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Cameroun : les sept otages français ont été libérés

avril 19, 2013

Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane et son frère Cyril, le 19 avril à Yaoundé. Tanguy Moulin-Fournier, son épouse Albane et son frère Cyril, le 19 avril à Yaoundé. © Reinnier Kaze/AFP

La famille Moulin-Fournier, enlevée en février dans le nord du Cameroun, a été libérée dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 avril. Elle est arrivée à Yaoundé dans la matinée.  

Mis à jour à 10h15.

C’est la fin du cauchemar pour les sept Français, dont quatre garçons âgés de 5 à 12 ans, kidnappés le 19 février dernier dans l’extrême-nord du Cameroun par des hommes liés à la secte islamiste nigériane Boko Haram. D’après le président camerounais Paul Biya, Tanguy Moulin-Fournier et sa famille ont été libérés et confiés dans la nuit de jeudi à vendredi aux autorités camerounaises. Les trois adultes et les quatre enfants sont en bonne santé.

À Paris, l’Élysée a confirmé la libération de la famille Moulin-Fournier à travers un court communiqué. « C’est avec un immense soulagement et une grande joie que le président de la République confirme la libération des sept membres de la famille Moulin-Fournier » affirme le texte, précisant que les ex-otages « sont tous en bonne santé et ont rejoint Yaoundé ».

La famille Moulin-Fournier avait été enlevée le 19 février au nord du Cameroun.

La famille Moulin-Fournier avait été enlevée le 19 février au nord du Cameroun.

© AFP

Retenus par Boko Haram

Tanguy Moulin-Fournier, cadre expatrié du groupe GDF-Suez, était en vacances avec son frère, sa femme et ses quatre fils dans le nord du Cameroun lorsqu’ils ont été enlevés par plusieurs hommes armés près de Dabanga. La famille avait été ensuite emmenée au Nigeria. Une semaine plus tard, les ravisseurs revendiquaient l’enlèvement dans une vidéo postée sur Youtube, affirmant agir au nom de la secte islamiste nigériane Boko Haram.

Mi-mars, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, apparaissait dans une nouvelle vidéo dans laquelle il déclarait que ses otages français ne seraient pas libérés tant « que les membres de nos familles sont emprisonnées au Nigeria et au Cameroun ». Les autorités camerounaises et françaises n’ont pas précisé les modalités de la libération des Moulin-Fournier. Yaoundé a uniquement fait savoir que les gouvernements nigérian et français avaient joué un rôle important dans ce dénouement.

Jeuneafrique.com par Benjamin Roger

Au pied du monument historique

mars 5, 2013

Au pied du monument historique et municipal de Sancoins

Une femme et un homme étaient assis sur leurs deux coins

Devant des bras de tulipes jaunes et des sauges rouges

Côte à côte ils échangeaient de douces paroles au goût d’orange

Se regardant dans les yeux comme de vieux jumeaux sans âge

S’amusant le cœur en joie comme dans leur berceau de naissance

Souriant devant le parfum des autres fleurs encore en instance

Ils s’admiraient et s’affectionnaient l’un, l’autre avec aisance

Élodie se tenait devant lui comme une belle sauge charmante

Et Cyril debout devant elle comme une belle tulipe élégante

Ils s’embrassaient en papillons se cachant sous les fleurs

Afin de goûter et de savourer aux délices du grand bonheur 

Elle l’attrapait doucement d’un geste là où elle voulait le sentir

Il promenait sa main dans le royaume de son grand plaisir

Elle poussait de petits cris qui sentaient l’odeur d’un fou désir

Ils étaient tous deux heureux dans ce paradis éternel

Élodie était une pure et vraie Ève dans le jardin d’Eden.

Bernard NKOUNKOU

Drame de Marikana: des familles effondrées, l’avocat parle de préméditation

octobre 23, 2012
Drame de Marikana: des familles effondrées, l'avocat parle de préméditation Drame de Marikana: des familles effondrées, l’avocat parle de préméditation © AFP

Les familles des victimes ont vécu une journée éprouvante mardi, lorsque la commission d’enquête a projeté les images du massacre de Marikana (nord de l’Afrique du Sud) qui a fait 34 morts parmi des mineurs en grève le 16 août, tandis que leur avocat accusait les autorités de préméditation.

L’auditorium de Rustenburg, chef lieu du bassin minier où se trouve la mine de platine théâtre du massacre, a résonné de longs instants des pleurs et cris de douleurs des proches, surtout des femmes dont certaines se sont effondrées.

Certaines découvraient pour la première fois les images auxquelles l’Afrique du Sud avait assisté dans la stupeur générale le 16 août, quand la police avait ouvert le feu contre les grévistes.

La commission d’enquête a alors fait une pause, et permis à ces proches de visionner les images dans une pièce séparée, et de discuter avec leur conseiller légal.

De son côté, l’un des avocats des victimes, Dali Mpofu a dénoncé « une meurtre prémédité contre des personnes sans défense ».

« Il avait été convenu lors d’une réunion de police le 16 août que la phase 3 de leur plan devait être exécutée, et ces discussions sont remontées jusqu’au chef de la police et au ministre », a-t-il relevé.

Il a aussi mis en cause un ténor de l’ANC, l’ancien syndicaliste Cyril Ramaphosa, qui siège dans le conseil d’administration de Lonmin, le groupe britannique employant les mineurs.

L’avocat a cité un échange d’e-mails la veille du massacre entre la direction de Lonmin, les ministres des Mines et de la Police, et M. Ramaphosa estimant que les événements prenaient une tournure criminelle, et méritaient un réponse appropriée.

Il y avait eu dix morts dans les jours précédant la fusillade, victimes de règlements de compte, notamment deux vigiles employés par Lonmin et deux policiers tués à la machette, dont les armes de service avaient été volées.

« Ces e-mails datent du 15 août à 14h58, exactement 24 heures avant » le massacre sur la colline de Marikana, a accusé M. Mpofu.

Par ailleurs, sur l’une des vidéos visionnées mardi, on entend le chef de la police régionale Zukiswa Mbombo expliquer à des journalistes: « Je ne veux pas vous expliquer ce que nous allons faire s’ils (les manifestants) ne bougent pas (. . . ) mais aujourd’hui on en finit avec ce truc ».

Lundi, pour la première fois, à la reprise des travaux de la commission d’enquête, la police sud-africaine a reconnu que la majorité des 34 grévistes abattus le 16 août à la mine de Marikana avaient été tués quand les forces de l’ordre ont poursuivi les fuyards, et non lors de la fusillade, n’excluant pas la possibilité de bavures.

Jeuneafrique.com avec AFP