Posts Tagged ‘de la mort’

L’ombre de la mort

décembre 11, 2012

 

L’ombre de la mort

embrasse mon corps

dans le regret de mon tort

 

Quand je décide de mourir

ma conscience de miroir

reflète le refus de me trahir

 

Silencieuse est ma vie

à cette heure de midi

quand je m’étends au lit

 

Mon cœur cesse de battre

je n’ai pas été un traître

non plus une sale huître

 

Bernard NKOUNKOU

A la porte de l’oubli

août 31, 2012

Au-delà sans mesure de la mort

dans ce voyage d’accident à tort

mon âme belle ombre de lumière

se repose sur le dos de la pierre

au plaisir de se laver dans la rivière

 

Revêtue de ma robe blanche de mariée

comme celle de mon linceul d’expatriée

chaque nuit je visite mes doux enfants

avec mes mains pleines de bonbons

et de parfum sans arôme d’encens

 

Femme au bord du cœur de la royauté

portant la flamme de la générosité

dans ce monde de mon triste souvenir

prêt à tourner la page de mon histoire

quand sèche déjà l’encre de ma mémoire.

 

Bernard NKOUNKOU

Éthiopie : décès du Premier ministre Mélès Zenawi

août 21, 2012
Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, le 27 janvier 2012 à Addis Abeba. Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, le 27 janvier 2012 à Addis Abeba. © Tony Karumba/AFP

Mélès Zenawi est décédé dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 août. Les causes de la mort du Premier ministre éthiopien ne sont pas officiellement connues, mais il souffrait de maladie et n’était pas réapparu en public depuis le mois de juin.

L’annonce est officielle : « Le Premier ministre Mélès Zenawi est décédé hier soir aux environs de minuit », a déclaré le porte-parole du gouvernement éthiopien Bereket Simon. « Il récupérait bien mais tout d’un coup il s’est passé quelque chose et il a dû être emmené d’urgence en unité de soins intensifs et ils n’ont pu le maintenir en vie », a-t-il ajouté.

Les rumeurs qui circulaient sur Mélès Zenawi, au pouvoir depuis 1991, avaient donc raison sur au moins un point : son état de santé était critique. Il n’était pas réapparu en public depuis le mois de juin et des sources diplomatiques avaient affirmé, le 18 juillet, qu’il se trouvait hospitalisé entre la vie et la mort à Bruxelles, en Belgique.

Succession difficile

Bereket Simon n’a pas donné de précisions les circonstances de la mort du Premier ministre mais a indiqué que celui-ci se trouvait « à l’étranger » au moment de son décès, sans dire où.

L’Éthiopie est désormais confrontée à une difficile succession à la tête de l’État. La Constitution éthiopienne est muette en ce qui concerne le constat de vacance ou d’empêchement du chef du gouvernement, et sur les procédures de remplacement le cas échéant. Seule certitude : son article 75 prévoit que le vice-Premier ministre « agit au nom du Premier ministre en son absence », sans autre précision, notamment de durée.

Jeuneafrique.com avec AFP

Les moines feraient-ils de bons managers ?

mai 13, 2012

La vie monastique appliquée à l’entreprise

 
L'ouvrage propose d'utiliser les outils spirituels des moines bénédictins et bouddhistes zen -à commencer par la méditation.
L’ouvrage propose d’utiliser les outils spirituels des moines bénédictins et bouddhistes zen -à commencer par la méditation.

Diplômé de l’Essec, entrepreneur et coach, Sébastien Henry veut redonner du sens à l’acte managérial. Il vient de publier un ouvrage inattendu sur ce thème : Quand les décideurs s’inspirent des moines. Tout un programme.

«Prenez quelques minutes pour imaginer vos funérailles. Votre corps repose au milieu de la pièce dans un cercueil»… Voici l’un des exercices auxquels Sébastien Henry, auteur du livre «Quand les décideurs s’inspirent des moines (*)», invite nos dirigeants et managers. «Se sentir à proximité de la mort est une pratique spirituelle que l’on retrouve à la fois dans la famille bénédictine et le bouddhisme». Objectif: se recentrer sur l’essentiel.Le ton est donné. L’ouvrage propose d’utiliser les outils spirituels des moines bénédictins et bouddhistes zen -à commencer par la méditation-, pour retrouver sens et sérénité dans un quotidien pressant et stressant.

«La pratique spirituelle n’est pas forcément religieuse. Elle est ce qui nourrit l’âme, que l’on soit croyant ou pas», explique Sébastien Henry, 39 ans, spécialiste de l’accompagnement de dirigeants. «Je ne suis pas croyant au sens traditionnel du terme, mais cela fait 10 ans que je médite tous les jours, pour revenir à moi-même».

Tenté un temps par la vie monastique qui le fascine depuis ses 20 ans, ce diplômé de l’Essec a finalement opté pour l’entrepreneuriat. Son activité l’a mené en Chine et au Japon, où il a côtoyé de près les Moines zens. De cette double expérience est né ce livre publié en mars, à son retour en France.

L’ouvrage décline neuf principes de la vie monastique, transposables à l’univers de l’entreprise. Outre la prière et la méditation, véritable pilier du livre, l’auteur évoque la vie en communauté, qui ne serait pas si éloignée que cela du quotidien du dirigeant… En tant que «chef de communauté», ce dernier n’est-il est censé «aider chacun à progresser en utilisant au mieux ses ressources et ses talents, placer chaque personne au poste le plus adapté»?

Sur la solitude et le silence, l’auteur invite les décideurs à s’en nourrir comme le font les moines. «Passez 10 minutes, seul à ne rien faire, immobile», suggère-t-il. Cette nourriture de l’âme passe aussi par la lecture de textes sacrés, qui «peuvent être entièrement profanes, mais qui apportent souffle et inspiration». «Vos textes sacrés ne sont pas forcément ceux des autres», résume l’auteur, citant Marc Aurèle et François Mauriac.

L’auteur traite aussi de l’amour et la compassion, de la stabilité, ou encore de l‘obéissance.

Le pont entre les deux mondes n’est pas toujours facile à faire… Ainsi le principe de la pauvreté est-il remplacé par la «sobriété» et l’éthique dans le business. Quant à l’hospitalité monastique, sa traduction dans le monde de l’entreprise, n’est autre que «recrutement». A ce sujet, l’auteur suggère «d’enrichir votre équipe et votre entreprise en pratiquant une hospitalité réaliste»…

«Même si vous vous moquez bien des moines, je suis sûr que vous sortirez de ce livre meilleur, plein de bonnes idées à mettre en pratique», écrit Michel Bon, ancien président de Carrefour et de France Télécom, qui a préfacé l’ouvrage.

L’approche de la religion y est utilitariste, le but étant d’éviter trop de stress à nos chers dirigeants. «Ils viennent rarement me voir dans une quête de spiritualité», reconnaît volontiers le coach auteur. Pour autant, l’ouvrage peut être un pas vers davantage de sens pour les patrons et, de fait, pour leurs collaborateurs. Il est donc fortement conseillé pour nourrir la réflexion des décideurs en ces temps difficile que vit le management.

(*) Quand les décideurs s’inspirent des moines», Sébastien Henry, Édition Dunod.

Lefigaro.fr par Caroline Beyer

Malawi : la nouvelle présidente Joyce Banda face au défi des réformes économiques

avril 9, 2012

À 61 ans, Joyce Banda est la nouvelle présidente du Malawi et  la première femme chef d’Etat en Afrique australe. Une avancée démocratique qui  ne  doit pas faire oublier les grands défis qu’elle doit relever :  relancer  l’économie et réconcilier le pays avec les donateurs.

Quelques  heures après l’annonce de la mort du président Bingu wa Mutharika, Joyce  Banda, 61 ans, a été investie, samedi 7 avril. La nouvelle présidente du Malawi prend les rênes d’un pays marqué par la dérive  autocratique du président défunt et par la débâcle économique.

Bingu wa Mutharika avait exclu Joyce Banda de son parti en 2010, lorsque  cette dernière s’était opposée à ce que Peter, le frère du président, hérite du  pouvoir. Elle avait alors fondé son propre parti, et s’était érigée en ferme  opposante. Dès son investiture, la nouvelle présidente a alors appelé à l’union  et à la réconciliation, en dépit des tentatives des proches de Mutharika de  l’écarter de la fonction.

« Cela a contribué à enraciner et consolider une culture démocratique dans le  pays, et c’est une bouffée d’air frais sur notre continent africain, où les  transitions sans heurts sont rares », a écrit le Sunday Times malawite  dans édition du 8 avril. « Nous pouvons maintenant (…) nous concentrer sur la  tâche immense de guérison et de réparation de l’indéniable chaos dans lequel est  enferré notre pays », a souligné le quotidien The Nation.

Dépendance au tabac

Les lignes directrices du programme du parti de Joyce Banda, qui n’a pas de  majorité, concernent les appels pour des investissements privés, la relance de  l’agriculture commerciale et la diversification des exportations, qui dépendent  trop du tabac.

Pour Undule Mwakasungula, président du Comité consultatif pour les droits de  l’homme, « il est important qu’elle lance rapidement des réformes politiques et  économiques ». « Toute l’économie est par terre parce que les bailleurs de fonds  sont partis. Je pense que, pour commencer, la présidente Joyce Banda doit  regagner la confiance des donateurs », a-t-il ajouté.

Une confiance qui, en effet, a été malmenée par l’ancien président.  Économiste de formation, il avait réussi, au début de son premier mandat, a  mettre fin à une terrible famine en instaurant une politique de financement des  petits agriculteurs. Un choix qui a malgré tout fini par assécher les finances  de l’État, déjà affaiblies par une baisse du prix du tabac. Privé des devises  nécessaires pour importer du carburant, le Malawi s’est retrouvé confronté à des  pénuries chroniques qui ont fragilisé encore un peu plus son économie.

À cela s’ajoutent les dérives autocratiques du président défunt qui ont  contribué à brouiller le pays avec les bailleurs de fonds, les conduisant, in fine, à suspendre leur aide. C’est pourquoi la communauté  internationale, qui n’a pas encore ouvert son portefeuille, n’a pas manqué de  saluer l’arrivée au pouvoir de Joyce Banda, tout en soulignant le caractère  pacifique de la transition.

Jeuneafrique.com avec AFP

Terre avare, nation insolente

mars 30, 2012

 

La terre avare boit le sang des innocents

Comme le sable poreux l’eau du maçon

Obus et éclats militaires déchirent le quartier

Dans le silence humain du bruit des mortiers

Plus aucune cachette dans ce chaos du désert

Seul le désespoir souffle le cri de la misère

Mon enfant est devenu sourd par la détonation

Ma femme estropiée du fait des explosions

Moi-même manchot coincé dans les décombres

Pleurant et gémissant loin du petit nombre

Rêvant les yeux dans la poussière insolente

Quand ma pensée devenue ivre et vacante

L’habit de la peur murmure l’odeur de la mort

A ma conscience victime d’un monde sans tort

Bernard NKOUNKOU

Maroc : le suicide d’Amina Al Filali suscite un débat national sur le viol et le droit des femmes

mars 16, 2012

Le suicide d’Amina Al Filali, une jeune Marocaine forcée  d’épouser son violeur, a suscité un profond émoi dans le pays. Médias,  blogosphère, politiques… La journée de jeudi a été marquée par un débat d’une  ampleur sans précédent sur le viol et la place de la femme dans la société.

À l’heure du Printemps arabe et des réseaux sociaux, il est des faits de  société qui ne peuvent plus passer inaperçus. La nouvelle du suicide d’une Marocaine de 16 ans, Amina Al Filali, qui voulait  échapper au mariage avec son violeur a ainsi provoqué jeudi 15 mars un débat  national d’une ampleur sans précédent au Maroc. Face à l’émotion suscitée par le drame, le  gouvernement a même consacré la plus grande partie de sa réunion hebdomadaire à  une affaire qui, – au-delà de l’aspect humain – porte également préjudice à  l’image du Maroc à l’étranger.

« Cette fille a été violée deux fois, la dernière quand elle a été  mariée », a indiqué Mustapha El Khelfi, le porte-parole du gouvernement et  ministre de la Communication. « Il faut étudier d’une manière approfondie  cette situation avec la possibilité d’aggraver les peines dans le cadre d’une  réforme de l’article [475 du code pénal, NDLR]. Nous ne pouvons pas ignorer ce  drame », a-t-il ajouté.

Mort aux rats

Le ministre faisait référence à l’article du code pénal qui permet à un  violeur d’épouser sa victime pour échapper à des peines pouvant aller jusqu’à 20  ans de prison ferme. Ce fut le cas de Amina Al Filali, qui s’est suicidée samedi  dans sa ville de Larache, près de Tanger (nord), en absorbant de la mort aux  rats, après avoir été contrainte d’épouser l’homme qui l’avait violée quand elle  avait 15 ans.

Au Maroc, l’ampleur du phénomène du viol est difficile à cerner car les  statistiques dans ce domaine sont quasiment absentes. Le tabou concernant ce  type d’agression, la difficulté pour les victimes de porter plainte et les  arrangements familiaux fréquents – d’un côté pour laver le déshonneur du viol  et, de l’autre, pour échapper à la prison – ont en quelque sorte rendu ce drame  presque indicible dans la sphère publique. Le geste désespéré de Amina Al Filali  le fait apparaître dans toute sa cruelle réalité, provoquant un électrochoc dans  le pays.

En outre, le drame intervient alors que le gouvernement de l’islamiste Abdelilah Benkirane ne compte qu’une seule  femme, qui détient le portefeuille de la Solidarité, de la Femme et de Famille,  Bassima Hakkaoui. Sur la chaîne de télévision publique 2M, qui consacrait jeudi  la quasi totalité de son journal de la mi-journée à l’affaire, celle-ci a  reconnu un « vrai problème » et préconisé un « débat pour  réformer cette loi ».

« Un cri de la société »

« C’est un cri de la société » a lancé, toujours sur la chaîne  publique, Nouzha Skalli, qui occupait le même ministère dans le précédent  gouvernement. « La loi considère la mineure violée comme une criminelle  bien qu’elle soit victime de la violence », a-t-elle fustigé, regrettant « l’absence de protection en faveur des mineurs. (…) Il faut réformer le  code pénal afin de l’adapter à la nouvelle Constitution qui interdit la violence contre les femmes et  assure l’égalité des sexes », a-t-elle ajouté. En 2011 au Maroc, une femme sur six avouait avoir été recemment l’objet de  violences.

Cette fois, la blogosphère et les médias se sont emparés de l’affaire.  Intitulée « Nous sommes tous Amina Al Filali », une pétition pour  l’abrogation de « l’article criminel » a été mis en ligne sur  Facebook. « Au delà de l’aspect législatif, c’est une affaire de mœurs, de  perception de la femme-objet qui perdure, du manque d’éducation à proprement  parler et d’éducation sexuelle notamment », estime le quotidien francophone L’Économiste. Mais le Maroc n’est pas le seul pays du monde ni du  Maghreb dans cette situation. La Tunisie et l’Algérie notamment, sont sujets aux  mêmes pratiques.

Jeuneafrique.com  avec AFP

L’ombre sans visage

mars 8, 2012

 

L’ombre de la mort du ci-gît t’accompagne

sous le saule pleureur devant ta compagne

quand ses pleurs d’obus tombent à l’ombre

du saule pleureur tout le monde sombre

 

Les regards des amis autour du caveau

chargés de nombreux fins cristaux

se cristallisent devant ta disparition

qui signale notre dernière attention

 

Au-delà du souffle de ton éternel voyage

les marques de tes souvenirs de tous âges

circulent et gravent encore la mémoire

pour bien cimenter et construire ton histoire.

Bernard NKOUNKOU

Libye: l’enquête de l’ONU ne conclut rien sur la mort de Kadhafi

mars 2, 2012

La commission de l’ONU sur les crimes de guerre et les  violations des droits de l’Homme en Libye n’a pas pu déterminer les causes de la  mort de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi et de son fils Mouatassim.

La Commission internationale d’enquête sur la Libye a conclu dans un rapport  publié vendredi que le colonel Kadhafi et son fils, capturés séparément le 20  octobre par des combattants de Misrata, étaient morts peu après dans des  circonstances non élucidées.

« Bien que blessés, les deux (hommes) étaient vivants lors de leur capture et  sont donc morts alors qu’ils étaient détenus par les thowars (combattants  révolutionnaires) », affirme une version encore non-publiée du rapport que l’AFP  a pu consulter.

« La Commission est dans l’incapacité de confirmer que la mort de Mouammar  Kadhafi est un assassinat illégal et réclame un complément d’enquête », ajoute ce  rapport.

Les autorités libyennes ont refusé à la Commission l’accès au rapport  d’autopsie du colonel Kadhafi, ajoute le texte, notant que le médecin de la  Commission ne pouvait pas se contenter des images du cadavre pour déterminer la  cause du décès.

Les circonstances de la mort du dirigeant libyen ont créé la polémique en  Libye, les autorités ayant assuré qu’il était mort dans des tirs croisés alors  que plusieurs autres sources ont évoqué une exécution sommaire.

Indépendamment des causes de la mort, le rapport estime que l’exposition des  cadavres des deux hommes au public durant plusieurs jours « constitue une  violation du droit international coutumier ».

Jeuneafrique.com avec AFP

Devant le secret de la mort

février 19, 2012

Tu as avalé discrètement la pilule d’adieu

Dans le secret polichinelle de ton lieu

Quand l’ombre de la mort fermait tes yeux

Dans le silence solitaire d’un moine pieu

 

Les vivants cherchent la vérité de ta mort

Tu souris sous cape sur la barbe sans remord

Laissant planer notre doute en habit de deuil

Dans la conscience responsable de ton linceul

 

Ô toi, qui dors devant-nous pour l’éternité

Tu as trompé le monde sur le sort de ta fatalité

Nos larmes qui arrosent le sol de ta tombe

Sèchent avant le solde ultime de l’hécatombe.

Bernard NKOUNKOU