Des milliers de clients sont privés d’électricité sur la Côte d’Azur et en Corse vendredi soir, où plus de 25 départs de feu ont été déclenchés par les vents violents qui frappent quatre départements toujours placés en vigilance orange.
Le Var, les Alpes-Maritimes et les deux départements corses sont en alerte jusqu’à samedi 18H00, selon Météo France, qui a par contre mis fin à la vigilance dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Hérault.
Les rafales les plus fortes, entre 140 et 200 km/h, sont redoutées en Corse, notamment sur le Cap Corse. Un mistral violent balayait aussi l’arrière-pays niçois avec des rafales jusqu’à 150 km/h.
Dans le Var, les pompiers se sont mobilisés sur une vingtaine de départs de feux, a indiqué le préfet, en appelant « chacun à la responsabilité » avec une interdiction totale de « l’emploi du feu » dans ce département en proie à une sécheresse précoce.
Dans les Alpes-Maritimes, un autre feu, qualifié de « virulent » par la préfecture, s’est déclaré à Grasse. A 20h00 il avait parcouru 20 hectares et mobilisait encore 145 sapeurs pompiers. Une poignée d’autres départs de feu a été recensée, ainsi qu’un autre en Haute-Corse, à Furiani.
Par ailleurs, à 18h00, 4.000 clients étaient toujours privés d’électricité dans les Alpes-Maritimes, 2.000 dans le Var et 3.500 en Corse, selon Enedis. Les rafales encore en cours ralentissaient les interventions.
La sixième étape de la course cycliste Paris-Nice, qui devait relier Tourves (Var) à La Colle-sur-Loup (Alpes-Maritimes), avait elle été purement et simplement annulée plus tôt dans la journée.
Vendredi matin, deux personnes ont été blessées légèrement dans les Alpes-Maritimes, victimes de ces rafales, ont indiqué les services de secours, confirmant une information du quotidien Nice-Matin.
A Drap, une femme a été légèrement blessée dans sa voiture sur laquelle est tombé un arbre. Elle a été transportée à l’hôpital Pasteur de Nice, ont indiqué les pompiers à l’AFP. Un ouvrier a également été blessé légèrement à Peymeinade, touché par un objet qui s’est envolé. L’homme a été soigné sur place.
Plusieurs villes, dont Nice, avaient décidé de fermer leurs parcs et jardins au public pour la journée.
En Corse, nombre de transports scolaires ont été annulés.
Déjà fermé vendredi, le Port de Bastia le restera également samedi, a annoncé la préfecture de Haute-Corse,perturbant fortement les traversées maritimes vers l’île. L’emploi du feu dans l’île est lui interdit jusqu’à dimanche, le risque incendie étant jugé important.
Le préfet de Haute-Corse a également interdit vendredi et samedi « toutes les manifestations culturelles ou sportives en plein air » ou sous « chapiteaux, tentes et structures ».
« Surpris » par une situation « exceptionnelle », « difficilement prévisible » par ses modèles numériques, Météo-France s’est défendu ce jeudi de ne pas avoir activé en avance la vigilance orange en Corse, au lendemain des violents orages qui ont fait plusieurs morts. Dans son bulletin de 6 heures jeudi, l’île était encore en vigilance jaune, Météo-France annonçant « de puissants orages […] en mer à proximité de la Corse, avec de fortes rafales », qui pourront « très temporairement affecter les côtes ouest et nord ».
Ce n’est qu’à 8 h 35, en observant le décalage de l’orage dans les terres et l’intensité « extrême » des rafales, que les deux départements ont basculé en vigilance orange. « On a été un peu surpris par les valeurs des rafales, valeurs tout à fait exceptionnelles qui n’avaient jamais été observées auparavant », avec plus de 200 km/h de vent par endroits, a reconnu Christophe Morel, responsable de la permanence prévision, lors d’un point presse.
Certaines simulations produites par « AROME », le modèle maison de Météo-France qui tourne sur un supercalculateur à Toulouse, « laissaient suggérer un orage proche de celui qui a été observé », tandis que d’autres simulations « qui paraissaient plus vraisemblables le situaient plus en mer », a expliqué le prévisionniste François Gourand. « Des systèmes orageux multicellulaires se produisent quand une certaine mayonnaise prend : arriver à prévoir la combinaison de ces éléments, c’est très compliqué ».
« Un équilibre à trouver »
« Des modèles très sophistiqués comme AROME arrivent à les prévoir de mieux en mieux, mais pas toujours », a-t-il ajouté, affirmant que les météorologues sont « très souvent dans ces situations où les modèles ne permettent pas de trancher ». S’il fallait alerter dès qu’un scénario extrême apparaît dans la prévision numérique, « on ferait bien trop de vigilance et le système deviendrait inutile », a déclaré Christophe Morel. « Il y a un équilibre à trouver, alerter suffisamment et ne pas suralerter », a-t-il souligné, estimant que « là, nous n’avions pas assez d’éléments » en avance.
« Nous devons entendre les critiques », a admis Philippe Arbogast, chercheur à Météo-France, tout en réaffirmant que « nous ne devons pas alerter dès qu’une situation extrême apparaît dans les simulations ». Dans le cas de la Corse, « une ligne de grain a commencé à se courber sur elle-même », a décrit François Gourand. « C’est une structure favorable à de très fortes rafales de vents descendantes », un type de rafales « extrêmement rare ».
Finalement, l’alerte orange a été levée à 11 h 16, la Haute-Corse et la Corse-du-Sud redescendant en vigilance jaune. Avant d’être relevée à partir de 21 heures au niveau orange, jusqu’à vendredi matin.
Des altercations ont éclaté entre partisans du polémiste et militants indépendantistes et de gauche lors d’une réunion publique samedi après-midi en Corse.
« Fasciste », « raciste », « xénophobe »… Les invectives ont fusé aux abords du port Tino-Rossi à Ajaccio samedi après-midi. De vives tensions ont eu lieu en marge d’une réunion publique d’Éric Zemmour, en déplacement pour la promotion de son livre La France n’a pas dit son dernier mot. Le polémiste n’était pas encore arrivé sur le quai d’honneur lorsque des altercations ont éclaté entre ses partisans et des militants indépendantistes et de gauche.
Des coups ont été brièvement échangés entre les deux camps. Plusieurs personnes ont été blessées au cours de ces échauffourées, obligeant les gendarmes mobiles à disperser les deux groupes d’individus. « Nous sommes venus dire à Éric Zemmour qu’il n’est pas le bienvenu chez nous », assène un jeune militant du parti nationaliste Core in Fronte.
Au moment où l’essayiste s’adressait à une foule de quelque 300 personnes venues écouter son discours sur le quai l’Herminier, un camion équipé d’un système de haut-parleurs a diffusé des slogans antifascistes à l’endroit de ses partisans, parmi lesquels figuraient des militants du parti souverainiste d’extrême droite Forza Nova. « La Corse a toujours été une terre d’accueil et nous pensons que la diversité est une richesse, contrairement à ce que véhicule Zemmour, appuie un militant de la CGT, parmi les manifestants. Nous sommes là pour lui faire comprendre qu’il ne fait pas l’unanimité. »
« Quand on veut me faire taire, jeparle encore plus »
Ces vives tensions n’auront toutefois pas empêché le probable candidat à l’élection présidentielle de rencontrer le public corse en marge de sa réunion. « Quand on veut me faire taire, je parle encore plus », a prestement balayé Éric Zemmour face à la presse, avant de répondre aux « antifascistes de salon » : « Le nationalisme corse n’est pas une maladie, c‘est le symptôme d’une France qui n’est plus en mesure de répondre aux attentes des Corses. Le nationalisme se résoudra quand la France redeviendra grande. » Des propos qui ont été perçus comme une provocation par les nationalistes. Sur la place des Palmiers, où le polémiste a rejoint une librairie pour une séance de dédicaces, les pro et les anti-Zemmour se sont longuement fait face à coups d’invectives, les uns brandissant son livre, les autres des slogans antifascistes.
C’est dire si la venue de l’essayiste dans l’île n’aura pas été sans faire de remous. Vendredi, tandis que celui-ci s’apprêtait à débarquer à l’aéroport de Figari, 250 personnalités du monde culturel, politique et syndical insulaire ont signé une tribune dans Corse-Matin pour s’opposer à « l’idéologie » et aux « appels à la haine » d’Éric Zemmour. Dans la soirée, une première séance de signatures de son livre à Sartène avait été marquée par de vifs échanges entre Paul-Félix Benedetti, conseiller territorial du parti indépendantiste Core in Fronte, et le polémiste.
Avec Le Point de notre correspondant en Corse Julian Mattéi
La scène se déroule au petit matin sur la plage du Lotu, un coin de paradis niché au cœur du désert des Agriate (Haute-Corse). À l’heure où les premiers touristes viennent déposer leur serviette sur cette étendue de sable blanc bordée par des eaux cristallines, ceux-ci tombent nez à nez avec des occupants bien encombrants. Un troupeau de bovins a en effet élu domicile aux abords des côtes. L’un de ces vacanciers se souviendra longtemps de ce mercredi 4 août. En s’approchant de l’une des vaches, ce quinquagénaire a été littéralement encorné au niveau des membres inférieurs et évacué en urgence vers l’hôpital de Bastia. Quelques jours auparavant, dans le petit village de Lozzi, perché sur les hauteurs du Niolu, une femme de 70 ans a été attaquée et projetée au sol par une vache alors qu’elle étendait son linge dans son jardin. L’animal a ensuite été abattu par un chasseur avec l’aval des autorités. Le 13 août, encore, deux personnes ont été coursées en pleine rue à Sainte-Lucie-de-Tallano…
Ces faits divers n’ont malheureusement rien d’exceptionnel en Corse. Ces dernières semaines, on ne compte plus les accidents survenus avec ces ruminants sans propriétaires attitrés qui errent sur les plages et les routes de l’île. « Les touristes voient ça comme du folklore, ils en rigolent et les prennent en photo, mais c’est un fléau », peste un élu du Niolu.about:
Un problème qui dure et qui s’aggrave.
Le sujet pourrait prêter à sourire s’il n’était pas dramatique. En effet, derrière le caractère pittoresque et presque bucolique, ces animaux génèrent de plus en plus usure et colère chez les résidents comme chez les vacanciers. Les bêtes arrachent les clôtures, dévorent les plantations, cabossent les voitures, renversent les poubelles, surgissent au détour d’un virage… Dans certaines régions, comme la rive sud du golfe d’Ajaccio, le phénomène a pris des proportions telles que la préfecture a dû interdire l’accès à des plages, « afin de prévenir le risque d’accident avec les vaches en divagation ».
Les communes frappées par ce fléau ont beau prendre des arrêtés interdisant la divagation, utiliser la signalétique et faire de la prévention, le phénomène continue de s’amplifier. Les élus, les services de la préfecture et les chambres d’agriculture multiplient les réunions et les commissions spéciales, sans grand succès. Au total, on évalue entre 10 000 et 15 000 le nombre de bovins divagants sur l’ensemble de l’île. « C’est un problème qui dure et qui s’aggrave, constate Ange-Pierre Vivoni, président de l’association des maires de Haute-Corse. Il y a eu des accidents mortels par le passé. Les maires prennent des arrêtés qui sont difficilement applicables, bien qu’ils soient pénalement responsables en cas d’accident. Mais ils ne peuvent pas jouer aux cow-boys et faire des rondes pour surveiller les animaux. » Face à l’ampleur du phénomène, certains élus sont pourtant tentés de prendre le taureau par les cornes.
Il y a trois ans, le maire d’une commune au sud de Bastia, excédé, avait lui-même abattu d’un coup de fusil une vache après que celle-ci a encorné un employé municipal dans les rues du village. « Si ça continue, on va finir par parquer les hommes pour les mettre en sécurité, pendant que les animaux vivront en paix », ironise, non sans amertume, un résident bien au fait du problème. Du côté de la préfecture, on explique que les gendarmes sont « particulièrement sensibilisés » au problème de la divagation, mais que l’absence de marquage des animaux et la fuite des bovins avant leur arrivée « rendent les interventions compliquées ».
Ce sont les primes qui ont créé les vaches
En théorie, il appartient au maire de capturer les animaux errants et de les placer dans un enclos – lorsqu’il y en a – le temps que leur propriétaire se manifeste. Si personne ne les réclame, les animaux doivent être euthanasiés ou confiés à des associations. Lorsque ceux-ci se révèlent dangereux et difficiles à capturer, les communes peuvent solliciter l’intervention d’un lieutenant de louveterie ou d’un chasseur. En raison du poids politique de l’agriculture en Corse, les autorités hésitent pourtant à sévir. « Dans certaines communes rurales, la plupart des habitants sont des éleveurs, c’est difficile à assumer pour les maires », se désole un agriculteur, qui honnit ces « pratiques » et dénonce un manque de courage des élus. Certains n’hésitent pas à pointer une des causes de ce mal endémique : les primes à la vache. Il y a encore quelques années, les subventions de la politique agricole commune (Pac) étaient attribuées en fonction du nombre de têtes de bétail déclarées par les éleveurs. Depuis, les règles ont changé et les vaches acquises au moment où elles rapportaient gros divaguent dans les villages. « Ce sont les primes qui ont créé les vaches, tonne encore cet agriculteur. Des éleveurs fictifs prenaient du bétail mais ne s’en occupaient pas. »
Ange-Pierre Vivoni, lui, estime que « le problème est plus complexe » et que la solution viendra de la Pac. « Une des pistes pourrait être de changer le fléchage des aides financières pour soutenir la production et aider les éleveurs à clôturer leurs parcelles, au lieu d’attribuer des primes aux surfaces et à la vache allaitante, avance-t-il. La situation appelle une remise en cause des éleveurs mais aussi des élus et des autorités. Il est grand temps de prendre le taureau par les cornes. »
Avec Le Point de son correspondant à Bastia, Julian Mattei
Les ennuis continuent pour Patrick Bruel. Ce vendredi 11 octobre, on a appris que le chanteur de 60 ans était désormais visé par une plainte pour agression sexuelle. La plaignante s’est exprimée dans les colonnes du Parisien.
C’est une affaire qui a fait grand bruit. Le mois dernier, Patrick Bruel se retrouvait accusé de harcèlement sexuel par une jeune femme en Corse. Cette esthéticienne âgée d’une vingtaine d’années affirmait que le chanteur de 60 ans aurait eu un comportement déplacé alors qu’elle se rendait dans sa loge pour un massage. « Au cours de cette séance, la star aurait tenu des propos laissant entendre clairement qu’il attendait une prestation à caractère sexuel. Ce qu’elle aurait refusé catégoriquement malgré l’insistance de l’artiste », rapportait le 9 septembre Le Parisien, ajoutant que l’artiste avait également refusé de « se vêtir d’un sous-vêtement jetable » car celui-ci préférait rester « nu ».
La jeune esthéticienne choquée par l’attitude de Patrick Bruel
Contactée par Le Parisien, la plaignante âgée d’une trentaine d’années a accepté de livrer son témoignage – sous couvert d’anonymat. « Quelques heures avant son spectacle, il m’a offert un pass VIP en me proposant de passer dans sa loge pour boire une coupe de champagne, a-t-elle expliqué. Mais je n’ai pas voulu y aller. Je préférais assister aux autres concerts. » Le lendemain matin, elle retrouve le célèbre comédien qui lui reproche alors de ne pas être venue le voir et la séance de massage prend immédiatement une autre tournure. Ce dernier aurait en effet mal réagi quand la jeune masseuse a voulu fermer la porte de la salle de massage.
L’esthéticienne qui a déjà « massé des stars » est alors très surprise par l’attitude de son client. « C’était la première fois que je massais Patrick Bruel. Il a eu des comportements très déplacés à mon égard, a-t-elle raconté. À un moment, alors qu’il était allongé sur le dos et que je lui massais les cuisses, il a voulu me prendre par les hanches pour me ramener vers lui. Il m’a aussi frôlé les fesses. À ce moment, je lui ai demandé d’arrêter et je lui ai dit que le massage était terminé. » Elle précise par la suite que Patrick Bruel n’aurait pas voulu porter de serviette autour de la taille avant d’ajouter : « ce qui l’intéressait le plus, c’était le massage de ses fesses ». Également joint par téléphone, Me Hervé Termine, l’avocat de l’artiste, n’a pas souhaité réagir sur ces nouvelles accusations.
La rappeur français a échappé à l’incendie du bateau qu’il louait au large de Bonifacio (corse-du-sud) avec des amis et deux membres de l’équipage.
D’après les informations de France Bleu RCFM et Corse-Matin, le navire de 24 mètres que le rappeur Maître Gims et ses amis louaient a pris feu alors qu’ils étaient en mer, au large de Bonifacio (corse-du-sud).
La rappeur, trois amis et deux membres de l’équipage ont dû abandonner la vedette par leurs propres moyens, d’après la Préfecture Maritime. A l’aide d’un semi-rigide, ils ont rejoint le rivage.