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France-Féminicides : vers une année noire ?

mars 13, 2023

Les statistiques de ce début d’année 2023 se rapprochent de celles de 2019, année pendant laquelle 146 femmes ont été victimes de leur conjoint ou ex-conjoint.

Un message colle a Bethune apres le meurtre d'une femme de 48 ans par son ex-conjoint en mars 2023.
Un message collé à Béthune après le meurtre d’une femme de 48 ans par son ex-conjoint en mars 2023.© Ludovic Maillard / MAXPPP / PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

Elles s’appelaient Nadège, Nelly, Eva, Valérie, Catherine… Au 9 mars 2023, le collectif « Féminicides » recensait 31 meurtres de femmes par conjoint depuis le début de l’année. Un nombre qui s’élèverait même en réalité à 32 puisque vendredi 10 mars, une jeune femme de 28 ans a été poignardée par sa compagne à Dinan, dans les Côtes-d’Armor. L’enfant de la victime aurait assisté à la scène. Dans la foulée, l’autrice des faits a été interpellée, mise en examen et écrouée.

En 2022, 104 femmes avaient été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Seulement trois mois après le début de l’année, les statistiques pour 2023 laissent présager une année noire, comme ce fut le cas en 2019, où le nombre de victimes s’était élevé à 146, selon l’étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple, rendue publique par le ministère de l’Intérieur. Un mal que les autorités ne semblent pas parvenir à endiguer, alors même que la lutte contre les violences faites aux femmes a été érigée en « grande cause du quinquennat » par Emmanuel Macron. Fin 2022, lors d’un déplacement à Dijon sur ce thème, le président de la République avait reconnu une « obligation de faire mieux ».

L’État est d’ailleurs régulièrement pointé du doigt pour son inaction face aux violentes faites aux femmes. Vendredi 10 mars, l’avocat des parents de Chahinez Daoud, assassinée par son mari à Mérignac en 2021, a annoncé qu’il allait lancer une procédure pour faute lourde contre l’État. Auprès de France Bleu Gironde, l’avocat a dénoncé une série de « dysfonctionnements du service public de la justice » entre la condamnation du suspect pour violences conjugales le 25 juin 2020 et l’assassinat de Chahinez Daoud dix mois plus tard. Le 4 mai 2021, la jeune femme de 31 ans a été brûlée vive en pleine rue par son mari alors qu’elle avait déposé plainte pour des violences un mois et demi plus tôt.

Circonstance aggravante

Quelques jours avant l’annonce de l’avocat, lundi 6 mars, la Première ministre Élisabeth Borne avait annoncé la mise en place de « pôles spécialisés » dans les violences conjugales au sein des tribunaux afin de répondre aux problématiques vécues par les femmes victimes. Il ne s’agira pas de juridictions spécialisées, a précisé la Première ministre, qui a indiqué avoir reçu les premières conclusions d’une mission parlementaire, laquelle doit rendre ses travaux définitifs fin mars.

Quelque 200 pôles doivent être créés au total au sein des 164 tribunaux judiciaires et 36 cours d’appel, a également indiqué Matignon. Ils traiteront les dossiers de violences intrafamiliales tant sur le plan civil que sur le plan pénal, avec un dossier unique et des audiences dédiées. « L’objectif, c’est d’avoir une réponse complète pour les femmes victimes de violences », a ajouté Élisabeth Borne. La Première ministre a aussi évoqué l’idée que des magistrats puissent être recrutés et des moyens supplémentaires consacrés à ces pôles, sans toutefois préciser le montant dédié à cette mesure.

Si le terme féminicide est entré dans le Larousse en 2021 et désigne le « meurtre d’une femme ou d’une jeune fille en raison de son appartenance au sexe féminin », il n’est cependant pas reconnu en tant que tel dans le Code pénal français. Néanmoins, le meurtre sur conjoint, concubin ou partenaire lié à la victime par un pacte civil de solidarité est une circonstance aggravante de l’homicide, aux termes de l’article 221-4 9 du Code pénal, faisant alors encourir la réclusion criminelle à perpétuité à son auteur.

Avec Le Point par Valentine Arama

France/Nord: une femme défenestrée du 3e étage, son conjoint interpellé

juillet 30, 2020

 

Une femme se trouve dans un état grave après une défenestration du 3e étage à Marly (Nord) et son conjoint de 47 ans a été interpellé, ont indiqué ce jeudi 30 juillet des sources concordantes. Les secours «ont été engagés pour porter assistance à une personne s’étant défenestrée du troisième étage d’un immeuble» résidentiel, peu après 22H00 mercredi dans cette commune de 12.000 habitants proche de Valenciennes, ont indiqué les pompiers.

«Les sapeurs-pompiers ont pris en charge et transporté la victime dans un état grave vers les urgences du centre hospitalier de Valenciennes», ont-ils ajouté. Son compagnon, un homme de 47 ans, a été interpellé en état d’ivresse, selon une source policière. Contacté par l’AFP, le parquet de Valenciennes n’a pas souhaité communiquer sur les circonstances du drame.

Par Le Figaro avec AFP

 

Guadeloupe: une femme égorgée, son conjoint pendu

décembre 10, 2019

 

Une jeune femme a été retrouvée, lundi, égorgée dans son appartement à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe)et son conjoint pendu mercredi,a-t-on annoncé le parquet de Basse-Terre.

Sabrina, 38 ans, maman de deux enfants de 8 et 13 ans, était employée à la Semsamar, une société d’économie mixte spécialisée dans la gestion de logements sociaux, de promotions immobilière et d’aménagement du territoire. Son corps a été découvert par des membres de sa famille, alertés par la cadette du couple à son retour de l’école.

Son conjoint, Marc Olivier, sapeur pompier de la commune et «employé au CHU en qualité d’agent», a été retrouvé pendu à un arbre dans un bois de Capesterre-Belle-Eau. Il était recherché par les enquêteurs depuis la découverte du corps de sa compagne. Dans son véhicule, il avait laissé une lettre d’adieu à sa mère, laissant penser à un acte suicidaire, mais sur lequel l’enquête devra faire la lumière.

«Mais rien ne permet de dire son implication ou non dans le décès de sa compagne» pour l’heure, a indiqué dans les médias guadeloupéens le parquet de Basse-Terre. L’autopsie des deux corps doit avoir lieu vendredi.

S’il s’avérait que Sabrina a été tué par son compagnon, il s’agirait du 142e féminicide de l’année 2019 en France, mais du premier pour la Guadeloupe, selon le collectif «féminicides par compagnons ou ex».

Par Le Figaro.fr avec AFP