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Pyongyang critique « l’impatience » des États-Unis, nouvelle lettre de Trump à Kim

août 4, 2018

Singapour – La Corée du Nord a critiqué samedi l’appel du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à continuer à appliquer les sanctions envers Pyongyang et reproché à Washington son « impatience » face à la lenteur des avancées diplomatiques.

Dans le même temps, M. Pompeo a fait savoir dans un tweet que la délégation au forum de Singapour avait remis une lettre du président Donald Trump au chef de la diplomatie nord-coréenne, à l’intention au leader nord-coréen Kim Jong Un.

M. Trump avait déjà reçu une nouvelle lettre de son homologue nord-coréen plus tôt cette semaine.

En dépit des « mesures de bonne volonté » prises par la Corée du Nord, Washington « donne de la voix pour maintenir les sanctions », trahissant « des mouvements aux Etats-Unis voulant revenir en arrière, loin des intentions de leur dirigeant », a déclaré dans un communiqué le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho.

« L’impatience n’aide pas du tout à construire la confiance. Et surtout quand on avance des exigences unilatérales qui ne vont faire que saper la confiance au lieu de la renouveler », a-t-il ajouté.

« Tant que les Etats-Unis ne montreront pas dans la pratique leur volonté d’éliminer ce qui nous pose problème, il n’y aura aucune possibilité que nous avancions de notre côté », a conclu le chef de la diplomatie.

Un peu plus tôt à Singapour, où il se trouvait pour un forum de l’ASEAN (l’Association des nations d’Asie du Sud-Est), Mike Pompeo avait appelé à « maintenir la pression » sur la Corée du Nord, stigmatisant notamment la Russie pour d’éventuelles violations des sanctions internationales.

Lors d’un sommet historique le 12 juin à Singapour avec le président américain Donald Trump, le dirigeant nord-coréen Kim Jong avait réaffirmé son engagement en faveur d’une « dénucléarisation complète de la péninsule coréenne » – une vague déclaration d’intentions sans calendrier ni modalités, bien loin de la dénucléarisation « complète, vérifiable et irréversible » qu’exigeaient les Etats-Unis.

Selon un rapport d’experts des Nations unies, consulté vendredi par l’AFP, la Corée du Nord « n’a pas stoppé ses programmes nucléaire et balistique et a continué de défier les résolutions du Conseil de sécurité à travers une hausse massive des transferts illicites de produits pétroliers en mer ».

Romandie.com avec(©AFP / 04 août 2018 10h27)                                                        

Trump critique le G7 et réclame le retour de la Russie

juin 8, 2018

Donald Trump a appelé vendredi le G7 à réintégrer la Russie, exclue du club en 2014, nouvelle pique du président américain avant sa première confrontation collective avec les dirigeants du G7 depuis qu’il leur a imposé de nouveaux tarifs douaniers.

« Ils ont expulsé la Russie, ils devraient réintégrer la Russie. Parce que nous devrions avoir la Russie à la table de négociations », a-t-il dit, avant de quitter Washington vendredi matin. « Que ça vous plaise ou non, ce n’est peut-être pas politiquement correct, mais nous avons un monde à connaître ». La Russie avait été exclue après l’annexion de la Crimée, après 16 ans d’appartenance au groupe.

Le dirigeant américain sera le dernier à arriver au sommet, à la Malbaie, pittoresque ville québécoise surplombant le Saint-Laurent, et le premier à en partir, samedi matin, signe de l’intérêt qu’il porte au club des sept économies les plus développées du monde, saint des saints de la coordination multilatérale.

Il s’est en réalité montré plus focalisé, ces dernières semaines, sur un autre sommet: celui prévu le 12 juin avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à Singapour. Il s’y rendra directement depuis le Québec.

« Je partirai peut-être un peu plus tôt, ça dépend de ce qui se passe », a aussi lâché M. Trump.

Attendu de pied ferme à La Malbaie par les six autres dirigeants, il a annoncé qu’il n’entendait aucunement fléchir.

« L’Union européenne nous traite très mal, le Canada, très mal », a-t-il dit à Washington.

Sur Twitter, il a répliqué vertement au Premier ministre canadien, Justin Trudeau, qui avec le président français Emmanuel Macron, en visite au Canada depuis mercredi, a ouvertement critiqué le repli protectionniste de l’Américain.

« Merci de dire au Premier ministre Trudeau et au président Macron qu’ils imposent aux Etats-Unis des taxes massives et créent des barrières non-tarifaires », a-t-il tweeté.

« Quand tout sera remis à plat, nous serons de nouveau amoureux », a ironisé Donald Trump, qui ne verra que MM. Trudeau et Macron en tête-à-tête au cours de son séjour canadien.

– Front européen –

Justin Trudeau accueillera ses homologues à partir de 11H45 (15H45 GMT).

Mais les quatre Européens – Emmanuel Macron, Angela Merkel, Theresa May et Giuseppe Conte – ont décidé de se réunir juste avant le début, afin de présenter un front commun.

L’objectif, selon le président français, n’est plus de convaincre M. Trump de revenir sur ses taxes sur l’acier et l’aluminium.

« M. Trump met en application ses engagements de campagne, il y a un caractère prévisible », a dit Emmanuel Macron. Mais il entend persuader le dirigeant que « la guerre commerciale n’est bonne pour personne ».

« Je suis convaincu que l’Europe tiendra son unité et la tiendra dans la durée sur ces sujets », a-t-il affirmé.

Reste à savoir jusqu’où iront le Japon, qui tente par ailleurs de ne pas être marginalisé dans les négociations entre Washington et la Corée du Nord, ainsi que le nouveau gouvernement italien populiste et l’Allemagne, plus exposées aux représailles commerciales que d’autres Européens.

– Déclaration finale? –

Ottawa croit toujours possible d’élaborer un consensus sur trois thèmes: la pollution plastique des océans, l’éducation des filles, et la lutte contre les ingérences étrangères dans les processus démocratiques.

Mais c’est le commerce qui occupera véritablement les débats.

L’Union européenne a déposé une plainte contre les Etats-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce, et préparé des droits de douanes contre des produits américains comme le bourbon, le beurre de cacahuète ou les motos.

Mais ces représailles ne sont pas encore entrées en vigueur, les Etats membres devant s’entendre sur la liste… or l’Allemagne pourrait préférer la prudence, craignant que Donald Trump ne surtaxe prochainement les automobiles étrangères.

Vendredi, après les habituels déjeuner de travail, photo de famille, séances de groupe et rencontres bilatérales, les sept dirigeants dîneront dans l’intimité d’un chalet québécois typique.

Une centaine de manifestants anti-capitalistes et anti-police ont tenté vendredi de bloquer une autoroute à la sortie de Québec avant l’intervention des forces de l’ordre. D’autres manifestations sont prévues à Québec, à 140 km de La Malbaie.

Samedi, le suspense diplomatique concernera la traditionnelle déclaration finale du sommet.

Au G7 en Italie, l’an dernier, la déclaration finale mentionnait pour la première fois l’exception américaine, en l’occurrence sur l’accord de Paris sur le climat. Depuis, au niveau ministériel, les Etats-Unis ont souvent refusé de signer un texte commun.

Si cette fois il n’y avait aucune déclaration commune, il est possible que Donald Trump s’en accommode parfaitement.

Romandie.com avec (©AFP / 08 juin 2018 15h57)                                                        

Congo: Christophe Moukoueké critique violemment Pascal Tsaty Mabiala

avril 3, 2018

 

L’homme est serein, et son propos tranquille, sans acrimonie malgré les soubresauts d’une opposition qui a connu bien des retournements de veste. Une opposition assez atone, depuis le Référendum de 2015 qu’elle avait appelé à boycotter, mais que certains dans ses rangs ont soutenu. Son propos est décapant sur la situation du pays, comme l’est souvent celui de toute opposition, plus lucide loin du pouvoir qu’en plein. Christophe Moukouéké nous livre sa part de vérité dans le long entretien que voici.

**Vous êtes le vice-président du CAP, membre du collectif de l’opposition. En tant que tel, vous avez une analyse ou une vue sur comment le pays se porte aujourd’hui. Est-ce que vous pouvez en faire part aux lecteurs de La Semaine Africaine?

* Oui! C’est une question essentielle et importante aujourd’hui, que de se préoccuper de la situation actuelle de notre pays. C’est une situation excessivement grave. On ne devrait pas hésiter de l’affirmer. Nous sommes entrés dans une crise sans précédent. C’est une crise grave, étonnante, surprenante. Il y a quelques temps, nous apparaissions comme un pays qui avait suffisamment de moyens, on est arrivé à un budget annuel qui dépassait les 4000 milliards de francs Cfa. On était même amené, dans le cadre du budget, à créer des excédents budgétaires, une épargne qui devait servir à des moments difficiles comme ceux-ci. Par la suite, le Gouvernement nous a dit qu’il fallait épargner pour les générations futures. Chaque année, nous avons pu épargner presque 1200 milliards de francs Cfa.  Aujourd’hui, si on calcule sur le nombre d’années passées, on aurait près de 15.000 milliards de francs Cfa d’épargnés, dont on ne sait pas où ils se trouvent aujourd’hui, malgré qu’on nous ait rassuré qu’il était logé à la Banque centrale. On ne sait pas ce qu’ils en ont fait. Il n’y a pas si longtemps, le Gouvernement affirmait vouloir créer les bases d’une émergence d’ici 2025. Comment peut-on se retrouver dans une telle situation ? Nous sommes vraiment dans le creux. Cela signifie que la situation sociale des populations est excessivement grave. Déjà, quand il y avait une manne pétrolière excessive, l’écrasante majorité de la population vivait dans la misère. La crise que vit le Congo n’est pas, comme le Gouvernement l’affirme due par la seule la baisse du prix  du baril de pétrole. Non ! C’est sans nul doute vrai que le baril du pétrole a baissé, mais il est en train de remonter. Mais, vous ne verrez pas les changements à la suite de ça, non!  Le pays a été très mal géré, la manne pétrolière a été très mal gérée. Nous avons  eu de l’argent, mais on ne comprend pas comment le Gouvernement a réussi à faire endetter le pays à ce point. Le pays est lourdement endetté ! Le chiffre avancé est de 120% du PIB. Le pétrole a été énormément gagé ; il y a eu de détournements de fonds publics. On a confondu l’argent public à l’argent personnel. Un véritable pillage. Quand on regarde les gens des générations qui sont au pouvoir aujourd’hui, peu nombreux sont issus de parents qui étaient déjà assez aisés, presque que tous sont des fils des paysans ou des fonctionnaires moyens, mais qui se retrouvent avec des milliards. Comment peuvent-ils être devenus aussi fortunés?
Le Congo n’est pas un pays démocratique, le pouvoir a tourné le dos à la démocratie, il utilise le langage démocratique, en réalité ce n’est pas de la démocratie. Il a mis en place un système électoral qui est une administration électorale réfléchie de bout en bout pour permettre au pouvoir de perdurer aux affaires, de faire en sorte que toutes les élections soient toujours gagnées par le PCT et ses alliés. Ce qui fait que depuis 2002, ce parti a toujours une écrasante majorité dans les deux chambres du Parlement et dans les conseils locaux. Voilà un parti qui, lorsqu’on a organisé les élections en 1992, était troisième. Après le coup d’Etat de 1997, tout d’un coup, le PCT est devenu le parti le plus fort et le plus puissant, accepté par les Congolais. Quel le miracle s’est produit entre temps pour que dès 2002, après 7 ans de transition flexible, qu’il devienne le grand parti qu’on nous présente. Ce n’est pas sérieux !

** Si le pays que vous décrivez va si mal, l’opposition peut-elle  aller bien? Quel est l’état de l’opposition aujourd’hui?

*A priori, je dirai que dans ce contexte, l’opposition ne peut pas bien marcher. D’abord, est-ce qu’une opposition peut se constituer ou se faire dans un système qui n’est pas démocratique? Une opposition évolue, progresse parce qu’elle est dans un système démocratique. Elle a le temps de mettre ses structures en place, d’expliquer ses idées, son programme et gagner de l’audience avec le temps. Ce qui n’est pas le cas dans notre système où l’opposition s’exprime à peine, non pas parce qu’elle ne sait pas qu’elle doit s’exprimer, qu’elle doit encadrer les populations ou informer les populations de ses idées et programmes, mais simplement parce que tous les écueils sont mis en place pour vous empêcher d’exister. Vous savez que tous les grands partis de l’Opposition, l’UPADS, le RDPS, le MCDDI ont été atomisés par le pouvoir. On semblait retourner vers le parti unique.  Est- ce qu’on a besoin de l’autorisation d’un pouvoir pour qu’un parti fonctionne normalement? On se bat comme on peut, on s’organise comme on peut pour exister. Vous savez que la Constitution a été changée, non pas parce qu’elle était si mauvaise que ça, comme si celle-ci est la meilleure, mais pour permettre à un homme de demeurer au pouvoir. Comment concevoir dans un pays qu’on puisse bousculer la Constitution fondamentalement pour permettre à quelqu’un qui ne devrait plus se présenter d’être candidat. Et, ils l’ont appelé «évolution des institutions», pour justifier le forfait. L’opposition s’était organisée pour s’opposer à cela. On s’est divisé lorsqu’il y a eu le passage en force avec le Référendum. Malgré les positions que nous avons tous défendues, il s’est trouvé que certains d’entre nous se sont présentés aux élections, en oubliant qu’en allant à cette élection, ils allaient crédibiliser cette Constitution qui venait d’être votée dans les conditions que nous dénonçons. Pour nous, c’était inconséquent !

*Leader de l’opposition aujourd’hui – l’opposition reconnue par la majorité et garantie par les institutions – se retrouve être Pascal Tsaty-Mabiala. Reconnaissez-vous ce statut, alors que cela aussi est une marque d’évolution, quelque chose qui n’existait pas il y a cinq ans?

*Nous ne reconnaissons pas ce qui vient de se passer. Lorsque le président de la République prend un décret pour nommer le chef de l’opposition, je ne sais pas combien de démocraties au monde peuvent le faire. C’est du jamais vu. Puisque nous avons tendance à nous référer à la France, regardez les différents partis de l’opposition, vous ne verrez jamais Emmanuel Macron prendre un décret pour désigner un chef de l’opposition, ou même nommé celui qui a le plus grand nombre de députés au Parlement.  C’est indécent et illogique. Que le chef de l’Etat qui est, en fait, le vrai patron de la majorité puisse désigner son principal opposant, nous rejetons cela. Pour nous, le statut de l’opposition ne signifiait pas cela. Nous voulons qu’on reconnaisse que la démocratie n’a de sens que lorsqu’il y a une vraie opposition. C’est un contre-pouvoir qu’on doit reconnaître. Qu’on nous donne notre place et non quelque chose de structuré avec quelqu’un qu’on appelle chef de l’opposition. On ne devrait pas parler de chef de l’Opposition qui fait penser à quelqu’un qui aurait le droit de donner des ordres aux autres  leaders de l’opposition ou de leur indiquer la ligne de conduite sur les grands problèmes qui pourraient surgir dans la vie de la nation. C’est une honte d’avoir un chef de l’opposition dont le parti n’a que 8 députés sur 151 sièges. C’est une humiliation, quelque chose d’inacceptable. Ce que nous voulons, c’est d’avoir un principal opposant de par le poids électoral de son parti. Par exemple quelqu’un qui aurait obtenu 48% de suffrages à l’élection présidentielle  lorsque le candidat élu a 52%. Il représenterait un poids certain et tout le monde le reconnaîtrait comme tel. Il ne s’agit pas de prendre un décret et de désigner quelqu’un à qui on a donné les attributions et prérogatives, d’après ce que nous apprenons, d’un ministre d’Etat. Qui peut voyager avec le Président de la République lors des missions, etc. Nous attendons de voir comment Pascal Tsaty-Mabiala va être le plus grand opposant de Sassou. Pour nous, l’opposition au Congo est plurielle et il ne saurait y avoir un leader qui en serait le chef alors que nous n’avons pas la même ligne politique sur les grands problèmes nationaux.

**Verticalement parlant, Monsieur le vice-président, les conditions de viabilité à l’exercice normal d’une opposition sont toujours à rechercher. Sur le plan horizontal, qu’est-ce qui empêche l’opposition elle-même de s’organiser selon ses vœux et ses principes?

*C’est tout à fait possible. C’est d’ailleurs ce que nous avions fait entre 2014 et 2016, lorsque nous avons regroupé 5 plates-formes de l’Opposition  pour créer le FROCAD, en vue de défendre l’ordre constitutionnel. L’opposition  était structurée, nous avions désigné un coordonnateur. On arrêtait les choses ensemble. Aujourd’hui, est-ce que nous pourrions faire la même chose ?  Les uns et les autres, nous avons tiré les leçons du passé. Nous, au Collectif, on n’a pas compris pourquoi, malgré ce que nous avions fait, malgré le niveau de mobilisation atteint en 2015 à Brazzaville et Pointe-Noire pour nous opposer au Référendum, les cadres même qui étaient avec nous à l’IDC comme au FROCAD ont pu se faire candidats à l’élection présentielle du 20 mars 2016, en oubliant ce faisant, qu’ils crédibilisaient la constitution que nous rejetions.

**Vous avez une idée sur le pourquoi ?

*C’est cette réserve que nous avons aujourd’hui. Je fais partie de cette génération d’hommes politiques qui ont adhéré à la politique sur la base des idées, des valeurs. C’est ce qui nous motivait : les convictions politiques, l’idéal politique. Aujourd’hui, malheureusement, la plupart des hommes qui font de la politique, qu’ils soient à l’opposition ou à la majorité, je crains de dire que leur motivation première, c’est l’argent. C’est ce qu’on peut appeler aujourd’hui, l’idéologie de la ventrilogie. Manger avant tout : peu importe ce que le pouvoir peut faire, si je peux avoir une place au soleil, c’est l’essentiel. C’est dommage pour notre pays. Je crains que ça soit la situation que nous traversons aujourd’hui. C’est pourquoi, lors de notre derrière conférence de presse, on a classé l’opposition en quatre tendances: l’opposition centriste qui est prête à participer au pouvoir, à jouer le rôle et supporter un programme qui n’est pas le sien; l’opposition identitaire où l’ethnie joue; l’opposition alimentaire, et la vraie opposition, l’opposition réelle. D’ailleurs, au Congo, il y a des gens qui se disent opposants et qui sont au pouvoir. Cela peut arriver, mais dans un contexte précis qui ne dure que le temps qu’il faut, après on retrouve sa position initiale. Mais on ne trahit pas sa pensée pour longtemps. Nous ne sommes plus prêts à nous rassembler autour d’une structure unique qui parlerait au nom de toute l’opposition parce que nous craignons les trahisons. Nous pensons que chaque opposition doit s’exprimer et nous, au Collectif, nous réclamons depuis 6 ans un dialogue national inclusif. Si d’autres pensent que c’est une bonne idée pour résoudre la situation du pays, qu’il se joigne à nous parce qu’il nous faut rechercher un compromis politique pour permettre au pays de redémarrer. Il est normal que chaque opposition ou chaque parti ou groupement de l’opposition s’exprime et donne clairement sa position face à la situation du moment. Si nos points de vue sont convergents, pourquoi ne pas organiser des rencontres pour défendre cette position ? L’axe central de notre combat au niveau du Collectif, c’est la tenue d’un véritable dialogue national inclusif qui nous emmènerait vers la mise en place d’une période de transition, avec un programme de transition pour redresser les choses au plan politique, économique et social.

Lasemaineafricaine.net propos recueillis par Albert S. MIANZOUKOUTA & Cyr Armel YABBAT-NGO

États-Unis: critiqué par Trump, le numéro 2 du FBI quitte ses fonctions

janvier 29, 2018

Washington – Le numéro 2 du FBI, depuis des mois dans le collimateur du président Donald Trump, a quitté ses fonctions, a confirmé lundi une source gouvernementale.

Andrew McCabe a fait depuis 2016 l’objet de critiques récurrentes de la part de M. Trump et de responsables républicains, qui l’accusent d’être proche des démocrates.

Mais la Maison Blanche a décliné toute responsabilité dans le départ de la direction de la police fédérale de M. McCabe, âgé de 49 ans.

« La Maison Blanche n’a joué aucun rôle dans cette décision », a assuré lundi la porte-parole de l’exécutif, Sarah Sanders, dans son point de presse quotidien.

M. McCabe quitte son poste avec effet immédiat, mais restera sur le registre des employés de la police fédérale jusqu’en mars pour des raisons administratives.

Donald Trump semble avoir focalisé sur ce haut fonctionnaire policier toute l’amertume que suscite chez lui l’enquête très sensible qui cherche à déterminer si l’équipe de campagne du milliardaire républicain s’est concertée avec les Russes pour influencer les résultats de l’élection présidentielle de 2016.

Ainsi, Donald Trump a publiquement reproché à son ministre de la Justice, Jeff Sessions, de ne pas avoir renvoyé Andrew McCabe à l’époque où celui-ci était directeur par intérim du FBI.

Le président a par ailleurs accusé M. McCabe d’être un ami de l’ex-patron du FBI James Comey, lui-même limogé par M. Trump à cause de l’enquête russe. Et il a également reproché à l’épouse de M. McCabe d’avoir des liens avec Hillary Clinton, son ancienne rivale à l’élection présidentielle.

Peu après avoir écarté M. Comey de la tête de la police fédérale, Donald Trump avait convoqué à la Maison Blanche Andrew McCabe, à qui revenait la tâche de diriger par intérim le prestigieux bureau centenaire, aux 30.000 employés jaloux de leur indépendance.

Le président a alors demandé au chef policier pour qui il avait voté à la présidentielle, a rapporté la semaine passée le Washington Post.

Eric Holder, ministre de la Justice sous Barack Obama, a lui rendu hommage au directeur-adjoint du FBI, le qualifiant de « serviteur de l’Etat dévoué ».

Il a sous-entendu qu’Andrew McCabe essuyait les plâtres, face à la colère que suscite chez Donald Trump l’enquête russe.

« Les attaques infondées contre le FBI et le ministère de la Justice afin de détourner l’attention d’une enquête pénale légitime ne font que causer un tort inutile et durable aux fondations de notre Etat », a commenté M. Holder.

Romandie.com avec(©AFP / 29 janvier 2018 20h00)

Trump hué à Davos après une critique verbale contre la presse

janvier 26, 2018

Davos (Suisse) – Le président américain Donald Trump a été hué vendredi à Davos après s’en être pris à la presse qu’il a qualifiée de « méchante » et « fausse ».

« J’ai toujours eu une très bonne presse quand j’étais homme d’affaires. Ce n’est qu’en devenant un homme politique que j’ai réalisé à quel point la presse peut être méchante » et « fausse », a-t-il dit lors du Forum économique mondial.

« Ecoutez-moi ça. Lui qui parle de +fake news+! » s’est étranglée en l’entendant Anya Schiffrin. Cette professeure à l’université de Colombia, portant un T-Shirt « Not my president », a écouté Donald Trump à l’extérieur de la salle.

Avant ces propos tenus lors d’un court échange informel sur la scène avec l’organisateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, le président américain s’en était tenu à un discours écrit sur mesure pour ce grand raout du capitalisme et du libre-échange.

Dans la matinée, Donald Trump avait balayé d’un « fake news » les informations du New York Times, selon lesquelles il aurait donné l’ordre en juin 2017 de renvoyer le procureur spécial Robert Mueller, avant de se raviser.

Robert Mueller mène l’enquête ultra-sensible sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne Trump et Moscou.

Romandie.com avec(©AFP / 26 janvier 2018 14h32)                                            

Syrie: Macron juge « inacceptables » les critiques d’Assad contre la France

décembre 19, 2017

Paris – Le président français Emmanuel Macron a qualifié mardi d' »inacceptables » les vives critiques adressées la veille par le président syrien Bachar al-Assad, qui a accusé la France de « soutien au terrorisme ».

« Nous avons été cohérents depuis le début », en luttant contre un seul ennemi, « Daech », l’acronyme arabe du groupe Etat islamique, en Syrie, a déclaré M. Macron devant la presse après avoir reçu le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg.

« C’est pour cela que les propos étaient inacceptables » car « si quelqu’un a combattu et peut gagner d’ici fin février, c’est la coalition internationale », a-t-il ajouté.

« Le peuple syrien a un ennemi, il s’appelle Bachar. C’est une réalité », a-t-il poursuivi, évoquant les millions de Syriens ayant fui leur pays depuis la révolte réprimée de 2011 dans la foulée des Printemps arabes.

Selon M. Macron, « si nous voulons construire un processus de paix qui conduira à la stabilité, nous nous devons de mettre les parties autour de la table ». « C’est un processus où les représentants de Bachar al-Assad seront là, car il est aujourd’hui à la tête du pays (…), mais il est indispensable que l’ensemble des oppositions soient présentes et que nous ayons un processus politique et électoral qui permette à l’ensemble des Syriens de pouvoir s’exprimer ».

« Je ne crois pas qu’on puisse construire une paix durable et une solution politique sans la Syrie et les Syriens. Je ne crois pas pour autant que la Syrie se résume à Bachar al-Assad », a-t-il ajouté, dénonçant aussi les « puissances extérieures qui voudraient imposer une paix » qui viendrait d’elles.

Bachar al-Assad a déclaré lundi que « la France a été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours » du conflit. Il faisait allusion au soutien apporté par Paris aux rebelles qui luttent contre son régime depuis 2011 et que Damas qualifie de « terroristes ». « Elle n’est pas en position de donner une évaluation d’une conférence de paix », a-t-il ajouté à Damas.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian lui a répondu en disant lundi à Washington : « Quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion ».

Le dernier cycle de pourparlers organisé sous l’égide de l’ONU entre régime et opposition syriens s’est achevé jeudi à Genève sans avancée.

A ce jour, toutes les tentatives pour trouver une issue au conflit syrien se sont avérées infructueuses, avec comme principale pierre d’achoppement le sort du président Assad.

Au processus de Genève, Damas préfère celui d’Astana, parrainé par la Russie, le principal allié du régime. Mais, pour M. Macron, « le processus d’Astana n’aboutit pas à un résultat car il n’est pas inclusif », en ne permettant pas « une juste représentation des opposants ».

Déclenché en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Romandie.com avec(©AFP / 19 décembre 2017 13h21)                                            

France: l’anniversaire royal du président Macron critiqué par ses détracteurs

décembre 16, 2017

brig

Brigitte et Macron

Paris – Le président français Emmanuel Macron fête ce week-end ses 40 ans près du château de Chambord, ancienne demeure de François Ier, un anniversaire royal dénoncé par les détracteurs du « président des riches ».

M. Macron, qui aura 40 ans jeudi, fête son anniversaire samedi soir dans un salon du château, un des plus beaux joyaux architecturaux de la Loire, a indiqué le quotidien local La Nouvelle République.

Les services de la présidence française ont simplement confirmé que « le président et son épouse (Brigitte) passent le week-end à titre privé dans le Loir-et-Cher, à proximité du château » de Chambord, « sur les deniers personnels du président de la République ».

Selon plusieurs médias, Emmanuel Macron réside à la Maison des réfractaires, ancienne maison forestière située « au coeur du domaine royal, à quelques mètres du château », selon son site internet.

Cette demeure abrite dorénavant plusieurs gîtes 4 étoiles qu’on peut louer pour le prix de 800 à 1.000 euros pour un week-end.

Le château de Chambord, tout proche, est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et reçoit près d’un million de visiteurs par an. Il a été construit il y a près de cinq siècles sur un caprice du roi François Ier (1494-1547).

Le président Macron est très attaché aux symboles depuis le début du quinquennat, entamé le soir de son élection avec une mise en scène théâtrale, au pied de la Pyramide du Louvre à Paris, dont les accents monarchiques ont pu choquer dans une France qui a guillotiné son dernier roi.

M. Macron a dit vouloir redonner au président de la République un statut à part, le comparant à Jupiter, roi des dieux dans la mythologie romaine, dans le sens où il prend du recul et de la hauteur, en opposition à un président « normal, comme les autres », avait-il expliqué en octobre 2016, avant son élection, dans le magazine Challenges.

Le terme de « jupitérien » est dorénavant régulièrement utilisé par les opposants au chef d’Etat pour le qualifier de président « des riches », déconnecté des moins nantis.

« Pourquoi est-ce qu’il s’en va célébrer son anniversaire à Chambord ? Je suis tellement républicain que tout ce qui touche aux symboles royalistes m’exaspère, je trouve ça ridicule » a commenté Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise (gauche radicale), cité par le quotidien Le Figaro.

La sénatrice écologiste Esther Benbassa a comparé sur Twitter « les 40 ans qu’@EmmanuelMacron au château de #Chambord » aux « malheureux 1,24% de revalorisation » du salaire minimum tout récemment annoncé par le gouvernement.

« Pendant que les Français subissent impôts, insécurité, immigration, M. Macron fête ses 40 ans à #Chambord. Les époques passent, l’oligarchie coupée du peuple reste », a pour sa part réagi Nicolas Dupont-Aignan (extrême droite).

Romandie.com avec(©AFP / 16 décembre 2017 16h50)                                            

Charlottesville: Gary Cohn, le conseiller économique de Donald Trump, critique la réaction du président

août 25, 2017

Le conseiller économique en chef de Donald Trump, Gary Cohn, le 5 juin 2017 à Washington / © AFP / NICHOLAS KAMM

Il ne le nomme pas directement mais le message est limpide: le conseiller économique en chef de Donald Trump, Gary Cohn, dont le nom circule pour diriger la Fed, n’a pas apprécié les propos du président américain après les violences racistes de Charlottesville.

Une semaine après les rumeurs sur son possible départ de l’administration qui avaient fait tanguer Wall Street, l’influent chef du Conseil économique national (NEC), qui est juif, sort de son silence.

« Les citoyens qui prennent position pour l’égalité et la liberté ne peuvent jamais être mis sur le même plan que les suprémacistes blancs, les néo-nazis et le KKK », affirme-t-il dans un entretien publié vendredi par le Financial Times.

« Cette administration peut et doit mieux faire pour condamner de manière constante et sans équivoque ces groupes et faire tout ce que nous pouvons pour apaiser les divisions qui existent au sein de nos communautés », poursuit-il.

Une femme de 32 ans a été tuée à Charlottesville quand un sympathisant néo-nazi de 20 ans, James Fields, a intentionnellement percuté avec son véhicule des contre-manifestants.

M. Cohn était présent au côté de Donald Trump le 16 août devant les ascenseurs dorés de la Trump Tower lorsque ce dernier avait provoqué une vague d’indignation en affirmant que la responsabilité des violences qui ont secoué Charlottesville devait être recherchée « des deux côtés » et qu’il y avait « des gens très bien » dans les deux camps.

Les propos présidentiels avait été immédiatement salués par David Duke, un ancien leader du Ku Klux Klan, qui avait remercié le locataire de la Maison Blanche pour son « honnêteté » et son « courage ».

« En tant que juif américain, je ne laisserai pas des néo-nazis qui braillent +Les juifs ne nous remplaceront pas+ être la cause du départ du juif que je suis », dit encore Gary Cohn dans son entretien au quotidien britannique.

– Silence de Trump –

« En tant qu’Américain patriote, je suis réticent à quitter mon poste (…) car je pense que j’ai le devoir de tenir mon engagement de travailler pour les Américains », explique celui qui, selon le New York Times, avait même préparé une lettre de démission.

« Mais je me sens aussi tenu d’exprimer mon désarroi sur ce qui s’est passé au cours des deux dernières semaines », poursuit l’ancien banquier, dont c’est la première prise de position sur le sujet.

Le nom de Gary Cohn, ancien numéro deux de Goldman Sachs, est régulièrement cité pour diriger la Réserve fédérale américaine (Fed) si Donald Trump décidait de ne pas renouveler son actuelle présidente, Janet Yellen.

Ses propos contrastent singulièrement avec ceux du secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, également juif et également présent lors de la désormais célèbre conférence de presse improvisée de la Trump Tower, qui avait défendu le magnat de l’immobilier, assurant que ses propos avaient été déformés.

Donald Trump, qui goûte peu les critiques dans ses rangs, n’avait pas réagi aux propos de son proche conseiller économique vendredi en milieu de journée.

Le sénateur républicain du Tennessee Bob Corker, qui a jugé il y a quelques jours que Donald Trump n’avait « pas encore réussi à démontrer qu’il avait la solidité et les compétences nécessaires pour réussir », a eu droit à un traitement différent.

« Etrange déclaration de Bob Corker quand on sait qu’il me demande en permanence s’il devrait se représenter en 2018 », a ironisé le président américain sur Twitter. « Le Tennessee n’est pas content! ».

Romandie.com avec(©AFP / 25 août 2017 19h57)                

Un ex-otage suédois au Mali critique le paiement des rançons

août 10, 2017

L’ex otage suédois au Mali Johan Gustafsson, lors d’une conférence de presse à Stockholm, le 10 août 2017 / © TT News Agency/AFP / Vilhelm STOCKSTAD

Un ex-otage suédois, détenu par Al-Qaïda au Mali pendant plus de cinq ans avant d’être libéré en juin, a dénoncé jeudi le versement de rançons dans les affaires d’enlèvement.

Johan Gustafsson, 42 ans, a déclaré ignorer les raisons pour lesquelles ses ravisseurs avaient décidé de le libérer après cinq ans et sept mois de détention, mais espérer que le gouvernement suédois dise vrai quand il affirme son refus de payer des rançons pour libérer des otages.

« Personnellement, je pense que c’est pas bien (de payer une rançon, NDLR). Cela met d’autres personnes en danger (…) Ce sont d’importantes sommes qui (…) ont un impact énorme sur la guerre. (Les groupes jihadistes) peuvent utiliser cet argent dans leur machinerie de guerre », a déclaré l’ex-otage lors de sa première conférence de presse depuis son retour en Suède, le 26 juin.

Le 25 novembre 2011, Johan Gustafsson avait été enlevé à Tombouctou par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en même temps que le Sud-Africain Stephen McGown et un Néerlandais, Sjaak Rijke. Un quatrième homme – un Allemand – avait été tué en tentant de résister à ses ravisseurs.

Le Néerlandais avait été libéré par les forces françaises en 2015.

Le Sud-Africain a quant à lui été libéré le 29 juillet dernier. Interrogé sur les conditions de la libération de Stephen McGown, le ministre sud-africain de la Sécurité intérieure David Mahlobo avait assuré que son gouvernement n’avait payé « aucune rançon ».

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Les jihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Aqmi publie régulièrement des vidéos de ses otages, sans revendications claires de la part des ravisseurs.

Peu de détails sont connus sur la façon dont Stockholm a assuré la libération de M. Gustafsson.

La ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström, a déclaré le 26 juin que cette libération était le résultat de « plusieurs années d’efforts » de la part de la police, des politiciens, des diplomates et des autorités suédoises et internationales.

De son côté, M. Gustafsson a simplement dit avoir été chassé du désert par ses ravisseurs pour être remis à des policiers suédois qui avaient « les larmes aux yeux » et l’ont ensuite accompagné en Suède.

Romandie.com avec(©AFP / 10 août 2017 13h28)                

Le président iranien critique Trump, affirme que l’époque des murs est « révolue »

janvier 28, 2017

Téhéran – Le président iranien Hassan Rohani a critiqué samedi, sans le nommer, le président américain Donald Trump, affirmant que l’époque de la construction de murs entre les pays était « révolue ».

Il n’a toutefois pas réagi directement à la décision du président Trump d’interdire pendant trois mois l’entrée de ressortissants de plusieurs pays musulmans, dont les Iraniens, aux Etats-Unis.

« Aujourd’hui, on n’est plus à une époque où on construit des murs entre les nations. Ils (les dirigeants américains, ndlr) ont oublié qu’il y a quelques années le mur de Berlin s’est effondré », a déclaré M. Rohani lors d’un discours retransmis à la télévision d’Etat.

« Il faut supprimer les murs entre les peuples. Le monde d’aujourd’hui n’est pas un monde où l’on renforce les écarts entre les nations », a-t-il ajouté.

M. Trump a signé mercredi un décret donnant le coup d’envoi au projet de construction d’un mur le long de l’immense frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, sa promesse de campagne la plus emblématique.

Vendredi, il a signé un autre décret pour interdire pendant trois mois l’entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays musulmans: Irak, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen. A l’exception de ressortissants détenteurs de visas diplomatiques et officiels et qui travaillent pour des institutions internationales.

Le président Rohani s’est gardé de réagir à ce décret.

L’Iran et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus de 37 ans, mais environ un million d’Iraniens vivent aux Etats-Unis, selon les estimations officielles iraniennes. Il s’agit de la plus forte communauté iranienne vivant à l’étranger. De nombreux Iraniens se rendent également chaque année aux Etats-Unis pour voir leur famille.

M. Rohani, qui intervenait lors d’un conférence internationale sur le tourisme, a affirmé que depuis l’accord nucléaire avec les grandes puissance conclu en juillet 2015, l’Iran avait lui « ouvert ses portes aux touristes étrangers ».

Jeudi, avant que le président américain ne signe son décret, l’actrice iranienne Taraneh Alidousti, 33 ans, à l’affiche du film « Le client » nommé aux Oscars, avait annoncé qu’elle boycotterait la cérémonie prévue en février à Hollywood.

« L’interdiction de visa portée par Trump contre les Iraniens est raciste. Qu’elle s’applique ou non à un événement culturel, je n’assisterai pas aux #AcademyAwards 2017 en signe de protestation », avait-elle écrit sur son compte Twitter.

Interrogé par l’AFP, Moshen Najari, un habitant de Téhéran de 33 ans, a noté que « les Américains eux-mêmes sont en majorité des immigrants ». »Désigner quelques pays en les qualifiant de terroristes n’est pas logique », a-t-il ajouté.

Sima, jeune femme de 27 ans, affirme elle que cette décision du président américain « n’a rien à voir avec le terrorisme ». « Les Etats-Unis ont de bonnes relations avec l’Arabie saoudite et ils se moquent de savoir combien de terroristes viennent » de ce pays, grand rival de l’Iran dans la région, ajoute-t-elle.

Romandie.com avec(©AFP / 28 janvier 2017 10h01)