Posts Tagged ‘Cubains’

Les Cubains saluent les mesures annoncées… mais veulent plus

juillet 15, 2021
Les Cubains saluent les mesures annoncees... mais veulent plus
Les Cubains saluent les mesures annoncées… mais veulent plus© AFP/YAMIL LAGE

« Des miettes » pour certains, « de bonnes mesures » pour d’autres: les Cubains accueillaient jeudi plutôt favorablement les premières annonces du gouvernement après les manifestations historiques du 11 juillet, mais les estimaient insuffisantes.

Principal geste concédé par les autorités communistes: l’autorisation donnée aux Cubains, jusqu’à fin décembre, de ramener de voyage aliments, produits d’hygiène et médicaments sans limite de valeur et sans taxes douanières.

Faciliter l’entrée sur l’île de biens de première nécessité était une des revendications de la population cubaine, confrontée à de graves pénuries aggravées par la crise économique qui frappe le pays, la pire en 30 ans.

Dans les rues de La Havane, encore sous forte présence policière et militaire après ces troubles inédits depuis la révolution de 1959, les Cubains, qui ont repris leur vie quotidienne, soufflent un peu à l’idée de pouvoir s’approvisionner à l’étranger.

« On a vraiment besoin actuellement de médicaments, d’aliments et de produits d’hygiène pour pouvoir soulager la situation dans laquelle on se trouve, qui est bien compliquée », réagit Darianna Guivert, 32 ans, qui travaille dans le secteur de la santé.

Même réaction chez Agustin Salas, ingénieur en construction civile de 65 ans, qui estime que ce sont « de très bonnes mesures ». « Elles bénéficient au peuple », souligne-t-il. Mais « il faut encore quelques mesures de plus, nous devons avancer encore dans ce sens ».

« Pas de miettes ! »

Dimanche, quand des milliers de Cubains ont déferlé dans les rues d’une quarantaine de villes et villages du pays, c’était aux cris de « Nous avons faim », mais aussi de « Liberté » et « A bas la dictature ».

Dès mercredi soir, la journaliste cubaine Yoani Sanchez, directrice du média en ligne d’opposition 14yMedio, a tweeté: « Nous ne voulons pas de miettes, nous voulons la liberté et nous la voulons maintenant ! » Un message partagé plus de 3.000 fois.

Pour le dissident Manuel Cuesta Morua, promoteur d’une plateforme réclamant l’autorisation d’autres partis, Cuba en Plural, les annonces du gouvernement sont « une réaction sous la pression, tardive, mais je crois qu’elle est importante ».

Il rappelle que beaucoup avaient réclamé pacifiquement des mesures ces derniers mois pour alléger les difficultés quotidiennes des Cubains… mais il a fallu ces mobilisations, qui ont fait un mort, des dizaines de blessés et une centaine de détenus pour que le gouvernement cède.

Outre l’exemption de taxes pour l’entrée d’aliments et de médicaments, les autorités ont aussi annoncé la fin de la limite imposée aux salaires dans les entreprises d’Etat et l’autorisation provisoire pour les habitants de s’installer dans une autre ville et bénéficier de la libreta, le carnet d’approvisionnement, alors que c’était impossible auparavant.

« Mécontentement »

« Cela ne doit pas masquer la réalité profondément politique des demandes des manifestants du 11 juillet, qui doivent être écoutées par le gouvernement cubain », met en garde le dissident, lui-même arrêté lors des rassemblements et libéré lundi. « Car ce qu’ont demandé tous les manifestants, surtout les plus jeunes, c’était la liberté, la liberté d’expression, le changement démocratique et quelque chose de très important: l’élection directe du président de la République ».

Pour l’économiste Omar Everleny Pérez, ces premières mesures sont « très positives », car elles « soulagent un peu la population », qui doit faire chaque jour des heures de queue pour trouver à manger ou de quoi de soigner, et souffre de coupures d’électricité quotidiennes.

Mais il souligne que dimanche, les manifestants étaient variés: « Il y a des gens désespérés qui sont allés dire au gouvernement +Regardez les coupures de courant, regardez ce qui se passe+, et d’autres groupes qui demandaient la liberté (…) Se sont rassemblés des gens qui avaient d’une manière ou d’une autre un mécontentement et voulaient que ça se sache ».

Sur le plan économique, il recommande d’aller plus loin, par exemple en étendant l’exemption de taxes douanières aux importations commerciales des travailleurs privés, ou en approuvant immédiatement les petites et moyennes entreprises, ce que le gouvernement compte faire d’ici la fin du mois.

« Il faut s’attendre à de nouvelles mesures car les mesures existantes, bien que très positives, sont insuffisantes pour résoudre le niveau de mécontentement », estime-t-il.

Par Le Point avec AFP

Des médecins cubains sont arrivés en renfort en Martinique, une première

juin 27, 2020

Ces 15 médecins vont aider en pneumologie, en infectiologie, en radiologie ou encore en médecine d’urgence. Ils pourront aussi intervenir dans la lutte contre le coronavirus.

Quinze médecins cubains sont arrivés vendredi 26 juin en Martinique pour aider le territoire face à l’épidémie de coronavirus et pallier la pénurie de médecins, une première pour la France, a constaté l’AFP. Les médecins, tous en blouse blanche et masqués, sont arrivés en début d’après-midi (début de soirée pour Paris) à l’aéroport du Lamentin, avec un drapeau cubain, par un vol spécial.

Cette «brigade» compte un pneumologue, deux spécialistes en médecine interne, un infectiologue, deux anesthésistes, trois radiologues, deux néphrologues, un hématologue, un urgentiste, un chef de brigade et un directeur administratif. Leur mission en Martinique, qui durera trois mois, servira à couvrir certaines spécialités dont la pneumologie, l’infectiologie, la radiologie ou encore la médecine d’urgence, selon les autorités martiniquaises. Ces médecins pourront aussi aider à lutter contre l’épidémie de coronavirus.

La France devient donc le troisième Etat européen après l’Italie et Andorre, à recevoir l’aide directe de professionnels de santé cubains. L’île socialiste a mis en place de longue date l’exportation de services médicaux, qui constitue l’un des moteurs de son économie.

«Moment historique»

Les médecins ont effectué un contrôle de température avant d’être accueillis notamment par le président de la collectivité territoriale Alfred Marie-Jeanne. «Nous vivons un moment historique», a déclaré ce dernier. «La venue en Martinique pour la première fois d’une brigade médicale de Cuba symbolise ce que la Caraïbe a de plus grand en fraternité… Saint-Martin et la Guyane nous ont déjà contactés pour s’inscrire dans la même démarche que nous».

L’épidémie de coronavirus est pour l’instant stabilisée dans l’île, qui comptait jeudi 240 personnes infectées depuis le début de l’épidémie et 14 décès. «L’épidémie a bien été maîtrisée», se félicitent des médecins du CHU de Martinique, mais ils redoutent une nouvelle propagation du virus. La brigade cubaine «est aussi vécue comme un soulagement pour l’équipe médicale du CHUM», disent-ils.

Les médecins seront confinés pendant une semaine, avant de pouvoir prendre leur poste. Il leur sera ensuite dispensé des cours intensifs de langue française.

Au total, près de 30.000 médecins cubains sont déployés à l’année dans une soixantaine de pays, où ils aident à compléter le maillage sanitaire. Ce programme, lancé dans les années 1960 par Fidel Castro, a connu un véritable regain à l’occasion de la pandémie de coronavirus : Cuba a envoyé près de 2000 professionnels de santé en mission temporaire dans 27 pays. Mais il est durement critiqué par les Etats-Unis et le Brésil, qui dénoncent notamment les conditions de travail de ces professionnels, dont une grande partie du salaire revient à l’Etat. Jeudi, deux soignants cubains en Andorre ont demandé l’asile politique en Europe.

Par Le Figaro avec AFP

Kenya : une rançon a été demandée pour les deux médecins cubains enlevés

mai 16, 2019

Une rançon de 1,5 million de dollars a été demandée pour la libération de deux médecins cubains enlevés le 12 avril dans le nord-est du Kenya et emmenés en Somalie, a-t-on appris jeudi de sources gouvernementale et policière.

Un responsable gouvernemental à Mandera, dans le nord-est du Kenya, a indiqué à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que les kidnappeurs avaient demandé une rançon. «Le montant est de 1,5 million de dollars (1,35 million d’euros). C’est ce qu’ils veulent», a-t-il déclaré. Les deux médecins, un généraliste et un chirurgien, ont été enlevés le 12 avril près de Mandera, à la frontière avec la Somalie, par des individus soupçonnés d’être des militants islamistes somaliens shebab. L’un des deux policiers qui les escortaient vers leur lieu de travail a été tué par les assaillants, qui ont ensuite réussi à s’enfuir en Somalie avec les deux docteurs, selon la police kényane.

Depuis, les autorités kényanes et somaliennes travaillent de concert pour tenter de retrouver les deux hommes. Un haut responsable de la police kényane a confirmé à l’AFP qu’une rançon avait été demandée, mais sans commenter plus avant. Le porte-parole de la police kényane, Charles Owino, a assuré ne pas avoir reçu cette information. Selon plusieurs sources sécuritaires, les médecins seraient actuellement utilisés par leurs kidnappeurs pour apporter des soins en Somalie. Ils faisaient partie d’un groupe d’une centaine de médecins cubains déployés à travers le Kenya depuis mi-2018 pour renforcer les services de santé dans ce pays.

Depuis 2011, l’armée kényane participe à la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) qui lutte contre les shebab, affiliés à Al-Qaïda.

Par Le Figaro.fr avec AFP

Les Cubains appelés à débattre de leur nouvelle Constitution

août 13, 2018

Une infirmière lit le projet de nouvelle constitution, pendant le débat populaire qui a débuté le 13 août, à la polyclinique Nguyen Van Troi, à La Havane, à Cuba / © AFP / YAMIL LAGE

Les Cubains sont appelés à débattre à partir de lundi de leur projet de nouvelle Constitution qui reconnaît le rôle du marché et de l’activité privée dans l’économie de l’île communiste.

Avant le référendum national prévu le 24 février 2019, le projet doit être discuté au préalable lors d’un débat populaire, organisé du 13 août au 15 novembre dans les entreprises, les écoles et universités et les quartiers, et auquel ont été conviés à participer les quelque 1,4 million de Cubains émigrés ou exilés, une première depuis la révolution de 1959.

La date de lancement correspond à l’anniversaire du défunt leader Fidel Castro, né le 13 août 1926 et décédé le 25 novembre 2016.

A cette occasion, les fresques en hommage à l’ancien président ont été rénovées dans les rues de La Havane.

Le projet de nouvelle Constitution reconnaît le rôle du marché et de l’activité privée, mais toujours sous tutelle du Parti communiste, parti unique au pouvoir. Il a été approuvé en juillet par le Parlement.

Le président cubain, Miguel Diaz-Canel, qui a succédé au pouvoir à Raul Castro le 19 avril, a assuré que, lors de la consultation populaire, « chaque Cubain pourra exprimer librement ses opinions ».

La future Constitution rétablit le titre de président de la République et ceux de vice-président et de Premier ministre. Elle limitera à 60 ans l’âge pour être candidat à la présidence, et ce pour un mandat de cinq ans, avec possibilité d’un second mandat dans la foulée.

Elle ouvrira également la voie au mariage homosexuel, une des principales revendications de la communauté LGBT cubaine.

Romandie.com avec(©AFP / (13 août 2018 23h02)

Les Cubains orphelins de Fidel Castro, une page d’Histoire se tourne

novembre 26, 2016

LA HAVANE (awp/afp) – Le père de la Révolution cubaine Fidel Castro, qui a tenu son île d’une main de fer et marqué de son empreinte l’histoire du XXe siècle avant de céder le pouvoir à son frère Raul, est mort à l’âge de 90 ans.

« Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22h29 ce soir (vendredi) » (03h29 GMT samedi), a déclaré vers minuit Raul Castro d’un ton volontaire et solennel, en lisant une déclaration sur l’antenne de la télévision nationale qui a brusquement interrompu ses programmes pour cette annonce historique.

Le président cubain n’a pas révélé les causes du décès, mais a précisé que Fidel Castro serait incinéré « dans les premières heures » de la journée de samedi, écartant de fait toute exposition du corps du « Lider Maximo » au public.

Quelques heures plus tard, les autorités ont confirmé que ses funérailles se tiendraient à Santiago de Cuba (est), deuxième ville du pays, le 4 décembre.

Cette cérémonie, qui devrait attirer une foule de dignitaires étrangers, sera précédée de neuf jours de deuil national jalonnés d’hommages « de masse » à La Havane et Santiago. Ses cendres relieront ces deux villes séparées de quelque 900 km lors d’une procession qui devrait aussi mobiliser des millions de personnes entre le 30 novembre et le 3 décembre.

Le premier hommage au Comandante a été programmé lundi matin, les Cubains ayant été conviés à converger vers la place de la Révolution de La Havane, habituel théâtre des grand-messes castristes.

L’onde de choc de cette annonce tombée dans la nuit s’est rapidement répandue dans les rues clairsemées de La Havane, la plupart des habitants se disant mortifiés et stupéfaits de voir disparaître l’ex-président cubain, qui récemment n’avait pas véritablement affiché de signes d’affaiblissement.

« Ca nous a tous pris par surprise, on espérait vraiment qu’il vive un peu plus longtemps. Il avait l’air en forme lors de ses dernières apparitions », a réagi Michel Gonzalez, un vendeur de cigares de 30 ans.

« Comme des milliers de Cubains je suis contrit, triste, c’est tellement soudain ! », abondait, interdit, le barman Miguel Gonzalez, 24 ans, rencontré dans le Vedado, un quartier proche du centre.

Mais la plupart des Cubains n’apprendront la nouvelle que dans les prochaines heures, en se réveillant.

A Miami, bastion de l’anti-castrisme, ce sont des scènes de liesse qui ont accueilli l’annonce vendredi soir.

« C’était un criminel, un assassin et un homme misérable », vitupérait Hugo Ribas, 78 ans, au milieu d’un millier de personnes rassemblées dans le quartier de la Petite Havane (« Little Havana »).

– Un style singulier –

Célèbre pour ses coups d’éclat et ses discours interminables, mais aussi pour son uniforme vert olive, ses cigares et sa barbe légendaire, le « Lider Maximo » avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 après une hémorragie intestinale. Il avait abandonné ses dernières responsabilités au Parti communiste de Cuba (PCC) en avril 2011.

L’ex-président avait totalement disparu des écrans cubains entre février 2014 et avril 2015, ce qui avait alimenté de nombreuses rumeurs sur son état de santé.

Mais depuis un an et demi, même si ses déplacement restaient limités, il avait recommencé à recevoir chez lui personnalités et dignitaires étrangers.

Avant de quitter la scène, Fidel Castro a pu assister voici deux ans à l’annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis. Sa disparition tourne donc définitivement la page de la Guerre froide, qui avait mené le monde au bord du conflit nucléaire lors de la crise des missiles d’octobre 1962.

Le président français François Hollande a estimé que Fidel Castro avait « incarné la révolution cubaine », dans ses « espoirs » et ses « désillusions », alors que les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping lui ont rendu hommage.

– Raul Castro seul aux commandes –

Désormais, Raul Castro se retrouve pour la première fois seul aux commandes, lui qui avait assuré au moment de sa nomination qu’il consulterait le « Commandant en chef » pour toutes les décisions importantes.

Agé de 85 ans, Raul a engagé depuis 10 ans un lent processus de « défidélisation » du régime, avec notamment en 2011 l’adoption lors d’un congrès historique du PCC de mesures économiques destinées à sauver Cuba de la faillite.

Pour la dissidente modérée Miriam Leyva, ce décès pourrait permettre la mise à l’écart d’une partie de la vieille garde du régime réfractaire au changement. « Je crois qu’il y a là une opportunité d’ouvrir davantage cette société et avancer plus rapidement dans les réformes », a-t-elle expliqué à l’AFP.

Sous la surveillance de Fidel, Raul Castro a également orchestré dans l’ombre le spectaculaire dégel de fin 2014 avec les États-Unis, révélant un pragmatisme qui contrastait avec l’anti-américanisme viscéral de son aîné.

Toutefois, ce rapprochement pourrait subir un coup de frein après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis. Le magnat de l’immobilier a déjà affiché des réserves sur le rapprochement, affirmant qu’il ferait « tout pour obtenir un accord solide » avec La Havane après sa prise de fonctions le 20 janvier prochain.

Grand détracteur de la superpuissance américaine, Fidel Castro était un symbole de la lutte contre l' »impérialisme » du voisin du nord, tout en affichant un piètre bilan en matière de droits civiques et de libertés.

Communiste converti, Fidel Castro qui avait pris le pouvoir en 1959 a défié 11 présidents américains et survécu à maints complots pour l’assassiner (638 selon le Livre Guinness des records) ainsi qu’à une tentative ratée de débarquement d’exilés cubains soutenus par la CIA dans la baie des Cochons (sud de l’île) en avril 1961.

John F. Kennedy devait décréter peu après un embargo commercial et financier. Toujours en vigueur, celui-ci pèse lourdement sur l’économie du pays malgré une série d’assouplissements consentis par l’administration de Barack Obama dans le cadre du dégel.

En octobre 1962, c’est la crise des missiles, provoquée par l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, qui engendre une surenchère et met la planète sous la menace atomique. Washington décide un blocus naval de l’île, et Moscou finit par retirer ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l’île.

Compagnon d’armes du guérilléro argentin Ernesto « Che » Guevara, le leader cubain s’est voulu le champion de l’exportation de la révolution marxiste en Amérique latine, mais aussi en Afrique.

La chute de l’URSS en 1991, principal bailleur de fonds de l’île, porte un coup terrible à l’économie cubaine, mais le « Lider Maximo » trouve une nouvelle manne avec le tourisme et surtout de nouveaux alliés avec la Chine et le Venezuela du président Hugo Chavez, présenté par Fidel Castro comme son « fils spirituel » avant qu’il ne décède d’un cancer en 2013.

Romandie.com avec(AWP / 26.11.2016 13h03)             

Les migrants cubains en route vers les Etats-Unis arrivés au Mexique

janvier 13, 2016

Ciudad Hidalgo (Mexique) – Le premier groupe de 180 Cubains, parmi les quelque 8.000 migrants bloqués depuis des semaines au Costa Rica dans leur route vers les Etats-Unis, a atteint mercredi soir le Mexique avant de continuer son périple vers le voisin du nord.

Les quatre autocars qui transportaient les Cubains ont traversé mercredi la frontière entre le Guatemala et le Mexique, à Ciudad Hidalgo, dans l’Etat du Chiapas (sud-est).

Après une halte forcée de plus de deux mois au Costa Rica, ces 180 migrants sont partis par avion dans la nuit de mardi à mercredi de ce pays pour se rendre au Salvador après avoir survolé le Nicaragua, qui a fermé ses frontières depuis la mi-décembre.

Une fois arrivés sur le sol mexicain, ils doivent poursuivre leur périple par leurs propres moyens. Les autorités mexicaines doivent leur délivrer des visas de 20 jours pour traverser le pays jusqu’à la frontière américaine.

Un accord intergouvernemental a été conclu fin décembre pour tenter de résoudre le problème des milliers de migrants cubains bloqués au Costa Rica. A l’issue de discussions à Guatemala, les gouvernements des pays d’Amérique centrale et du Mexique se sont mis d’accord sur le principe du transfert d’un premier groupe pilote de Cubains.

Selon les services de migration du Costa Rica, quelque 28 vols pourraient être nécessaires pour évacuer les milliers de migrants cubains basés dans 38 centres d’hébergement du pays.

Ces milliers de Cubains, arrivés dans divers pays d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud avec l’objectif de gagner ensuite les Etats-Unis par la voie terrestre, sont restés bloqués au Costa Rica lorsque le Nicaragua a refusé à la mi-novembre de les laisser franchir sa frontière et poursuivre leur route vers le nord.

Ce refus a provoqué un goulot d’étranglement et 7.800 migrants sont désormais bloqués au Costa Rica, qui a lui-même mi-décembre fermé aux migrants cubains sa frontière avec son voisin du sud, le Panama. Depuis le 18 décembre, les autorités costariciennes ne leur délivrent plus de visas de transit, si bien que quelque 2.000 Cubains sont actuellement bloqués du côté panaméen.

Romandie.com avec(©AFP / 14 janvier 2016 00h27)

Les Cubains profitent de voyager davantage à l’étranger

août 16, 2015

Les citoyens cubains voyagent davantage à l’étranger. La hausse représente 23,7% durant 2014 par rapport à 2013, année où le gouvernement de Raul Castro a mis fin à un demi-siècle de restrictions sur les sorties de l’île, a annoncé dimanche la presse cubaine.

L’an dernier, les Cubains ont effectué 355’000 voyages à l’étranger, contre 287’000 l’année précédente, selon l’Office national des statistiques, cité par le quotidien Juventud Rebelde. Le nombre de voyages effectués pour des raisons « non professionnelles » a augmenté de 66,7% depuis 2012, selon le journal.

Les Cubains ont le droit de voyager à l’étranger depuis janvier 2013 en vertu d’une réforme de la loi migratoire mise en place par le président Raul Castro. Les coûteux et autrefois indispensables permis de sortie et invitations de l’étranger sont devenus de mauvais souvenirs.

L’Office gouvernemental n’a pas publié de statistiques sur les destinations préférées des Cubains. Le visa reste une condition préalable pour les Cubains dans nombre de pays, sauf dans une quinzaine d’Etats comme la Russie, la Mongolie et plusieurs îles des Caraïbes.

Le nombre de migrants cubains aux Etats-Unis a également bondi depuis l’annonce du dégel entre les deux pays fin 2014. Selon le département des douanes américain, 9371 migrants cubains sont entrés en territoire américain entre janvier et mars, soit un bond de 118% par rapport à la même période en 2014.

Romandie.com