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Canada: Ottawa retire deux amendements controversés à la Loi sur le contrôle des armes à feu

février 3, 2023
Armes à feu.

La définition des armes d’assaut et semi-automatiques à proscrire contenue dans un des amendements était dénoncée comme étant trop large et portait préjudice, selon ses opposants, au droit des chasseurs de posséder certains types d’armes. Photo : Istock

Une motion a été adoptée vendredi, par consentement unanime, au Comité permanent de la sécurité publique et nationale de la Chambre des communes, pour retirer ces amendements jugés problématiques touchant les armes d’assaut du projet de Loi sur le contrôle des armes à feu.

Dans une déclaration publiée sur son compte Twitter, le ministre fédéral de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a confirmé le retrait des deux amendements en évoquant des préoccupations légitimes soulevées au cours des nombreuses discussions qui ont eu lieu sur l’impact anticipé de ces amendements pour les propriétaires d’armes légales du pays.

« Mon collègue Taleeb Noormohamed, avec l’appui du gouvernement, a retiré les amendements G-4 et G46. Nous allons maintenant travailler avec nos collègues parlementaires pour élaborer une solution claire qui empêchera les armes de type assaut de se retrouver dans nos rues. »— Une citation de  Marco Mendicino, ministre fédéral de la Sécurité publique

Ces amendements au projet de loi C-21 des libéraux devaient mieux définir les armes d’assaut interdites au Canada, en plus de restreindre la possession de modèles d’armes à feu semi-automatiques possédant un chargeur amovible et pouvant contenir plus de cinq cartouches.

La nouvelle loi proposée aboutissait à une liste de plus de 3000 types d’armes à feu qui seraient désormais interdites au pays.

Jugées trop sévères par les conservateurs ainsi que par plusieurs associations de chasseurs et d‘amateurs d’armes à feu, ces modifications au projet de loi auraient eu pour effet, selon eux, de rendre illégal un large éventail d’armes semi-automatiques, dont plusieurs sont utilisées pour la chasse.

« Nous entendons ces préoccupations, nous regrettons la confusion que ce processus a provoquée et nous nous engageons à mener une conversation réfléchie et respectueuse, basée sur les faits et non la peur. »— Une citation de  Marco Mendicino, ministre fédéral de la Sécurité publique

Une chasseuse marche dans la neige.

Ottawa se défend de vouloir restreindre les droits des chasseurs. Photo : Radio-Canada/Gavin Boutroy

Maintes fois accusé par l’opposition conservatrice de s’attaquer aux chasseurs et aux populations autochtones qui vivent de la chasse, le ministre Mendicino a réitéré que le projet de loi C-21 ne restreint pas les armes couramment utilisées pour la chasse.

La chasse n’est pas seulement une fière tradition canadienne, c’est un mode de vie pour les communautés de tout le pays. Le projet de loi C-21 ne vise pas les chasseurs, mais certaines armes à feu qui sont trop dangereuses dans d’autres contextes, a déclaré le ministre.

D’un point de vue plus procédural, le fait que ces amendements majeurs aient été ajoutés à la dernière minute l’automne dernier par le gouvernement, soit plusieurs mois après le dépôt du projet de loi, était également une source d’irritation au sein du Comité permanent de la sécurité publique chargé d’étudier la volumineuse pièce législative.

L’opposition reprochait aussi au gouvernement l’absence, dans ce projet de loi, de mesures pour endiguer le trafic d’armes à feu illégales aux frontières, l’un des principaux facteurs aggravants de la violence par armes à feu au Canada.

Pierre Poilievre s'adresse aux journalistes.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, accuse Justin Trudeau de s’en prendre, par ce projet de loi, au mode de vie des communautés rurales et autochtones. Photo: La Presse Canadienne/Adrian Wyld

Une offensive contre le mode de vie des Canadiens, martèle Poilievre

Réagissant à l’annonce de cette volte-face du gouvernement, le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a accusé personnellement le premier ministre Justin Trudeau de mener une compagne contre le mode de vie des Autochtones et des communautés rurales.

Sur CTV, il a dit en décembre […] que son gouvernement allait retirer et bannir des armes utilisées pour la chasse. Des outils de nos Autochtones, de nos fermiers et d’autres Canadiens qui ont déjà un permis d’acquisition pour utiliser ces outils légalement.

« Il [Justin Trudeau] gaspille des ressources qui pourraient être utilisées pour renforcer nos frontières et empêcher l’importation des armes utilisées dans la criminalité. »— Une citation de  Pierre Poilievre, chef de l’opposition officielle aux Communes

Après huit ans de Justin Trudeau, la criminalité violente a augmenté de 32 %. Attaquer les armes de chasse de nos Autochtones et les fermiers ça ne fait rien pour empêcher le crime , a ajouté M. Poilievre.

Pour le chef conservateur, ce repli des libéraux n’est qu’une pause dans une stratégie globale de Justin Trudeau pour bannir les armes de chasse au pays. Soyez assurés que s’il en a la chance, il va le faire, a-t-il prévenu.

Le Bloc attend une nouvelle proposition

Au Bloc québécois on estime aussi que le retrait de ces amendements était nécessaire, mais pour d’autres raisons.

Depuis le dépôt même des amendements, le gouvernement a mal piloté son dossier, en procédant dans un désordre tel que le Bloc Québécois a dû lui-même initier des démarches pour rajouter des séances au comité afin d’entendre les experts et les groupes sur les amendements concernés, explique Kristina Michaud, porte-parole du Bloc québécois en matière de Sécurité publique.

« Ce retrait était nécessaire, mais devra [..] être suivi d’une nouvelle proposition. »— Une citation de  Kristina Michaud, porte-parole du Bloc québécois en matière de Sécurité publique

Affirmant tendre la main au gouvernement, le Bloc estime que le gouvernement doit faire davantage pour retirer les armes d’assaut de style militaire de la circulation tout en respectant cependant les droits des chasseurs. Il doit définir ce qui constitue une arme d’assaut plutôt que bannir les modèles au cas par cas.

Chez les Néo-démocrates, le député de New Westminster – Burnaby, Peter Julian, a pour sa part dit espérer que le retrait de ces deux amendements problématiques allait maintenant pouvoir permettre aux membres du comité permanent d’avancer et de se pencher sur l’essence de C-21, soit l’interdiction des armes de poing.

La désinformation a gagné, déplore PolySeSouvient

Dans un communiqué publié dans les minutes qui ont suivi l’adoption de la motion retirant les deux amendements du projet de loi C-21, l’organisme PolySeSouvient, qui milite au nom des survivants et victimes de tuerie de masse, a déploré le recours à la désinformation par les députés conservateurs et le lobby pro armes pour obtenir gain de cause dans ce dossier.

« Il est clair que la désinformation propagée par les députés conservateurs et le lobby pro armes a gagné.  »— Une citation de  Nathalie Provost, survivante de la tuerie de Polytechnique et porte-parole de PolySeSouvient.

Selon Nathalie Provost, la seule lueur d’espoir repose dans la possibilité d’une réintroduction de nouveaux amendements en fonction des consultations supplémentaires qui ont été simultanément votées.

Nous attendons avec grande impatience pour entendre la position de l’opposition sur la suite des choses, notamment celle du Bloc québécois. Le gouvernement n’a besoin qu’un seul parti d’opposition pour livrer sur sa promesse d’interdire les armes d’assaut et il serait impensable pour le Bloc de ne pas collaborer en ce sens,  conclut la porte-parole de PolySeSouvient.

Avec Radio-Canada par Stéphane Bordeleau

Dans l’est de la RDC, plusieurs villages passent sous le contrôle du M23

avril 10, 2022

Après des affrontements avec l’armée congolaise dans la région de Rutshuru, dans le Nord-Kivu, les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) ont occupé plusieurs localités avant d’annoncer qu’ils s’en retiraient.

Un soldat des FARDC, le 3 avril 2022, à 70 km de Goma, dans l’est de la RDC. © Guerchom NDEBO / AFP

« Il y avait des affrontements assez violents autour de la centrale ce matin », dans la zone du parc des Virunga. « La ligne de front est à Matebe », dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, a déclaré une source au sein de cette réserve.

« Les rebelles du M23 occupent Gisiza, Gasiza, Bugusa, Bikende-Bugusa, Kinyamahura, Rwambeho, Tshengerero, Rubavu et Basare », ils tiennent toujours « Runyoni et Tchanzu », a ajouté Nestor Bazirake, rapporteur des organisations de la société civile du groupement (un groupe de villages) de Jomba.

L’armée contrôle la cité de Bunagana et le pont Rwanguba, a-t-il indiqué, ajoutant que par « peur » de nouvelles attaques rebelles, « les habitants ont fui vers l’Ouganda, Kiwanja et Rutshuru centre », deux localités congolaises.

« Les habitants ont peur »

La situation était plutôt « calme » dans la localité voisine de Kabindi, mais « les habitants ont peur, certains passent la nuit dans des écoles et d’autres dans la forêt », a témoigné un habitant, Jean de Dieu Uwimana, joint au téléphone depuis Goma, capitale provinciale.

Puis le M23 a annoncé avoir pris la « décision de se retirer, une fois de plus, de ses positions nouvellement conquises (…) pour permettre la prise en charge de ses préoccupations à travers un dialogue franc et fructueux avec le gouvernement » congolais, indique-t-il dans un communiqué.

LE M23 N’A JAMAIS EU L’INTENTION DE FAIRE DES CONQUÊTES DES ESPACES POUR LES ADMINISTRER, A AFFIRMÉ LE MOUVEMENT REBELLE

Le M23 « n’a jamais eu l’intention de faire des conquêtes des espaces pour les administrer, notre seule motivation est le règlement pacifique de la crise » qui l’oppose au gouvernement de Kinshasa, ajoute-t-on. Il n’était toutefois pas établi à la mi-journée dimanche que le retrait de la dizaine de villages concernés était effectif.

Le mouvement rebelle a aussi exprimé « son intention de remettre au comité international de la Croix-Rouge tous les [militaires] de l’armée nationale capturés sur la ligne de front en vue d’une prise en charge appropriée ».

Les combats entre l’armée et le M23 avaient repris mercredi après quelques jours d’accalmie. Dans une vidéo daté de vendredi, le porte-parole du M23 a indiqué que le mouvement rebelle avait « riposté vigoureusement » contre l’offensive de l’armée.

LE M23 REPROCHE AUX AUTORITÉS DE KINSHASA DE NE PAS AVOIR RESPECTÉ DES ENGAGEMENTS SUR LA DÉMOBILISATION DE SES COMBATTANTS

Issu d’une ancienne rébellion tutsi congolaise, le M23, aussi appelé « Armée révolutionnaire congolaise », avait été vaincu en 2013 par les FARDC mais il est réapparu en fin d’année dernière, reprochant aux autorités de Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation de ses combattants.

Les 28 et 29 mars, il était sorti de ses bastions d’altitude pour venir attaquer des positions de l’armée.

Après deux jours de violents combats, qui avaient provoqué la fuite de plusieurs dizaines de milliers de villageois vers le centre de Rutshuru et vers l’Ouganda, les rebelles avaient déclaré un « cessez-le-feu unilatéral », en affirmant souhaiter « un règlement pacifique de la crise qui (les) oppose au gouvernement ».

Par Jeune Afrique avec AFP

Canada-Québec: Legault demande à Trudeau «d’en faire plus» aux frontières

avril 22, 2021

Justin Trudeau doit mieux contrôler l’arrivée des voyageurs au pays pour éviter que les variants indiens et brésiliens ne multiplient le nombre de cas de COVID-19. C’est ce que lui demandent François Legault et les premiers ministres de l’Ontario, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique dans une lettre qu’ils comptent lui envoyer jeudi.

La détection d’un premier cas du variant indien en Mauricie préoccupe le premier ministre québécois.

© Jacques Boissinot Archives La Presse canadienne La détection d’un premier cas du variant indien en Mauricie préoccupe le premier ministre québécois.

« On est en train de préparer une lettre, peut-être même qu’elle est déjà envoyée avec quelques premiers ministres, entre autres, de l’Alberta, Colombie-Britannique, l’Ontario, une lettre à M. Trudeau pour dire il faut en faire plus sur les vols internationaux, sur les entrées terrestres et entre nous aussi, on s’est entendus pour tout faire pour réduire les “voyagements” entre les provinces », a-t-il affirmé en point de presse.

Il a rappelé aux Québécois d’éviter de se déplacer en Colombie-Britannique, où quelques dizaines de cas du variant indien ont été identifiés, et en Ontario où le nombre de cas de COVID-19 a récemment explosé.

Bien que la situation au Québec soit plus encourageante qu’il y a quelques semaines, le premier ministre québécois demeure « extrêmement prudent ». La détection d’un premier cas du nouveau variant indien en Mauricie mercredi l’inquiète. « Évidemment, l’inquiétude qu’on a toujours c’est de savoir est-ce que nos vaccins sont efficaces contre ce variant, a-t-il dit. Ce qui me réjouit, c’est de savoir qu’on l’a détecté, donc ça veut dire qu’on fait bien le travail de détection. »

Or, des voyageurs ont trouvé une façon de « contourner la quarantaine » et préfèrent payer une amende, a déploré M. Legault. Les voyages internationaux soulèvent également d’autres questions. « Sur un vol de New Delhi à Montréal ou à Toronto, est-ce qu’il y a des passagers qui peuvent être contaminés, être testés négatifs à l’arrivée, mais ensuite développer le virus ? », a-t-il demandé.

« Il y a aussi, on me dit, des faux certificats de tests négatifs, donc il y aurait des passagers qui sont embarqués avec des faux tests et qui étaient contaminés », a ajouté celui qui préside le Conseil de la fédération.

Il espère que son homologue fédéral va acquiescer à sa demande. « Je pense qu’il y a déjà beaucoup qui a été fait par M. Trudeau, mais avec le variant indien et le variant brésilien, il faut être encore plus prudent », a-t-il souligné.

Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 détectés en Inde a atteint le chiffre record de 315 000 en une seule journée jeudi, selon le quotidien britannique The Guardian. Le pays compte près de 1,4 milliard d’habitants. L’Australie a décidé de limiter le nombre de vols en provenance de ce pays pour tenter de contrôler le risque de transmission du virus.

Avec Le Devoir par  Mylène Crête 

Coronavirus : l’OMS appelle les pays africains à prendre des mesures de contrôle « drastiques »

février 22, 2020

Un homme achète un masque pour se protéger du coronavirus, en Zambie, le 6 février 2020.

Un homme achète un masque pour se protéger du coronavirus, en Zambie, le 6 février 2020. © Emmanuel Mwiche/AP/SIPA

 

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a alerté samedi sur la vulnérabilité des systèmes de santé sur le continent, mal équipés pour affronter l’épidémie en cas de contaminations.

Au cours d’une réunion des ministres de la Santé des pays de l’Union africaine (UA) à Addis Abeba, le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé les pays de l’UA à « faire front commun pour être plus agressifs » dans la lutte contre le nouveau coronavirus Covid-19.

« Notre principale (source de) préoccupation continue d’être le potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires », a déclaré le chef de l’OMS dans une liaison vidéo depuis Genève.

Un cas recensé sur le continent

Jusqu’à présent, l’Égypte est le seul pays d’Afrique a avoir enregistré un cas confirmé de contamination.

Plus de 200 cas suspects ont été recensés dans les pays de la région Afrique de l’OMS, soit la plus grande partie du continent, mais presque tous se sont avérés négatifs, a déclaré samedi la directrice du bureau régional de l’Afrique Matshidiso Rebecca Moeti.

Mais si le coronavirus commence à se répandre sur le continent, les systèmes de santé devront prendre en charge des patients atteints de symptômes comme des défaillances respiratoires, des chocs septiques ou la défaillance simultanée de plusieurs organes, a relevé M. Tedros.

« Ces patients ont besoin de soins intensifs nécessitant des équipements comme des appareils d’assistance respiratoire qui manquent dans de nombreux pays africains, et c’est une source de préoccupation », a-t-il dit.

La Chine en quarantaine

Le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat a appelé les responsables africains à « prendre des mesures drastiques de prévention et de contrôle », car l’Afrique est particulièrement vulnérable « en raison de ses systèmes de santé relativement précaires ».

Le défi pour les pays africains est aussi de développer les capacités à procéder à des tests de dépistage.

En trois semaines, le nombre de pays africains capables d’effectuer des tests pour détecter le coronavirus est passé de deux à 26, a indiqué Mme Moeti.

Plusieurs compagnies aériennes africaines dont Kenya Airways ont suspendu leurs vols à destination de la Chine, mais la première compagnie du continent, Ethiopian Airlines a maintenu les siens.

Liu Yuxi, ambassadeur de Chine auprès de l’UA, a appelé les responsables africains à alléger les restrictions sur les voyages. « La panique excessive pourrait en réalité accroître la maladie », a-t-il affirmé.

Par Jeune Afrique avec AFP

Des lycéens de Parkland entament une tournée aux États-Unis pour le contrôle des armes

juin 16, 2018

Des manifestants marchent dans les rues de Chicago pendant le rassemblement « La route du changement », organisé pour le contrôle des armes, le 15 juin 2018 / © AFP / JIM YOUNG

Des lycéens de Parkland (Floride), où un ancien élève a tué 17 personnes en février, ont entamé vendredi à Chicago une tournée en autocar à travers les Etats-Unis, pour inciter les jeunes Américains à voter contre le lobby des armes, la NRA.

La tournée nationale, intitulée « Route vers le changement » (« Road to Change » en anglais) doit traverser 20 des cinquante Etats du pays, parmi lesquels le Texas, un Etat conservateur où les armes sont reines et le droit de les porter défendu par les autorités, jusqu’aux scrutins du 6 novembre.

A chacune des 50 étapes, les organisateurs veulent convaincre les jeunes de s’inscrire sur les listes électorales et les informer sur les candidats locaux qui demandent une réforme des réglementations sur les armes à feu ou ceux qui reçoivent des fonds de la NRA pour défendre le droit constitutionnel de posséder une arme.

Les lycéens ont choisi Chicago comme première étape de leur périple car la 3e ville des Etats-Unis est frappée par une violence endémique: on y a recensé 950 fusillades depuis le début de l’année, et plus de 220 meurtres.

Le musicien américain Chance the Rapper s’adresse à la foule pendant le rassemblement « La route vers le changement », à Chicago, le 15 juin 2018 / © AFP / JIM YOUNG

L’idée est d’attirer l’attention non seulement sur les tueries de masse qui font la Une des médias, mais aussi sur les tueries du quotidien, qui contribuent à un bilan annuel de quelque 33.000 morts par armes à feu aux Etats-Unis.

« Nos voix, vos voix unies sont plus fortes que tout », a déclaré l’une des lycéennes de Parkland, Kyrah Simon, devant une foule de plus d’un milliers de jeunes réunis au départ de la tournée.

Les élèves de Parkland sont à l’origine d’une mobilisation pour exiger une régulation plus stricte des armes à feu qui avait conduit plus d’un million de personnes à défiler dans les rues fin mars.

L’activiste lycéenne Emma Gonzales, survivante de la fusillade de Parkland en Floride (au centre), lors du rassemblement « Route du changement » à Chicago, le 15 juin 2018 / © AFP / JIM YOUNG

La Floride, un Etat très souple en matière de vente d’armes, a depuis adopté des mesures timides de restriction, notamment en relevant de 18 à 21 ans l’âge limite pour acheter une arme à feu.

Vendredi à Chicago, les lycéens de Parkland ont pris soin de rester en retrait, laissant d’autres jeunes militants prendre la parole devant la foule.

« Des gens sont tués chaque jour à Chicago, et pas parce qu’ils font quelque chose de mal », a souligné Trevon Bosley, dont le frère a été tué sur le parking d’une église.

Des célébrités s’étaient également jointes au mouvement, comme Will.I.Am du groupe The Black Eyed Peas, qui a appelé à « des lois correctes sur les armes » de manière à ce que « les timbrés ne se baladent pas avec des armes militaires ».

Romandie.com avec(©AFP / 16 juin 2018 08h44)

COP21 : Paris va mettre en place un contrôle aux frontières pendant un mois

novembre 6, 2015

La France va mettre en place un contrôle aux frontières pendant un mois, à l’occasion de la conférence de l’ONU sur le climat qui se tient du 30 novembre au 11 décembre à Paris (COP21), a annoncé vendredi Bernard Cazeneuve sur RMC et BFMTV. Une mesure, qu’avait révélée la semaine dernière le site d’informations Bastamag, que le ministre de l’intérieur justifie par « un contexte de menace terroriste ou de risque de trouble à l’ordre public ».

Dans une note confidentielle publiée jeudi par RTL, la direction du renseignement territorial pointait « la menace de débordements » en marge de la COP21, lors de laquelle sont attendus 80 chefs d’Etat et 160 délégations étrangères à Paris. Les policiers évoquent notamment des mouvances d’ultra-gauche susceptibles d’être tentées de se mêler aux manifestations prévues. Les forces de l’ordre craignent également l’installation de campements à proximité du Bourget, où se tiendra le sommet, mais aussi sur le plateau de Saclay, où de nombreux membres de la mouvance anarcho-libertaire ont prévu de converger. La direction du renseignement juge que des militants étrangers, type Blacks Bloc allemand ou encore des groupes anglais, pourraient participer.

« Circonstances exceptionnelles »

Bernard Cazeneuve a précisé que cela ne constituait « pas du tout une suspension de Schenghen (…) qui prévoit dans un de ses articles la possibilité pour des Etats de le faire dans des circonstances particulières qui correspondent à la COP21 ».

Une clause de sauvegarde intégrée à l’article 2.2 de la convention de Schengen autorise en effet les Etats à rétablir provisoirement des contrôles aux frontières dans des circonstances exceptionnelles. C’est le code frontières Schengen de 2006 qui en précise les contours : il autorise le rétablissement des contrôles en cas d’atteinte de « menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure » (pour six mois maximum) ou pour faire face à des événements imprévus (cinq jours maximum), et après consultation des autres Etats du groupe Schengen.

Une réforme des règles, réclamée par le président français, Nicolas Sarkozy, et le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, a étendu en 2013 la possibilité de rétablir les frontières jusqu’à vingt-quatre mois, dans des « circonstances exceptionnelles », et notamment une défaillance grave du contrôle des frontières extérieures.

Ce type de mesure, appliqué en général deux à trois fois par an, s’est pour l’instant limité à des menaces imminentes de terrorisme ou à l’accueil d’événements internationaux. Des réunions de la Banque centrale européenne à Barcelone, le G20 de Cannes, l’Euro 2012 de football ou la visite du président américain Barack Obama en Estonie ont ainsi donné lieu ces dernières années à un rétablissement des contrôles pour quelques jours.

Lemonde.fr

Vidéo: Le premier combat de la table: mangez sous contrôle !

octobre 26, 2011

Un quartier dans la banlieue de Tripoli contrôlé par les rebelles

août 21, 2011

Le quartier de Tajoura, situé dans la banlieue est de Tripoli, était sous le contrôle des rebelles libyens dimanche en fin de journée, selon un témoin interrogé par l’Agence France-Presse.

Selon ce témoin, les pro-kadhafi pilonnaient régulièrement le quartier, mais la situation restait toujours sous le contrôle des insurgés.

Lefigaro.fr avec AFP

Paris: un policier traîné par une auto

juillet 31, 2011

Un policier a fait usage de son arme à feu dans la nuit à Paris après avoir vu son collègue se faire traîner par une voiture sur plusieurs mètres, a-t-on appris dimanche de sources policières. Les deux occupants de la voiture, qui a pris la fuite avant de se retourner, ont été légèrement blessés dans l’accident. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue, selon l’une des sources.

Dimanche vers 2h00 du matin, deux policiers sont en train d’effectuer des contrôles routiers place de la Concorde à Paris, lorsque l’une des voitures sur le point de se faire contrôler « démarre brusquement lorsque l’un des policiers est à sa hauteur », a assuré l’une des sources. Accroché, le policier est alors « traîné sur plusieurs mètres », mais n’a pas été blessé, explique cette source. Son collègue, qui se trouve en retrait de la scène, fait alors usage de son arme à feu et « tire en direction de la voiture en train de prendre la fuite », a indiqué l’autre source.

Les fuyards s’engagent alors quai des Tuileries, et sont pris en chasse par les deux policiers. Au niveau du quai François Mitterrand, « sans doute en raison de la vitesse excessive », la voiture des fuyards « se retourne », a assuré l’une des sources. Les deux occupants sont alors interpellés.

Une enquête a été confiée à l’Inspection générale des services (IGS), procédure habituelle lorsqu’un policier fait usage de son arme. Le syndicat Alliance a dénoncé auprès de l’AFP « de nouvelles violences contre des policiers », réclamant « des peines plancher pour les auteurs de tels actes ».

Lefigaro.fr avec AFP