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Congo: Les étudiants rentrés de Cuba en attente des stages

octobre 5, 2022

Après la formation en médecine à Cuba, la deuxième promotion des étudiants a regagné le pays en trois rotations dans la période du 29 septembre au 3 octobre. Elle attend d’être déployée dans différentes structures sanitaires du pays pour des stages d’imprégnation.

Ils sont rentrés 270 pour la première rotation, 277 pour la deuxième et 279 pour la troisième. « Je suis heureuse de revoir cette jeunesse revenir pour servir le pays », a indiqué la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Delphine Edith Emmanuel, lors de la réception de ces étudiants congolais. Elle a rappelé les raisons pour lesquelles ils avaient été envoyés étudier la médecine à Cuba, à savoir combler le déficit du personnel soignant, répondre aux attentes sanitaires de la population car la productivité d’un peuple pour le développement, la diversification de son économie dépendent de son état de santé.

Le travail qui les attend

Les étudiants qui viennent de rentrer de Cuba mesurent visiblement le poids du devoir qui les attend au service du pays, de la population, dans le domaine sanitaire où les défis à relever sont énormes en matière d’offre de soins, en qualité et en quantité. « Nous allons apporter notre pierre à l’édifice dans le but d’améliorer le système sanitaire de notre pays en mettant en pratique nos connaissances », a fait savoir Ella Ngakosso, médecin généraliste qui dit avoir beaucoup appris de l’expérience cubaine dont la réputation mondiale en matière de santé n’est plus à démontrer.

A dire vrai, le déploiement de ces étudiants dans les structures de santé pour le stage d’imprégnation ne se fera pas en un jour. Il faut de la planification et des moyens financiers conséquents car le stage ne sera pas gratuit. Il est donc question pour les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé et de la Population, de résoudre tous les préalables relatifs à leur mise en stage.

Il convient de souligner que les étudiants qui viennent de rentrer ne constituent pas la dernière.

Ave Sacer-infos par Stany Frank

Cuba : des dégâts « considérables » après le passage de l’ouragan Ian

septembre 27, 2022
Des poteaux électriques tombés bordent une rue.

Des poteaux électriques tombés bordent une rue après que l’ouragan Ian a frappé Pinar del Rio, à Cuba, le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ramo Espinosa

Ian, un ouragan de catégorie 3, a provoqué des dégâts « considérables » lors de son passage dans l’ouest de Cuba, avec des rafales jusqu’à 208 km/h et des pluies torrentielles, avant de mettre le cap vers la Floride aux États-Unis.

Le centre de l’ouragan a quitté le territoire national à 9 h 50 aux environs de Puerto Esperanza, dans la province de Pinar del Rio (sud-ouest), a indiqué l’Institut de météorologie de Cuba (INSMET).

Aucune victime n’était pour l’heure à déplorer, selon les autorités cubaines, mais les vents violents et les pluies intenses persistaient dans l’ouest de l’île, où plusieurs localités montraient des paysages de désolation, ont constaté des journalistes de l’AFP.

À Consolacion del Sur, à 145 km au sud-ouest de la Havane, Caridad Fernandez, 65 ans, a vu le toit de sa maison gravement endommagé et l’eau est entrée par la porte principale. Tout est abîmé, déplore la sexagénaire.

Un homme transporte deux enfants sous la pluie.

Un homme transporte deux enfants sous la pluie après que l’ouragan Ian a frappé Pinar del Rio, à Cuba, le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ramon Espinosa

Quand l’ouragan a touché terre, les choses se sont compliquées, les toits ont commencé à voler à la chaîne, raconte son fils, William Graberan, un commerçant de 49 ans.

Ian a touché Cuba à 4 h 30 dans la localité de La Coloma, un village de pêcheurs de la province de Pinar del Rio, à 190 km de La Havane, avant de traverser l’île du sud au nord, laissant sur son passage maisons effondrées, toits arrachés et cultures inondées.

Quelque 40 000 personnes ont été évacuées dans cette province et les dégâts sont considérables, a indiqué la responsable du Parti communiste local, Yamilé Ramos. Des maisons et des fermes de tabac ont été touchées, des routes coupées, des arbres déracinés, a-t-elle expliqué.

Des rafales ont atteint 208 km/h à San Juan y Martinez, une zone de plantations de tabac.

Une femme traverse une rue vide lors du passage de l'ouragan Ian à La Havane.

Une femme traverse une rue vide lors du passage de l’ouragan Ian à La Havane, Cuba, tôt le mardi 27 septembre 2022. Photo : AP/Ismael Francisco

Cela a été apocalyptique, un véritable désastre, a témoigné sur Facebook Hirochi Robaina, propriétaire de Finca Robaina, une prestigieuse plantation de tabac fondée en 1845, à une trentaine de kilomètres de San Juan y Martinez.

Toits et fenêtres arrachés, constructions effondrées, débris jonchant le sol : les photos diffusées par le propriétaire témoignent de la violence de l’ouragan.

Des pluies fortes et intenses, avec un cumul de plus de 200 millimètres d’eau, ont été enregistrées dans cette zone. Des inondations ont frappé les zones côtières au sud-ouest de l’île, selon l’INSMET.

Lundi soir, les provinces de Pinar del Rio et Artemisa, ainsi que l’île de la Juventud, située à 340 km au sud de La Havane, avaient été placées en alerte maximale par la Défense civile cubaine.

Les provinces de Pinar del Rio et d’Artemisa restaient sans électricité et 315 lignes ont été endommagées dans le reste de l’ouest de l’île.

Avant de toucher terre, Ian s’était renforcé en ouragan majeur de catégorie 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson, graduée jusqu’à 5.

Dans la capitale, où vivent 2,1 millions de personnes, le vent s’est renforcé avec des rafales jusqu’à 180 km, selon l’INSMET, et de fortes pluies. Deux maisons se sont partiellement effondrées, selon Alexis Acosta, l’intendant du quartier de la vieille Havane.

Deux personnes remplissent des sacs de sable.

Un père et son fils remplissent des sacs de sable sur une plage de Tampa, en Floride, en prévision du passage de l’ouragan Ian. Photo : Reuters/Shannon Stapleton

La Floride se prépare

Selon le Centre national des ouragans (NHC) des États-Unis, un virage de l’ouragan est prévu vers le nord-nord-est avec une réduction de la vitesse ce soir (mardi) et mercredi.

Le centre de Ian devrait se déplacer sur le sud-est du golfe du Mexique dans quelques heures, passer à l’ouest de l’archipel des Keys au sud de la Floride, puis s’approcher de la côte ouest de la Floride […] mercredi et mercredi soir, a précisé le NHC dans son dernier bulletin.

L’état d’urgence a été décrété dans toute la Floride et les autorités multiplient les préparatifs. Certaines des modélisations effectuées prévoient maintenant un atterrissage au sud de la baie de Tampa […] Dans certaines zones, il y aura des inondations catastrophiques et des vagues de tempête mortelles, a prévenu le gouverneur Ron DeSantis.

Il a demandé aux habitants de faire des provisions et se préparer à des coupures de courant, tout en mobilisant 7000 membres de la Garde nationale.

Tenez compte des ordres d’évacuation […] Mère Nature est un adversaire très redoutable, a-t-il exhorté.

Le président américain Joe Biden a approuvé une aide d’urgence fédérale pour 24 des 67 comtés de Floride.

La NASA, l’agence spatiale américaine, a renoncé au décollage prévu mardi de sa nouvelle mégafusée pour la Lune, depuis le centre spatial Kennedy situé dans cet État du sud des États-Unis.

Ian succède à l’ouragan Fiona, qui a ravagé samedi la côte atlantique du Canada, faisant trois morts, après les Caraïbes la semaine dernière, où sept personnes avaient péri.

Radio-Canada avec Agence France-Presse

Congo: Les ministres Emmanuel et Mokoki au front à Cuba

septembre 20, 2022

Face à la résistance des étudiants finalistes, le gouvernement met les gros moyens !

Depuis plus de deux semaines, les étudiants congolais à Cuba refusent de percevoir les six mois d’arriérés de bourses qui leur sont alloués, et d’embarquer pour Brazzaville en vue de leur rapatriement !

Aux grands maux, les grands remèdes ! Une commission composée de la Présidence de la République, de la Primature, des Ministères en charge de la Sécurité, de la Santé, de l’Enseignement supérieur et des Finances, ainsi que les parents, a été mise place.

Edith Delphine Emmanuel

Ce mardi, les ministres Edith Delphine Emmanuel et Gilbert Mokoki embarquent pour La Havane. Dans le même avion, six colonels de police et un conseiller du Chef de l’Etat.

Gilbert Mokoki

Les étudiants eux exigent le paiement de tous les 39 mois qui leur sont dus. Sinon, ils ne rentrent pas au pays. Le gouvernement dit ne pas disposer des moyens. Et promet de verser le reste sur place au pays. Ce que les étudiants n’acceptent pas, car les autorités ne tiennent pas leurs promesses. Et tout le monde le sait !

Depuis là, ça corse ! Les parents d’élèves ont été mis dans le coup pour persuader les gosses à prendre les six mois et à rentrer au bercail.

La situation concerne 976 étudiants. Ils vont être répartis en trois vagues pour leur rapatriement. Sous la pression des étudiants, parait-il, embrigadés par 28 autres plus fermes et coriaces, le gouvernement a dû annuler le premier vol prévu pour le 15 septembre dernier. Il est soumis à payer une vingtaine de millions par jour à la compagnie aérienne en termes de pénalités.

De nouvelles dates ont été fixées et à partir du 28 septembre la navette La Havane-Brazzaville devrait commencer. Cette fois, les autorités se veulent fermes !

Mais, avec une très mauvaise communication alimentée par des bribes d’informations concoctées depuis Brazzaville, les étudiants campent sur leur position : 39 mois ou rien.

L’ambassadrice du Congo à Cuba, Rosalie Kama Nyamayouwa n’a pas pu débloquer l’affaire. Les étudiants lui reprochent d’avoir déjà, par le passé, ponctionné 50 dollars sur chaque bourse.

Les agents du ministère des Finances se pavanent donc dans La Havane avec des ordres de mission antidatées et de l’argent, ne sachant pas par où commencer.

Sur le plan de la coopération, les délais courent ! Cuba ne souhaite pas revivre les heurts des étudiants congolais, comme il y a trois ans

Avec Arsène SEVERIN

Congo-Retour des étudiants de Cuba : les violons ne s’accordent pas

septembre 12, 2022

La bourse est la pomme de discorde entre les étudiants congolais à Cuba et la délégation du ministère des Finances, du Budget et du Portefeuille public qui a effectué le déplacement de la Havane pour payer deux trimestres d’arriérés, soit six mois. Les étudiants exigent le paiement de l’intégralité des arriérés qui font treize trimestres au total.

Une vue des médecins formés à Cuba, troisième vague/DR

« Vis-à-vis des événements qui ont lieu aujourd’hui à la Havane et la note du décaissement de notre bourse qui a été falsifiée, le collectif des finalistes et étudiants de Cuba informe les agents payeurs et l’ensemble du corps diplomatique du refus catégorique de percevoir deux trimestres », souligne un communiqué attribué aux étudiants.

Ceux-ci, qui disent avoir été informés par des sources non révélées qu’ils devraient percevoir six trimestres de bourse et non six mois, veulent avoir des éclaircissements sur le dossier de la bourse avant de commencer le paiement. C’est ainsi que par les mêmes canaux de communication, ils ont adressé une lettre au ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public.

Le Trésor public rassure les étudiants

Le deuxième Fondé de pouvoirs à la direction générale du Trésor, André Lema, a, à travers une attestation sur l’honneur signée le 7 septembre à Brazzaville, rassuré les étudiants que la délégation dépêchée par le gouvernement à Havane a pour mission de payer six mois de bourses. Il s’agit notamment du « 3e et 4e trimestre de 2019, soit un semestre à la Havane et les autres villes de Cuba. » 

Plus de 2000 médecins formés à Cuba

La République du Congo, dans le cadre du partenariat signé avec le gouvernement cubain, a envoyé 2091 bacheliers à Cuba en 2013, 2015 et 2016 pour une formation dans différents domaines de la santé. Pour le compte de la première vague, ils étaient environ 500 étudiants à avoir quitté le pays en 2013 pour le regagner six ou sept ans après leurs études. Partie du pays en octobre 2015, la deuxième quant à elle a été composée de 706 étudiants, dont 22 techniciens biomédicaux pour le compte du ministère de la Santé et de la Population et 35 au nom de la Force publique dans la perspective de la construction de l’hôpital des armées. En effet, les deux premières promotions avaient été sélectionnées par le ministère de la Santé et de la Population, sans une implication totale du ministère en charge de l’Enseignement supérieur.

Le plus grand contingent des étudiants congolais a été envoyé en janvier 2016. Il avait été composé de 862 jeunes sélectionnés par le ministère de la Santé, en collaboration avec celui de l’Enseignement supérieur pour aller passer sept années d’études en médecine et entretien des équipements sanitaires. « La formation sera payée par l’État congolais. La partie congolaise vous paiera mensuellement un trousseau (100 000 FCFA) qui vous permettra de gérer vos petits besoins. Vous avez les baccalauréats qu’il faut, mais vous devez avoir la volonté d’étudier dans ce secteur et la détermination de servir votre pays », déclarait François Ibovi, alors ministre de la Santé et de la Population, initiateur du projet.

En attendant l’arrivée imminente de la troisième promotion qui est estimée à environ 600 étudiants, au total, 720 médecins sont déjà rentrés au pays à ce jour. Ils sont actuellement en stage d’immersion et de consolidation des connaissances avant leur intégration à la Fonction publique.

Mais, certains d’entre eux n’ont pas pu achever leurs études pour diverses raisons.  L’objectif du gouvernement était d’atteindre plus de 3000 jeunes formés en médecine dans la perspective du fonctionnement des hôpitaux généraux en construction dans les chefs-lieux des douze départements du pays.

Avec Adiac-Congo par Rominique Makaya et Parfait Wilfried Douniama

Cuba: Une explosion fait au moins 18 morts et 74 blessés dans un hôtel de La Havane

mai 6, 2022
Des secouristes regardent la façade dévastée de l'hôtel.

L’explosion de l’hôtel Saratoga, à La Havane, a fait au moins 18 morts vendredi. Photo : Reuters/ Alexandre Meneghini

Au moins 18 personnes ont été tuées et 74 autres ont été blessées, vendredi, après la forte explosion qui a partiellement détruit vendredi l’hôtel Saratoga, dans le centre de La Havane, probablement due à une fuite de gaz.

Une personne mineure figure aussi parmi les victimes, selon le bilan rendu public sur Twitter par la présidence cubaine.

Plus tôt dans la journée, le premier secrétaire du Parti communiste à La Havane, Luis Antonio Torres Iribar, avait signalé que 13 personnes [étaient] portées disparues et avait prévenu : les travaux de recherche et de secours continuent dans l’hôtel, où il est possible que d’autres personnes soient coincées sous les décombres.Des secours se trouvent devant un hôtel en ruines, près du corps d'une victime sous un drap.

Le corps d’une victime de l’explosion est caché par un drap blanc devant l’hôtel Saratoga, le 6 mai 2022. Photo : Reuters/ Alexandre Meneghini

Emblématique établissement de la vieille Havane avec sa façade verte, l’hôtel, en travaux, était fermé aux touristes. Seuls s’y trouvaient à l’intérieur des employés en train de préparer sa réouverture, prévue à partir du 10 mai.

Les premières constatations indiquent que l’explosion a été provoquée par une fuite de gaz, a précisé sur Twitter le compte de la présidence cubaine.

Selon le dirigeant local du quartier historique de La Havane, Alexis Costa Silva, cité par le média d’État Cubadebate, une bombonne de gaz liquide était en train d’être changée dans l’hôtel. Le cuisinier a senti une odeur de gaz et a découvert une fissure dans le tuyau, et c’est ce qui a provoqué l’explosion.

Ce n’était ni une bombe ni un attentat, c’est un regrettable accident, a déclaré le président Miguel Diaz-Canel, arrivé sur place peu après, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs sur les réseaux sociaux qui évoquaient les attentats à la bombe survenus dans plusieurs hôtels dans les années 1990, commandités par des exilés cubains.

Les quatre premiers étages de l’hôtel Saratoga, classé 5 étoiles avec ses 96 chambres, deux restaurants et piscine sur le toit, ont été soufflés dans l’explosion, survenue vers 11 h, heure locale, et le sol était jonché de débris et de morceaux de verre, ont constaté des journalistes de l’AFPAgence France-Presse.Plusieurs étages de l'hôtel sont exposés, sans mur de façade.

La façade et les quatre premiers étages de l’hôtel Saratoga ont été soufflés dans l’explosion, survenue vendredi. Photo : AP/Ramon Espinosa

Quelques minutes après l’explosion, un épais nuage de fumée et de poussière s’étendait sur l’avenue du Prado, où se trouve l’hôtel, à deux pas du célèbre édifice public du Capitole.

On a senti une énorme déflagration et un nuage de poussière qui est arrivé jusqu’au parc [en face de l’hôtel, NDLR], beaucoup de gens sont sortis en courant, a témoigné à l’AFPAgence France-Presse Rogelio Garcia, conducteur d’un bicitaxi qui passait devant le Saratoga au moment de l’explosion.

Il y a eu une explosion terrible et tout s’est écroulé, a aussi raconté une femme, le visage couvert de poussière, qui n’a pas voulu donner son nom.

Plusieurs véhicules ont également été détruits à proximité de cet hôtel, connu pour avoir hébergé ces dernières années plusieurs célébrités, dont Madonna, Mick Jagger, Rihanna et Beyoncé.Des voitures prises dans ds ruines de béton.

Des voitures sont enfouies sous les débris, devant l’hôtel Saratoga, lui-même lourdement endommagé vendredi par une explosion. Photo : Reuters/ Alexandre Meneghini

Construit en 1880 pour y héberger des magasins, l’immeuble avait été transformé en hôtel en 1933 et rénové comme hôtel de luxe en 2005.

Les forces de l’ordre, arrivées en nombre, ont clôturé le périmètre, tandis que les secours recherchaient d’éventuelles victimes supplémentaires dans les gravats au pied de l’hôtel. Au moins deux ambulances et cinq véhicules de pompiers étaient présents sur place, a constaté l’AFPAgence France-Presse.

Le président Diaz-Canel, qui s’est aussi rendu dans un hôpital où étaient soignés les blessés, a lancé aux médecins : Soyez les meilleurs, il faut sauver les nôtres.

Solidarité et consternation, a tweeté le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez, qui a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes.

Une école est située juste à côté de l’hôtel, mais par chance, tous les enfants ont été évacués et aucun n’a été blessé, a indiqué la présidence cubaine.Des secouristes travaillent près de l'hôtel en ruine.

Les services d’urgence tentent de retrouver des survivants dans l’explosion de l’hôtel Saratoga, à La Havane, qui a fait au moins 8 morts, une trentaine de blessés et 13 disparus. Photo : AP/Ramon Espinosa

Par Radio-Canada avec Agence France-Presse

Des vacanciers russes dans l’expectative à Cuba, qui craint les conséquences sur le tourisme

mars 1, 2022
Des vacanciers russes dans l'expectative a Cuba, qui craint les consequences sur le tourisme
Des vacanciers russes dans l’expectative à Cuba, qui craint les conséquences sur le tourisme© AFP/YAMIL LAGE

De nombreux vacanciers russes à Cuba sont dans l’expectative sur leurs dates de retour après la fermeture de plusieurs espaces aériens aux compagnies russes, tandis que le tourisme cubain, moteur essentiel de l’économie, redoute les conséquences de la guerre en Ukraine.

« Ce que nous souhaitons, c’est rentrer chez nous en paix et en temps voulu », déclare à l’AFP Evgenia Darovskaya, une journaliste de 43 ans qui devait rentrer mardi en Russie avec sa famille, après 15 jours passés dans les eaux turquoises de la station balnéaire de Varadero.

La Russie a fermé lundi ses portes aux compagnies aériennes de 36 pays, en représailles à la fermeture de l’espace aérien de nombreux pays occidentaux aux avions russes.

La compagnie russe Aeroflot a retiré lundi la vente de billets à destination de Cuba, du Mexique et des Etats-Unis, tandis que la compagnie aérienne charter russe Azur Air a également suspendu ses vols vers Cuba, le Mexique et la République dominicaine, rapporte Prensa Latina, l’agence de presse cubaine officielle.

Le corps parfaitement bronzé, Dxana Lapushkina, une métallurgiste de 35 ans, s’insurge contre la fermeture des espaces aériens mais dit ne pas craindre de devoir prolonger son séjour, semblant ne pas vouloir voir ses vacances gâchées par l’actualité.

En revanche Evgenia Darovskaya, qui a des parents en Ukraine, dit avoir « peur » et il lui est « impossible de ne pas y penser ». « Personne ne veut la guerre pour ses enfants », lance-t-elle en plongeant son regard dans les grands yeux bleus de sa fille.

« Impact sur le tourisme »

Cuba comptait sur les visiteurs russes, qui sont passés de 74.019 voyageurs en 2020 à 146.151 en 2021, pour relancer la machine touristique mise à l’arrêt depuis mars 2020 par la pandémie.

Autrefois les plus attirés par le charme cubain, la fréquentation des voyageurs canadiens s’est écroulée en raison du Covid, passant de 413.409 en 2020 à 68.944 en 2021.

« Les accords avec les tours opérateurs visaient à consolider ce flux de visiteurs (russes) en tant que marché important dans la difficile reprise touristique de l’île », déplore José Luis Perello, expert cubain en tourisme. Il redoute désormais « l’impact important » de la guerre « sur le tourisme international vers Cuba et toute la région des Caraïbes », qui va « accentuer la peur de voyager ».

Cuba, allié de la Russie, n’a jamais condamné l’invasion de l’Ukraine. Lundi, le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez a exprimé sur Twitter l’engagement de Cuba en faveur du droit humanitaire international et appelé « les parties à protéger la population civile, ses biens et les infrastructures civiles en Ukraine ».

Le 19 février, lors de la visite officielle à La Havane du vice-Premier ministre russe Iouri Borissov, Cuba avait vivement critiqué l' »hystérie propagandiste » de Washington contre la Russie et l' »expansion de l’Otan jusqu’à ses frontières ».

Juan Gonzalez, conseiller du président américain Joe Biden pour les Amériques, a déclaré à la radio Voice of America que les sanctions internationales contre la Russie « auront un impact sur les pays qui ont des affiliations économiques avec la Russie, et c’est à dessein ».

« Le Venezuela va commencer à ressentir cette pression, le Nicaragua va ressentir cette pression, tout comme Cuba. Mais en fin de compte, ce que nous voulons, ce sont des solutions négociées à la crise au Venezuela, un rétablissement de l’ordre démocratique au Nicaragua, et que les Cubains déterminent leur avenir, pas une dictature », a déclaré M. Gonzalez.

Dans la Vieille Havane, des groupes de touristes russes déambulent autour de leur guide de 55 ans qui a étudié l’ingénierie pétrolière au Kazakhstan il y a 25 ans. « J’ai des Russes et des Ukrainiens et ils s’entendent tous bien, aucun d’entre eux n’est pour la guerre », dit-il, maugréant contre « les politiciens qui gâchent tout »

Par Le Point avec AFP

« Cuba va vivre en paix », promet Diaz-Canel face au défi d’un opposant

novembre 14, 2021
"Cuba va vivre en paix", promet Diaz-Canel face au defi d'un opposant
« Cuba va vivre en paix », promet Diaz-Canel face au défi d’un opposant© AFP/Yamil LAGE

« Cuba va vivre en paix », a promis dimanche le président Miguel Diaz-Canel devant ses partisans, rejetant le défi lancé par l’opposant Yunior Garcia, bloqué chez lui par les forces de l’ordre pour l’empêcher de défiler en solitaire à La Havane.

« Et en vivant en paix, (Cuba) va se perfectionner », a-t-il ajouté face à environ 70 étudiants communistes, qui organisent depuis vendredi soir un sit-in au Parque Central, près du Capitole, en soutien au gouvernement.

Portant un foulard rouge autour du cou comme les étudiants, le président s’est assis quelques instants en tailleur au milieu d’eux.

« Nous cherchons le perfectionnement de la société (…), en défendant le socialisme et en condamnant comme vous les campagnes pour perturber l’ordre interne, les campagnes médiatiques contre Cuba », a déclaré M. Diaz-Canel, qui accuse les Etats-Unis d’être à la manoeuvre en coulisses.

A l’autre bout de la capitale, dans le quartier populaire de la Coronela, l’opposant Yunior Garcia était lui bloqué dans son appartement.

« Aujourd’hui je me suis réveillé avec mon domicile assiégé, tout l’immeuble est cerné d’agents de la Sécurité de l’Etat habillés en civil », a-t-il annoncé dans une vidéo sur Facebook.

Une équipe de l’AFP a pu constater que sa rue était bloquée par une forte présence d’agents en civil, sur la chaussée et les toits des immeubles.

Alors que des hommes avaient déployé de gigantesques drapeaux cubains sur la façade de son immeuble, le dissident a tendu la main de sa fenêtre pour faire apparaître une rose blanche, avec laquelle il avait l’intention de défiler.

Yunior Garcia, dramaturge de 39 ans, avait appelé à une manifestation pour la libération des prisonniers politiques lundi, à La Havane et dans six provinces.

Mais, inquiet de la violence pouvant éclater ce jour-là, il a décidé de marcher seul dimanche après-midi sur une avenue havanaise. La Sécurité de l’Etat l’a prévenu qu’il serait arrêté s’il essayait.

Le groupe de débat politique sur Facebook Archipiélago, qu’il a créé, avec plus de 30.000 membres dans et en dehors de Cuba, maintient son appel à défiler lundi.

Sanctions contre Efe

Les autorités cubaines ont retiré samedi les accréditations des cinq journalistes de l’agence espagnole de presse Efe à La Havane, invoquant « la réglementation sur la presse étrangère », sans donner de raison exacte, a déclaré le chef de la rédaction Atahualpa Amerise à l’AFP.

Dimanche matin, il a annoncé sur Twitter qu’une rédactrice et le caméraman avaient récupéré leurs accréditations à l’issue de « négociations ».

A Madrid, les autorités espagnoles ont convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade cubaine pour « demander des explications », selon des sources diplomatiques. L’ambassade espagnole à La Havane est aussi intervenue.

Reporters sans frontières a condamné « un fait gravissime ».

Selon Archipiélago, au moins six coordinateurs du groupe sont empêchés de sortir de chez eux par les forces de l’ordre. Le dissident Guillermo Fariñas a lui été arrêté dès vendredi.

La télévision d’Etat a accusé Yunior Garcia d’être un agent entraîné et financé par Washington, le montrant en train de participer à un séminaire à Madrid sur le rôle des forces armées dans un éventuel processus de transition à Cuba, et révélant des versements de petites sommes d’argent depuis l’étranger.

La manifestation de lundi, interdite par le gouvernement, coïncide avec la réouverture de l’île au tourisme international, le retour à l’école des élèves du primaire et la célébration du 502e anniversaire de La Havane.

Washington attentif

L’opposition exige la libération des prisonniers politiques, quatre mois après les manifestations historiques du 11 juillet, aux cris de « Nous avons faim » et « Liberté », qui se sont soldées par un mort, des dizaines de blessés et 1.270 personnes arrêtées, dont 658 restent détenues, selon l’ONG Cubalex.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a appelé « le gouvernement cubain à respecter les droits des Cubains, en les laissant se rassembler de manière pacifique ».

M. Blinken « doit apprendre une bonne fois pour toutes que le gouvernement cubain n’est redevable qu’envers son peuple et rejette en son nom l’intromission des Etats-Unis », lui a rétorqué via Twitter le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.

La manifestation, devenue le grand sujet de conversation à Cuba, a été planifiée presque exclusivement via l’internet mobile, arrivé à Cuba fin 2018.

« Grâce aux réseaux sociaux, pour la première fois à Cuba une société civile vraiment indépendante est en train d’émerger », se félicite Yunior Garcia.

C’est sans doute pour cela que beaucoup redoutent dimanche et lundi une coupure d’internet, comme celle survenue lors des manifestations du 11 juillet.

Par Le Point avec AFP

Un rappeur contestataire cubain placé en détention et poursuivi

juin 3, 2021

L’artiste cubain Maykel Osorbo, co-auteur de la chanson contestataire «Patria y vida» qui détourne le slogan révolutionnaire «Patria o muerte», a été placé en détention provisoire pour résistance, outrage à la justice et agression, a confirmé jeudi à l’AFP une source proche de l’artiste.

Le rappeur de 37 ans «est à la prison de 5 y Medio, il n’a pu appeler qu’au bout de 14 jours», a déclaré Camila Lobon, une amie proche, via un message audio dans lequel elle indique que son avocat examine les accusations portées contre lui. Citant des sources du ministère de l’Intérieur, le portail officiel d’informations Cubadebate avait indiqué mercredi que le chanteur était «accusé de délits (…) auxquels il a participé le 4 avril 2021».

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba a retweeté jeudi un message de l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, dans lequel elle appelle à «mettre fin à cette tentative infâme de réduire au silence la liberté de pensée et de débat», et reprochait à Cuba d’«emprisonner Maykel Castillo et d’autres artistes qui osent réclamer des droits de l’homme». Le 4 avril, des habitants du quartier de San Isidro de La Havane où vit le musicien ont tenté d’empêcher la police de l’arrêter, selon ses déclarations. Sur les images diffusées en direct sur les réseaux sociaux, il apparaît dans la rue au milieu de plusieurs personnes, dont le dissident Luis manuel Otero Alcantara, chantant «Patria y vida» tout en criant des slogans anti-gouvernementaux.

Maykel Osorbo a été arrêté le 18 mai, le bureau du procureur a ordonné son placement en détention provisoire et il a été transféré le 31 mai à la prison de Pinar del Rio, à 160 km à l’ouest de La Havane, selon Cubadebate. «C’est termin黫le peuple est fatigué» clame le morceau «Patria y vida» sorti mi-février et qui appelle à une «nouvelle aube» sur l’île. La chanson, qui cumule 5,4 millions de vues sur Youtube, a suscité une vive réaction du gouvernement, qui a affirmé qu’il s’agissait d’une «campagne contre Cuba».

Par Le Figaro avec AFP

La famille Castro passe le flambeau à Cuba

avril 17, 2021

À la fin du huitième congrès du Parti communiste cubain (PCC), lundi prochain, et pour la première fois depuis 1959, Cuba n’aura plus à sa tête un Castro.

La génération historique des Castro passe le flambeau. Le secrétaire général du parti, Miguel Diaz Canel, sera le président.

© /Radio-Canada La génération historique des Castro passe le flambeau. Le secrétaire général du parti, Miguel Diaz Canel, sera le président.

La «génération historique» passe ainsi le flambeau. Le président Miguel Diaz Canel succédera à Raul Castro à titre de secrétaire général du parti.

Dans l’ombre du grand frère

Fidel Castro aura régné sans partage sur l’île communiste à compter de la révolution de 1959. Il avait cependant confié à son frère Raul la direction de l’armée, un poste clé.

Lorsqu’il tombe malade, en 2006, Fidel se retire peu à peu et cède le pouvoir à Raul, même s’il reste très présent dans les grandes affaires d’État jusqu’à sa mort, en 2016, à l’âge de 90 ans.

Raul Castro devient officiellement président en 2008 tout en étant secrétaire général du Parti communiste cubain, où réside le vrai pouvoir. Même après son arrivée officielle à la tête de l’État, il est toujours resté dans l’ombre de Fidel.

Raul Castro a été au centre du développement du tourisme à Cuba, un de ses rares succès économiques.

Fidel et Raoul Castro chantant l'Internationale socialiste.

© /Radio-Canada Fidel et Raoul Castro chantant l’Internationale socialiste.

Il cède la présidence à Miguel Diaz Canel au septième congrès du PCC en 2016, mais demeure secrétaire général.

Miguel Diaz Canel cumulera à son tour les deux postes lors de la dernière journée du congrès, lundi. Pour la première fois, Cuba sera gouverné par un civil, et les derniers membres de la génération historique du parti feront également leurs adieux.

Une situation économique catastrophique

Les Cubains ont l’impression de revivre les années noires de la «période spéciale en temps de paix» des années 1990, après la chute de l’Empire soviétique et la fin de l’aide de l’URSS.

Pénuries et files d’attente sont de nouveau à l’ordre du jour. Cette fois-ci, c’est l’aide – et surtout le pétrole – du Venezuela, pays en faillite, qui n’arrive plus. La COVID-19 a forcé la fermeture de l’île et les devises des touristes se sont taries.

Les plages sont désertées par les touristes à Cuba.

© /Radio-Canada Les plages sont désertées par les touristes à Cuba.

La détente des années de Barack Obama paraît bien loin : Donald Trump a rétabli et même renforcé les sanctions américaines que son prédécesseur avait levées. Ainsi, l’argent que les Cubains de Miami envoyaient à leurs familles sur l’île n’arrive plus.

Et malgré ses promesses, Joe Biden ne semble pas pressé de lever ces sanctions. Ce n’est pas une priorité, a-t-il fait savoir.

Des réformes difficiles

Cuba s’est résigné à lancer des réformes douloureuses et longtemps repoussées, comme l’unification des monnaies. Le CUC (Convertible Unit Currency) n’existe plus, il ne reste que le peso cubain. Au taux officiel, le dollar américain vaut 24 pesos cubains. Sur le marché noir, beaucoup plus.

La baisse du pouvoir d’achat aggrave la situation de pénurie. Le secteur privé a été ouvert à davantage de métiers et devrait déboucher sur la création de petites entreprises et l’accès à des marchés de gros.

Une rue commerçante achalandée avant la pandémie

© /Radio-Canada Une rue commerçante achalandée avant la pandémie

Petite révolution dans les campagnes : pour la première fois depuis 1963, les fermiers cubains pourront consommer et commercialiser de la viande de bœuf, qui était jusqu’ici monopole d’État, pourvu que les quotas de production soient respectés.

Les vaches étaient sacrées à Cuba et on disait même en plaisantant qu’il était moins grave d’écraser un humain qu’une vache sur les routes.

L’espoir des vaccins

La fermeture de l’île, les contrôles sanitaires stricts et les confinements ont permis à Cuba de limiter les dommages de la COVID-19.

On y recense jusqu’ici 90 000 cas et 491 décès seulement.

Un vaccin contre la COVID-19 fait à Cuba

© /Radio-Canada Un vaccin contre la COVID-19 fait à Cuba

Cuba est en train de mettre au point ses propres vaccins. Deux d’entre eux, Soberana 2 et Abdala, sont en phase 3 et ont déjà été inoculés à une partie de la population.

Ils seront fin prêts en juin et seront exportés puis offerts aux touristes, ont assuré les autorités.

Et la dissidence?

L’accès à Internet sur téléphone mobile est en train de tout changer à Cuba.

Des artistes ont formé le groupe de San Isidro et ont protesté contre le manque de liberté. Un groupe de rappeurs a composé une chanson intitulée Patria y Vida (la patrie et la vie), qui fait un malheur sur les réseaux sociaux. Elle parodie le slogan révolutionnaire cubain Patria o Muerte (la patrie ou la mort).

Les manifestations sont réprimées, mais de façon plus «légère». Elles sont considérées comme de la subversion, mais elles sont commentées et débattues dans les organes d’État, journaux et chaînes de télévision. Une première.

Jusqu’où ira la tolérance? La question est à l’ordre du jour au congrès du PCC.

Avec Radio-Canada par  Jean-Michel Leprince

Cuba autorise ses émigrés à investir dans des petits projets sur l’île

mars 10, 2021

Les émigrés cubains pourront investir dans des petits projets sur l’île, par exemple dans la culture d’oranges, de riz et d’avocats, selon le portefeuille d’opportunités dévoilé ce mercredi par les autorités locales, espérant motiver ainsi sa diaspora.

«Nous misons sur des projets de petite taille», avec des investissements «pouvant aller jusqu’à un million de dollars», dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, la manufacture et l’industrie légère, a précisé lors d’une conférence de presse Katia Alonso, responsable des investissements étrangers au sein du ministère du Commerce extérieur. Cuba, pays de 11,2 millions d’habitants, compte 1,5 million de citoyens émigrés dans 40 pays, la majorité aux Etats-Unis. Certains d’entre eux avaient manifesté leur intérêt pour investir sur l’île, mais le montant des projets proposés par le gouvernement communiste les freinait. Ces projets plus modestes visent désormais à les convaincre, alors que Cuba traverse une profonde crise économique, avec une chute du PIB de 11% en 2020, la plus forte depuis 1993. Au total, le gouvernement propose aux investisseurs étrangers 503 projets, pour un montant total de 12,07 milliards de dollars.

Cuba peine à attirer des entreprises étrangères

Cuba a ouvert son économie aux investissements étrangers après la chute de l’Union soviétique, qui avait plongé le pays dans une grave crise économique dans les années 1990, appelée «Période spéciale». Mais le pays peine encore à attirer autant d’entreprises étrangères qu’il le souhaite, pénalisé par l’embargo américain et les lourdeurs bureaucratiques de son système encore largement dominé par l’Etat. Selon Katia Alonso, actuellement environ 280 sociétés étrangères, de 40 pays différents, opèrent à Cuba.

Par Le Figaro avec AFP