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Cameroun : à Yaoundé, un glissement de terrain fait une dizaine de morts

novembre 28, 2022

Un éboulement est survenu le 27 novembre lors d’une cérémonie de commémoration à des personnes décédées durant l’année. Les recherches ont repris ce lundi matin.

Les recherches ont été interrompues dans le quartier de Damas, en périphérie de Yaoundé. © Remi Decoster / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP.

Au moins 11 personnes ont péri, dimanche 27 novembre, dans un affaissement de terrain lors d’une réunion en hommage à des défunts dans le quartier de Damas, en périphérie de Yaoundé, où les recherches ont été interrompues en fin de soirée avant de reprendre ce lundi matin.

« Pour le moment, nous avons 11 corps, les recherches se poursuivent pour trouver d’autres corps sous la terre », a expliqué en soirée sur les ondes de la radio d’État CRTV Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région Centre. Quatre premiers corps recouverts de draps blancs ont été évacués en début de soirée sur les plateaux de trois pickups de la police, a rapporté un journaliste sur place. Puis les autres sans doute dans l’un des nombreux véhicules des pompiers et ambulances qui se sont succédé.

Des centaines de personnes s’étaient amassées à proximité, des résidents affolés à la recherche de proches, des badauds tentant de prendre des photos avec leurs portables et des secouristes, policiers et gendarmes qui peinaient à se frayer un chemin vers les lieux du drame.

Cérémonie de commémoration

De nombreuses familles s’étaient installées dans l’après-midi pour une cérémonie de commémoration de cinq membres d’une association décédés durant l’année. Les convives étaient installés sous plusieurs grandes tentes sur un terrain vague au sommet d’une colline quand le sol s’est affaissé en début de soirée sous une partie de l’assistance.

« Nous venions juste de commencer à danser quand la terre s’est effondrée », a raconté Marie-Claire Mendouga, 50 ans, qui se tenait par chance sous l’une des tentes n’ayant pas été emportées par l’éboulement. « Je suis allée creuser avec mes mains » pour tenter de sortir des victimes des amas de terre, soufflait cette commerçante de Damas, les mains encore souillées par la glaise marron et les vêtements couverts de poussière. « Je ne sais pas si je vais pouvoir dormir. Tu es assise, tu as des gens derrière toi et après ils sont morts. »

Quatre grandes tentes blanches se dressaient toujours en haut de la colline, mais au bord de ce qui paraissait être une arête au-delà de laquelle le sol avait disparu, a décrit le journaliste qui a pu s’approcher un peu des lieux de l’éboulement avant d’être bloqué par un cordon de policiers. Des secouristes y descendaient en début de soirée pour tenter de retrouver des personnes en contrebas.

Victimes ensevelies

Vers 22 h, les recherches ont cessé. Un responsable des secouristes a indiqué, sous couvert de l’anonymat, que le bilan de la soirée restait à 11 morts mais que les recherchent reprendraient ce lundi matin pour vérifier qu’il n’y a pas d’autres victimes ensevelies.

Les effondrements de terrain sont relativement fréquents à Yaoundé mais ils sont rarement aussi meurtriers. À Bafoussam, dans l’Ouest, 43 personnes avaient été tuées le 29 octobre 2019 quand un glissement de terrain avait emporté une dizaine d’habitations précaires construites à flanc de colline, après des pluies diluviennes.

Par Jeune Afrique (avec AFP)

Syrie: des écoles de Damas rouvrent après des jours de bombardements rebelles

février 18, 2018

Des enfants syriens sur le chemin de l’école à Damas, après plusieurs jours passés à la maison en raison des bombardements rebelles sur la capitale, le 18 février 2018 / © AFP / LOUAI BESHARA

D’un geste de la main, Hanane lance un dernier au revoir à sa fille qui a repris dimanche le chemin de l’école à Damas après plusieurs jours passés à la maison en raison de bombardements rebelles.

Avant même la fermeture de l’école de sa cadette Lina, âgée de 11 ans, cette mère de trois enfants avait pris la décision de la garder à la maison.

Quelques jours plus tard, un obus s’est abattu sur l’une des salles de l’établissement situé dans le vieux quartier de Damas.

Même « la route vers l’école était devenue très dangereuse », dit Hanane, âgée de 44 ans.

« Il vaut mieux que ma fille perde une année scolaire plutôt que sa vie (…). Je ne peux pas décrire l’anxiété qui m’accompagne du moment où elle quittait la maison jusqu’à son retour de l’école », confie-t-elle à l’AFP.

La semaine dernière, l’aviation syrienne avait intensifié ses frappes contre la Ghouta orientale, enclave rebelle à l’est de la capitale, faisant plus de 250 morts et plus de 700 blessés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Cela avait provoqué une recrudescence des bombardements en provenance de l’enclave assiégée, tuant près de 20 civils, dont trois enfants, dans la capitale, relativement épargnée par la guerre qui saigne le pays depuis sept ans.

Une accalmie relative est observée depuis jeudi mais cette escalade avait contraint une dizaine d’écoles à fermer leurs portes.

« Aujourd’hui la situation est meilleure (…) mais j’ai tout de même consulté une page sur Facebook qui recense les tirs de mortiers sur Damas pour avoir l’esprit tranquille », confie Hanane qui vit dans le quartier d’Al-Amine au cœur du vieux Damas, soumis durant plusieurs semaines à des tirs de mortiers en provenance de la Ghouta.

– Sirènes et classes vides –

Dimanche, la vie dans le vieux quartier de la capitale semblait renouer avec la normale.

A l’instar de Hanane, de nombreux parents accompagnent leurs enfants, leurs cartables sur le dos, aux différentes écoles du quartier.

Ils slaloment entre des cratères d’obus remplis d’eau de pluie.

Avant ce retour au calme, « nous entendions les bruits des tirs, c’était effrayant », témoigne Fadia, enseignante d’anglais au collège dans une école privée, située dans le quartier de Bab Charqi.

« Les sirènes des ambulances ne s’arrêtaient jamais. Parfois nous devions fermer les fenêtres pour pouvoir entendre nos élèves », raconte-t-elle à l’AFP.

« Une des nos élèves de 15 ans, Rita el-Eid, a été tuée par un obus de mortier. Le lendemain, la plupart des salles étaient vides », ajoute l’enseignante.

L’établissement décide alors de suspendre les classes durant trois jours.

« Les enseignants et les élèves sont désormais de retour. Nous nous attendons même à un plus grand afflux demain », se réjouit Fadia.

« La vie dans le vieux Damas est étroitement liée à l’évolution des combats dans la Ghouta orientale », ajoute-t-elle.

– ‘Nous devons vivre’ –

Au cours des dernières semaines, la terreur avait également gagné d’autres secteurs de la capitale.

A quelques pas, dans le quartier de Bab Touma, une poignée de bus publics attendent les passagers.

L’un des chauffeurs, Abou Mohammad, nettoie le pare-brise de son bus blanc, avant de montrer du doigt un cratère situé à proximité de la station.

« Ici, un obus a explosé à côté d’un bus, trois personnes sont mortes et plus de dix ont été blessées », raconte-t-il.

« Nous sommes alors tous rentrés chez nous, mais sommes revenus le lendemain, nous devons vivre, nous n’avons pas le choix », confie-t-il.

L’imprévisibilité des tirs de roquettes et de mortiers ont dissuadé de nombreux Damascènes de quitter leurs foyers et ralenti ainsi l’activité des transports en commun, souligne Abou Mohammad.

« D’habitude, les passagers s’entassent ici du matin au soir, mais aujourd’hui il y a très peu de monde (…) La mort peut elle aussi monter dans les bus », déplore l’homme, âgé d’une cinquantaine d’années.

Romandie.com avec(©AFP / 18 février 2018 13h20)                

Plus de 140 morts dans plusieurs attentats en Syrie

février 21, 2016

Plus de 140 personnes ont péri dimanche dans plusieurs attentats perpétrés dans deux grandes villes de Syrie, Homs et la capitale Damas. Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué les attaques.

A Homs, au nord de la capitale, une double attaque à la voiture piégée a fait 59 morts et des dizaines de blessés, selon un bilan fourni par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’attaque a été perpétrée dans le quartier d’Al-Zahra à majorité alaouite, communauté minoritaire à laquelle appartient le président syrien Bachar al-Assad..

L’agence Sana a rapporté la mort de 83 personnes. L’OSDH a quant à lui fait état de 68 morts et 160 blessées. Au moins 19 personnes se trouvaient dans un état de « mort clinique », d’après l’ONG, citant des sources médicales sur le terrain.

Les victimes sont en grande majorité des civils, selon l’OSDH, basée à Londres et qui dispose d’un réseau d’informateurs dans le pays. C’est le bilan le plus élevé pour un attentat du genre depuis octobre 2014 dans la troisième ville du pays.

A la sortie des écoles
Quelques heures plus tard, dans les faubourgs sud de la capitale Damas, plusieurs bombes ont explosé dans le quartier de Saïeda Zeïnab, près du plus important sanctuaire chiite de Syrie qui abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mahomet, a rapporté la télévision officielle syrienne.

L’armée avance
Ailleurs dans le pays, les combats se poursuivaient entre les forces du régime et les rebelles très affaiblis, car marginalisés par l’EI et Al-Nosra. D’autres affrontements opposent forces kurdes et djihadistes, ou encore rebelles et djihadistes.

Dans la province stratégique d’Alep (nord), les forces du régime ont réussi à progresser à la faveur d’une offensive lancée le 1er février avec l’appui crucial de l’aviation russe et du Hezbollah libanais. Au moins 50 djihadistes de l’EI ont été tués dans les combats avec l’armée, qui avance notamment dans l’est de la province, et dans les frappes russes, selon l’OSDH.

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Syrie: quarante-cinq morts dans une triple explosion près de Damas

janvier 31, 2016

Au moins 45 personnes ont été tuées et 110 blessées dimanche dans une triple explosion près du sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab au sud de Damas, selon un nouveau bilan fourni par l’agence officielle syrienne. Celle-ci évoque une voiture piégée et deux kamikazes.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), 47 personnes, dont de nombreux civils, ont été tuées dans les explosions. Le bilan pourrait à nouveau augmenter, plusieurs blessés se trouvant dans un état grave, ajoute l’OSDH.

« Deux explosions (d’origine) terroriste, d’une voiture piégée suivie par celle d’un kamikaze (…) dans la zone de Sayeda Zeinab », a pour sa part indiqué la télévision officielle syrienne. Elle a fait état d' »informations rapportant des morts et des blessés », sans donner plus de détails. La télévision d’Etat syrienne a diffusé des images de bâtiments en feu et de carcasses de voitures près du plus important sanctuaire chiite de Syrie.

Le premier ministre syrien Wael al-Halaki a mis en cause des « groupes terroristes qui cherchent à se remonter le moral après une série de défaites » face à l’armée syrienne.

La mosquée de Sayeda Zeinab, située au sud-est de la capitale syrienne, abrite le mausolée de l’une des petites-filles du prophète Mahomet. De nombreux pèlerins chiites en provenance d’Iran, d’Irak, du Golfe et du Liban s’y rendent quotidiennement en pèlerinage.

En février 2015, la mosquée avait déjà été la cible d’une attaque suicide qui avait fait quatre morts et 13 blessés au niveau d’un checkpoint près du sanctuaire. Ce même mois, une explosion avait visé un bus de pèlerins chiites libanais se rendant sur le site, tuant au moins neuf personnes dans une attaque revendiquée par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.

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L’attaque contre l’ambassade russe à Damas est un attentat terroriste

octobre 13, 2015

Moscou – L’attaque contre l’ambassade de Russie à Damas, visée mardi par deux obus, est un attentat terroriste visant à dissuader Moscou de poursuivre ses frappes aériennes contre le groupe Etat islamique en Syrie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Deux obus sont tombés sur le territoire de l’ambassade. L’un est tombé non loin d’un terrain sportif, l’autre sur le toit d’un immeuble résidentiel, a indiqué M. Lavrov, lors d’une conférence de presse avec son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo, à Moscou.

Dieu merci, personne n’a été blessé, a-t-il souligné. Pour Moscou, il s’agit de toute évidence d’un attentat terroriste visant à intimider les partisans de la lutte contre le terrorisme et à les empêcher de remporter une victoire sur les extrémistes, a estimé Sergueï Lavrov.

Nous espérons que les responsables seront retrouvés et que des mesures seront prises pour empêcher de tels actes dans l’avenir, a-t-il ajouté.

Selon un journaliste de l’AFP, les deux obus sont tombés à 10H20 (07H20 GMT) dans l’enceinte de l’ambassade, créant la panique parmi les quelque 300 personnes rassemblées devant l’ambassade pour remercier la Russie de son intervention en Syrie.

Les manifestants brandissaient des photos du président russe Vladimir Poutine, des drapeaux et des banderoles de soutien à la Russie. Après la chute des obus, un groupe d’entre eux a scandé: Par notre sang, par notre âme, nous vous défendrons Poutine, Assad et la Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les projectiles ont été tirés par des rebelles islamistes positionnés autour de la capitale.

Le 20 septembre, soit dix jours avant le début de l’intervention russe en Syrie, un obus avait été tiré sur le territoire de l’ambassade de Russie à Damas sans causer de dommages, avait affirmé le ministère russe des Affaires étrangères, qui avait condamné un bombardement criminel et déclaré attendre une condamnation claire de cet acte terroriste de la part de toute la communauté internationale, y compris des acteurs régionaux.

L’ambassade russe à Damas, installée dans le quartier de Mazraa, avait auparavant été déjà touchée par des tirs de mortier. En mai, un homme avait été tué par des tirs de mortier près de l’ambassade.

La Russie, fidèle allié du régime de Damas, mène depuis le 30 septembre des frappes aériennes contre les terroristes en Syrie. Moscou affirme que ses raids aériens ne visent que l’EI et les terroristes, mais selon les Occidentaux, la vaste majorité des attaques se concentre sur des zones d’où l’EI est absente, touchant l’opposition modérée et le front Al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda en Syrie.

Romandie.com avec(©AFP / 13 octobre 2015 13h02)

Moscou ne restera pas les bras croisés face à l’offensive jihadiste en Irak

juin 28, 2014

Damas – Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a affirmé samedi à Damas que son pays ne resterait pas les bras croisés face à l’offensive des jihadistes en Irak.

La Russie ne restera pas les bras croisés face aux tentatives des groupes de propager le terrorisme dans les pays de la région, a déclaré M. Ryabkov lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec le président syrien Bachar al-Assad.

M. Ryabkov, dont le pays est le principal soutien du régime de M. Assad, répondait à une question sur l’offensive fulgurante du groupe ultra-radical de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) ces dernières semaines dans le nord et l’ouest de l’Irak.

La situation est très dangereuse en Irak et menace les fondements de l’État irakien a poursuivi M. Ryabkov, dont les propos étaient traduits en arabe, tout en insistant qu’en Syrie comme en Irak, la solution ne pouvait venir que d’un véritable dialogue national.

Interrogé sur la décision des États-Unis de soutenir l’opposition modérée armée en Syrie, M. Ryabkov a répété qu’il il n’y avait pas d’alternative à la solution politique.

Nous rejetons une telle politique américaine. Il est de l’intérêt de tous, y compris les Américains, d’adopter une position responsable concernant la crise syrienne, a-t-il ajouté.

Le président américain Barack Obama a demandé au Congrès de débloquer 500 millions de dollars pour entraîner et équiper l’opposition modérée armée en Syrie, face à l’influence des extrémistes sunnites de l’EIIL en Syrie et dans l’Irak voisin.

M. Ryabkov a enfin qualifié de décision responsable la remise par Damas de son arsenal d’armes chimiques à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), appelant Israël à adhérer au Traité de non-prolifération d’armes chimiques.

De son côté, dans des déclarations à la presse, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Moqdad a critiqué les États-Unis pour leur aide aux rebelles syriens, que le régime de Damas considère comme des terroristes tout comme les jihadistes.

Nous combattons le terrorisme. Ceux qui (parlent) de terrorisme modéré et non modéré se leurrent, a affirmé le responsable syrien.

Le terrorisme va détruire la région et le monde si cette logique des États-Unis et de l’Europe perdure et s’ils poursuivent leur politique dans cette direction, a-t-il ajouté.

Romandie.com avec(©AFP / 28 juin 2014 14h19)

Armes chimiques en Syrie: Ban dénonce un crime de guerre

septembre 16, 2013

NEW YORK – Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a qualifié lundi l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, attesté par un rapport d’experts, de crime de guerre devant le Conseil de sécurité.

M. Ban a réclamé que les responsables –qu’il n’a pas désignés– rendent des comptes pour ce crime méprisable et il a demandé au Conseil de prévoir des conséquences si Damas ne respectait pas le plan de démantèlement de son arsenal chimique mis au point par Washington et Moscou.

Je demande instamment au Conseil (…) une résolution claire, a déclaré M. Ban. Se référant à l’accord américano-russe sur le désarmement chimique en Syrie conclu samedi à Genève, il a rappelé que celui-ci prévoyait qu’en cas de non-respect (par Damas de ses engagements) le Conseil de sécurité devrait appliquer des mesures sous chapitre 7 de la Charte de l’ONU. Ce chapitre prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à l’usage de la force si un pays ne respecte pas une décision du Conseil.

Je suis d’accord qu’il doit y avoir des conséquences (pour Damas) en cas de non-respect, a ajouté M. Ban, sans toutefois parler de frappe militaire.

Washington, Londres et Paris veulent faire pression sur le régime syrien par le biais d’une résolution sous chapitre 7 alors que Moscou refuse toute menace militaire contre son allié syrien.

Dans son exposé, basé sur le rapport des experts de l’ONU qui ont enquête en Syrie, M. Ban a fait état de preuves flagrantes et convaincantes que du gaz toxique sarin a été utilisé contre la population le 21 août près de Damas. Washington, Londres et Paris accusent les forces gouvernementales syriennes d’avoir perpétré ce massacre

Les résultats (de l’enquête) sont accablants et irréfutables, a-t-il affirmé. Les faits parlent d’eux-mêmes. La mission (d’enquête) des Nations unies a désormais confirmé sans équivoque et de manière objective que des armes chimiques ont été utilisées en Syrie.

Outre les échantillons médicaux et les indices qu’ils ont recueillis, dont des fragments de munitions, les experts, a précisé M. Ban, ont interrogé plus de 50 survivants, médecins ou secouristes. Ceux-ci ont décrit une gamme de symptomes allant de l’essoufflement à la perte de connaissance en passant par des irritations oculaires et des nausées. Les secouristes ont vu de nombreuses personnes gisant sur le sol, beaucoup mortes ou ayant perdu connaissance et ne portant pas de blessures apparentes, a ajouté M. Ban.

Le rapport, a-t-il expliqué, souligne que la température en ce matin du 21 août près de Damas avait chuté entre 2 et 5 heures du matin, créant des conditions favorables pour que le gaz stagne au sol et penètre facilement dans les partries basses des habitations où de nombreuses personnes avaient trouvé refuge .

Romandie.com avec (©AFP / 16 septembre 2013 18h36)

Syrie: des preuves flagrantes de l’utilisation de sarin

septembre 16, 2013

NEW YORK – Les experts de l’ONU qui ont enquêté en Syrie ont trouvé des preuves flagrantes et convaincantes de l’utilisation de gaz sarin lors du massacre du 21 août près de Damas, indique leur rapport.

La première page du rapport, remis dimanche au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon par le chef des inspecteurs Aake Sellström, ajoute que des armes chimiques ont été utilisées sur une échelle relativement grande au cours du conflit syrien contre des civils y compris des enfants.

Le document précise que l’attaque du 21 août, qui a fait plus de 1.400 morts selon Washington, a été perpétrée à l’aide de roquettes sol-sol contenant du gaz sarin.

Le rapport doit être présenté lundi en fin de matinée par M. Ban aux ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité. M. Ban avait estimé vendredi qu’il confirmerait de manière accablante l’utilisation d’armes chimiques.

Mais le rapport ne désignera pas directement les responsables de cette utilisation, le mandat des enquêteurs ne prévoyant pas qu’ils puissent se prononcer sur ce point.

Les pays occidentaux accusent le régime syrien d’avoir mené l’attaque du 21 août et treize autres attaques à l’arme chimique depuis le début de la guerre en Syrie en mars 2011.

Moscou de son côté a toujours cherché à dédouaner son allié syrien et a accusé les rebelles d’avoir fomenté des attaques chimiques pour faire accuser Damas et provoquer une frappe militaire occidentale.

La perspective d’une telle frappe est désormais écartée, à court terme au moins, depuis qu’Américains et Russes se sont mis d’accord, le week-end dernier à Genève, sur un plan de démantèlement des armes chimiques syriennes, que Damas a accepté.

Washington, Londres et Paris entendent néanmoins se servir du rapport des enquêteurs de l’ONU pour maintenir la pression sur le régime de Bachar al-Assad, afin qu’il respecte à la lettre ses engagements de démanteler son arsenal chimique, alors que Moscou rejette toute menace d’action militaire contre son allié syrien.

Les chefs de la diplomatie de la France, des Etats-Unis et du Royaume-Uni, réunis à Paris, se sont prononcés lundi pour encadrer le plan de désarmement chimique dans une résolution du Conseil de sécurité forte et contraignante à l’égard de Damas.

La Russie a de son côté averti qu’une résolution prévoyant des menaces contre la Syrie saboterait les perspectives d’un règlement négocié en Syrie.

Romandie.com avec (©AFP / 16 septembre 2013 16h30)

Le Conseil de sécurité va réagir si la Syrie viole ses engagements

septembre 14, 2013

GENEVE – Le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la Russie est membre permanent, va réagir si la Syrie viole ses engagements concernant les armes chimiques sur lesquels Moscou et Washington sont tombés d’accord samedi à Genève, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

En cas de non-respect des exigences (dans le cadre de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques) où en cas d’utilisation d’armes chimiques par qui que ce soit, le Conseil de sécurité de l’ONU va prendre des mesures dans le cadre du chapitre 7 de la charte de l’ONU sur le recours à la force, a-t-il dit.

Américains et Russes ont conclu samedi un accord à Genève qui donne une semaine à Damas pour présenter une liste de ses armes chimiques pour leur enlèvement d’ici à la mi-2014 et prévoit une résolution à l’ONU autorisant le recours à la force en cas de manquement aux engagements du régime syrien.

La Russie, l’un des derniers alliés du régime syrien auquel elle vend des armes, a jusqu’ici bloqué toute résolution contraignante au Conseil de sécurité de l’ONU dans ce dossier.

Tout en laissant entendre que la Russie pourrait dans l’avenir soutenir un recours à la force, M. Lavrov a prévenu que Moscou vérifierait minutieusement tous les rapports accusant le gouvernement syrien.

Cela ne veux évidemment pas dire qu’on croira à tout cas de violation rapporté devant le Conseil de sécurité de l’ONU sans le vérifier, a souligné le ministre.

Il y a tant de mensonges et de falsifications dans ce dossier aujourd’hui dans le monde qu’il faut être extrêmement prudent, a-t-il ajouté.

M. Lavrov a également dénoncé des tentatives de certains médias de miner les efforts visant à calmer la situation en Syrie, notamment ses pourparlers à Genève avec John Kerry.

Ainsi, plusieurs chaînes de télévision internationales ont diffusé au moment crucial des discussions à Genève les déclarations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, accusant le président syrien Bachar al-Assad de crimes contre l’humanité et affirmant que le rapport des inspecteurs de l’ONU allait conclure de manière accablante à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie, a rappelé M. Lavrov.

Il s’est avéré après que c’était un montage vidéo, que ces deux affirmations ne sont pas liées entre elles, a déclaré le ministre russe.

Il y a entre autre des raisons de soupçonner qu’on essaie de retoucher le rapport des inspecteurs de l’ONU sur l’utilisation présumée d’armes chimiques en Syrie le 21 août et qu’une version différente de celle faite par les inspecteurs pourrait être présentée lundi, a-t-il dit.

M. Lavrov a également estimé que l’objectif de mettre sous contrôle les armes chimiques syriennes fixé par les présidents Poutine et Obama avait été atteint au cours des discussions russo-américaines à Genève.

L’objectif fixé en septembre par les chefs d’Etat russe et américain (…) pour mettre sous contrôle les armes chimiques syriennes a été atteint, a déclaré M. Lavrov.

Les documents adoptés à l’issue de ces discussions sont ceux de consensus, de compromis et professionnels, a-t-il précisé.

Moi-même et (le secrétaire d’Etat américain John) Kerry avons confirmé notre adhésion à un règlement pacifique en Syrie, a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie russe a souligné que les deux pays avaient trouvé une solution dans un délai record.

Avec la bonne volonté et les directives données par nos chefs d’Etat, la Russie et les Etats-Unis peuvent agir avec succès pour résoudre les problèmes mondiaux y compris en ce qui concerne les armes de destruction massive, s’est-il félicité.

Romandie.com avec (©AFP / 14 septembre 2013 14h44)

Syrie: Obama appelle à rester prêt à agir si la diplomatie échoue

septembre 14, 2013

WASHINGTON – Le président américain Barack Obama s’est dit disposé samedi à donner une chance aux efforts diplomatiques dans le dossier des armes chimiques syriennes, mais a appelé la communauté internationale à rester prête à agir s’ils échouaient.

Nous ne prendrons pas les déclarations de la Russie et d’Assad pour argent comptant. Il nous faut voir des actes concrets démontrant qu’Assad veut sérieusement renoncer à ses armes chimiques, a affirmé M. Obama au sujet du président syrien Bachar al-Assad, lors de son allocution hebdomadaire radiodiffusée.

Mardi, M. Obama avait annoncé avoir demandé au Congrès de suspendre son examen d’une résolution sur l’usage de la force en Syrie, et a accepté de donner une chance à la diplomatie, alors que les Russes, alliés du régime syrien, ont proposé de placer l’arsenal chimique de Damas sous contrôle international aux fins de destruction.

Le secrétaire d’Etat John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov menaient samedi leur troisième jour de négociations à cet effet à Genève, en Suisse.

Puisque ce plan n’a émergé que grâce à des menaces crédibles d’une action militaire américaine, nous allons conserver nos positions militaires dans la région pour maintenir la pression sur le régime Assad, a expliqué le président.

Et si la diplomatie échoue, les Etats-Unis et la communauté internationale doivent rester prêts à agir, a-t-il prévenu.

Romandie.com avec (©AFP / 14 septembre 2013 12h04)