Posts Tagged ‘dans la nuit’

Nigeria: 19 morts et 4.500 déplacés dans des violences ethniques

avril 2, 2013
Nigeria: 19 morts et 4.500 déplacés dans des violences ethniques Nigeria: 19 morts et 4.500 déplacés dans des violences ethniques © AFP

Des attaques d’éleveurs fulani contre trois communautés du centre-nord du Nigeria ce week-end ont fait 19 morts et 4. 500 déplacés, a déclaré mardi un responsable local.

« Selon le bilan que nous avons établi, 19 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées par des hommes armés, dont on pense qu’il s’agit d’éleveurs fulani, dans des attaques contre trois communautés dans la nuit de samedi à dimanche », a déclaré à l’AFP Kumai Badu, un membre du gouvernement local, précisant que l’incident a eu lieu dans le district de Kaura, dans l’Etat de Kaduna.

Jeuneafrique.com

Brésil/incendie: 232 morts (bilan)

janvier 27, 2013

La police brésilienne a revu aujourd’hui à la baisse, à 232 morts, contre 245 auparavant, le bilan de l’incendie meurtrier dans une discothèque à Santa Maria (sud) survenu dans la nuit.

« Le nombre de personnes tuées est de 232, parmi lesquelles 120 hommes et 112 femmes », pour « la plupart asphyxiées », a déclaré à l’AFP le commandant adjoint du bataillon des opérations spéciales de la police militaire, Rois Tavares.

Lefigaro.fr avec AFP

Bangui: 150 militaires français en renfort

décembre 28, 2012

Cent cinquante militaires français ont été envoyés en renfort à Bangui, en Centrafrique, dépêchés depuis une base de Libreville (Gabon), et ils sont arrivés sur place vendredi matin, a-t-on appris dans la nuit auprès du ministère de la Défense, confirmant une information de RFI.

Il s’agit d’une « mesure de précaution » pour « la protection des ressortissants français et européens », a-t-on précisé de même source. Une compagnie d’infanterie de parachutistes, soit 150 hommes, est venue renforcer les quelque 250 soldats français déjà présents sur la base M’Poko de l’aéroport de Bangui, a-t-on ajouté.

Lefigaro.fr avec AFP

Mali : nouveaux combats à Bamako au camp de Djicoroni-Para

mai 1, 2012

Les soldats de l’ex-junte malienne, qui ont subi dans la nuit des attaques de la garde présidentielle (Bérets rouges) favorables à l’ancien président ATT, ont contre-attaqué mardi matin en livrant l’assaut contre le camp de Djicoroni-Para, au centre de Bamako. Mais le calme est revenu en fin de matinée.

Suite à l’attaque – repoussée – des Bérets rouges (Garde présidentielle) lundi soir contre l’ex-junte à Bamako, c’est au tour de cette dernière de contre-attaquer. Après avoir reçu des renforts de Segou et de Koulikoro notamment, les Bérets verts ont pris d’assaut le camp de parachutistes de Djicoroni-Para, où les soldats « loyalistes » – ils sont contre le coup d’État qui a renversé le 22 mars l’ex-président Amadou Toumani Touré (ATT, exilé à Dakar) – n’étaient apparemment pas nombreux.

Des tirs intenses ont commencé vers 10 heures locales, après que l’ex-junte malienne a dit contrôler la situation, notamment à l’aéroport de Bamako et au siège de la télévision nationale (ORTM), où de violents combats ont eu lieu dans la nuit. Puis le calme est revenu en fin de matinée.

« Cette nuit tout le monde est resté chez soi. On a encore des coups de feu un peu partout (…) Il y a très peu de gens dans les rues et au marché », a témoigné ce matin une habitante du quartier populaire de Bagadadji, dans le centre de Bamako. Plus tôt dans la matinée, un militaire s’exprimant au nom du capitaine Amadou Haya Sanogo, chef de l’ex-junte, est apparu à l’ORTM pour dénoncer l’attaque de « forces obscures » et affirmé que les forces du Conseil national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDE, junte) avaient sécurisé la capitale.

Blindés

« Nous tenons l’ORTM, l’aéroport et Kati. Nous maîtrisons la situation. Il y a eu des morts mais pour l’instant on ne peut pas donner le nombre. Nous verrons dans la journée mardi », a déclaré plus tard un officier de communication de la junte. Un soldat a affirmé de son côté avoir vu au moins 9 morts entre Kati et Bamako, ajoutant que des Bérets rouges avaient été arrêtés hier soir et conduits à Kati.

Des engins blindés étaient postés devant l’ORTM et à l’aéroport, et des hommes de la junte procédaient à la fouille des véhicules à la recherche des bérets rouges, a-t-on constaté.

Jeuneafrique.com avec AFP

Guinée-Bissau : accord entre la junte et l’ex-opposition pour une transition démocratique

avril 19, 2012

La junte et l’opposition bissau-guinéennes ont signé dans la nuit de mercredi à jeudi un accord de transition démocratique. Mais celui-ci ne répond pas aux attentes de la Cedeao, et encore moins à celles de l’ancien parti au pouvoir, le PAIGC, qui boycotte les négociations.

S’achemine-t-on vers une issue négociée de la crise ouverte en Guinée-Bissau par le coup d’État du 12 avril ? Les anciens opposants et l’armée à l’origine du putsch ont en tout cas signé mercredi 18 avril dans la soirée un accord prévoyant une « transition démocratique » qui devra s’achever dans un délai « maximal » de deux ans et être sanctionnée par « l’organisation simultanée d’élections présidentielle et législatives ». Un revirement, alors que mardi, des informations faisaient état d’un rejet de tout accord par l’opposition, composée des principaux adversaires de l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, toujours aux arrêts.

Le texte de l’accord précise que l’armée « retournera dans les casernes volontairement, dans un esprit de soumission au pouvoir politique, après l’investiture du président de transition, du gouvernement de transition et du Conseil national de transition ». Toujours selon le document, ledit Conseil national de transition sera un « organe de contrôle législatif » chargé de « gérer le processus de transition », sans préciser quelle en devra être la composition.

Mais la junte garde toujours la main. Les délégués aux négociations ont précisé que les termes de l’accord octroyaient aux militaires le droit de choisir les noms des futurs présidents et Premier ministre de transition dans une liste établie par les partis politiques.

La fermeté des institutions internationales

Le lieutenant-colonel Daba Na Walna, porte-parole de la junte, s’est montré satisfait de la tournure prise par les événements, qualifiant la signature de l’accord de « moment symbolique ». Même son de cloche chez Cirilo Rodrigues, le chef du Parti socialiste. « Nous avons réussi à arracher le pouvoir aux militaires et c’est ça le plus important », a-t-il déclaré, ajoutant que « la Cedeao ne demandait rien d’autre que ça ». Mais en réalité, rien n’est moins sûr.

D’abord l’ancien parti au pouvoir le Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert et de la Guinée-Bissau (PAIGC), n’a pas pris part aux négociations, dénonçant par avance un accord jugé « anticonstitutionnel et antidémocratique ». Ensuite, l’organisation ouest-africaine a dépêché début de semaine une délégation spéciale chargée de négocier avec la junte et de demander, tout comme l’Union africaine, l’Onu et le Portugal, un retour à l’ordre constitutionnel ainsi que la libération du chef de l’État par intérim Raimundo Pereira et l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Junior, retenus prisonnier par l’armée.

Un diplomate à Bissau relativise ainsi la portée de l’accord conclu avec la junte. « La Cedeao s’est prononcée pour un retour à l’ordre constitutionnel, ce qui signifie le retour au pouvoir de ceux qui ont été élus ». Une position qui sera vraisemblablement partagée par l’Union africaine (UA) et la Francophonie, qui ont suspendu mardi la Guinée-Bissau, mais aussi par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) qui ont annoncé mercredi soir qu’elles gelaient leur aide au développement.

Jeuneafrique.com avec AFP 

Mali : personnalités arrêtées, la junte accusée d’instaurer « un climat de terreur »

avril 18, 2012

Alors que Cheick Modibo Diarra a été nommé Premier ministre du gouvernement de transition, les personnalités politiques et militaires arrêtées lundi 16 et mardi 17 avril sont toujours détenues. Aucune information n’a été donnée quant aux raisons de ces arrestations menées par la junte, qui s’est contenté d’évoquer des « enquêtes en cours ».

Les personnalités civiles et militaires maliennes arrêtées dans la nuit du lundi 16 au mardi 17 avril ont été appréhendées « sur la foi d’indications précises et d’informations graves et concordantes ». C’est en tout cas ce qu’a indiqué le colonel Moussa Sinko Coulibaly, chef de cabinet du patron des putschistes, qui avaient renversé le pouvoir le 22 mars.

« Sur instructions de la hiérarchie », plusieurs personnes (dont le nombre et les noms n’ont pas été précisés), ont été cueillies à leur domicile et transportées au camp militaire de Kati, sans que soient évoqués les faits qui leur sont reprochés.

Parmi les victimes de ces arrestations, Modibo Sidibé, l’ex-Premier ministre d’ATT, et Soumaïla Cissé, ancien ministre et dirigeant de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), tous deux candidats à la présidentielle initialement prévue le 29 avril.

Le second a par ailleurs été blessé lors de son arrestation mardi matin, et, selon les dires de son cabinet « le gardien et un de ses neveux » ont également été blessés au cours de cette interpellation, tandis que le domicile de l’ancien ministre a été « vandalisé ». Selon le cabinet, cette arrestation musclée « traduit la volonté de la junte de ne point céder le pouvoir aux civils ».

Outre ces deux personnalités, le directeur général de la police, le général Mahamadou Diagouraga, l’ancien ministre de la Défense, le général Sadio Gassama, et le général Hamidou Sissoko, chef d’état-major particulier d’ATT, ont elles aussi été arrêtées lundi soir à leurs domiciles, ont indiqué leurs familles.

« Détentions arbitraires »

« Des enquêtes de police judiciaire en cours, ouvertes à l’encontre desdites personnalités, seront très bientôt confiées aux organes compétents, en vue d’initier des poursuites judiciaires », s’est contenté de déclarer le colonel Coulibaly, tout en précisant que les putschistes étaient attachés « au respect des libertés individuelles et des droits des citoyens conformément aux engagements pris ».

« Le moment venu, on dira ce qu’on leur reproche », avait expliqué mardi un proche de la junte. Pour le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR, partis politiques et organisations de la société civile), « la junte militaire et ses soutiens civils » ont comme objectif d’« instaurer un climat de terreur » et ont appelé les militaires à retourner « dans leurs casernes ».

L’Union européenne a pour sa part exigé la « libération immédiate » des détenus tandis que la France a dénoncé des « détentions arbitraires ».

Pour de nombreux observateurs à Bamako, les putschistes, qui devraient bénéficier de l’amnistie comme convenu dans un accord-cadre adopté le 6 avril en concertation avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), n’entendent pas se laisser mettre en marge de la vie publique, même s’ils ont accepté un transfert de pouvoir aux civils lors des négociations. Le nouveau Premier ministre par intérim Cheick Modibo Diarra, en poste depuis mardi, hérite donc d’une mission plus que délicate. Outre la nécessité de contrôler les putschistes, le gouvernement sait qu’il aura, en premier lieu, la tâche difficile de conduire le dialogue avec les groupes armés occupant le nord du pays.

Jeuneafrique.com  avec AFP

Au Mali « nous ne sommes plus dans un état de droit »

mars 23, 2012

InterviewAu surlendemain du putsch qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, la situation est confuse. Un calme relatif est revenu mais la capitale reste paralysée, témoigne l’écrivain Birama Konaré.

    Par CORDÉLIA BONAL Recueilli par

Le Mali vit maintenant à huis clos. Toutes les frontières ont été fermées ce vendredi matin, trente-six heures après le coup d’Etat mené dans la nuit de mercredi à jeudi par des soldats mutinés contre le président malien Amadou Toumani Touré, à quelques semaines de la fin de son mandat.

Bamako est depuis «complètement paralysé», témoigne depuis la capitale Birama Konaré (photo Seydou Camara), jeune écrivain malien. Fils de l’ex-président Alpha Oumar Konaré, il préside l’Association de la jeunesse révolutionnaire africaine, mouvement qui se veut apolitique et cherche à «mobiliser la jeunesse pour qu’elle fasse entendre sa voix et s’implique au quotidien» (1).

 

Quelle est la situation ce matin dans les rues de Bamako ?

Le calme semble être revenu, après le rappel à l’ordre de la junte contre les actes de vandalisme. Mais la journée d’hier a été très tendue. Les militaires tiraient en l’air, les casernes ont été attaquées et dévalisées de leurs armes. Des hôtels, des magasins, des résidences privées ont été pillés par ces mêmes hommes armés mais aussi par des civils qui passaient après eux. Comme beaucoup d’autres habitants, je me suis fait braquer dans ma voiture par des hommes armés, j’ai été obligé de la leur laisser. Il n’y a plus de carburant, les administrations et les banques sont à l’arrêt, l’ORTM [la télévision et la radio nationales, ndlr] a été en partie pillée, les hôpitaux ne fonctionnent presque plus alors que des gens ont besoin d’être dialysés ou transfusés… La capitale est totalement paralysée. On a rarement vu ça ici. Nous ne sommes plus dans un Etat de droit, c’est le chaos.

Craignez-vous que les choses tournent mal pour la population ? Au moins trois personnes ont été tuées par des balles perdues…

Tous les ingrédients sont là. Si la situation dure trop, les nerfs vont lâcher. Il y a aussi la question de l’approvisionnement : les magasins sont fermés, or les gens ne s’étaient par préparés à ce coup d’Etat qui leur tombe dessus.

Que sait-on de ces putchistes ?

Ce sont des officiers et des sous-officiers qui depuis un certain temps dénonçaient le président Touré. Il lui reprochent surtout de n’avoir pas été assez réactif contre la rébellion touareg dans le nord du pays. Ce sont surtout des gens très frustrés, qui ont opéré un coup d’Etat contre un président démocratiquement élu. Ce n’est bon ni pour nous ni pour l’image du Mali, et plus généralement pour celle de l’Afrique. Cela montre que malgré les progrès accomplis, notre système démocratique reste fragile. C’est un recul. Dans des périodes comme celle-ci, on se dit «ça y est, on est retombés  en arrière, l’Afrique est foutue». Mais il ne faut pas baisser les bras. 

Amadou Toumani Touré aurait-il pu anticiper cette issue ?

Il aurait pu éviter cette situation s’il avait tenu compte du mécontentement qui montait. Il aurait pu organiser un remaniement ministériel. Tout le monde a vu venir le putsch, sauf lui. Il est trop resté sur ses acquis.

On est toujours sans nouvelles de lui ?

Une rumeur le dit à l’ambassade américaine, une autre dans un camp militaire.

Pensez-vous que les élections, prévues pour le 29 avril, aient encore la moindre chance d’être tenues ?

Il sera impossible d’organiser des élections dans ces conditions. Le putsch est consommé, une page s’est tournée. L’urgence, maintenant, c’est que la classe politique parvienne à créer un cadre de dialogue avec les mutins. Et il faut que les mutins, eux, acceptent le fonctionnement de l’Etat. Il y aura une pression de la communauté internationale. C’est aux partis de mener le jeu, pas à l’armée.

(1) Birama Konaré est aussi le fondateur de la branche malienne de Global Shapers, réseau créé en marge du Forum de Davos pour favoriser l’entrée des jeunes dans les grands forums internationaux.

Liberation.fr

Le journaliste Jean-Pierre Caillard est décédé

mars 21, 2012

Jean-Pierre Caillard, 65 ans, président du groupe de presse Centre France La Montagne, est mort d’un « arrêt cardiaque » dans la nuit, a annoncé mercredi le groupe.
Entré à La Montagne en 1965 comme journaliste, Jean-Pierre Caillard en était devenu secrétaire général en 1977, puis directeur général en 1994 et président-directeur général à la fin des années 1990, selon le quotidien auvergnat.

Lefigaro.fr avec AFP

Explosions au Congo: la vie des sinistrés encore plus précaire avec les pluies

mars 13, 2012

« Nos enfants ont pleuré toute la nuit »: comme Estelle, des  milliers de sans-abri depuis les explosions meurtrières du 4 mars à Brazzaville  ont été effrayés dans la nuit lundi à mardi par un violent orage, au début de  pluies faisant craindre une détérioration de conditions de vie déjà précaires.

« J’aurais voulu rentrer chez moi, mais je ne peux pas le faire parce que  toute notre maison est par terre », raconte à l’AFP Estelle Wanangouti, 25 ans,  hébergée dans la cour de la cathédrale Sacré Coeur comme quelque 6. 500 autres  sinistrés, selon la Croix-Rouge.

Ce site, un marché couvert et deux stades, entre autres, accueille au total  plus de 14. 000 sans-abri.  Ils ont tout perdu lors des explosions d’un dépôt de  munitions dans l’est de la capitale du Congo, qui ont fait 223 personnes morts  et plus de 2. 300 blessés.

« Ni moi, ni mon enfant, ni les amis que vous voyez à mes côtés, personne n’a  fermé l’oeil de toute la nuit.  La pluie qui s’est abattue sur la ville a tout  mouillé », explique la jeune femme.

A la cathédrale, à moins de 3 kilomètres de l’épicentre de l’explosion, une  vingtaine de tentes ont été dressées dans le jardin recouvert de gazon, mais de  nombreuses familles sont toujours installées à même le sol et dorment à la belle  étoile.

Défaisant les cheveux de sa fille de 3 ans, Estelle prie que son matelas  détrempé sèche avant la nuit.  Bien d’autres sinistrés sont dans le même cas et  ont étendu leurs vêtements et leur matelas sur le toit des tentes, notamment.

« La plupart des sinistrés que nous avons ici dorment à la belle étoile.  Avec  les pluies, il faut craindre l’apparition des épidémies », s’inquiète Martin  Bouiti, responsable du site.  Des eaux de lessive et de vaisselle ruissellent.

« L’eau potable manque.  Il faut en apporter et sensibiliser les occupants des  sites », avait déjà prévenu il y a peu le ministre de la Santé, Georges Moyen,  craignant une épidémie de maladies hydriques, comme le choléra.

Au milieu de la cour, une bâche à eau d’ordinaire alimentée par les  humanitaires est vide et les sinistrés s’approvisionnent dans les environs en  attendant qu’elle soit de nouveau remplie.  Ailleurs, des fontaines sont en  construction pour d’autres centres d’accueil.

Derrière le bâtiment où les repas sont distribués, les enfants font leurs  besoins à l’air libre.  « Nous demandons à tout le monde d’essayer de s’organiser  en attendant que les latrines soient prêtes, mais chacun se soulage où il peut »,  déplore Leonel Omi, de la Croix rouge congolaise.

La situation des enfants devient préoccupante.  « Depuis hier (lundi), nous  avons recensé plus de dix enfants malnutris.  Ce ne sont pas des cas graves », a  indiqué à l’AFP Flora Pouela-Pouela de l’ONG Médecins d’Afrique (MDA).

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a critiqué mercredi la  gestion de la crise par les autorités « à tous les niveaux », déplorant notamment  l’insuffisance des mesures d’accompagnement des sinistrés.

Dans le quartier de la cathédrale, une équipe du Centre de santé intégré  (CSI) a commencé à vacciner contre la rougeole les enfants de 6 mois à 15 ans.   Les moins de cinq ans reçoivent aussi de la vitamine A.

Pour reloger durablement les sinistrés, dont beaucoup ont aussi été  accueillis chez des proches, le gouvernement a notamment promis la construction  d’un « quartier d’habitation moderne de 5. 000 maisons », en banlieue de  Brazzaville, promettant « un achèvement rapide des travaux ».

Jeuneafrique.com  avec AFP

Explosions à Brazzaville : le bilan s’alourdit, l’aide internationale s’organise

mars 7, 2012

Le bilan de l’explosion du dépôt d’armement de la caserne de  Mpila, à Brazzaville, est désormais de près de 200 morts. Sur le terrain, l’aide  médicale internationale s’active pour épauler les médecins congolais à soigner  quelque 1 300 blessés, souvent victimes d’éclats d’obus.

D’heure en heure, le décompte macabre ne finit pas d’endeuiller Brazzaville.  Chaque jour, le bilan des victimes de l’explosion dimanche dernier d’un dépôt de munitions du quartier  de Mpila s’alourdit. Mardi soir, il était de près de 200 morts, 1 340  blessés et 5 000 sans-abri. Les autorités congolaises ont décrété un deuil  national de plusieurs jours « jusqu’à la date officielle des obsèques qui  sera communiquée ultérieurement ».

Avant même qu’une enquête soit engagée, les autorités expliquent désormais  avec certitude que l’incendie du magasin d’armes est d’origine accidentelle.  Dimanche dernier, « un dépôt d’armement (…) à Mpila (est de Brazzaville)  a explosé à la suite d’un incendie, dû à un court-circuit, causant près de 200  morts et de nombreux blessés », a affirmé mardi à la télévision nationale  Bienvenu Okiemy, le ministre de la Communication.

Arrivée des médicaments

Sur le terrain, la situation sanitaire et médicale est difficile. « On  maîtrise progressivement la situation », affirme cependant le Dr Yannick  Dimi, chirurgien des urgences du CHU. Les médicaments « n’étaient pas en  quantité suffisante mais ils arrivent », a-t-il assuré. « Nous avons  traité beaucoup de gens avec des petites interventions (retrait d’éclats) mais  il en reste un certain nombre en attente de chirurgie orthopédique ».

L’aide médicale internationale a commencé à arriver à Brazzaville. Une équipe  médicale française d’une vingtaine de personnes, dont des urgentistes et des  chirurgiens, est arrivée dans la nuit de lundi à mardi avec 5 tonnes de matériel  (médicaments, matériel pour la chirurgie othopédique…) et s’est mise au travil  dans l’après-midi au CHU.

Déminage

L’armée marocaine a envoyé quant à elle 173 personnes, dont 20 médecins et 16  infirmiers, avec pour mission d’installer un hôpital de campagne. Vingt médecins  de la République démocratique du Congo (RDC) voisine sont également sur place  depuis lundi avec du matériel et des médicaments. Les États-Unis, Israël et la  Belgique doivent eux aussi envoyer du matériel ou des équipes médicales, et le  secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a assuré le Congo de la coopération de  l’ONU.

Par ailleurs, les opérations de déminage du dépôt de munitions qui a explosé  devaient débuter mardi, après que les pompiers congolais ont réussi à maîtriser  lundi les deux derniers foyers d’incendie. « Pour l’instant, on ne peut pas  affirmer qu’un deuxième dépôt de munitions, distant d’une centaine de  mètres, ne représente plus de danger », a cependant estimé le colonel  Jean-Robert Obargui, porte-parole du ministère de la Défense. « Il y a  encore des munitions qui peuvent exploser », a-t-il dit, précisant  toutefois qu’il « n’y a pas trop de danger ». L’opération doit se  faire avec l’aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique  spécialisée.

Jeuneafrique.com avec AFP