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Le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour l’Ukraine

mai 19, 2022
Le Congres americain debloque 40 milliards de dollars pour l'Ukraine
Le Congrès américain débloque 40 milliards de dollars pour l’Ukraine© AFP/Jim WATSON

Le Congrès américain a débloqué jeudi une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine, au moment où le Pentagone met en garde contre un conflit de longue durée.

Au sein de ce grand paquet d’aide: 6 milliards de dollars pour permettre à l’Ukraine de s’équiper en véhicules blindés et de renforcer sa défense anti-aérienne.

« Nous continuons à penser que ce conflit va durer », a indiqué jeudi à la presse un haut responsable du ministère américain de la Défense.

Les chefs d’état-major américain et russe, le même jour, se sont parlé au téléphone, pour la première fois depuis le début de l’invasion russe.

« Les Russes ont encore à leur disposition une part importante des capacités qu’ils avaient amassées depuis l’automne » aux frontières, a-t-il souligné, estimant que l’armée russe parvenait à renforcer son contrôle sur le Donbass et le sud du pays.

La colossale enveloppe du Congrès prévoit par ailleurs près de 9 milliards de dollars pour assurer entre autres « la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes », ainsi qu’un large volet humanitaire.

Plus que de la « charité »

« Les mesures d’aide à l’Ukraine sont bien plus que de la simple charité », a assuré le chef des républicains au SénatMitch McConnell.

« Quand il s’agit de Poutine, on choisit soit de payer maintenant, ou de le payer plus tard », a argué le sénateur républicain Lindsey Graham, pas vraiment connu pour soutenir les politiques de Joe Biden.

Fait rare dans un Congrès si habitué aux querelles politiques: ces 40 milliards de dollars de dépenses – l’équivalent du PIB du Cameroun en 2020 — ont bénéficié d’un très large soutien transpartisan.

Le projet de loi, déjà validé par les élus de la Chambre la semaine dernière, n’a plus qu’à être ratifié par le président Joe Biden, qui réclamait depuis plusieurs semaines un vote rapide, sous peine de voir s’assécher l’aide à l’Ukraine.

Ce dernier, en route pour une tournée en Asie, a « applaudi » dans un communiqué ce vote du Congrès, qui « envoie au monde le message (…) que les Etats-Unis se tiennent aux côtés du peuple ukrainien ».

Son administration, en attendant cette nouvelle arrivée massive de fonds, a validé jeudi un nouveau volet d’assistance militaire pour un montant de 100 millions de dollars, portant à 3,9 milliards au total l’aide déjà apportée par les Etats-Unis, sous forme d’armement et d’équipement.

Au-delà de cet effort financier et logistique massif, les Etats-Unis continuent à déployer toute leur puissance diplomatique pour serrer toujours plus les rangs occidentaux face à Moscou.

Otan

Joe Biden a accueilli avec beaucoup de solennité jeudi la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et le président finlandais Sauli Niinistö, qui viennent d’officialiser leur demande d’adhésion à l’Otan, rompant avec leur position historique de non-alignement.

Les deux pays remplissent « tous les critères » pour adhérer à l’Otan et ont « le soutien total et complet des Etats-Unis d’Amérique », a assuré le dirigeant démocrate.

Joe Biden a annoncé saisir le Congrès pour qu’il approuve « le plus rapidement possible » cet élargissement de l’alliance atlantique, que les Etats-Unis tiennent pour un triomphe tactique face à Moscou.

La ratification devrait être une formalité: comme l’aide à l’Ukraine, l’accueil de la Finlande et de la Suède dans l’Otan fait consensus auprès des parlementaires des deux bords.

Après s’être cantonné à des armes vues comme défensives, Washington envoie désormais artillerie, hélicoptères et drones à l’armée ukrainienne, dont des soldats sont formés au maniement de ces armes aux Etats-Unis ou dans des pays tiers avant de retourner au front.

Quelque 9 milliards de dollars des fonds que le Congrès a approuvés doivent aussi permettre aux Américains de regarnir leurs propres stocks d’armement.

Par Le Point avec AFP

États-Unis: Les démocrates au Congrès pressés d’offrir enfin une victoire à Biden

novembre 4, 2021
Les democrates au Congres presses d'offrir enfin une victoire a Biden
Les démocrates au Congrès pressés d’offrir enfin une victoire à Biden© AFP/Mandel Ngan

Enfin, un vote ? Sous pression après une défaite cuisante à une élection locale, les démocrates au Congrès s’employaient encore et toujours jeudi à accorder leurs violons pour adopter les grands plans d’investissements de Joe Biden, et relancer ainsi sa présidence.

Après des mois d’intenses tractations, les élus à la Chambre des représentants ont ouvert timidement la porte à un vote sur les deux projets d’investissements du dirigeant démocrate, censés « reconstruire » l’Amérique.

« Nous allons adopter ces deux plans », a promis jeudi la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi, sans s’avancer sur un calendrier précis.

Un vote pourrait être organisé à la hâte par la Chambre dans la soirée, mais les experts s’accordaient plutôt à dire que les négociations pourraient encore s’éterniser jusqu’à ce week-end.

Le temps presse pourtant.

Les guerres intestines entre l’aile gauche du parti de Joe Biden et les élus plus modérés privent le président d’une victoire politique dont il a désespérément besoin pour donner un nouveau souffle à sa présidence.

« Il y a urgence », a martelé une porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Les programmes de dépenses du président sont populaires auprès des Américains, selon les sondages. Et une étude du cabinet Moody’s publiée jeudi estimait à 1,5 million le nombre d’emplois que pourraient créer ces plans en dix ans.

Un an avant des élections

Mais Joe Biden, qui a vanté durant la campagne présidentielle ses talents de négociateur du fait de sa longue carrière de sénateur, bute face aux divisions de son parti et regarde, impuissant, sa cote de popularité dégringoler.

Avant sa tournée aux sommets du G20 et de la COP26, le président s’était déjà rendu deux fois sur la colline du Capitole pour accélérer le passage de ses deux projets phares:

Un plan d’abord pour rénover les routes, ponts et transports vétustes du pays. L’enveloppe de 1.200 milliards de dollars — l’équivalent du PIB de l’Espagne — est soutenue par les démocrates et certains républicains.

Un second, gigantesque volet social et climatique, baptisé « Build Back Better » (« Reconstruire en mieux »), qui prévoit de réduire les frais de garde d’enfants et d’investir 550 milliards de dollars pour réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

Mais ses efforts n’ont pas abouti.

De retour d’Europe, le président, visiblement impatient, a pressé ses troupes de se mettre en ordre de marche.

« Les démocrates n’ont jamais été aussi proches de finaliser et adopter » ces plans, a répondu jeudi le chef démocrate du Sénat, Chuck Schumer.

Mais leur sort est en réalité dans les mains d’un élu qui refuse pour l’instant de les soutenir, le sénateur Joe Manchin, de Virginie-Occidentale.

Au vu de la très fine majorité démocrate au Sénat, cet élu possède virtuellement un droit de veto sur ces projets.

Il a encore douché ce matin les espoirs d’un passage rapide des mesures, réitérant ses inquiétudes quant à leur impact sur la dette publique américaine et l’inflation.

Dans son Etat, l’un des plus pauvres d’Amérique, « les gens sont terrifiés par la hausse du prix de l’essence, de la nourriture, des services publics », a-t-il assuré sur CNN.

Une façon de dénoncer les dépenses jugées excessives de son parti, accusé de n’avoir pas su prendre le pouls du pays, au point d’avoir perdu mardi le contrôle de la Virginie, un Etat qui avait pourtant majoritairement voté pour Joe Biden à la présidentielle de 2020.

Un constat d’autant plus morose que cette élection faisait office de répétition générale avant de prochaines batailles politiques: le pays tout entier sera appelé aux urnes pour les élections législatives de mi-mandat en novembre 2022.

Le parti de Joe Biden pourrait alors perdre le contrôle des deux chambres, ce qui compliquerait bien plus encore le passage de toute réforme d’ampleur.

Par Le Point avec AFP

France-Xavier Bertrand : «Oui, je participerai au Congrès des Républicains»

octobre 11, 2021

Invité du 20 heures du JT de TF1, lundi, le candidat à l’élection présidentielle a enfin levé le voile sur sa participation au Congrès LR du 4 décembre.

Fin du suspense. Après avoir longtemps laissé planer le doute quant à sa venue ou non au Congrès des Républicains, le 4 décembre prochain, Xavier Bertrand a enfin annoncé sa décision.

« Oui, je participerai à ce congrès, parce que les Républicains ont écarté la primaire », a ainsi déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2022 au JT de TF1, lundi 11 octobre. « La solution de facilité, c’était de faire cavalier seul », a ajouté le président de la région des Hauts-de-France, avant d’expliquer que finalement, il n’a pas souhaité « faire ce choix car dans [son] ADN, il y a le rassemblement et il y a l’union ».

« Le plus tôt sera le mieux »

Il se soumettra donc bel et bien au vote des militants du parti. « J’avais dit mon opposition à la primaire, qui était source de division, les militants et les adhérents ont entendu ce message. Christian Jacob leur a donné la parole, et ils ont clairement écarte cette primaire, et je les en remercie », a également estimé Xavier Bertrand.

A ses yeux, et malgré ses prises de position précédentes semblant mettre sous pression les autres candidats de sa famille politique, « ce congrès est la solution la plus rapide pour désigner le candidat de la droite et du centre », a-t-il fait savoir. Quant à la date fixée au 4 décembre, Xavier Bertrand reconnaît que, pour lui, « le plus tôt sera le mieux ».

« J’ai deux certitudes : divisés, on est sûrs de perdre; rassemblés, on peut gagner, et je veux gagner », a également martelé le candidat à l’élection présidentielle. « J’ai la conviction que ce sont les solutions de la droite et du centre qui permettront de remettre le pays sur pied ». « Je veux rassembler l’ensemble des Français, alors il faut que je commence par ma famille politique », a-t-il également expliqué. Lui qui a toujours affiché son refus de participer à une quelconque primaire, peu importe sa forme

Avec Le Point

Le Congrès américain adopte une résolution soutenant Hongkong face à Pékin

novembre 21, 2019

 

Le texte doit désormais être signé par Donald Trump. Ce vote intervient en pleines négociations entre les deux premières puissances économiques mondiales pour sortir de leur guerre commerciale.

Le Congrès américain a adopté mercredi 20 novembre à une écrasante majorité une résolution soutenant les «droits humains et la démocratie» à Hongkong face à Pékin et menaçant de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à l’ancienne colonie britannique. La Chambre des représentants a approuvé ce texte par 417 voix contre une, après son adoption à l’unanimité au Sénat mardi, qui avait provoqué la colère de Pékin.

Le texte doit désormais être signé par Donald Trump pour être promulgué, mais le président américain pourrait y mettre son veto. Le large soutien des sénateurs implique toutefois que ce veto pourrait être ensuite outrepassé à la chambre haute. Ce vote intervient en pleines négociations ardues entre les deux premières puissances économiques mondiales pour sortir de leur guerre commerciale.

La Chambre des représentants a approuvé mercredi la résolution par 417 voix contre une après son adoption à l’unanimité au Sénat mardi. Ce vote avait provoqué la colère de Pékin, la Chine menaçant de représailles en cas d’adoption définitive.

«L’Amérique est avec vous et l’Amérique vous soutiendra toujours», a lancé dans l’hémicycle aux Hongkongais un élu de la minorité républicaine à la Chambre, Michael McCaul, dénonçant la «brutalité» de la Chine. Le Congrès a également approuvé une mesure qui interdirait la vente à la police hongkongaise de gaz lacrymogène, balles en caoutchouc et autres équipements destinés à réprimer les manifestations: à l’unanimité au Sénat et par 417 voix sur 435 parlementaires, et aucun vote contre.

«J’exhorte le président à signer cette loi décisive aussi vite que possible», a écrit le sénateur républicain Marco Rubio, l’un des plus grands défenseurs du texte. L’objectif des États-Unis n’est autre que «de soutenir les extrémistes et les éléments antichinois violents qui tentent de semer le chaos à Hongkong», avait déclaré mardi dans un communiqué le porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang. Pékin a par ailleurs convoqué mercredi le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade des Etats-Unis, William Klein, pour «une protestation solennelle» et «s’élever» contre ce texte.

Hongkong est lié à Washington par un statut économique spécial qui permet au territoire d’être exonéré des restrictions s’appliquant à la Chine continentale. Le texte conditionne notamment le maintien de ce statut spécial à la validation annuelle par le département d’Etat d’une situation jugée convenable en matière de respect des droits de la part des autorités hongkongaises.

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis: Destitution de Trump: une diplomate irréprochable devant le Congrès

novembre 15, 2019

Marie Yovanovitch, ex-ambassadeur américain à Kiev, a livré un témoignage sobre et émouvant du déroulement de son ambassade entre 2016 et 2019.

Commentée en direct par un tweet sarcastique de Trump, l’audition au Congrès de Marie Yovanovitch, ex-ambassadeur américain à Kiev, s’est déroulée dans une ambiance tendue entre parlementaires républicains et démocrates.

La diplomate a été entendue pendant toute la matinée de vendredi par la commission parlementaire chargée de l’enquête pour la destitution de Donald Trump. Elle a livré un témoignage sobre et émouvant du déroulement de son ambassade entre 2016 et 2019. Elle a raconté comment elle a vu se mettre en place un réseau diplomatique parallèle, composé par l’avocat personnel de Trump, Rudy Giuliani et l’ambassadeur américain auprès de l’Union Européenne Gordon Sondland. Elle a décrit comment elle a été victime d’une campagne de calomnie à Washington et à Kiev, mettant en cause ses capacités professionnelles. Elle a expliqué les circonstances dans lesquelles elle a été finalement rappelée à Washington sans explications en mai 2019, par un simple coup de téléphone, quelques jours avant la cérémonie d’entrée en fonction du nouveau président ukrainien Zelensky.

« L’ancienne ambassadeur américaine, la femme, c’était une mauvaise nouvelle… Il va lui arriver des choses ».

Donald Trump au président ukrainien

Elle a enfin expliqué comment elle a été «choquée», et «dévastée» quand elle avait découvert qu’elle avait été citée par Donald Trump dans sa conversation du 25 juillet avec son homologue ukrainien: «L’ancienne ambassadeur américaine, la femme, c’était une mauvaise nouvelle», avait dit Trump à Zelensky, «il va lui arriver des choses».

«Les gens qui m’ont vu lire la transcription ont vu mon visage perdre toutes ses couleurs», a dit Yovanovitch.

Au même moment, un message de Trump sur Twitter a été lu par Adam Schiff, le président de la Commission. «Ça a mal tourné partout où elle est allée», a écrit Trump, «elle a commencé en Somalie, on a vu comment ça s’est passé. Et jusqu’à l’Ukraine, où le nouveau président ukrainien a parlé d’elle défavorablement dans mon deuxième appel téléphonique».

«C’est très intimidant», a reconnu l’ambassadeur devant la commission.

Forte impression

Si elle n’a pas apporté d’éléments nouveaux sur l’enquête, Yovanovitch a fait une forte impression sur l’auditoire. Les parlementaires républicains eux-mêmes ont rendu hommage à sa carrière et à son professionnalisme. À un parlementaire qui lui demande si elle est une opposante à Trump, elle rappelle qu’elle est entrée dans la carrière diplomatique sous Ronald Reagan, et qu’elle a servi sous plusieurs présidents républicains et qu’elle a été nommée ambassadeur par George W. Bush.

«Je pense qu’il est important de ne pas avoir d’affiliation politique en tant que diplomate», a-t-elle dit, «parce que ce nous faisons n’est pas au service d’un parti ou d’un autre, mais est important pour notre sécurité nationale, dans un monde de plus en plus dangereux».

Diplomate de carrière, née au Canada dans une famille d’origine ukrainienne, Yovanovitch a servi comme ambassadeur au Kyrgyzstan et en Arménie. Elle a reçu de nombreux témoignages de satisfaction au sein du Département d’Etat. Sa dignité, sa sobriété et la précision de ses réponses, lui ont valu des manifestations de respect de la part des membres de la commission, qui ont unanimement salué la carrière irréprochable de l’ambassadeur.

Mais l’atmosphère est restée tendue entre les parlementaires démocrates et républicains tout au long de l’audition. «Les Démocrates nous forcent une fois encore à participer à leur opération pour renverser un président légitimement élu», a commenté dès le début Devin Nunes, le vice-président républicain de la commission. Adam Schiff, qui menait les débats, a rappelé à l’ordre à plusieurs reprises ses collègues républicains. Il a aussi pris note du message de message de Trump mettant en cause Marie Yovanovitch. «Nous prenons les tentatives d’intimidations très au sérieux», a-t-il commenté

Par Le Figaro.fr par Adrien Jaulmes

États-Unis/Destitution de Trump: une conseillère de Pence entendue au Congrès

novembre 7, 2019

 

Une conseillère du vice-président américain était entendue jeudi à huis clos au Congrès dans le cadre de l’enquête visant à destituer Donald Trump, premier témoin employé par les services de Mike Pence à accepter la convocation des démocrates.

Egalement convoqué jeudi, l’ex-conseiller à la sécurité nationale du président américain, John Bolton, n’allait, lui, probablement pas se rendre au Congrès tant qu’il ne ferait pas l’objet d’une assignation formelle. La conseillère de Mike Pence, Jennifer Williams, est employée du département d’Etat. Elle est détachée depuis avril 2019 auprès du vice-président pour les questions concernant l’Europe et l’Ukraine.

A ce titre, elle a écouté en direct la conversation au cœur de la procédure de destitution qui menace Donald Trump: son appel téléphonique, le 25 juillet, avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. A cette occasion, Trump avait demandé à son homologue ukrainien d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden, et son fils Hunter. Convaincus de tenir, avec cette demande, la preuve d’un «abus de pouvoir», les démocrates ont ouvert le 24 septembre une enquête pour constituer un dossier de mise en accusation, «impeachment» en anglais, à la Chambre des représentants, où ils sont majoritaires.

Les républicains détiennent en revanche la majorité au Sénat, ce qui rend improbable une condamnation de Donald Trump au terme d’un éventuel procès politique. Aucun calendrier n’a été fixé. Dénonçant une «mascarade», la Maison Blanche refuse de coopérer à l’enquête et met en doute la crédibilité des témoins, dont plusieurs sont des diplomates de carrière. «Jennifer est depuis longtemps une employée dévouée du département d’Etat», a déclaré son avocat Justin Shur aux médias. «Nous nous attendons à ce que son témoignage reflète largement ce qui a déjà été exprimé publiquement».

Cet entretien devrait être parmi l’un des derniers menés à huis clos, avant l’entrée dans une nouvelle phase beaucoup plus spectaculaire avec les premières auditions publiques à partir du 13 novembre. Donald Trump a en parallèle démenti jeudi matin des informations du Washington Post selon lesquelles son ministre de la Justice Bill Barr aurait refusé d’organiser une conférence de presse pour déclarer qu’il n’avait rien fait d’illégal lors de son appel. «Le ministère de la Justice a déjà établi que l’appel était correct», a tweeté le milliardaire, qui affirme que sa conversation, dont la Maison Blanche a publié un compte-rendu, était «irréprochable».

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis/Destitution de Trump: premières auditions publiques au Congrès le 13 novembre

novembre 6, 2019

 

Les premières auditions publiques de témoins dans l’enquête en vue de destituer Donald Trump démarreront la semaine prochaine avec des diplomates, ont annoncé mercredi les démocrates qui soupçonnent le président américain d’avoir abusé de ses pouvoirs dans l’affaire ukrainienne.

Avec ces auditions retransmises à la télévision, l’enquête pour constituer un dossier d’accusation («impeachment») contre Trump au Congrès entrera dans une nouvelle phase. Ces diplomates pourraient offrir des témoignages publics embarrassants après avoir déjà été entendus à huis clos lors d’auditions-fleuves par les commissions qui mènent l’enquête à la Chambre des représentants. «Ces auditions publiques seront l’occasion pour les Américains de jauger les témoins par eux-mêmes, de décider de la crédibilité des témoins mais aussi de découvrir les informations de première main sur les méfaits du président», a déclaré à des journalistes le chef démocrate de la commission du Renseignement, Adam Schiff.

Dénonçant une «mascarade», la Maison Blanche refuse de coopérer à l’enquête et met en doute la crédibilité des témoins, dont plusieurs sont des diplomates de carrière. Les auditions débuteront le 13 novembre avec William Taylor, chargé d’affaires américain à Kiev, et George Kent, un haut responsable du département d’Etat spécialiste de l’Ukraine. Les parlementaires entendront ensuite le 15 novembre l’ex-ambassadrice des Etats-Unis à Kiev, Marie Yovanovitch, que Trump avait critiquée lors de l’appel à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky au coeur du dossier.

Les démocrates ont commencé à publier les comptes-rendus des premiers entretiens à huis clos. Celui de William Taylor est attendu mercredi. Lors de son audition, le 11 octobre, Marie Yovanovitch avait indiqué s’être sentie menacée en découvrant le contenu de l’appel entre Donald Trump et le président ukrainien. Lors de cet échange téléphonique, le 25 juillet, Trump avait demandé à Zelensky d’enquêter sur un de ses rivaux démocrates, Joe Biden, et son fils Hunter. Convaincus de tenir, avec cette demande, la preuve d’un «abus de pouvoir», les démocrates se sont engagés sur la voie périlleuse d’une enquête pour «impeachment» à la Chambre, où ils sont majoritaires. Les républicains détiennent la majorité au Sénat.

Au cours du même appel, Trump avait critiqué Marie Yovanovitch alors qu’elle avait été rappelée à Washington. «Il va lui arriver des choses», avait-il déclaré.

Par Le Figaro.fr avec AFP

États-Unis/Destitution: Bolton invité à témoigner devant le Congrès

octobre 31, 2019

L’ancien conseiller à la Sécurité nationale de la Maison blanche, John Bolton, a été invité à témoigner devant les commissions de la Chambre des représentants qui enquêtent dans le cadre de la procédure de destitution («impeachment») engagée contre Donald Trump, a dit mercredi une source informée. John Bolton, limogé par le président républicain le 10 septembre dernier, pourrait être auditionné la semaine prochaine, a précisé la source.

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, doit voter ce jeudi sur la suite de la procédure de destitution engagée contre Donald Trump, en dépit du refus d’officiels en exercice ou passés par la Maison blanche de coopérer avec l’enquête. Trump et ses pairs républicains affirment depuis des semaines que l’enquête est illégitime parce qu’elle n’a pas été autorisée par un vote en séance plénière de la Chambre.

Les auditions devant les trois commissions impliquées dans l’enquête se sont poursuivies cette semaine avec notamment le témoignage d’un membre de haut rang du Conseil national de sécurité (NSC) qui s’est dit préoccupé par l’entretien téléphonique entre Donald Trump et son homologue ukrainien en juillet dernier – la conservation qui a provoqué le lancement de l’enquête.

Par Le Figaro avec Reuters

États-Unis/Destitution: l’administration Trump empêche un diplomate de témoigner au Congrès

octobre 8, 2019

 

Le gouvernement de Donald Trump a durci ce mardi la confrontation avec les démocrates du Congrès en empêchant l’ambassadeur américain auprès de l’Union européenne de témoigner pour leur enquête en vue d’une procédure explosive de destitution contre le président républicain.

«Tôt ce matin, le département d’État américain a demandé à l’ambassadeur Gordon Sondland de ne pas se présenter aujourd’hui» à la déposition prévue à la Chambre des représentants, a indiqué son avocat Robert Luskin, sans préciser les raisons de cette décision. Gordon Sondland «espère que les problèmes évoqués par le département d’État» pour l’empêcher de témoigner «seront résolus rapidement», a-t-il poursuivi dans un communiqué.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Côte d’Ivoire : le parti de Charles Blé Goudé tiendra son premier congrès le 17 août

août 10, 2019

Charles Blé Goudé, le 5 juin 2019 aux Pays-Bas. © Wiebe Kiestra pour JA

Le mouvement de Charles Blé Goudé devenu un parti, le Cojep, va tenir son premier congrès le 17 août à Abidjan.

 

« Le congrès débute le 17 août par une fête populaire à la place CP1 de Yopougon », une commune d’Abidjan, a déclaré à l’AFP  Charles Blé Goudé, joint au téléphone depuis Abidjan à la Haye, où il réside depuis son acquittement par la Cour pénale internationale, dans l’attente d’un éventuel appel de la procureure.

« Quel Cojep pour une Côte d’Ivoire libre et démocratique? » est le thème dont devraient débattre les participants au congrès. Ils pourront écouter par vidéo-conférence un message de Charles Blé Goudé, en liberté sous condition après cinq ans de prison.

Ambitions présidentielles

Le congrès, prévu pour s’achever le 18, « pourrait désigner Charles Blé Goudé comme président du Cojep et lui donner mandat de participer aux futurs scrutins, y compris à la présidentielle de 2020 », a expliqué Boidi Amon, un militant venu de Belgique pour y participer.

L’ancien chef controversé des Jeunes Patriotes de Côte d’Ivoire se voit un destin présidentiel dans son pays. « Un jour, j’aimerais diriger mon pays. Mais j’ai tout mon temps. Je sais que la Côte d’Ivoire m’attend », avait déclaré à Jeune Afrique ce fidèle de l’ex-président ivoirien Laurent Gbgabo – également acquitté par la CPI.

Dans les années 2000, Charles Blé Goudé fut surnommé « le général des rues » pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, à travers le mouvement des Jeunes patriotes notamment, souvent qualifié de milice. Ses détracteurs le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3 000 morts. 

Par Jeune Afrique avec AFP