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Canada: Deux ex-employées du consulat algérien à Montréal poursuivent pour « harcèlement »

mars 4, 2023
Un montage de deux photos montre les deux femmes qui poursuivent le gouvernement algérien et le ministère des Affaires étrangères.

Marisa Amaya, 65 ans, à gauche, et Elida Rivera Lopez, 70 ans. Photo : La Presse Canadienne

Deux anciennes employées d’entretien ménager du consulat d’Algérie à Montréal poursuivent le gouvernement algérien et son ministère des Affaires étrangères pour environ 450 000 $ en dommages et salaires impayés. Marisa Amaya, 65 ans, et Elida Rivera Lopez, 70 ans, disent que leur expérience de travail au consulat les a laissées « psychologiquement et émotionnellement brisées ».

Mme Amaya a déclaré dans une entrevue vendredi aux côtés de Mme Rivera Lopez que sa santé mentale s’était tellement détériorée qu’à un moment donné, elle avait pensé à sauter devant un métro. Les deux femmes accusent le consul général d’Algérie Noureddine Meriem et son épouse d’abus de pouvoir et de les avoir humiliées et harcelées au travail.

Mme Amaya a été embauchée en 2008 et Mme Rivera Lopez en 2014. Les deux femmes ont indiqué qu’elles étaient responsables de l’entretien non seulement du consulat au centre-ville de Montréal, mais aussi de la résidence personnelle de M. Meriem, située dans une autre partie de la ville.

Mme Rivera Lopez a affirmé qu’elle pleurait constamment et qu’elle ne voulait plus manger. J’entrais chez eux et le saluais, et il détournait le regard et m’ignorait, a-t-elle dit.

Les femmes affirment dans des poursuites distinctes, toutes deux intentées en août, qu’un environnement de travail toxique prévalait au consulat, ce qui les a poussées à prendre un congé de maladie en 2021. Les poursuites soutiennent que les femmes ont été victimes de violences psychologiques et de comportements vexatoires au sein du consulat d’Algérie.

Selon les documents, l’arrêt de travail et la détérioration de la santé mentale des plaignantes ont été directement causés par les conditions de travail toxiques, l’humiliation et l’abus de pouvoir du consul. Cependant, les poursuites n’incluent pas de détails spécifiques sur le harcèlement et l’humiliation que Mmes Amaya et Rivera Lopez soutiennent avoir subis en travaillant au consulat.

Dans une déclaration écrite, le consul dit qu’il nie catégoriquement les allégations des deux femmes et les qualifie de non fondées et diffamatoires. Les allégations n’ont pas été prouvées devant les tribunaux.

Les deux femmes disent que l’avocat qu’elles ont embauché pour intenter la poursuite les a abandonnées en tant que clientes plus tôt cette semaine après qu’elles eurent rendu publiques leurs allégations dans les médias. Elles disent qu’elles sont à la recherche d’un nouvel avocat et qu’elles maintiennent leurs poursuites.

Avec La Presse canadienne

Drapeau arraché: le Maroc s’est mis dans l’impasse, selon Alger

novembre 10, 2013

ALGER – Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a estimé dimanche que le Maroc s’était mis lui-même dans une impasse dans sa gestion de l’affaire du drapeau arraché au consulat algérien de Casablanca.

Les autorités marocaines savent exactement ce qu’il y a à faire pour se sortir de cette impasse parce qu’elles se sont mises elle-mêmes dans une impasse, a asséné M. Lamamra lors d’un point de presse.

Le 1er novembre, date anniversaire du lancement de la révolution algérienne en 1954 contre l’occupant français, une manifestation anti-algérienne s’était tenue devant le consulat de Casablanca et un Marocain avait réussi à pénétrer l’enceinte du bâtiment et à arracher le drapeau algérien, selon une vidéo qui circule sur le net.

Les policiers présents n’avaient pas réagi. L’auteur de cet acte qualifié d’isolé par Rabat a toutefois été aussitôt interpellé.

Son procès doit s’ouvrir le 21 novembre prochain, selon l’hebdomadaire francophone marocain Tel Quel.

Les relations entre les deux pays voisins, dont les frontières sont officiellement fermées depuis 1994, sont ponctuées de crises.

L’incident du consulat algérien de Casablanca faisait suite a un discours lu au nom du président algérien Abdelaziz Bouteflika à une conférence sur le Sahara Occidental.

Il y appelait au respect des droits de l’Homme dans l’ex-colonie espagnole occupée par Rabat mais revendiquée par les indépendantistes sahraouis du Polisario avec le soutien d’Alger.

Après avoir rappelé durant quelques jours son ambassadeur en Algérie, le roi Mohamed VI avait répondu qu’il n’entendait pas recevoir de leçons de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l’Homme, ce à quoi Alger n’avait pas réagi.

En diplomatie le silence peut être très éloquent, a déclaré dimanche M. Lamamra.

A la question de savoir s’il allait participer à la conférence régionale sur La sécurité des frontières entre les pays du Sahel et du Maghreb jeudi à Rabat, le ministre a répondu: L’Algérie a été invitée et n’a pas l’habitude de pratiquer la politique de la chaise vide mais je n’ai pas dit que j’avais des projets de voyage ces jours-ci.

Romandie.com avec(©AFP / 10 novembre 2013 18h24)