Posts Tagged ‘Contemplation’

NDona

juillet 26, 2013

La première fille de Mama Ndona et Papa Moko avait été nommée Princesse. La fête, la grande fête qui avait duré une dizaine de jours montra à quel point Princesse avait séduit le cœur de la belle-famille. Les félicitations lancées du bout des lèvres à Ndona par sa belle-sœur Tamalou, ne l’avaient pas affectée outre mesure.
– Si tu voyais la sale tête que tu as!
La belle-soeur oubliait qu’une femme qui venait juste de donner naissance à un être humain n’était pas à son avantage. Épuisée d’avoir livré une bataille merveilleuse et difficile au risque de sa vie, Ndona contemplait sa fille, une magnifique créature qu’elle aima tout de suite et de tout son cœur. Princesse Moko était pour elle un don du ciel. Elle la chérissait déjà pour toute sa vie. Si menue, avec des doigts fins, des yeux noirs très vifs et un corps jugé trop grand pour son âge de bébé. Des cheveux noirs et doux comme un duvet. Ndona oubliait sa sale tête noyée dans la contemplation de son bébé.
– Ma sale tête n’est rien devant Princesse, ma Princesse, notre Princesse. Dans quelques jours, vous n’allez plus me reconnaître. Je serai une mère parfaite, parfumée, pimpante et dont vous serez fière. Le stress et la pression de l’accouchement sont passés.
– Moi, je te félicite, disait son époux. Tu es fantastique. Je ne t’ai pas entendue crier ou gémir. Félicitez-la aussi chers parents.

Marie Léontine Tsibinda in NDONA…

Nabila, lumière de l’océan

mars 30, 2013

Debout dans son gilet de sauvetage, rouge incendie, au bord de l’océan, à Miami, Nabila dégage une vénusté légendaire d’étoile de mer à cinq branches.

Nabilla dans son gilet de sauvetage

Nabilla dans son gilet de sauvetage

De stature svelte et esthète, sa chevelure tombe, en chute libre sur le mont de béatitude et de grâce, de son sein gauche, jusqu’à la limite de sa main, formant un delta de pyramide à la jonction triangulaire entre son épaule et son coude.

Nymphe qu’admirent même les poissons dans l’eau, dans la joyeuse contemplation de sa belle silhouette; son bikini, à la ceinture de son bassin harmonieux, cache le coffre-fort de ses matières précieuses cotées en Bourse sentimentale.

Nabila présente de nombreux atouts d’une belle actrice, à l’inspiration féconde et à l’imagination profonde, pour une belle carrière de cinéma dont l’attraction, la concentration, l’improvisation et la dévotion sont désormais au rendez-vous de sa passion, lui donnant accès au 7e Art.

Bernard NKOUNKOU

Le silence coupable de l’orgueil

août 28, 2012

Muré dans le silence de la contemplation

mangeant son gâteau avec le chef de la nation

ses parents mouraient sous la pluie des bombes

des hors- la loi détruisant ses vieilles tombes

Après avoir goûté aux plaisirs de la terre

dans l’indifférence de son orgueil solitaire

il n’aimait personne d’autre que son père

vantant la maternité difficile de sa mère

Dans la fuite du temps somnolent de la démocratie

au creux des turbulences impétueuses sans merci

le dos trempé au seau de la sueur de la contestation

il avait rangé sa valise pour une grande mutation

Devenir gitan sans logis dans une terre d’exil

loin des manœuvres de sa politique d’asile

il rongeait à mort le dernier frein de sa vie

du bout de ses ongles comme un pain sans mie.

Bernard NKOUNKOU

Sur le rocher de la plage

février 23, 2012

 Assise sur le rocher de la plage

Dans la contemplation des nuages

Le vent doux de la mer qui te berce

Soulève ta belle jupe de tendresse

 

Quand l’air visite le relief de tes cuisses

Et ventile tes belles parties lisses

Dans la discrétion de ta plénitude

Tu lui renvoies ta bienveillante gratitude

 

Ton sourire à la conquête de l’océan

Voyage avec des ailes du grand néant

Lorsque ta main soutient ton menton

Ta main droite caresse tes jambons.

Bernard NKOUNKOU

Au bord du Saint Laurent

septembre 28, 2010

Me voici debout
Dans la béate contemplation
De ton corps sans vertèbres
Mouvant dans l’estuaire
Aux cotés de ta Mauricie trifluvienne
Je t’ai apporté un bouquet de soleil
Venu de mon Afrique natale
En ce temps automnal
Où ton corps arc-en-ciel
Bénéfice de mon regard
Secrète les couleurs de ta nature mirifique
Loin du fleuve Congo de mes entrailles
Où mes pas dans le sein de ton territoire
Ont trouvé la permanence de mon établissement
Je suis surpris par la couleur de ta peau
Qui draine dans le ventre de ta chair
Les richesses de ta vie aquatique
Semblable au corps de mon Congo identique
Étendu dans le bassin de son nom
Tel un pont d’amitié et de liaison.

Bernard NKOUNKOU