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France: Brigitte Macron vole au secours de son mari et s’expose aux critiques

janvier 12, 2023
Brigitte Macron vole au secours de son mari et s'expose aux critiques
Brigitte Macron vole au secours de son mari et s’expose aux critiques© POOL/AFP/Ludovic MARIN

En soutenant de façon appuyée son mari dans les médias, Brigitte Macron a irrité ces derniers jours la gauche, qui l’accuse aussi d’un clin d’œil à la droite de l’échiquier politique.

« J’ai un mari qui est adorable avec sa femme (..) C’est un homme profondément honnête et profondément vrai », déclarait lundi sur TF1 l’épouse du chef de l’État, à l’occasion du lancement de l’opération Pièces Jaunes en faveur des enfants à l’hôpital.

Face aux lecteurs du Parisien, la Première dame s’est encore attachée jeudi à humaniser le président et à défendre son action, au moment où il joue une partie de son quinquennat sur la réforme des retraites : « J’entends que ce n’est pas de gaîté de cœur que la réforme est lancée mais que, sans cela, le système ne tient pas à long terme ».

Coïncidence ou pas, elle s’est dite aussi en faveur du port d’un uniforme – « simple et pas tristounet » – à l’école, la veille du jour où la question était débattue à l’Assemblée dans le cadre de la journée réservée au groupe Rassemblement national.

A gauche, l’agacement est grand sur le sujet de l’uniforme, tout comme sur la réforme des retraites.

« Donc la femme du Président prend position pour défendre une politique publique le jour où le #RN la propose dans sa niche à l’Assemblée », ironise la secrétaire nationale des Verts, Marine Tondelier sur Twitter.

« Mme Brigitte #Macron n’a aucun mandat ni aucune fonction politique, elle n’a aucune légitimité à porter une parole d’autorité sur la #ReformeDesRetraites », estime pour sa part le député insoumis Bastien Lachaud sur Twitter.

« Pas de stratégie de communication »

Des reproches balayés d’un revers de main par un conseiller de l’exécutif. « Brigitte Macron est toujours sur les thèmes handicap, insertion, éducation, harcèlement, elle n’est pas dans l’écosystème exécutif », affirme-t-il.

« Elle ne dit pas +j’aimerais que le ministre fasse cela, que mon mari fasse cela+ », relève un autre conseiller. Et d’insister : « Il n’y avait pas de stratégie de communication derrière. Elle ne porte pas la parole du président », ajoute-t-il en rappelant que l’opération Pièces Jaunes est toujours lancée en janvier, selon « le même plan » médias.

Pour l’expert en communication Philippe Moreau-Chevrolet, « Brigitte Macron est la meilleure communicante d’Emmanuel Macron » et cette séquence médiatique ne peut que contribuer à « renforcer la popularité du chef de l’État » à un moment où il est « en perte de vitesse ».

« C’est elle qui l’a rendu populaire par cette histoire d’amour (…) qui lui a donné un destin un peu romanesque, un peu atypique », juge-t-il.

Selon le spécialiste, pour la première fois aussi, l’épouse du président dispose d’un « domaine réservé », l’éducation, dans lequel elle donne régulièrement son avis, quitte à paraître éclipser le ministre chargé du dossier.

« On voit qu’elle prend du terrain sur ces sujets, elle se positionne vis-à-vis de Pap Ndiaye, elle le relègue au second plan », renchérit Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Sur l’uniforme, « on est clairement dans un clin d’œil politique au RN, qu’il soit voulu ou pas voulu », relève Philippe Moreau-Chevrolet.

Pour le sémiologue François Jost, Brigitte Macron se place surtout « sur le terrain de l’éthique » et du « courage ». Mais rarement la « vie privée, l’intime » auront pris autant de place dans une interview de Première Dame, assure ce professeur émérite en communication à la Sorbonne Nouvelle. Et rarement une épouse de président aura été aussi loin dans ses prises de position, exception faite de Danielle Mitterrand avec ses prises de position en faveur de Fidel Castro ou des Kurdes.

Par Le Point avec AFP

Afrique du Sud : Thabo Mbeki, le tonton flingueur de l’ANC

septembre 1, 2022

L’ancien chef de l’État a passé les derniers mois à critiquer sa famille politique ainsi que le président sud-africain Cyril Ramaphosa.

L’ancien président sud-africain Thabo Mbeki. © Michel Spartari/AFP.

Il est de tous les événements : meetings, conférences, enterrements… L’ancien président Thabo Mbeki, au pouvoir de 1999 à 2008, ne lâche plus le Congrès national africain (ANC). À 80 ans, il n’est pas de ces retraités qui répondent aux invitations pour s’asseoir sur une chaise au dernier rang et piquer du nez en toute discrétion. S’il se déplace, c’est pour délivrer une parole corrosive à l’encontre de son propre parti.

Ainsi, lors des funérailles de Jessie Duarte, secrétaire générale par intérim de l’ANC décédée le 17 juillet dernier, Thabo Mbeki a profité des hommages pour refaire le portrait du parti. Une formation politique qu’il ne s’est pas privé de décrire comme rétive au renouvellement, composée de membres avides de pouvoir et d’enrichissement. Les applaudissements ont été nourris.

Ramaphosa dans le viseur

Qui dit parti présidentiel mal structuré dit pays mal gouverné. « Il n’existe aucun plan national pour résoudre les problèmes de pauvreté, de chômage et d’inégalités. Cela n’existe pas. Si on veut servir le peuple, il faut résoudre ces problèmes », a tancé Thabo Mbeki. À force de remonter la pyramide des responsabilités, son exposé a fini par titiller le chef de l’État. « Quand le camarade Cyril Ramaphosa a prononcé son discours sur l’état de la nation en février, il a dit : “Dans les cent prochains jours, nous devons nous mettre d’accord sur un pacte social pour résoudre ces problèmes.” Mais rien n’a été fait, rien ! » a poursuivi Thabo Mbeki, encouragé par de nouveaux applaudissements.

S’il n’est pas le premier à transgresser la règle tacite qui veut qu’un ancien président ne critique pas son parti, Thabo Mbeki semble aller plus loin. « D’habitude, les gens de l’ANC se gardent bien de livrer des noms, il suffit de deviner, observe William Gumede, président du think tank Democracy Works Foundation (DWF). Ce qui est surprenant, c’est que Mbeki critique nommément Cyril Ramaphosa. Nelson Mandela critiquait lui aussi, mais de manière beaucoup plus large. »

Mbeki et Ramaphosa sont connus pour entretenir une relation cordiale mais distante. Rien à voir avec la rivalité qui les a tous deux opposés à Jacob Zuma. Ce dernier fut le tombeur de Mbeki en 2008, avant d’être lui-même poussé vers la sortie par Ramaphosa en 2018. Thabo Mbeki veut-il à son tour déloger Ramaphosa du sommet de l’État ? C’est la théorie farfelue énoncée par Julius Malema.

Inquiétudes pour les élections de 2024

Le chef du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF) adore déstabiliser l’ANC en se mêlant de ce qui ne le regarde pas. « Le président Mbeki ne digère pas d’avoir été forcé à quitter la présidence avant la fin de son mandat, a ainsi affirmé Julis Malema lors d’une conférence de presse. Il y a des soupçons selon lesquels Arthur Fraser coopère avec Mbeki. »

Proche de Jacob Zuma, dont il fut  le responsable des services de renseignement, Arthur Fraser est surtout à l’origine des révélations sur l’affaire Phala Phala, qui fragilise Ramaphosa depuis juin : 600 000 dollars non déclarés (la somme est celle que donne News24) ont été retrouvés dans la ferme du président lors d’un cambriolage. Une enquête est ouverte. Thabo Mbeki, un conspirateur ? L’ancien président rejette « les ragots » qui visent à « aggraver les divisions » au sein de l’ANC.

« Si Mbeki se permet de tels commentaires, cela veut dire que l’ANC fait face à de gros problèmes », analyse William Gumede, de DWF, également auteur de Thabo Mbeki and the Battle for the Soul of the ANC (Zed Books, 2007). La chute sous les 50 % de voix recueillies lors des scrutins locaux de novembre 2021 et les mauvais sondages pour les élections générales de 2024 inquiètent l’ancien président.

Le vieil homme à la barbichette grise détourne alors les éloges funèbres et multiplie les diatribes. Un décès dans les rangs de l’ANC, et l’on craint une nouvelle sortie. Pour l’enterrement de la militante Rita Ndzanga, le 25 août, les ligues féminines l’avaient prié de ne pas s’en prendre au parti. Las, Thabo Mbeki a réitéré ses remontrances tout en ouvrant de nouveaux tiroirs : corruption au sein de l’ANC, ambition aveugle de ses militants et piteux résultats du parti aux dernières élections.

Un technocrate « compétent et non corrompu »

La presse n’a pas manqué de commenter le réveil du vieux sage. « Depuis quelques mois, Mbeki est devenu le visage et la voix la plus importante de l’ANC » (Sunday Times) ; « les vérités prononcées par Mbeki forment le seul matériau viable pour reconstruire l’ANC » (News24) ; « Mbeki est le premier leader à reconnaître les dangers de mort de l’ANC » (The Citizen).

Le parti va si mal que l’on réhabilite un ancien président déchu. « Ils l’associent à l’époque de la croissance économique, quand le président était un technocrate compétent, raisonnable et non corrompu », constate le politologue Daryl Glaser, éditeur de Thabo Mbeki And After, Reflections on the Legacy of Thabo Mbeki (Wits University Press, 2010). Les années Zuma, qui ont suivi, ont été marquées par la corruption de tout l’appareil étatique, de l’administration aux entreprises publiques. Les dégâts provoqués par ces « neuf années gâchées », comme les appelle Cyril Ramaphosa, se font toujours ressentir.

Quant à Ramaphosa, il renvoie l’image d’un président « sans cap, lent et bavard mais qui n’avance pas », déplore William Gumede. « Les gens n’étaient peut-être pas d’accord avec Thabo Mbeki, poursuit-il, mais ils pouvaient compter sur une vraie gouvernance, les choses allaient de l’avant. »

Le spectre des milliers de morts du sida

Mais c’est oublier que l’ancien président n’est pas exempt de tout reproche.  « Il a sa part de responsabilité dans la décrépitude du parti : la politisation des agences de renseignement, la protection des membres du parti ou ses alliés malgré les soupçons de corruption. Une partie de tout cela a eu cours sous son mandat », rappelle Daryl Glaser.

Sans oublier les conséquences de la politique sanitaire de l’ex-chef de l’État en pleine épidémie du sida : Thabo Mbeki niait le lien entre le virus du VIH et la maladie du sida. Il entravait le recours aux traitements antirétroviraux pour soigner les malades. Un chercheur de l’université de Harvard, aux États-Unis, a estimé que 330 000 personnes étaient prématurément mortes du sida en Afrique du Sud entre 2000 et 2005 à cause de la politique de Thabo Mbeki.

Quand il ne critique pas son parti, l’intéressé se consacre à sa fondation et à son projet de librairie présidentielle. Un petit bijou d’architecture, qui doit accueillir à Johannesburg des expositions et des collections, notamment liées à d’anciens leaders du continent. Celui que l’on appelle toujours « Monsieur le président » refuse les sollicitations médiatiques mais cultive son image d’intellectuel panafricain, ouvert sur le monde et au-dessus de la mêlée. Donneur de leçons, aussi.

Avec Jeune Afrique par Romain Chanson – à Johannesburg

L’Arabie saoudite prend la tête du G20, critiques sur les droits humains

décembre 1, 2019

L’Arabie saoudite a pris dimanche pour la première fois les rênes de la présidence tournante du G20, avec l’espoir de redorer son blason sur la scène internationale face aux vives critiques sur son bilan en matière de droits humains.

Le pays riche en pétrole s’est lancé ces dernières années dans un programme de réformes économiques et sociales, en accordant notamment davantage de droits aux femmes. Mais les ONG dénoncent une répression accrue des critiques du régime, un an après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi par des agents saoudiens dans le consulat de son pays à Istanbul. «L’Arabie saoudite a commencé sa présidence du G20 qui se poursuivra jusqu’au sommet des dirigeants à Ryad les 21 et 22 novembre 2020», a indiqué dimanche l’agence saoudienne SPA. Le royaume saoudien, qui succède au Japon, est le seul pays arabe membre de cette organisation, qui regroupe les principales puissances économiques mondiales, dont les Etats-Unis, la France, la Chine ou encore l’Union européenne.

«C’est une occasion unique de forger un consensus mondial sur les questions internationales», a déclaré le prince héritier Mohammed ben Salmane, cité par SPA. Selon l’homme fort de l’Arabie Saoudite, son pays aura à coeur de «mettre en avant la vision du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord». Les organisations de défense des droits humains ont exhorté les Etats membres du G20 à faire pression sur le royaume, théâtre d’une répression accrue selon elles, ayant conduit à l’arrestation de plusieurs femmes militantes, de journalistes et d’opposants politiques ces deux dernières années.

Au moins neuf personnes, dont des journalistes et des écrivains, ont été arrêtées lundi dans une nouvelle campagne de répression, certains ayant été libérés par la suite, selon des militants. Neuf écrivains, universitaires et blogueurs, dont deux ressortissants américains, avaient été arrêtés en avril 2019. L’Arabie saoudite détient également depuis juin 2018 une douzaine de militantes féministes. «L’Arabie saoudite accède à la présidence du G20 au milieu d’une nouvelle vague d’arrestations arbitraires de critiques pacifiques (…) et un peu plus d’un an après le meurtre horrible de Jamal Khashoggi», a déploré la directrice d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Heba Morayef. «Les dirigeants du G20 doivent faire pression sur le prince héritier Mohammed ben Salmane pour le respect de tous les droits humains, y compris la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique», a-t-elle ajouté dans un communiqué publié vendredi.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Brésil: coup d’envoi d’un carnaval de Rio contestataire

février 8, 2018

Une marionnette du maire évangélique de Rio de Janeiro, Marcelo Crivella, le 8 février 2018 à Rio, cible des critiques lors de l’ouverture vendredi du Carnaval / © AFP / MAURO PIMENTEL

Au-delà des plumes et des paillettes, le coup d’envoi du Carnaval de Rio de Janeiro va être donné vendredi sous le signe de la contestation, avec des critiques acerbes envers le maire évangélique Marcelo Crivella et la corruption généralisée qui mine le Brésil.

L’ouverture officielle aura lieu lors de la traditionnelle remise des clés de la ville au Roi Momo, monarque obèse et jovial qui symbolise l’exubérance sensuelle d’une des plus grandes fêtes populaires de la planète.

Flanqué de sublimes danseuses peu vêtues et coiffées de plumes, Momo doit régner sur Rio jusqu’au mercredi des Cendres, le carnaval ayant pour point culminant le célèbre défilé des écoles de samba, dimanche et lundi soir.

Pas vraiment la tasse de thé de M. Crivella, pasteur de l’Église universelle du règne de Dieu, accusé d’être moralisateur par ses détracteurs.

L’an dernier, l’édile avait commis une sorte de crime de lèse-majesté en boudant cette cérémonie, quelques semaines à peine après sa prise de fonctions.

Il était même devenu le premier maire à ne pas assister aux défilés au sambodrome depuis l’inauguration de ce stade en forme d’avenue entourée de gradins, en 1984.

Cette année, les critiques vont fuser quoi qu’il arrive, même s’il décide de faire honneur au roi Momo.

– ‘Crivella dehors’ –

Avec humour et créativité, les messages politiques transparaissent aussi bien sur les déguisements des fêtards du carnaval de rue que sur les chars monumentaux des écoles de samba, qui ont dû préparer leurs défilés avec moitié moins de subventions municipales cette année.

Des coupes budgétaires justifiées par l’état des comptes publics de la « Ville merveilleuse ». Mais pour de nombreux cariocas, nom donné aux habitants de Rio, la crise a bon dos alors que l’afflux massif de touristes devrait injecter environ près d’un milliard d’euros dans l’économie.

Samedi dernier, de nombreux tee-shirts avec le message « Crivella dehors! » avaient déjà été vus lors du cortège « Simpatia é quase amor » (« La sympathie, c’est presque de l’amour »), qui a attiré des dizaines de milliers de fêtards déguisés sur la célèbre plage d’Ipanema.

La colère de la rue trouvera un écho au sambodrome, notamment auprès de Mangueira, une des écoles de samba les plus traditionnelles, qui défilera sur le thème: « Avec ou sans argent, je profite du carnaval ».

« Pour la doctrine évangélique, le carnaval, c’est la fête du diable. Un croyant peut penser ça, mais pas le maire de Rio », a affirmé à l’AFP Leandro Vieira, directeur artistique de Mangueira.

M. Crivella a répondu aux critiques, à sa manière. « Je veux que le carnaval soit joyeux. Si les gens veulent critiquer le maire, pas de problème. Mais il ne faut pas boire et conduire à grande vitesse. Ni se bagarrer. C’est ça qui gâche le carnaval ».

– Un rat et un vampire –

Hormis la frilosité du maire envers les festivités, les Brésiliens ne manquent pas de sujets de moquerie pour ce carnaval au ton revendicatif.

L’école de samba « Beija Flor » a par exemple choisi le thème de Frankenstein pour faire passer l’idée que le Brésil est victime des attaques « monstre » de la corruption et de l’intolérance. Un énorme char à l’effigie d’un rat doit représenter les hommes politiques véreux.

Un autre char effrayant, à l’effigie d’un vampire, doit clore le défilé de Paraiso do Tuiti, une allusion au président conservateur Michel Temer, lui aussi accusé de corruption et dont la cote de popularité est au ras des pâquerettes.

Les organisateurs ont renforcé les normes de sécurité pour éviter que la fête ne soit gâchée comme l’an dernier par des accidents.

Un conducteur avait perdu le contrôle de son char, qui avait percuté une tribune, tuant une journaliste. Le toit d’un autre char avait cédé sous le poids des danseurs, faisant de nombreux blessés.

Le maire Crivella a promis de se rendre au sambodrome, non pas pour danser, mais pour vérifier la solidité des infrastructures. Il a aussi annoncé que les conducteurs devraient subir pour la première fois des éthylotests avant les défilés.

Romandie.com avec(©AFP / 09 février 2018 04h23)                

États-Unis: le Chef du FBI rejette les critiques de Trump

décembre 7, 2017

Washington – Le chef du FBI Christopher Wray a défendu jeudi la police fédérale, sous le feu des critiques du président américain Donald Trump qui tente de discréditer une enquête sur l’influence de Moscou durant la campagne de 2016 et la collusion présumée avec son équipe.

Dans un rare coup de boutoir public pour un président américain, M. Trump a violemment critiqué le FBI ce week-end, affirmant que sa réputation était « en lambeaux » et accusant le prédécesseur de M. Wray, James Comey, d’avoir menti. Le président américain a limogé l’ex-chef du FBI en mai, précipitant un témoignage à charge de M. Comey au Sénat.

Interrogé directement sur les propos présidentiels lors d’une audition devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants, Christopher Wray les a rejetés: « D’après mon expérience, notre réputation est assez bonne », a-t-il souligné.

« Les agents, analystes et le personnel du FBI sont de grands garçons et de grandes filles. Nous nous attendons à être critiqués de toutes parts. Nous y sommes habitués », a également déclaré ce juriste de formation au ton posé, n’hésitant pas à lâcher un sourire aux élus qui l’interrogeaient.

C’est la révélation ce week-end qu’un enquêteur du FBI avait été écarté des investigations sur l’affaire russe pour avoir échangé des messages anti-Trump et favorables à son ex-opposante démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, qui avait motivé une avalanche de tweets du président américain.

Cet agent, Peter Strzok, spécialiste du contre-espionnage et respecté selon les médias américains, avait également participé à l’enquête sur l’affaire des courriels de Hillary Clinton, qui a secoué la campagne électorale en 2016.

Le FBI avait finalement estimé qu’il n’y avait pas matière à poursuivre Mme Clinton. De quoi pousser Donald Trump, et un choeur de républicains, à mettre en doute l’impartialité des enquêtes menées, selon eux, par des agents en majorité anti-Trump.

« +UN AGENT DU FBI ANTI-TRUMP A MENE L’ENQUETE CLINTON+ Maintenant tout commence à s’expliquer », avait ainsi tweeté Donald Trump dimanche.

Lors de l’audition jeudi, des élus républicains ont affirmé, sur la même ligne, que l’équipe du procureur spécial chargé du dossier russe, Robert Mueller, était formée par une nette majorité d’avocats et d’enquêteurs pro-démocrates.

« Si on expulsait tous ceux qui sont anti-Trump de l’équipe Mueller, je crois qu’il ne resterait plus personne », a asséné Jim Jordan.

Interrogée jeudi sur la réputation « en lambeaux » du FBI, selon Donald Trump, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a précisé que le président visait James Comey, nommé sous la présidence Obama, ainsi que les enquêteurs chargés du dossier Clinton.

« Nous avons effectivement ressenti qu’une partie de la direction politique au FBI posait problème. Nous sommes heureux que le directeur Wray soit là. Nous avons l’impression qu’il va nettoyer une partie du bazar qu’a laissé son prédécesseur », a-t-elle dit lors du point de presse de la Maison Blanche.

S’il a refusé de commenter l’affaire Strzok, expliquant qu’elle faisait l’objet d’une enquête « extérieure, indépendante », M. Wray a pour sa part souligné qu’au FBI, la « règle est de suivre les faits avec objectivité » en dépit des opinions personnelles.

Romandie.com avec(©AFP / 07 décembre 2017 23h51)                                            

Zimbabwe: critiques contre la nomination de Mugabe comme ambassadeur de bonne volonté de l’OMS

octobre 21, 2017

Le président Robert Mugabe à Harare, en août 2017. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

L’opposition zimbabwéenne et des associations des droits de l’homme ont critiqué vendredi la nomination du président Robert Mugabe comme « ambassadeur de bonne volonté » de l’ONU pour les maladies non transmissibles, malgré la grave crise sanitaire que traverse son pays.

Le directeur-général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus (Ethiopie), a demandé le 18 octobre à Mugabe, 93 ans, d’aider l’agence de l’ONU dans sa lutte en Afrique contre les maladies non transmissibles, notamment les attaques cardiaques et l’asthme.

Pourtant, le système de santé au Zimbabwe, comme beaucoup d’autres services publics, s’est effondré sous le régime autoritaire et répressif de Mugabe. La plupart des hôpitaux manquent de médicaments et d’équipements, les infirmières et les médecins sont régulièrement laissés sans salaires.

« Nommer Mugabe ambassadeur de bonne volonté est gênant pour l’OMS et le docteur Tedros, », a tweetté Iain Levine, l’un des directeurs de l’ONG Human Rights Watch.

Le principal parti d’opposition, le MDC, a estimé que cette nomination était « risible ».

« Le système de santé du Zimbabwe est dans un état chaotique, c’est une insulte », a déclaré à l’AFP son porte-parole, Obert Gutu. « Mugabe a cassé notre système de santé. Lui et sa famille vont à Singapour se faire soigner après avoir laissé nos hôpitaux publics s’effondrer ».

Mugabe, au pouvoir depuis 1980, a une santé de plus en plus fragile et se rend souvent à l’étranger pour des soins.

Selon l’OMS, les maladies non transmissibles sont de loin la première cause de décès dans le monde, tuant plus de 36 millions de personnes chaque année.

Des agences de l’ONU comme l’OMS, le HCR ou bien l’Unesco nomment régulièrement des ambassadeurs de bonne volonté pour alerter et sensibiliser l’opinion mondiale au sujet de causes spécifiques.

Jeuneafrique.com

Manchester: Theresa May sous le feu des critiques

mai 26, 2017

Des véhicules de police stationnent à proximité de la gare de Piccadilly à Manchester, le 26 mai 2017 / © AFP / Ben STANSALL

Le gouvernement de Theresa May s’est retrouvé sous le feu des critiques de l’opposition à la reprise de la campagne électorale vendredi pour avoir diminué le nombre des policiers, quatre jours après l’attentat de Manchester.

La police a arrêté un nouveau suspect dans la banlieue de Manchester et huit personnes restent en garde à vue dans le cadre de l’enquête pour démanteler le réseau jihadiste derrière l’attentat suicide de lundi soir, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Il a fait 22 morts et 116 blessés dont 75 sont encore hospitalisés, selon un nouveau bilan.

Suspendue après l’attentat d’un commun accord entre la Première ministre Theresa May et le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn, la campagne électorale a repris dans un climat transformé par la mise du pays en état d’alerte terroriste maximal, avec l’armée déployée en renfort de la police.

Le leader travailliste Jeremy Corbyn a souligné le lien entre la politique étrangère du Royaume-Uni et les attentats – une référence aux engagements militaires en Irak et en Afghanistan, ainsi qu’aux frappes menées en Syrie, auxquels il s’est toujours opposé. Une victoire du Parti travailliste aux législatives « changerait ce que nous faisons à l’étranger » a-t-il expliqué, en insistant sur le fait que « la guerre contre le terrorisme ne fonctionne tout simplement pas ».

Jeudi, la vice-présidente du parti europhobe Ukip, Suzanne Evans, avait reproché à Mme May d’être « en partie responsable » de l’attaque en raison des coupes dans le budget de la police quand elle était ministre de l’Intérieur (2010-2016) avant de devenir Premier ministre.

Le nombre de policiers a diminué d’environ 14%, soit 20.000 officiers, entre 2009 et 2016, selon le groupe de réflexion indépendant Institut d’études fiscales. Les conservateurs sont au pouvoir depuis 2010.

Selon un sondage de l’institut YouGov publié dans le Times, la marge séparant les conservateurs des travaillistes dans les intentions de vote n’est plus que de cinq points, alors qu’elle s’élevait à 24 points en avril.

Mme May a convoqué ces élections anticipées dans le but d’en sortir renforcée en vue des négociations sur la sortie de l’Union européenne qui doivent s’ouvrir peu après le scrutin.

– Incident ‘particulièrement malheureux’ –

En signe de solidarité, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a effectué une visite éclair à Londres. Il s’est dit confiant que « la relation spéciale » entre les deux pays « surmonterait sans aucun doute » l’incident « particulièrement malheureux » des fuites dans l’enquête de police aux médias américains.

Theresa May a demandé au président américain Donald Trump que les informations sur l’enquête en cours restent « confidentielles », jeudi à Bruxelles au sommet de l’Otan et M. Trump s’est engagé à poursuivre les responsables.

La cheffe du gouvernement se trouvait vendredi pour une journée en Sicile au sommet du G7 et doit y exhorter les géants de l’internet à s’impliquer davantage pour éliminer les contenus extrémistes en ligne. Le président français Emmanuel Macron lui a promis de faire « tout ce qui est possible » pour l’aider à lutter contre le terrorisme lors d’une entretien bilatéral.

– ‘Ville résiliente’ –

Bravant la tension et la peur du terrorisme, la ville de Manchester reprend une vie normale. Des centaines de Mancuniens se pressent ainsi dans les salons de tatouage pour faire graver sur leur peau une petite abeille, symbole de résilience dans cette ville à la culture ouvrière, a constaté une journaliste de l’AFP.

Et en fin de journée s’ouvriront les GreatCityGames. Plusieurs médaillés olympiques doivent participer à cette compétition d’athlétisme sur Deansgate, l’une des principales artères de la ville, à quelques centaines de mètres de l’Arena, la salle de concert où a eu lieu l’attentat lundi soir.

« Manchester est vraiment une ville résiliente, et nous attendons avec impatience cet événement sportif majeur, organisé avec le soutien de la police », a déclaré Luthfur Rahman, chargé des affaires culturelles et sportives de la municipalité.

Parallèlement, l’enquête sur le réseau jihadiste à l’origine de l’attentat se poursuit. Vendredi matin, la police a arrêté un homme dans le quartier de Moss Side (sud de Manchester). Un autre homme qui avait été arrêté auparavant a été libéré.

Jeudi soir, une longue perquisition s’est déroulée dans une maison à Wigan (ouest de Manchester), où un suspect avait été arrêté la veille. La police a découvert des « objets potentiellement suspects » et a procédé à des « explosions contrôlées ».

Les découvertes commencent à lever le voile sur l’auteur de l’attentat, Salman Abedi, qui a baigné dans un contexte familial jihadiste et était animé d’un désir de « vengeance », selon ses proches.

Né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi, il s’était rendu en Libye récemment avant de regagner la Grande-Bretagne quatre jours avant l’attentat.

Romandie.com avec(©AFP / 26 mai 2017 15h58)                

Critiques en France après des propos du pape sur la théorie du genre

octobre 3, 2016

Paris – Les propos du pape accusant les manuels scolaires français de propager la théorie du genre ont été accueillis lundi en France par une volée de critiques, le gouvernement jugeant le pontife victime d’une campagne de désinformation des intégristes catholiques.

Je conseille au pape lors de l’un de ses prochains déplacements en France de venir à la rencontre d’enseignants, de feuilleter lui-même ces manuels scolaires (…) et de m’expliquer en quoi il y aurait une théorie du genre (…), a déclaré la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem.

Je vois qu’il aura été lui aussi victime de la campagne de désinformation massive conduite par les intégristes, a-t-elle ajouté, à l’antenne de la radio France Inter. Sur des sujets aussi sérieux que cela on a donc aujourd’hui des intégristes capables d’embarquer y compris le pape dans leur folie mensongère? Moi ça me met très en colère (…), a-t-elle poursuivi.

La théorie du genre est l’expression utilisée par une frange conservatrice de la société qui s’inquiète des études et enseignements ouvrant à une perception nuancée des différences entre les sexes.

Selon la ministre, dans les programmes français, on parle de la nécessité de ne pas hiérarchiser entre un sexe et un autre, de lutter contre les violences faites aux femmes, de lutter contre le sexisme, de lutte contre le harcèlement sexiste (…).

La polémique sur une prétendue théorie du genre enseignée à l’école française avait été virulente en 2014, portée par des mouvements conservateurs proches des opposants au mariage homosexuel adopté en 2013, et parfois de l’extrême droite.

Les propos du pape ont également été critiqués à droite : Je crois qu’il est allé un peu vite en besogne, a ainsi déclaré la députée Nathalie Kosciusko-Morizet sur la radio Europe 1.

Les manuels scolaires je les regarde de près, j’ai deux petits garçons qui ont 11 ans et 7 ans et je n’ai jamais rien trouvé qui ressemble à la théorie du genre, a assuré la candidate à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017.

L’association féministe Les Effronté-es s’est aussi insurgée : En quoi est-ce scandaleux d’expliquer ce qu’est la construction de l’identité sexuelle à partir de facteurs non biologiques, a-t-elle interrogé dans un communiqué.

S’exprimant dimanche devant les journalistes, le pontife argentin a raconté une anecdote rapportée par un Français. Selon le pape, ce père de famille catholique a raconté comment son fils de dix ans, interrogé pendant un repas de famille ce qu’il voulait faire plus tard, lui avait répondu: Etre une fille.

Le père s’est alors rendu compte que dans les livres des collèges, la +théorie du genre+ continuait à être enseignée, alors que c’est contre les choses naturelles, a déclaré le pape.

Pour le chef de l’Eglise catholique, avoir des tendances homosexuelles ou changer de sexe est une chose, mais faire un enseignement dans les écoles sur cette ligne en est une autre. Il s’agit là d’une volonté de changer les mentalités, d’une colonisation idéologique, a-t-il estimé.

Romandie.com avec(©AFP / 03 octobre 2016 14h34)

Burkina Faso : Après seulement 100 jours, Roch Marc Christian Kaboré déjà sous le feu de sévères critiques

avril 14, 2016

Roch Marc Christian Kaboré n’a pas eu droit à l’état de grâce souhaité. Seuls les Burkinabé pourront juger s’il s’agit d’une injustice ou non à son endroit. A peine a-t-il fait montre d’habiter, réellement, la fonction que les torrents de critiques ont commencé à pleuvoir sur sa tête. En fonction depuis une centaine de jours, à peine, Roch fait, pourtant, ce qu’il peut et ce qu’il devrait faire, entend-on dans son entourage.

C’est, encore, très difficile de savoir en quoi le Burkina d’aujourd’hui est différent de celui de Blaise Compaoré, mis à part, le changement de tête au palais de Kosyam. On a l’impression que l’administration a gardé les mêmes réflexes et le même style de fonctionnement, sauf que maintenant, le système reposerait, sur trois personnalités : le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, le président de l’Assemblée nationale, Salif Diallo et le ministre d’Etat de l’Administration territoriale, Simon Compaoré. Pour le chef de l’opposition, Zéphirin Diabré, président de l’UPC, qui assène ce coup de massue, c’est « faire du nouveau avec de l’ancien », autrement dit, du « nouveau-ancien ». Beaucoup d’autres ne sont pas loin de penser différemment.

Le MPP, le parti au pouvoir et majoritaire à l’Assemblée nationale, se serait-il arrogé tous les pouvoirs qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Pour une ancienne opposition au pouvoir CDP qui a lutté et obtenu le départ de Compaoré comme on sait, le partage du pouvoir à l’arrivée, fait place à beaucoup d’aigreur.

Roch a intérêt à vite trouver des solutions à ces mécontentements afin qu’ils ne grandissent pas au moment où il a besoin de tout le monde pour re-construire un Burkina Faso nouveau. Il ne peut pas se permettre d’entretenir un front à l’intérieur avec ses camarades d’hier, mécontents de lui, et s’occuper, efficacement, d’un autre front (double) à l’extérieur, à savoir, le terrorisme et le dossier « Côte d’Ivoire » (Soro) et Compaoré du nom de l’ancien président burkinabé détenteur d’une nationalité ivoirienne, pour lui permettre de ne pas comparaître devant la justice burkinabé. Une telle posture serait difficilement gérable.

Dans tous les cas, Roch est un homme nouveau : c’est comme cela qu’il a été perçu, lors de son voyage officiel, en France (notre photo), début avril. Sa présence à la tête du Faso apporte une véritable bouffée d’air frais à ce pays que plus d’un Européen trouve sympathique. Et ce n’est pas le nouveau président qui l’est moins.

Afriqueeducation.com

Madagascar: les critiques de l’ambassadeur de France irritent les autorités

mars 17, 2015

Madagascar: les critiques de l'ambassadeur de France irritent les autorités
Madagascar: les critiques de l’ambassadeur de France irritent les autorités © AFP

Le président Hery Rajaonarimampianina s’est irrité des critiques de l’actuel ambassadeur de France à Madagascar, François Goldblatt, après des remarques du diplomate sur son compte Twitter, selon le site de la présidence consulté mardi.

« Nous avons notre souveraineté et un ambassadeur malgache ne se permettrait pas de critiquer une décision de cet ordre du gouvernement français », a déclaré M. Rajaonarimampianina, avant d’embarquer pour la France où il doit prendre livraison d’un avion neuf pour la compagnie Air Madagascar.

Il faisait allusion à la décision la semaine dernière de son gouvernement de limoger le directeur du Trésor public Orlando Robimanana, très apprécié à l’étranger et par son personnel, qui s’était mis en grève pour empêcher le ministre de tutelle de M. Robimanana de ponctionner 13. 000 euros pour alimenter un fonds controversé.

« Limogeage du directeur général du Trésor: un très mauvais signal pour les bailleurs de fonds quant aux orientations futures de l’exécutif », avait commenté sur Twitter l’ambassadeur François Goldblatt.

« Limogeage du directeur général du Trésor: doit-on y voir un refus d’entendre les appels des bailleurs de fonds à une meilleure gouvernance? », avait-il ajouté.

« L’expression est libre mais il est du devoir de tous de penser à l’intérêt général. (. . . ) Nous avons discuté avec les partenaires techniques et financiers et il n’est nullement question de répercussion sur les financements de la communauté internationale », a rétorqué le président malgache, selon le site de la présidence.

Ce n’est pas la première fois que l’ambassadeur français, en poste depuis fin 2013, a la dent dure avec les autorités malgaches.

En février, après l’enlèvement d’un collégien à la double nationalité franco-malgache à Tuléar (sud-ouest), libéré ensuite, il avait appelé à la fin des « campagnes systématiques d’enlèvement de ressortissants français ».

Jeuneafrique.com avec AFP