Posts Tagged ‘Cour pénale internationale’

La CPI confirme les charges de crimes contre l’humanité pesant sur Charles Blé Goudé

décembre 11, 2014

Charles Blé Goudé à la CPI le 27 mars 2014.
Charles Blé Goudé à la CPI le 27 mars 2014. © Michael Kooren/AFP

Le procès de Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI) aura bien lieu. La chambre préliminaire de la Cour a confirmé jeudi quatre charges de crimes contre l’humanité à l’encontre de l’ancien « général de la rue » pro-Gbagbo. Et réaffirmé par ailleurs son intention de juger Simone Gbagbo à La Haye.

C’est une décision prise par 2 voix contre 1. Les trois juges qui composent la chambre préliminaire 1 de la Cour ne sont pas parvenus à l’unanimité sur la décision de renvoyer l’ex-chef de « la galaxie des patriotes » en procès. Charles Blé Goudé sera donc poursuivi pour quatre charges de crimes contre l’humanité : meurtres, viols, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire – tentatives de meurtres, et persécutions, actes présumément perpétrés à Abidjan, en Côte d’Ivoire, entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril de 2011 ou vers cette date.

Après avoir « soigneusement examiné » près de 40 000 pages de preuves documentaires, écouté les déclarations de 134 témoins et visionné près de 1 200 éléments multimédias, les juges estiment que le prévenu aurait engagé sa responsabilité en tant que coauteur indirect des crimes qui lui sont reprochés. Les conseils de Charles Blé Goudé disposent d’un délai de cinq jours pour interjeter appel de cette décision de la chambre préliminaire.

« Je sais que je repartirai chez moi ! « 

Lors de sa première comparution devant la Cour pénale internationale basée à La Haye (Pays Bas), le dernier ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo avait clamé son innocence et affiché sa confiance quant à un rapide retour en Côte d’Ivoire. « Je sais que je repartirai chez moi ! « , avait-t-il alors lancé en audience publique. L’ex-« général de la rue » persistera en octobre lors de la dernière audience de confirmation des charges en pointant la responsabilité des actuels dirigeants ivoiriens dans le conflit qui a secoué le pays entre 2002 et 2011. Dans une longue adresse à la Cour, Blé Goudé avait déclaré que « les vrais criminels ne sont pas là, ils sont à Abidjan. Ce n’est pas moi qui devrait être là mais des [Guillaume] Soro ou des [Hamed] Bakayoko. »

La CPI veut juger Simone Gbagbo

Par ailleurs, le même jour, la chambre préliminaire a également rejeté l’exception d’irrecevabilité soulevée par la Côte d’Ivoire concernant le cas de Simone Gbagbo et confirmé son intention de la juger. Les juges estiment que les autorités judiciaires ivoiriennes ne prennent pas de « mesures concrètes  » pour déterminer les responsabilités de l’ex-Première dame dans la crise postélectorale qui a secoué le pays entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011.

Simone Gbagbo est sortie pour la première fois de son silence le 9 décembre dernier en répondant à un juge ivoirien qui l’interrogeait au sujet de la disparition en avril 2004 du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer.

Jeuneafrique.com par Edmond d’Almeida

CPI – Blé Goudé : « Les vrais criminels ne sont pas là, ils sont à Abidjan »

octobre 3, 2014

Charles Blé Goudé à La Haye, le 2 octobre 2014.
Charles Blé Goudé à La Haye, le 2 octobre 2014. © Capture d’écran/Youtube

Le quatrième et dernier jour de l’audience de confirmation des charges retenues par l’accusation contre Charles Blé Goudé a été marqué par l’intervention du chef des jeunes patriotes. Les juges de la Cour pénale internationale ont désormais soixante jours pour rendre leur verdict.

 

Il était resté silencieux, écoutant avec une attention presque scolaire les réquisitions de l’accusation et les réponses de ses avocats. Au dernier jour de l’audience de confirmation des charges retenues contre lui devant la Cour pénale internationale, jeudi 2 octobre, Charles Blé Goudé a enfin pu s’exprimer. Pendant près d’une heure, fidèle à sa réputation de tribun, tout en verve et en conviction, citant le philosophe Edgar Morin, Gandhi, ou le « psaume 23 » de la Bible entre deux sourires charmeurs adressés aux juges de la Cour.

 

Et c’est par une attaque à peine cachée contre la CPI qu’il a débuté son intervention : « Je me trouve ici à la Cour pénale internationale à un moment où, à tort ou à raison, certaines opinions accusent cette cour de servir des règlements de comptes politiques contre des leaders africains indociles qui seraient même condamnés avant d’avoir été jugés, a-t-il lancé. Ceci mettrait à mal la crédibilité, l’impartialité, l’indépendance de cette prestigieuse institution. »

« La procureure cherche à faire de moi celui qu’elle voudrait que je sois, mais que je ne serai jamais : un criminel, a-t-il poursuivi. Les vrais criminels ne sont pas là, ils sont à Abidjan. Ce n’est pas moi qui devrait être là mais des [Guillaume] Soro ou des [NDLR] Bakayoko. »

Charles Blé Goudé a affirmé qu’il n’avait jamais prôné la violence et que les vidéos présentées par l’accusation ne prouvaient absolument rien. « Où sont donc les enregistrements haineux où je dis ‘allez tuer les partisans de Ouattara’ ? Qu’on me montre une seule vidéo où on me voit demander aux gens de tuer des musulmans ou des membres d’un groupe ethnique quelconque ! », a-t-il dit.

« La guerre détruit les familles », a déclaré l’ex-général de la rue. « Je préfère être faible et vivant plutôt que fort mais mort. Je l’ai souvent dit et on riait alors de moi. Je suis quelqu’un de poli, je ne chasse pas les gens de mes réunions. »

Et de poursuivre : « Non, je ne suis pas un anti-Français, non je ne suis pas un chef de milices, non je ne suis pas un partisan de la violence, non je ne suis pas un génocidaire. Un jour je suis convaincu qu’il fera jour. Je fais confiance à la justice internationale. »

Les juges de la Cour pénale internationale ont désormais 60 jours pour rendre leur verdict. Selon l’accusation, Charles Blé Goudé aurait engagé sa responsabilité pénale individuelle, en tant que coauteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l’humanité : meurtres, viols et autres violences sexuelles, actes de persécution et autres actes inhumains.

_________________

Jeuneafrique.com par Vincent DUHEM

La justice ivoirienne va remettre Charles Blé Goudé à la CPI

mars 20, 2014
Blé Goudé

Blé Goudé

Le gouvernement ivoirien a décidé de transferer Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI). L’annonce a été faite jeudi à l’issue du conseil des ministres présidé par le chef de l’État Alassane Ouattara.

Charles Blé Goudé devrait bientôt rejoindre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à La Haye. Le gouvernement ivoirien a finalement décidé jeudi 20 mars de transférer l’ex-leader des Jeunesses patriotes à la Cour pénale internationale (CPI).

Inculpé par la justice ivoirienne pour « crimes de guerre », Charles Blé Goudé est également poursuivi par la CPI en tant que co-auteur indirect de meurtres, de viols et autres formes de violences sexuelles, d’actes de persécution et autres actes inhumains, ayant été commis durant la crise postélectorale.

La CPI avait rejeté le 3 mars le sursis de trois mois réclamé par l’État ivoirien pour examiner le cas de l’ancien leader des jeunes patriotes.

Jeuneafrique.com par Vincent Duhem

Côte d’Ivoire – Sondage : Charles Blé Goudé doit-il être transféré à la CPI ?

mars 4, 2014
Charles Blé Goudé, escorté et menotté comme un mercenaire

Charles Blé Goudé détenu dans un lieu secret à Abidjan

La Cour pénale internationale a rejeté, lundi, la demande d’un sursis de trois mois émise par le gouvernement ivoirien, concernant le transfèrement de Charles Blé Goudé à La Haye. Pour la CPI, l’ancien leader des jeunes patriotes doit être remis immédiatement à la justice internationale. Et vous qu’en pensez vous ? Donnez votre avis.

Charles Blé Goudé reste dans le viseur de la Cour pénale internationale. En rejetant, lundi 3 mars, le sursis de trois mois réclamé par l’État ivoirien pour examiner le cas de l’ancien leader des jeunes patriotes, la CPI a une nouvelle fois réclamé son transfert à La Haye.

Abidjan avait demandé à la Cour, en janvier, un sursis jusqu’au 13 avril, en invoquant l’article 94 du Statut de Rome, constitutif de la CPI. Celui-ci stipule que « si l’exécution immédiate d’une demande devait nuire au bon déroulement de l’enquête ou des poursuites en cours dans une affaire différente de celle à laquelle se rapporte la demande, l’État requis peut surseoir à l’exécution de celle-ci pendant un temps fixé d’un commun accord avec la Cour ».

Mais, selon la Chambre préliminaire I de la Cour, la Côte d’Ivoire doit au contraire livrer Charles Blé Goudé à la justice internationale avant de « consulter la Cour, en vertu de l’article 89 du Statut de Rome ». Celle-ci se chargera ensuite d’examiner si Charles Blé Goudé fait effectivement « l’objet de poursuites en Côte d’Ivoire pour un crime différent de celui pour lequel sa remise à la Cour est demandée », indique un communiqué de la Cour, cité par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).

Jeuneafrique.com par Mathieu Olivier

Les avocats de Charles Blé Goudé jugent sa situation « préoccupante »

octobre 14, 2013

Les avocats de l’ex-leader des jeunes « patriotes » ivoiriens, Charles Blé Goudé (réclamé par la Cour pénale internationale), regroupés au sein d’un Comité international pour sa défense ont jugé samedi au cours d’une réunion d’urgence tenue à Paris, la situation de leur client très « préoccupante », indique un communiqué de ce collectif transmis lundi à APA.

« Il est important de sensibiliser sur ce qui se passe, car la situation de Blé Goudé est très préoccupante », s’est inquiétée Me Habiba Touré, membre du collectif d’avocat de l’ex-ministre de la Jeunesse de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo.

Toutefois, Me Habiba Touré a souligné que « les choses bougent ». Selon, l’Avocate, la rencontre de Paris a « permis d’appréhender, grâce à l’expérience de notre confrère Black, certains éléments concernant la justice internationale », avant d’ajouter que ce pool espère ainsi « apporter une défense effective et efficace à Blé Goudé ».

Me Christopher Black (un nouveau membre du collectif de Blé Goudé) soutient pour sa part que « le temps est venu d’amplifier la mobilisation partout dans le monde afin d’obtenir la libération de ce jeune militant progressiste ».

« Il a droit à un procès équitable dans son pays. Nous devons y consacrer toute notre énergie », promet le juriste Britannique, cité par le communiqué.

Quant aux accusations de la CPI, « elles soulèvent plusieurs questions », selon lui. « Quelle est la légalité de ce mandat ? Pourquoi avoir caché son existence à l’intéressé et à l’opinion pendant près de deux ans compte tenu de la gravité des crimes allégués ? Pourquoi maintenant ? », s’interroge celui qui a été l’avocat de l’ex-président yougoslave Slobodan Milosevic, mort en 2006 en détention dans les geôles de La Haye.

Me Claver N’dri, l’un des avocats Ivoiriens de l’ex activiste estudiantin, Charles Blé Goudé, s’interroge aussi sur « le sens du mandat d’arrêt de la CPI puisque Charles Blé Goudé est déjà poursuivi par les juridictions nationales ».

« Nous sommes ici pour dessiner toutes les stratégies de défense de notre client », conclu Me Claver N’dri dans ce communiqué de presse.

La Cour pénale internationale a délivré sous scellés le 21 décembre 2011 un mandat d’arrêt contre Charles Blé Goudé qui est resté confidentiel jusqu’au 30 septembre dernier, date à laquelle l’institution judiciaire internationale a levé les scellés sur ledit mandat.

Il est soupçonné d’avoir engagé sa responsabilité, « en tant que co-auteur indirect, de quatre chefs de crimes contre l’humanité qui auraient été perpétrés dans le contexte des violences post-électorales survenues sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 » et qui ont causé plus de 3000 morts.

Il s’agit entre autres de « meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains ».

Abidjan.net avec Apanews.net

Côte d’ivoire: en réclamant Simone Gbagbo, la CPI met Abidjan sous pression

novembre 23, 2012
Côte d'ivoire: en réclamant Simone Gbagbo, la CPI met Abidjan sous pression Côte d’ivoire: en réclamant Simone Gbagbo, la CPI met Abidjan sous pression © AFP

En réclamant le transfèrement de l’ex-Première dame Simone Gbagbo pour crimes contre l’humanité, la Cour pénale internationale (CPI) met dans une situation délicate le pouvoir ivoirien, pris entre obligations internationales et quête de réconciliation dans le pays.

La CPI met le président Alassane Ouattara « dans l’embarras », titre vendredi le quotidien ivoirien L’Inter (indépendant).

Elle a rendu public jeudi un mandat d’arrêt visant l’épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo pour crimes contre l’humanité commis durant la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, qui a fait environ 3. 000 morts. Le procureur de la Cour, la Gambienne Fatou Bensouda, a enfoncé le clou en exhortant Abidjan à livrer l’ex-« dame de fer » à La Haye.

Mais M. Ouattara n’est « pas très chaud » pour répondre favorablement à une telle demande, reconnaît l’un de ses proches, interrogé par l’AFP.

Après avoir ouvert les bras à la CPI et lui avoir remis il y a un an M. Gbagbo, soupçonné aussi de crimes contre l’humanité, le chef de l’Etat assure depuis plusieurs mois que la justice ivoirienne est désormais capable de traiter les dossiers liés à la crise. Et il dit préférer que soient « jugés tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire ».

Selon des sources proches du dossier à Abidjan, il s’est d’ailleurs opposé à ce que l’ancienne Première dame soit transférée à La Haye peu après que le mandat d’arrêt a été – dans la plus grande discrétion – communiqué aux autorités ivoiriennes en février-mars.

Dans l’immédiat, le nouveau gouvernement ivoirien réserve sa réponse, qu’il promet d’officialiser « au moment opportun ».

« Sentiment d’injustice »

Indépendamment de ce qui peut être reproché à Mme Gbagbo, « alter ego » politique de son mari selon la CPI, ce mandat d’arrêt « renforce le sentiment d’injustice dans le camp Gbagbo, y compris parmi les militants modérés », souligne Rinaldo Depagne, spécialiste de la Côte d’Ivoire au centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

« Cela rend difficile le dialogue politique et le retour du Front populaire ivoirien (FPI, parti du couple Gbagbo, ndlr) sur la scène politique », ajoute-t-il.

Malgré les assurances de M. Ouattara – « le processus de réconciliation est en marche », affirmait-il jeudi -, les retrouvailles entre les ennemis d’hier tardent encore à venir.

Le FPI s’est pour l’heure tenu à l’écart du « dialogue politique » engagé par le gouvernement avec de petites formations pro-Gbagbo, arguant notamment des poursuites judiciaires lancées contre les siens.

Une vingtaine de personnalités du camp Gbagbo sont détenues dans le nord du pays et inculpées par la justice ivoirienne en lien avec la crise, et les autorités ont promis d’accélérer la tenue de leurs procès.

Parmi ces inculpés figure Simone Gbagbo, accusée notamment de génocide: le fait que l’enquête de la CPI vienne s’ajouter à la procédure ivoirienne laisse dans tous les cas augurer d’une discussion serrée entre la Cour et Abidjan.

Mais l’annonce de la CPI concernant l’épouse de Laurent Gbagbo complique aussi la position du président Ouattara vis-à-vis des ex-rebelles nordistes qui ont combattu pour lui durant la crise. Certains sont soupçonnés de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité.

Si Mme Gbagbo est remise à la Cour, « M. Ouattara sera obligé de livrer ensuite quelqu’un de son camp », avance une source militaire occidentale.

Or, si le chef de l’Etat clame régulièrement son refus de « l’impunité » et d’une « justice des vainqueurs », il n’a pas jusqu’à présent démontré son intention d’inquiéter ses soutiens: aucun d’entre eux n’est encore poursuivi par les juges ivoiriens.

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation! », expliquait à l’AFP un ministre il y a quelques jours.

En attendant, alors que la situation sécuritaire demeure précaire et que le régime accuse des pro-Gbagbo de visées déstabilisatrices, d’anciens chefs rebelles continuent d’être placés à des postes stratégiques dans l’armée.

Jeuneafrique.com avec AFP

Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo visée par un mandat d’arrêt de la CPI

novembre 22, 2012
Photo de Simone Gbagbo à Odienné, prise fin 2011-début 2012. Photo de Simone Gbagbo à Odienné, prise fin 2011-début 2012. © DR

La Cour pénale internationale a annoncé, jeudi 22 novembre, avoir lancé un mandat d’arrêt international contre l’ex-première dame ivoirienne, Simone Gbagbo. La balle est désormais dans le camp de la justice ivoirienne, et donc dans celui du président Alassane Ouattara.

Simone Gbagbo, qui se trouve actuellement en résidence surveillée à Odienné (nord de la Côte d’Ivoire) va-t-elle retrouver son mari Laurent à Scheveningen, dans la prison de la CPI située dans la banlieue de La Haye ? C’est en tout cas le régime de Alassane Ouattara qui devra prendre la décision de transférer ou non l’ex-première dame de Côte d’Ivoire aux Pays-Bas, la CPI ayant annoncé dans un communiqué, publié jeudi 22 novembre, qu’elle avait levé les scellés sur un mandat d’arrêt émis contre l’épouse de l’ancien président ivoirien.

« La chambre préliminaire I de la CPI a levé les scellés sur un mandat d’arrêt émis à l’encontre de Simone Gbagbo pour quatre chefs de crimes contre l’humanité », indique le communiqué, précisant que le mandat d’arrêt avait été demandé par le procureur le 7 février et délivré sous scellés le 29 février dernier.

Âgée de 63 ans, elle est soupçonnée de « meurtres, de viols et d’autres formes de violences sexuelles, d’autres actes inhumains et d’actes de persécution, commis sur le territoire de la Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 », a précisé la CPI.

Jeuneafrique.com avec AFP

Laurent Gbagbo déclaré “apte” : Ses avocats ont jusqu’à lundi pour faire appel

novembre 10, 2012
Justice
© AFP par DR
Justice Internationale : Cour Penal Internationale (CPI)
Mardi 30 octobre 2012. Haye. Photo : Emmanuel Altit, principal avocat de la défense de l`ancien président Côte-d`Ivoire, Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale

Laurent Gbagbo sera bel et bien à la barre pour son procès dont on ne connaît pas pour le moment la date. C’est ce que l’on peut retenir de l’information donnée hier à la presse par M. Gilbert Biti, Conseiller à la Cour pénale internationale.

M. Biti a expliqué que la décision de la Cour concernant la capacité de Laurent Gbagbo à suivre son procès dans le box des accusés sera définitive à partir de lundi. Il a donc annoncé que les avocats de l’ancien président de la République ont jusqu’à cette date pour interjeter appel. Il a par la même occasion précisé qu’au stade actuel de la procédure, il est difficile de donner la date de l’audience de confirmation des charges dans l’affaire qui oppose l’ancien homme fort d’Abidjan au procureur de la Cour pénale internationale. « Il n’est possible pas à l’heure actuelle de dire quand l’audience de confirmation des charges devrait avoir lieu », a prévenu M. Biti.

La défense avait au mois de juin introduit une demande d’examen de l’état de santé de l’ex-chef d’Etat. Après plusieurs mois de procédure, le 2 novembre dernier, la Cour pénale internationale a déclaré Laurent Gbagbo apte à prendre part de façon effective à son procès. La Cour avait le même jour annoncé que la date de l’audience de confirmation des charges retenues contre Gbagbo sera « bientôt » fixée.

Aujourd’hui, avec les déclarations de Gilbert Biti, il est clair ce ne sera pas pour maintenant. L’audience de confirmation des charges était initialement prévue pour le 13 août dernier. Elle a été par la suite reportée sans que la Cour pénale internationale ne donne une nouvelle date. Le 26 octobre dernier, la Chambre d’appel de la CPI a confirmé le rejet de la demande de liberté provisoire introduite par les avocats de Laurent Gbagbo, prononcé le 13 juillet dernier par la Chambre préliminaire.

Le 30 octobre dernier, la Cour a entendu les arguments de la défense, de l’accusation et des victimes sur cette question. Le 2 novembre dernier, elle a opté pour le maintien de Laurent Gbagbo en détention.

En attendant qu’une nouvelle date soit fixée pour l’audience de confirmation des charges, la défense a jusqu’à lundi pour faire appel de la décision prise il y a hui jours.

Le Patriote par Jean-Claude Coulibaly

 

RDC – CPI : parole à la défense au procès de Bemba

août 14, 2012
Jean-Pierre Bemba devant la CPI, à La Haye, le 22 novembre 2010. Jean-Pierre Bemba devant la CPI, à La Haye, le 22 novembre 2010. © Reuters

Le procès de l’ex-vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, devant la Cour pénale internationale (CPI) a repris mardi 14 août à la Haye et entre « dans une nouvelle phase », a déclaré la juge Sylvia Steiner. Après le bureau du procureur, c’est désormais au tour de la défense de présenter son dossier.

Le procès de l’ex-vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) de 2003 à 2006, Jean-Pierre Bemba, devant la Cour pénale internationale a repris mardi 14 août à la Haye, où siège la CPI. Ce dernier est accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre  : viols, pillages et meurtres, commis entre le 26 octobre 2002 et le 15 mars 2003 en Centrafrique par sa milice du Mouvement de libération du Congo (MLC).

« Nous entrons dans une nouvelle phase » du procès, a déclaré la juge Sylvia Steiner peu après l’ouverture de l’audience. Après le bureau du procureur, c’est au tour de la défense de présenter son dossier. Les juges ont accordé à la défense 230 heures d’audience au total pour présenter les 63 témoins qu’elle a l’intention d’appeler pour prouver que Jean-Pierre Bemba n’avait pas le contrôle direct de sa milice en Centrafrique en 2002 et 2003.

Mardi, c’est le général en retraite et expert militaire français, Jacques Seara, qui s’est présenté devant les juges. Il était entendu au sujet d’un rapport qu’il a écrit dans le cadre du procès de M. Bemba et portant notamment sur la structure de commandement des forces armées lors du conflit en Centrafrique visé par l’acte d’accusation. Le général Seara n’a pas fait dans la matinée de commentaires directs sur l’éventuelle responsabilité de M. Bemba dans les actions du MLC en Centrafrique, mais a assuré que « le commandement des opérations pendant toute la durée du conflit était centrafricain ».

Bemba « plus combatif et déterminé que jamais »

« On ne peut pas imaginer dans ce type de conflit qu’un élément travaille en électron libre », a-t-il affirmé, ajoutant au sujet du MLC : « ils ne menaient pas leur guerre à eux, ils menaient la guerre que voulait la République centrafricaine pour rétablir l’État de droit ». Son témoignage devait se poursuivre dans l’après-midi.

L’avocat de M. Bemba, Aimé Kilolo, avait assuré lundi à l’AFP que son client était « plus combatif et déterminé que jamais à démontrer la vérité, à savoir que le contrôle direct du MLC appartenait aux autorités centrafricaines » et non à l’accusé, comme le soutient le bureau du procureur.

Jeuneafrique.com avec AFP

Libye : la CPI lance un mandat d’arrêt contre Kaddafi

juin 27, 2011

La Cour pénale internationale a lancé ce lundi un mandat d’arrêt contre Mouammar Kaddafi, accusé de « crimes contre l’humanité », mais aussi contre son fils Seif el-Islam et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi.

Il est le deuxième chef d’état contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt, après le Soudanais Omar el-Bachir. Mouammar Kaddafi, au pouvoir depuis 42 ans en Libye, est désormais susceptible d’être arrêté à tout moment dès qu’il se rendra à l’étranger.

Le procureur Luis Moreno-Ocampo avait demandé aux juges de la CPI un mandat d’arrêt à l’encontre du « Guide » libyen dès le 16 mai, au motif de « crimes contre l’humanité ». M. Moreno-Ocampo avait alors annoncé la responsabilité de Mouammar Kaddafi dans les meurtres et persécutions qui ont cours dans le pays depuis l’éclatement de la révolte, le 15 février, laquelle a touché notamment les villes de Tripoli, Benghazi et Misrata.

Sont également concernés par des mandats d’arrêt le fils de Mouammar Kaddafi, Seif el-Islam, et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi, tout deux accusés des mêmes crimes que l’ex-n°1 libyen.

Le procureur a rappelé que la répression de la révolte avait provoqué la mort de milliers de personnes et entrainé le déplacement interne de 243 000 libyens, ainsi que la fuite à l’étranger de 650 000 autres personnes, selon les chiffres de l’ONU.

Jeuneafrique.com avec AFP