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Congo/Débat constitutionnel : L’offensive médiatique de Charles Zacharie Bowao

mars 20, 2015

Charles Zacharie Bowao.

Ancien ministre délégué chargé de la coopération, puis ancien ministre à la présidence de la République, chargé de la défense nationale, membre du bureau politique du P.c.t (Parti congolais du travail), professeur des Universités, Charles Zacharie Bowao est, depuis son séjour en France, ces dernières semaines, dans une sorte d’offensive médiatique sur la question constitutionnelle, dans le but de convaincre le président de la République, Denis Sassou-Nguesso, à ne pas céder à la tentation de changer la Constitution, pour se maintenir au pouvoir.

Après une longue interview au magazine «Afrique Asie», dans son édition de mars 2015, il a été, mercredi 18 mars dernier, l’invité de R.f.i-Afrique, en martelant que «le changement de la Constitution est illégal».

Charles Zacharie Bowao a choisi le terrain médiatique pour poursuivre le combat déclenché, en novembre 2014, au sein du bureau politique du P.c.t, contre le changement de la Constitution. Il s’explique sur tout: sa lettre ouverte au président de la République, qui, selon lui, est «comme la meilleure expression intellectuelle de cet engagement citoyen». «Je suis satisfait de l’intérêt qu’elle continue de susciter sur la place publique», ajoute-t-il; sur l’affaire des explosions du 4 mars 2012: «On a cherché à faire de moi non pas un fusible, ce que j’aurais bien compris, mais un bouc-émissaire, et cela je ne pouvais l’accepter. Je me suis publiquement défendu. Je ne pouvais pas laisser faire un complot qui pouvait avoir raison de ma vie. J’ai été inculpé à tort dans cette triste affaire. Heureusement, la Cour suprême m’a mis hors de cause, dans le fond comme dans la forme. Le procès s’est déroulé sans que je ne sois concerné à un titre ou à un autre»; son éviction du gouvernement, la refondation du P.c.t, etc.

Mais, analysant la situation créée par le débat sur la Constitution, Charles Zacharie Bowao dégage trois hypothèses qui peuvent subvenir:

«La première est: le président décide le passage en force, crée les conditions pour aller au référendum et gagne. Cela signifie que toutes les institutions s’effondrent. Il y aura nécessairement une période de transition au cours de laquelle il lui faudra regagner une légitimité dans le cadre de cette nouvelle Constitution. Quel est le génie politique qui pourrait le faire passer d’une Constitution d’où il a tiré sa légitimité vers une autre légitimité tirée d’une nouvelle Constitution, tout en gardant un consensus politique? Je n’y crois pas. D’où une période de troubles. Les Congolais ne sont pas aussi résignés qu’on le croit.
Deuxième hypothèse: le peuple met en déroute le processus conduisant au référendum. Par conséquent, le président doit démissionner, puisqu’il aura engagé sa responsabilité. Il faut, ensuite, environ quatre-vingt-dix jours pour organiser les élections, ce qui ne sera pas possible. Il faut, donc, négocier une période de transition.

Dernière hypothèse, le peuple s’enflamme et chasse le président. Ceux qui arrivent s’appuient sur la Constitution pour négocier le tournant politique. Comme au Burkina, on peut opter pour une charte…

Dans tous les cas, le Congo aura perdu sa crédibilité sur tous les plans: interne et international. On n’a pas besoin d’un tel recul».

L’ancien ministre de la défense pense que l’alternance est possible au Congo: «Il y aura inévitablement quelqu’un, pourvu que les règles du jeu soient consensuelles et que la culture démocratique fasse le reste. Des talents et des intelligences foisonnent dans ce pays. Les hommes de caractère, compétents et libres ne manquent pas».

Mais, il met en garde contre une dégénérescence de la situation actuelle qui met le président de la République au centre de tout: «Si nous ne gérons pas bien la période qui s’annonce, un recul en arrière n’est pas impossible. On peut avoir des problèmes, mais peut-être pas comme en 1997. Je crois qu’il y aura un autre type de discours et de réflexe qui l’emportera sur le scepticisme çambiant. Je suis optimiste quant à notre capacité à dépasser l’incertitude politique et le soupçon de modernité dans lequel baigne le pays, pour négocier à haute échelle les défis d’humanité qu’impose la temporalité. Le Congo est à la croisée des chemins. Denis Sassou-Nguesso est un homme seul face à son peuple, un président seul face à la République, un mythe seul face à l’Histoire, une légende seule face à l’avenir. À lui de savoir et savoir-faire. Sa sortie intelligemment négociée est une promesse à tenir, qui fait signe à la capacité des Congolaises et des Congolais à se projeter dans un avenir épanoui».

Sur Radio France internationale, il conseille au président de la République «d’entrer dans l’histoire par la grande porte»: «Qu’est-ce qu’il faut selon vous pour éviter au Congo une nouvelle crise politique? Il faut très peu de choses. Le président de la République se remet au-dessus de la mêlée, et il dit clairement aux Congolais, aux Congolaises qu’il respectera la Constitution. Ça veut dire: ne pas se donner une démarche qui, demain, nous amène au changement de la Constitution.

Deuxième chose, puisque nous avons fait le point des élections précédentes et que nous sommes tombés d’accord qu’il y a un problème avec le fichier électoral, qu’il y a un problème de gouvernance des élections, en tant que président de la République, il appelle les différents partis pour s’accorder sur la manière de tirer les leçons et il entreprend le processus qui devra aboutir demain à l’élection apaisée du nouveau président de la République en 2016. Il entre dans l’histoire par la grande porte, ça va le hisser au niveau où il mérite d’être».

Lasemaineafricaine.net par Joël NSONI

Congo/ Débat constitutionnel : Le parti de Purhence Etoula dit non au changement de constitution

août 29, 2014
 Purhence Etoula Pominoko.


Purhence Etoula Pominoko.

L’assemblée générale élective de la fédération M.c.u de Pointe-Noire s’est tenue, dimanche 24 août 2014, dans la grande salle du Forum Mbongui, à Pointe-Noire. Sous le patronage de Purhence Etoula Pominoko, président national dudit parti. C’était en présence du secrétaire général du M.c.u, Jean-Félix Bazedibio, des cadres, militants et sympathisants du parti. A l’issue des travaux, un bureau exécutif fédéral de quinze membres, présidé par Luison Wilfrid Youndoula, et une commission de contrôle et d’évaluation de cinq membres, dirigée par Joseph Ontsiéré, ont été mis en place.

Le parti s’est prononcé pour le non au changement de la constitution. Une motion de soutien a été adressée au bureau exécutif national du M.c.u et à son président, pour «maintenir cette flamme jusqu’à la victoire totale».

L’assemblée générale élective, qui a regroupé quatre cents participants venus de tous les arrondissements de la capitale économique, avait un grand enjeu politique majeur, si l’on s’en tient à la mobilisation des militants et au choix des cadres devant animer les instances fédérales du M.c.u à Pointe-Noire, qui sont décidées de faire de bons résultats aux élections locales du 28 septembre 2014. Ainsi donc, Luison Wilfrid Youndoula Paulaghuet, élu par acclamation président du bureau exécutif fédéral, est secondé par Charles Ndinga-Okemba, qui en est le vice-président. Tandis que Gustave Opendza et Aimé Mobonda assurent, respectivement, les fonctions de secrétaire général et de secrétaire chargé à la communication du bureau exécutif fédéral. La fédération M.c.u de Pointe-Noire a donné sa position par rapport au débat constitutionnel.

L’assemblée générale a lancé un appel aux «compatriotes» du M.c.u Pointe-Noire sur les problèmes politiques d’actualités dans notre pays, dans lequel le M.c.u confirme sa position au débat actuel pour édifier l’opinion: «Après un débat fructueux, sur l’actualité politique de notre pays. Nous compatriotes du Mouvement Congo uni de la ville de Pointe-Noire présents à cette auguste assemblée générale élective, disons «non», ni au changement de la constitution, ni à l’organisation d’un référendum sans fondement». Ils interpellent tous les dirigeants institutionnels de «mettre en application l’adage du mbongui qui dit: «Malgré les embuches, le chef de village ne voit pas le diable».

Dans son mot d’ouverture de l’assemblée, le président national du M.c.u a exhorté les participants à plus de responsabilité. «Le crédo de notre parti reposant sur les vertus d’unité, de justice et de solidarité, socle indéniable de paix durable pour tout le peuple congolais nous nous devons dans l’abord des sujets sensibles de notre pays, privilégier les intérêts généraux au détriment de toute attitude qui ne vise qu’à satisfaire l’égo et les intérêts partisans», a-t-il indiqué. Il les a appelés aussi à plus de maturité dans la participation au débat relatif au changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002. «A cet effet, je puis vous rappeler qu’il ne doit y avoir aucune gêne à cela. Ce n’est pas un sujet exclusif à une catégorie donnée de congolais, mais plutôt un débat républicain qui doit intéresser tout congolais dont l’appartenance à la nation congolaise n’est ni moins, ni plus qu’une évidence», a-t-il dit.

Lasemaineafricaine.net par Pascal-Azad DOKO

Débat constitutionnel : Lorsque les propositions de la direction du R.c font des émules

août 26, 2014

Invité Afrique de Radio-France internationale (R.f.i), le vendredi 22 août dernier, l’opposant congolais (RDC), Clément Kanku Bukasa, leader du M.s.r (Mouvement social pour le renouveau), a fait la proposition d’accorder aux chefs d’État sortant, un statut particulier qui puisse garantir leur sécurité. En réalité, cette idée a déjà été émise sur la rive droite du fleuve Congo, par la direction du R.c (Rassemblement citoyen), parti membre de la majorité présidentielle, comme contribution au débat constitutionnel qui bat son plein dans le pays, depuis quelques mois.

Dans la Constitution à venir, le R.c pense qu’il faut introduire cet aspect, afin de renforcer la démocratie. A l’époque, cette idée, malgré sa pertinence, était mal interprétée.

Que dit le bureau exécutif national dans sa réflexion publiée dans notre édition du mardi 17 juin 2014?

«Récemment, lors du Forum de Forbes tenu à Brazzaville, deux anciens chefs d’État, les présidents Obasanjo du Nigeria, et Jerry Rawlings du Ghana, et un ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, étaient venus partager notre réflexion sur l’objet du forum. C’est ce jour-là que nous avons compris l’immensité du gâchis des acquis de la Conférence nationale souveraine. Que faisons-nous de nos anciens chefs d’État, à la fin de leurs mandats?

Jerry Rawlings, Thabo Mbeki, Abdou Diouf, Pierre Buyoya et tant d’autres n’ont jamais été inquiétés, après avoir quitté le pouvoir à la fin de leurs mandats. Les nôtres, nous les traquons comme des criminels et cherchons même à leur ôter la vie ainsi qu’aux leurs. C’est là que nous nous trompons. Régler ce problème, c’est régler le débat d’aujourd’hui sur la Constitution, sur tout le processus électoral actuellement en débat. La garantie d’une retraite paisible à celui qui a dirigé notre pays».

Dans le débat sur la Constitution, la direction du R.c verse ce point qu’elle juge important. Car, si la Constitution est changée par référendum, ce point reviendra toujours à la fin du nouveau mandat présidentiel, au cas où l’actuel président trouve la chance de décrocher un nouveau mandat.

Interviewé par Radio-France internationale, l’opposant de la RDC l’explique à sa manière: «Les principales garanties sont des garanties d’ordre sécuritaire, d’abord. On doit assurer sa sécurité et il faut lui garantir cette sécurité. Il faut absolument qu’il ait une garde rapprochée. Quand on assume certaines fonctions d’État, on n’a pas que des amis… Il faut des immunités aux chefs d’État sortants, pour que cela soit une garantie sur le plan personnel…».

Précisant sa proposition, il a affirmé: «Nous disons que nous allons répertorier les immunités du chef d’État, nous allons faire un travail sérieux pour que [celui-ci] soit sécurisé sur les plans des immunités, mais que cela ne soit pas un boulevard accordé pour qu’il puisse s’adonner à n’importe quelle activité, en se disant qu’il aura des immunités après».

La seule différence est qu’au niveau de la RDC, l’opposant souhaite que cette proposition soit transformée en loi qui entre en vigueur dès 2015, année de l’élection présidentielle, pour «créer ainsi les conditions d’une alternance paisible».

La proposition du R.c vise, par contre, la prochaine Constitution. Au cas où l’on change de Constitution, ce parti de la majorité souhaite que cet aspect soit pris en compte. Ce qui laisse sous-entendre que le R.c n’est pas opposé au changement de constitution.

En effet, la direction du R.c pense qu’il ne faut pas reproduire les mêmes erreurs qu’en 2002, lorsque l’actuelle Constitution était élaborée. On pensait que l’horizon 2016 était si éloigné que c’était inutile de s’en soucier. Voilà qu’il arrive et que les problèmes se posent dans les mêmes termes. D’où la nécessité de changer la Constitution. C’est pourquoi il faut l’inscrire dans la future Constitution, au cas où le référendum constitutionnel se tient. La direction du R.c espère que, cette fois, le bien-fondé de sa proposition sera compris, et que les préjugés nés des incompréhensions seront balayés.

Lasemaineafricaine.net par Joël NSONI

Congo/Tanguy Fouémina, membre du bureau exécutif national du R.c : «Chez nous, le débat continue et le R.c n’a pas encore donné sa position»

juillet 4, 2014
Tanguy Fouémina.

Tanguy Fouémina.

Face à l’interprétation, par certains médias, des messages de leur parti, Tanguy Fouémina, membre du bureau exécutif national du R.c (Rassemblement citoyen), parti allié de la majorité présidentielle, député élu dans la deuxième circonscription de Bacongo (Brazzaville), a tenu à apporter des clarifications. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, mercredi 2 juillet dernier, il rappelle que le R.c n’a pas encore donné sa position dans le débat constitutionnel, mais que le débat continue au niveau des militants, à la demande du B.e.n (Bureau exécutif national).

* Monsieur le député, une certaine partie de l’opinion pense que votre parti, le R.c, a déjà pris position dans le débat constitutionnel, qu’en est-il?

** Merci pour cette opportunité qui nous permet d’éclairer la lanterne de l’opinion nationale, en ce qui concerne notre parti, le Rassemblement citoyen, par rapport au débat sur la constitution. Nous sommes étonnés, au R.c, que certains journaux se mettent à s’exprimer à la place de notre parti, en faisant des commentaires sur des extraits du message du Bureau exécutif national aux militants, sur le débat relatif à la constitution. Ils rapportent des faits sortis de leur contexte qu’ils déforment volontairement pour on ne sait quelle fin politique.

Au nom du président de notre parti, nous tenons à dire que le bureau exécutif national a donné la possibilité aux militants de s’exprimer librement et de débattre sur la constitution. Ce débat se poursuit à l’intérieur de notre parti. Le temps viendra où le R.c donnera sa position. Notre parti a adopté cette démarche sage, tout simplement parce que, jusqu’aujourd’hui, personne ne connaît les contours de la future constitution. Dès lors, comment peut-on donner sa position, sur quelque chose qui n’existe pas? Le R.c continue le débat sur cette question déterminante pour l’avenir de notre pays.

* Les gens qui pensent que vous avez pris position s’appuient sur vos propres messages publiés dans la presse?

** A travers les deux messages déjà publiés dans la presse, le R.c fait une analyse du débat et des propositions très pertinentes, en invitant ses militants à intégrer dans le débat, ces propositions. Car, il faut une approche politique pour aborder ce dossier. Le R.c est l’un des rares partis qui appellent ses militants à réfléchir sur la question et à faire parvenir leurs avis à la direction du parti. Le secrétariat de notre parti a déjà enregistré des centaines de réponses qui ont été dépouillées et les réactions continuent de lui parvenir.

Nous sommes surpris que des journaux exploitent nos messages, en faisant des commentaires à l’emporte-pièce. Nous regrettons cette façon de faire de certains médias. Chez nous, le débat continue et le R.c n’a pas encore donné sa position. Notre parti se prononcera, une fois qu’il aura l’avis de ses militants et qu’il aura discuté avec ses alliés, notamment le Parti congolais du travail.

* Un dernier mot pour conclure notre entretien?

** Notre parti est allié de la majorité. Donc, le moment venu, il fera savoir sa position au niveau de la majorité. Je crois que la question est encore en cours de débat, même au niveau de la majorité. Nous appelons nos militants à continuer à débattre et à faire parvenir leurs avis au secrétariat général du parti.

Lasemaineafricaine.net propos recueillis par Pascal Azad DOKO

Congo/ Majorité présidentielle : Le M.c.d.d.i réclame au P.c.t ce qu’il lui avait promis dans le cadre de leur alliance

juin 24, 2014

Le secrétaire général du M.c.d.d.i (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement Intégral), Guy-Brice Parfait Kolelas, qui est également ministre de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, a bouclé, dimanche 22 juin 2014, au siège de la mairie de Ouénzé, à Brazzaville, la série de descentes qu’il a effectuées dix jours durant dans les neufs comités d’arrondissements de son parti, au cours desquelles il a eu des rencontres citoyennes avec ses militants.

Ces descentes étaient organisées de telle sorte que les militants expriment leurs préoccupations au secrétaire général et avoir de lui des éclaircissements et des orientations sur la vie du parti. Parmi les points soulevés: l’évaluation de l’alliance avec le P.c.t; le recensement administratif spécial; le débat constitutionnel; l’organisation des élections locales; la Codesa.

Guy-Brice Parfait Kolélas est monté au créneau, au sein de son parti, pour «plumer» son allié, le P.c.t. Difficile, pour l’instant, de dire ce que vise cette démarche qui dévoile que rien ne va plus entre les deux partis de la majorité présidentielle. Dans ses descentes, le secrétaire général du M.c.d.d.i n’a pas eu de retenue dans la façon de parler, publiquement, de son allié, en s’exprimant en français, lingala, kituba et en lari.

A propos de l’évaluation de l’accord avec le P.c.t, il a, carrément, qualifié cette alliance de dupe, parce que son allié, le P.c.t, n’a pas tenu ses promesses. «Le M.c.d.d.i n’est pas le seul à subir leur fourberie, tous les alliés disent qu’il ne respecte rien. Comme disait mon père: quand vous signez avec eux, jusqu’à la dernière seconde, il faut toujours veiller. Il nous avait promis des postes d’ambassadeurs, de préfets… Jusqu’ici, aucune promesse n’a été tenue. Nous sommes devenus comme des mendiants. Mais, nous revendiquons ce que le P.c.t nous avait promis», a-t-il déclaré.

Mais, comme cette alliance n’a pas été signée par lui, il ne peut pas non plus la désavouer. Autrement, si c’est lui-même qui l’avait signée, il l’aurait déjà déchirée et jetée à la poubelle.

Sur le recensement administratif spécial, il pense que celui-ci ne s’est pas bien passé dans certaines localités. Mais, il a reconnu que les délégués de son parti dans les commissions techniques ont bel et bien validé les résultats de ce recensement.

S’agissant du débat constitutionnel, il a relevé que ce n’est pas un problème prioritaire. «Le véritable débat, c’est la crédibilité et la transparence des élections au Congo. Changement ou pas de Constitution, c’est le peuple qui va décider», a-t-il relevé.

En ce qui concerne les élections locales, le secrétaire général du M.c.d.d.i a rappelé que son parti n’ira pas aux élections locales avec une liste commune avec le P.c.t. «Le M.c.d.d.i gagnera seul ou perdra seul», a-t-il dit. Il a, cependant, dénoncé la tricherie, en exigeant l’institution du bulletin unique, suivant les recommandations de la concertation politique nationale de Dolisie. Pour lui, il faut vite mettre en pratique le bulletin unique, pour mettre un terme à la fraude par l’achat des bulletins des concurrents.

Le M.c.d.d.i aura-t-il un candidat à l’élection présidentielle de 2016? A cette question, le ministre Kolélas a répondu qu’on ne crée pas un parti politique pour accompagner les autres. Un parti doit avoir de l’ambition. Il n’est pas exclu qu’un parti de la majorité présente un candidat. Admettons que le M.c.d.d.i ait un candidat, tout comme le R.d.d et autres, dans ces conditions, il faut organiser des primaires au niveau de la majorité, pour choisir un candidat. A propos de la Codesa, il a fait savoir que le M.c.d.d.i a déjà signé avec un parti dont il n’a pas révélé le nom, pour des raisons de stratégie.

En tout cas, au regard de ces dénonciations, on peut se poser la question de savoir où veut-il en venir. Une bonne partie de l’opinion est inquiète, car cela prend l’allure de règlements de comptes. Les propos du leader du M.c.d.d.i sont largement diffusés sur Internet, à la grande joie des opposants au régime en place. Les jours ou mois à venir pourront sans doute éclairer la lanterne de l’opinion sur la position du M.c.d.d.i face à son allié, même si Guy-Brice Parfait Kolélas a précisé qu’il ne quittera pas l’alliance.

Lasemainefricaine.net par Pascal Azad DOKO