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Aquarius: que l’Europe « mette en pratique les valeurs qu’elle promet », dit la Croix-Rouge

juin 17, 2018

Le secrétaire général de la fédération internationale de la Croix Rouge, Elhadj As Sy le 17 juin 2018 à Valence en Espagne / © AFP / JOSE JORDAN

Elhadj As Sy, secrétaire général de la Fédération Internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a appelé dimanche l’Europe à « mettre en pratique les valeurs qu’elle promeut », dans un entretien accordé à l’AFP après l’arrivée de l’Aquarius.

Q: Pensez-vous que l’Aquarius puisse changer la donne ?

R: « Il faut voir, si les gens soutiennent les efforts qui sont faits et que nous ne voyons pas cette opération comme exceptionnelle, alors oui cela pourrait changer la donne. Dans le cas contraire, cela ne sera pas le cas ».

Q. Que signifie pour vous l’arrivée dimanche de ces migrants en Espagne ?

R: « J’aimerais d’abord remercier MSF et SOS Méditerranée sans qui (…) personne ne serait arrivé vivant ici. Nous voudrions aussi remercier l’Espagne pour avoir ouvert ses bras au moment où beaucoup rejetaient (les migrants) et ne faisaient pas part de leur solidarité. Mais au moment où nous parlons, des milliers (d’autres migrants) arrivent en Andalousie et dans d’autres ports. Ce n’est donc pas une opération extraordinaire, c’en est une parmi tant d’autres. »

Q: La crise migratoire est un gros problème dans l’Union Européenne actuellement.

R: « Les migrations sont un problème mondial. Ce n’est pas spécifique à l’Europe, un tiers de la population libanaise est composée de réfugiés, il y en a un million en Jordanie, trois en Turquie, un million provenant du Sud-Soudan en Ouganda. Il y a aujourd’hui 66 millions de personnes qui cherchent refuge et une partie va bien sûr en Europe comme elles vont ailleurs car elles cherchent un soutien, de la solidarité. Ce sont des valeurs que l’Europe promeut. Nous attendons aussi de l’Europe qu’elle mette ces valeurs en pratique comme nous le voyons aujourd’hui. Et nous appelons tous les autres pays à suivre en aidant ceux qui sont dans le besoin au nom d’un principe fondamental qui est l’humanité et que nous partageons tous. »

Q: Voyez-vous une solution à ce problème ?

R: « Ce n’est pas un problème à résoudre mais une situation qui doit être gérée des pays d’origine qui ne sont pas en paix (…) aux points de transit afin que les gens ne tombent pas dans la main de trafiquants jusqu’aux pays de destination où ils doivent être accueillis et soutenus selon les termes des règles internationales sur les réfugiés mais aussi selon le principe d’humanité ».

Q: Pensez-vous que la situation de l’Aquarius ait été surmédiatisée par rapport à d’autres ?

Q: « Il ne s’agit pas de comparer pour savoir quelle situation est la pire ou la meilleure. Nous sommes heureux que cela ait été couvert (médiatiquement) car c’est le symbole de tant d’autres (situations). Je pense que via cette opération, l’attention doit être portée sur une situation à laquelle il faut répondre de façon humaine ».

Q: Pensez-vous que le mouvement de solidarité aperçu à Valence puisse être le début d’un mouvement ?

R: « Que cela soit à Valence ou ailleurs, nous avons vu des gens venir spontanément pour aider. (…) Et je pense que quand les gens voient de plus en plus le bénéfice à aider l’autre, cela peut atténuer les peurs, les incompréhensions et les mauvaises interprétations politiques. »

Q: Que pensez-vous de la proposition de la France d’accueillir des migrants de l’Aquarius ?

R: « Cela est bien sûr bienvenu. J’espère qu’ils pourront continuer et faire plus et que d’autres pays suivront aussi ».

Propos recueillis par Diego URDANETA

Romandie.com avec(©AFP / 17 juin 2018 14h12)

« J’étais parmi les cadavres »: après un massacre en Centrafrique, un survivant témoigne

août 16, 2017

Jonas Ngobo, membre de la Croix-Rouge centrafricaine et survivant d’un massacre à Gambo, dans le sud-est de la Centrafrique, photographié dans la chapelle Saint-André de Loungougba, le 14 août 2017 / © AFP / Alexis HUGUET

« J’étais parmi les cadavres et les blessés »: Jonas Ngobo, de la Croix-Rouge centrafricaine, a survécu à un massacre dans le sud-est de la Centrafrique, région isolée qui subit une flambée de violences depuis début mai, avec pour conséquence des milliers de réfugiés en RDC voisine.

Jonas Ngobo, 54 ans, a vu mourir plusieurs de ses collègues humanitaires dans la tuerie du 5 août à Gambo à environ 450 km à l’est de la capitale Bangui. Six au total, selon le bilan du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) publié le 9 août.

A un correspondant de l’AFP, il raconte cet épisode de violences envers les civils, emblématique du conflit entre groupes armés de l’ex-Séléka, prétendant défendre les musulmans, et anti-balaka, majoritairement chrétiens. La guerre porte aussi sur le contrôle des ressources naturelles, explique un récent rapport du think tank américain Enough Project.

A Gambo, la tuerie a commencé vers midi quand des ex-Séléka ont voulu reprendre la ville à des anti-balaka, après l’arrivée d’un contingent marocain de la Mission des Nations unies (Minusca), se souvient M. Ngobo qui travaillait au dispensaire.

« Tout le monde pensait que l’hôpital était le refuge. Les gens se sont agglutinés en pensant qu’ils étaient sous protection de la Croix-Rouge », raconte cet homme aux traits tirés rencontré lundi dans le village de Loungougba où il s’est réfugié après les combats, à 50 km vers l’est en direction de Bangassou.

« En arrivant, un des Séléka a pris son couteau pour déchirer le drapeau de la Croix-Rouge. Avec des armes, avec des machettes, ils ont égorgé des gens. Ils ont attaqué à l’intérieur, à l’extérieur, dans tous les bureaux. Ils ont cassé toutes les portes », poursuit l’ancien « major » (responsable d’un pavillon du dispensaire).

« Ils ont continué jusqu’à 16h00 avant se replier. On a retrouvé des morts et des blessés en ville. Le soir, la ville était déserte. Tout le monde a fui en brousse », selon M. Ngobo.

Il ajoute avoir été « pris en otage (par les assaillants) dans leur base pour soigner leurs blessés durant cinq heures ». « Après, ils m’ont ramené à l’hôpital et m’ont dit de ne pas bouger. J’étais parmi les cadavres et les blessés ».

« Vers 23h00, le samedi 5, je me suis enfui en brousse. J’aidais des blessés à partir vers Bangassou (à 75 km vers l’est). Certains ont mis une semaine pour arriver jusqu’ici, d’autres sont arrivés aujourd’hui même » (lundi dernier), confie M. Ngobo.

« Le bilan provisoire que j’avais fait samedi soir, c’était 32 morts dans les pavillons et dans la cour », dit-il.

– ‘Pourquoi nous haïssent-ils?’ –

En mai, ce sont des anti-balaka -d’après la Minusca- qui avaient attaqué Bangassou et sa région, tuant six Casques bleus. Ils contrôlent toujours la ville depuis, a constaté le correspondant de l’AFP, même si des contingents marocains, gabonais et bangladeshi de la Minusca y sont visibles.

A Bangassou, plusieurs centaines de musulmans sont toujours réfugiés à l’intérieur du petit séminaire Saint Louis à côté de la cathédrale. Ils craignent pour leur vie s’ils en sortent.

« Pourquoi ils nous haïssent, pourquoi ils nous font ça? Les femmes ont été attaquées, les enfants égorgés », se lamente l’un d’eux, Djamal Mahamat Salet, fils du grand imam de Bangassou. Il affirme que son père est mort le dimanche 14 mai lors de l’attaque des anti-balaka.

Contrôlé par les groupes d’auto-défense en civil, Bangassou est quasiment déserte, surtout le quartier administratif. L’activité au marché reprend peu à peu, selon l’évêque espagnol de Bangassou, Juan José Aguirre.

Dimanche dernier, ce dernier a traversé en pirogue la Mbomou pour aller dire la messe aux milliers de réfugiés centrafricains qui ont fui les violences de l’autre côté de la frontière, en République démocratique du Congo, dans le village reculé de Ndu.

Une fois passé le poste de douane, il a délivré son homélie en sango, la langue nationale de la Centrafrique, et donné aux réfugiés des nouvelles, en français cette fois, des derniers événements qui ravagent leur pays, de l’autre côté de la rivière, à Bangassou et Gambo.

Ils sont des « milliers dans des zones reculées de la RDC où très peu d’acteurs humanitaires sont présents », s’est inquiété mercredi le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés dans un communiqué.

« Le dernier grand mouvement a été signalé par les autorités dans la ville (congolaise) de Yakoma, où plus de 10.000 individus sont arrivés depuis la semaine dernière. Ils ont fui l’insécurité à Bema, situé en face de la ville congolaise de Yakoma », détaille le HCR.

Romandie.com avec(©AFP / 16 août 2017 13h38)                

Centrafrique: plusieurs volontaires de la Croix-Rouge assassinés par des hommes armés

août 9, 2017

Un milicien anti-balaka, en 2014 à Guen,au nord de Bangui. © Jerome Delay/AP/SIPA

D’après un bilan encore non définitif, six volontaires de la Croix-Rouge centrafricaine ont été tués la semaine dernière à Gambo, dans le sud-est du pays, par des hommes non identifiés.

« L’attaque a eu lieu le 3 août à Gambo, dans la préfecture de Mbomou, précise à Jeune Afrique Gérald Bikomdi, responsable de la communication à la Croix-Rouge centrafricaine. Mais nous l’avons appris seulement hier, à cause de l’absence de couverture téléphonique dans cette zone. »

« Nous ne connaissons pas exactement le nombre de victimes parmi les volontaires de la Croix-Rouge, mais il tourne autour de six personnes », a-t-il poursuivi. D’après un communiqué de l’organisation humanitaire, le président du comité local de Gambo et son trésorier général figurent parmi les victimes.

Un deuil de trois jours

Les assaillants n’ont pas encore été formellement identifiés, en raison de l’isolement de cette région qui abrite de nombreux groupes armés. « La presse locale rapporte qu’il y aurait eu au total entre 30 et 50 morts lors de cette attaque, mais nous n’avons pas plus de précisions », a indiqué Ananie Kulimushi, membre du Comité international de la Croix-Rouge à Bangui.

Face au drame, la Croix-Rouge centrafricaine a indiqué dans un communiqué avoir demandé à ses membres d’observer un deuil de trois jours, à compter du 9 août, « en mémoire de leurs vaillants collègues ».

Depuis plusieurs semaines, la Centrafrique est en proie à une recrudescence des violences entre groupes armés. D’après un décompte de l’AFP, au moins 45 personnes ont ainsi été tuées depuis début juillet et 7 000 se sont réfugiées au Cameroun.

Jeuneafrique.com par

Haïti : pourquoi la Croix-Rouge américaine n’a construit que 6 maisons avec les 488 millions de dollars collectés

juin 5, 2015

Vue d'un quartier d'Haïti

Vue d’un quartier d’Haïti

Après le séisme de magnitude 7 qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, les autorités haïtiennes ont dénombré 300.000 morts (chiffres contestés depuis par l’USAID dont l’estimation, de 46.000 à 85.000 personnes, reste néanmoins considérable) et 1,5 million de sans-abri (880.000 selon USAID). (Crédits : Reuters)
Cinq ans après le séisme qui a dévasté l’île, provoquant la mort de dizaines de milliers d’Haïtiens et laissant des centaines de milliers de personnes sans soin ni abri, le « Guardian » évoque 60.000 Haïtiens qui vivent encore dans des tentes. Les sites d’investigation ProPublica et NPR révèlent les responsabilités et défaillances de la Croix-Rouge américaine sur le terrain.

Après le séisme dévastateur de 2010, la Croix-Rouge américaine a recueilli près d’un demi-milliard de dollars pour porter secours en Haïti. Mais, selon une enquête publiée par les sites de journalisme d’investigation ProPublica et NPR, « l’organisation a enchaîné les échecs sur le terrain« , et a grossièrement exagéré les montants alloués à la reconstruction du pays. Ainsi, bien que l’organisation ait affirmé avoir fourni un logement à plus de 130.000 personnes, seulement 6 maisons permanentes auraient été véritablement construites.

Pour mémoire, après le séisme de magnitude 7 qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010, les autorités haïtiennes ont dénombré 300.000 morts (chiffres contestés depuis par l’USAID dont l’estimation, de 46.000 à 85.000 personnes, reste néanmoins considérable) et 1,5 million (880.000 selon USAID) de sans-abri. Selon le Guardian, 60.000 personnes vivraient toujours dans des tentes...

« Les organisations humanitaires du monde entier ont rencontré des difficultés pour aider Haïti, mais la Croix-Rouge est directement responsable de la majorité de ses échecs. », assure le journal.

Difficile de se laver les mains « lorsqu’il n’y a ni eau ni savon »

Fin 2011, un grand projet de revitalisation avait été lancé dans le quartier de Campêche, au coeur de Port-au-Prince, la capitale. « Une meilleure vie dans mon quartier », tel était l’intitulé de ce programme prévoyant la construction de plusieurs centaines de maisons permanentes. Pourtant, « aucune n’est encore sortie de terre à ce jour. De nombreux résidents vivent dans des cabanes de tôle rouillée, sans accès à l’eau potable, à l’électricité ou à des installations sanitaires de base. », affirme ProPublica.

Une grande partie de leur échec tient sur l’expertise des projets de construction, et sur l’absence d’améliorations concrètes des conditions de vie. Par exemple, la Croix-Rouge a préféré mettre en place des campagnes de sensibilisation pour l’hygiène des mains, mais en interne, ces mesures ont finalement été jugées « inefficaces lorsque les gens ne disposaient ni d’eau ni de savon ».

« Ils ont collecté près d’un demi-milliard de dollars, rapporte un parlementaire ayant pris part à la supervision des opérations en Haïti. Mais ils avaient un problème. Et ce problème, c’était leur absence totale d’expertise. »

Des difficultés socio-économiques qui n’expliquent pas tout

La Croix-Rouge affirme que toutes les ONG présentes en Haïti ont été confrontées à des difficultés, notamment en raison d’un système de propriété foncière dysfonctionnel.

« Comme beaucoup d’organisations humanitaires ayant apporté leur soutien en Haïti, la Croix-Rouge américaine a rencontré certaines complications liées entres autres à des retards de coordination gouvernementale, à des conflits d’intérêts fonciers, à la lenteur des douanes haïtiennes, à la forte demande en personnels qualifiés et à l’explosion de l’épidémie de choléra », s’est défendu le groupe.

L’enquête signée par ProRepuplica et NPR confirme que d’autres organisations ont rencontré le même type de difficultés, et particulièrement sur le plan foncier, mais « le fait qu’Haïti soit un environnement de travail complexe n’explique pas tout« , puisque les autres organisations, qui ont levé beaucoup moins de fonds, auraient tout de même réussi à bâtir 9.000 logements.

« L’image du groupe », un paramètre primordial pour la Croix-Rouge

D’après Lee Malany, responsable du programme d’hébergement d’urgence en 2010, « ils s’intéressaient davantage aux projets qui leur fourniraient de la publicité qu’à ceux permettant de bâtir un grand nombre de maisons ».

Par exemple, quand elle affirme avoir fourni des maisons à plus de 130.000 personnes, cela inclut en fait des milliers de particuliers qui ont simplement été « formés aux techniques de construction ».

Et si la Croix-Rouge américaine n’a toujours pas réagi à propos de cette enquête, face aux résultats officiels des projets, Jean-Max Bellerive, l’ancien Premier ministre, déclare, quant à lui, avoir du mal à comprendre où est passé l’argent des donateurs.

LaTribune.com par Arezki Amarouche

Centrafrique : 28 morts dans des affrontements à Mbrès

décembre 18, 2014

Des miliciens anti-balaka à Bangui en décembre 2013
Des miliciens anti-balaka à Bangui en décembre 2013 © Archives/AFP

De violents affrontements sont en cours depuis mardi entre des éléments anti-balaka et ex-Séléka. 28 personnes sont mortes à Mbrès, une ville située à 300 km au nord de Bangui.

La situation restait tendue jeudi 18 décembre à Mbrès (Nord), non loin de Kaga-Bandoro. Les anti-balaka se sont retranchés dans les hauteurs et dans les grottes de la localité, tandis que les ex-rebelles Séléka contrôlent le centre et y dictent leur loi selon un responsable de la gendarmerie.

Que s’est-il passé à Mbrès ?

« De violents affrontements ont éclaté mardi dans le centre de Mbrés entre des éléments anti-balaka et ex-Séléka », a expliqué cette même source. « On dénombre déjà au moins 28 morts et plusieurs dizaines de blessés d’après un bilan provisoire de la Croix-Rouge locale », a-t-il ajouté. Parmi les victimes figure un volontaire de la Croix-Rouge centrafricaine. La mort d’un habitant d’un village voisin tué par des hommes de la Séléka serait à l’origine des affrontements.

Selon la même source, les affrontements se sont poursuivis mercredi, faisant fuir des centaines d’habitants terrorisés dans la brousse. Des éléments de la Séléka stationnés à Kaga-Bandoro sont arrivés en renfort.

Tentative ratée de réconciliation

Cette flambée de violence meurtrière est intervenue quelques jours après une cérémonie de réconciliation entre les deux camps, organisée dans la ville sous l’égide de la force de l’ONU (Minusca). « Le 13 décembre dans la sous-préfecture de Mbrés, une cérémonie de réconciliation organisée par la Minusca entre les Séléka et les anti-balaka a eu lieu pour promouvoir la fin des hostilités et entamer des relations pacifiques », a indiqué une source des forces internationales.

La cérémonie avait redonné espoir à la population. Certains habitants qui avaient quitté la ville de crainte de violences y étaient revenus à cette occasion.

La région de Mbrés a déjà été le théâtre d’attaques des deux groupes armés dans les mois précédents. Les autorités administratives de Mbrés ont depuis quitté la localité et se trouvent pour la plupart à Bangui, attendant une normalisation de la situation.

 

Jeuneafrique.com avec AFP

La Croix-Rouge dénonce les menaces à son encontre

octobre 9, 2014

Le CICR et la Croix-Rouge centrafricaine ont été menacés et empêchés de faire leur travail à Bangui, alors qu’une nouvelle flambée de violence s’est emparée de la capitale centrafricaine. Les deux organisations ont demandé que ces menaces cessent.

« Sans sécurité, nous ne pouvons pas travailler et sauver des vies. Les menaces doivent cesser. Nous demandons à la population de faciliter le travail des volontaires de la Croix-Rouge », a déclaré Jean-François Sangsue, chef de la délégation du CICR à Bangui.

« Si ces menaces continuent, nous serons obligés d’arrêter toute activité de secours, laissant ainsi de nombreuses victimes livrées à elles-mêmes », a-t-il averti.

Une nouvelle flambée de violence s’est emparée des rues de la capitale centrafricaine, Bangui, faisant plusieurs morts et blessés. Des maisons et des commerces ont en outre été saccagés et incendiés, a indiqué le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

Tension croissante
Des tirs de mitrailleuses et d’armes lourdes ont retenti dans la nuit et la matinée à Bangui, la capitale de la Centrafrique, ont rapporté des témoins. Ces tirs surviennent après plusieurs jours de tension croissante entre les communautés chrétienne et musulmane.

Les rues ont été rapidement désertées par les habitants pris de panique. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge appelle au respect de la vie et de la dignité humaines et à la protection de la population civile.

Mercredi, les volontaires et les équipes de secours de la Croix-Rouge centrafricaine ont été la cible de menaces ouvertes et directes, dues à une mauvaise perception de ses activités de récupération des corps des victimes par une partie de la population, selon un communiqué du CICR.

La Croix-Rouge se dit extrêmement préoccupée par ces menaces, qui l’empêchent de mener ses activités de secours. De nombreuses victimes se retrouvent abandonnées à leur sort dans plusieurs quartiers de la capitale.

Romandie.com

Colombie/Effondrement d’un immeuble neuf: onze personnes ensevelies

octobre 13, 2013

Un immeuble tout neuf de 21 étages s’est effondré près de Medellin, dans le nord-ouest de la Colombie. Onze personnes ont été ensevelies sous les décombres, ont annoncé dimanche les autorités locales.

Des ouvriers tentaient justement de consolider la structure quand le drame s’est produit samedi soir, a précisé la municipalité. Neuf d’entre eux ont été pris au piège, ainsi qu’un gardien et un résident, tandis que trois personnes ont été secourues.

Le département de gestion des risques de la municipalité avait découvert dès vendredi des failles dans le bâtiment qui avait été évacué. « Nous avions averti des risques durant la visite », a déclaré le responsable de ce service Santiago Perez, expliquant qu’une lézarde s’était formée de manière subite.

La moitié des 80 appartements de l’immeuble n’était pas encore habitée avant l’effondrement. Plus d’une centaine de secouristes, pompiers, ingénieurs civils et volontaires, sont à pied d’oeuvre, utilisant des chiens spécialisés pour tenter de retrouver les corps, mais les espoirs sont minces.

Une des victimes a été localisée par l’équipe de recherche canine mais son cadavre n’a pu être extrait immédiatement, a précisé M. Perez. Un porte-parole de la Croix Rouge a expliqué que la situation était particulièrement délicate. Le recours à des tractopelles s’avèrent impossible en raison du risque d’effondrement des tours voisines.

« Pour le moment, les machines sont arrêtées, nous examinons la possibilité d’entrer par la partie supérieure », a déclaré la maire de Medellin, Claudia Restrepo, à la télévision.

Les cinq autres tours de ce complexe résidentiel situé dans la localité d’El Poblado, à la périphérie de Medellin, ont été évacuées par précaution. Les habitants d’une quinzaine de logements plus éloignés ont aussi été évacués et hébergés dans une église, a précisé la Croix Rouge.

Romandie.com

Kenya: Explosions dans le centre commercial de Nairobi, de la fumée noire s’échappe du toit

septembre 23, 2013

NAIROBI – De fortes explosions et des tirs nourris, suivis de fumées noires, ont été entendus et vus lundi en début d’après-midi par un journaliste de l’AFP posté près du centre commercial de Nairobi Westgate pris d’assaut par un commando islamiste.

Le journalistes de l’AFP a entendu au moins trois explosions et deux séries de tirs nourris.

La fumée s’est échappée en épais nuages noirs juste après les explosions et était visible à plusieurs km à la ronde.

Dans la zone entourant le bâtiment, les forces de l’ordre ont immédiatement demandé aux journalistes et secouristes de se mettre à l’abri, alors que des ambulances se dirigeants vers le lieu des explosions.

Les islamistes ont pris d’assaut samedi midi le luxueux centre commercial Westgate, bondé de Kényans et expatriés venus faire leurs courses du week-end ou attablés aux cafés.

48 heures après le début de l’attaque, la Croix-Rouge parlaient de 69 morts au moins, et de presque autant de personnes portées disparues (63).

Romandie.com avec (©AFP / 23 septembre 2013 12h43)

ALERTE – Centrafrique: 78 corps retrouvés en une semaine à Bangui

mars 29, 2013

BANGUI – La Croix rouge centrafricaine a annoncé vendredi à l’AFP avoir ramassé 78 corps dans les rues de Bangui depuis la prise de la capitale le 24 mars par la rébellion du Séléka, et a appelé la population à aider à les identifier.

(…) Jusqu’à ce jour, nos volontaires ont ramassé 78 corps qui ont été déposés dans les morgues (…). Nous demandons à la population de se rendre dans ces formations sanitaires pour la reconnaissance des corps en vue de leur enlèvement pour une éventuelle inhumation, a déclaré à l’AFP l’un des responsables de la Croix rouge centrafricaine, Albert Yomba Eyamo.

Romandie.com avec (©AFP / 29 mars 2013 14h57)

Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville

décembre 10, 2012
Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville Congo: les pluies diluviennes font 13 morts dans le sud de Brazzaville © AFP

Au moins treize personnes ont trouvé la mort et 26 ont été blessées dans l’effondrement de leurs maisons provoqué par des pluies diluviennes qui se sont abattues ce week-end dans la partie sud de Brazzaville, a-t-on appris lundi auprès des secours et de source officielle.

La mairie a d’abord récupéré neuf corps, puis quatre autres ont été retrouvés par la Croix-Rouge, a-t-on appris auprès de cet organisme qui assure les secours. « Les blessés sont au nombre de 26 pour l’heure », a déclaré à la presse Laurel Kihounzou, maire de Makélékélé, le premier arrondissement de Brazzaville.

L’information a été confirmée par la direction de l’action humanitaire du ministère des Affaires sociales et par la gendarmerie qui dit avoir logé près de 600 sinistrés dans son camp de Bifouiti, toujours dans le sud de la ville.

Des personnes se sont noyées, d’autres ont été blessées et plusieurs dizaines de maisons se sont effondrées après qu’une rivière traversant plusieurs quartiers de Makélékélé est sortie de son lit, selon des témoins.

« Les eaux de la rivière Mfilou sont montées jusqu’à une certaine hauteur. Dans notre bloc, aucune maison n’a résisté. Les dégâts matériels sont importants. Il y a des gens portés disparus », a dit à l’AFP un habitant du quartier, Sosthène Boukanzi, 36 ans.

« J’ai perdu toute ma porcherie. J’avais un cheptel de 26 têtes et je me retrouve désormais avec six bêtes seulement », a-t-il ajouté, des larmes dans la voix.

Le gouvernement a annoncé qu’il allait loger plusieurs sinistrés dans un cercle culturel, en partie couvert, situé à Bacongo, dans le deuxième arrondissement de la ville.

Depuis la mi-octobre, c’est la saison des pluies au Congo, et les eaux, souvent mal canalisées, érodent les fondations, inondent les habitations et ensablent les canalisations.

Jeuneafrique.com avec AFP