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La banque UBS poussée à racheter Credit Suisse et éviter une débâcle

mars 18, 2023

La banque UBS poussee a racheter Credit Suisse et eviter une debacle
La banque UBS poussée à racheter Credit Suisse et éviter une débâcle© AFP/Fabrice COFFRINI

La plus grande banque de Suisse UBS est poussée à racheter sa rivale Credit Suisse par les autorités pour éviter une débâcle, affirment samedi plusieurs médias, afin de tenter de rassurer les investisseurs et éviter une panique contagieuse sur les marchés lundi.

UBS va racheter Credit Suisse et l’accord sera scellé dimanche au cours d’une réunion extraordinaire du gouvernement et des dirigeants des deux géants bancaires à Berne, affirme samedi le quotidien Blick, généralement bien informé.

Pression

Il souligne que les autorités n’ont pas d’autres choix, en raison de l’énorme pression exercée par les grands partenaires économiques et financiers de la Suisse qui craignent pour leur propre place financière.

Bruno Le Maire, le ministre français des Finances a fait passer clairement le message dans Le Parisien : « Nous attendons maintenant une solution définitive et structurelle aux problèmes de cette banque ».

Le Trésor américain avait aussi indiqué qu’il suivait l’affaire de près.

Le marché suisse ouvre à 08H00 GMT lundi tout devra être réglé d’ici là pour la banque perçue comme un maillon faible du secteur.

A la clôture de la Bourse mercredi après une chute record, Credit Suisse ne valait qu’à peine 7 milliards de francs suisses (à peu près autant d’euros), une misère pour une banque qui fait partie – tout comme UBS – des 30 établissements dans le monde considérés comme trop importants pour les laisser faire faillite.

Mais selon le Financial Times et Blick les clients de la banque ont retiré 10 milliards de francs suisses de dépôts en une seule journée en fin de semaine dernière. Un signe tangible de la méfiance à l’égard de l’établissement.

Garanties publiques

Alors comment rassurer ? Selon l’agence Bloomberg, qui cite des sources anonymes, UBS exige que les pouvoirs publics prennent en charge des frais légaux et des pertes potentielles qui peuvent se chiffrer en milliards de francs.

Les discussions butent sur la banque d’investissement, indique l’agence financière, un des scénarios à l’étude étant une reprise uniquement de la gestion d’actifs et de fortune avec une cession de la banque d’investissement.

Les discussions portent aussi sur sort à réserver à la branche helvétique de Credit Suisse, un des pans profitables du groupe qui a perdu 7,3 milliards de francs suisses l’année dernière et table encore sur des pertes « substantielles » en 2023.

Cette branche rassemble la banque de détail et les crédits aux PME. Une des pistes envisagées par les analystes est celle d’une introduction en Bourse, qui éviterait aussi des licenciements massifs en Suisse en raison des doublons avec les activités d’UBS.

Mercredi, la défiance des investisseurs et partenaires a poussé la Banque centrale helvétique à prêter 50 milliards de francs suisses pour redonner de l’oxygène à Credit Suisse et rassurer les marchés. Le répit n’a pourtant été que de courte durée.

Acheter la banque ne serait aujourd’hui pas cher mais une acquisition de cette taille est d’une complexité redoutable, qui plus est quand elle se fait dans l’urgence.

Quid de la Commission de la concurrence ?

Credit Suisse vient de connaître deux années marquées par plusieurs scandales qui ont révélé, de l’aveu même de la direction, « des faiblesses substantielles » dans son « contrôle interne ».

L’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) lui avait reproché d’avoir « gravement manqué à ses obligations prudentielles » dans la faillite de la société financière Greensill qui a marqué le début de ses déboires.

En revanche, UBS, qui a passé plusieurs années à se redresser après le choc de la crise financière de 2008, commence à récolter les fruits de ses efforts, et selon plusieurs médias la banque n’avait aucune intention avant le week-end de se lancer dans l’aventure Credit Suisse.

La Commission de la concurrence pourrait également sourciller selon la configuration du rachat.

Plus vite, plus fort

Fin octobre, Credit Suisse avait dévoilé un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 9.000 postes d’ici 2025, soit plus de 17 % de ses effectifs.

La banque, qui employait 52.000 personnes fin octobre, envisage de séparer la banque d’affaires du reste de ses activités pour se recentrer sur ses pans les plus stables, dont la gestion de fortune.

Mais comme le souligne Blick : « Tout pointe vers une solution suisse ce dimanche. Et quand la bourse ouvrira lundi le Credit Suisse pourrait appartenir au passé ».

Par Le Point avec Zurich (AFP) – 

Blanchiment de fraude fiscale: Credit Suisse paie 238 millions d’euros pour éviter des poursuites pénales en France

octobre 24, 2022
Blanchiment de fraude fiscale: Credit Suisse paie 238 millions d'euros pour eviter des poursuites penales en France
Blanchiment de fraude fiscale: Credit Suisse paie 238 millions d’euros pour éviter des poursuites pénales en France© AFP/Archives/Fabrice COFFRINI

Credit Suisse, la deuxième banque helvétique, a accepté lundi de payer 238 millions d’euros en France pour éviter des poursuites pénales pour démarchage illégal de clients et blanchiment aggravé de fraude fiscale entre 2005 et 2012.

Cet accord, validé lundi par le président du tribunal de Paris, intervient une semaine après le règlement d’un litige aux Etats-Unis, concernant des titres adossés à des créances hypothécaires, et avant un point très attendu jeudi sur les projets du nouveau patron, Ulrich Körner, pour redresser le numéro deux du secteur bancaire helvétique, secoué par des scandales à répétition.

Le point sur sa stratégie donne lieu à d’intenses spéculations concernant surtout le montant d’une éventuelle augmentation de capital et sur les actifs que la banque pourrait vendre afin de trouver des fonds pour financer sa restructuration. Mais les investisseurs s’intéressent également de près aux factures pour les litiges afin d’évaluer les montants dont la banque aura besoin.

Procès évité

En acceptant de signer cette convention judiciaire d’intérêt public (Cjip) conclue avec le parquet national financier (PNF), Credit suisse AG s’évite un procès en France et solde son litige tant avec l’administration fiscale, à laquelle il versera 115 millions d’euros de dommages et intérêts, qu’avec le ministère public, en payant une amende de 123 millions d’euros.

L’enquête du parquet financier avait débuté en avril 2016 après la réception de signalements dans le cadre d’une entraide financière pour blanchiment de fraude fiscale et de démarchage bancaire illégal.

Les investigations ont révélé que 5.000 clients français disposaient d’un compte Credit Suisse depuis parfois plusieurs dizaines d’années, non déclaré à l’administration fiscale française.

Les avoirs dissimulés s’élevaient à 2 milliards d’euros, a rappelé le président du tribunal Stéphane Noël. Le fisc a imposé un redressement à l’ensemble des clients, pour un montant total de 168 millions d’euros.

« Le Credit Suisse n’envoyait aucun relevé de compte. Le démarchage ne respectait pas la législation française, les commerciaux se déplaçaient en France, en toute discrétion, « dans des hôtels, restaurants, jamais dans les locaux officiels de l’établissement français ».

Le PNF a calculé l’amende en prenant en compte des « facteurs majorants », à savoir « le caractère systémique, une période longue, la création d’outils pour dissimuler », a détaillé le procureur François-Xavier Dulin. « La banque a créé des structures offshores pour aider ses clients dans leur volonté de ne pas déclarer certains avoirs à l’administration française », a-t-il souligné.

Les montages mis en place permettaient aux clients qui le souhaitaient de rester anonymes, précise la convention judiciaire d’intérêt public.

Le PNF a aussi pris en compte les facteurs « minorants » que sont les « mesures correctrices prises par la banque, la coopération de la banque (avec la justice), l’indemnisation de 115.000 millions » au fisc.

Une page « se tourne »

La banque a douze mois pour payer ces sommes, en trois fois. « C’est une page historique, le vestige d’une ancienne époque que vient régler la banque », a insisté lors de l’audience l’avocat de la banque, Charles-Henri Boeringer.

Dans un communiqué, Credit Suisse a rappelé que cette convention judiciaire d’intérêt public n’incluait pas une reconnaissance de culpabilité et marquait « une étape importante dans la résolution proactive » des contentieux.

Avant Credit Suisse, HSBC Private Bank, une filiale suisse du géant bancaire britannique HSBC, avait déjà accepté de payer 300 millions d’euros pour échapper à un procès en France pour blanchiment de fraude fiscale en novembre 2017.

La semaine dernière, Credit Suisse était également parvenue à un accord avec le procureur général du New Jersey pour régler un litige concernant des titres adossés à des créances hypothécaires. Il s’agissait pour Credit Suisse du dernier litige aux Etats-Unis concernant ces produits structurés qui avaient été au coeur de la crise financière de 2008.

Fortement chahutée ces dernières semaines, l’action reprenait plus de 2,3 % en milieu d’après-midi à la Bourse suisse, les investisseurs accueillant favorablement le règlement d’un litige de plus.

Mi-octobre, l’agence de notation Standard & Poor’s avait souligné que tant que ces litiges du passé ne seraient réglés ils continueraient à « obscurcir la visibilité » sur les finances de la banque.

En 2014, Credit Suisse avait dû s’acquitter d’une lourde amende de 2,6 milliards de dollars aux Etats-Unis après avoir plaidé coupable d’avoir aidé des clients à mentir aux services fiscaux américains pour cacher des avoirs et revenus dans des comptes non-déclarés.

Par Le Point avec AFP

Tidjane Thiam laisse Credit Suisse avec des bénéfices au plus haut depuis 2010

février 15, 2020

Tidjane Thiam, patron de Credit Suisse, à New York, le 25 septembre 2019

Tidjane Thiam, patron de Credit Suisse, à New York, le 25 septembre 2019 © Mark Lennihan/AP/SIPA 

À la veille de céder son siège à la tête de Credit Suisse, le directeur général franco-ivoirien a présenté des résultats records. L’aboutissement d’un programme de redressement de la banque zurichoise entamé il y a cinq ans.

« Je suis fier de ce que le Credit Suisse a réalisé pendant mon mandat. Nous avons remis le Credit Suisse sur de bons rails et nos résultats de 2019 montrent que nous pouvons être durablement rentables », a déclaré Tidjane Thiam lors de la présentation des résultats annuels de la banque helvète, dont il vient d’être contraint de quitter la direction.

Au titre de 2019, Credit Suisse affiche en effet un bénéfice avant impôts de 4,7 milliards de francs suisses (4,4 milliards d’euros) – contre 3,4 milliards un an auparavant -, soit un bond de 40 % et une performance jamais atteinte depuis dix ans.

Et c’est sans doute en raison de ces bénéfices records que le financier de 57 ans a tenu à présenter en personne, et dans le détail, les résultats 2019 de Credit Suisse avant de passer la main et le micro à son successeur, Thomas Gottstein. Un exposé en forme de défense du bilan de ses cinq années passées à la tête de la deuxième banque du pays.

Envolée de performances

En outre, le bénéfice net attribuable aux actionnaires a progressé de 69 % à 3,4 milliards de francs suisses sur l’année, au-dessus des prévisions des analystes de 3,2 milliards de francs suisses. Tandis que pour le seul quatrième trimestre de 2019, la banque suisse a affiché un bénéfice net de 852 millions de francs suisses. Un résultat à nuancer puisqu’à la même période en 2018, un mini-crack boursier était venu ternir les bilans des sociétés cotées à la bourse de Zurich.

Le chiffre d’affaires de la banque a lui atteint 22,4 milliards de francs suisses, contre 20,9 milliards en 2018. Le rendement des fonds propres tangibles a atteint 9 % en 2019, en hausse de 5 % par rapport à 2018, cependant que Credit Suisse vise 10 % en 2020.

Le conseil d’administration propose le versement d’un dividende de 0,2776 franc suisse par action, à comparer à la rémunération de 0,2625 franc au titre de 2018.

Recentrage vers la gestion de fortune

Après avoir mené avec succès le redressement de l’assureur Prudential, de 2009 à 2014, Tidjane Thiam avait pris ses fonctions en juillet 2015 avec pour mission de restructurer la banque, et réorientant les activités vers la gestion de fortune au dépens de l’activité banque d’affaires.

Notre banque a beaucoup changé depuis 2015

« Notre objectif était de devenir une banque générant une croissance rentable, conforme et de qualité. De 2016 à 2019, nous avons développé nos affaires de gestion de fortune et généré des afflux net de nouveaux capitaux de 121 milliards de francs, et notre bénéfice avant impôts lié à la gestion de fortune a enregistré une croissance à deux chiffres (+15 %) pendant quatre années de suite, passant de 2,7 milliards de francs en 2015 à 4,7 milliards de francs en 2019 », a ajouté Tidjane Thiam.

Et d’en conclure : « notre restructuration a été un succès et notre performance en 2019, première année après cette restructuration, illustre à quel point la banque a changé depuis 2015. »

Pas d’annonce de mandat politique

Contraint à quitter Credit Suisse une semaine auparavant, à la suite du scandale d’espionnage qui a éclaboussé le colosse de Zurich en 2019, et touchant de près son proche collaborateur d’alors, Pierre-Olivier Bouée, le directeur général n’a pas donné de piste quant à son futur immédiat.

Il a en effet indiqué lors de la conférence aux investisseurs qu’il allait à présent « se reposer et passer du temps avec sa famille ». Alors que d’aucuns espéraient une déclaration quant à un possible futur mandat politique.

Avec Jeuneafrique par Aurélie M’Bida 

 

Tidjane Thiam entend rester au Crédit Suisse et exclut de se présenter à la présidentielle en Côte d’Ivoire

septembre 7, 2018

 

Le Franco-Ivoirien Tidjane Thiam a vu sa carrière décoller après son arrivée à Londres en 2002. © Michel Buholzer/AFP

 

Tidjane Thiam, directeur général du Credit Suisse, a déclaré qu’il excluait de se lancer dans une carrière politique en Côte d’Ivoire, son pays natal, où la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2020. Il affirme vouloir rester à la tête de la banque suisse.

Interrogé sur les appels lancés en Côte d’Ivoire en faveur de sa candidature à la présidentielle de 2020, Tidjane Thiam, 56 ans, a dit au quotidien suisse Le Temps être « touché et honoré » par ces marques de soutien. Avant d’ajouter : « J’ai dit à plusieurs reprises et depuis de nombreuses années ma détermination à ne pas avoir d’activité politique. »

Dans cette déclaration, Tidjane Thiam insiste par ailleurs sur son « engagement à long terme » en tant que patron du Credit Suisse. Un engagement réaffirmé dans un communiqué publié le 6 septembre par la banque et signé par le Franco-Ivoirien.

J’entends continuer dans mon rôle de CEO du Credit Suisse

« Après trois années passées à la direction du Credit Suisse, ma tâche n’est pas achevée et j’ai bien l’intention de la poursuivre. (…) J’entends donc continuer dans mon rôle de CEO du Credit Suisse, en dirigeant le développement de nos activités après une phase de profonde restructuration. »

Né en 1962 en Côte d’Ivoire et lié par sa mère à la famille de Félix Houphouët-Boigny, Tidjane Thiam a dirigé le Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) dans les années 1990. Ancien ministre du Plan de Côte d’Ivoire sous la présidence d’Henri Konan Bédié et jusqu’au coup d’État de Noël 1999, il est à la tête du Credit Suisse depuis juillet 2015. En 2016, déjà, il avait démenti une rumeur lui attribuant des vues sur la direction du FMI.

Jeuneafrique.com

L’Ivoirien Tidjane Thiam prend la tête de Crédit Suisse

mars 11, 2015

Tidjane Thiam est né en 1962 en Côte d'Ivoire. © AFP/Getty Images

Tidjane Thiam est né en 1962 en Côte d’Ivoire. © AFP/Getty Images

Le groupe bancaire Credit Suisse a annoncé le 10 mars l’arrivée fin juin du Franco-Ivoirien Tidjane Thiam au poste de directeur général. L’ancien patron du BNETD et ministre du Plan de Côte d’Ivoire était depuis 2009 à la tête de l’assureur britannique Prudential.La banque helvétique Crédit Suisse a annoncé le 10 mars au matin le départ de son directeur général Brady Dougan et son remplacement à partir de la fin du mois de juin par Tidjane Thiam, actuellement à la tête de l’assureur britannique Prudential. L’homme d’affaires franco-ivoirien prendra ainsi la tête d’une des principales institutions financières au monde, fondée au milieu du 19ème siècle à Zurich et comptant plus de 45 000 collaborateurs pour environ 1200 milliards d’euros d’actifs gérés.

Très rentable, ce géant bancaire a toutefois vu son actualité récente peturbée par une condamnation record aux Etats-Unis : début 2014, Credit Suisse avait accepté de payer 2,8 milliards de dollars pour avoir conseillé et aidé certains de ses clients américains à établir des « déclarations fiscales tronquées ». Ce qui ne l’a pas empêché d’annoncer début février des bénéfices d’environ 2 milliards d’euros. Le groupe helvétique, spécialisé dans la banque privée, la banque d’investissement et la gestion d’actifs, est présent dans cinquante pays à travers le monde.

Honoré.

« Je suis honoré d’avoir la possibilité de diriger cette grande institution et en particulier de suivre Brady, qui a été un PDG régulièrement distingué. Credit Suisse a un business exceptionnel, grand peuple, une stratégie solide et forte impulsion… J’ai hâte de travailler avec l’équipe de dirigeants, le conseil d’administration, et tous les employés de Credit Suisse pour maintenir la forte dynamique et servir nos clients en Suisse et dans le monde », a souligné Tidjane Thiam dans un communiqué de presse diffusé par Credit Suisse.

Liens familiaux

Tidjane Thiam naît en 1962 en Côte d’Ivoire. Il est lié par sa mère à la famille de Félix Houphouët-Boigny. Son père Amadou Thiam, journaliste franco-sénégalais, venait alors de lancer Radio Côte d’Ivoire.

Il effectue ses études à l’École Polytechnique et à École nationale supérieure des Mines de Paris. Il obtiendra également plus tard un MBA de l’INSEAD avant de rejoindre le cabinet McKinsey dans les années 80. Il travaille ensuite pour le gouvernement ivoirien de Henri Konan Bédié au sein duquel il est ministre du Plan et du Développement et dirige le célèbre Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), une institution publique à l’origine des grands travaux d’infrastructures du pays ouest-africain.

En 1999, après cinq ans dans son pays d’origine, Tidjane Thiam quitte la Côte d’Ivoire après le coup d’État.

Carrrière britannique

Il retourne alors chez McKinsey avant d’entrer en 2002 au sein du groupe d’assurances Aviva. Il rejoint un autre groupe d’assurances britannique, Prudential, en 2008 d’abord en tant que directeur financier avant d’être nommé PDG en 2009. Il est alors le premier dirigeant noir d’une entreprise cotée au « footsie », l’indice des plus grandes entreprises cotées à la Bourse de Londres. Il a accéléré le basculement de Prudential vers l’Asie avant de s’attaquer, plus récemment, à l’Afrique, en rachetant à partir de fin 2013 des assureurs au Ghana (Express Life Insurance) puis au Kenya (Shield Insurance).

Le Franco-Ivoirien estime que son installation à Londres lui a permis de faire exploser le « plafond de verre » qui l’empêchait d’accéder à de très hautes responsabilités en France. « Tous mes copains avaient des entretiens d’embauche sauf moi », expliquait-il il y a quelques années au quotidien français Les Echos, précisant que l’un de ses enseignants lui aurait alors donné ce conseil : « Va voir chez les Anglo-Saxons ! ».

Jeuneafrique.com par Frédéric Maury

Le PS réclame la démission des dirigeants de Credit Suisse

mai 11, 2014

La pression politique s’accentue sur Credit Suisse. Le président du Parti socialiste Christian Levrat réclame la démission du président de la banque Urs Rohner, de son directeur général Brady Dougan et également de son juriste en chef Romeo Cerutti.

« Rohner, Dougan et Cerutti doivent démissionner. Ils sont un fardeau pour la banque », a déclaré le président du PS dans un entretien accordé à la « NZZ am Sonntag ». Le Fribourgeois se dit surpris que les dirigeants n’aient pas proposé leur démission lors de l’assemblée générale de Credit Suisse vendredi. Selon lui, « cela aurait été responsable, dans l’intérêt de la banque et de la Suisse ».

Les dirigeants de Credit Suisse n’ont plus aucune crédibilité, estime Christian Levrat. Il y a quelques mois Brady Dougan avait témoigné devant une sous-commission du Sénat américain que la banque n’avait commis aucune violation systématique de la loi. Or, le numéro deux bancaire helvétique devra probablement plaider coupable aux Etats-Unis, fait-il remarquer.

La stratégie de défense de Credit Suisse s’est retournée contre elle, constate Christian Levrat. Brady Dougan avait reconnu devant le Sénat que certains employés de la banque avaient violé la loi pendant des années, mais avait assuré que la direction n’en avait pas eu connaissance, « ce qui n’est manifestement pas le cas ».

Critiques du PBD

Christian Levrat justifie son « ingérence » dans les affaires d’une entreprise privée par le fait que Credit Suisse essaie de se réfugier sous la protection de l’Etat et que la banque est encore « too big to fail ».

« L’effondrement de Credit Suisse mettrait en danger des milliers d’emplois en Suisse dans l’économie réelle », souligne le président du PS. « Il ne s’agit pas d’un problème économique purement privé », ajoute-t-il aussi.

Le PBD se montre également critique envers Credit Suisse. Selon son président Martin Landolt, aucune aide de l’Etat ne doit être accordée sans un nouveau départ de la banque. « Dans le cas où l’Etat doit intervenir malgré tout, les responsables devront en tirer les conséquences en démissionnant et en renonçant à leur bonus », a-t-il déclaré dans la « SonntagsZeitung ».

Romandie.com