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La Croatie s’apprête à intégrer l’euro et l’espace Schengen

décembre 31, 2022
La Croatie s'apprete a integrer l'euro et l'espace Schengen
La Croatie s’apprête à intégrer l’euro et l’espace Schengen© AFP/Denis LOVROVIC

La Croatie comptait les heures samedi avant de passer à l’euro et d’entrer dans l’espace Schengen de libre circulation, deux étapes majeures pour ce petit pays des Balkans qui a rejoint l’Union européenne voilà près d’une décennie.

A minuit (23H00 GMT) samedi, la Croatie dira adieu à sa monnaie, la kuna, pour devenir le vingtième membre de la zone euro.

Elle sera en même temps le 27e Etat à avoir rejoint l’espace Schengen, une vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôles aux frontières intérieures.

Les journaux locaux ont salué samedi les deux événements, le quotidien Vecernji List les qualifiant de « couronnement de l’adhésion à l’UE » de la Croatie, où la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est attendue dimanche pour l’occasion.

Ce pays qui est dans l’Union européenne depuis juillet 2013 a proclamé son indépendance de la Yougoslavie en 1991 et le conflit qui a suivi (1991-1995) a fait quelque 20.000 morts.

« Objectifs stratégiques »

Les dirigeants croates soulignent régulièrement les bénéfices que retireront selon eux leurs 3,9 millions de compatriotes de l’entrée dans la zone euro et dans l’espace Schengen.

« Deux objectifs stratégiques pour davantage d’intégration à l’UE », a insisté mercredi le Premier ministre conservateur Andrej Plenkovic.

Pour les experts, le passage à l’euro contribuera à protéger l’économie croate, l’une des plus faibles de l’UE, dans un monde soumis à une inflation galopante, à une grave crise énergétique et à l’insécurité géopolitique depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.

En novembre, l’inflation a atteint 13,5 % en Croatie, contre 10 % dans la zone euro.

Des pays d’Europe de l’Est membres de l’UE mais n’ayant pas opté pour euro, comme la Pologne et la Hongrie, se sont révélés encore plus vulnérables face à l’envolée des prix.

Pour le gouverneur de la banque centrale croate (Banque nationale de Croatie, HNB), Boris Vujcic, l’abandon de la kuna, qui avait été mise en circulation en 1994, est la « seule politique raisonnable ».

« L’euro apporte certainement de la stabilité et de la sécurité » économiques, a à ce sujet dit à l’AFP Ana Sabic, une responsable de la HNB.

Tous les segments de la société ? individus, compagnies et État – tireront avantage de l’adoption de l’euro, a-t-elle insisté.

Les experts citent en particulier la suppression des risques de change et de meilleures conditions pour les emprunts.

« Club d’élite »

Les Croates éprouvent pour leur part des sentiments mêlés : s’ils se réjouissent en général de la fin des contrôles aux frontières, le changement de monnaie inspire de la méfiance.

Ces derniers jours, les clients ont ainsi fait la queue devant les banques et les distributeurs automatiques de billets pour retirer de l’argent, craignant des problèmes de paiement au lendemain de la période de transition.

Après minuit, le gouverneur de la banque centrale retirera à cet égard symboliquement des euros de l’un de ces distributeurs dans le centre de Zagreb.

Nombre d’entre eux redoutent par ailleurs que l’introduction de l’euro n’entraîne une hausse des prix – en particulier que les entreprises ne les arrondissent au niveau supérieur au moment de la conversion.

« Nous allons pleurer notre kuna, les prix vont exploser », se lamente dans la capitale Drazen Golemac, un retraité âgé de 63 ans. Son épouse Sandra se veut toutefois optimiste et se dit sûre que « l’euro a plus de valeur ».

Pour Marko Pavic, un employé d’une agence de tourisme, « la Croatie rejoint un club d’élite ». Mais « l’euro était déjà une mesure de valeur, psychologiquement il n’y a rien de nouveau », lâche-t-il.

« Rien ne change le 1er janvier, tout est calculé en euros depuis deux décennies de toute manière », observe aussi Neven Banic, un autre employé.

L’euro est en outre déjà très présent en Croatie. Environ 80 % des dépôts bancaires y sont libellés dans cette devise, ses principaux partenaires se trouvent dans la zone euro et le tourisme, qui constitue 20 % de son PIB, est alimenté par une importante clientèle européenne.

Coup de fouet au tourisme

La Croatie a accueilli cette année quatre fois plus de touristes qu’elle ne compte d’habitants et l’entrée dans la zone Schengen va donner un coup de fouet à ce secteur.

Les longues files d’attente à ses frontières avec ses voisins de l’UE que sont la Slovénie et la Hongrie feront partie du passé.

Dimanche, 73 postes-frontière vont fermer. Dans les aéroports, le changement se fera le 26 mars, pour des raisons techniques.

Parallèlement, la situation aux frontières de la Croatie avec ses voisins non-membres de l’UE ? Bosnie, Monténégro et Serbie ? ne va guère changer : elle y applique déjà les règles de l’espace Schengen.

La répression de l’immigration illégale reste en revanche un défi majeur. Depuis qu’elle a rejoint l’UE, la Croatie a hérité de la lourde tâche de protéger une frontière extérieure terrestre longue de plus de 1.350 km dont la majeure partie est partagée avec la Bosnie.

Elle se trouve sur la route dite des Balkans occidentaux empruntée par les migrants, mais aussi par des trafiquants d’armes, de drogue et d’êtres humains.

Après le reflux des passages clandestins lié à la crise sanitaire, la Croatie a enregistré 30.000 migrants illégaux au cours des dix premiers mois de 2022, soit une augmentation de 150 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Avec Le Point par AFP

Le choix de la Croatie pour l’effigie de son euro crée la polémique

août 25, 2021

Le visage de Nikola Tesla pourrait figurer sur les pièces du nouvel euro croate, ce qui ne plaît pas à la Serbie, rapporte le « Wall Street Journal ».

En Croatie, Nikola Tesla est considere comme un heros national. Une statue de lui trone notamment au centre de la place centrale de Zagreb.
En Croatie, Nikola Tesla est considéré comme un héros national. Une statue de lui trône notamment au centre de la place centrale de Zagreb.© DENIS LOVROVIC / AFP

La monnaie européenne se retrouve, bien malgré elle, au cœur d’une polémique serbo-croate. À partir de 2023, l’euro circulera en Croatie. D’ici là, le pays devra choisir quelle personnalité historique apparaîtra sur ses pièces. En juillet, les Croates ont pu répondre à une consultation et ont choisi Nikola Tesla, célèbre pour ses travaux sur le courant alternatif au XIXe siècle, pour être l’effigie de leur euro. Le hic, c’est que l’ingénieur est d’origine serbe et que la Serbie refuse catégoriquement que son visage soit frappé sur les pièces de monnaie croates, rapporte le Wall Street Journal.

La Banque nationale serbe (NBS) entend tout faire pour éviter que Nikola Tesla se retrouve sur les pièces croates. Jorgovanka Tabaković, la gouverneure de la NBS, s’est rapprochée de la Commission européenne pour faire barrage à l’initiative de la Croatie. Elle estime qu’un tel acte « constituerait une appropriation du patrimoine culturel et scientifique du peuple serbe ». Autre argument avancé par les autorités serbes : Nikola Tesla est déjà l’effigie d’une monnaie européenne, puisqu’il figure sur les billets de 100 dinars serbes.

Nikola Tesla était plus Serbe que Croate ?

Nina Obuljen Koržinek, ministre de la Culture croate, estime de son côté que Jorgovanka Tabaković a créé une polémique pour rien et que Nikola Tesla fait autant partie du patrimoine culturel croate que serbe, puisqu’il est né à Smiljan, village croate.

La Serbie et la Croatie se disputent l’héritage de Nikola Tesla depuis des décennies. Le scientifique est né en 1856 de parents serbes, mais dans une partie de l’empire d’Autriche qui appartient aujourd’hui à la Croatie. Il est ensuite décédé en janvier 1943 à New York, après avoir émigré aux États-Unis en 1884.

Par Le point avec AFP

L’ancien Premier ministre Milanovic élu président en Croatie

janvier 5, 2020

L’ancien Premier ministre Zoran Milanovic, candidat des sociaux-démocrates, principale formation d’opposition, a été élu dimanche président de la Croatie.

Il a recueilli 52,7% des voix contre 47,3% à son adversaire, la présidente sortante Kolinda Grabar-Kitarovic, de l’Union démocratique croate (HDZ), formation de centre-droit au pouvoir, selon les résultats complets du second tour organisé dimanche.

La fonction de chef de l’Etat est essentiellement protocolaire en Croatie, pays qui a assume depuis le 1er janvier et pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne.

Le président ne peut pas bloquer de loi mais peut intervenir sur les questions de politique étrangère, de défense et de sécurité.

Par Le Figaro avec Reuters

La France est championne du monde après sa victoire contre la Croatie (4-2)

juillet 15, 2018

Grâce à des buts de Griezmann, Pogba, Mbappé, et Mandzukic contre son camp, les Français deviennent champions du monde pour la deuxième fois de leur histoire.

 

L’équipe de France est devenue championne du monde après avoir battu la Croatie en finale (4-2), dimanche 15 juillet à Moscou. La deuxième étoile sur le maillot bleu a été gagnée à l’issue d’un match étrange, que les Bleus n’ont presque jamais maîtrisé dans le jeu mais qu’ils ont renversé grâce à des actions individuelles, des erreurs de l’adversaire et l’aide de la VAR.

L’avalanche de buts français est venue, comme un symbole, des trois plus importants joueurs offensifs de Bleus lors de ce Mondial : Antoine Griezmann (un penalty à la 38e, un coup-franc détourné par Mandzukic dans son propre but à la 18e), Paul Pogba (une frappe pure à la 59e) et Kylian Mbappé (une frappe encore plus pure de l’extérieur de la surface à la 67e).

Le trio offensif, comme l’ensemble du milieu français, est passé par des séquences de vide pendant la première mi-temps et le début de la seconde, incapables de prendre le jeu à son compte et laissant l’animation aux Croates. Mais à chaque fois que ces derniers pensaient être revenus (l’égalisation de Perisic à la 28e, l’incroyable erreur de Lloris à la 69e), les Français reprenaient le dessus.

Lemonde.fr par Luc Vinogradoff

Mondial: la Croatie attend ses champions

juillet 15, 2018

Une supportrice achète un maillot de football aux couleurs de la Croatie à la veille de la finale du Mondial-2018 contre la France, le 14 juillet 2018 à Zagreb / © AFP / ATTILA KISBENEDEK

La Croatie baigne dans une atmosphère d’allégresse rouge et blanche avant la finale historique du Mondial-2018 que doit disputer sa sélection contre la France dimanche à Moscou (17H00 heure française).

« Nous allons manger les Français: -3.0% », annonce une boulangerie sur cette affiche qui promet une réduction et montre un homme rompant une baguette et coiffé d’un chapeau à damier rouge et blanc. « Nous allons leur faire goûter le vin croate », assure une autre affiche publicitaire.

A l’aube, des dizaines de jeunes venus d’Osijek, dans l’est de la Croatie, tentent de trouver un peu de sommeil sur des bancs du centre de Zagreb, avant de s’abriter des trombes d’eau sous les parasols des cafés.

Ils veulent suivre le match sur la place centrale de la capitale, théâtre d’impressionnantes scènes de liesse après la victoire en demi-finale contre les Anglais.

La pluie tombe à verse depuis dimanche matin à Zagreb, où plusieurs dizaines de milliers de personnes devraient regarder le match dans la rue. Mais elle devrait se calmer un peu après le coup d’envoi, selon les prévisions.

« On n’a pas dormi mais ça vaut le coup: ce soir, ça va être la fête ici », dit une des jeunes filles aux cheveux teints en rose, qui ne veut pas s’identifier.

Educateur émigré en Suisse, Boze, est venu spécialement pour regarder le match sur la place Jelacic: « Ni une ni deux, avec une dizaine d’amis, on a décidé de partir, de prendre la voiture ».

« Pour vous dire la vérité, on a énormément de mal à réaliser ce qui arrive, ce moment est historique pour la Croatie », poursuit le trentenaire, vêtu de son maillot et d’une cravate à damier.

Dans une vidéo tournée dans l’avion l’emmenant à Moscou, la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic, qui a assisté à presque tous les matches de la sélection croate, remercie la Russie pour son organisation de la Coupe du monde.

« Au nom de tous les supporteurs croates, je remercie la Russie pour son accueil chaleureux. Vous avez été des hôtes fabuleux (…) Merci la Russie! Nous arrivons », lance en russe la présidente croate avant de scander « Croatie, Croatie » avec d’autres supporteurs.

– ‘Nous sommes champions

Boutique de souvenir aux couleurs de l’équipe nationale de football dans une rue de Zagreb, le 13 juillet 2018 / © AFP / –

Les rues des villes sont pleines d’écran et la presse pleine de points d’exclamation. « Montrez les dents aux Français! », demande le quotidien sportif Sportski Novosti.

« Fils de Croatie, nous vous attendons! Revenez à la maison que l’on fasse la fête ensemble! », réclame Jutarnji List, l’un des deux plus grands quotidiens du pays, sur une photo des deux buteurs des « Vatreni » (« Flamboyants ») en demi-finale, Mario Mandzukic et Ivan Perisic.

« Quoi qu’il advienne, nous sommes champions », titre en une le quotidien Slobodna Dalmacija qui consacre un numéro spécial aux « héros ». Vecernji List célèbre la « magie croate ».

Parés de rouge et blanc, comme les voitures et les terrasses de café, tous les magasins doivent fermer en début d’après-midi. Le Premier ministre Andrej Plenkovic a demandé aux employeurs de laisser leurs salariés rentrer plus tôt chez eux lundi pour accueillir les héros. En cas de sacre, le gouvernement envisage de déclarer lundi férié.

– Jésus devra attendre –

Dans ce pays où près de 90% de la population se dit catholique, même Jésus devra attendre: à Slavonski Brod, la ville du buteur Mario Mandzukic dans l’est du pays, un prêtre a décidé de repousser de deux heures la messe du soir pour laisser ses ouailles regarder sereinement la rencontre.

« On a une revanche à prendre sur les Français depuis 1998 », dit Filip Gudejlj, propriétaire d’une société de construction.

Nulle revanche pour l’ex-défenseur Igor Stimac, demi-finaliste en 1998: « Dans mon esprit, il n’y a que de la joie, de la fierté, du bonheur. C’est quelque chose de magnifique. Presqu’incroyable », a-t-il confié au site internet Tportal.hr. Comme les autres membres de la sélection de l’époque, il a été invité par la Fédération à Moscou.

« Le présent appartient à Luka Modric et l’avenir ira de toute façon à Kylian Mbappé », estime Jutarnji List qui espère « un de ces jours particuliers dont on se souvient toute sa vie ».

Romandie.com avec(©AFP / 15 juillet 2018 13h22)

Croatie: Ivan Rakitic, de Bâle à Moscou

juillet 14, 2018

Le milieu de terrain croate Ivan Rakitic en conférence de presse le 13 juillet 2018 à Moscou / © AFP / Adrian DENNIS

Entre la Suisse où il est né et la Croatie, patrie de ses parents, Ivan Rakitic, international suisse incontesté chez les jeunes, a fait un choix aujourd’hui payant, qui offre dimanche à ce milieu élégant et discret une finale de Coupe du monde face à la France.

Le football suisse est riche de ces parcours de joueurs binationaux, partagés entre leurs pays d’adoption et leur nation de coeur. Parfois, même au sein d’une même famille, deux frères portent deux maillots différents, tels les Xhaka, d’origine albanaise, où Granit fait le bonheur de la Suisse et Taulant a choisi l’Albanie.

Rakitic, lui, est né à Rheinfelden, dans le canton d’Argovie, non loin de Bâle. Il grandit à Möhlin, petite ville de 11.000 habitants, où son père, fuyant la guerre en Yougoslavie, avait créé en 1993 le club du NK Pajde Möhlin, où Ivan débute.

Puis il s’engage au FC Bâle, avant de rejoindre très tôt, à 19 ans, le club allemand de Schalke 04, tout en fréquentant assidûment toutes les sélections suisses en catégorie jeunes.

« Le potentiel était là, il n’y a eu aucune discussion au niveau des sélections suisses, on s’est battu pour qu’il vienne », confie à l’AFP Bernard Challandes, alors sélectionneur des Espoirs suisses.

– Seulement les matches amicaux –

Ivan Rakitic lors de la demi-finale contre l’Angleterre, le 11 juillet 2018 à Moscou / © AFP/Archives / Kirill KUDRYAVTSEV

Mais, à l’époque, le règlement était différent et un joueur qui disputait un match officiel avec une sélection de jeunes ne pouvait plus ensuite opter pour un autre pays. « Il a toujours été clair et expliquait qu’il n’avait pas encore pris sa décision. Donc on le convoquait seulement pour les matches amicaux », explique M. Challandes, désormais sélectionneur du Kosovo.

En septembre 2007, Rakitic fait finalement ses débuts avec la Croatie. Depuis lors, il a disputé trois Euros et deux Coupes du monde.

« Je sais d’où je viens. J’ai grandi en Suisse, j’ai été fier de jouer pour la Suisse dans les sélections de jeunes », expliquait récemment Rakitic dans un entretien au journal suisse Le Temps.

« J’ai toujours dit que je m’étais déterminé en faveur de la Croatie et non contre la Suisse », ajoutait-il, précisant avoir appelé « d’abord Köbi Kuhn », sélectionneur suisse de l’époque, avant de joindre son homologue croate Slaven Bilic.

Décrit comme quelqu’un de « très calme, gentil, facile à vivre, toujours content », Rakitic, 30 ans, marié à une Andalouse depuis son passage à Séville, est « très posé et gère sa carrière de façon très intelligente », juge M. Challandes.

Rakitic paierait « n’importe quel prix » pour gagner le Mondial / © AFP / Eugenia Logiuratto, fd

– Un joueur qui a « tout et rien » –

Au niveau du jeu, « c’est un joueur qui, finalement, a à la fois tout et rien: il n’est pas spécialement rapide, pas particulièrement fort physiquement, pas un buteur… Par contre, il fait tout juste, c’est une sorte de Zidane qui sent et voit tout avant tout le monde et est très fort techniquement. »

Auteur d’un unique but depuis le début du Mondial, lors de la victoire (3-0) contre l’Argentine, le milieu de terrain du FC Barcelone réussit « un très bon Mondial car, depuis le début, il a été comme il est: un joueur indispensable ».

« Mais qui ne remportera jamais le Ballon d’or car il ne fait pas de bicyclettes ou autres exploits techniques, il joue d’une façon tellement simple que les gens ont parfois de la peine à voir son importance. Il joue son rôle à merveille, il est un des rouages les plus importants ».

Avec son compère Modric, autre star du milieu, Rakitic dispose probablement des clefs de la finale de dimanche. Mais la fatigue de trois prolongations risque de peser.

« La clef du match est dans la récupération physique », juge encore Bernard Challandes. « Les Croates vont-ils se remettre de leurs efforts, avec un jour de moins de récupération ? Si c’est le cas, alors la décision pourra venir de joueurs exceptionnels que sont Rakitic, Modric et Perisic mais aussi Mbappé et Griezmann… »

Romandie.com avec(©AFP / 14 juillet 2018 12h31)

Mondial 2018: la Croatie renverse l’Angleterre (2-1 a.p) et se qualifie pour la première finale de son histoire

juillet 11, 2018

 

L’attaquant anglais Harry Kane dispute un ballon aérien au défenseur croate Strinic, le 11 juillet 2018. © Francisco Seco/AP/SIPA

Longtemps menée au score, la Croatie a égalisé peu après l’heure de jeu face à l’Angleterre, avant de prendre l’avantage dans les prolongations. Les joueurs des Balkans affronteront la France en finale, dimanche 15 juillet.

L’Angleterre est un pays malade de football qui ne demandait qu’à s’enflammer à nouveau autour de son équipe nationale. Après presque trois décennies d’une traversée du désert et une dernière demi-finale de Coupe du monde disputée en 1990, l’équipe des Three Lions a refait irruption dans le cœur de ses supporters en se qualifiant pour le dernier carré du Mondial 2018, après avoir éliminé la Colombie aux tirs au but en huitièmes de finale, puis la Suède en quarts (2-0). De quoi pousser les médias britanniques, toujours très extrêmes, à tresser des louanges longues comme des lianes au sélectionneur Gareth Southgate, dont l’intelligence tactique et managériale est mise en avant.

C’était avant de tomber en demi-finale sur une Croatie très dure à manœuvrer dans ce Mondial 2018 et déjà tombeuse du pays hôte, la Russie, en quarts de finale (2-2, 4-3 t.a.b.). Face à l’Angleterre, les hommes des Balkans ont une nouvelle fois poussé le suspense jusqu’aux prolongations, dans lesquelles ils ont brisé le rêve britannique.

Des Anglais sur un nuage

Pourtant, les Anglais avaient débuté le match pied au plancher. Dès la 4e minute de jeu, Delle Ali a poussé Modric, la star croate, à commettre une faute sur lui à l’entrée de sa surface de réparation. Avec quelques pas d’élan, Trippier a expédié le ballon dans la lucarne droite de Subasic, le gardien croate, trop court pour aller chercher la balle (1-0, 5e). Les spectateurs avaient à peine eu le temps de se poser sur leur siège dans le stade de Loujniki de Moscou que les Three Lions étaient déjà devant au score.

Un but précoce qui encourageait les joueurs de Gareth Southgate à jouer sur leur point fort : la vitesse, en expédiant des ballons dans la profondeur pour mettre à mal l’arrière-garde croate face à la rapidité des attaquants anglais, Raheem Sterling en tête. Mais la plus grosse occasion de la première mi-temps était pour son coéquipier Lingard, le milieu de Manchester United, qui ouvrait trop son pied alors qu’il était complètement démarqué aux seize mètres croates (36e). Beaucoup plus tranchants et dangereux, les Anglais manquaient d’un poil de précision dans le dernier geste pour accroître leur avantage.

En face, les Croates, sans trop de jus dans les jambes, peinaient à mettre du rythme sur leurs phases de possession. Comme à son habitude Modric distribuait le jeu au milieu de terrain en s’occupant de remonter tous les ballons, mais ses partenaires ne lui offraient pas de solutions dans les 30 derniers mètres du camp britannique. À la 31e, Rebic envoyait tout de même une grosse frappe vers la cage anglaise, mais Jordan Pickford stoppait sans problème le cuir.

Le réveil croate

Leurrée par sa supériorité, l’Angleterre a oublié qu’elle n’avait qu’un but d’avance. Longtemps inoffensifs, les Croates ont commencé à se réveiller progressivement à partir de l’heure de jeu. La première alerte sérieuse est venue d’une frappe puissante de Perisic plein axe, contrée par le bas du ventre de Walker, qui a fait sacrifice de son corps sur ce coup-là (64e). Et puis, sur un centre de Mandzukic, la défense anglaise n’a pas suivi Perisic, qui a égalisé de la tête (1-1, 68e).

Une égalisation assez inespérée qui a complètement changé le sens du vent. Revigorés, les joueurs des Balkans ont compris qu’une place en finale de Coupe du monde était subitement à leur portée. À la 72e, Perisic, très percutant, a profité d’une grosse mésentente de la défense anglaise pour récupérer la balle devant le but de Pickford et envoyer une frappe croisée qui a échoué sur le poteau droit du gardien britannique… Un frisson immense a parcouru l’échine des milliers de fans anglais présents dans les gradins.

Bousculés mentalement par ce retour croate, les Anglais ne se procuraient plus une occasion et affichaient surtout une soudaine fébrilité défensive, à l’image de cette mésentente entre Pickford et Walker (83e). Une minute avant, Mandzukic était proche de marquer d’une belle demi-volée. Un réveil croate qui ne leur permettait pas d’éviter leur troisième prolongation dans ce Mondial !

Mandzukic offre à la Croatie sa première finale

Dans ce rab de 30 minutes, les deux équipes ont tenté leur chance pour éviter le pile ou face d’une séance de tirs au but. Vrsaljko a sauvé sur sa ligne une tête de Stones, qui avait coupé la trajectoire du ballon au second poteau sur un corner (99e). À l’autre extrémité du terrain, c’est Pickford qui remportait son duel face à Mandzukic dans les arrêts de jeu de la première période des prolongations.

Transparent en début de match, l’attaquant de la Juventus, 32 ans, était ressuscité, comme toute son équipe depuis l’égalisation des siens. Pesant sur le dos de la défense anglaise par ses déplacements, il prenait une nouvelle fois de vitesse les Britanniques à la 109e minute et envoyait cette fois une demi-volée rasante qui surprenait Pickford (2-1). La Croatie ne lâchera plus son avantage. Les coéquipiers de Modric affronteront la France en finale, vingt ans après leur défaite en demi-finale du Mondial 1998 face aux Bleus.

Jeuneafrique.com par

Mondial-2018: la présidente croate offre un maillot à Theresa May avant Croatie-Angleterre

juillet 11, 2018

La présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic (g) offre un maillot de la Croatie à la Première ministre britannique Theresa May à l’occasion du sommet de l’Otan, le 11 juillet 2018 à Bruxelles / © Croatia presidential press services/AFP / Handout

Theresa May change de maillot: la Première ministre britannique a reçu mercredi de la présidente croate le maillot à damier de la Croatie, à quelques heures de la demi-finale du Mondial-2018 entre l’Angleterre et les « Vatreni ».

Kolinda Grabar-Kitarovic a publié sur son compte Twitter une photo où elle tend le maillot N.10 floqué « Theresa May », et non Luka Modric son habituel porteur, à la résidente du 10, Downing street, tout sourire.

Elle a aussi offert le maillot N.9 « Trump » au président des Etats-unis, Donald Trump.

Ces photos ont été prises à l’occasion du sommet de l’Otan à Bruxelles.

Amatrice de football, Kolinda Grabar-Kitarovic a assisté aux qualifications de son équipe en huitièmes et en quarts de finale en Russie, aux dépens du Danemark et de la Russie. Pour la demi-finale, c’est le Premier ministre Andrej Plenkovic qui se rend à Moscou.

Romandie.com avec(©AFP / 11 juillet 2018 18h17)

Des ossements découverts en Croatie sont ceux d’une Française disparue en 2014

janvier 16, 2018

Zagreb – Des ossements humains découverts le 7 janvier en Croatie sont bien ceux d’une étudiante française qui avait disparu en 2014 dans le même secteur, a annoncé mardi le parquet de la ville de Karlovac (centre).

Selon un communiqué, « les procureurs n’ont pas encore reçu les résultats de l’autopsie » susceptibles de révéler les causes de la mort d’Anne-Cécile Pinel, qui avait 23 ans au moment de sa disparition.

Originaire du centre-est de la France, Anne-Cécile Pinel avait été vue la dernière fois le 21 juillet 2014 à 1,5 kilomètre de l’endroit où des chasseurs ont découvert les ossements.

Elle était en Croatie pour assister à un festival de musique électronique qui avait attiré quelque 2.000 personnes, des étrangers pour la plupart.

Anne-Cécile Pinel a disparu au dernier jour du festival. Elle avait dit à une amie qui l’accompagnait qu’elle allait faire une promenade, selon les médias croates.

A l’époque, la police, assistée par des chasseurs et des membres des services de sauvetage en montagne ainsi que des volontaires, avait procédé à une opération de recherche d’envergure, sans résultats.

Romandie.com avec(©AFP / 16 janvier 2018 15h05)                                            

Le propriétaire croate du géant agroalimentaire Agrokor arrêté à Londres

novembre 7, 2017

Le Croate Ivica Todoric, propriétaire en fuite du géant agroalimentaire Agrokor, soupçonné de malversations, a été arrêté à Londres / © AFP/Archives / –

Scotland Yard a annoncé mardi l’arrestation à Londres du propriétaire en fuite du géant agroalimentaire Agrokor, le Croate Ivica Todoric, soupçonné de malversations et visé par un mandat d’arrêt délivré par les autorités de son pays.

« Ivica Todoric, 66 ans, a été arrêté ce (mardi) matin par les agents de l’unité d’extradition de la police » londonienne et devait comparaître dans la journée devant la justice, a indiqué Scotland Yard dans un communiqué.

La justice croate avait délivré un mandat d’arrêt il y a 16 jours après une perquisition au domicile de Todoric à Zagreb.

Le propriétaire du géant agroalimentaire Agrokor en graves difficultés économique est soupçonné de malversations, d’abus de confiance, de faux et de ne pas avoir tenu les registres financiers à jour.

Quatorze autres personnes, dont ses deux fils et d’anciens responsables de la société, sont également dans le collimateur de la justice croate.

Ivica Todoric est à l’étranger et « reviendra quand cela sera nécessaire », avait fait savoir alors son avocat, Cedo Prodanovic.

Dnas un blog, Todoric a accusé à plusieurs reprise le gouvernement d’abus de pouvoir envers son entreprise et s’est dit victime d’une « persécution politique ».

Selon les médias locaux, le magnat va lutter contre son extradition en usant de ces arguments.

« La procédure de circonstance est à l’oeuvre », a brièvement commenté à l’annonce de l’arrestation le Premier ministre croate, Andrej Plenkovic.

« En tant que suspect Todoric a des droits et je suis convaincu qu’il en usera. Je ne veux pas spéculer sur des délais », a-t-il déclaré à la presse à Zagreb.

Surnommé « le Patron », Ivica Todoric s’était lancé dans les affaires dans les années 1970, du temps de l’ex-Yougoslavie, en commençant dans le commerce des fleurs.

Il a fondé Agrokor juste avant la disparition de la Yougoslavie dans les années 1990 et a profité du processus de privatisation pour bâtir un empire et devenir un des hommes les plus influents des Balkans.

Il a d’abord eu l’image de l’homme d’affaires modèle, qui a aidé l’économie croate à se redresser après le conflit d’indépendance de 1991-95. Mais pour ses détracteurs, il s’est bâti une situation monopolistique au point de devenir intouchable et d’abuser de son influence.

Selon un rapport publié la semaine passée, Agrokor affiche des pertes s’élevant à 1,5 milliard d’euros pour 2016.

Les dettes du groupe sont notamment entre les mains de deux banques nationales russes, la Sberbank et VTB. Agrokor leur doit respectivement 1,1 milliard et 300 millions d’euros.

Le groupe emploie directement dans cette région du sud-est de l’Europe 60.000 personnes, dont les deux tiers en Croatie. Il faut y ajouter les emplois induits, notamment de producteurs agricoles.

La société, plus gros employeur des Balkans, a également une activité en Bosnie, en Serbie et en Slovénie.

L’Etat a pris le contrôle d’Agrokor pour tenter d’éviter un effondrement du groupe dont le chiffre d’affaires (6,7 milliards d’euros en 2016), représente environ 15% du Produit intérieur brut de la Croatie, dernier pays à avoir rejoint l’Union européenne.

Romandie.com avec(©AFP / 07 novembre 2017 15h27)