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Piratage informatique : la Côte d’Ivoire encore parmi les mauvais élèves.

mars 7, 2013

 

Microsoft
© Autre presse par DR
Microsoft organise la journée Play it Safe Campaign.
Un panel a été organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le taux de piratage informatique de la Côte d’Ivoire est désormais de 82%. L’annonce a été faite lors d’un panel organisé le mercredi 6 Mars 2013 par Microsoft sur le piratage et la contrefaçon. C’était à l’occasion de la journée dénommée Play it Safe Campaign.

Le Play it Safe Campaign est l’initiative mondiale de Microsoft pour mettre l’accent sur l’importance d’utiliser des logiciels légaux et vise à démontrer leurs bienfaits pour les utilisateurs, aussi bien pour les entreprises que pour les consommateurs. « Play it Safe Campaign », est aussi l’occasion pour Microsoft de publier les résultats d’une étude d’IDC sur les risques et les pertes financières que les consommateurs et les entreprises encourent lorsqu’ils acquièrent et installent des logiciels contrefaits.

Pour cette année 2013, Microsoft a invité, autour de la même table, plusieurs acteurs venus du gouvernement ivoirien (ministères de l’éducation, de l’enseignement supérieur, des PTIC), des institutions de lutte contre la fraude (Burida, OAPI, etc.), du patronat, des médias et du monde des NTIC (le Groupement des Opérateurs du Secteur des Technologies de l’Information et de la Communication de Côte d’Ivoire, etc.). Tous les participants sont unanimes sur les effets néfastes du piratage ou de la contrefaçon qui fait tant de mal à l’économie ivoirienne en termes de pertes de recettes fiscales, de création d’emplois, de développement technologique ou social et en termes de respect de la propriété intellectuelle tout court.

Lors de ce panel, les débats ont porté sur 3 axes principaux. Les causes et manifestations du piratage, la réaction du monde professionnel, et le cadre juridique, et la contribution du consommateur dans la lutte contre le piratage.

Sur le point des causes et manifestations du piratage, les contributions ont permis de mettre en lumière plusieurs et divers motifs du piratage. Mais, ce que coûte réellement le piratage aux utilisateurs, ce sont les ressources qu’ils mettent dans la réparation des dommages causés. En effet, la nouvelle étude commandée par Microsoft Corporation et menée par l’International Data Corporation (IDC) a démontré que le piratage de logiciels coûte des milliards en temps et en argent aux entreprises et aux consommateurs. Certains utilisateurs en effet cherchent délibérément à se procurer des logiciels piratés afin de réaliser des économies, ignorant que le risque d’infection de leurs ordinateurs par des logiciels malveillants est élevé : 1 logiciel sur 3 en ce qui concerne les consommateurs et 3 logiciels sur 10 pour ce qui est des entreprises sont impactés selon l’étude. Du fait de ces infections, les consommateurs perdent 1,5 milliards d’heures et 22 milliards de dollars à identifier et à réparer les dommages causés, tandis que les entreprises dépensent globalement 114 milliards de dollars pour combattre les cyber-attaques.

Dans le cadre de cette étude, IDC a analysé quelques 270 sites internet et réseaux « Peer-to-Peer », 108 téléchargements de logiciels et 155 CD/DVD à travers le monde, a interrogé 2077 consommateurs et 258 directeurs informatiques et chefs des services informatiques au Brésil, en Chine, en Allemagne, en Inde, au Mexique, en Pologne, en Russie, en Thaïlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. IDC a ainsi constaté que, parmi les logiciels contrefaits n’étant pas installés à l’origine sur l’ordinateur, 45% proviennent d’internet (sites internet, réseaux “Peer-to-Peer”), 80% ont des logiciels espion et 36% contiennent des Chevaux de Troie (virus) et des logiciels publicitaires.
En ce qui concerne les réactions du monde professionnel et le cadre juridique, les discussions ont mis en avant le fait qu’en raison du manque de dispositifs pour freiner le piratage, le dommage est estimé en Afrique de l’Ouest et du Centre à près de 14 milliards de FCFA. Malheureusement, la Côte d’Ivoire figure sur cette liste de mauvais élèves avec « un taux record de 82% évalué à environ 8 milliards de francs CFA. Un manque à gagner énorme qui aurait pu renflouer les caisses de nos jeunes Etats », a déploré, M. Simon Ouattara Directeur Général de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre.

Réagissant sur cet aspect, M. Serge Akpatou, Juriste d’affaires, Spécialiste du droit de la Propriété Intellectuelle et du droit des TIC et Conseil en Propriété Industrielle agréé par l’OAPI, a précisé qu’en effet «les textes en la matière sont limités. Et même s’ils existent, ils ne couvrent pas toutes les formes de piraterie qui existent. C’est ce vide juridique qui est exploité par les cybers-délinquants sans qu’ils ne soient inquiétés par aucune menace.»
Quant au Dr Assoko Héracles, directeur juridique au ministère de la Poste et des Technologies de l’Information et la Communication, «il y a certes des lois, mais il faut aussi une volonté politique dans leur application. C’est à ce niveau que les choses devraient bouger (…)»

Les contributions sur le troisième axe ont évoqués la nécessité d’informer et de former le consommateur d’abord sur l’importance du respect de la propriété intellectuelle pour changer la mentalité et la culture. Tous les panélistes étaient unanimes sur le fait que les enjeux financier, économique et social du piratage sont suffisamment importants pour que tous les acteurs engagés dans la chaîne soient mobilisés. C’est dans cette optique que les participants ont fait quelques recommandations, entres autres :

•L’amélioration et la diversification des canaux et des moyens de communication de Microsoft en direction des utilisateurs.
•Renforcement du cadre juridique pour réprimer les contrevenants.
•Elaboration des stratégies inclusives en tenant compte de la culture de l’environnement dans lequel évoluent les consommateurs.
•Rapprochement des produits légaux par des points de ventes agrées et proches de la population.

Pour Gertrude Kouassi, secrétaire exécutif du GOTIC, le rôle des parents dans l’éducation des jeunes qui sont les consommateurs de demain est capital. «Nous les parents, » dit-elle, « attendons que Microsoft s’ouvre à nous, afin que nous puissions en faire l’écho auprès de nos enfants. Combien de parents d’élèves connaissent le coût d’un logiciel Office Etudiant ? Ce genre de rencontre doit être faite régulièrement avec les parents que nous sommes afin de ne plus nous faire arnaquer par les revendeurs douteux qui d’ailleurs nous font en réalité dépenser plus qu’il ne faut.»

En conclusion, le débat a été enrichissant. Microsoft a, quant à lui affirmé, qu’il dispose techniquement de solutions anti-piratage, mais elles ne peuvent être efficaces qu’avec la collaboration du consommateur. Ils ont d’ailleurs annoncé la mise en ligne d’un site ou les utilisateurs peuvent trouver les informations pour reconnaitre un logiciel original :
http://www.microsoft.com/fr-fr/howtotell/default.aspx
Il y a d’autres résultats marquants révélés par l’étude commandée et menée par l’International Data Corporation (IDC), entre autres :
•64% des interrogés ayant utilisé des logiciels contrefaits ont déjà fait face à des problèmes de sécurité ;
•Dans 45% des cas, les logiciels contrefaits ont ralenti les PCs et ont dû être désinstallés
•48% des interrogés ont indiqué que leur plus grande préoccupation liée à l’utilisation de faux logiciels était la perte de données ;
•29% d’entre eux étaient principalement préoccupés par le vol d’identité.

Attacher des logiciels malveillants à des logiciels contrefaits est la nouvelle méthode des cyber-délinquants pour s’attaquer aux consommateurs et entreprises ignorant les dangers potentiels.

Le livre blanc d’IDC a également étudié le niveau surprenant d’installations de logiciels personnels au sein des entreprises, mettant en lumière une autre voie d’introduction de logiciels non sécurisés dans l’environnement du travail. Alors que 38% des directeurs informatiques reconnaissent que ces pratiques existent, 57% des employés admettent qu’ils installent des logiciels personnels sur les ordinateurs appartenant à leurs employeurs. Les personnes interrogées ont indiqué à IDC que seuls 30% des logiciels installés sur leurs ordinateurs de travail ne causaient aucun problème. 65% des directeurs informatiques ont admis que les logiciels personnels installés en entreprise augmentent les risques d’insécurité. Pour beaucoup, dans l’entreprise, les logiciels personnels installés par les employés peuvent constituer une menace cachée pour la sécurité des réseaux et systèmes informatiques.

En tout état de cause, les consommateurs sont invités à consulter le site http://www.microsoft.com/security afin de vérifier que leurs logiciels sont bien authentiques et que leur ordinateur n’est pas infecté ; si l’ordinateur contient un logiciel malveillant, des outils existent pour éliminer l’infection. Les consommateurs qui achètent un ordinateur neuf sont invités à procéder à ces vérifications auprès d’une source fiable, afin de s’assurer qu’ils acquièrent des logiciels Microsoft authentiques.
Plus d’informations sur l’étude IDC disponibles sur le site dédié au « Play It Safe » de Microsoft, http://www.play-it-safe.net , et sur le centre de presse, http://www.microsoft.com/news/ipcrimes

Source: Microsoft

Côte d’Ivoire : après la démission de Soro, son avenir politique en question

mars 10, 2012

La démission de Guillaume Soro du poste de Premier ministre  ivoirien,  lui ouvre une voie royale vers la présidence de l’Assemblée nationale  et  pourrait faire de lui le dauphin constitutionnel estiment vendredi ses   partisans et dénoncent ses opposants.

L’élection du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, deuxième personnage de l’Etat et dauphin  constitutionnel est prévue pour lundi prochain à Yamoussoukro, la capitale  politique (centre).

Guillaume Soro, élu député de la circonscription électorale de Ferkéssédougou  (nord), pourrait se présenter à ce scrutin, selon une source politique.

Jeudi, M. Soro et son gouvernement ont démissionné près de trois  mois après les élections législatives de fin 2011. Une démission acceptée par le  président ivoirien Alassane Ouattara qui a rendu un vibrant hommage à son « jeune  frère ».

« Il a brillamment occupé ce poste de Premier ministre », s’est félicitée Me  Affousy Bamba, membre de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN, en voie de  dissolution), dont Soro est le chef.

« Il a démontré sa capacité à diriger. Je n’ai aucun doute qu’il ferait son  travail, si demain il était élu président de l’Assemblée nationale », a affirmé à  l’AFP Me Bamba, se présentant comme son « compagnon de lutte ».

« Qu’il rende sa démission ou qu’il soit pressenti comme président du  parlement, le plus important pour les Ivoiriens, est de retrouver la vraie  démocratie, la sécurité et la réconciliation », souligne Alphonse Douati, un  responsable du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président  ivoirien Laurent Gbagbo.

« Tout le reste n’est qu’un jeu de passe-passe entre copains ou on remplace  Pierre par Paul », a-t-il poursuivi, déplorant un « calcul politicien ». De  Guillaume Soro, il retient surtout l’image de « père de la rébellion en  2002 ».

Le poste de Premier ministre avait été promis fin 2010 au Parti démocratique  de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ancien président Henri Konan Bédié dans une  alliance politique avec le Rassemblement des républicains (RDR) du président  Alassane Ouattara, lors du scrutin présidentiel de novembre 2010.

« Laissons le destin s’accomplir »

Le PDCI a donc salué cette démission, soulignant une « promesse  tenue ».

« Il est de notoriété publique que le président du PDCI (M. Bédié, NDLR) était  préoccupé par la question et attendait que cette promesse se réalise », écrit le  Nouveau Réveil, le quotidien du PDCI.

Les Ivoiriens ont élu le 28 novembre 2010 Alassane Ouattara mais ce sont les  hommes de Guillaume Soro, plusieurs milliers de combattants de l’ex-rébellion  des Forces nouvelles (FN) rebaptisés Forces républicaines (FRCI), qui ont chassé  Laurent Gbagbo du pouvoir, avec l’appui décisif de l’ONU et de la France.

M. Soro avait alors été alors maintenu à son poste de Premier Ministre à la  fin 2010 gardant le portefeuille de ministre de la Défense, en raison du  contexte sécuritaire très trouble, avec pour mission première de ramener le  calme.

Elu député sous la bannière du RDR qui a obtenu la majorité, M. Soro a  justifié sa démission par le non cumul des mandats. « Ma qualité de député ne  me permet plus d’occuper des fonctions dans le pouvoir exécutif. C’est pourquoi  je décide de rendre ma démission ainsi que celle du gouvernement que j’ai  dirigé », a-t-il déclaré.

« Laissons le destin s’accomplir », a-t-il dit en quittant le palais  présidentiel d’Abidjan au volant de sa voiture, sans garde de corps.

Jeuneafrique.com avec AFP

Sénégal : huit candidats d’opposition promettent un front commun face à Wade

février 4, 2012

http://platform.twitter.com/widgets/hub.1326407570.htmlHuit opposants sénégalais, candidats à la présidentielle du 26  février,  se sont engagés samedi à « rester unis » et à mener des « actions  communes »  lors de la campagne électorale pour obtenir le retrait de la   candidature du président sortant Abdoulaye Wade.

« Nous prenons l’engagement de rester unis et de mener solidairement des  activités communes de mobilisation et de lutte jusqu’au retrait de la  candidature » de Wade, écrivent-ils dans une déclaration présentée samedi à la  presse.

La « déclaration » est signée des quatres principaux candidats de l’opposition:  Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Macky Sall et Idrissa Seck, ainsi que de  Cheikh Bamba Dieye, Cheikh Tidiane Gadio, Ibrahima Fall.

Youssou Ndour, dont la candidature a été rejetée par le Conseil  constitutionnel, est également signataire.

Tous sont membres du Mouvement du 23 juin (M23), une plate-forme qui regroupe  partis d’opposition et représentants de la société civile et est à la pointe de  la contestation contre la candidature du président sortant, qu’il estime être un  « coup d’Etat constitutionnel ».

« Rester mobilisé »

« Nous appelons le peuple sénégalais à rester déterminé, mobilisé et à se  joindre massivement à toutes les initiatives et actions pour imposer le retrait  de la candidature de Wade », poursuit la déclaration.

« A 24 heures de l’ouverture de la campagne (dimanche), et Wade n’ayant pas  reculé, il est donc clair que notre objectif premier et immédiat est d’arrêter  (…) cette candidature », ont précisé ces huit candidats en préambule.

« Nous ne boycottons ni la campagne, ni le scrutin », ont-ils souligné: « mais  un scrutin présidentiel ne peut pas se tenir et ne se tiendra pas avec la  candidature insconstitutionnelle de Wade ».

« Nous prenons part à la campagne électorale officielle afin de poursuivre et  d’amplifier la lutte, avec toutes les forces de la nation regroupées au sein du  M23, pour le retrait de la candidature de Wade, tout en évitant le piège du  boycott », ont-ils précisé.

« Toutes les actions d’organisation, de manifestation populaire, de  communication et de lutte politique active seront menées par tous les  candidats », ont ajouté ces mêmes candidats.

Ils ne précisent cependant pas les modalités de ces actions, s’il s’agissait  notamment de meetings électoraux en commun ou encore d’une candidature unique au  premier tour du scrutin face à Wade.

Ultimatum

« Il faut d’abord arrêter la candidature d’Abdoulaye Wade, c’est la seule  exigence du moment », ont-ils simplement de nouveau martelé. Ils ont par  ailleurs « lancé un ultime appel à Abdoulaye Wade pour qu’il retire sa  candidature afin de sauvegarder la paix et la stabilité, et épargner à la nation  un crise aux conséquences désastreuses ».

Elu en 2000 puis réélu en 2007, Abdoulaye Wade, 85 ans, se présente pour un  troisième mandat de sept ans avec, face à lui, 13 candidats de l’opposition en  ordre dispersé.

L’opposition estime que M. Wade a épuisé ses deux mandats légaux et donc que  sa nouvelle candidature est un « coup d’Etat constitutionnel ». Le camp Wade  récuse cet argument, arguant de réformes de la Constitution en 2001 et 2008 qui  lui permettraient de se représenter.

Jeuneafrique.com