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Déclaration du secrétaire général des Nations unies à l’occasion de la Journée du 8 mars 2023

mars 7, 2023

À travers le monde, les droits des femmes régressent sous nos yeux. Selon les dernières prévisions, au rythme actuel, il faudra encore 300 ans pour atteindre la pleine égalité des genres.

Aujourd’hui, les femmes et les filles sont les premières et les plus durement touchées par les crises qui s’enchaînent, de la guerre en Ukraine à l’urgence climatique. Sur fond de recul mondial de la démocratie, les droits des femmes de disposer de leur corps et d’avoir le contrôle de leur vie sont remis en question et bafoués.

Deux statistiques témoignent très clairement de notre échec.

D’une part, toutes les dix minutes, une femme ou une fille est assassinée par un membre de sa famille ou un partenaire intime.

D’autre part, toutes les deux minutes, une femme meurt pendant la grossesse ou l’accouchement. La plupart de ces décès pourraient parfaitement être évités.

En cette Journée internationale des femmes, nous devons nous engager à faire mieux. Nous devons inverser ces terribles tendances et lutter afin de préserver la vie et les droits des femmes et des filles partout dans le monde.

C’est l’une de mes principales priorités et un élément central du travail de l’Organisation des Nations unies dans le monde entier.

Du Soudan du Sud au Myanmar, nous soutenons les femmes et les filles dans les situations de crise et veillons à ce que leurs voix soient entendues dans les processus de paix.

La vice-secrétaire générale, Amina Mohammed, s’est récemment rendue en Afghanistan avec un message pour les autorités : les femmes et les filles ont des droits humains fondamentaux et nous ne cesserons jamais de les défendre.

Cette année, la Journée internationale des femmes a pour thème principal la réduction des disparités entre femmes et hommes dans les domaines de la science, de la technologie et de l’innovation. À l’échelle mondiale, les hommes ont 21 % de chances de plus que les femmes d’être en ligne – un écart qui dépasse 50 % dans les pays à faible revenu.

Mais, même les pays les plus riches paient le prix des stéréotypes liés au genre et des préjugés hérités du passé. Dans le secteur des technologies, les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes. Dans le domaine de l’intelligence artificielle, la proportion s’élève à cinq contre une.

Les big data sont devenues un bien précieux et un élément essentiel à la prise des décisions politiques et économiques. Mais elles prennent rarement en compte les différences entre les genres – voire le genre féminin tout court.

Nous devrions tous être alarmés par le fait que des produits et services intègrent, dès leur conception, la marque de l’inégalité entre les genres et font entrer le patriarcat et la misogynie dans la sphère numérique. Les Silicon Valleys de ce monde ne doivent pas se transformer en vallées de la mort pour les droits des femmes.

Les décisions médicales fondées sur des données relatives au corps masculin peuvent être dangereuses lorsqu’elles s’appliquent à une femme. Pire, elles peuvent être mortelles.

La discrimination que subissent les femmes dans le domaine de la science et de la technologie est le résultat de siècles de patriarcat, d’inégalités et de stéréotypes néfastes. Les femmes ne représentent que 3 % des personnes récompensées par un prix Nobel dans les catégories scientifiques depuis 1901. Par ailleurs, les femmes en ligne, notamment les scientifiques et les journalistes, sont souvent la cible de discours haineux et d’agressions sexistes qui visent à les dénigrer et à les réduire au silence.

Mais elles continueront de faire entendre leur voix. Partout, les femmes et les filles réclament leurs droits, et leurs paroles résonnent dans le monde entier.

Nous devons agir sur plusieurs fronts pour faire en sorte que les femmes et les filles puissent contribuer pleinement au savoir universel sur les plans scientifique et technologique.

Nous devons faire tomber les barrières, qu’il s’agisse de données discriminatoires ou de stéréotypes qui détournent les filles des disciplines scientifiques dès leur plus jeune âge.

Les décideurs de tous bords doivent élargir la participation des femmes et leur accès aux plus hautes responsabilités dans le domaine de la science et de la technologie, au moyen de quotas si nécessaire.

Ils doivent être créatifs, élargir leur vivier de recrutement et sélectionner des candidatures en fonction des compétences requises. Ils doivent aussi être persévérants. L’égalité des genres n’arrivera pas toute seule : il faut en faire une priorité et une aspiration. Cette approche donne des résultats à l’ONU, où nous avons mis en place une stratégie pour la parité des genres au sein de notre personnel.

Nous devons également agir pour offrir aux femmes un environnement numérique sûr et mettre fin à l’impunité des auteurs d’agressions en ligne et des plateformes numériques qui leur permettent de perpétrer de tels actes.

L’Organisation des Nations unies travaille avec les États, la société civile, le secteur privé et d’autres à l’élaboration d’un Code de conduite visant à réduire la malveillance et l’impunité qui règnent sur les plateformes numériques, tout en défendant la liberté d’expression.

Les droits des femmes ne sont pas un luxe dont nous pourrions nous passer en attendant d’avoir enrayé la crise climatique, mis fin à la pauvreté et créé un monde meilleur.

Investir en faveur des femmes et des filles est le moyen le plus sûr d’améliorer le sort de toutes les personnes, communautés et pays, et de mener à bien le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Ensemble, construisons un monde plus inclusif, plus juste et plus prospère pour les femmes et les filles, les hommes et les garçons, partout dans le monde.

Par Adiac-Congo avec Les Dépêches de Brazzaville

Droits d’auteur : les artistes congolais invités à déclarer leurs œuvres

avril 15, 2022

Réuni le 14 avril à Brazzaville en session inaugurale, le Comité de direction du Bureau congolais des droits d’auteur (BCDA) a demandé aux créateurs et inventeurs d’œuvres d’esprit de les protéger afin de profiter des acquis en vigueur.

Les membres du Comité de direction/Adiac

La place et le rôle des artistes ont été évoqués à la session inaugurale du Comité de direction du BCDA. Selon son président, Philippe Kanga, il est nécessaire que toutes les conditions soient réunies pour garantir un bon fonctionnement à cette structure.

 « Nous invitons les artistes congolais à se faire enregistrer et à déclarer leurs œuvres au BCDA. Toutefois, ils doivent travailler et toujours travailler pour produire des œuvres susceptibles de contribuer à l’épanouissement de notre société. Ce n’est qu’au prix du travail bien fait qu’ils bénéficieront des droits d’auteur », a-t-il signifié.

Philippe Kanga a aussi invité les utilisateurs des œuvres d’esprit à payer régulièrement les droits d’auteur.  Une manière de permettre aux créateurs de tirer profit du fruit de leur travail. D’ailleurs, dans les prochains jours, un répertoire des partenaires du BCDA sera publié afin de les pousser à payer les droits d’auteur.

Au cours des débats, les participants ont abordé plusieurs points portant, entre autres, sur le programme d’activité et le budget de l’années en cours.  Selon le communiqué final, le budget du BCDA est arrêté en recettes et en dépenses à la somme de 322 115 000 FCFA.

Les participants ont profité de l’occasion pour faire des recommandations concernant la mutation du BCDA tout en l’adaptant à l’évolution du monde. « Eriger le BCDA en une direction générale, mener un plaidoyer auprès des ministères en charge des enseignements en vue de percevoir les redevances des droits d’auteur en faveur des écrivains, engager une perception forcée de la redevance des droits d’auteur et des droits voisins auprès des usagers réfractaires puis exiger des agents déserteurs la reprise de service sous peine d’une sanction  disciplinaire», sont parmi les recommandations contenues dans le communiqué final.

Notons que le BCDA n’est pas seulement l’exclusivité des artistes musiciens mais s’ouvre aussi à toutes les catégories d’artistes littéraires, graphistes, plasticiens, logiciels, quelle que soit leur forme orale ou écrite.

Avec Adiac-Congo par Rude Ngoma

Enseignement supérieur : reprise des activités à l’Université Marien-Ngouabi

septembre 27, 2021

Dans une déclaration lue par le porte-parole du  collège intersyndical, Célestin Désiré Niama, le collège a décidé de reprendre avec ses activités académiques, ce 27 septembre.

 La décision de lever la grève illimitée observée depuis plus d’une semaine au sein de l’ Université Marien-Ngouabi a été prise le 25 septembre, à l’issue de la réunion du collège intersyndical. L’objectif était de faire le point sur la situation sociale des travailleurs entraînant l’arrêt de toutes les activités académiques depuis plus d’une semaine.

Après discussion entre les membres pendant plus de quatre heures, le collège a relevé dans sa déclaration des avancées significatives suite aux doléances exprimées auprès du gouvernement, soulignant les démarches entreprises par la coordination du collège intersyndical avec le gouvernement et la présidence de l’Université. 

L’échange entre les deux parties a conduit à l’apaisement du climat social à l’Université Marien-Ngouabi, la signature d’un relevé de conclusions avec le gouvernement ainsi qu’à l’implication du président de l’Université Marien-Ngouabi dans la résolution des problèmes posés par le collège intersyndical, précise la déclaration.   

En rappel, les revendications du collège intersyndical portaient sur le respect du gouvernement des engagements écrits, pris dans le protocole d’accord signé le 1er août 2019, en versant les six quotités restantes sur dix-huit convenues. Le collège exigeait également le paiement des heures diverses dues de 2014 à 2020, le respect de paiement  des salaires des agents de la Fonction publique ainsi que le versement d’une enveloppe spéciale pour la rentrée académique  2021-2022.

Avec Adiac-Congo par Lydie Gisèle Oko

Mali : la Cour constitutionnelle déclare Assimi Goïta président de la transition

mai 29, 2021
Le colonel Assimi Goïta lors d’une rencontre avec une délégation de la Cedeao, le 22 août 2020 à Bamako.

La Cour constitutionnelle malienne a déclaré vendredi le colonel Assimi Goïta chef de l’État et président de la transition censée ramener les civils au pouvoir.

L’arrêt stipule que le vice-président de la transition, le colonel Goïta, « exerce les fonctions, attributs et prérogatives de président de la transition pour conduire le processus de transition à son terme », et qu’il portera « le titre de président de la transition, chef de l’État ».

La Cour constitutionnelle dit avoir constaté la « vacance de la présidence » consécutive à la démission de celui qui était jusqu’alors le président de la transition, Bah N’Daw.

« Vacance de la présidence de la transition »

« En raison de la vacance de la présidence de la transition, il y a lieu de dire que le vice-président de la transition assume les prérogatives, attributs et fonctions de président de la transition, chef de l’État », écrit-elle.

Le colonel Goïta, homme fort du Mali depuis le coup d’État qu’il a mené le 18 août 2020 avec un groupe d’officiers contre Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avait fait arrêter lundi le président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane, cautions civiles de la transition ouverte après le putsch. Assimi Goïta avait annoncé mardi les avoir démis de leurs charges. 

Par Jeune Afrique avec AFP

Une saison des impôts hors du commun pour les Canadiens

janvier 27, 2021

La pandémie a forcé les gouvernements des provinces et le gouvernement fédéral à déployer des mesures d’aides pour les entreprises et les particuliers, mais avec la saison des impôts qui approche, la déclaration de revenus des citoyens s’en retrouve affectée.

La saison des impôts qui s'amorce est différente pour beaucoup de canadiens en raison de la pandémie.

© iStock La saison des impôts qui s’amorce est différente pour beaucoup de canadiens en raison de la pandémie.

Entre la PCU, la prestation de relance économique et les subventions salariales, les entrepreneurs et les citoyens ont eu droit à un cocktail jamais vu auparavant de mesures d’aide économique.

Mais ces mesures d’aides n’ont jamais été prévus pour simplement être distribuées sans aucun effet sur la situation fiscale des citoyens et des entreprises.

Pour les citoyens, l’Agence du revenu du Canada (ARC) identifie cinq prestations qui ont été distribuées et qui doivent être inscrites comme des revenus imposables sur la déclaration de revenus pour 2020.

Pour la PCU et la PCUE, l’agence du revenu indique que les versements ont été faits sans prélèvements pour les impôts, ce qui signifie qu’il est possible que les bénéficiaires aient besoin d’en rembourser une partie.

Pour la PCRE, la PCMRE ou la PCREPA, une retenue de 10% a déjà été appliquée, mais l’ARC indique que ce montant pourrait ne pas correspondre au montant final qui devrait être retenu sur le rapport d’impôt.

L’ARC recommande de consulter leur portail en ligne pour vérifier si tous les montants de subvention accordés concordent avec la documentation reçue.

Pas une saison des impôts simple pour les particuliers

Selon le courtier en sécurité financière de Toronto Rajic Bissessur, la saison des impôts sera plus compliquée pour plusieurs personnes.

En plus des nombreuses aides du gouvernement fédéral, M. Bissessur rappelle aussi que l’Ontario a lui aussi offert des programmes d’aides et que ceux-ci vont fort probablement se retrouver dans la colonne des revenus imposables.

Il prend comme exemple la prestation de soutien pour les apprenants, une mesure du gouvernement ontarien pour aider les familles qui ont des enfants d’âge scolaire à la maison.

Les parents d'enfants d'âge scolaire peuvent réclamer la prestation de soutien pour les apprenants.

© Imgorthand/Getty Images Les parents d’enfants d’âge scolaire peuvent réclamer la prestation de soutien pour les apprenants.

Cette subvention permet d’obtenir jusqu’à 200 $ par enfant.

Il ajoute qu’il est important de s’y prendre à l’avance et d’être au courant des dates limites pour la production des déclarations fiscales.

Pour les salariés, cette date est le 30 avril 2021, alors que pour les travailleurs indépendants, la date est le 15 juin.

Pas beaucoup d’effets anticipés pour certains entrepreneurs

Du côté des entreprises, l’effet des programmes d’aide pour les commerces sur la déclaration varie selon les besoins de soutien pendant la pandémie.

Richard Lafleur, propriétaire du centre de villégiature et spa Cedar Meadows à Timmins, affirme que sa déclaration d’impôt ne devrait pas être plus complexe cette année en raison des difficultés de son industrie.

«Pour payer des impôts, il faut faire des revenus. On est à 80 % de pertes de revenus par rapport à l’année dernière», déplore-t-il.

Il affirme que la subvention salariale du gouvernement fédéral, qui a couvert une partie des salaires des employés au cours de l’année, ne devrait pas rendre sa déclaration de revenus plus compliquée pour sa compagnie.

La Subvention salariale d’urgence du Canada a permis aux employeurs de se voir subventionner jusqu’à 65 % du salaire de leurs employés au plus fort de la pandémie.

Pour une autre entreprise du Nord de l’Ontario, le magasin d’électronique Audio Vidéo + Home Furnishing de Nipissing Ouest, la pandémie n’aura eu aucun effet sur le rapport d’impôt de 2020.

Selon la propriétaire Joanne Vallières, en tant que commerce qui a pu continuer les ventes pendant la pandémie, Audio Vidéo + Home Furnishing n’a pas eu à demander de subvention au gouvernement fédéral pour continuer à fonctionner.

Avec Radio-Canada par Francis Beaudry

Canada-Québec: La date limite pour payer ses impôts est encore reportée, jusqu’au 30 septembre

juillet 27, 2020

 

© Fournis par La Presse canadienne
Ottawa et Québec reportent au 30 septembre la date limite de paiement pour les déclarations de revenus des particuliers, des sociétés et des fiducies.

L’Agence du revenu du Canada a précisé lundi qu’aucun intérêt ni pénalité ne seront imposés si les paiements sont faits avant le 30 septembre, y compris les versements d’acomptes provisionnels.

Le gouvernement du Québec a aussitôt annoncé la même «mesure d’assouplissement», lundi après-midi, «en cohérence» avec la nouvelle date limite annoncée par Ottawa.

Ottawa et Québec avaient déjà prolongé la date limite de paiement des impôts, habituellement dus à la fin d’avril, dans le but de maintenir plus d’argent dans l’économie, qui entrait dans une grave récession en raison de la pandémie de COVID-19.

Selon les estimations fédérales, les coûts à court terme de ce report atteindraient 55 milliards $, une somme qu’Ottawa devrait récupérer après le 30 septembre.

Par ailleurs, les Canadiens qui ne produisent pas de déclaration d’ici le 30 septembre pourraient être exclus des prestations fondées sur le revenu, comme l’Allocation canadienne pour enfants, ou devoir rembourser une partie de ces prestations s’il y a un changement important par rapport à la déclaration de l’année précédente.

Les personnes âgées à faible revenu qui reçoivent le Supplément de revenu garanti doivent aussi produire leur déclaration fédérale avant le 1er octobre pour éviter une interruption de ces prestations.

Avec La Presse canadienne

Coronavirus: « Trop de pays vont dans la mauvaise direction », dit le directeur de l’OMS

juillet 13, 2020
CORONAVIRUS: "TROP DE PAYS VONT DANS LA MAUVAISE DIRECTION", DIT LE DIRECTEUR DE L'OMS

© Reuters/POOL New CORONAVIRUS: « TROP DE PAYS VONT DANS LA MAUVAISE DIRECTION », DIT LE DIRECTEUR DE L’OMS
GENEVE/ZURICH (Reuters) – La pandémie due au coronavirus va continuer à s’aggraver si les mesures de prévention nécessaires ne sont pas mises en oeuvre partout dans le monde, a averti lundi le directeur général l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Permettez-moi d’être franc. Trop de pays vont dans la mauvaise direction. Le virus reste l’ennemi public numéro un (…) Si les principes de base ne sont pas respectés, la pandémie ne pourra qu’empirer encore et encore », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse virtuel au siège genevois de l’OMS.

« Il n’y aura pas de retour à la normale dans un avenir proche (…) Il y a beaucoup de raisons de s’inquiéter », a-t-il poursuivi.

Le nombre de cas a dépassé lundi les 13 millions à l’échelle mondiale et celui des décès est désormais supérieur au demi-million, selon un décompte de Reuters.

Sur les 230.000 nouveaux cas signalés dimanche, 80% concernent dix pays et deux seulement représentent 50%, a précisé le directeur général de l’OMS. Il s’agit des Etats-Unis et du Brésil.

Reuters avec (Stephanie Nebehay, Silke Koltrowitz et Michael Shields, version française Jean-Philippe Lefief, édité par Blandine Hénault)

«Défaite et victoire du Québec»: une déclaration de Legault qui ne passe pas

juin 25, 2020

 

© Fournis par La Presse canadienne
QUÉBEC — L’opposition veut que François Legault cesse de dire que le Québec a connu une défaite dans les CHSLD et une victoire dans la communauté.

Encore mercredi, le premier ministre déclarait dans une vidéo pour la Fête nationale: «On a connu une défaite dans nos centres de soins de longue durée (…) mais on ne doit pas oublier que dans le reste de la société, les Québécois ont gagné».

© Fournis par La Presse canadienne
Cette métaphore sportive ne devrait plus jamais être utilisée, selon les trois partis d’opposition, qui accusent le gouvernement de relativiser les pertes de vie dans le but de faire passer un message positif et d’améliorer son image.

Le gouvernement Legault serait même à la limite de l’âgisme, soutient-on.

Par exemple, jamais M. Legault ne se serait permis de dire une chose pareille si la mort avait frappé des enfants, a illustré Québec solidaire (QS).

«Imaginez si M. Legault avait dit: « Mis à part dans les pouponnières, on a bien géré ça ». Ça aurait été un scandale total, il ne se serait jamais permis de dire ça», a déclaré en entrevue le député Sol Zanetti.

Selon lui, il est «très problématique» que le premier ministre fasse le bilan de la première vague de la pandémie «en excluant les aînés».

«C’est comme si en ce moment il disait: « Écoutez, la situation des feux de forêt au Québec, si on exclut le Lac-Saint-Jean, ça va très bien, c’est sous contrôle ». Dire ça, c’est dire: « Le Lac-Saint-Jean, ça ne compte pas tant que ça ».

«Quand on dit: « À part les CHSLD au Québec, on gère bien la crise et on peut se féliciter », bien on est en train de dire: « Les aînés, c’est moins grave ». C’est ça que ça sous-entend», a martelé M. Zanetti.

Réécrire l’histoire

Le Québec affiche l’un des pires bilans au monde avec ses 5448 décès liés à la COVID-19.

Dans ce contexte, la métaphore de M. Legault est «totalement inadmissible», malaisante et irrespectueuse envers les victimes et leurs familles, estime également le Parti québécois (PQ).

«On tente de faire disparaître le bilan négatif particulièrement chez les personnes aînées en institution, a déclaré son porte-parole en santé, Joël Arseneau. On dit: « Oubliez les CHSLD, ça n’existe pas, c’est une quantité négligeable, c’est un bilan positif ».»

Parler de victoire dans ces conditions, c’est faire fi de la réalité et tenter de «réécrire l’histoire», a renchéri la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade.

«C’est d’essayer de dépeindre une histoire qui n’est pas exacte, a-t-elle dit en entrevue téléphonique. Je pense que quand on fait ça, on essaie de ne pas voir la réalité en face.»

Selon la cheffe libérale, les Québécois ensemble n’ont mené qu’une seule bataille, et ils doivent «prendre acte» du résultat: «On a perdu cette bataille-là.»

Mme Anglade soutient qu’il faut admettre les ratés si on veut pouvoir les corriger avant une deuxième vague.

Elle se demande si le gouvernement a vraiment tiré des leçons de la première vague, dans la mesure où l’on tergiverse encore sur le port du masque obligatoire dans les transports en commun.

«Est-ce qu’on a tiré des leçons quand on rend les informations moins disponibles, qu’on est moins transparent et qu’on ne prend pas des décisions de précautions de base?»

Manque de transparence

Jeudi, l’opposition a déploré la décision de Québec de ne plus offrir de mise à jour du nombre de cas ou de décès qu’une fois par semaine.

Cette décision vise également à «masquer» une partie de la réalité, selon le PQ.

«On ne révélera pas les chiffres, donc on va continuer à pouvoir dire à peu près ce qu’on veut sur la situation, sans nécessairement que ce soit appuyé par des données réelles», prévient M. Arseneau.

En conférence de presse jeudi à Montréal, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, s’est défendu de vouloir cacher de l’information. Il a expliqué que la décision n’était pas politique, et qu’elle avait été prise parce que la situation épidémiologique au Québec s’était stabilisée.

D’Ottawa, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, s’est quand même montré critique: «Je pense qu’au Québec, on continue de voir de nouveaux cas à tous les jours. Et c’est important de voir comment cette situation est en train d’évoluer. J’espère que le premier ministre Legault va continuer d’être ouvert et transparent avec les citoyens comme il l’est depuis le début», a-t-il déclaré.

Avec La Presse canadienne par Caroline Plante

Impôts Québec: date limite maintenue, paiements retardés

mars 17, 2020
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© Photothèque Le Soleil undefined
La période des impôts est à nos portes. Autre situation compliquée par l’épidémie de COVID-19.

Le gouvernement provincial tient toutefois à ce que les contribuables remplissent leur déclaration de revenus à temps, soit au plus tard le 30 avril.

Un assouplissement sera par contre annoncé pour ceux qui devront de l’argent à l’État dans ce contexte.

Repousser la date des paiements permettra de conserver ces liquidités dans l’économie quotidienne plus longtemps. «Puisque les Québécois ont deux rapports d’impôts, ce serait approprié qu’une telle annonce soit synchronisée [avec Revenu Canada]. On s’en vient avec des précisions, mais on est conscients que la date du 30 avril est problématique», révèle le ministre des Finances du Québec.

Eric Girard a déposé le budget annuel du Québec il y a une semaine à peine, alors que l’Ontario a annoncé lundi reporter le dépôt du sien, prévu la semaine prochaine, le 25 mars, et publiera plutôt une mise à jour économique.

Avec Le Soleil par Olivier Bossé

Sommet de l’ONU pour le climat : ce qu’ont déclaré les chefs d’État africains

septembre 24, 2019

Le président Félix Tshisekedi (à gauche) lors du sommet sur le climat de l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

Les dirigeants de la planète se sont réunis lundi au siège de l’ONU à New York pour participer à un sommet consacré à l’urgence climatique. L’occasion pour les chefs d’État africains de rappeler l’importance de l’impact du réchauffement climatique sur le continent et de demander des mesures plus concrètes de la part de la communauté internationale.

Les cinq dernières années devraient constituer la période la plus chaude jamais enregistrée, selon un rapport publié dimanche par l’ONU qui estime que les efforts des pays doivent être multipliés par cinq pour s’en tenir à +1,5°C d’ici 2100.

Pour faire face à l’urgence climatique, une soixantaine de chefs d’État ont pris la parole lors d’un sommet inédit consacré au climat, en amont de l’Assemblée générale des Nations unies, pour annoncer des engagements renforcés. Parmi eux, plusieurs dirigeants africains ont plaidé pour des actions accélérées dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris de 2015 et appelé à des financements accrus. Tour d’horizon des grandes déclarations de sept présidents du continent.

• Idriss Déby Itno : la question de la résilience

La président Idriss Déby lors du sommet sur le climat à l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

Le président tchadien a rappelé les initiatives et mesures prises par son pays dans plusieurs secteurs comme l’énergie, l’agriculture, la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Idriss Déby a également lancé un appel aux pays développés à soutenir les efforts déployés par les pays africains face au changement climatique dont il les tient pour responsables. « L’Afrique en général, et le Tchad en particulier, ne contribuant presque pas ou très faiblement aux émissions [de gaz à effets de serre], je voudrais souligner l’intérêt que nous portons à la question de la résilience », a-t-il déclaré.

• Félix Tshisekedi : préserver la biodiversité

« La nature offre des solutions très efficaces, durables et le plus souvent peu coûteuses à long terme », a pour sa part lancé le président de la République démocratique du Congo (RDC) depuis la tribune des Nations unies, en prenant l’engagement d’accroître  « significativement les aires protégées, y compris certains cours d’eau, sur l’ensemble du territoire afin de renforcer la préservation de la biodiversité ». « Sans être exhaustif et à titre illustratif, la RDC s’est engagée à stabiliser son couvert forestier à 63% du territoire et à réduire de 17% ses émissions de 2020 à 2030 », a martelé  Tshisekedi.

• Lalla Hasnaa : réduire les émissions de 42%

La princesse Lalla Hasnaa lors du sommet sur le climat à l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

C’est la princesse Lalla Hasnaa qui a représenté le Maroc lors du sommet sur le climat de l’ONU. Lors de la cérémonie d’ouverture, elle a lu un discours du roi Mohammed VI dans laquelle il a répondu par l’affirmative que la dégradation de l’environnement est un fait avéré. « Il constitue une menace que nous nous devons d’affronter conjointement. Le Royaume du Maroc, pays faiblement émetteur de gaz à effet de serre, s’est engagé à réduire ses émissions de 42% d’ici 2030. Mieux encore, il a d’ores et déjà lancé un processus inclusif et exhaustif pour pouvoir dépasser ce seuil ».

• Muhammadu Buhari : diversifier les sources d’énergie

« Dans le secteur de l’énergie, le Nigeria est actuellement en train de diversifier ses sources d’énergie, pour accomplir la transition depuis un système énergétique basé sur le pétrole, vers des énergies basées sur l’eau, le soleil, le vent, la biomasse et le nucléaire, a déclaré le président nigérian Muhammadu Buhari. Le Nigeria est plus particulièrement engagé pour parvenir à 30% d’énergies propres ou renouvelables d’ici 2030. Ceci dans la perspective de réduire nos émissions de dioxine de carbone de 179 millions de tonnes par an d’ici 2030 ». Il a clôturé en paraphrasant le Secrétaire général de l’ONU en affirmant que « le monde se trouve au bord de calamités catastrophiques ».

• Ismaël Omar Guelleh : faire face aux sécheresses et inondations

Ismael Omar Guelleh lors du sommet sur le climat de l’ONU, le 23 septembre 2019. © Craig Ruttle/AP/SIPA

« Mon pays est particulièrement exposé à de nombreux aléas climatiques, les plus fréquents et les plus destructeurs étant les sécheresses et les inondations », s’est alarmé le président de la République de Djibouti, pointant du doigt une pluviométrie rare qui impacte « négativement les activités agricoles des populations rurales et la disponibilité des ressources en eau dans l’ensemble du territoire ». « Djibouti doit se préparer à d’autres aléas climatiques dans le moyen et le long terme comme les cyclones et la montée du niveau marin, dont les projections à l’horizon 2100 montrent l’inondation d’une partie importante de notre capitale. Ces événements climatiques sont pour la plupart inhabituels et risquent de se multiplier et de s’intensifier à l’avenir », a-t-il relevé.

• Roch Marc Christian Kaboré : urgence pour le Sahel

De son côté, le président burkinabè a demandé à la communauté internationale de faire en sorte que  « le sommet débouche sur des engagements concrets en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris ». « Les changements climatiques constituent une grave menace, et leurs conséquences s’avèrent déjà désastreuses sur la vie de nos communautés. Les pays du Sahel subissent de plein fouet les conséquences des changements climatiques sans en être responsables », a souligné Roch Marc Christian Kaboré.

• Julius Maada Bio : « la menace est réelle »

Julius Maada Bio lors du sommet sur le climat de l’ONU, le 23 septembre 2019. © Jason DeCrow/AP/SIPA

Le chef de l’État du Sierra Leone, très inquiet pour l’avenir de son pays, a averti que « les  pays les moins développés sont non seulement les plus menacés par le dérèglement du climat, mais aussi les moins à même de faire face, seuls, à la menace ». « Je rends hommage au Secrétaire général de l’ONU d’avoir convoqué ce sommet très important. Parce que l’impact du changement climatique est déjà durement éprouvé dans tous nos pays, et spécialement dans les nôtres, les pays en développement. Le Sierra Leone, par exemple, a été classé parmi les trois pays les plus menacés par les effets du changement climatique.  La menace est réelle et présente. Et elle pourrait être un obstacle aux efforts pour atteindre les objectifs de développement durable, si une action urgente n’était pas engagée pour appliquer intégralement l’Accord de Paris, qui est la feuille de route sur laquelle nous nous sommes tous engagés. »

Avec Jeuneafrique.com par Charles Djade