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Décès de Steven Bochco, créateur de la série culte « New York Police Blues »

avril 2, 2018

Los Angeles – Le producteur et scénariste de télévision Steven Bochco, créateur de séries policières mythiques comme « New York Police Blues » ou « Capitaine Furillo/ Hill Street Blues », est mort à l’âge de 74 ans, selon ses porte-parole lundi.

Il a succombé à une forme rare de leucémie contre laquelle il se battait depuis plusieurs années, et avait reçu un transfert de cellules souches en 2014.

« Steven était un immense talent qui a changé la télévision pour le meilleur. C’était aussi un mentor pour beaucoup d’artistes talentueux et il était aimé de beaucoup de gens. Je suis très triste de cette perte », a commenté son agent Fred Specktor, interrogé par l’AFP.

Bochco, connu pour avoir amené un réalisme cru à l’écran et de vastes équipes d’acteurs, avait aussi créé, avec David E. Kelley, un autre géant de la télé, la comédie « Docteur Doogie », avec Neil Patrick Harris.

Dans une interview de 2002 pour les Archives de la télévision américaine, il raconte comment il a transformé « Capitaine Furillo » d’une série à la traine des mesures d’audience en 1981 en un programme plébiscité et nommé aux Emmy Awards.

Avec son co-scénariste Michael Kozoll, ils ont exigé de la chaîne NBC une complète liberté artistique.

« J’ai commencé à entendre des mots à mon propos: +il est arrogant, il est-ci, il est-çà. Ma réaction était: +appelez-moi comme vous voulez, mais je sais que j’ai un grand projet dans les mains (…) et je n’ai pas l’intention de le gâcher+ Et ils ont cédé sur presque tout ».

Bochco n’a toutefois pas échappé aux échecs, comme le drame policier « Cop Rock » ou la série sur des procès « Murder One ».

Il a glané de nombreux prix tout au long de sa carrière, dont 10 Emmy Awards pour un total de 30 nominations.

Né à New York d’une peintre et d’un violoniste, Bochco a étudié le théâtre au Carnegie Institute of Technology et débuté comme scénariste dans des séries de détectives comme « Columbo » avant de créer les siennes.

Celui qui fut marié trois fois a publié un roman, « Death by Hollywood », et une autobiographie, « Truth is a Total Defense: My Fifty Years in Television ».

Les hommages pleuvaient lundi à Hollywood. « Aujourd’hui, notre industrie a perdu un visionnaire, une force créative, un preneur de risques, un conteur spirituel et urbain avec une capacité innée à deviner ce que le monde attend », a twitté Bob Iger, le directeur général de Disney.

« Nous étions des collègues depuis longtemps, des amis depuis longtemps et je suis profondément triste », a ajouté le patron du géant du divertissement.

Le producteur et scénariste Joss Whedon a quant à lui twitté: « +Hill Street Blues+ fut absolument l’une des plus grandes influences sur +Buffy contre les vampires+ (et moi). Complexe, imprévisible et toujours humain. Steven Bochco a changé la télévision, plus d’une fois. C’est une légende ».

Romandie.com avec(©AFP / 02 avril 2018 19h54)                                            

Dennis Ritchie, l’autre génie mort en octobre 2011

octobre 17, 2011

Le créateur des bases de l’informatique est décédé quelques jours après Steve Jobs.

Il était l’un des plus grands informaticiens de l’histoire, sinon le plus grand. Dennis Ritchie aurait mérité les honneurs de la planète entière, mais il est décédé dans l’indifférence, au moment où tout le monde parlait de la disparition de Steve Jobs, qui avait succombé quelques jours plus tôt à un cancer. Pas une seule dépêche n’a évoqué son nom. Pourtant, la plupart des ordinateurs, mais aussi des smartphones, des tablettes, des GPS, des modems, des routeurs ou même certains Frigidaire lui doivent la vie. Créateur du langage de programmation C et cocréateur d’Unix (avec Kenneth Thompson), il est à l’origine de l’informatique moderne qui, sans lui, aurait un visage totalement différent.

Né en 1941 dans l’État de New York, Dennis Ritchie se consacre très vite à sa passion : l’informatique. Dans les années soixante, cela signifie passer des journées dans de gigantesques salles, où des ordinateurs pharaoniques tiennent à peine. On est loin de la miniaturisation et de l’ordinateur personnel. Suivant les pas de son père, Dennis Ritchie rejoint Bell Labs en 1967, un an avant de soutenir sa thèse à Harvard. Il ne quittera jamais ces laboratoires, malgré des changements profonds dans les structures : Bell est passé entre les mains de l’opérateur américain AT&T, puis a rejoint la nouvelle filiale Lucent, avant de fusionner avec Alcatel au sein d’Alcatel-Lucent.

« Mes premières années d’étude m’ont convaincu que je n’étais pas assez intelligent pour être physicien, et que les ordinateurs étaient cool », écrivait-il sur sa page autobiographique. Humble, très discret et toujours attentif à associer ses collaborateurs à ses multiples réussites, il n’a jamais eu l’aura médiatique d’un Steve Jobs. Récompensé notamment par le prestigieux prix Turing (souvent qualifié de « Nobel » de l’informatique), son nom restera à jamais une référence pour tous ceux, développeurs et informaticiens, qui regardent « sous le capot » des appareils qu’ils créent, optimisent ou utilisent.

Le Point.fr

Albert Weinberg, créateur de Dan Cooper, est décédé

octobre 14, 2011

Le dessinateur belge était le créateur de l’aviateur mythique Dan Cooper.

Albert Weinberg est décédé à l’âge de 89 ans le 29 septembre dernier. Né à Liège le 9 avril 1922, sa vocation première est de devenir comptable. Mais lors de son service militaire, ses amis de régiment remarquent qu’il manie le crayon comme personne. Ils le persuadent alors de se tourner vers la bande dessinée. Le jeune Weinberg commence ainsi sa carrière en assistant Victor Hubinon et en travaillant sur les séries Buck Danny et Blondin & Cirage, publiées dans le journal Spirou. De 1949 à 1954, c’est la série Luc Condor dans la revue Héroïc-Albums qui occupe ses journées. Mais dès 1950, il collabore au journal Tintin, dont il est l’un des piliers. Lancées dans le numéro du 17 novembre 1954 du même fameux hebdomadaire des 7 à 77 ans, les aventures de l’inoubliable aviateur canadien Dan Cooper se vendent comme des petits pains. Publiés par les éditions Le Lombard en France, les 41 albums de la série Dan Cooper sont traduits dans 15 langues et connaissent un succès international. Une renommée que la Royal Canadian Air Force célèbre fièrement en lui décernant un diplôme d’honneur, à l’occasion des 50 ans de carrière de son héros Dan Cooper.

L’Express.fr

Jean-Paul Mougin, le créateur de (A Suivre), est mort

septembre 17, 2011

Il était l’éditeur d’Hugo Pratt et le créateur du magazine (A Suivre): avec la disparition de Jean-Paul Mougin, c’est une certaine image de la bande dessinée qui s’éteint.

Jean-Paul Mougin est mort mardi dernier, à l’âge de 70 ans. Pour les amateurs de bande dessinée, son nom restera à tout jamais associé à l’un des projets les plus ambitieux du genre, le magazine (A Suivre), émanation des éditions Casterman qu’il créa en 1978 et dirigea jusqu’à la fin, et sa propre retraite, en 1997.

Avec (A Suivre), comme dans son travail d’éditeur, Jean-Paul Mougin a porté et soutenu une tendance de la BD de la fin du XXe siècle qu’on pourrait qualifier « de qualité », à l’image de celui qui l’incarnait le mieux, son ami Hugo Pratt. De l’innovation mais pas trop, du beau dessin, de belles et grandes histoires, des personnages forts et des auteurs de caractère, autant de qualités qu’on retrouvait chez tous les scénaristes et dessinateurs qu’il publiait, Pratt donc, mais aussi Tardi, Schuiten et Peeters, Ted Benoît, Sokal, Manara, Loustal et Paringaux, Comès, les Argentins Muñoz et Sampayo, Ferrandez, Rochette, Geluck, Boucq, Cabanes, ou chez les plus jeunes, Nicolas de Crécy, Baru, Nicolas Dumontheuil.

Jean-Paul Mougin s’était retiré du monde l’édition après la disparition de son journal. Avec lui, c’est une époque qui se fermait, où les mangas étaient une occupation pour lecteurs prépubères et où l’auto-fiction des jeunes Turcs de l’Association n’avait pas encore pris la place de la « bande dessinée d’auteur » d’antan.

L’Express.fr par Eric Mettout