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Québec-Sherbrooke: Arroser un piéton pourrait vous faire plonger dans votre portefeuille 

mars 12, 2023
Une voiture roule dans une flaque d'eau.

À Sherbrooke, les piétons ont des recours s’ils se font arroser par un véhicule. (Photo d’archives) Photo:  CBC

Vous marchez tranquillement sur un trottoir quand, tout à coup, un tsunami printanier, tout droit sorti de sous les roues d’une voiture, vient vous happer. Pour les piétons, le retour des flaques d’eau sur les chaussées rime souvent avec les éclaboussures. À Sherbrooke, les amateurs de transport actif ont toutefois des recours contre ceux qui leur feraient boire la tasse. 

Le code de la sécurité routière du Québec ne prévoit pas d’article interdisant les éclaboussures. Une clause du règlement général de la Ville de Sherbrooke stipule toutefois que lorsque la chaussée est couverte d’eau, de boue ou de neige fondante, le conducteur d’un véhicule doit réduire la vitesse de son véhicule de façon à ne pas éclabousser les piétons, souligne la porte-parole du Service de police de Sherbrooke (SPS) Isabelle Gendron­. 

Depuis 2015, elle rapporte que cinq conducteurs se sont fait épingler en vertu de ce règlement après avoir été vus en pleine action par un patrouilleur… ou après avoir carrément arrosé un policier. 

Les amendes liées à cette infraction s’élèvent à 65 $. À cela s’ajoutent 30 $ de frais. Le règlement municipal mentionne également que l’arroseur peut être condamné[…] au[x] frais de nettoyage ou autres dommages encourus pour un montant maximum de 25 $

S’il désire faire un signalement à la police, le plaignant devrait tenter de mémoriser une description du véhicule, le numéro de sa plaque d’immatriculation, ainsi qu’une brève description du conducteur, indique Isabelle Gendron.

Partager la route avec courtoisie et respect  

Même s’il ne mentionne pas spécifiquement les éclaboussures, le Code de la sécurité routière demande de partager la route avec courtoisie et respect, rappelle la porte-parole et relationniste pour la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Geneviève Côté. 

« Ce qui est bien important de comprendre, c’est que la vitesse joue souvent un grand rôle dans ces situations-là, alors vaut mieux respecter les limites de vitesse pour éviter les éclaboussures. »— Une citation de  Geneviève Côté, porte-parole et relationniste pour la SAAQ

L’automobiliste doit garder une distance suffisante avec le piéton, ajoute-t-elle. Donc, au moins 1 m avec le piéton dans une zone de 50 km/h et moins, et 1,5 m dans une zone de plus de 50 km/h, ce qui peut réduire justement le risque d’éclaboussures. S’il ne le fait pas, il peut être susceptible de recevoir une amende entre 200 et 300 $.

Les piétons ont aussi des règles à respecter pour assurer leur sécurité générale. Ils doivent utiliser les trottoirs, traverser la rue aux endroits indiqués, ne pas traverser la rue en diagonale parce que ça aussi, ça peut être des risques d’éclaboussures, soutient Geneviève Côté. 

Avec Radio-Canada par Emy Lafortune

Canada: Une église sanctionnée pour le non-respect des restrictions sanitaires

novembre 29, 2020

Une église de Langley, en Colombie-Britannique, a reçu une contravention pour avoir accueilli des fidèles alors que les autorités sanitaires ont ordonné la suspension des services religieux afin d’endiguer la courbe de la pandémie.

L'église Riverside Calvary se trouve dans un petit centre commercial de Langley.© Jon Hernandez/Radio-Canada L’église Riverside Calvary se trouve dans un petit centre commercial de Langley.

Des agents de la Gendarmerie royale du Canada se sont rendus à l’église Riverside Calvary de la 96e Avenue dimanche matin pour demander aux croyants de quitter les lieux. Lorsqu’ils ont refusé, l’église a reçu une amende de 2300 $.

Deux fidèles, Tanya Gaw et Kari Simpson, se demandent pourquoi les magasins d’alcool ont le droit d’être déclarés des services essentiels et pas les lieux de culte. «Un mouvement se lève pour s’assurer que davantage d’églises commencent à défier les ordres de Bonnie Henry », a déclaré Mme Simpson.

La Charte des libertés

Par ailleurs, deux églises de Chilliwack, Free Grace Baptist et Free Reformed, devaient aussi accueillir des fidèles dimanche. Leurs responsables affirment que les restrictions ne respectent pas la Charte canadienne des droits et libertés.

«Notre constitution garantit la liberté de conscience et de religion, ce qui comprend le droit de se rassembler pour prier Dieu », estime John Koopman, le pasteur de l’église Free Reformed dans un commmuniqué.

M. Koopman et son homologue de l’église Free Grace Baptist n’a pas voulu donner d’entretien à CBC, mais tous deux ont confirmé par écrit qu’ils allaient continuer d’accueillir les fidèles.

Un « service essentiel »

Ils estiment que la présence de fidèles est un service essentiel et que comme cela est ordonné par Dieu, les croyants sont obligés de se joindre à un culte public.

À la mi-novembre, la médecin hygiéniste en chef, Bonnie Henry, a demandé à ce que les rassemblements religieux soient suspendus. Les restrictions s’appliquent aussi bien aux églises qu’aux synagogues, temples et mosquées.

D’après un porte-parole de la Gendarmerie royale du Canada, le caporal Mike Rail, les ordres de la santé publique ne sont pas «optionnels », mais que la police essaye d’éduquer les contrevenants de l’effet salutaire des ordres.

Avec CBC/Radio-Canada