage au Capitole, que l’accord représentait une étape importante. Son rival républicain pour la Maison Blanche Jeb Bush a critiqué un accord dangereux, plein de défauts et myope.

Romandie.com avec(©AFP / 14 juillet 2015 18h46)

L’ambassadeur d’Israël en Suisse menacé de révocation

février 5, 2015

L’ambassadeur d’Israël en Suisse et deux autres diplomates ont été convoqués à Jérusalem pour avoir publié sur Twitter des commentaires critiquant le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ils risquent la révocation, indique jeudi le ministère israélien des Affaires étrangères.

Yigal Caspi, ambassadeur en poste à Berne, a relayé sur le réseau social des commentaires de journalistes israéliens dénonçant par avance le discours que Benjamin Netanyahu doit prononcer le 3 mars devant le Congrès américain à propos de l’Iran.

Assaf Moran, ambassadeur en poste en Inde, a également été convoqué par le ministère, a précisé M. Nachschon. Le troisième diplomate, attaché au ministère des Affaires étrangères à Jérusalem, aurait lui critiqué sur Twitter le ministre de l’Economie Naftali Bennett. Les comptes des deux diplomates sur le réseau social étaient fermés jeudi.

Crispations
« Ils ont été convoqués pour des entretiens, afin de clarifier s’ils sont bien les auteurs de ces commentaires sur leurs comptes Twitter », a déclaré Emmanuel Nachschon, porte-parole du ministère. Il a précisé que les entretiens pourraient conduire à leur révocation.

Selon le quotidien « Jediot Ahronot », le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman aurait déjà ordonné la suspension des trois diplomates. Le journal « Haaretz » a rapporté que le prochain discours de M. Netanyahu devant le Congrès américain provoque aussi des crispations parmi les Consuls généraux israéliens en poste aux Etats-Unis.

Graves conséquences
Dans un document interne, six d’entre eux auraient averti que la tenue du discours de M. Netanyahu contre la volonté de l’exécutif américain pourrait avoir de graves conséquences, indique « Haaretz », citant un haut fonctionnaire du ministère.

Le discours de M. Netanyahu devant le Congrès devrait être largement consacré au programme nucléaire iranien. Il devrait également demander le renforcement des sanctions contre l’Iran.

La Maison-Blanche a critiqué l’invitation à mots à peine couverts. Elle regrette qu’Israël et le Congrès, désormais totalement contrôlé par les républicains, n’aient pas respecté le protocole en contournant l’administration Obama.

Romandie.com

Discours Netanyahu au Congrès: la Maison Blanche dénonce un écart au protocole

janvier 21, 2015

Washington – La Maison Blanche a vivement réagi mercredi à l’annonce d’un discours à venir du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain, dont elle n’a pas été informée par Israël, dénonçant une démarche peu conforme au protocole.

Le protocole classique est que le dirigeant d’un pays prenne contact avec le dirigeant du pays dans lequel il se rend (…) cet événement semble être un écart au protocole, a déclaré Josh Earnest, porte-parole de l’exécutif américain. Les Israéliens ne nous ont pas informé du tout de ce voyage, a-t-il ajouté.

Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a annoncé mercredi que M. Netanyahu avait été invité à prononcer un discours devant le Congrès le 11 février, alors que s’ouvre le débat parlementaire américain sur le nucléaire iranien.

Face aux défis actuels, je demande au Premier ministre de s’exprimer devant le Congrès sur les graves menaces que l’islam radical et l’Iran représentent pour notre sécurité et notre mode de vie, a-t-il souligné, dans un geste de défiance évident vis-à-vis du président Barack Obama.

De nombreux élus du Congrès sont favorables à l’adoption d’une loi qui imposerait graduellement des sanctions nouvelles contre l’Iran en cas d’échec des négociations en cours. M. Obama a clairement indiqué qu’il opposerait son veto à toute législation relative à des sanctions contre l’Iran.

Nous avons été informés de l’invitation par le président de la Chambre ce matin peu avant l’annonce officielle, a précisé M. Earnest, soulignant que la Maison Blanche ferait connaître sa position sur cette initiative lorsque elle aura eu l’occasion de parler avec les Israéliens sur leurs projets pour ce voyage et sur ce que (M. Netanyahu) a l’intention de dire.

Romandie.com avec(©AFP / 21 janvier 2015 18h42)

La russie répondra à de nouvelles sanctions américaines

décembre 13, 2014

Moscow – La Russie répondra à toute nouvelle sanction imposée par les États-Unis dans le cadre de la crise ukrainienne, a affirmé samedi le vice-ministre des Affaires étrangères Serguei Ryabkov au lendemain d’un vote du Congrès américain en faveur d’un durcissement des sanctions contre Moscou.

Il n’y a aucun doute que nous ne pourrions pas laisser sans réponse de nouvelles sanctions, a déclaré M. Ryabkov cité par lo’agence interfax.

Serguei Ryabkov a dénoncé les sentiments anti-russes qui ont présidé selon lui à l’adoption par le Congrès vendredi d’une loi autorisant Washington à livrer davantage d’armes, y compris létales, à Kiev et à adopter de nouvelles sanctions contre Moscou,

Nous sommes bien sûr inquiets de la façon dont ce sentiment se propage au Capitole, siège du Congrès, a déclaré M. Ryabkov.

Nous considérons l’adoption par les deux chambres de cette loi comme une nouvelle démonstration des sentiments anti-russes et des tentatives de nous dicter des décisions, qui sont pour nous totalement inacceptables, a-t-il déclaré.

M. Ryabkov a ajouté qu’il espérait que le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov évoquerait le sujet avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, lors de leur prochaine rencontre prévue à Rome lundi.

Romandie.com avec(©AFP / 13 décembre 2014 10h22)

Edward Snowden préférerait témoigner devant le Congrès US

novembre 1, 2013

Edward Snowden préférerait témoigner devant le Congrès américain, a déclaré vendredi un député allemand qui l’a rencontré la veille. L’ex-consultant du renseignement américain, qui vit en Russie, risque de perdre son statut de réfugié s’il quitte ce pays.

« Il a dit que ce qu’il préférerait c’était témoigner devant le Congrès américain » plutôt que devant les députés allemands, a dit Hans-Christian Ströbele, député des Verts allemands qui a eu un entretien de trois heures en Russie jeudi avec M. Snowden. Edward Snowden « ne s’est pas présenté à moi comme un anti-Américain ou un ennemi de l’Amérique, c’est plutôt l’inverse », a-t-il ajouté.

Il préférerait témoigner devant une commission du Congrès pour « mettre les faits sur la table et donner des explications », a ajouté l’élu d’une circonscription de Berlin. M. Snowden s’est également dit prêt à témoigner devant le Parlement allemand, selon M. Ströbele.

L’avocat russe de M. Snowden, Anatoli Koutcherena, a déclaré de son côté à Moscou que M. Snowden ne pourrait pas aller en Allemagne sous peine de perdre son statut de réfugié, mais pouvait témoigner sans quitter la Russie. « Dans le cadre des accords internationaux, Snowden peut témoigner en Russie, mais c’est aux autorités allemandes de décider », a déclaré M. Koutcherena.

Aider l’opinion publique

Dans un entretien au quotidien allemand « Süddeutsche Zeitung » à paraître samedi, M. Snowden a déclaré ne pas regretter d’avoir fait ses révélations, tout en concédant que ce qui lui coûtait le plus dans sa situation actuelle était « de ne pas avoir de contacts réguliers avec sa famille et ses proches ».

A la question de savoir pourquoi il ne donnait pas d’interview sur le contenu des documents concernant l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA), il a répondu que « les journalistes et experts devaient se faire leurs propres jugements ».

Il a balayé d’un revers de main les accusations faites à son encontre, selon lesquelles il voulait nuire au gouvernement américain.

Romandie.com

USA: Des coups de feu tirés à l’extérieur du Congrès américain

octobre 3, 2013

Le Capitole a été brièvement bouclé par la police américaine jeudi après que des coups de feu ont été tirés à l’extérieur du bâtiment où siège le Congrès américain à Washington, ont annoncé la police du Capitole et un assistant parlementaire. Plusieurs personnes ont été blessées, dont un policier.

Selon une source sécuritaire citée par la chaîne CNN, la fusillade a éclaté après une poursuite en voiture dans les rues de la capitale américaine. Les coups de feu ont été tirés dans deux rues longeant le Capitole, ont dit des témoins. Un hélicoptère médical a été appelé sur place pour évacuer un blessé, ont précisé la police et l’assistant parlementaire.

La Chambre des représentants et le Sénat étaient en séance, consacrée aux débats sur le budget et la dette, lorsque les tirs ont été entendus.

C’est la deuxième fusillade à Washington en moins de trois semaines, après celle qui avait fait 13 morts, dont son auteur, le 16 septembre au Navy Yard, le centre administratif de la Marine américaine.

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