Posts Tagged ‘conseil de surveillance’

Dominique Strauss-Kahn va prendre la tête d’une banque d’affaires

septembre 25, 2013

L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Khan devient banquier d’affaires. Il devrait tout prochainement prendre la tête de la société financière luxembourgeoise Anatevka, cotée à la Bourse de Paris.

A cette occasion, cet établissement fondé en 1994 par le financier Thierry Leyne, va être rebaptisé Leyne, Strauss-Kahn & Partners ou LSK, selon un communiqué publié mercredi.

La société, qui est calquée sur le modèle des banques d’investissement anglo-saxonnes, est présente dans la gestion d’actifs, le capital risque, l’assurance et l’intermédiation financière. Elle a fait son entrée en mars à la Bourse de Paris et y est valorisée à 50,24 millions d’euros (61,81 millions de francs).

L’ancien ministre de l’économie sera officiellement adoubé le 18 octobre prochain lors d’une assemblée générale, est-il précisé dans un communiqué. Ce jour-là il deviendra président du conseil d’administration de LSK.

Présence en Suisse

Ce pôle regroupera le conseil aux Etats, aux sociétés et aux entrepreneurs pour leur développement stratégique international, leur financement, la restructuration de leur dette et les acquisitions et cessions d’entreprises, précise le groupe, qui compte une centaine de collaborateurs répartis dans six pays (Luxembourg, Belgique, Monaco, Israël, Suisse et Roumanie).

Dominique Strauss-Kahn a démissionné de son poste au FMI en 2011 après avoir été accusé de viol par une femme de chambre à New York. En France, les juges d’instruction ont récemment décidé son renvoi devant la justice pour « proxénétisme aggravé » dans l’affaire dite du Carlton de Lille.

Après quelques conférences, l’ancien présidentiable socialiste cumule depuis cette année les responsabilités. Mi-septembre, il a accepté de conseiller le gouvernement serbe pour l’aider à sortir du marasme une économie moribonde. En juillet, il a été nommé membre du conseil de surveillance de deux institutions financières détenues à majorité par les pouvoirs publics russes.

Romandie.com

DSK entre au conseil de surveillance de la BRDR, banque contrôlée par Rosneft

juillet 12, 2013

MOSCOU – Dominique Strauss-Kahn va entrer dans le conseil de surveillance de la Banque russe de développement des régions (BRDR), une institution financière contrôlée par le géant russe du pétrole Rosneft, a annoncé vendredi l’établissement.

L’ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) fait partie de la nouvelle composition de cette instance, remaniée à la suite d’un changement de stratégie décidé par Rosneft. L’ancien présidentiable socialiste y figure en tant que représentant de la firme de conseil Parnasse.

Le groupe pétrolier public, qui détient 85% de la BRDR, avait indiqué en novembre vouloir transformer l’établissement en une Rosneft Bank afin de financer ses projets internationaux mais a annoncé vendredi avoir renoncé à cette idée.

Après analyse de la situation, Rosneft préfère se concentrer sur le développement de BRDR en tant que banque d’affaires et de détail, précise le groupe dans un communiqué.

Créée en 1995, la BRDR se classe 62e banque en Russie en termes d’actifs, qui s’élevaient fin 2012 à 99,8 milliards de roubles (2,3 milliards d’euros). Elle a dégagé en 2012 un bénéfice de 211,4 millions de roubles (4,9 millions d’euros), divisé par huit par rapport à 2011.

Pour la transformer, Rosneft avait engagé à l’automne trois cadres dirigeants de la prestigieuse banque d’affaires américaine Morgan Stanley: Rair Simonian, Elena Titova et Walid Chammah, qui avaient intégré le conseil de surveillance de la BRDR.

Ces derniers ont décidé de démissionner de cette instance, d’où son changement de composition.

Elena Titova a également quitté son poste de présidente de la banque et est remplacée par Dina Malikova, jusqu’alors vice-présidente.

Rosneft, détenu à 69% par l’Etat russe, est devenu cette année le premier groupe pétrolier coté en Bourse dans le monde grâce à l’acquisition de son concurrent TNK-BP, valorisé 55 milliards de dollars.

Romandie.com avec (©AFP / 12 juillet 2013 17h20)

Erik Izraelewicz, directeur de la rédaction du journal Le Monde, est décédé

novembre 27, 2012
Erik Izraelewicz, directeur de la rédaction du quotidien Le Monde depuis février 2011, est décédé aujourd’hui après avoir été victime d’une crise cardiaque, a-t-on appris aujourd’hui confirmant une information du Parisien.

Le président du directoire du groupe Le Monde, Louis Dreyfus, avait précisé auparavant à l’Agence France-Presse, qu’Eric Izraelewicz avait été hospitalisé mardi en fin d’après-midi après avoir été victime d’un malaise.

Le journaliste de 58 ans était également vice-président du conseil de surveillance des hebdomadaires Télérama et Courrier international. Avant de prendre les rênes du Monde, Erik Izraelewicz a fait toute sa carrière dans les rubriques économiques et dirigé les rédactions des deux quotidiens économiques français, Les Echos d’abord, La Tribune ensuite. Ce natif de Strasbourg au brillant parcours académique (HEC, Centre de Formation des Journalistes, docteur en économie) a commencé sa carrière à L’Expansion avant de participer à la création, en 1985, de La Tribune.

A partir de 1986, il a passé près de 15 ans au Monde, où il a notamment dirigé le service économique et occupé les postes de correspondant à New York et de rédacteur en chef. De 2000 à 2008, il a exercé des postes à responsabilité au sein du journal Les Echos, qu’il a quitté pour revenir à La Tribune en tant que directeur, après son opposition au rachat du journal par Bernard Arnaud (LVMH).

 
Lefigaro.fr avec AFP

La banque du Vatican à l’heure de vérité

juillet 9, 2012
 
Des cardinaux, au Vatican, pendant une audience du pape Benoît XVI au mois de juin.
Des cardinaux, au Vatican, pendant une audience du pape Benoît XVI au mois de juin. Crédits photo : Maria Grazia Picciarella/INSIDE / PANORAMIC

Dans la tourmente, l’Institut pour les œuvres religieuses attend un quitus du Conseil de l’Europe.

La banque du Vatican, plus qu’à un coffre-fort, ressemble à un château fort. Un vrai, de forme ronde, avec d’épaisses murailles. Disgracieux, il rompt l’harmonie des lignes architecturale du palais apostolique mais il est sous les fenêtres du Pape, comme protégé par la solide caserne des gardes suisses. Il faut être prélat, prêtre, religieux, religieuse ou laïc salarié du Vatican pour y pénétrer et avoir le droit d’y détenir un compte. Il y en a 33 000: l’immense majorité des clients de cette banque sui generis– dont le chiffre d’affaires avoisine 6 milliards d’euros – ne vit pas à Rome mais dans le monde entier.Personne d’ailleurs ne parle à Rome de «banque du Vatican». On dit «IOR». Prononcez «or» en y ajoutant un «i». Plus sérieusement: Institut pour les œuvres religieuses. Discrète, cette vénérable institution fut fondée, il y a soixante-dix ans, le 27 juin 1942, par Pie XII. Elle n’apparaît au grand public que lors du scandale retentissant, dit «affaire Marcinkus» et «Banco ambrosiano», dans les années 1980. Jean-Paul II lança alors un premier train de réformes pour mieux contrôler l’activité de cette institution en créant un haut conseil de surveillance composé de cardinaux.

Mais l’IOR vient de revenir cette année sur le devant de la scène avec le spectaculaire limogeage, en mai dernier, de son président Ettore Gotti Tedeschi. Complexe, cette décision est en partie liée à un second train de réformes lancé cette fois pour adapter cette institution financière, non plus à un meilleur contrôle interne, mais aux critères internationaux qui délivrent un label antiblanchiment d’argent sale. Gotti Tedeschi, banquier italien de bonne renommée, avait précisément été appelé à ce poste il y a trois ans pour mener à bien cette réforme.

Deux alertes rouges avaient déclenché cette volonté de mettre la banque en conformité avec certaines règles internationales. L’une est actuellement traitée par la magistrature italienne et concerne le diocèse sicilien de Trapani. Son évêque – il a été remercié depuis -, aurait été abusé par un prêtre peu scrupuleux et escroc qui aurait utilisé le compte de son supérieur à l’IOR pour faire transiter de l’argent suspect…

L’autre alerte touchait un transfert de fonds, l’an passé, de 23 millions d’euros entre l’IOR et une banque italienne. Il fut gelé par les autorités italiennes parce que celles-ci doutaient de l’origine de cet argent. Tout soupçon a été levé depuis. Les fonds ont été libérés.

Informé de ces problèmes, Benoît XVI a exigé que la banque du Vatican soit «irréprochable» et Ettore Gotti Tedeschi était l’homme clé de la réforme. Mais cet hiver, l’accord sur cet objectif de transparence s’est heurté à deux visions opposées.

Les uns insistaient sur la transparence à mettre en place au plus vite. Les autres sur l’indépendance à préserver à tout prix, car le Saint-Siège est aussi une entité internationale souveraine. Le banquier italien, laïc, a sans doute bousculé des habitudes et a notamment fait les frais de cette querelle de méthode.

L’épilogue du dilemme entre souveraineté et transparence devrait toutefois intervenir au cours de cet été, probablement à la mi-août. La «banque du Vatican» va revenir dans l’actualité car l’organisme Moneyval, basé à Strasbourg et qui dépend du Conseil de l’Europe, publiera le rapport (260 pages) disant si l’IOR a obtenu son certificat de banque propre.

Quarante-neuf critères

Cette «évaluation» menée par Moneyval – à la demande explicite du Saint-Siège – repose sur deux semaines d’audit approfondi au Vatican, en novembre 2011 et en mars 2012. Et sur une étude en séance plénière de cet organisme européen qui s’est déroulée à Strasbourg, mercredi dernier.

Samedi, le Saint-Siège n’avait toujours pas reçu le rapport. Il est toujours tenu secret car le Vatican doit, selon la procédure, y répondre par des commentaires qui seront ajoutés au texte final. Il aura un mois pour le faire. L’ensemble sera ensuite publié de concert à Rome et à Strasbourg et le verdict de Moneyval sera enfin connu…

Au plus haut niveau du Saint-Siège, on ne s’inquiète pas outre mesure, car la «banque du Vatican» devrait obtenir un blanc-seing de la part de l’organisme européen. Sur les 49 critères imposés pour délivrer le label de banque propre, l’IOR en satisferait 41. Il lui serait donc demandé de corriger huit points dans un délai raisonnable. S’il y avait eu plus de dix points à corriger, l’IOR aurait été classé dans les banques non fréquentables.

Une heureuse conclusion probable d’un dossier financier très technique qui devrait aussi apporter un peu de baume à une maison Vatican encore profondément blessée par la fuite et la publication de documents personnels du Pape. Mais cette crise-là est encore loin d’être résolue.

Lefigaro.fr par Jean-Marie Guénois