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Crise politique en Thaïlande, le Premier ministre suspendu

août 24, 2022
Crise politique en Thailande, le Premier ministre suspendu
Crise politique en Thaïlande, le Premier ministre suspendu© AFP/Jack TAYLOR

La Cour constitutionnelle thaïlandaise a suspendu mercredi le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha, le temps de déterminer s’il peut rester au-delà de la limite de huit ans au pouvoir fixée par la Constitution, ouvrant une crise politique à quelques mois d’élections générales.

L’instance peut prendre plusieurs semaines pour trancher ce noeud juridique qui a mis sous tension la capitale Bangkok, où des manifestations ont eu lieu dès mardi.

Députés de l’opposition, professeurs, syndicats étudiants… De nombreuses voix se sont levées pour réclamer le départ de Prayut Chan-O-Cha, qui a atteint, selon eux, la limite de huit ans en poste fixée dans la Constitution de 2017.

Mais pour ses partisans, deux interprétations pourraient permettre à l’ancien général de 68 ans, approuvé comme Premier ministre par le roi le 24 août 2014 à la suite d’un coup d’État, de rester au moins jusqu’à des élections générales prévues en mars 2023, voire au-delà.

« Laissons la Cour constitutionnelle décider », s’est borné à dire la semaine dernière l’intéressé, qui a esquivé les questions sur ce sujet brûlant ces derniers jours.

La Cour constitutionnelle a officiellement démarré mercredi son examen. Elle a voté à cinq juges contre quatre pour suspendre de manière immédiate le Premier ministre, comme le demandaient les députés de l’opposition, à l’origine de la saisie.

Le vice-Premier ministre et numéro deux du gouvernement Prawit Wongsuwan, 77 ans, va occuper la fonction de Premier ministre par intérim.

Prawit Wongsuwan pour l’intérim

« Le général Prawit Wongsuwan va être Premier ministre par intérim parce qu’il est le premier sur la liste de succession des vice-premiers ministres », a annoncé à la presse Wissanu Krea-ngam, également vice-Premier ministre – il y en a six.

« Le gouvernement actuel va poursuivre son travail normalement, parce que le général Prayut n’a pas été exclu de son poste, mais seulement suspendu », a poursuivi le dirigeant, en rappelant que Prayut Chan-O-Cha continuera à siéger au gouvernement en tant que ministre de la Défense, poste qu’il occupait en doublon de celui de Premier ministre.

Si l’annonce de cette suspension est une surprise, les experts interrogés par l’AFP s’attendent à voir la Cour trancher dans le sens de Prayut Chan-O-Cha qui a résisté à toutes les crises depuis 2014, notamment lors des manifestations pro-démocratie massives de 2020.

« La longue liste des décisions à sens unique qui ont bénéficié à Prayut Chan-O-Cha parle d’elle-même (…) Le scénario le plus probable, c’est qu’il avance en claudiquant jusqu’à la fin de son mandat, au-delà de la limite des huit ans », a expliqué Thitinan Pongsudhirak, professeur de sciences politiques à l’Université Chulalongkorn de Bangkok.

En cause, la Constitution de 2017, rédigée sous la junte militaire et jugée favorable aux intérêts de l’armée.

« La légitimé de la Cour constitutionnelle est débattue depuis sa création (en 1997, ndlr). Elle était déjà politisée quand Thaksin Shinawatra était Premier ministre (2001-2006, ndlr). C’est attendu qu’elle tranche en la faveur de Prayut Chan-O-Cha », renchérit Napisa Waitoolkiat, analyste politique à l’université de Naresuan.

élections en vue

Une lecture pro-Prayut de ce texte prend comme point de départ du calcul des huit ans 2017, soit l’entrée en vigueur de la Constitution.

Une autre prend même comme point de départ 2019, année des élections législatives qui ont légitimé son pouvoir.

Depuis mardi, des conteneurs déposés par les autorités barrent la route qui mène à la maison du gouvernement à Bangkok, où plus d’une centaine de personnes ont réclamé le départ du Premier ministre.

La suspension pourrait rebattre les cartes en vue des élections générales de 2023.

Ancien général comme Prayut Chan-O-Cha dont il est très proche, Prawit Wongsuwan est également le chef du Palang Pracharat, le principal parti au pouvoir.

« C’est comme naviguer un bateau dans une baignoire, en passant du général Prayut au général Prawit », a réagi Pita Limjaroenrat, leader de Move Forward, l’un des partis d’opposition, qui réclame du sang frais.

Prawit Wongsuwan a été rattrapé en 2018 par un scandale qui a révélé plus d’un million d’euros de montres de luxe non déclarées dans son patrimoine. Il a été plus tard blanchi des soupçons de corruption.

L’un de ses principaux dossiers sera la préparation du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok, les 18 et 19 novembre.

Par Le Point avec AFP

Haïti: le Premier ministre Laurent Lamothe démissionne

décembre 14, 2014

Port-au-Prince – Le Premier ministre haïtien Laurent Lamothe a annoncé dimanche sa démission, attendue dans le pays secoué par une grave crise politique et où l’organisation d’élections législatives et municipales est en suspens depuis plus de trois ans.

Je quitte mes fonctions de Premier ministre ce soir avec le sentiment du devoir accompli, a déclaré M. Lamothe lors d’une intervention télévisée, cité sur le compte Twitter officiel du ministère de la Communication.

La démission de Laurent Lamothe était attendue après les déclarations, vendredi, du président Michel Martelly annonçant que le Premier ministre était prêt à démissionner pour permettre une sortie de l’impasse politique dans laquelle est plongé Haïti.

Depuis plusieurs semaines, les formations de l’opposition manifestaient sans relâche pour réclamer la démission du chef du gouvernement, un ami personnel du chef de l’État, dont le départ est également réclamé par d’autres groupes politiques.

Samedi, un homme a été tué au cours d’une nouvelle vague de manifestations dans la capitale haïtienne, violemment réprimées par la police. Des heurts ont éclaté lorsque des jeunes ont tenté de forcer un barrage pour tenter de pénétrer à l’intérieur du palais présidentiel.

La démission du Premier ministre figurait parmi les recommandations d’une commission de consultation que le président Martelly avait convoquée pour proposer une issue à la crise.

La commission suggérait également la formation d’un gouvernement de consensus intégrant des membres de l’opposition, et la nomination d’un nouveau conseil électoral en vue de l’organisation des élections législatives et municipales, ainsi que la libération des prisonniers politiques.

J’accepte les propositions de la commission. Je suis d’accord avec ce rapport qui crée l’espoir pour pouvoir faire l’unité en Haïti. Nous allons commencer à travailler très vite pour l’appliquer, avait déclaré M. Martelly vendredi.

Celui-ci trouvait cependant compliqué de respecter à la lettre le calendrier proposé (11 décembre-12 janvier) parce que beaucoup de points ne dépendent pas du président.

Le pouvoir en place n’est pas parvenu à organiser de scrutin fin octobre comme il l’avait envisagé et le mandat du Parlement haïtien prend fin le 12 janvier.

L’arrivée à expiration de ce mandat est susceptible de créer un vide politique qui permettrait au président Martelly de diriger le pays par décrets.

Les États-Unis suivent de près la crise politique qui sévit à Port-au-Prince et ont de nouveau réclamé vendredi la tenue d’élections le plus rapidement possible. Washington avait dépêché cette semaine deux diplomates en Haïti et l’ambassadrice américaine a récemment rencontré des dirigeants de l’opposition.

Romandie.com avec(©AFP / 14 décembre 2014 14h57)

Un drapeau albanais brûlé à Belgrade exacerbe la crise albano-serbe

octobre 19, 2014

Tirana – Le ministère des Affaires étrangères albanais a dénoncé dimanche le fait qu’un drapeau albanais ait été brûlé lors d’un match de football entre deux équipes de la première division serbe à Belgrade, un incident qui envenime la crise politique entre la Serbie et l’Albanie.

Ce nouvel incident risque de compromettre davantage la première visite en Serbie d’un Premier ministre albanais en 68 ans, celle d’Edi Rama, prévue le 22 octobre à Belgrade.

Le ministère albanais des Affaires Étrangères appelle les autorités serbes à traduire en justice les auteurs de ces actes et invite la classe politique serbe à se distancier de ces actes qui sont en train de prendre des dimensions nuisibles pour l’avenir et la stabilité des Balkans, lit-on dans un communiqué du ministère albanais.

Lors d’un match de football disputé samedi soir par Partizan et l’Etoile Rouge à Belgrade, des supporteurs de l’Etoile Rouge ont mis le feu à un drapeau albanais, a rapporté l’agence serbe Tanjug.

Cet incident survient quatre jours après le survol d’un drone auquel était accroché un drapeau avec la carte de la Grande Albanie dans le stade lors d’un match de qualification pour l’Euro-2016 entre la Serbie et l’Albanie. Cela avait provoqué des débordements au stade et ensuite une crise politique entre deux Etats, qui déjà entretiennent des relations très délicates.

La Grande Albanie est un projet nationaliste visant à regrouper dans un même Etat les communautés albanaises des Balkans.

Après cet incident, des hooligans se sont attaqués à plusieurs commerces tenus par des Albanais, notamment à Novi Sad (nord). Une boulangerie a été incendiée par un cocktail Molotov et des vitrines ont été cassées par des jets de pierres, a rapporté la presse locale.

Redoutant des représailles contre la minorité serbe au Kosovo, le directeur du Bureau du gouvernement serbe chargé de cette ancienne province serbe majoritairement albanaise – qui a unilatéralement proclamé en 2008 son indépendance de la Serbie -, Marko Djuric, a dénoncé dimanche ces attaques contre les citoyens de nationalité albanaise et contre leurs biens.

Il a appelé les autorités à retrouver et à punir au plus vite ceux qui ont saccagé des biens dont les Albanais sont propriétaires.

Je suis très préoccupé pour la sécurité des Serbes au Kosovo qui sont déjà exposés aux provocations et aux pressions et qui risquent d’être davantage menacés après ces malheureux événements, a déclaré M. Djuric.

Le Premier ministre albanais Edi Rama a déclaré vendredi qu’il était décidé à se rendre en Serbie mercredi en dépit de ces incidents, mais la Serbie n’a pas encore dit si cette visite était maintenue.

Romandie.com avec(©AFP / 19 octobre 2014 12h35)

Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh promet de démissionner

octobre 25, 2013

Le Premier ministre tunisien Ali Larayedh a transmis au quartette de médiateurs de la crise politique tunisienne une promesse de démission. L’opposition refusait jusque là de participer au dialogue national sans un engagement clair du chef du gouvernement.

Après plusieurs jours de controverses, Ali Larayedh a promis, jeudi 24 octobre au soir, de démissioner. Le Premier ministre tunisien a transmis au quartette de médiateurs de la crise politique une promesse de démission, pour convaincre l’opposition de commencer vendredi un dialogue national censé résoudre la profonde crise politique qui mine le pays depuis plusieurs mois.

« Le Premier ministre tunisien a promis hier soir à la télévision de démissionner en conformité avec la feuille de route du quartette et après la mise en oeuvre des autres étapes de la feuille de route. Une déclaration signée de ce même engagement a été transmise au quartette organisant le dialogue national », a indiqué le parti islamiste Ennahdha au pouvoir.

L’opposition refusait jusque là de participer au dialogue national sans un engagement clair du chef de gouvernement à démissionner dans les trois semaines suivant le début de ces négociations.

Début des négociations vendredi ?

« À titre personnel, je pense que l’engagement écrit répond à l’attente du Front de salut national (coalition d’opposition, NDLR) et le dialogue va pouvoir commencer », a déclaré Mongi Ellouze, un des opposants mandatés pour examiner le courrier du Premier ministre. L’alliance d’opposition qui regroupe des partis allant du centre droit à l’extrême gauche n’a pas encore annoncé de position officielle.

Le bâtonnier de l’Ordre national des avocats, Fadhel Mahfoudh, qui est un des médiateurs de la crise politique, a jugé que les négociations allaient débuter dès vendredi. « Le dialogue national va commencer dès aujourd’hui », a-t-il dit sans préciser d’heure.

La feuille de route du dialogue national prévoit que les négociateurs s’accordent en trois semaines sur un gouvernement apolitique. Elle prévoit aussi la formation, après une semaine de pourparlers, d’une commission électorale, ainsi que l’adoption de la future Constitution et l’établissement d’un calendrier électoral en un mois.

Jeuneafrique.com avec AFP