La réponse de la Russie n’a pas tardé. L’ambassadrice du Royaume-Uni à Moscou, Deborah Bronnert, a été convoquée, jeudi 30 juin, au ministère russe des Affaires étrangères. La raison ? Les propos jugés « grossiers » du Premier ministre Boris Johnson sur le président Vladimir Poutine. Cette décision de la diplomatie russe vise à protester « fermement » contre « les propos ouvertement grossiers des autorités britanniques à l’égard de la Russie, de son dirigeant, de ses responsables, ainsi que du peuple russe », indique le Kremlin.
« Dans une société polie, il est de coutume de s’excuser pour des propos de ce genre », a souligné la diplomatie russe en dénonçant une « rhétorique insultante inacceptable ».
Poutine, un « exemple parfait de toxicité masculine »
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré mardi soir à la chaîne de télévision allemande ZDF que Vladimir Poutine n’aurait pas déclenché l’offensive en Ukraine s’il avait été une femme. Il a ensuite dénoncé cette opération militaire russe comme « un exemple parfait de toxicité masculine », en clôture du sommet du G7 en Allemagne.
Pour sa part, Ben Wallace, ministre britannique de la Défense, a déclaré mercredi soir à LBC Radio que « la vision que le président Poutine a de lui-même et du monde est un syndrome du petit homme, une vision macho ». Ben Wallace s’est également emporté contre la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, en l’accusant de « menacer tout le monde avec des armes nucléaires » chaque semaine.
En convoquant l’ambassadrice britannique, le ministère russe des Affaires étrangères a également souligné qu’il était « inacceptable » pour les responsables britanniques de « faire la propagande des informations délibérément fausses, notamment sur les menaces présumées de la partie russe de recourir aux armes nucléaires », selon le communiqué de la diplomatie russe.
La convocation est datée du 20 avril et signée par le juge d’instruction Mahamoudou B.Dicko qui officie au pôle économique et financier du tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako. En quelques lignes, il « invite » Jean-Yves Le Drian à « se présenter à son cabinet » le 20 juin à 8 heures « pour une affaire le concernant ».
« L’affaire » en question a été ressuscitée en février dernier par une plainte du mouvement Maliko. Regroupant plusieurs organisations de la société civile, il accuse le ministre français des Affaires étrangères d’avoir porté « atteinte aux biens publics aux dépens de l’État ». Thomas, le fils de Jean-Yves Le Drian, est également visé par la plainte.
Intense lobbying
Le dossier remonte à 2015, lorsque Ibrahim Boubacar Keïta, alors au pouvoir, confie à Oberthur Technologies, aujourd’hui Idemia, la fabrication des passeports biométriques au Mali. Une décision que Maliko considère comme « illégale » car prise sans appel d’offres.
À l’époque déjà, ce choix fait polémique : pourquoi avoir choisi l’entreprise française alors que la Canadian Bank Note (CBN), la société canadienne qui détenait le marché depuis 2001, proposait des conditions financières plus avantageuses pour l’État malien ?
Dans une longue enquête de Jeune Afrique parue en juin 2021, plusieurs acteurs et témoins affirmaient que l’ancien maire de Lorient, très impliqué dans la politique de sa région, avait fait un lobbying intense auprès d’Ibrahim Boubacar Keïta pour que l’entreprise bretonne soit choisie. « Le Drian y tenait tellement qu’il a mentionné l’engagement militaire français au Mali lors des négociations », révélait alors un des proches collaborateurs d’IBK. Des accusations que le ministre français a toujours niées.
Affaire politique ?
Joint par Jeune Afrique, son service de communication affirme que le ministre « n’a jamais eu connaissance » et « n’a jamais reçu » aucune convocation de la justice malienne. Une source dans son entourage dénonce « une manœuvre politique ». « On sait de quoi est capable la junte malienne pour s’en prendre à la France », lâche-t-elle.
Fin de l’impunité ou justice aux ordres ? La convocation de Jean-Yves Le Drian intervient dans un contexte de relations exécrables entre la France et le Mali. Près de deux ans après la chute d’IBK et l’arrivée de la junte d’Assimi Goïta au pouvoir, chaque semaine semble marquer un nouveau pas dans l’escalade. Si bien que l’ancien ministre préféré des présidents africains fait désormais figure d’ennemi public à Bamako.
Pour Jean-Yves Le Drian, ce démêlé judiciaire arrive à un moment délicat. Après la réélection d’Emmanuel Macron pour un second mandat, la place de cet élément central de la politique française dans le nouvel exécutif semble remise en jeu.
Joe Biden a reconnu samedi le génocide arménien, devenant le premier président des Etats-Unis à qualifier ainsi la mort d’un million et demi d’Arméniens massacrés par l’Empire ottoman en 1915, suscitant la colère de la Turquie.
Son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi en dénonçant « la politisation par des tiers » de ce débat, dans un message adressé au patriarche arménien à Istanbul.
Le ministre turc des Affaires étrangères a convoqué samedi l’ambassadeur américain pour protester, a rapporté l’agence de presse d’Etat Anadolu.
La Turquie n’a « de leçons à recevoir de personne sur son histoire », avait-il auparavant déclaré.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a de son côté salué une « mesure très forte envers la justice et la vérité historique » dans un message sur Facebook.
Le génocide arménien est reconnu par plus de vingt pays et par de nombreux historiens mais il est vigoureusement contesté par la Turquie.
« Les Américains honorent tous les Arméniens ayant péri dans le génocide qui a commencé il y a 106 ans aujourd’hui », a écrit Joe Biden dans un communiqué.
« Nous affirmons l’histoire. Nous ne faisons pas cela pour accabler quiconque mais pour nous assurer que ce qui s’est passé ne se répètera jamais », a-t-il ajouté.
Le président démocrate, qui avait promis pendant sa campagne électorale de prendre l’initiative sur ce dossier, a informé vendredi de sa décision son homologue turc dans une conversation téléphonique.
Les deux dirigeants sont convenus de se rencontrer en juin en marge du sommet de l’Otan à Bruxelles.
Au téléphone avec le chef de l’Etat turc, le locataire de la Maison Blanche a exprimé sa volonté de bâtir une « relation bilatérale constructive », selon le bref compte-rendu américain qui évoque la nécessité d’une « gestion efficace des désaccords ».
« Honorer les victimes »
Il s’agit d' »honorer les victimes, pas d’accabler qui que ce soit », a insisté une responsable américaine, sous couvert de l’anonymat. « Nous continuons de considérer la Turquie comme un allié crucial au sein de l’Otan », a-t-elle ajouté.
Sans citer explicitement les Etats-Unis, le président turc avait dès jeudi adressé une mise en garde à peine voilée à Washington.
Au cours d’une réunion avec des conseillers, il a prévenu qu’il continuerait à « défendre la vérité contre ceux qui soutiennent le mensonge du soi-disant +génocide arménien+ (…) à des fins politiques ».
Malgré des années de pressions de la communauté arménienne aux Etats-Unis, aucun président américain ne s’était jusqu’ici risqué à fâcher Ankara.
Le Congrès américain a reconnu le génocide arménien en décembre 2019 à l’occasion d’un vote symbolique, mais Donald Trump, qui entretenait d’assez bonnes relations avec Recep Tayyip Erdogan, avait refusé d’utiliser ce mot, parlant seulement d' »une des pires atrocités de masse du XXe siècle ».
Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman, alors allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie. Ils commémorent ce génocide chaque année le 24 avril.
La Turquie, issue du démantèlement de l’empire en 1920, reconnaît des massacres mais récuse le terme de génocide, évoquant une guerre civile en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.
« La Turquie ne va jamais reconnaître le génocide. Cela n’arrivera jamais », a confié à l’AFP Aram Bowen, 33 ans, au cours d’un rassemblement de plusieurs centaines de membres de la communauté arménienne à New York.
L’annonce de Joe Biden est « ce qui se rapproche le plus d’une reconnaissance mondiale », a-t-il poursuivi.
Aussi présent au rassemblement new-yorkais, Samuel Armen, 32 ans, qui est né en Arménie, a de son côté jugé que ce geste était « étape positive », mais pas encore « suffisante ».
« Cela fait des années qu’on attend cela, on voulait cela avant Biden. On a eu beaucoup de promesses avec Trump et avant, on a attendu », a quant à elle dit à l’AFP Taline Nourian, croisée à Erevan.
« Je pense que la Turquie aura peur maintenant car tous les pays vont commencer à reconnaître (le génocide) cette année ou celle d’après, tout le monde va en parler », a affirmé cette Arménienne de 41 ans.
Moins optimiste, Gregory, interrogé par l’AFP dans les rues de Jérusalem pense que cette décision « ne va rien changer ».
« L’Arménie est un peu petit pays, nous ne sommes pas grands et puissants comme la Turquie. Nous n’avons pas beaucoup à offrir en terme de géopolitique et de commerce », poursuit l’homme dans la soixantaine en face du couvent arménien St-Jacques.
L’annonce de M. Biden n’aura pas de portée légale, mais elle ne peut qu’aggraver les tensions avec une Turquie que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a qualifiée de « soi-disant partenaire stratégique » qui « par de nombreux aspects ne se comporte pas comme un allié ».
Le président démocrate assure vouloir mettre la défense des droits humains au cœur de sa politique étrangère. Son gouvernement a confirmé l’accusation de « génocide » portée dans les derniers jours de la présidence de Donald Trump contre la Chine pour la répression des musulmans ouïghours.
L’ambassadeur d’Allemagne a lui aussi été convoqué, son pays assumant la présidence tournante de l’Union européenne.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a transmis à ces diplomates les protestations de l’Iran à la suite des critiques françaises et européennes contre l’exécution de Rouhollah Zam.
Ce dernier, qui a vécu un temps en exil en France avant d’être capturé en Irak puis transféré en Iran, a été pendu samedi. Il a été jugé coupable d’incitation à la violence lors du mouvement de contestation de 2017 en Iran.
La France a dénoncé un « acte barbare et inacceptable » et a condamné « avec la plus grande fermeté cette atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de la presse ».
L’UE a pour sa part dit condamner cette exécution « dans les termes les plus forts ».
Le mouvement chiite a «siphonné des milliards de dollars qui auraient dû aller dans les coffres du gouvernement (…) et entravé certaines réformes économiques dont le Liban a désespérément besoin», a-t-elle dit.
La diplomatie libanaise convoquera lundi 29 juin l’ambassadrice américaine à Beyrouth après des propos virulents contre le mouvement chiite Hezbollah ayant fait l’objet d’une injonction controversée par un juge local.
«Le ministre des Affaires étrangères Nassif Hitti a convoqué l’ambassadrice américaine Dorothy Shea demain (lundi) à 15h00 à la lumière de ses récentes déclarations», a indiqué l’agence de presse ANI.
Lors d’un entretien vendredi avec la chaîne de télévision saoudienne Al-Hadath, Dorothy Shea a fait part des «graves inquiétudes» de Washington «sur le rôle du Hezbollah, une organisation terroriste». Le mouvement chiite a «siphonné des milliards de dollars qui auraient dû aller dans les coffres du gouvernement (…) et entravé certaines réformes économiques dont le Liban a désespérément besoin», a-t-elle accusé, alors que le pays est en proie à sa pire crise économique depuis environ 30 ans.
Les autorités libanaises doivent «prendre des mesures immédiates pour contraindre cette ambassadrice à respecter le droit international», a exhorté dimanche Hassan Fadlallah, député du puissant parti chiite, faisant référence à la convention de Genève sur les relations diplomatiques.
Pays de 18 communautés religieuses, le Liban est régi par un système complexe de partage du pouvoir où la Justice fait souvent l’objet de tiraillements politiques et communautaires.
Pour le département d’Etat américain, il s’agit d’une tentative «pathétique» de «censure» de la part du Hezbollah. La ministre libanaise de l’Information Manal Abdel Samad a de son côté souligné la nécessité de veiller à la liberté de la presse.
Convoqué par le préfet de police d’Abidjan à la suite de « propos séditieux » prononcés lors d’un meeting à Yamoussoukro, le secrétaire général de la branche dissidente du Front populaire ivoirien (FPI), ne s’est pas présenté.
Assoa Adou, le secrétaire général de la branche dissidente du Front populaire ivoirien (FPI), proche de l’ex-président Laurent Gbagbo, est dans le viseur de la justice ivoirienne, qui lui reproche d’avoir tenu des « propos séditieux » lors d’un meeting de la plateforme de l’opposition tenu à Yamoussoukro le 15 mars.
Assoa Adou avait invité les militants du FPI à « envahir les centres d’enrôlement » afin de s’inscrire sur les listes électorales, confient ses avocats, qui disent « ne pas comprendre le harcèlement du pouvoir ». « Assoa Adou a tenu des propos graves qui ont entraîné des violences, notamment la destruction du matériel d’enrôlement dans les centres d’enregistrement des cartes d’identités », révèle de son côté un proche du chef de l’État, qui confie la détermination de son camp « à ne pas [se] laisser déstabiliser ».
Deuxième convocation en deux semaines
Le 21 mars, le préfet de police d’Abidjan Siaka Dosso a fait transmettre à Assoa Adou une première convocation pour une audition prévue le surlendemain. Mais l’homme politique ne s’y est pas présenté. Il suivait en cela les recommandations de ses avocats, qui ont soulevé un vice de procédure et « exigé un respect de la loi » : en Côte d’Ivoire, un décret datant de juin 2005 exige en effet que seule la Cour de cassation peut autoriser des poursuites contre les anciens ministres et hautes personnalités de l’État. Une procédure que n’avait pas observée la police.
Les avocats de Assoa Adou ont donc déposé un recours devant la Cour de Cassation, qui s’est réunie le 31 mars à Abidjan. Chantal Camara, la présidente de la haute juridiction, a autorisé Richard Adou, le procureur de la république près le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, à diligenter des poursuites.
Le préfet de police est revenu à la charge après la décision de la Cour de cassation en convoquant à nouveau Assoa Adou pour le 2 avril. Mais là encore, le concerné ne s’est pas présenté. Ses avocats dénoncent en effet un « acharnement de la police » et précisent que le procureur est le seul habilité par la Cour de cassation à faire ce type de convocations. « Assoa Adou est la disposition de la justice », ajoutent-ils.
« Les propos d’Assoa Adou étaient publics et sont disponibles. Il invitait simplement les militants du FPI à envahir les centres d’enrôlement afin de poursuivre la lutte en faveur de la gratuité des cartes d’identité », explique un cadre du parti d’opposition.
L’ex-président sud-africain Jacob Zuma a été convoqué le mois prochain pour témoigner devant la commission qui enquête depuis des mois sur les scandales de corruption qui ont éclaboussé son règne (2009-2018) à la tête du pays. La commission a annoncé avoir «fixé (…) les dates du 15 au 19 juillet pour entendre l’ancien président Jacob Zuma et lui permettre de répondre aux déclarations et preuves présentées par certains témoins».
L’ancien chef de l’Etat n’a toutefois pas encore indiqué s’il répondrait à cette convocation. «La commission n’a pas reçu à ce jour cette confirmation», a-t-elle fait savoir dans un communiqué. Jacob Zuma a demandé à connaître les questions qui lui seraient posées, a poursuivi la commission, qui s’est refusée à obtempérer. Elle s’est dite prête à «envisager toute décision utile» face au refus de Jacob Zuma de confirmer sa présence.
Depuis près d’un an, la commission, présidée par le vice-président de la Cour constitutionnelle Raymond Zondo, a entendu des dizaines de ministres, élus, hommes d’affaires ou hauts fonctionnaires venus révéler au grand jour les affaires louches de la présidence Zuma. L’ancien chef de l’Etat est notamment accusé d’avoir accordé illégalement de juteux contrats publics et des avantages indus à une sulfureuse famille d’hommes d’affaires indiens, les Gupta. Jacob Zuma l’a toujours nié mais plusieurs témoins ont répété leurs allégations devant la commission Zondo.
L’an dernier, l’actuel ministre des Entreprises publiques Pravin Gordhan l’avait accusé d’avoir «autorisé un climat d’impunité permettant la corruption». Pravin Gordhan avait alors estimé à 100 milliards de rands (6 milliards d’euros) le montant des fonds publics détournés ces dernières années dans son pays. Sous la pression de son parti, le Congrès national africain (ANC), Jacob Zuma a été contraint à la démission début 2018, remplacé par Cyril Ramaphosa qui a promis d’éradiquer la corruption.
Souvent mis en cause, l’ancien chef de l’Etat n’est poursuivi pour l’heure que dans une seule affaire de pots-de-vin versés en marge d’un contrat d’armement signé il y a vingt ans.
Un étudiant de Sciences-Po Rennes comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Rennes pour «dénonciation calomnieuse» envers un autre étudiant, qui avait fait une tentative de suicide, a-t-on appris ce mercredi auprès du parquet. Le prévenu, âgé de 20 ans et qui nie les faits, avait été placé une première fois en garde à vue le 23 mai pour «harcèlement moral et dénonciation calomnieuse».
Il a été de nouveau entendu ce mardi en garde à vue par les enquêteurs et déféré devant le parquet avant d’être placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès, prévu le 14 novembre, a précisé le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, confirmant une information de Ouest-France.
Une enquête avait été ouverte après la tentative de suicide d’un autre étudiant en mars qui avait fait l’objet d’une campagne de harcèlement. Cette campagne, sous forme d’affiches d’un collectif, placardées près de l’Institut d’études politiques, dans la rue où il habite, l’accusait d’être un «violeur».
La police a annoncé samedi avoir reporté, pour des raisons de « sérénité », la convocation de l’opposant Martin Fayulu à la suite d’une plainte déposée contre lui. Aucune date n’a été fixée pour une nouvelle audition.
Les proches du candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre, qui revendique toujours la victoire, avaient affirmé le même jour que l’opposant répondrait lundi à cette convocation de la police.
Report à une « date ultérieure »
Sa convocation a finalement été reportée. « Pour éviter que la sérénité de la population ne soit rompue, des instructions précises viennent d’être données à la police judiciaire de décaler l’audition de M. Fayulu pour une date ultérieure », écrit dans un communiqué le colonel Pierrot Mwanamputu, porte-parole de la police congolaise.
La police dit regretter que certaines personnes aient donné à « cette invitation de la police un caractère politique », poursuit le texte.
Pékin – L’ambassadeur des États-Unis à Pékin a été convoqué samedi au ministère chinois des Affaires étrangères, qui lui a remis « une protestation solennelle » à propos des sanctions américaines contre les achats d’armes russes par la Chine, a rapporté le Quotidien du peuple, l’organe du Parti communiste au pouvoir.
Washington a annoncé jeudi avoir sanctionné pour la première fois une entité étrangère pour avoir acheté des armes russes, à savoir une unité de l’armée chinoise qui a acquis des avions de chasse et des missiles sol-air. Pékin s’était déjà dit « indigné » vendredi par ces sanctions.
En réaction, l’ambassadeur des États-Unis, Terry Branstad, a été convoqué par le ministre adjoint des Affaires étrangères, Zheng Zeguang, a précisé le Quotidien du peuple dans son édition en ligne.
Washington a imposé des sanctions financières ciblées contre une unité-clé du ministère chinois de la Défense, Equipment Development Department, et son directeur, Li Shangfu, pour l’achat d’avions de combat Soukhoï Su-35 fin 2017 et d’équipement lié au système de défense antiaérienne russe S-400 début 2018.
Pékin avait appelé vendredi les Etats-Unis à les retirer, faute de quoi ils devront en « payer les conséquences ».
« Ce geste des États-Unis viole gravement les principes fondamentaux des relations internationales et nuit sérieusement aux relations entre les deux pays et leurs armées », avait déclaré Geng Shuang, porte-parole de la diplomatie chinoise.
Au même moment, Moscou, dont les relations avec Washington sont au plus bas sur fond de crise diplomatique majeure, a accusé Washington de menacer « la stabilité mondiale ».Ce nouveau bras de fer sino-américain intervient alors que les deux pays sont déjà aux prises avec une guerre commerciale et s’affrontent à coups de droits de douane sur leurs exportations mutuelles.