Posts Tagged ‘cri’

Tempête sanitaire

mai 10, 2021

Tempête pluri-sanitaire

Aux relents victimaires

D’une pandémie contemporaine

Aux nombreux dégâts mortuaires

Dans la course de la vaccination

Et la logistique de la distribution

Les nations essaient de sauver les meubles

Pour épargner des vies du comble

Avec l’apparition des variants

Aux atomes crocus et mordants

La volonté de vaincre la pandémie

Est le prix à payer du dernier cri

Bernard NKOUNKOU

Le dernier cri du roitelet

décembre 18, 2019

  

Rongé par des mandats interminables

Il dort comme un cochon lamentable

Aux ronflements dérangeant le peuple

Qui lui demande de partir avec ses demoiselles

 

Fatigué de ses discours aux vaines promesses

Il a planqué dans les fonds vautours les richesses

D’un pays portant la corde au cou avec un couperet

Suspendu au-dessus de la tête inconsciente du roitelet

 

Fervent et brillant militant d’absence de conscience

Âme orgueilleuse et paresseuse sans brin de sagesse

Il applaudit sans sanctionner les fossoyeurs de l’économie

Devant un parterre de diplomates abusés et aguerris

 

Bernard NKOUNKOU

 

L’adieu des feuilles

août 12, 2013

Oiseau regarde mes feuilles qui s’étouffent,
trouées et tatouées par ton bec et tes griffes
sur mes sales plaies qui n’ont plus d’étoffes.

Mes cicatrices ont la sève asséchée,
marques à vie de ma verte peau amochée
jusqu’à l’agonie de l’automne avancé.

Le vent en larmes dans ses chants et prières
portera avec compassion mon deuil à la rivière
dans le tourbillon habit au cri de la poussière.

Bernard NKOUNKOU

Inde: 45 morts dans l’effondrement d’un immeuble en chantier près de Bombay

avril 5, 2013

BOMBAY – Au moins 45 personnes, en majorité des ouvriers et leurs familles, sont mortes dans l’effondrement d’un immeuble en construction à la périphérie de Bombay, dans l’ouest de l’Inde, ont annoncé vendredi les autorités qui recherchent les responsables de ce chantier non autorisé.

L’immeuble de sept étages s’est effondré jeudi soir comme un château de cartes, provoquant un enchevêtrement d’acier et de blocs de gravats qui freinait les efforts des secours à la recherche de survivants.

Les secours ont travaillé toute la nuit à la pelleteuse pour déblayer les gravats et dégager les rescapés, évacués sur des civières de fortune. Deux bébés ont été retrouvés au cri de Dieu est grand et sous les vivats de la foule, a rapporté un photographe de l’AFP.

Le bilan est désormais de 45 morts et 69 blessés, a déclaré Sandeep Malvi, un porte-parole de la municipalité de Thane, à 35 km de Bombay.

Les medias indiens ont fait état de 49 morts. Selon la police, sept femmes et 15 enfants figurent parmi les morts.

Le bâtiment (qui s’est effondré) était une construction sans autorisation. Nous allons enquêter là-dessus et faire un rapport, a assuré à l’AFP M. Malvi.

Un responsable de la police locale, K.P. Raghuvanshi, a indiqué que ses services allaient engager des poursuites pour homicide involontaire contre les constructeurs. Il y a deux constructeurs et nous les recherchons, a-t-il dit.

La plupart des victimes étaient des ouvriers venus à Bombay pour trouver du travail dans la construction. Ces migrants indiens touchent en général un salaire de quelques centaines de roupies (moins de 10 euros) par jour.

Ils emmènent souvent leur femme et leurs enfants sur les chantiers et y vivent le temps des travaux, parfois sous des bâches, sans aucune commodité.

L’administration civile locale a indiqué qu’elle enquêtait sur l’accident et qu’elle allait inspecter les bâtiments ayant récemment été construits dans le quartier, où vivent en majorité des banlieusards de la classe moyenne.

Selon le quotidien Hindustan Times, les sept étages ont été construits en moins de quatre mois, avec des matériaux de piètre qualité.

Il devait forcément s’effondrer vu la mauvaise qualité des matériaux utilisés par les constructeurs, a déclaré le responsable de la cellule locale de gestion des catastrophes, cité par le journal.

Les effondrements de bâtiments sont fréquents en Inde, où la croissance économique a fait sortir de terre de nombreuses structures à plusieurs étages érigées sans respect des normes, et parfois sans autorisation.

En novembre 2010, 69 personnes avaient été tuées et plus de 80 blessées à New Delhi lorsqu’un immeuble en construction s’était effondré.

Romandie.com avec (©AFP / 05 avril 2013 16h14)

Congo/Musique : Sam Talanis en concert à Brazzaville

avril 3, 2013

 

L’artiste musicien congolais Sam Talanis, se produira du 4 au 6 avril à l’hôtel Ledeger Plaza et à l’Espace Traiteur de Brazzaville, a annoncé ce jour la manager de l’artiste, Cynthia Samba.


 Musique : Sam Talanis en concert à Brazzaville
Ce concert offrira l’occasion à l’artiste franco-congolais de présenter son dernier album intitulé «Vice versa» qui comprend quelque 13 titres dont 6 chansons de reggae et 7 autres de la rumba congolaise.

Sam Talanis vit en France depuis une vingtaine d’années. Il est passionné de musique depuis son jeune âge. Ainsi, à l’âge de 5 ans, Sam faisait déjà régaler la famille de récitals improvisés. Il a toujours vécu avec des mélomanes.

Sam Talanis est auteur de deux albums autoproduits ; le premier «Pèlerinage For Africa» est comme son nom l’indique un pèlerinage dans la musique congolaise. Il se balade de Franklin Boukaka à Sammy Massamba, mais en y glissant une touche personnelle qui fait toute son originalité, ainsi Le bucheron devient Statu Quo, Longo devient alliance, etc. Il y a aussi un «Cri d’amour» pour le Congo, opus ayant reçu en 2008, le prix Tam Tam d’Or du meilleur album de la diaspora congolaise.

Sam a réédité la même prouesse en 2012 avec son deuxième album, «Vice Versa», couronné également par le prix Tam Tam d’Or.

 

Congo-site.com par Diane Ondélé et Fortuné Linge

Le prisonnier de la violence

septembre 18, 2012

 

Prisonnier du feu éclaté de la violence

au milieu des flammes de la vengeance

dans l’innocence de mon état d’âme

quand la fumée étouffe mon âme

 

Dehors la colère à la peau ameutée

a atteint une escalade vite éhontée

avec tous les scandales débordants

sans crainte aucune de la prison

 

L’espoir escompté de ma vie

a connu les limites de la patrie

attendant le cri de ma résignation

au prix de l’estime sans intervention

 

Bernard NKOUNKOU

La belle de l’Olympe

août 24, 2012

 

Majestueuse et belle sur la montagne de l’Olympe

où ton corps de cidre formé de pomme et de miel pur

brille encore comme une élégante coupe de tulipe

dans la splendeur envoûtante et rayonnante de sa dorure

De ton étoffe de lin blanc descendant ta poitrine de déesse

dans la lumière excitante et rutilante de tes seins de jeunesse

les dieux parfumés courent torses-nus et pieds nus après toi

d’autres s’agrippent sur la bordure et le sommet de ton toit

A l’approche claironnante de la belle pointe de ton nez

derrière ta fenêtre aux rideaux et aux bâtons fermés

L’apparition éclatante sur mesure dosée de ton visage

provoque une curiosité festive au cri de ton courage

Ô toi la détentrice du secret de la beauté au rayon du soleil

qui fait chanter tous les oiseaux de la forêt en concert au ciel

invitant les poissons des fleuves et des mers à venir danser

tu recharges et réveilles les batteries endormies sans danger.

Bernard NKOUNKOU

Terre de chaleur sans pudeur

juillet 8, 2012

 

Terre de chaleur sans pudeur

Serait-elle folle la terre sans odeur

Qui a perdu ses vêtements à terre

Et se promène comme un ver de terre

 

La morale voyage au cri fier de la liberté

Cri perdu de la conscience avec de folles herbes

Autour de la ceinture du bassin sans courbes

Dans la joie indicible d’un bonheur éclaté

 

Doit-on accuser la terre qui chauffe

Ou le soleil qui approche notre étoffe

Sous le regard du premier photographe

Sans arrangement au regard limitrophe

 

Quand tous les supports de notre existence

Contre l’avenir de l’humanité en souffrance

Accusent la détresse de notre perte inexorable

L’homme fantaisiste est une victime détestable

 

L’homme veut vivre comme aux temps anciens

Avec sa paille autour des reins ou sans rien

Car les plus fous sont vite déjà bien nus

Attendant les hésitants à la limite de la vertu.

Bernard NKOUNKOU

Humour: Sorcier pris au piège de son intelligence

juin 18, 2012

La nuit tombe sur la ville côtière. Après l’ambiance des consommateurs de la bière, le silence prend le relais.

Voilà que le sommeil accompagne tout le monde sous les draps; les hiboux, les chauves-souris et autres papillons nocturnes occupent l’espace céleste tandis que les chats, les cafards, les crapauds et scolopendres circulent dans toutes les directions terrestres. Ils sont la convoitise des sorciers. Ils vont solliciter leur service pour la précieuse présence durant la nuit. Ils vont leur confier chacun un rôle à jouer.

Bref ! L’heure du rendez-vous a déjà sonné sur le carillon et que le sorcier se précipite à se métamorphoser. Il abandonne son pyjama avec le double de son enveloppe – dans la plus grande discrétion – sur le lit à côté de sa femme, puis voyage au-delà de minuit.

Ayant mal calculé la distance avec son GPS occulte et dépassé l’heure du retour, il est surpris par l’aube, à la frontière balisée de son territoire, où les gardes lui disent qu’il est en retard, lui refusant de rentrer mais il insiste qu’il doit arriver chez-lui.

  • L’un d’eux lui dit : comment peux-tu arriver chez-toi dans ta tenue d’Adam?
  • Je vais me débrouiller…Mais sache que si on t’attrape, tu vas trahir toute la colonie.
  • Vous pouvez compter sur moi, je sais contourner les situations difficiles.

Dès lors, il fonce avec toutes ses couilles dehors; surpris par un hibou aux aguets qui lui cri sa déconvenue, il lui dit : ne te t’occupes pas de moi, continue de somnoler sur la branche du manguier. Le hibou, hurle derrière lui: kui, kui, kui…Celui-là il va se faire avoir aujourd’hui.

Avant d’arriver dans son quartier, il est aperçu par les chats des voisins qui lui barrent l’accès, car en partant il leur avait promis un morceau de viande qu’il n’a pas ramené. Il fait demi-tour, mais n’ayant plus de kérosène (carburant) pour repartir en France car il fait déjà jour comme dans son pays, il veut se rendre au Canada où il fait encore nuit.  Ne pouvant se présenter dans cette tenue pour se ravitailler à une quelconque station, il atterrit sur le sommet de la grande statue placée au centre du rond-point de la capitale économique. Il est l’objet de la risée et du grand spectacle de la journée.

Fin de l'intelligence sorcier

Sorcier ayant atterri sur une statue publique dans l’impressionnante et l’immense splendeur de sa nudité

Là il regrette les conseils des garde frontières. Il ne peut plus se cacher, la seule possibilité est celle d’embrasser de ses larges et vaillantes épaules, la tête de l’illustre personnalité, pour confondre la couleur de sa peau à celle de la veste du député tout en couvrant son visage dans l’arcade de ses bras, révélant dans la plaine du dos, l’immense splendeur de l’impressionnante nudité de son corps de sorcier pris au piège au comble de l’infamie, frôlant l’opprobre au sommet de la honte et de l’ignominie.

Bernard NKOUNKOU

Le dernier cri de ma déception

juin 6, 2012

Tombée comme une feuille jaune

qui a vieilli au soleil de l’amour

après des caprices sans tambours

je regrette ma jeunesse brune

 

Quand je tiens mes hanches

comme des vieilles branches

qui n’attirent plus le papillon

dans le petit vent du tourbillon

 

Malgré ma caméra posée un peu partout

mes images soldent ma déception du coup

quand je regagne ma chambre sans espoir

ma désolation est un cri de mille déboires.

 Bernard NKOUNKOU