La ministre de la Défense Anita Anand Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick
Une entreprise établie à Saint-Jean-sur-Richelieu, Logistik Unicorp, s’est vu accorder un contrat de 3,7 milliards de dollars sur 20 ans pour fabriquer de l’équipement destiné aux Forces armées canadiennes.
Logistik Unicorp joue un rôle essentiel dans l’atteinte de [nos] objectifs et permet aux militaires d’avoir ce dont ils ont besoin pour défendre le Canada et assurer la sécurité des Canadiens, a déclaré la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, qui était de passage au siège de l’entreprise jeudi.
Logistik Unicorp fabriquera des vêtements, des bottes de combat, des écussons et des insignes, de même que des sacs à dos.
Ottawa estime que ce contrat aura des retombées, permettant de créer jusqu’à 3000 emplois, notamment chez des sous-traitants.
Difficulté de recrutement
Lors du point de presse, la ministre est revenue sur les difficultés de recrutement des forces armées, au sein desquelles il manque 10 000 membres, environ 10 % des effectifs totaux.
Le chef d’état-major des Forces, le général Wayne Eyre, a sonné l’alarme récemment, estimant que les déploiements à l’étranger et les opérations au Canada sont plus complexes en raison du manque de ressources.
Ces difficultés s’expliquent en partie par les allégations d’inconduite sexuelle qui ont visé plusieurs hauts gradés de l’armée et par la pénurie de main-d’œuvre.
La ministre Anand a reconnu qu’il fallait étudier la situation. Il est crucial d’avoir des effectifs suffisants pour soutenir nos opérations régulières et pour intervenir en temps de crise, a-t-elle souligné.
Sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première, la ministre a en outre affirmé qu’un changement de culture, dans laquelle les femmes se sentent en sécurité, était une priorité pour le gouvernement.
Les femmes doivent pouvoir travailler [sans être] discriminées. J’ai pris des mesures pour que ces protections existent pour les femmes et les minorités, a-t-elle dit au micro de Midi info.
La ministre Anand a au passage dénoncé les frappes russes en Ukraine par des drones iraniens, au lendemain des condamnations du président ukrainien, en entrevue à Radio-Canada. Ces attaques qui visent des civils ainsi que les infrastructures d’énergie et de chauffage à Kiev sont déplorables, a-t-elle dit lors de son point de presse.
La plateforme américaine a annoncé ce mardi avoir signé un important contrat d’acteur et de producteur avec l’acteur français.
Il n’a pas volé ce contrat du siècle ! A l’inverse d’Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur qu’il incarne à l’écran, Omar Sy est rentré mardi 12 octobre par la grande du cinéma mondial. Nertflix est tellement fan de l’acteur que la plateforme américaine lui confie un nouveau rôle devant et derrière la caméra.
« Netflix s’est engagé sur un contrat pluriannuel de films avec l’acteur et comédien de premier plan Omar Sy. Cet accord verra la société de production de Sy basée à Paris et à Los Angeles développer des films orignaux pour Netflix, avec Sy comme acteur et producteur exécutif », a indiqué le géant américain dans un communiqué.
Cité dans le communiqué, Omar Sy se dit « très heureux d’avoir l’occasion de poursuivre (sa) relation » avec Netflix et a « hâte de cette prochaine étape dans (leur) aventure commune ».
Déjà connu à l’international et aux Etats-Unis depuis le succès du film Intouchables (2011), Omar Sy a été le héros en 2021 de la série Lupin, premier triomphe français sur Netflix, qui a conquis des dizaines de millions d’abonnés dans le monde.
Mi-septembre, la super star de 43 ans avait été le seul Français à figurer dans la liste des 100 personnalités les plus influentes de la planète selon le magazine américain Time.
Le président congolais a exigé la réévaluation des projets liés au contrat signé en 2008 par l’administration de Joseph Kabila avec un consortium chinois. Les investissements promis en échange de titres miniers ne sont pas à la hauteur…
LA RDC manque d’infrastructures, et c’est « une entrave au développement ». Lors du conseil des ministres, ce vendredi 10 septembre, Félix Tshisekedi a tapé du poing sur la table. Dans son viseur, les trop faibles retombées du contrat « sino-congolais », signé en 2008 par son prédécesseur Joseph Kabila, qui devait se traduire par un échange de bons procédés : à un consortium chinois les minerais extraits du sol congolais – sous forme de titres miniers sur le cobalt et le cuivre – ; aux Congolais des infrastructures dans lesquelles Pékin promettait d’investir plusieurs milliards de dollars.
Si le contrat initial prévoyait 9 milliards de dollars d’investissements, il a été ensuite revu à la baisse – à 6 milliards –, sous la pression du FMI, qui s’inquiétait du niveau de surendettement du pays. Et 13 ans après, seuls 2,74 milliards de dollars ont effectivement été décaissés par les entreprises chinoises.
Kabila ciblé ?
Si des « raisons techniques liées notamment à l’insuffisance d’énergie électrique pour la production minière » sont avancées par les autorités congolaises, Félix Tshisekedi a réclamé au ministre des Infrastructures, Alexis Gizaro Muvuni, et à celle des Mines, Antoinette Nsamba Kalambayi, de lui dresser « l’état des lieux de l’exécution technique et financière des projets inscrits dans le contrat dit sino-congolais ».
Cette première étape marque-t-elle un pas supplémentaire vers une renégociation plus globale, déjà promise par le chef de l’État congolais ? La « réévaluation » de ce contrat qui avait, à l’époque de sa signature, été qualifié de « léonin » par l’opposition, pourrait également donner lieu à de nouvelles révélations, notamment concernant des avantages octroyés à certains hauts responsables de l’ancienne administration… Voire à Joseph Kabila lui-même.
Par Kash
Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.
La compagnie nationale des hydrocarbures (NNPC) devient le premier acteur extérieur de poids à s’associer à cette initiative. Selon le milliardaire nigérian, trois autres entreprises l’auraient déjà approché au sujet d’une prise de participation.
Le ministère nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, a annoncé le 03 août 2021 que la compagnie nationale des hydrocarbures (Nigerian National Petroleum Corporation – NNPC) allait devenir actionnaire minoritaire du projet de raffinerie du groupe Dangote, obtenant 20% du capital de ce complexe contre un chèque de 2,76 milliards de dollars, a rapporté l’agence Reuters.
La raffinerie d’Aliko Dangote, avec une production attendue à 650 000 barils par jour, devrait être la plus grande du continent d’Afrique. Sa mise en service est prévue pour janvier 2022, après deux reports. Le coût de sa construction est évalué à 15 milliards de dollars.
La NNPC avait signé en juin une lettre d’intention avec le conglomérat nigérian et était en négociations avec des institutions bancaires et le gouvernement fédéral d’Abuja pour valider et financer cette prise de participation. Des négociations qui ont abouti avec l’exécutif nigérian.
Premier exportateur de pétrole d’Afrique, le Nigeria doit importer la quasi-totalité de sa consommation de carburants en raison de la vétusté de ses infrastructures nationales. La raffinerie de Dangote pourrait participer également au rééquilibrage de la balance extérieure du pays, dont le déficit en 2020 est évalué à -33 milliards de dollars selon la Banque mondiale.
Modernisation des raffineries nationales
Outre le démarrage du complexe de Dangote, le gouvernement table aussi sur la réhabilitation de trois raffineries publiques, toutes opérées par NNPC.
En mars 2021, les autorités ont signé un contrat avec le groupe d’ingénierie italien Tecnimont pour la rénovation de la raffinerie principale de Port Harcourt, à l’arrêt depuis 2019, pour un montant de 1,5 milliard de dollars. Selon le ministre Timipre Sylva, les travaux ont d’ores et déjà commencé et 15% du montant du contrat avaient déjà été réglé.
Le gouvernement fédéral nigérian a également approuvé deux autres contrats de modernisation respectivement pour les raffineries de Warri (au sud du pays) et de Kaduna (au nord). C’est la société italienne Saipem qui sera partenaire des deux réhabilitations, pour un coût total de 1,48 milliard de dollars. Les travaux sont censés durer 33 mois.
Cette modernisation sera financée par l’État fédéral et un prêt de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
BRUXELLES — La Commission européenne a lancé une action en justice contre le fabricant de vaccins AstraZeneca pour non-respect des termes de son contrat avec l’Union européenne.
Le porte-parole Stefan De Keersmaecker a déclaré que «la Commission a entamé vendredi dernier une action en justice contre la société AstraZeneca sur la base de violations de l’accord d’achat anticipé».
Il a déclaré lundi que la poursuite avait été déposée parce que «certaines conditions du contrat n’ont pas été respectées» et que «la société n’est pas en mesure de proposer une stratégie fiable pour assurer une livraison des doses dans les délais».
Le contrat d’AstraZeneca avec l’Union européenne prévoyait une distribution initiale de 300 millions de doses entre les 27 pays membres, avec une option pour 100 millions supplémentaires.
Mais seulement 30 millions de doses ont été livrées au premier trimestre de 2021, et la société affirme qu’elle ne pourra en fournir que 70 millions au deuxième trimestre, au lieu des 180 millions qu’elle avait promises.
— Par The Associated Press avec La Presse Canadienne
Le contrat prévoit l’achat de 300 millions de doses. Les premières pourraient être livrées d’ici à la fin de l’année 2020.
La Commission européenne a annoncé mercredi avoir approuvé un contrat avec l’américain Pfizer et l’allemand BioNTech, pour acheter jusqu’à 300 millions de doses de leur vaccin contre la Covid-19. Il s’agit du quatrième contrat de ce type entre l’Union européenne et des groupes pharmaceutiques.
Pfizer et BioNTech ont annoncé dans un communiqué qu’ils prévoyaient les premières livraisons de leur vaccin «fin 2020, sous réserve du succès clinique et de l’obtention des autorisations des régulateurs».
Portefeuille diversifié
Les deux laboratoires avaient annoncé lundi que leur vaccin était «efficace à 90%» contre les infections au Covid-19. «La Commission a travaillé à construire un portefeuille diversifié de vaccins potentiels basés sur différentes technologies», a expliqué mercredi un porte-parole de la Commission, lors d’une conférence de presse. Il a souligné que les livraisons interviendraient seulement quand le vaccin aura prouvé qu’il est «sûr et efficace».
L’UE a déjà signé trois contrats pour précommander d’éventuels vaccins: avec le suédo-britannique AstraZenaca et l’américain Johnson & Johnson (jusqu’à 400 millions de doses auprès de chacun), ainsi qu’avec le duo franco-britannique Sanofi-GSK (jusqu’à 300 millions de doses). L’UE a également conclu des accords préliminaires avec l’allemand CureVac et l’américain Moderna.
La Commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a expliqué mercredi qu’elle n’était pas en mesure d’indiquer une date pour l’arrivée des premiers vaccins. «Il y a encore plusieurs étapes à franchir avant de pouvoir annoncer un calendrier», a-t-elle déclaré à la presse. La distribution de tout vaccin sera notamment suspendue au feu vert du régulateur, l’Agence européenne des médicaments (EMA). L’UE a jusqu’ici évoqué «début 2021» pour la disponibilité des premières doses.
Mais Mme Kyriakides a souligné que l’arrivée d’un «vaccin sûr et efficace ne sera pas une solution miracle qui fera disparaître la Covid-19 du jour au lendemain (…) Il faudra encore continuer avec les mesures (de gestes barrières ou restrictions, NDLR) jusqu’à ce qu’on ait atteint une part significative de la population» vaccinée.
Libreville – L’Etat gabonais a rompu vendredi son contrat avec la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale au Gabon de l’entreprise française Veolia, pour « dégradation de la qualité du service rendu aux usagers ».
« L’Etat gabonais a mis fin à la convention de concession qui le liait à la SEEG-Veolia » pour « dégradation de la qualité du service rendu aux usagers ». indique un communiqué de presse du ministère gabonais des Eaux et Forêts vendredi.
« Aujourd’hui victime d’une expropriation brutale de la part de l’Etat gabonais, Veolia examine les conséquences juridiques de cette situation et attend du Gabon qu’il se conforme aux règles de droit et à ses engagements », a réagi le groupe Veolia dans un communiqué vendredi soir.
Selon ce même communiqué, « des hommes en armes ont réquisitionné la SEEG. Le groupe « proteste vigoureusement contre cette action brutale menée en dehors de toute règle de droit ».
« Etablie dans le pays depuis plus 20 ans, Veolia est l’un des plus grands employeurs et investisseurs étrangers au Gabon (366 milliards FCFA, environ 558 millions d’euros depuis 1997) », ajoute le texte.
La SEEG, présente depuis 1997 au Gabon dans le cadre d’un partenariat public-privé, avait le monopole de la distribution de l’eau et l’électricité dans le pays. Filiale de Veolia à 51%, elle avait vu son bail reconduit pour cinq ans en mars 2017.
L’Etat a « procédé exceptionnellement à la réquisition temporaire de l’entreprise (…) dans le souci de préserver la continuité et la qualité du service public », indique le communiqué gouvernemental.
A Livreville, les coupures et les pénuries d’eau sont fréquentes et certains usagers se plaignent de payer des factures d’eau alors qu’ils ne reçoivent pas l’eau courante chez eux.
Selon Antoine Boo, directeur de la SEEG, interrogé en septembre par l’AFP l' »urbanisation croissante » de Libreville et l’absence d’une nouvelle usine de production d’eau expliquaient en partie les pénuries.
La SEEG avait des retards de paiement envers les fournisseurs et un décalage de paiement des redevances à l’Etat, selon M. Boo, qui expliquait que l’Etat avait également une dette envers la SEEG.
Le Gabon a annoncé la semaine dernière un plan de remboursement de 77% de sa dette intérieure, au moment, où, selon le Fonds monétaire international (FMI), le pays traverse une conjecture économique « difficile » même si « certains signes laissent entrevoir un retournement de la tendance ».
Le club catalan réclame la restitution d’une partie d’une prime touchée par l’attaquant brésilien, transféré au début d’août au PSG, et 8,5 millions d’euros de dommages.
Neymar lors du match face à Toulouse. BERTRAND GUAY / AFPLe FC Barcelone a déposé plainte contre Neymar devant un tribunal espagnol pour non-respect de contrat et réclame la restitution d’une partie d’une prime touchée par l’attaquant brésilien, transféré au début du mois d’août au Paris-Saint-Germain, ainsi que 8,5 millions d’euros de dommages, a annoncé mardi 22 août le club catalan.
« Le club réclame au joueur la partie déjà versée correspondant à sa prime de prolongation de contrat, en raison d’un non-respect dudit contrat ; 8,5 millions d’euros au titre des dommages et préjudices ; et 10 % supplémentaires pour les intérêts » de retard, a écrit le Barça dans un communiqué. Le club précise qu’il réclame que le PSG verse ces sommes si le joueur n’est pas en mesure de le faire.
Cette plainte illustre le bras de fer entamé par le Barça et Neymar au sujet des primes négociées par les deux parties au moment de la signature d’un nouveau bail à l’été 2016 : depuis le retentissant transfert du Brésilien au PSG il y a trois semaines, le club catalan se refuse ainsi à verser une prime de 26 millions d’euros promise au joueur.
Le conflit se durcit
Cette plainte, déposée le 11 août devant un tribunal du travail de Barcelone, a également été transmise par le club à la Fédération espagnole (RFEF), pour qu’elle fasse suivre à la Fédération française (FFF) et à la FIFA, ajoute le Barça.
Ce communiqué du Barça intervient deux jours après des propos très critiques de Neymar à l’encontre de la direction du club catalan et marque une escalade du conflit entre les deux parties. « Pour moi, ce ne sont pas des personnes qui devraient être là-bas, dans la direction du Barça », a déclaré Neymar dimanche soir après avoir brillé sous le maillot parisien contre Toulouse (6-2). « Le Barça mérite beaucoup mieux et tout le monde le sait », a-t-il ajouté.
Le Barça a répliqué mardi avoir pris ces mesures « en défense de ses intérêts » après la décision unilatérale de Neymar de mettre fin à son contrat en échange du versement par le PSG de sa clause libératoire de 222 millions d’euros. « Cette défense s’exercera en suivant toujours les procédures établies devant les instances compétentes et sans entrer, à aucun moment, dans des débats dialectiques avec le joueur », a assuré le Barça. En juin 2016, Neymar avait prolongé jusqu’en 2021 avec les Blaugrana.
Le modèle de sous-marin Shortfin Barracuda Block 1A, créé par DCNS, remplacera les actuels sous-marins australiens. HANDOUT / REUTERS
Après l’annonce par l’Australie du choix du groupe industriel français DCNS pour la construction de douze sous-marins, mardi 26 avril, François Hollande a salué sur Twitter « un choix historique ». Plusieurs questions se posent sur un accord déjà qualifié de « contrat du siècle ».
DCNS, qu’est-ce qu’est ?
Le groupe industriel DCNS, spécialisé dans l’industrie navale militaire, est notamment détenu par l’Etat (32 % des parts) et par la société Thales (35 %). L’action de cette dernière a d’ailleurs pris plus de 2 % mardi à la Bourse de Paris.
Jusqu’en 2007, DCNS était la DCN, pour Direction des constructions navales, elle-même héritière des arsenaux français et de la Direction des constructions et armes navales (DCAN). En pleine mutation, le contrat avec l’Australie était primordial pour l’avenir de DCNS. Surtout que son rival allemand TKMS était également en lice.
Le contrat est-il vraiment signé entre l’Australie et DCNS ?
Aucun contrat n’est signé pour le moment entre l’Australie et le groupe industriel français. Mais à la suite de l’annonce faite par le premier ministre Malcolm Turnbull, l’Australie et DCNS vont entrer dans des négociations exclusives en vue de sa signature.
Les discussions devraient s’achever au début de l’année 2017. Et la mise en service du premier sous-marin n’est prévue que pour 2027. Sur Europe 1, mardi matin, le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, a annoncé qu’il se rendra en Australie dans quelques jours « pour établir la feuille de route. (…) Il va y avoir la mise au point du contrat définitif dans les semaines qui viennent », a-t-il poursuivi.
Un contrat de 8 milliards ou de 34 milliards d’euros ?
Le budget de ce programme militaire est le plus important contrat de défense passé par l’Australie. Il est estimé à 34,3 milliards d’euros et comprend la conception, les transferts de technologie, la production, le système et la maintenance pendant vingt-cinq ans.
S’il est signé, le contrat prévoit également une enveloppe globale sur cinquante ans pour les infrastructures, la maintenance et la formation des équipages. Les douze sous-marins remplaceront la flotte actuelle des six submersibles de classe Collins. Selon M. Turnbull, l’Australie pourra compter à partir de 2027 sur les sous-marins de nouvelle génération « les plus sophistiqués du monde ».
Mais si le contrat est estimé à 34,3 milliards d’euros, la part revenant aux industriels français est estimée à 8 milliards d’euros. « Une partie de ces sommes sera investie en Australie puisque l’Australie souhaite, et on le comprend, assurer sa souveraineté sécuritaire et industrielle. Mais il y a aussi une partie significative qui reviendra en France », a précisé M. Le Drian.
Combien d’emplois sont concernés en France ?
Le président de la République François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le 19 avril 2016. STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Avec ce futur contrat, le ministre de la défense a estimé, sur Europe 1, que « ce sera des milliers d’emplois en France. C’est un contrat de très longue durée. (…) Nous sommes mariés avec l’Australie pour cinquante ans ».
Concrètement, en France, le contrat mobilisera plus de 4 000 personnes pendant six ans chez DCNS et ses 200 sous-traitants, principalement sur les sites de Cherbourg, Nantes et Lorient. Difficile pourtant de dire, à ce stade, combien de ces emplois seront créés pour l’occasion.
Si le marché est remporté par une entreprise française, la construction des sous-marins se fera toutefois en Australie, à Adélaïde, la capitale de l’Australie-Méridionale, Etat qui connaît le plus fort taux de chômage du pays (7,7 % en février). Ce contrat permettra également la création de 2 900 emplois en Australie.
Canberra cherchait en effet à obtenir des assurances qu’une grande partie du processus de fabrication serait réalisée en Australie de façon à maximiser la participation et l’emploi de l’industrie australienne. Et ce à quelques mois d’élections législatives anticipées prévues en juillet.
Quels étaient les concurrents de DCNS ?
Alors que le processus de sélection a été lancé en février 2015, le groupe DCNS a longtemps été considéré comme un simple outsider. Le consortium japonais, emmené par Mitsubishi Heavy Industries, était parti favori, talonné par l’allemand TKMS. Mais plusieurs éléments ont permis aux Français de l’emporter sur le fil.
Les Allemands, qui proposaient aussi de construire les sous-marins en Australie, avaient pour handicap de ne jamais avoir conçu de bâtiments de la classe des 4 000 tonnes demandée par l’Australie, soit près du double de la taille des bâtiments qu’ils produisent actuellement. Quant aux Japonais, les doutes portaient sur leur capacité à réaliser, hors de leur pays, de tels bâtiments.
L’Australie souhaitait également conclure un partenariat dans la durée, ce que la France peut garantir, ayant son propre programme de sous-marins garanti sur les soixante-dix prochaines années. La recommandation du panel chargé d’étudier les offres était « sans équivoque », a déclaré M. Turnbull.
Pourquoi l’Australie renouvelle sa flotte de sous-marins ?
Ces douze sous-marins nucléaires devront remplacer les six sous-marins conventionnels qui datent des années 1990 et sont censés ne plus être utilisés à partir de 2026. Pour justifier ce doublement, Malcolm Turnbull a mis en avant « l’environnement maritime compliqué » dans la région, avec en particulier la montée en puissance de la Chine.
Pékin mène en effet en mer de Chine méridionale d’énormes opérations de remblaiement d’îlots, transformant des récifs coralliens en ports, pistes d’atterrissage et infrastructures diverses.