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Consultations en RDC : quel rôle jouera l’UNC de Vital Kamerhe ?

novembre 5, 2020
Vital Kamerhe au Palais de la Nation, à Kinshasa, le 18 février 2020.

Alors que débutent cette semaine les consultations voulues par Félix Tshisekedi, qui tente de former une nouvelle majorité, le parti de Vital Kamerhe, discret ces derniers mois, semble dans l’impasse.

À l’intérieur de la petite cour jouxtant le siège de l’Union pour la nation Congolaise (UNC), situé dans la commune de Barumbu, on pourrait croire que le temps s’est arrêté. Derrière un SUV, quelques chaises en plastique empilées contre un mur et une grande affiche sur laquelle Vital Kamerhe apparaît au pupitre, l’air convaincu. « Tous pour un procès juste, équitable, transparent et retransmis en direct qui débute ce lundi 11 mai », peut-on y lire.PUBLICITÉ

L’endroit semble figé depuis le 20 juin, jour de la condamnation de Vital Kamerhe à vingt ans de prison pour « corruption » et « détournement de deniers publiques ». Le procès en appel de celui qui était considéré comme le principal partenaire politique de Félix Tshisekedi n’a toujours pas eu lieu. Kamerhe, pourtant très actif au début de sa détention, et l’UNC semblent désormais bien en retrait de la bouillonnante arène politique kinoise.

Incertitude politique

Vital Kamerhe, devant les juges à la prison de Makala, le 20 juin 2020

En ce mardi d’octobre, l’un des deux jours dédiés chaque semaine aux échanges avec les militants et les membres de l’UNC, la tension au sein de la coalition au pouvoir n’a pas encore atteint son paroxysme et les consultations nationales voulues par le chef de l’État ne sont pas encore d’actualité.

Lorsqu’il nous reçoit dans son bureau, stores baissés, Aime Boji, secrétaire général par intérim du parti, a pourtant la mine des mauvais jours. Depuis l’incarcération de Vital Kamerhe, ils sont nombreux à regretter que l’UNC soit cantonné à un simple rôle d’observateur.

Ces derniers mois, de la commission électorale à la Cour constitutionnelle, les sujet de controverse ont été nombreux, mais l’UNC s’est montrée étonnamment discrète, laissant ses alliés de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS de Félix Tshisekedi) occuper le devant de la scène. « Le malaise plane et continuera de planer tant que Vital Kamerhe sera dans cette situation », reconnaît un cadre de l’UDPS, pour qui l’UNC reste néanmoins « un partenaire fiable ».

En cette période d’incertitude politique, alors que le chef de l’État est à la recherche d’une nouvelle majorité pour tenter d’inverser le rapport de force avec le Front commun pour le Congo (FCC) et qu’il a entrepris de consulter Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, quel rôle pourront donc jouer l’UNC et Kamerhe ?

L’UDPS NOUS NÉGLIGE ET NOUS PREND POUR ACQUIS

Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, le discours se veut plutôt rassurant. « On ne peut pas dire que l’on souhaite ratisser large et en même temps se priver des 16 députés de l’UNC. Il n’y a aucune ambiguïté dans notre positionnement : ce parti est et restera notre allié », explique un conseiller du président. « Ils ont autant besoin de nous que nous avons besoin d’eux », confirme Aimé Boji.

Amertume et défiance

Il n’empêche, l’amertume est palpable. « L’UDPS nous néglige, fustige un député de l’UNC. Nos alliés nous prennent pour acquis.” Et si, sur le papier, l’UNC et ses seize députés restent des « partenaires fidèles », ils assument une attitude de retrait. Alors que le FCC de Joseph Kabila et l’UDPS se livrent, depuis plusieurs mois, à une inquiétante surenchère, le parti de Kamerhe a appelé ses membres à « s’abstenir de communiquer des positions unilatérales » sur la situation politique après l’annonce des consultations politiques.

Prudence ou défiance ? « On est un peu déconnectés de ce qui se passe, regrette un haut cadre de l’UNC. L’idée même de lancer des consultations n’a pas été évoquée en amont avec nous. » Le projet de restructuration de Cap pour le changement (Cach), qui regroupe l’UDPS et l’UNC mais qui est toujours une simple plateforme électorale, semble également au point mort.

« L’UNC a formulé une proposition de structure, mais il n’y a pas eu de suite pour l’instant », affirme Aimé Boji. « Nous n’avons pas renoncé, mais pour le moment, l’attention doit se porter sur les consultations menées par le chef de l’État », rétorque un cadre de l’UDPS.

Avant de trancher sur la position qui devra être celle de son parti, Vital Kamerhe attend surtout d’être fixé sur son propre avenir judiciaire. Selon certains proches, l’ancien directeur de cabinet de Tshisekedi résiderait actuellement dans un appartement VIP du Centre hospitalier Nganda, à Kinshasa. C’est là qu’il a été admis, le 23 août dernier, après une évacuation sanitaire de la prison de Makala. Ont pour le moment accès à lui sa femme, Hamida Shatur, ses enfants et une poignée de collaborateurs.

Report sine die

Après trois reports successifs, le procès en appel de l’« affaire des 100 jours » devait s’ouvrir le 2 octobre. Mais l’audience n’a finalement duré que quelques minutes, et le dossier a de nouveau été renvoyé sine die, le temps que soit tranché un recours devant la Cour de cassation.

Le dossier n’en continue pas moins d’avancer. Le 27 octobre, le vice-Premier ministre en charge du Budget, Jean-Baudouin Mayo, a ainsi confirmé l’existence de maisons préfabriquées prévues dans le programme des 100 jours – les conteneurs sont actuellement bloqués dans plusieurs ports. Une commission d’experts doit être mise en place pour faire un rapport sur cette question.

Ce point n’est pas anodin pour Kamerhe et son co-accusé, l’homme d’affaires libanais Samih Jammal, patron des sociétés Samibo et Husmal, chargées de la livraison des préfabriquées. Tous deux ont en effet été reconnus coupables d’avoir détourné l’argent destiné à l’achat des maisons, ce que leurs avocats contestaient, assurant que les cargaisons étaient simplement bloquées. Lui aussi condamné à vingt ans de prison, Jammal a été transféré, le 19 octobre, dans une clinique de Kinshasa pour raisons médicales – ses avocats affirment qu’une tuberculose lui a été diagnostiquée.

Selon des documents que Jeune Afrique a pu consulter, la nouvelle équipe de défense de Samih Jammal a obtenu plusieurs constats d’huissiers, entre le 30 juillet et le 24 septembre, qui attestent de la présence de ces conteneurs dans différents ports en RDC, en Angola et en Tanzanie. Pour l’avocate française Jacqueline Laffont, la reconnaissance de l’existence de ces préfabriqués est un pas dans la bonne direction pour son client – et par extension pour Vital Kamerhe. « C’est une forme de reconnaissance sur un point sur lequel nous alertons depuis le début. Nous sommes en train de nous signaler auprès de cette commission d’experts. On a l’impression que l’enquête ne se fait que maintenant. »

Tant que les choses ne bougeront pas sur le front judiciaire, le parti de Kamerhe semble condamner à l’attentisme. « Tant que ça ne sera pas tranché, nous aurons du mal à anticiper la suite », résume un cadre de l’UNC.

Avec Jeune Afrique par Romain Gras

Consultations présidentielles : le FCC bat le rappel des troupes

octobre 27, 2020

Le Front commun pour le Congo (FCC) sera bientôt en retraite politique pour définir la nouvelle feuille de route de son engagement politique en rapport avec les enjeux politiques de l’heure.

Depuis l’annonce par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, des consultations avec les leaders politiques et sociaux les plus représentatifs en vue de créer une union sacrée de la nation, c’est le branle-bas dans les rangs du FCC. Ce regroupement politique ne cesse, en effet, de multiplier des réunions entre ses membres dans l’optique de dégager une position concertée par rapport à la nouvelle donne politique imposée par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Après les premiers conciliabules autour de la speakerine de la chambre basse, Jeanine Mabunda, les chefs des regroupements politiques membres du FCC s’étaient retrouvés le lundi dernier, cette fois-là, autour de leur autorité morale. Rien n’a filtré de ces échanges dont on a dit qu’ils ont gravité autour de l’état des lieux de la coalition, sans en dire plus sur les consultations initiées par le chef de l’Etat.

Comme si cela ne suffisait pas, le FCC projette à nouveau une retraite politique pour, dit-on, définir la nouvelle feuille de route de l’engagement politique de la plate-forme. Sur son compte twitter où il a glissé l’information, le coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya, parle de la deuxième retraite politique après celle qui, à l’époque, avait évalué la marche de la plate-forme depuis sa création, avec deux points majeurs : relever le défi de la gouvernance et préparer les élections de 2023. Il est à noter que cette retraite interviendra dans un contexte particulier caractérisé notamment par l’aggravation de la crise au sein de la coalition au pouvoir (FCC-Cach ndlr) depuis la nomination, puis la prestation de serment de nouveaux juges constitutionnels nommés en juillet dernier par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

En attendant, des indiscrétions font de plus en plus état de la détermination du FCC à conserver sa majorité au Parlement et à consolider la cohésion de ses membres, quel qu’en soit le prix. En effet, il nous revient que l’option d’appliquer la cohabitation en cas de rupture de la coalition avec le Cach est à envisager. Il a été demandé à tous les membres du FCC de rester discrets, « de peur de dévoiler la stratégie » qui doit précéder d’une réflexion plurielle engageant toutes les intelligences de la plate-forme. Dossier à suivre.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Elections en RDC: Kabila lance des consultations en vue d’un dialogue

mai 29, 2015

Elections en RDC: Kabila lance des consultations en vue d'un dialogue
Elections en RDC: Kabila lance des consultations en vue d’un dialogue © AFP

Le président congolais Joseph Kabila lancera samedi des consultations tous azimuts en vue d’un dialogue politique aux contours encore flous et rejeté par une partie de l’opposition qui y voit un stratagème pour permettre au chef de l’Etat de rester au pouvoir illégalement.

« C’est demain (samedi) que les consultations vont commencer, c’est ce que ce nous avons appris », a expliqué à l’AFP une source à la présidence.

« Le chef de l’Etat commence vendredi des consultations avec toutes les forces vives de la nation », avait auparavant annoncé à l’AFP un haut responsable congolais dans la nuit de jeudi à vendredi.

« Il va écouter tout le monde », en particulier « les réflexions sur le calendrier électoral global », a ajouté ce responsable, sous couvert d’anonymat.

Publié en février par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), cet échéancier prévoit une série d’élections (locales, provinciales, sénatoriales. . . ) devant commencer en octobre et mener jusqu’à la présidentielle et aux législatives en novembre 2016.

Selon le haut responsable congolais, les interlocuteurs du chef de l’Etat « vont faire des réflexions sur le dialogue » politique et dire « quel pourrait en être le format » et « quand il pourra avoir lieu ».

« Depuis plus d’un an, le principal parti d’opposition (Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS) a multiplié les prises de position exigeant un dialogue (. . . ) Le président a répondu à une initiative de l’UDPS », a expliqué Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, lors d’une émission politique sur la Radio-télévision nationale congolaise.

Il a ajouté qu’il fallait « absolument être à l’écoute des points de vue » de l’UDPS: ce parti a rejeté le résultat des élections présidentielle et législatives de novembre 2011, remportées par le président Kabila et son camp après des scrutins entâchés d’irrégularités massives.

Depuis, le pays traverse une grave crise politique. « Il faut parler (. . . ) parce que le pays a besoin de cette façon de gérer les problèmes (. . . ). Ce n’est pas en se taisant qu’on peut résoudre les problèmes », a souligné M. Mende.

Agé de 43 ans, M. Kabila est à la tête de la République démocratique du Congo depuis 2001. La Constitution lui interdit de se représenter à la fin de son mandat s’achevant fin 2016 et, jusqu’à présent, il refusé de céder aux demandes de l’opposition l’enjoignant de s’engager publiquement à quitter le pouvoir à l’issue de son mandat.

Après la chute du président burkinabè Blaise Compaoré en octobre, le gouvernement congolais a abandonné un projet de révision constitutionnelle dont les termes n’avaient jamais été publiés mais que l’opposition soupçonnait d’avoir été conçu pour permettre à M. Kabila de briguer un nouveau mandat.

Les trois grands partis de l’opposition que sont l’UDPS, le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC) estiment en substance que le programme arrêté par la Céni fait planer l’incertitude sur la tenue de la prochaine présidentielle dans les délais prévus par la Constitution.

– Congo-Brazza, Burundi, Rwanda –

Les consultations voulues par M. Kabila commencent moins de dix jours après le début d’une initiative similaire au Congo-Brazzaville voisin, où il est de plus en plus question d’une révision de la Constitution pour permettre au président Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016.

Elles surviennent aussi alors que le Burundi est plongé dans une grave crise politique depuis l’annonce fin avril de la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat, et moins de 48 heures après l’annonce au Rwanda d’une possible révision constitutionnelle qui autoriserait un nouveau mandat au président Paul Kagame.

M. Kabila doit recevoir les chefs des confessions religieuses puis les chefs coutumiers avant de discuter avec ceux des partis politiques de l’opposition puis de la majorité, des groupes parlementaires et regroupements politiques pour finir avec les diplomates accrédités en RDC et le chef de la Mission de l’ONU au Congo (Monusco), Martin Kobler.

La durée de ces consultations n’a pas été précisée.

L’UDPS a dit être prête à participer au dialogue. Cependant, c’est à « Martin Kobler de faire des consultations pour le dialogue, et non à monsieur Kabila », car sinon il va « s’arroger le droit d’être juge et partie », a déclaré à l’AFP Bruno Tshibala, porte-parole de l’UDPS.

A l’inverse, une coalition regroupant le MLC, l’UNC, des dissidents de l’UDPS et des représentants de plusieurs dizaines de petits partis s’y oppose, y voyant une manoeuvre pour retarder la prochaine présidentielle et permettre à M. Kabila de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat.

« La position du MLC est claire: pas de nouveau forum, cap vers les élections », a dit à l’AFP Eve Bazaiba, secrétaire générale du MLC, plaidant plutôt pour un « dialogue permanent avec la Céni et les acteurs impliqués dans les élections ».

Jeuneafrique.com

Congo/Présidence de la République : Lancement d’une série de consultations sur la vie de la Nation et de l’Etat

mai 22, 2015

Le Président Denis Sassou-Nguesso (Ph. d’archives).

Les états-majors politiques et des organisations de la société civile se sont, brusquement, mis en ébullition, dès la publication, par la présidence de la République, du communiqué faisant état de l’ouverture, à partir du mercredi 20 mai 2015, d’une série de consultations des dirigeants des partis politiques, des acteurs des organisations de la société civile, des responsables des confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités sur la vie de la Nation et de l’Etat.

Certains ont retourné le communiqué dans tous les sens, pour comprendre l’enjeu de cette initiative qui a un peu surpris tout le monde, d’autres s’en sont réjouis, car ils y voient l’opportunité d’une nouvelle redistribution des cartes sur l’échiquier politique national, mais d’autres demeurent critiques face à cette initiative présidentielle qu’ils considèrent comme un moyen, pour l’actuel président de la République, de manœuvrer pour sa propre survie politique. Quoiqu’il en soit, ces consultations marquent une nouvelle étape, dans le débat qui a cours autour de la question constitutionnelle, depuis quelques mois. Elles traduisent aussi la volonté du chef de l’Etat de privilégier le dialogue, dans la recherche de solutions permettant au pays de surmonter ses crises.

L’usage des deux concepts «Nation» et «Etat» n’a pas permis à tout le monde de saisir, immédiatement, les questions en jeu. A quoi fait-on allusion, en parlant de «la vie de la Nation et de l’Etat»? Que faut-il mettre dans «la vie de la Nation»: les questions sociales, celles liées au développement, à la solidarité, à la lutte contre la pauvreté, à la redistribution équitable de la rente nationale, à l’emploi des jeunes, au genre dans les postes politico-administratifs ou autres?

Et dans «la vie de l’Etat», faut-il penser aux lois, aux institutions nationales et à leur fonctionnement, à la décentralisation, etc.?

Il semble, nettement, qu’en recourant aux deux concepts, le chef de l’Etat a voulu laisser le champ largement ouvert aux interlocuteurs qu’il souhaite entendre. Chacun y va, sans doute, de ses propositions, dans l’amélioration de la gouvernance nationale. Tout le monde appelle au dialogue, le président de la République offre les consultations directes. Malgré tout, on est toujours dans le dialogue.

C’est alors le lieu de s’interroger de la suite que le chef de l’Etat entend donner à la série de consultations qu’il a entamée. S’agit-il d’enrichir son propre programme politique ou d’ouvrir son gouvernement à un spectre plus large de sensibilités? A-t-il une préoccupation particulière sur laquelle il veut entendre les avis divers de ses concitoyens?
L’on sait que depuis quelques mois, le débat sur la question constitutionnelle agite la société congolaise. Les positions sont même tranchées entre ceux qui soutiennent qu’on change la Constitution et ceux qui y sont farouchement opposés; entre ceux qui sont pour la révision constitutionnelle et ceux qui souhaitent améliorer la gouvernance électorale, espérant l’alternance démocratique, en 2016.

En même temps, il y a aussi des inquiétudes: ceux qui craignent qu’une alternance démocratique ne ramène le pays aux errements des années 90, avec leurs conflits fratricides; ceux qui redoutent un passage en force du pouvoir actuel qui ruinerait les acquis de la paix et de la démocratie enregistrés jusque-là. Bref, le Congo est à la croisée des chemins.
Une alternance démocratique paisible, grâce à une élection présidentielle transparente, juste et équitable est-elle possible, en 2016? Un changement de l’ordre constitutionnel permettant à l’actuel chef de l’Etat de revenir dans le champ politique, en se portant candidat à un troisième mandat consécutif, peut-il être accepté par tous? Un «printemps arabe» à la congolaise, comme en août 1963, comme certains l’évoquent dans les réseaux sociaux, ouvrira-t-il un avenir stable et pacifique au Congo? Autant de questions qu’on peut se poser.

En somme, le Congo cherche le chemin qui peut lui permettre, à la fois, de répondre aux exigences démocratiques et de préserver les trois valeurs fondamentales qu’il a reconquises, péniblement, à savoir: l’unité nationale, la paix et la démocratie. C’est au génie congolais de trouver la voie la meilleure, au regard de ce qui se passe dans certains pays africains, pour traverser cette période pleine d’interrogations et d’inquiétudes sur l’avenir. A l’issue de cette série de consultations, les regards seront alors tournés du côté de la présidence de la République. On devrait s’attendre à une étape décisive dans la vie de la Nation et de l’Etat.

Lasemaineafricaine.et par Joachim MBANZA

ALERTE – Syrie: réunion mercredi à 19H00 GMT du Conseil de sécurité de l’ONU

août 21, 2013

NEW YORK (New York) – Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra des consultations à huis clos mercredi à 19H00 GMT à propos d’un massacre en Syrie qui aurait été perpétré –selon l’opposition– à l’arme chimique, ont indiqué mercredi des diplomates à l’ONU.

Cette réunion se tient à la demande conjointe de cinq des quinze pays membres du Conseil (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Luxembourg et Corée du Sud).

Romandie.com avec (©AFP / 21 août 2013 18h35)

Les indépendants remportent les élections municipales en Côte d’Ivoire

avril 26, 2013

Les candidats indépendants ont remporté les élections municipales de dimanche dernier avec 72 communes, soit 37,11% des conseils municipaux, a annoncé vendredi soir le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko.
Selon ces résultats officiels, les indépendants sont suivis du Rassemblement des républicains (RDR, au pouvoir) qui a obtenu 65, soit 33,51% des Conseils contre 49, soit 25,26% pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex parti unique).

L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) s’en sort avec 5 communes, soit 2,58% contre 3, soit 1,55% des conseils municipaux pour le Rassemblement des houphouëtistes pour la paix (RHDP).

A l’issue de ces élections des Conseillers Municipaux, 194 Conseils ont été élus, selon M. Bakayoko.
Les électeurs inscrits pour ces municipales étaient au nombre de 3.799.770 dont 1.384.693 ont voté avec un taux de participation de 36,44%.

« Le RDR confirme son encrage acquis sur le terrain depuis plus de 12 ans » a estimé un analyste politique, ajoutant que  » 80% des indépendants élus sont du RDR et c’est sûr qu’ils vont revenir au sein de leur parti d’origine ».

S’agissant de l’élection des Conseillers Régionaux, 31 Conseils ont été élus. Le RDR remporte ladite élection avec 10 régions, soit 32,36% des Conseils Régionaux, quand le RHDP obtient 9, soit 29,03% des Conseils.

Les indépendants remportent 6, soit 19,35% contre 4, soit 12,90% pour le PDCI, suivi de l’UDPCI avec 1, soit 3,23%.
 » Les électeurs inscrits pour ces régionales étaient 3.876.074 dont 1.706.537 ont voté avec un taux de participation de 44,03% », a encore dit le président de la CEI.

« En ce qui concerne les taux de participation enregistrés : 44,03% pour l’élection des Conseillers Régionaux et 36,44% pour l’élection des Conseillers Municipaux, ils traduisent un intérêt certain de nos populations pour ces consultations de développement local » a commenté Youssouf Bakayoko.

 » Ces taux sont, en effet, globalement meilleurs à celui recueilli lors de l’élection des Conseillers Généraux de 2002 (28,01%) et sensiblement proche de celui des Municipales (39,40%) » a-t-il ajouté.

Pour les cas spécifiques des communes de Doropo et Kongasso où les procès verbaux de dépouillement des votes ont été détruits en grande partie, a indiqué M. Bakayoko, soulignant que la  »CEI n’est pas en mesure d’en proclamer les résultats, à ce jour ».

« En ce qui concerne la Commune de Béttié, où le scrutin municipal n’a pu se tenir, en raison des troubles et des blocages crées par des représentants de candidats, la CEI portera prochainement à la connaissance des populations concernées, les mesures qu’elle aura prises, en accord avec le Gouvernement, pour la tenue du scrutin dans cette localité », a-t-il conclu en précisant que ce double scrutin s’est globalement bien déroulé en dépit de quelques incidents constatés dans certaines localités.

Le Front populaire ivoirien (FPI), a boycotté ces élections locales qu’il a qualifié de ‘’mascarade et de parodie électorale » pour dénoncer le choix unilatéral de la date du 21 avril par le gouvernement.

Ce parti qui avait déjà boycotté les élections législatives de décembre 2011, largement remportées par le RDR, le parti du président Alassane Ouattara, estime par ailleurs que les conditions n’étaient pas réunies pour la tenue d’un ‘’scrutin juste, inclusif et transparent ».

Pour le FPI, la Commission électorale indépendante (CEI), ‘’caduque et illégale » après les législatives de 2011, est par conséquent ‘’incompétente et illégale » pour organiser ces élections locales.

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire)

Mali: le président intérimaire Traoré écarte le Premier ministre Diarra

juillet 29, 2012
Mali: le président intérimaire Traoré écarte le Premier ministre Diarra Mali: le président intérimaire Traoré écarte le Premier ministre Diarra © AFP

Le président intérimaire du Mali Dioncounda Traoré a de fait écarté le Premier ministre Ckeick Modibo Diarra dans la gestion de la transition en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes, dans un discours à la nation samedi.

Dioncounda Traoré a annoncé la mise en place d’un Haut conseil d’Etat (HCE) dirigé par le président intérimaire, la formation d’un gouvernement d’union nationale avec des consultations qu’il va lui-même mener et d’une « commission aux négociations » avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois le nord du pays, dans ce discours retransmis sur la télévision publique malienne.

Jeuneafrique.com avec AFP

Mali : Cheick Modibo Diarra, Premier ministre en milieu hostile

avril 19, 2012

Alors que le nouveau Premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, cherche à former son gouvernement de transition pour résoudre la crise au Nord, les membres de l’ex-junte ont procédé à l’arrestation de 22 personnalités considérées comme proches du régime de l’ex-président Amadou Toumani Touré (ATT). Le prétexte officiel du coup de filet – la « découverte » d’armes neuves chez certains des responsables visés – fait planer un climat lourd de menaces à Bamako.

C’est dans un climat de tension que le nouveau Premier ministre malien de transition, Cheick Modibo Diarra, mène des consultations à Bamako pour former son gouvernement, avec pour objectif de sortir le Mali de la crise dans laquelle il est plongé. Depuis lundi soir, pas moins de 22 personnalités ont été arrêtées – « onze civils, dont un banquier (…) et onze militaires », selon le directeur général de la gendarmerie malienne, le colonel Diamou Keïta. Les responsables du ce vaste coup de filet ? Des membres de l’ex-junte, qui a renversé Amadou Toumani Touré (ATT) le 22 mars, lequel a depuis trouvé refuge à la résidence du Sénégal, dans la capitale malienne, d’où il devrait bientôt rejoindre Dakar.

Ces arrestations, qui concernent entre autres l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et l’ex-ministre et ancien président de la Commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, sont-elles le résultat d’une justice parallèle de la junte ou liée à la volonté de racketter des personnalités qui se sont peut-être elles-mêmes enrichies pendant l’ère ATT ? À ce stade, seules deux choses sont sûres : les interpellations en question sont totalement contraires à l’État de droit, et la junte confirme qu’elle est bien décidée à régler ses comptes avec l’ancien régime. Même si elle a partiellement restitué le pouvoir à un gouvernement civil – pour le moment embryonnaire.

« Découverte d’armes »

« Des investigations menées dans certains domiciles, il est apparu que des caisses d’armes neuves ont été découvertes » et ces armes « ne font pas partie de la dotation de l’armée régulière », a justifié le colonel Keïta, ajoutant : « Nous faisons face à une nouvelle menace, cette infiltration aujourd’hui d’armes de guerre dans notre pays ». Des affirmations graves qui ne sont pour l’instant pas sérieusement étayées par la présentation de preuves concrètes et crédibles.

« Les interpellations font suite à des enquêtes qui ont été menées par nos différentes structures depuis quelques jours. (…) Ce n’est point une chasse aux sorcières », a pourtant assuré le patron de la gendarmerie, sans néanmoins fournir plus de détail. Un des responsables putschistes, le colonel Moussa Sinko Coulibaly, avait indiqué mardi soir qu’elles avaient été faites « sur instructions de la hiérarchie » – comprendre le capitaine Amadou Haya Sanogo, ex-leader de la junte – et « sur la foi d’indications précises et d’informations graves et concordantes ».

Les arrestations ont été condamnées par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui réclame « la libération immédiate » des personnes concernées, selon son porte-parole, de même que par la plupaert des partis politiques maliens : le Rassemblement pour le Mali (RPM) de Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), mais aussi le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), coalition de partis et d’organisations de la société civile, dont les membres pourraient refuser d’entrer gouvernement de transition tant que les personnalités arrêtées n’auront pas été libérées.

Voyage avorté à Ouagadougou

Cheick Modibo Diarra a-t-il voulu faire pression sur la junte via la médiation burkinabè ? Selon son entourage, il a tenté de rencontrer mercredi le président du Faso, Blaise Compaoré, mais son avion n’a pu atterrir à Ouagadougou en raison du mauvais temps, et il est revenu à Bamako. Évoquant « la gravité de la situation », le nouveau Premier ministre a en tout cas indiqué qu’il prendrait le temps nécessaire pour former son gouvernement : « c’est un travail qui ne peut pas se faire à la hâte ».

La priorité numéro un de l’exécutif sera de régler la crise au Nord-Mali, contrôlé par des rebelles touaregs, des islamistes et des groupes armés criminels, et plongé dans une très grave crise humanitaire. Plus de 268 000 personnes ont fui leurs domiciles depuis mi-janvier, début de l’offensive des rebelles touaregs, pour trouver refuge ailleurs dans le pays ou à l’étranger, selon l’ONU. Dans une déclaration diffusée par l’ORTM et Radio France internationale (RFI), Cheick Modibo Diarra a affirmé envisager l’ouverture de « corridors », pour que les habitants du Nord « puissent être ravitaillés en médicaments et en nourriture ».

Jeuneafrique.com avec AFP