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Coopération : Isabel Machik Ruth Tshombe présente ses lettres de créance à la directrice générale de l’Unesco

septembre 15, 2022

La nouvelle déléguée permanente de la République démocratique du Congo (RDC) auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’ambassadeur  Isabel Machik Ruth Tshombe, a présenté, le 14 septembre au siège de cette institution, à Paris, en France, ses lettres de créance à Audrey Azoulay.

Isabel Matchik Tshiombe et Audrey Azoulay/ Unesco – Fabrice Gentille

Isabel Tshombe et Audrey Azoulay ont profité de leur première rencontre pour échanger sur  les questions d’intérêt commun entre la RDC et l’Unesco,  notamment des sujets liés à la culture et l’éducation.

A l’issue de cette rencontre, la déléguée de la RDC a relevé les points de convergence avec l’Unesco, étant donné, a-t-elle fait savoir, que le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, a mis un accent particulier sur la culture. Relevant la joie et le prestige de son pays de voir la rumba congolaise être reconnue comme patrimoine de l’humanité, elle a rappelé la joie de ce pays de partager son identité avec le monde.

Le prochain sommet de l’Organisation des Nations unies sur la transformation de l’éducation, qui se tiendra du 16 au 19 septembre à New York, aux Etats-Unis, a également été au nombre des sujets évoqués par les deux personnalités.

L’ambassadeur de la RDC en France, Isabel Machik Ruth Tshombe, rappelle-t-on, est aussi ambassadeur à Andorre et Monaco. Elle a également été, il y a peu, représentante personnelle du chef de l’Etat congolais à la Francophonie. Un poste qu’elle assumait concomitamment avec celui d’ambasasdeur auprès de la République française.

Avec Adiac-Congo par Lucien Dianzenza

France-Afrique : le bilan de trente ans de coopération décentralisée

mai 22, 2022

Sénégal, Burkina Faso et Mali sont, juste après l’Allemagne, les pays dont les collectivités territoriales ont noué le plus de partenariats avec leurs homologues françaises.

L’Agence française de développement (AFD) soutient l’action des collectivités à l’étranger. Ici, une école primaire au Kenya. © LAMBERT COLEMAN/AFD

C’est presque un anniversaire que va fêter cette année la coopération décentralisée française. Héritier des grandes campagnes de jumelage entre villes françaises et villes étrangères – notamment allemandes – , au lendemain de la Seconde guerre mondiale, ce type de partenariats tissés entre collectivités territoriales est entré pour la première fois dans le lexique législatif français en 1992, il y a tout juste trente ans. Un laps de temps suffisant pour faire la preuve de sa complémentarité dans l’arsenal de la coopération internationale au développement, avec l’aide bilatérale entre États et l’appui des ONG.

Diplomatie des territoires

Au fil des décennies, de plus en plus de collectivités territoriales, de la grande métropole urbaine à la petite commune rurale, ont cherché à profiter de l’élargissement progressif du cadre autorisé par l’État pour se projeter vers l’extérieur. Quand elles le souhaitent, car la coopération décentralisée n’est qu’une compétence facultative. Il n’empêche, une véritable « diplomatie des territoires » a vu le jour peu à peu, suppléant même parfois les relations plus officielles de Paris en cas de crise. « Mais toujours dans le respect des engagements internationaux pris par la France », précise un responsable de la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales (DAECT, qui fait partie du ministère des Affaires étrangères).

À l’exception donc des domaines régaliens, les collectivités françaises ont vu leurs compétences s’étoffer à mesure que les lois de décentralisation se succédaient, leur transférant des compétences jusque-là réservées à l’État. Aujourd’hui, ces collectivités ont toute latitude pour mener des actions internationales dans les secteurs qu’elles souhaitent, et avec les autorités locales étrangères de leur choix. Elles peuvent s’impliquer dans un dossier en entraînant dans leur sillage les différents acteurs économiques, associatifs ou culturels de leurs territoires, et selon les modalités qui leurs conviennent (soit directement, soit par le biais de l’un des réseaux internationaux de collectivités), et ce pour réaliser des projets ou mobiliser des experts.

Participative et modeste

Selon les services spécialisés du ministère français des Affaires étrangères, près de 5 000 d’entre elles ont déjà tenté l’aventure de la coopération décentralisée, parfois bien au-delà des frontières originelles de l’Europe. Si l’Allemagne reste le partenaire numéro un des collectivités territoriales françaises, elle est talonnée (dans l’ordre) par le le Sénégal, le Burkina Faso et le Mali.

Moins formaliste et bureaucratique, davantage participative et modeste dans ses ambitions, l’aide extérieure entre collectivités semble surtout, selon ses promoteurs, « mieux répondre aux besoins constatés sur le terrain ». Les problèmes, en matière de sécurité et de propreté, de santé et d’éducation, d’équipement et de services urbains, restent identiques d’un territoire à l’autre, même si les réalités quotidiennes ne sont pas forcément les mêmes. À commencer par la décentralisation elle-même, qui, si elle avance à marche forcée depuis quatre décennies en France, peut suivre des rythmes très différents selon les pays, limitant les compétences des collectivités locales et donc, l’efficacité et la portée de ce type de coopération.

Cette coopération reste pourtant l’occasion de tisser des liens humains qui permettent souvent aux partenariats de s’inscrire dans la durée pendant que les collectivités montrent leur solidarité internationale en transférant leur expertise, leurs compétences et parfois leurs matériels selon une règle de réciprocité qui reste souvent difficile à trouver. Qu’elles soient du Nord ou du Sud, ces collectivités profitent en revanche de cette proximité pour repousser leurs limites géographiques ou institutionnelles, avec l’objectif partagé de mieux faire entendre leur voix sur des sujets aussi globaux que l’environnement, le climat ou la pandémie de Covid-19.

La question financière

Du côté français, les collectivités jouent également leur rôle de soutien financier en investissant chaque année quelques centaines de millions d’euros, soit une fraction des 15 milliards d’euros de l’aide publique au développement accordée par la France en 2020. « La question financière reste l’une des principales limites de la coopération décentralisée », admet le responsable de la DAECT. Surtout depuis la crise de 2008, qui a bouleversé les budgets en même temps que l’État abandonnait de nouvelles compétences aux frais des exécutifs territoriaux.

« Les dispositifs financiers existent, mais ils sont souvent mal fléchés », constate Jean-François Habeau, directeur exécutif du Fonds mondial pour le développement des villes (FMDV), dont le rôle consiste à aider les collectivités à trouver les solutions de financement, en France auprès de la DAECT ou de l’Agence française de développement (AFD), parmi les multiples instruments mis en place par l’Union européenne et, plus récemment, auprès des grands bailleurs de fonds multilatéraux comme la Banque mondiale.

Pour y avoir accès, encore faut-il disposer de l’expertise nécessaire pour répondre aux appels à projets. Certaines collectivités françaises aident donc directement leurs partenaires à monter le leur, demandant à l’occasion une rétribution pour leur assistance technique. « Outre qu’elle permet le développement de projets plus ambitieux », comme le dit Jean-François Habeau, cette dernière tendance montre les capacités de la coopération décentralisée à se réinventer, sans oublier l’essentiel.

Avec Jeune Afrique par Olivier Caslin

La Garde côtière canadienne prend ses distances de la Russie

mars 13, 2022
Le brise-glace moyen de la Garde côtière canadienne Henry Larsen à Allen Bay.

La Garde côtière canadienne fait partie des huit organisations membres du Forum des gardes côtières de l’Arctique. Photo : La Presse Canadienne/Sean Kilpatrick

La Garde côtière canadienne suspend sa participation au Forum des gardes côtières de l’Arctique, où elle collaborait notamment avec la Russie et six autres pays nordiques.

Il aura fallu plus de deux semaines d’invasion russe en Ukraine pour que l’organisation prenne une décision sur son implication au sein du forum de coopération, auquel participent également les gardes côtières du Danemark, de la Suède, de l’Islande, de la Finlande, de la Norvège, des États-Unis et de la Russie.

Compte tenu de l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie, la Garde côtière canadienne suspend sa participation au Forum des gardes côtières de l’Arctique, a confirmé une porte-parole dans un courriel transmis à Radio-Canada. La décision finale a été prise vendredi.Un bateau navigue des eaux glacées.

La Garde côtière canadienne assure une présence dans l’Arctique pour le Canada. Photo : Getty Images/Clément Sabourin/AFP

Malgré son retrait, la Garde côtière canadienne veut maintenir sa collaboration avec les six autres états arctiques dans l’avenir, a-t-on ajouté.

Des discussions sont en cours avec des États partageant les mêmes idées, pour voir comment cette collaboration peut se poursuivre, explique-t-on. Nous sommes toujours convaincus qu’une collaboration constructive […] sur les questions de recherche et de sauvetage maritimes, et d’intervention environnementale dans l’Arctique est de grande utilité.

Le Forum des gardes côtières de l’Arctique est une organisation indépendante visant à favoriser une activité maritime sûre et respectueuse de l’environnement dans l’Arctique.

Diplomatie à l’arrêt

Cette annonce survient dans la foulée de la suspension des activités du Conseil de l’Arctique, une semaine plus tôt, et dont les états membres sont les mêmes que le Forum des gardes côtières. Les deux organisations travaillent d’ailleurs étroitement depuis la création du Forum, en 2015.

À l’instar du Conseil de l’Arctique, la présidence tournante du Forum était assurée par les Russes jusqu’en 2023. Des représentants des différentes gardes côtières s’étaient d’ailleurs réunis en Russie en octobre dernier.

Le Forum et le Conseil étant maintenant à l’arrêt, ce sont deux des principaux forums d’échanges diplomatiques dans l’Arctique qui sont aujourd’hui suspendus.

Avant l’invasion de la Russie en Ukraine, une exception arctique avait permis une bonne entente dans les régions circumpolaires, menant à la déclaration de Reykjavik en 2021. Les pays membres y soulignaient 25 années de collaboration soutenue dans l’Arctique.Les cinq navires participant à l'exercice Arctic Guardian, en septembre 2017. Au centre, le Pierre-Radisson de la Garde côtière canadienne

Les cinq navires participant à l’exercice Arctic Guardian, en septembre 2017. Au centre, le Pierre-Radisson de la Garde côtière canadienne. Photo: Courtoisie/Artic Coast Guard Forum

Recherche et sauvetage

Comme au Conseil de l’Arctique, où il n’est pas question de souveraineté ni de défense, les objectifs du Forum des gardes côtières sont davantage tournés vers la coopération. On y échange notamment sur les activités de recherche et sauvetage, de défense de l’environnement et de développement durable.

L’une des cibles est aussi de construire une image opérationnelle commune pour assurer des protocoles appropriés pour la coordination des interventions d’urgence et une navigation sûre. L’idée est d’assurer une bonne coordination et que chaque garde côtière connaisse bien son rôle en cas d’intervention conjointe dans les eaux arctiques.

La culture des gardes côtières diffère selon les États. La Garde côtière canadienne est de nature civile, alors que la Garde côtière russe, par exemple, est de culture militaire et relève du Service fédéral de sécurité (FSB).

Pour parfaire cette collaboration, le Forum tient des exercices pratiques en mer, soit le Arctic Guardian. Le dernier a eu lieu l’an dernier en Islande. La simulation portait sur une collision entre deux navires, dont un pétrolier.

Avec Radio-Canada par David Rémillard

RDC-Coopération: Félix Tshisekedi échange avec une délégation d’officiers militaires américains

mars 3, 2022

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu le 2 mars, dans son cabinet de travail à la cité de l’Union africaine, une délégation américaine mixte composée des officiers de la task force opérationnelle sud-européenne et africaine et des membres du département américain du travail.

La délégation d’officiers militaires américains

La rencontre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur américain en poste à Kinshasa, Mike Hammer, rapporte une dépêche de la cellule de communication de la présidence de la République.  Au sortir de l’audience, Aida Borras, commandant de la task force, a indiqué que la sécurité, la coopération et l’assistance en coopération entre la République démocratique du Congo (RDC) et les Etats-Unis d’Amérique, la professionnalisation des militaires congolais, le respect des droits de l’homme et la nécessité de promouvoir de bonnes relations avec les pays de la région ont figuré au menu de leurs échanges avec le président  Félix Tshisekedi.

Pour sa part, Thea Mei Lee, membre du Département américain du travail, a déclaré que sa délégation a échangé avec le chef de l’Etat congolais notamment sur le renforcement de la protection des enfants dans les mines ainsi que sur le respect des droits des travailleurs. Sur place en RDC, son groupe est en synergie avec les ministères congolais  du Travail, des Affaires sociales et des Mines. Son souhait est de voir la RDC renforcer son inspection du travail et la guerre contre la corruption dans le secteur de l’extraction des minerais et du business. Ce qui concourt, d’après elle, à la croissance économique de tout pays. A en croire les deux porte-parole, le président congolais a été très réceptif des points soulevés et s’est félicité de la coopération entre les deux pays.

Avec Adiac-Congo par Alain Diasso

Madagascar-Rencontre Andry Rajoelina, Emmanuel Macron : renforcement de l’état de soumission

septembre 2, 2021

Dans le cadre de sa visite officielle en France, le Président de la République Andry Rajoelina s’est entretenu avec le Président français Emmanuel Macron au Palais de l’Elysée à Paris, le 27 août dernier. Il a été rapporté que l’entrevue a été axée sur le renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux pays. En réalité, ce n’est qu’un renforcement de l’état de soumission de la Grande Ile. Il faut dire que l’indépendance de Madagascar n’est que sur papier et personne ne peut dire le contraire vu qu’il compte essentiellement sur les aides internationales pour bouger.

Il a été rapporté par la Présidence que la rencontre entre les deux Chefs d’Etat s’est focalisée sur les sujets économiques, diplomatiques, sanitaires, mais également sur la question relative aux Iles Eparses sans apporter  plus de précision. Bien évidemment, Madagascar ne peut rien exiger de la France qui l’appuie dans divers domaines afin de renforcer son emprise. Il est à noter que les deux homologues ont aussi abordé la coopération entre Madagascar et la France dans la lutte contre la Covid-19,  ainsi que le combat pour éradiquer la famine dans le Sud. Et oui, la France a toujours été présente  pour épauler la Grande Ile qui a toujours été en état de faiblesse hier comme aujourd’hui et demain. Comme Madagascar n’a pas les moyens d’avancer vers l’émergence tout seul, le Président français a annoncé leur engagement à accompagner le plan pour l’émergence à hauteur de 240 millions d’euros d’ici 2030. Il ne faut pas oublier que le Président Andry Rajoelina s’est engagé pour un mandat et son mandat se termine en 2023 s’il compte se représenter à sa propre succession.

Concernant les Iles Eparses, Emmanuel Macron a exprimé le souhait de poursuivre les échanges  constructifs. N’empêche que ses gestes et paroles déclarant publiquement « ici c’est la France » quand il a planté le drapeau français sur les Iles Glorieuses en disent beaucoup. Cela montre d’ores et déjà que Madagascar ne peut espérer grand-chose à part une cogestion. Cela arrange pourtant la situation de Madagascar car vu les compétences des dirigeants en détournement et autres, ils n’auront pas de mal à les mettre en vente au cas où les Iles en question seront restituées à leur véritable propriétaire. Le Président Andry Rajoelina a émis beaucoup d’enthousiasme à l’issue de la Rencontre des Entrepreneurs Francophones (REF) 2021 organisée par le Mouvement des entreprises de France (MEDEF) à Longchamp à Paris. La question est de savoir si cette rencontre aura des retombées économiques  prochaines car il a été spécifié que les investisseurs sont plus que séduits par les opportunités économiques que présente la Grande Ile.

Avec la Gazette de la Grande Ile par Jean Riana

Coopération Congo-France: Anatole Collinet Makosso achève sa mission à Paris

septembre 2, 2021

Le chef du gouvernement congolais repart dans son pays après sa première mission officielle qualifiée, de par sa teneur, à la fois d’économique et d’écologique effectuée en France, du 24 au 30 août.

Anatole Collinet Makosso, Paris, France août 2021

Photo : Anatole Collinet Makosso, Paris, France août 2021 Crédit photo : Cellule de communication primature du Congo Brazzaville

Profitant de l’université d’été du Medef, Anatole Collinet Makosso, à la tête d’une importante délégation comportant neuf ministres, vient de terminer son marathon pour relancer la diplomatie économique avec l’État français, la coopération avec les entreprises françaises, et améliorer l’attractivité de la destination Congo aux investisseurs.

Ses entretiens lui ont permis de rencontrer le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire; la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili; sa collègue de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’Égalité des chances, Élisabeth Moreno; ainsi que le conseiller Afrique de l’Élysée, Franck Paris. Il s’est entretenu également avec la diaspora dans la salle verte de l’ambassade du Congo à Paris.

Accompagné des différents membres du gouvernement congolais, Anatole Collinet Makosso a tenu une séance de travail avec les responsables de l’Agence française de développement, de l’Organisation internationale de la francophonie ainsi que du Medef lors de la Rencontre des entrepreneurs de France. L’occasion pour l’exécutif congolais d’être rassuré par son partenaire français alors qu’un nouveau round sur la dette congolaise vient de démarrer avec le Fonds monétaire international et que le préalable avec les négociants pétroliers n’est toujours pas réglé.

Fort de la feuille de route que lui a confiée le président Denis Sassou N’Guesso après sa réélection en mars, tout entière contenue dans le Plan national de développement 2022-2026, Anatole Collinet Makosso est donc venu chercher à Paris le soutien bilatéral qui fera peut-être la différence auprès des institutions multilatérales. En matière économique mais également environnementale où, là aussi, le Congo est venu chercher l’appui de la France quelques mois avant la COP26 de Glasgow, sur les dossiers de la gestion durable du bassin du Congo et du financement du Fonds bleu.

Répondant à la question de Jeune Afrique : « C’est donc un ballon d’oxygène pour l’économie congolaise que vous êtes venu chercher en France ? », le Premier ministre congolais a déclaré : «Tout à fait. Et je pense que vous avez compris que l’objectif a été atteint».

Avec Adiac-Congo par Marie Alfred Ngoma

La France reprend sa coopération avec les forces armées maliennes

juillet 3, 2021
Un hélicoptère français engagé dans Barkhane, à Ndakji, au Mali, le 29 juillet 2019.

La France, dont plus de 5 000 militaires sont déployés au Sahel, va reprendre ses opérations conjointes avec les forces armées maliennes, après avoir suspendu sa coopération bilatérale à la suite d’un second coup d’État au Mali en mai.

 « À l’issue de consultations avec les autorités maliennes de transition et les pays de la région, la France prend acte des engagements des autorités maliennes de transition » endossés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et a « décidé la reprise des opérations militaires conjointes ainsi que des missions nationales de conseil, qui étaient suspendues depuis le 3 juin dernier », a fait savoir Paris dans un communiqué.

Après un deuxième putsch en neuf mois qui a fait du colonel Assimi Goïta le chef de cet État crucial pour la stabilité au Sahel, la France avait déclaré il y a un mois suspendre les opérations conjointes avec les forces maliennes, avec lesquelles elle coopère depuis des années contre les jihadistes. Un groupe de colonels avait poussé à la démission en août 2020 le président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Les putschistes s’étaient ensuite engagés sous la pression internationale à une période de transition limitée à 18 mois et conduite par des civils. Mais le 24 mai dernier, le colonel Goïta, resté le véritable homme fort de la transition, avait foulé aux pieds cet engagement en faisant arrêter le président et le Premier ministre. Il s’est depuis fait proclamer président de la transition par la Cour constitutionnelle.

« La France reste pleinement engagée, avec ses alliés européens et américains, aux côtés des pays sahéliens et des missions internationales », pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent au Sahel, a conclu vendredi le ministère des Armées dans son communiqué. Le président Emmanuel Macron a récemment annoncé un prochain désengagement progressif de la France du Sahel.

La force antijihadiste française Barkhane (5100 hommes actuellement) va disparaître au profit d’un dispositif resserré, focalisé sur la lutte antiterroriste et l’accompagnement au combat des armées locales. Mais « cette transformation ne signifie pas le départ du Sahel, ni que nous allons ralentir nos opérations de contre-terrorisme » dans la région, a souligné plus tôt vendredi la ministre française des Armées Florence Parly.

« Nous avons collectivement, (nous) Européens, une responsabilité de sécuriser le flanc sud de l’Europe. Il est essentiel de ne pas permettre que le Sahel et plus largement l’Afrique deviennent une zone refuge et d’expansion pour ces groupe terroristes affiliés à Daech (l’acronyme arabe de l’EI) et Al Qaïda », a-t-elle jugé. Pour réduire la voilure au Sahel, la France compte beaucoup sur le montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, créé à l’initiative de Paris pour accompagner les unités maliennes au combat.

« Aujourd’hui, nous ne voyons pas d’inflexions, de réticences ou de remise en cause liées à la situation » politique au Mali, a assuré Florence Parly, estimant « d’autant plus important que nous consolidions Takuba que nous lui voyions un rôle majeur dans les prochaines années ». Takuba rassemble aujourd’hui au Mali 600 hommes : la moitié sont des Français, les autres des Estoniens, des Tchèques, des Suédois et des Italiens. La Roumanie s’est également engagée à y participer.

Par Jeune Afrique avec AFP

Le président centrafricain fait des révélations sur sa coopération avec la Russie

mai 30, 2021

Avec Agence TV

Iran et Chine signent un « pacte de coopération stratégique de 25 ans »

mars 27, 2021

Iran et Chine signent un "pacte de cooperation strategique de 25 ans"
Iran et Chine signent un « pacte de coopération stratégique de 25 ans »© AFP/-

L’Iran a conclu samedi avec la Chine, pays « ami des temps d’épreuves », un accord de coopération stratégique et commerciale sur 25 ans aux contours mystérieux après plusieurs années de discussions.

Ce « pacte de coopération stratégique de 25 ans » a été signé par le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, et son homologue chinois, Wang Yi, en visite à Téhéran, a constaté un journaliste de l’AFP.

Les grandes lignes et les détails de l’accord doivent encore être dévoilés. Tout ce que l’on sait du document signé par les deux ministres, c’est qu’il s’agit, selon Téhéran, d’une « feuille de route complète », comportant des « clauses politiques, stratégiques et économiques » pour « 25 ans de coopération ».

La signature de ce pacte illustre la priorité donnée aux relations avec « l’Est » (c’est-à-dire pour l’Iran des Etats comme la Chine, les deux Corées, l’Inde, le Japon ou la Russie) conformément à l’inflexion donnée par le guide suprême iranien Ali Khamenei en 2018 en rupture avec l’un des slogans les plus populaires de la révolution iranienne de 1979 : « Ni Ouest, ni Est, République islamique. »

Pour Pékin, l’accord s’inscrit dans son vaste projet d’infrastructures dit des Nouvelles routes de la soie lancé avec plus de 130 pays.

La Chine est le premier partenaire commercial de la République islamique d’Iran même si, selon des chiffres iraniens, le volume des échanges entre les deux pays a chuté avec le rétablissement, en 2018, de sanctions américaines contre Téhéran, dans la foulée de la dénonciation par Washington de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015.

« Actions appréciables »

Cité vendredi par l’agence Ilna, le chef de la chambre de commerce sino-iranienne à Téhéran, Majid-Réza Hariri, a indiqué que le volume des échanges entre Pékin et Téhéran était tombé à environ « 16 milliards de dollars » en 2020, contre « 51,8 milliards de dollars » en 2014.

La Chine, qui était l’un des principaux acheteurs du pétrole iranien avant ces sanctions a fortement réduit, officiellement, ses achats de brut en provenance de la République islamique.

Selon des informations de presse, les importations chinoises de pétrole iranien ne se sont cependant jamais taries et elles auraient même augmenté récemment.

Selon un communiqué de son ministère, « M. Zarif a qualifié la Chine d’ami des temps d’épreuves » et a déclaré à M. Wang : « Nous remercions la Chine pour ses positions et actions appréciables en ces temps de sanctions cruelles contre l’Iran. »

En recevant le ministre chinois, le président Hassan Rohani, a dit souhaiter que Pékin « continue d’être un partenaire commercial majeur avec l’Iran » et vouloir « plus de coopération dans le domaine des coentreprises », selon un communiqué de la présidence.

« Pays fiables »

M. Rohani a aussi salué l’opposition de la Chine « à l’extravagance américaine et aux sanctions unilatérales » de Washington.

La visite en Iran de M. Wang, qui a reçu il y a quelques jours son homologue russe Sergueï Lavrov en Chine, survient dans un climat de défiance renforcée de la République islamique vis-à-vis de l’Occident et dans une période de tensions persistantes entre Moscou, Pékin et Téhéran d’un côté et les Etats-Unis de l’autre depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche en janvier.

La dénonciation unilatérale par Washington en 2018 de l’accord international sur le nucléaire iranien et l’incapacité des Européens à aider la République islamique à contourner les sanctions américaines rétablies cette année-là, ou encore à relancer l’accord, ont achevé de convaincre les autorités iraniennes que l’Occident n’est pas un partenaire « digne de confiance », selon l’expression de M. Khamenei.

La genèse du pacte irano-chinois remonte à la visite du président chinois Xi Jinping à Téhéran en janvier 2016.

Téhéran et Pékin s’étaient alors engagées dans un communiqué commun « à mener des négociations pour la signature d’un accord de coopération élargie sur 25 ans » et « de coopérer et avoir des investissements réciproques dans les différents domaines, notamment les transports, les ports, l’énergie, l’industrie et les services ».

L’ayatollah Khamenei avait alors jugé « tout a fat correct et sage » ce projet, affirmant que l’Iran cherchait « à élargir ses relations avec des pays indépendants et fiables tels que la Chine ».

Avec AFP

Coopération: l’Italie va construire des campus professionnels au Congo

décembre 8, 2020

La délégation italienne conduite par le Premier ministre honoraire, Massimo D’Alema,  a présenté aux syndicats patronaux congolais, le 7 décembre à Brazzaville, le projet de construction des  campus professionnels dans tous les départements du pays. 

Une vue des participants (Adiac)

Le projet de construction des campus professionnels  mobilisera un financement d’environ 250 millions d’euros. Piloté par le ministère de l’Enseignement technique, professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, ce projet pourrait être effectif en juin prochain.

Massimo D’Alema a indiqué  qu’il  consiste à développer le Congo. « Les infrastructures sont plus importantes pour le développement d’un pays. L’enseignement professionnel peut contribuer à la formation des cadres de qualité dans les différents domaines où il y a une grande possibilité de coopération dans le domaine technique, de l’agriculture et bien d’autres », a-t-il déclaré.

Selon lui, l’Italie est en train d’étudier d’autres possibilités de coopération avec ses partenaires. Elle cherche des formules de financement à travers la participation des institutions financières internationales et privées ainsi que des gouvernements.  « L’Italie est prête à travailler avec le Congo sur un projet concret », a  laissé entendre le Premier ministre honoraire.

La présentation du projet a été faite aux syndicats patronaux en présence du ministre de l’Enseignement technique, professionnel,  de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint- Eudes et le président de la  Chambre  de commerce de Brazzaville,  Paul Obambi.

Le ministre conglais a expliqué,  à cette occasion,  que ce projet résulte de l’ambition du chef de l’Etat à construire deux grands campus professionnels avec internat respectivement dans la partie Nord et Sud du pays. Ces infrastructures seront  chargées de la formation professionnelle et qualifiante.

Au niveau des départements, a-t-il poursuivi,  l’implantation des centres d’apprentissage professionnel tient compte des spécificités économiques et techniques. 

De son côté, le président de la Chambre de  commerce de Brazzaville a énuméré les differents  centres de formation nécessaires  pour faire le relai entre la formation professionnelle et  la chambre de commerce.

Au terme de la cérémonie, le président du collectif des opérateurs économiques du Congo, Josaphat-Roger Obesse, a relevé  l’importance des investisseurs dans un  pays. « La présentation du projet sur la construction des campus dans deux axes différents est une bonne chose. Mais ce qui nous intéresse est la participation des entreprises congolaises dans ce projet parce que nous voulons d’un partenariat gagnant-gagnant », a-t-il souligné.        

Avec Adiac-Congo par Lydie Gisèle Oko