Posts Tagged ‘Crise sanitaire’

Roumanie: le gouvernement renversé en pleine crise sanitaire

octobre 5, 2021

Roumanie: le gouvernement renverse en pleine crise sanitaire
Roumanie: le gouvernement renversé en pleine crise sanitaire© AFP/Daniel MIHAILESCU

Le Parlement roumain a approuvé mardi une motion de censure contre le gouvernement libéral, ouvrant la voie à une période d’instabilité politique en pleine quatrième vague de Covid-19.

La motion a été adoptée par 281 voix, soit largement plus que les 234 requises, selon les résultats officiels.

En place depuis les élections de décembre, le Premier ministre Florin Citu, un ancien banquier de 49 ans, était devenu ces derniers mois la bête noire de la droite comme de la gauche.

Alliés improbables en temps normaux, les élus de l’USR (centre droit), ancien membre de la coalition au pouvoir, du Parti social-démocrate (PSD, opposition) et du parti d’extrême droite AUR ont voté de concert pour destituer l’exécutif.

Les libéraux (PNL, au pouvoir) ont eux boycotté le vote, dénonçant une action « irresponsable » de ces trois formations.

« Qu’allez-vous gagner en plongeant le pays dans le chaos ? », avait lancé le Premier ministre, au début de la séance du Parlement, en s’adressant aux partis ayant déposé cette motion.

Et d’assurer que le prochain exécutif serait toujours formé « autour des valeurs libérales », avant de quitter le Parlement sans attendre le résultat du vote.

De nouvelles élections ?

Son gouvernement continuera à assurer l’intérim jusqu’à ce que le président de centre droit Klaus Iohannis désigne un nouveau Premier ministre.

Mais il lui faudra pour cela trouver une majorité, une tâche qui s’annonce compliquée.

Malgré des relations tendues ces dernières semaines, l’USR s’est déclaré ouvert à une nouvelle alliance avec le parti de M. Citu, à condition que ce dernier ne soit pas désigné à la tête du futur gouvernement.

Or, selon plusieurs voix au sein du PNL, M. Iohannis envisagerait justement de le reconduire à ce poste, jouant sur l’aversion des élus à d’éventuelles élections anticipées.

« Florin Citu est notre choix à court, moyen et long terme », a affirmé dimanche l’eurodéputé Rares Bogdan, proche de M. Iohannis.

Selon la Constitution, le chef de l’Etat peut dissoudre le Parlement si les élus refusent deux candidats au poste de Premier ministre en l’espace de 60 jours.

Porté par les sondages, le PSD est le seul parti à souhaiter des législatives et a d’ores et déjà annoncé qu’il ne soutiendrait aucun Premier ministre issu du camp des libéraux.

Factures explosives

Cette nouvelle crise politique intervient alors que la Roumanie est confrontée à une montée en flèche des nouvelles contaminations au Covid-19, plusieurs médecins évoquant des « conditions de guerre » dans les hôpitaux.

Plus de 15.000 nouveaux cas et 252 décès ont ainsi été recensés en 24 heures mardi, des chiffres records depuis le début de la pandémie, qui a fait 37.929 morts.

Vendredi, la Roumanie a été endeuillée par une nouvelle tragédie: un incendie a ravagé l’unité de soins intensifs d’un hôpital du sud-est, faisant sept morts, troisième sinistre meurtrier touchant un établissement hospitalier en moins d’un an.

Malgré l’aggravation de la crise sanitaire, la campagne de vaccination peine à convaincre, seul un tiers des 19 millions de Roumains sont complètement vaccinés à ce jour.

Alors que le froid s’annonce, la population semble davantage inquiète d’une flambée des factures de gaz et d’électricité.

Le gouvernement a promis de compenser une partie de cette hausse pour les foyers démunis.

Mais, dans ce pays parmi les plus pauvres de l’Union européenne, le pouvoir d’achat d’une large frange de la population a déjà été grignoté par une inflation au plus haut depuis 2011, soit 5,3 % en août.

« La pression sur le niveau de vie est évidente. Aux côtés de la quatrième vague de la pandémie, la hausse des factures, dont le choc sera pleinement ressenti en décembre, représente la principale source d’inquiétude pour les Roumains », a abondé auprès de l’AFP le sociologue Iulian Stanescu.

Par Le Point avec AFP

France: La crise sanitaire a coûté plus de 160 milliards d’euros à l’État en 2020

mars 17, 2021

Le ministre des comptes publics Olivier Dussopt précise toutefois que ce chiffre n’est pas définitif.

La crise sanitaire a globalement coûté à l’Etat plus de 160 milliards d’euros l’an dernier, a indiqué mercredi le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt, en précisant qu’étant donnée sa persistance, ce chiffre «n’est pas définitif».

«Entre les pertes de recettes et les dépenses que nous avons engagées pour faire face à la crise, que ce soit pour l’Etat en terme de dépenses, pour la sécurité sociale en terme de pertes de recettes liées à la baisse de l’activité, le coût (…) peut être estimé autour de 160 à 170 milliards d’euros», a déclaré M. Dussopt au Sénat.

«Ce chiffre n’est pas définitif puisque nous sommes encore dans une crise épidémique et une crise sanitaire», et que plusieurs mécanismes de soutien d’urgence aux entreprises et aux salariés sont toujours en place, a-t-il ajouté.

Le détail des comptes

Progressivement, le gouvernement commence ainsi à faire les comptes de cette crise inédite. En janvier, le ministère de l’Economie avait indiqué que l’Etat avait engagé sur son seul périmètre (hors collectivités et sécurité sociale) près de 42 milliards d’euros de dépenses d’urgence en 2020, dont 17,8 milliards pour le chômage partiel (une partie étant financée par l’Unedic), 12 milliards pour le fonds de solidarité, 4 milliards pour financer les exonérations de cotisations sociales et 8 milliards de soutien aux entreprises publiques. A cela s’ajoute un manque à gagner de 37,1 milliards d’euros de recettes fiscales (TVA, impôt sur les sociétés, etc.) par rapport aux prévisions valables avant la crise.

Dans le champ de la sécurité sociale, il faut compter les dépenses exceptionnelles liées à la pandémie (masques, tests, arrêts de travail) ou encore les pertes de recettes de cotisations sociales par rapport à une situation économique normale.

De nouvelles dépenses à prévoir pour 2021

Cette année, de nouvelles dépenses liées à la crise seront engagées, notamment pour la vaccination, l’indemnisation du chômage partiel ou encore le fonds de solidarité.

C’est pour cette raison que «nous ne pouvons pas répondre à cette question de la date de fin du quoi qu’il en coûte», a estimé M. Dussopt, même s’il a répété qu’il faudra en sortir progressivement à mesure que la crise s’estompe.

Par Le Figaro avec AFP